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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Académie de Poudlard ~¤~ :: Les couloirs :: Grande Salle
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Un tragique évènement [Terminé]
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Azénor Philaester
Azénor Philaester
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Animagus : Coyote
Legilimens
Manumagie (Niveau 2)


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Un tragique évènement [Terminé]
Azénor Philaester, le  Mer 22 Avr - 15:08

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Décès





-pardonnez-moi le retard-
Flashback Hiver 30
Suite de ce rp et de celui-ci.
Autorisation de Antonius R. De Lanxorre pour poster à Poudlard
RP LIBRE pour tous les élèves et personnel de Poudlard présents en hiver 30


Azénor zieutait les tableaux mouvants de ses prédécesseurs, installée derrière son bureau, elle avait peu dormi. Sa respiration était saccadée, elle n'était pas à l'aise, un peu énervée; et puis elle se sentait coupable. Mais elle détestait cela de se sentir coupable! Elle aurait préféré balayer ses émotions dans un verre de whisky trop rempli et se réveiller le lendemain, comme si de rien était. Que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve, une blague pas drôle que lui avait susurrer ses pensées pendant une courte nuit de sommeil.
Elle était en retard. D'une minute ou deux tout au plus, mais cette fois elle avait décidé de lâcher prise. Pour la première fois de sa carrière en tant que Directrice de Poudlard, la petite femme stricte et ordonnée avait laissé le temps filer. En un soupir elle se leva; habillée de sa grande cape noire et coiffée d'un chignon bas, elle ne laissait, comme à son habitude, aucun détail disgracier son apparence. Ses bottines martelaient le sol de son bureau de Directrice et elle disparut finalement dans les tréfonds du château de Poudlard non sans un regard désolé aux tableaux qui en silence, lui dictaient presque comment il fallait réagir.

Elle ne croisa personne dans les couloirs. Les élèves et le personnel du château étaient déjà tous rassembler dans la Grande Salle, comme leur Directrice leur avait demandé tôt ce matin-là. Les cours de la journée avaient tous été annulés pour l'occasion, de quoi ravir quelques étudiants qui se foutraient éperdument de la nouvelle. Et quelle nouvelle... La veille au soir, Azénor avait été prévenue par Emily Lynch, Directrice de la maison Poufsouffle, qu'une élève était morte dans son dortoir. Agacée par sa propre incompréhension -mais qu'est-ce-que Jade Wilder avait-elle bien pu vivre pour en arriver là?- Azénor se déplaçait lentement, allongeant les quelques minutes de retard qu'elle avait déjà accumulées. A première vue, il s'agissait-là d'un suicide. Mais la cause du décès de Miss Wilder n'était pas du ressort de Philaester, elle laissait le Ministère s'occuper de ses affaires, pendant qu'elle gérait les siennes. La Directrice affectionnait Jade, elle avait trouvé en elle une petite fleur incapable d'éclore, peut-être trop peureuse de la vie et ce qu'elle avait à donner, ou à prendre.

Arrivant devant l'immense porte de la Grande Salle fermée devant elle, Azénor pouvait entendre les nombreuses conversations qui se tintaient à l'intérieur. Sans aucun doute les élèves émettaient des hypothèses sur ce qu'il s'était passé pour qu'ils soient convoqués si précipitamment, et la rumeur de décès de Jade Wilder devait déjà être dans plusieurs bouches. Azénor déglutit, elle ouvrit la porte qui jusqu'ici, la retenait de ses responsabilités.
A peine eut-elle franchit le seuil que les voix se turent. La Directrice ne s'arrêta sur aucun regard d'élève qui eux, la zieutait tous avec persistance. Elle avait prit l'habitude de sentir des regards se poser sur elle, mais cette fois-ci elle garda la tête haute et ne fixa qu'un point: celui de la scène où elle allait tout avouer à ses élèves et enseignants. Au loin, elle vit Antonius Ravental, Directeur de la Justice Magique qui comme tous, l'attendait et attendait son discours. Elle n'adressa aucun sourire, aucun regard à ses collègues et parfois amis, elle se contenta d'avancer jusqu'au pupitre où elle allait introduire ses quelques mots.

Enfin en place, elle fit taire les quelques chuchotements, et prit un air grave. Son ton était neutre, sa voix ne vacillait pas, seuls ses yeux trahissaient une certaine tristesse qu'elle avait jusqu'alors, réussit à contenir.
-Bonjour à tous. Merci pour votre présence, et merci aux directeurs de maisons et préfets d'avoir fait passer le message de rassemblement ici dans la Grande Salle. Vous vous en doutez, si je vous ai tous convoqué aujourd'hui, c'est qu'un évènement tragique s'est produit. Je ne vais pas vous tenir en haleine plus longtemps. Hier soir, j'ai été prévenue du décès d'une élève. Il s'agit de Jade Wilder. Elle a été retrouvée dans son dortoir, inanimée. Azénor marqua une courte pause. Bien-sûr une enquête va être réalisée par le Minsitère, c'est pourquoi M. Ravental est présent parmi nous aujourd'hui. Elle se retourna et présenta Antonius de la main. Je vais lui laisser la parole, puisque c'est lui qui sera en charge de l'affaire. Si vous avez des questions, je vous en prie posez-les lui. Je vous demanderai pour autant de rester poli et je ne tolèrerai aucun manque de respect vis à vis de Jade et de toute cette situation.

