"Tout pouvoir est violence" (Gilles Lamer)
Saison 30 – Hiver
« Je suis désolé, vraiment, dit Billy. »
Le deuxième année tremblait, ses dents serrées par la peur, la frustration et la honte. Il avait les larmes aux yeux et n’osait regarder la septième année en face. Son regard s’obstinait à fixer les lacets défaits de ses chaussures.
« J’ai essayé pourtant….s’excusa-t-il. Mais...mais je ne sais pas si je suis fait pour ça. »
Assise sur un rocher près du lac de Poudlard, elle le dominait d’une hauteur qui n’était pas seulement symbolique. Il était chétif, les cheveux lisses et bruns plaqués sur son crâne derrière ses oreilles. Sa chemise dépassait de son pantalon, dans une dégaine négligée qui n’était pas une question de style, mais plutôt parce que le garçon était secoué. Debout devant elle, il ressemblait à un gamin convoqué dans le bureau du Directeur. Risible.
Satyana resta silencieuse un moment. Elle observait le jeune poufsoufle avec un regard dur. On y sentait l’agacement et la déception qu’avait fait naître l’échec du sorcier.
« Allons, allons Billy….ne sautons pas aux conclusions trop hâtives, dit-elle avec acidité. Tu as peu de pratique, voilà tout. Je suis certaine que tu as du potentiel. Dis-moi plutôt ce qui n’a pas fonctionné. »
Le poufsouffle déglutit et osa un regard en biais vers elle.
« J’ai fait comme tu m’as dit. Je l’ai coincée dans une salle vide, sans témoin. J’avais préparé un alibi. Et après...je l’ai menacée. Je crois que j’ai été assez convainquant parce qu’elle avait peur mais...j’ai pas pu...enfin, tu vois ?
- Lui tirer les vers du nez ? Se moqua Satyana. Tu l’avais pourtant entre tes mains. Cette frêle petite âme sans défense… Tu sais Billy, tu n’es pas peut-être pas expérimenté dans cet art là mais je te conseille de faire quelques efforts en ce qui concerne celui d’obéir. Je t’ai demandé une chose plutôt simple et tu n’as pas daigné aller jusqu’au bout de tes engagements. Dans mon monde, c’est une réelle déception. Je pensais t’avoir bien choisi. Je pensais que tu avais le potentiel que je recherchais et que tu pourrais te dresser au-dessus du lot, mais je dois admettre que cette situation m’agace fortement. »
Elle était descendue de son perchoir et s’était rapprochée, féline, du deuxième année. Il n’avait pas encore poussé comme les garçons poussent souvent d’un seul coup, et elle le dominait encore d’une tête. Un avantage qui lui servait en cet instant pour appuyer sa domination. Son visage n’était qu’à quelques centimètres au-dessus de celui de Billy et il la regardait avec une crainte d’autant plus tangible.
« Je réussirai la prochaine fois, je retenterai de…. »
Elle se saisit de son visage avec une seule main, enfonçant ses ongles longs et manucurés dans la peau fine de ses joues.
« Attention aux promesses que tu peux me faire. J’ai très bonne mémoire et sois sûr que je me souviendrai des mots que tu emplois. Si tu promets, tu le fais. Un point c’est tout. Mais on dirait qu’avec toi, je vais devoir être un peu plus sévère...histoire de faire rentrer ça dans ce qui te sers de cervelle… ».
Cette fois-ci, l’acidité mielleuse de la sorcière avait complètement disparue et avait laissé place à un regard brutal, à des mots tranchants. Billy aurait sûrement tout donné pour n’avoir jamais été curieux, pour ne lui avoir jamais adressé la parole. Pourquoi avait-il fallu qu’il se rapproche d’elle ? Il voulait simplement savoir ce que ça faisait...d’avoir un peu de pouvoir, d’être craint un tant soit peu. Mais les leçons s’avéraient bien plus poussées qu’il ne l’aurait imaginé. Et puis, il était seul face à elle. Et ça, elle s’en délectait.
