Au mauvais endroit, au mauvais moment. [Abandonné]

Saison 31

Printemps

Au bon endroit, au mauvais moment.

Avec Joséphine Barrow

Gisèle, une cigarette roulée entre les lèvres, lisait le journal qu'elle avait piqué à la gamine ce matin. Inspirant par la bouche la fumée toxique pour la sentir envahir ces poumons et lui brûler la gorge, la jeune femme secouait la tête au fur et à mesure de sa lecture. Elle pensait y lire des choses intéressantes, mais que pense t-on d'intéressant à 11 ans ? Rien. On commence à peine à comprendre le monde qui nous entoure et à capter qu'on a des relations différentes avec les autres. Gisèle n'avait jamais réellement capté ce changement. Expiration pour se débarrasser du tabac cramé. Là où tout les ado affirment qu'à partir de 11/12 ans s'est devenu le b$rdel dans leur tête, Gisèle a vécu l'histoire dans le sens contraire. Elle était imbuvable avec les autres enfants et les adultes qui s'occupaient d'elle. Mais lorsqu'elle eu atteint l'âge d'entrer à Poudlard tout à changé. Enfin, pas au début. Il fallait s'y faire. Se faire à son nouveau statut de sorcière déjà et puis se faire au sentiment d'avoir des pairs. N'aillant jamais considéré les autres enfants comme étant ses semblables, passant alors son temps à être sur la défensive en leur présence, la gryffonne n'avait jamais eu de relation pérenne. Elle laissa finalement tomber sa cigarette sur le sol. Un #Incendio plus tard et le bâtonnet de nicotine n'était qu'un souvenir. Seul l'odeur accrochée aux lèvres, aux cheveux et à l'air entourant la jeune femme témoignait de son existence passée.

Elle referma lentement le journal de la première année. Un peu déçue, la gryffonne se leva finalement du rebord en pierre où elle était assise. Fallait lui rendre maintenant, ou lui en offrir un neuf ? Non parce que il semblait dater celui là. Elle avait 6 ans quand elle a écrit la première page, fallait peut-être passer à autre chose. Heureusement que Gisèle était là pour sortir les gens de leur zone de confort. Elle l'a remercierait plus tard. Comment se débarrasser du journal.. Un sifflement d'oiseau attira l'attention de la brune. Il était juste à côté, presque courageuse la bestiole. Les prunelles noisettes de Gisèle se perdirent pendant un instant dans la contemplation de l'animal qui était à présent aussi silencieux que le journal aux secrets de la gamine. B$tes le. C'était tentant c'est vrai. Juste pour essayer. Personne ne remarquerait la disparition d'un simple oiseau. Mais il fallait d'abord qu'elle s'occupe du journal. La présence de l'animal lui avait donné une idée. L'adolescente arracha ses yeux de leur contemplation pour se concentrer sur le bouquin. Elle tendit sa baguette vers ce dernier en essayant d'avoir en tête l'image du moineau et lança un #Avifor. C'était sans compter sur ces pensées noircies par l'autre sal$perie. L'idée de tuer lui repassa par la tête.

M$rde. C'était pas un moineau ça. C'était gros, blanc, des yeux jaunes de prédateur et des serres suffisamment acérées pour lui refaire la tronche. Un Harfang des neiges. Comment un journal avec des mots si mignon pouvait donner une bestiole si imposante ? « Sois cool, c'est grâce à moi que t'es là hein. » Au moins elle aurait essayé... L'oiseau pris son envol non sans lancer un regard assassin à la sorcière. De toute évidence, sa tête ne lui revenait pas. La brune resta concentrée sur l'oiseau, histoire de ne pas se faire surprendre lorsqu'il déciderait de lui foncer dessus pour lui ravager la gue$le, parce qu'il était évident qu'il allait attaquer.