La Directrice du château se tût, balaya toute la salle d'un regard noir, affrontant quiconque oserait faire le malin durant cet évènement si tragique. Le temps était à la repentance, au questionnement de soi, et certainement pas aux traditionnels jeux de qui sera le plus désobéissant que la Directrice avait tant vu dans ce château. Après cette courte pause, elle reprit pour finir son discours: Aussi j'aimerais présenter mes profondes condoléances aux amis et aux proches de Jade Wilder. Que vous fûtes ami ou collègue de Jade, ce n'est pas une épreuve facile et je m'engage à vous épauler de quelle que manière que ce soit. Maintenant j'aimerais accorder une minute de silence pour notre défunte camarade, étudiante, et amie. Azénor se décala de son pupitre de deux pas en arrière, et engagea la minute de silence qu'elle ordonna à tout le monde de respecter. Les yeux rivés sur quelconque envahisseur, le Directrice surveillait ses troupes. La minute passée, elle invita Antonius Ravental à s'avancer à sa place; regagnant son siège habituelle à la table des professeurs de la Grande Salle de Poudlard.



Dernière édition par Azénor Philaester le Ven 26 Juin - 20:23, édité 1 fois
Cara De Lanxorre
Cara De Lanxorre
Serpentard
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Cara De Lanxorre, le  Mer 22 Avr - 17:47


    La nuit avait été blanche. Mais ne pensez pas que Cara avait gambergé jusqu’aux premières heures du matin sur la mort de la préfète. Non, elle avait eu de la visite, voyez-vous. Et de toute évidence, être tenue responsable du suicide d’une élève n’empêchait pas la Directrice adjointe de s’envoyer en l’air. Les remords glissants sur elle comme le corps de l’amant sur son ventre, c’est les yeux cernés et le visage échevelé qu’elle avait pris place sur le fauteuil dédié, dans la Grande Salle déjà animée. Le responsable de la nuit mouvementée était assis à ses côtés. C’est qu’il tentait de faire bonne figure, Ravental, avec sa chemise de la veille, légèrement froissée d’avoir été hâtivement abandonnée sur le coin d’un canapé. Vous puez la culpabilité à des kilomètres, vous deux.

    L'adjointe se redresse quand Azénor entre dans la salle. La tasse de café retrouve sa place sur la table, liquide à peine entamé. Le mouvement a été général ; les têtes se tournent sur le passage de la Directrice, les conversations se meurent. Le silence est alors presque total quand elle prend la parole. Le discours est sans artifice ; la vérité, implacable, voilà ce qu’elle vous sert. Elle épargne les détails macabres au profit d’une minute de silence. Obéissante, elle baisse la tête, Cara. Que tous la voient respecter l’hommage, et qu’ils notent l’air désolé sur le visage, feint à la perfection. Mais sous la table, sa main glisse sur la cuisse du voisin.

    C’est au tour du voisin, justement, de s’exprimer. Les doigts retournent autour de la tasse de café, et, sans le regarder, glisser un « Bon courage » à l’invité. Comme il est ironique, cet encouragement ; vous allez vous faire bouffer, Ravental.
Antonius R. De Lanxorre
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Serdaigle
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Antonius R. De Lanxorre, le  Mer 22 Avr - 20:41


C’était en trombe que j’étais arrivé à Poudlard la nuit dernière. A quelques minutes de la fin de mon service, j’avais reçu un hiboux de l’école m’informant de la tragique nouvelle. La néanmoins tragique Directrice Adjointe de Lanxorre accompagnait le message. Sans délais et instruit des éléments les plus importants, nous avions transplané en direction de l’hôpital Sainte-Mangouste afin de réquisitionner quelques brancardiers ainsi qu’un médecin d’astreinte. Cette affaire devait être traitée proprement et sans retard superflu.

Sur place, nous avions été guidés vers l’infirmerie. Les constations ne laissèrent pas la place au moindre doute. Jade Wilder avait rendu son ultime soupire quelques temps avant notre arrivée. Dans la discrétion qui était celle nécessaire à ces situations ô combien sensibles, ordre avait été donné à ces messieurs du monde de la santé magique de transférer hors du château la regrettée préfète. Les mesures de police et les mesures administratives suivront en temps utiles. Je pris le temps d’observer longuement les lieux du trépas. Notant chaque détail dans un carnet. Le rapport circonstancier final à l’attention du Magenmagot suivra. La Direction de l’Ecole de Sorcellerie, soucieuse de la bonne communication auprès de ses étudiants, m’avait demandé de prendre la parole dès le lendemain matin dans la Grande Salle. Cette situation n’était pas sans me rappeler l’expérience mitigée qui fut la mienne lors de ma dernière intervention. Cependant, il était de mon devoir d’accéder à cette requête. Par fidélité à l’engagement sans faille de notre Ministre à la cause de la transparence et de la vertu.

Pensant regagner mon Manoir voisin, quelle ne fut pas ma surprise lorsque la Directrice Adjointe en personne me proposa de demeurer entre les murs ancestraux du château. Mieux encore, entre les murs de ses appartements. Summum de la perfection, entre d’autres parois qu’il serait inconvenant de citer ici, en pareille occasion. Assis à la grande table longuement admirée étant enfant, je demeurais digne malgré l’apparente fatigue de la veille. Mon regard dur, droit et pénétrant planait sur l’assistance. Il s’immobilisa sur la personne de la Directrice lorsque celle-ci fit son entrée. Je me redresse, suivant le mouvement coordonné d’alors pour saluer son arrivée avant de reprendre place. Elle demeurait elle aussi enveloppée d’une aura de distinction indescriptible. Pouvoir partagé de Directeurs (adjoints), certainement. Son discours est clair, net et précis. Dommage qu’elle ait atterri ici. Elle aurait sûrement eu un brillant avenir au Ministère. Une main s’hasarde sur ma cuisse. La garce. Alors que je sens déjà en moi pointer les démons de la tentation, je ne peux m’empêcher de venir à mon tour faire glisser mes main sur la cuisse échaudée de ma voisine. Oh, je sais parfaitement ce qu’elle ressent à cette seconde. D’autant qu’elle sait que je le sais. Œil pour œil, Madame la Directrice Adjointe. Lorsque vient mon tour d’entrer en scène, l’encouragement mollement décoché n’attire que quelques mots insipides de remerciements.