Le deuxième année tremblait, ses dents serrées par la peur, la frustration et la honte. Il avait les larmes aux yeux et n’osait regarder la septième année en face. Son regard s’obstinait à fixer les lacets défaits de ses chaussures.
« J’ai essayé pourtant….s’excusa-t-il. Mais...mais je ne sais pas si je suis fait pour ça. »
Assise sur un rocher près du lac de Poudlard, elle le dominait d’une hauteur qui n’était pas seulement symbolique. Il était chétif, les cheveux lisses et bruns plaqués sur son crâne derrière ses oreilles. Sa chemise dépassait de son pantalon, dans une dégaine négligée qui n’était pas une question de style, mais plutôt parce que le garçon était secoué. Debout devant elle, il ressemblait à un gamin convoqué dans le bureau du Directeur. Risible.
Satyana resta silencieuse un moment. Elle observait le jeune poufsoufle avec un regard dur. On y sentait l’agacement et la déception qu’avait fait naître l’échec du sorcier.
« Allons, allons Billy….ne sautons pas aux conclusions trop hâtives, dit-elle avec acidité. Tu as peu de pratique, voilà tout. Je suis certaine que tu as du potentiel. Dis-moi plutôt ce qui n’a pas fonctionné. »
Le poufsouffle déglutit et osa un regard en biais vers elle.
« J’ai fait comme tu m’as dit. Je l’ai coincée dans une salle vide, sans témoin. J’avais préparé un alibi. Et après...je l’ai menacée. Je crois que j’ai été assez convainquant parce qu’elle avait peur mais...j’ai pas pu...enfin, tu vois ?
- Lui tirer les vers du nez ? Se moqua Satyana. Tu l’avais pourtant entre tes mains. Cette frêle petite âme sans défense… Tu sais Billy, tu n’es pas peut-être pas expérimenté dans cet art là mais je te conseille de faire quelques efforts en ce qui concerne celui d’obéir. Je t’ai demandé une chose plutôt simple et tu n’as pas daigné aller jusqu’au bout de tes engagements. Dans mon monde, c’est une réelle déception. Je pensais t’avoir bien choisi. Je pensais que tu avais le potentiel que je recherchais et que tu pourrais te dresser au-dessus du lot, mais je dois admettre que cette situation m’agace fortement. »
Elle était descendue de son perchoir et s’était rapprochée, féline, du deuxième année. Il n’avait pas encore poussé comme les garçons poussent souvent d’un seul coup, et elle le dominait encore d’une tête. Un avantage qui lui servait en cet instant pour appuyer sa domination. Son visage n’était qu’à quelques centimètres au-dessus de celui de Billy et il la regardait avec une crainte d’autant plus tangible.
« Je réussirai la prochaine fois, je retenterai de…. »
Elle se saisit de son visage avec une seule main, enfonçant ses ongles longs et manucurés dans la peau fine de ses joues.
« Attention aux promesses que tu peux me faire. J’ai très bonne mémoire et sois sûr que je me souviendrai des mots que tu emplois. Si tu promets, tu le fais. Un point c’est tout. Mais on dirait qu’avec toi, je vais devoir être un peu plus sévère...histoire de faire rentrer ça dans ce qui te sers de cervelle… ».
Cette fois-ci, l’acidité mielleuse de la sorcière avait complètement disparue et avait laissé place à un regard brutal, à des mots tranchants. Billy aurait sûrement tout donné pour n’avoir jamais été curieux, pour ne lui avoir jamais adressé la parole. Pourquoi avait-il fallu qu’il se rapproche d’elle ? Il voulait simplement savoir ce que ça faisait...d’avoir un peu de pouvoir, d’être craint un tant soit peu. Mais les leçons s’avéraient bien plus poussées qu’il ne l’aurait imaginé. Et puis, il était seul face à elle. Et ça, elle s’en délectait.