Joséphine était d'une humeur colérique aujourd'hui. Le stress accumulé par les devoirs à rendre et les BUSES qui arrivaient à grands pas monopolisaient presque toutes ses heures de sommeil, voilà pourquoi ces cernes étaient si creuses qu'on aurait pu croire qu'elle avait des poches sous les yeux. Il ne fallait surtout pas la déranger, surtout aujourd'hui, elle s'était donnée un jour de repos, elle aurait voulu en profiter pour récupérer ses heures de sommeil perdues. Mais, la malchance était tombée ce jour-là. Pourquoi avait-il fallu que, juste aujourd'hui, Gisèle Llobères choisisse une de ses victimes parmi les premières années et que cela tomba par pur hasard sur Posie ?

La fillette était venue voir Joséphine, presque en pleure. Dans un demi-sommeil, Joséphine lui avait demandé ce qui s'était passé, elle détestait voir sa soeur comme ça mais à ce moment-là, elle n'avait qu'une envie, retourner dans son lit. D'après les dires de sa cadette, une grande de sixième brune et assez effrayante lui avait volé son journal intime qu'elle tenait maintenant depuis presque six ans. Joséphine avait soupiré. Elle se doutait déjà qui avait fait ça et n'avait donc pas réfléchi longtemps. Gisèle Llobères.

Cette fille, était populaire dans l'école, presque tout le monde savait qui elle était, évidemment, elle ne passait jamais inaperçue. Toujours à commettre les quatre cents coups, le respect des règles et de l'autorité ne signifiaient rien pour elle.
Joséphine, ne lui avait jamais adressé la parole, mais au grand jamais, elle ne l'aurait fait de sa propre volonté. Mais, là, c'était trop, elle ne supportait pas de voir sa soeur aussi mal, comment pouvait-on faire ça à plus petit que soit ? Cet acte répugnait Joséphine, plus que tout. Tout le monde sait qu'un journal intime contient tout ce qui est précieux et des secrets que personne ne voudrait qu'on sache.

La Serdaigle arpentait les couloirs à la recherche du "bourreau". Elle espérait régler ça très vite, en lui faire une sorte de leçon et ensuite reprendre le journal. Ha oui, et elle dirait de ne plus jamais s'en prendre en première, surtout à Posie, en tout cas, cela sonnait extrêmement bien dans sa tête. Après, elle n'anticipait pas du tout la réaction de Llobères.
Les couloirs étaient presque vides, en même temps, beaucoup d'élèves rentraient chez eux durant les vacances de pâques. Donc, elle ne serait pas difficile à trouver. Après au moins trente bonnes minutes, Joséphine la trouva, dans un couloir dont les ouvertures donnaient directement sur l'extérieur. D'ailleurs, Gisèle semblait fixer quelque chose à l'extérieur. Il ne semblait avoir aucune trace du journal. "Bon, ce n'est pas dans mon caractère d'être brusque" se dit Joséphine. Il fallait qu'elle se montre diplomatique. La Serdaigle inspira un bon coup, prit son courage à deux mains et se dirigea vers la Gryffondore.

Elle arriva presque devant Gisèle pour lui faire face qu'elle perdit l'équilibre. Si Joséphine n'avait pas été aussi aspirée dans ces pensées et autant en manque de sommeil. Elle n'aurait pas trébuché aussi bêtement en se prenant ses deux pieds. Elle tomba sur la Gryffondore et ne remarqua pas l'énorme Harfang blanc qui fonçait droit sur elles.

Gisèle tenait fermement sa baguette, prête à en découdre avec l'animal. Elle avança lentement pour passer sa tête hors des murs de pierre protecteur. Où était ce foutu volatile ? Il attaquerai peut-être par derrière, le couloir de pierre était ouverte de part et d'autre. De toute façon elle ne l'entendrai pas arriver à cause de ses foutus murmures. Le silence était violent pour la gryffonne, il l'empêchait de se concentrer sur les détails sonores importants. L'adolescente n'eu pas le temps d'y songer plus longtemps. On venait de lui rentrer dedans. Si c'était l'oiseau il était forcément costaud, point positif : il ne s'était pas servi de ces serres ! C'était presque gentil de sa part. Bref elle était tombée par terre, et au vue du poids qui l'écrasait.. Ce n'était peut-être finalement pas l'oiseau. « P$tain ! Bouges ! » La rouge et or s'extirpa de sous le corps qui lui coupait la respiration.