- Merci à vous.

Je prends alors place devant la foule réunie devant moi. Sans ciller particulièrement, je débute mon laïus sur un ton ministériel.

- Merci, Madame la Directrice. Je ne reviendrai pas sur vos propos ni sur la situation. Vous avez parfaitement énoncé les faits. Le Ministère déploiera autour de cette affaire des efforts et des effectifs en cohérence avec la situation. La Direction de Poudlard et moi-même sommes convaincus qu’il est dans votre bon droit à tous d’être informés et rassurés. Que vous soyez un ami, un camarade, un enseignant ou un proche, il est du devoir de la justice de vous épauler dans ces moments difficiles. Et c’est à ce titre que je suis là aujourd’hui. Bien entendu, pour celles et ceux d’entre vous ne désirant pas prendre la parole publiquement ou disposant d’éléments qu’ils jugent utiles à nos travaux d’investigation, vous pouvez adresser un hiboux au Département de la Justice Magique ou venir à ma rencontre à l’issue de cet échange. A présent, j’écoute les personnes désireuses de s’exprimer.


Lilith A. Strix
Lilith A. Strix
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Troisième année

Matière optionnelle : Divination

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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Lilith A. Strix, le  Jeu 23 Avr - 12:51

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Décès




Le château avait pris sous ton linceul. Le blanc de l'hiver s'était posé sur lui comme une toile blanche qu'il fallait repeindre de mille couleurs. Pour la première fois depuis son arrivée, tu voyais enfin le château dans sa forme la plus véritable: sombre, morne, serait froid. Malgré les feux de cheminée, les plats chauds emplirent de fromages et de viande bien grasses pour faire face au temps glacial qui soufflait dehors, l'atmosphère, à l'intérieur, était tout aussi fraîche. Si les arbres morts, noirs et sans feuilles semblaient pousser du sol comme des clochers de cathédrales, tu voyais bien que certains d'entre les professeurs et élèves portaient eux aussi une croix sur le dos. Tu restais silencieuse, te déplaçais lentement, comme si tu ne voulais rien briser de ce son funèbre. Et tu t'en voulais, parce que pour toi, respecter ce silence, c'était ne pas respecter la vie. Mais quelle vie ! De nombreux messages furent portés aux étudiants. De sombres nouvelles. Tu savais que c'était en lien avec les agissements étranges des professeurs, et l'interdiction pour certains de retourner dans les dortoirs. Tu n'étais pas bête, quelque chose s'était produit là-bas, et des rumeurs circulaient sur l'absence d'une de tes camarades Poufsouffle. Absence très remarquée puisque cette élève était considérée comme l'une des plus travailleuses de ta maison.

Les pas des quelques étudiants, ceux qui voulurent bien entrer dans la salle commune, rompirent tout ce silence dans des "tonc" aléatoires, une cacophonie qui n'était ni harmonieuse, ni rythmée, mais comme traînée au sol par le sommeil, la souffrance, la tristesse. Et là, au lieu du silence, c'était aussi des paroles incompréhensibles qui s'élevèrent. Parfois des rires, des regards inquiets, d'autres qui se cherchaient du regard, des discussions morbides ou simplement naïves. Les plus crétins ricanaient - d'ailleurs tu ne pouvaient t'empêcher de leur lancer un regard si noir qu'il pouvait les figer comme ceux croisant la Méduse-. Et tu détestais ce brouhaha insensé. Cette fascination pour les potins à raconter aux copains, et aux familles. Et tu grimaças. Pour au moins la quinzième fois. Une fois installée sur une chaise de bois lourd, en face de ta table, tu attendis, la tête dans tes mains. Tu ne ressentais pas beaucoup d'émotions, seulement la colère envers tous ceux qui étaient ici et se permettaient de déblatérer contre leurs bêtises. Einstein avait dit un jour qu'il n'existait que deux choses infinies : l'univers et la bêtise humaine. Et il affirmait que pour l'univers, il n'avait pas de certitude absolue. Et toi, Autumn, tu étais totalement d'accord avec lui.

La directrice s'avança, effaçant quelques voix sur son passage, comme s'ils n'étaient que des songes. Tous allaient enfin savoir, alors presque tous se taisaient. Encore cette curiosité morbide que tu détestais. Une voix, plus forte, fit taire les autres. Le ton neutre, la position digne, la directrice formula ses premiers mots. Tu étais assez près pour voir les yeux briller sous des larmes refoulées. Ta première impression était la bonne. Tu n'avais pas besoin de plus. Tu soupiras intérieurement, et reprit ta tête dans tes mains. Là, tout semblait se passer au ralenti dans ta tête. Une fille, la fille, inanimée dans son dortoir, dans celui des filles, de ta maison. De Poufsouffle. Une enquête, comme toute mort violente, aboutira à la fin de ce discours. La minute de silence que tu avais respectée comme les plusieurs heures de silence précédentes... et enfin le dit M. Ravental. La voix changea. Elle n'était plus neutre cette fois mais politique, professionnelle, sans réelle émotion. Un peu comme toi. Sauf que toi, toi tu ne parlais pas de mort, d'enquête, de question. Toi tu ne voyais que la réponse à tout ça, que la conséquence : une fille est morte. Crime ou suicide, pour toi c'était la même chose. Si personne n'avait commis d'acte directement, certains l'avaient fait indirectement. La vie l'avait usée. Tu baissas la tête, honteuse des comportements de certains de tes camarades que tu avais en tête. Certains qui t'avait aussi fait souffrir à un petit moment de ta petite vie que tu aimais tant.


"Une voix m'appelle. Non je n'oublierais pas qui je suis.
Non je ne perdrais pas espoir. Je renforce la faiblesse que je possède en courage.
Si la voix me demande de me relever, je l'écouterai et me relèverai.
Mais si je n'oublie pas qui je suis, je n'ai pas non plus besoin de me battre.
Non je ne suis pas un soldat, mais ça n'empêche que je peux survivre l'instant.
Si je dois vivre après ça, après ton départ, c'est en gardant mon cœur fort d'enfant.
Mais pas avec les glaïeuls que tu m'as laissés en tombant".
 



Tu attendais que les voix s'élèvent avec les questions sur les circonstances, sur le comment, sur le pourquoi et sur le quoi. Mais les faits étaient tous là. Jade Wilder, élève travailleuse, appliquée, et dévouée, n'était plus. Tuée par ce maudit château hypocrite et emmitoufler dans le linceul de sa conquête, laissant les rumeurs circuler comme un ricanement de sa victoire. Tu serras fort les dents, mais ne pipas mot. Parce qu'il n'y avait pas de mot face à cette situation. Pas de mot qui puisse expliquer cette décision qui a été par et pour la personne. Qui était vraiment les égoïstes ? Ceux qui avaient besoin de faire le deuil, où ceux qui avaient choisi de penser à eux une fois. Les cimetières, les discours, les hommages n'étaient jamais pour les morts. Ils l'étaient pour les vivants. Les coupables, c'était un peu tout le monde finalement. La faiblesse humaine face au deuil ou à la possibilité de deuil, la faiblesse humaine de l'esprit qui harcèle, la faiblesse humaine de celui qui est usé. Nous étions tous humains. Nous étions tous responsables. Rejeter la faute n'était qu'un crachat de plus sur les souvenirs, et la vie que tous avait vécue avant... les événements. Tout était beaucoup plus complexe que ça. Pourquoi faire compliquer. Pourquoi faire de longs discours, pourquoi rejeter la faute, pourquoi chercher un coupable quand celui-ci est seulement la vie, et le monde ? Il fallait juste prononcer les trois mots. ces trois mots difficile qu'on donnait à un enfant pour qu'il comprenne. Pour qu'il est seulement la réponse à toutes les questions que les adultes se posaient. Ces trois mots emplit de sagesse qui suffisaient finalement à comprendre l'ampleur. " Elle est partie".




Alors tu grinças des dents.
Tu observais impuissante la décision de tous,
Ne pouvant donner un opinion,
Parce que c'était impossible.
Parce que c'était trop dur d'y mettre des mots,
Parce que tu ne pouvais rejeter la faute, ou prendre une décision.
Parce que tu n'étais finalement qu'une humaine.
Castielle Colt
Castielle Colt
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Septième année

Matière optionnelle : Étude des moldus

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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Castielle Colt, le  Jeu 23 Avr - 18:57

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Décès, Suicide





Castielle tira sur son noeud de cravate, pour mieux respirer. Elle qui était d'ordinaire toujours négligée, montrait peu d'affection pour cet uniforme d'école à l'Européenne. Aujourd'hui elle ne laissait rien dépasser. La chemise bien rentrée dans le pantalon, la cravate droite. Elle avait même fait l'effort de passer un coup de peigne dans ses cheveux, les ramenant derrière ses oreilles. L'heure n'était pas à contester la mode anglaise. Son badge de préfète brillait à sa ceinture, telle une étoile de shérif, et elle n'arrêtait pas de passer son index dessus. Geste inconscient, le pouce coincé dans la ceinture, attendant que tout le monde s'installe, une pensée pour la personne du jour. Une personne qui ne saura jamais qu'ils s'étaient tous rassemblé ici pour parler d'elle. Pour enfin parler d'elle. Castielle avait pris ses fonctions aux côtés de Jade, préfète symbole de leur maison. Elle n'avait pas bien connu sa collègue mais elle savait que la blonde n'avait pas eu la vie facile. Elle savait aussi que la dernière fois qu'elles s'étaient parlé, Jade était au fin fond du puits du manque de confiance en soi, complètement plongée dans un océan de dénigrement de sa personne et d'abattement. Et elle, Castielle, n'avait pas eu de meilleure idée que de la secouée un bon coup, avec sa non-délicatesse habituelle, sans chercher à creuser plus loin. Castielle ne creusait jamais plus loin, c'était bien ça le problème. Et aujourd'hui, voilà le résultat. Une Grande Salle pleine à craquer, des murmures et des reniflements. Quelques bâillements aussi. Si ça ne tenait qu'à elle, la sorcière distribuerait des claques dans le museau à tous ceux qui manquaient de respect dans leur comportement. C'était vraiment pas le jour pour la chercher, ça non.