Elle se redressa sur ses genoux et observa l'adolescente face à elle. C'était qui celle là ? C$nnasse.. Elle avait déjà vue sa tronche mais son nom était inconnu au bataillon. C'est où d'ailleurs, bataillon ? « C'est ta façon de dire bonjour ? » ton interrogatif. Ah non vraiment, c'était une vraie question ! Vous savez Gisèle était dans un apprentissage perpétuel des manières de faire en société. Si ça se trouve la meuf venait d'un coin du monde où il était coutume de se foncer dedans. Elle avait le sentiment d'oublier quelque chose. Quelque chose d'important. Où était sa baguette ? Sans porter plus d'attention à la gonzess' qui au vue de sa tenue était de Serdaigle, la brune se remit sur ses pieds pour observer autour d'elle.

Observant attentivement le sol, elle finit par remettre la main dessus. Merci Merlin, elle n'était pas bousillée. La meuf n'était pas passée loin de se faire trucider là. Bon, qu'est ce qu'elle veut l'autre mongole ? Relevant ses yeux vers la bleue et argent, Gisèle aperçu une forme blanche arriver derrière elle. P$tain, c'est ça qu'elle avait oublié. « ATTENTION » Elle se jeta de nouveau au sol, à côté de la serdaigle. Le volatil réussi à arracher des brins d'herbe, mais pas leur peau. Amen. C'est qu'elle y tenait quand même. Quoi que.. une petite cicatrice pourrait ajouter des points à son sex-appeal. « Bouges ! » Si sa camarade se faisait blesser à cause d'elle, elle serait renvoyer de Poudlard assurément et ça c'était pas envisageable.

Gisèle attrapa le poignet de sa camarade, non sans l’égratigner à cause de ses ongles pointus, et l'embarqua avec elle en direction des grandes portes de l'école. Une fois sûre que la serdaigle courrait, la brune tourna rapidement sa tête pour observer le ciel derrière elle. B$tes le Tentative de #Confringo en direction de l'animal. Raté.

P$tain ! Bouges !
Excuse-moi !

La Serdaigle fût impressionnée de comment Gisèle arriva à se dégager avec force. Joséphine se releva tant bien que mal. Elle tendit la main pour aider sa camarade à se relever. Mais celle-ci, redressée sur ses genoux, sembla ignorée le geste de la brunette et ne fît que l'observer. Elle lâcha avec brutalité:

C'est ta façon de dire bonjour ?

Joséphine mit sa main derrière son dos, l'air de rien. Voilà que ça commençait bien ! Même si la Serdaigle désapprouvait de comment Llobères venait de lui parler, elle essaya de rester sereine. Bon, même si il ne semblait avoir aucune trace du journal, il fallait quand même lui demander, elle était quand même la suspecte numéro 1. Mais cette fille, le prendrait-elle bien qu'on l'accuse comme ça ? Il faudra essayer d'aborder le sujet avec des pincettes.

Heu..Désolée commença la Serdaigle des fois, je suis un peu maladroite. En fait, je cherchais....

Mais Gisèle ne semblait en aucun cas être attentive à ce qu'elle disait. La Gryffondore était en train de regarder le sol. Evidemment, Joséphine prit cela comme de l'impolitesse. La Serdaigle détestait être inécoutée. Llobères se dirigea derrière Joséphine, sans même faire attention à celle-ci. La brunette haussa un peu le ton:

Donc, je cherchais le journal de ma...

Elle fût coupée lorsqu'elle vit Llobères s'abaisser pour ramasser une baguette qui était possiblement la sienne. Lorsque cette dernière finit par la regarder dans les yeux. Joséphine sentit la colère montée mais elle fit de son mieux pour ne pas le montrer. Mais c'est d'un ton plus un peu plus brusque qu'elle répéta:

Ecoute ! Je ne te cherche en aucun cas, les noises, je recherche seulement un journal...
ATTENTION

Joséphine avait sursauté. Ses yeux avait tourné vers l'extérieur, une forme blanche fonçait vers elle. Par instinct, La Serdaigle suivit sa camarade en se jetant sur l'herbe. Elle leva les yeux et vit devant-elle, un énorme harfang blanc avec des serres grandes ouvertes. Elle se cacha le visage. Lorsqu'elle leva les yeux, l'oiseau était remonté dans le ciel et se préparait sûrement de nouveau à la charge. Joséphine sentait son coeur battre extrêmement vite dans sa poitrine. Elles y avaient échappé belle.