Les Poufsouffles avaient de quoi être agités. Le sang avait coulé sur leurs draps à eux, dans leur tanière à eux. Difficile de continuer à s'asseoir dans son fauteuil préféré ou à dormir sur ses deux oreilles quand on sait qu'à une porte de là où l'on est, une fille était morte. Dans le climat actuel, tout le monde connaît les consignes de sécurité pour les dangers de dehors. Le château étant censés être l'endroit le plus sûr du monde, comme les Anglais passaient leur temps à le répéter depuis des générations, mais on savait que c'était faux. Comment se protéger des dangers du dedans, c'est ça que Castielle aurait voulu entendre de la bouche de la Directrice. Pas les mots vus et revus des condoléances. C'était bien beau de pleurer la disparue sans passer une seconde sur le pourquoi elle avait décidé d'en finir ! Durant la minute de silence, la préfète avait le sang bouillonnant. Ses lunettes, teintées de deuil et de remords, prirent des couleurs plus colériques. Ses émotions débordaient tellement que la coloration débordait sur ses verres. Encore un peu et elle verrait littéralement rouge.

Une enquête allait être ouverte. Cool. Cool cool cool. Donc affaire réglée, on peut retourner en classe, c'est ça ? Non, c'était pas ça. Pas ça du tout. On leur donna la parole et celle-là Castielle avait bien l'intention de la prendre. Les poings serrés, la Poufsouffle se leva. Pas juste la main, comme en classe, non toute entière. Elle essaya de ne pas avoir trop la voix qui tremble.
« Moi j'aimerais dire un truc. Et je pense pas que ce soit un manque de respect parce que pour moi le manque de respect c'est de dire que Jade a été "trouvée inanimée". Elle s'est ouverte les veines, elle est pas juste morte dans son lit comme ça et c'est pas un détail négligeable. Surtout quand on dit que le but est de nous informer. J'suis pas experte mais en général on se donne pas la mort comme ça sur un coup de tête et je trouve ça aberrant que personne semble savoir ce qui a amené Jade à faire ça. Si elle se sentait si mal, elle en a forcément parlé à quelqu'un, et ce quelqu'un à intérêt à parler de lui-même rapidement c'est moi qui vous l'dis ! » Inspiration pour reprendre son souffle, les lunettes sur son nez sont définitivement passées au rouge. Un rouge sale. Un rouge qui s'en ira pas de sitôt. « Ah et pour le côté "rassurant", c'est quoi vos mesures prévues pour nous, les Poufsouffle ? Nan parce que j'ai des petits qui refusent de dormir dans leurs lits et préfèrent occuper les canapés pour ne pas monter au dortoir. Moi j'sais pas répondre à leurs questions mais à dire les choses à moitié ça aide pas non plus, m'voyez ? Alors une enquête c'est cool, si je peux aider d'ailleurs je le ferais ça c'est sûr, mais pour le reste on fait quoi ? Parce que si vous comptez vous en laver les mains après cette petite réunion, en mode "Oui mais l'affaire est dans les mains de la Justice" et puis basta on en parle plus retournez tous en cours, clairement ça va pas me plaire et je pense pas être la seule. »

Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'était même pas soulagée. Ruer dans les brancards, râler même si ce n'est pas forcément pertinent, laisser la colère sortir, en général ça aide. Mais pas là. Là elle voyait juste la table des profs et ses places vides en rouge. Ce gars du Ministère en rouge. Le monde en rouge.
Puis elle serrait son insigne à s'en faire mal.
Matt Deliers
Matt Deliers
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Matt Deliers, le  Jeu 23 Avr - 21:05

with all the Others
Alors les mots de la Directrice sortirent. Ils eurent l'effet d'une bombe posée en plein Londres. Une déflagration sonore balayant la Grande Salle en une fraction de secondes. « Hier soir, j'ai été prévenue du décès d'une élève. Il s'agit de Jade Wilder. Elle a été retrouvée dans son dortoir, inanimée. » Le Deliers abasourdi encaissa la nouvelle en vacillant. Impossible. Impensable. Et maintenant qu'il y pensait, il est vrai qu'il n'avait plus vu Jade depuis un moment. Le temps de l'année dernière, il avait été préfet des Rouges et avait côtoyé quelques fois la Jaune sans pour autant créer de liens spéciaux. Et pourtant. La nouvelle l'acheva.

Il écouta sans écouter la suite des propos dénués d'intérêt. L'information capitale venait de tomber comme un couperet. Sourire triste en repensant à la Poufsouffle. Ce qu'elle avait du endurer pour en arriver là. « Maintenant j'aimerais accorder une minute de silence pour notre défunte camarade, étudiante, et amie. » Il intima à ses voisins de fermer leur guxule immédiatement. L'ambiance était retombée comme un soufflé raté. Le petit Lion baissa la tête pour se murer dans un silence. Respect solennel de cet hommage rendu trop tard à une élève partie trop tôt.

Les pensées fusaient dans l'Esprit. Lui aussi avait tenté de se suicider. Il y a quelques années. Ms Rikka Bennet l'en avait empêché juste à temps. Au final cette ressource si précieuse qui semblait avoir manquée à Jade. La préfète devait vraiment être au fond du fond pour avoir oser franchir l'ultime étape.
Les prunelles se relevèrent en même temps que le niveau sonore dans l'Assemblée suite à l'écoulement de la minute mortuaire. Elles se posèrent sur le vieil homme érudit. Il s'annonçait comme l'un des représentants du Ministère. L'homme parlait, avec pour objectif de vanter les louanges de la Justice, affirmant que la Lumière serait faite sur cette épreuve douloureuse annoncée. Pour Matt il n'était qu'un présomptueux bureaucrate fier de se pavaner devant un public déconfit... et faible. Le genre de personnes à s'écouter parler. Le Lion ne l'écoutait pas. Trop occupé à se demander pourquoi. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi mettre fin à ses jours ? Et en même temps il ne comprenait que trop bien ce sentiment qui avait du habiter avec Jade jusque dans les derniers instants.

Une nouvelle voix se fit entendre. Une qu'il ne reconnaissait que trop bien. Celle de Castielle. Elle l'avait choppé lors d'une escapade nocturne avec Jennifer. Sourcils froncés à l'évocation de « manque de respect ». Il eut un rictus étouffé. La fille, fière de son insigne préfectoral, se croyait au-dessus des règlements qu'elle tentait de faire respecter. Elle abusait clairement de sa position prédominante, de ses pouvoirs de préfet. Elle abusait à outrance de son statut d'après lui. Et elle parlait de manque de respect ? Quelle vaste ironie.
Néanmoins elle avait raison sur le fond de son intervention. Il ne pouvait lui enlever ce côté protecteur qu'elle venait de démultiplier envers ses petits blaireaux protégés. Cela faisait sens. De toute évidence. Le Deliers attendit de voir d'autres réactions ou réponses.
Azénor Philaester
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Azénor Philaester, le  Ven 24 Avr - 11:26

réponse à Castielle


Azénor soupira et laissa ses poings se serrer sous la table. Laissant finir la jeune préfète sur son discours se voulant héroïque et maternel, bien que parfaitement déplacé de la part d'un élève, Azénor se leva, et prit la parole pour répondre à l'étudiante, avant que quiconque de ses confrères ou du Directeur de la Justice Magique n'ait le temps de rétorquer. Les consignes étaient pourtant claires?
-Miss Colt, je ne pensais pas pouvoir être plus claire dans mes propos. Quelle partie de "ne pas manquer de respect" n'avez vous pas bien comprise? Nous avons accepté de vous laisser prendre la parole, mais cela oblige de votre part, et surtout en tant que préfète de Poufsouffle, un certain ordre et des certaines limites à ne pas franchir, comme le ton que vous employez. Il s'agirait à première vue d'un suicide effectivement, mais ne pensez-vous pas qu'il faut, avant de prendre ces choses pour acquises, effectuer une enquête qui prouverait les suspicions? Je vous en prie Miss Colt ne me faites plus regretter votre promotion au rang de préfète. Dites ce que vous avez à dire, mais restez à votre place. Cela vaut pour tout le monde.

En espérant ne plus avoir à intervenir de la sorte, la Directrice se rassit sur sa chaise, laissant le cours de la matinée reprendre.
Elhiya Ellis
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Elhiya Ellis, le  Ven 24 Avr - 12:31





Un message de la part de la directrice avait annulé les cours du matin, intimé à chacun de se rassembler dans la grande salle, peu d’espoir pour l’annonce de la préparation d’un quelconque jeu intermaison. C’était encore un de ces messages, teinté de ce parfum d’anxiété par l’absence d’affluence de mot. Un de ceux, trop proche de la venue d’une pensionnaire fantomatique dans l’infirmerie pour laisser l’espoir d’une autre information.

Sous un drap blanc lui avait été amené une élève, déposée à l’écart en attendant que les autorités plus compétentes ne viennent la chercher. Situation étrange que devoir veiller un patient qui n’avait même plus le droit à ce nom. Impression désagréable de ne pas être là pour secourir mais juste pour observer et écouter alors que plus rien ne se faisait entendre. Le silence épais collait désagréablement aux pensées forçant l’apnée mentale jusqu’à l’envol léger du linceul de fortune. La lumière filtrée ne frappait pas le visage éteint, elle ne la caressait plus non plus, impuissante face aux traits d’une enfant fanée connue. Il avait fallu un instant pour l’esprit ne se connecte.

Une fille, blonde, fine. Une étudiante qui avait passé le cap, pas assez soutenue, pas assez écouté et entendue, ou juste trop isolée. Poudlard avait toujours cet aspect de prison dorée, il fallait à tout prix s’y adapter, quoi qu’il en coutait, et avancer. Et pour ceux qui n’y arrivait pas, ceux qui n’étaient pas identifiés comme poussé à bout, qu’advenait-il d’eux ? Simple histoire d’adolescence dirait certains, simple histoire de vie dirait d’autres, mais quand on se retrouvait nez à nez avec la réalité, les réponses toutes faites des autruis disparaissaient.

L’esprit se vidait doucement, réduisant la distance à néant afin prendre la précaution de vérifier le pouls. Juste au cas où. Dans un dernier élan d’espoir stupide. Juste pour y croire, bêtement. Il restait tant de chose à découvrir à cette fille, que même son anonymat heurtait les principes distanciés du corps médical. L’index et le majeur sortaient de la poche pour se poser sur la carotide au murmure disparu. Les opales attristées glissaient machinalement sur l’étudiante pour lui accorder un dernier regard compatissant dont la chaleur ne pourrait éveiller. Et soudain, les entrailles se retournaient, le cœur s’étouffait, l’apnée mental s’enclenchait.

Jade

Il n’était point question d’une simple enfant. Pas juste une élève inconnue, à laquelle elle aurait offert des pensées désolées. Pas juste un lambda ou une gosse croisé sans jamais lui avoir parlé. Les pensées se glaçaient sous les traits de son visage figé dans la tristesse. Pas assez proches pour être de véritables amies, pas assez éloignée pour être uniquement visages croisés, les deux filles avaient passées quelques années de scolarités ensemble. Du peu d’échanges qu’elles avaient eu, l’ex préfète était dans le rare cercle de personne qu’Elhiya appréciait sans aucune difficulté. Peut-être car le caractère parfois enflammé de la blonde lui plaisait, peut être car elle avait vu la façon dont la poufsouffle regardait Ulysse, peut-être juste car elle l’avait vu trop de fois se laisser atteindre par des commentaires désobligeant d’une enseignante ou simplement car à la croiser de nuit dans la rue l’échange était devenu simple et naturel. Qu’importait au final la vrai raison, l’incompréhension faisait se serrer les dents, l’injustice de la situation éveillait la colère égoïste sans pouvoir la libérer.