Bouges !

Elle sentit la main de Gisèle se serrer autour de son poignet. Ce qui fit lâcher une petite grimace de douleur de la part de la jeune étudiante. Elle se vit tirer par sa camarade vers les grandes portes de l'école. Joséphine la suivit dans sa course. Gisèle se retourna la baguette en main. Joséphine vit que son regard avait changé. Le maléfice explosif sortit de la baguette de sa camarade, mais l'explosion se dirigea trop loin de l'animal pour qu'elle l'atteigne.
Ce sort avait les avait ralentit dans leur course, l'animal était trop rapide. Avec force, Joséphine se jeta sur sa camarade. Elles roulèrent sur le sol. Il n'avait fallu qu'un moment de plus et ce satané volatile aurait eu une de leur tête entre ses serres.
La Serdaigle se releva sur ses genoux, elle fouilla ses poches. Il lui fallait sa baguette. dans le feu de l'action, elle ne la trouvait alors qu'elle l'avait toujours dans sa poche. Elle leva la tête, elle était là à quelques mètres dans le gazon. "Zut". Elle jeta un regard vers Gisèle, "peut-être qu'elle ne connaît pas le maléfice d'Entrave. Confrindo c'est trop riqué ! Tant pis !" Et Joséphine courut à toute allure vers son arme. "Mon dieu mais qu'est-ce que je fais ?". Elle aurait dû faire confiance à sa camarade car la chouette fût plus rapide et se jeta sur la Serdaigle, par réflexe, elle se protégea avec son coude en se jetant de nouveau dans l'herbe.

Gisèle eu à peine le temps de comprendre qu'elle avait raté la bestiole que son corps se fracassa contre le sol de pierre. Une grimace apparu sur son visage, son bras la lançait. Décidément elle se faisait toujours mal quelque part. Si la bleue ne lui avait pas sauvé la mise, elle serait entrain de lui hurler dessus. L'adolescente se redressa rapidement lorsque sa camarade s'éloigna. Elle va où ? Chercher sa baguette. Coup d'oeil vers le ciel, où étais l'oiseau ?

Le cœur de la rouge battait si fort qu'elle pouvait l'entendre résonner dans ses tempes. Gauche.. La tête de Gisèle tourna vers la direction indiquée comme si la voix avait pris possession de son corps. Les murmures n'étaient plus audibles, son rythme cardiaque provoquait un boucan assourdissant. L'oiseau fonçait sur la serdaigle. Ils étaient pas sensé être potes avec les piaf eux ? C'était un peu leur emblème tout d'même.

Nouvelle tentative d'attaque, baguette tendue. Stop.. Attendre. Si elle la suivait de sa baguette elle l'a raterai. Elle devait attendre que l'oiseau passe de lui même devant. Elle serait parfaitement stable ainsi. Bon, c'était prendre le risque que sa camarade se fasse écorcher la tronche mais... Attaque .. « REDUCTO ! » Petite explosion. L'oiseau n'était plus. La cendre de son cadavre était d'ailleurs entrain de retomber sur l'autre adolescente toujours par terre.

Soupir de soulagement. Gisèle se laissa tomber sur ses fesses, immobile, attendant que son cœur se calme. Elle passa une main dans ses cheveux pour les dégager de son visage. Un sourire amusé pris place sur ses lèvres, ce genre de situation était toujours amusante une fois terminée. Son regard s'intéressa de nouveau à sa camarade. Qu'est ce qu'elle voulait déjà ? Journal.. Elle se disait bien qu'elle avait déjà vue sa tronche : c'était la sœur de la p'tite au journal. « Coriace ce journal. » Voilà, elle avait sa réponse. Gisèle ne pu s'empêcher d'en rire. Qu'est s'qu'on s'amuse. « Comment t'as dis que tu t'appelais déjà ? »