A quoi la jeune fille avait dû faire face pour expirer son dernier souffle dans les murs de sa maison scolaire ? N’y avait-il pas eu des signes précurseurs ? Des moyens d’éviter ça ? Quelque chose à faire ? A éviter ? A re faire ou repenser ? La nuit avait été blanche, cherchant des réponses inexistantes, cherchant le blond lui aussi inexistant... Le jour avait fini par se lever sur cette mascarade, où, assise avec le membre du personnel, les traits tirés, elle attendait pour rien, ne sachant que trop bien que rien ne sera vraiment expliqué. Le ministère avait envoyé leur directeur, trônant près d’une Cara à l’air désolée. Après tout, malgré la façon dont elle avait pu parler à Jade, il était normal qu’elle se sente touchée elle aussi non ?

Le discours d’Azénor offrait l’option stupide de se faire curieux au près du membre du Ministère alors que ce dernier assurait les efforts de son équipe pour élucider le mystère de ce qui semblait être un suicide. Ouvrir une antenne psychologique aurait été bien plus judicieux et ne dépendait pourtant pas de la justice comme il le disait si bien. Le soupir s’évadait, le regard se perdait sur la place vide du directeur de Gryffondor puis parcourrait les petites têtes des élèves sans vraiment les voir. Vague souvenir de l’annonce de la mort de Galway en fond empêchant l’espoir de fleurir face aux jolies palabres du monsieur le directeur du département de la justice.

Pourtant, une Poufsouffle, ancienne compagne de pyjamas de couloir s’offusquait du silence imposé. Le sourcil se rehaussait, surpris, puis se fronçait aux détails qu’elle donnait face aux plus jeunes qui ne pouvaient qu’être déjà chamboulés. Elle débitait les mots, les crachant aux visages des adultes nécessairement responsables de ce drame, réclamant des solutions stupides là où peu de choses pouvait être faites. Castielle n’avait jamais eu sa langue dans sa poche, rien d’étonnant à ce que sa colère et son incompréhension forment trop de mots s’extirpant de sa bouche. Comportement compréhensible, même si le mouvement qu’elle avait appelé à elle ne fut que la trop grande rigidité de la directrice du château. Soupir perdu très discret en regardant la Poufsouffle qui se faisait houspiller d’avoir peur, de ne pas comprendre, d’être en colère et surtout d’avoir osé le dire.

Le regard la fuyait pour ne pas avoir à lui parler, pour ne pas laisser transparaitre que cette colère était justifiée, pour rester juste derrière sa table du membre du personnel observateur. Alors, les opales glissaient sur les autres préfets de maison, Matt principalement, que l’histoire ferait forcément réfléchir.
Isolde Momba
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Gryffondor
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Isolde Momba, le  Ven 24 Avr - 14:37

L'heure est grave. Les tableaux sont nerveux, les élèves inquiets ; même les murs sont électriques – un comble lorsque l'on sait qu'aucune technologie moldue ne fonctionne dans l'enceinte de l'école.

Et le silence.

Ce silence angoissant.
Ce silence pesant.
Ce silence qui noue la gorge et enserre les muscles.
Ce silence de l'attente,
ce silence qui précède l'annonce.

Le retranchement des élèves dans leurs quartiers respectifs est levé. L'heure est au rassemblement. Dans la salle commune de Gryffondor, l'atmosphère est suspendue. Des visages aux traits tirés, des chemises sorties du pantalon, des plis sur les robes. Le feu de cheminée lui-même n'a apporté qu'une froide chaleur. Les bonbons de la piñata ont pu réconforter les estomacs, mais guère plus.

Les cours sont annulés pour la journée. Isolde devrait être la première à s'en réjouir, mais l'optimisme ne survit point en de telles situations extraordinaires. C'est les dents serrées et le corps tendu que la préfète achemine sa meute nerveuse vers la Grande Salle. Chaque descente de marche semble apporter plus de lourdeur sur ses épaules endolories par le manque de sommeil et la station debout. Son regard scanne avec attention les environs et l'agitation criante des tableaux et des fantômes n'augure rien de bon.

***

Quand les portes de la Grande Salle ont fini de déverser le flot quasiment continu d'élèves et que ceux-ci ont pris place, tantôt assis, tantôt debout comme Isolde qui se balance compulsivement d'un pied sur l'autre, la directrice de l'académie prend la parole. Sa mine est grave, sa voix se veut posée mais elle dégouline de cette crispation caractéristique des personnes auxquelles une situation a échappé.
— Hier soir, j'ai été prévenue du décès d'une élève. Il s'agit de Jade Wilder. Elle a été retrouvée dans son dortoir, inanimée.

Le reste des mots fond.
Philaester devient floue.
Un murmure fend la foule.
Le cœur d'Isolde s'effondre.

Pas possible.

Elle t'a croisée l'autre jour. Tu te tenais sur tes deux jambes. Tu respirais. Tu marchais comme tu as toujours marché depuis que tu sais mettre un pied devant l'autre. Tu remettais tes cheveux blonds en place. Tes yeux s'égaraient, perdus dans une contemplation silencieuse mais vive. Vivace.

Pas possible.

Il faut des preuves. Isolde jette un œil du côté des Poufsouffle. Tu n'y es pas. C'est une coïncidence. Tu as juste fait une mauvaise blague, tu t'es juste évanouie. Rien de plus.

Pas. Possible.

Pas les maux.
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Alexander Scott, le  Ven 24 Avr - 16:22

Retour à la case départ. Retour dans la grande salle de l'école de sorcellerie de Poudlard. Alexander se tient là, silhouette minuscule au fond d'une pièce qui n'a rien à envier aux plus grandes cathédrales moldues. Le sorcier de l'est dénote un peu dans sa veste de cuir moldue, les bras croisés debout près de l'immense porte. Qu'est ce qu'il fait là ? Il est comme spectateur d'une pièce où il n'a aucune emprise et dont il aurait loupé le premier acte. Depuis combien de temps est-il arrivé à l'école de sorcellerie ? Quelques jours tout au plus. Quelques jours et un élève était décédé ? Tu parles d'un triste record, il y avait de quoi penser qu'il était un véritable chat noir. Un chat c'était une certitude, noir c'était autre chose. Scott ne connaissait pas cette élève, à vrai dire il ne connaissait pas beaucoup d'élèves il n'était arrivé que récemment et se mêlait rarement à la foule bruyante de la grande salle. Aujourd'hui le sorcier de l'est avait décidé de faire exception, la situation l'exigeait et nul doute que son absence aurait fait tâche. Non le chasseur de mage noir ne connaissait pas Jade Wilder, mais c'était bien la moindre des choses d'être présent.

Quelle ironie tout de même, chaque fois que le sorcier de l'est se tenait dans cette pièce c'était qu'un sombre évènement s'était produit à Poudlard. Une première fois lorsqu’il débutait au ministère de la magie, c'était pour quoi déjà ? L'attaque de Poudlard Express ? La mort d'une élève ? Il ne se rappelait même plus. Il y avait aussi eu la mort de Renata Harshing ? Quoi que non, cette évènement avait été étrangement passé sous silence si ses souvenirs étaient bons. Et puis il y avait évidemment eu la bataille de Poudlard qui avait ravagé la grande salle. Vous avez-dit chat noir ? Peut-être bien finalement, il fallait se rendre à l'évidence. L'état major habituel était réunis à savoir directrice, directrice adjointe, ensemble des professeurs et ministère de la magie. Le directeur du département de la justice magique avait fait le déplacement rien que ça ! Au moins cette fois ils n'avaient pas décidé de ramener le ministre de la magie en personne escorté par une armée d'auror, ce n'était pas vraiment une manière idéale pour rassurer les élèves. Les discours s'enchainaient mais le russe n'écoutait que d'une oreille, il savait relativement bien comment se déroulait ce genre de rassemblement.

De ce qu'il avait compris l'étudiante s'était donné la mort d'elle même, voilà qui n'allait rien arranger pour le ministère de la magie. Scott avait l'expérience de ce genre de situation maintenant. Le représentant du ministère de la magie allait prendre la parole un moment puis il allait être assailli de questions plus ou moins respectueuses et justifiées. La présence du ministère de la magie au sein de l'école de sorcellerie était historiquement assez mal vue et les élèves hésitaient rarement à le faire savoir ce qui n'avait pas manqué de surprendre Alexander lors de ses premières missions. Alors aujourd'hui comment le directeur du département de la justice magique allait-il s'en tirer ? Difficile de justifier leur présence pour enquêter sur un suicide ? Dans cette situation il n'y avait pas décision idéale. Jouer la carte de la transparence ? Vous risquiez de vous attirer les foudres des élèves et de leurs familles que la présence du ministère de la magie était loin de rassurer. Chercher à cacher une éventuelle intervention ? C'était encore pire si celle-ci finissait par être découverte. Pourtant une enquête était nécessaire, c'était évident. Les circonstances de la mort pouvaient sembler clair mais ne vivaient-ils pas dans un monde rempli de sorcellerie où il était tout à fait possible de contrôler les agissements de n'importe qui ? Ne vivaient-ils pas dans un monde où les partisans de la magie noire étaient toujours plus nombreux ? Au moins ce jour là la directrice avait pris la situation en main, peut-être que cela empêcherait l'ensemble de dégénérer.
Jennifer Wilson
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Jennifer Wilson, le  Ven 24 Avr - 22:39

Ambiance lourde. Très lourde et cette énergie semble grignoter chacun d'entre nous. C'est durement voir difficilement que mes pas m'emmènent vers la Grande Salle. Triste réalité qui se joue à cet instant. Incompréhensive pour la plupart rendant les pensées un peu plus confuses.

J'avais connue Jade lors de quelques cours en communs avec elle. Elle m'avait même aidée durant un cours de potions en duo avec elle. Tout ce que je peux dire c'est qu'elle avait été des plus gentilles et la nouvelle m'avait donnée un sacré coup au moral. Et ce n'est pas mieux en cet instant où mes pensées ne cessent de se diriger vers la jeune femme. Tristesse infinie, partagée avec les autres.

Assise à la table des bleus, le silence et le malaise se font sentir jusqu'à ce que la Directrice s'exprime de manière respectueuse mais se devant de le rompre. Ses mots résonnent au loin bien que je tente de me concentrée mais l'écoute d'une oreille distraite se montre persistante. Seules mes pensées sont dirigées vers celle pour qui nous souhaitons tous une réponse. La jeune Poufsouffle avait du être vraiment au fond du gouffre. Quelles souffrances avaient-elle dû subir pour arriver à cet acte irréparable ? La seule chose dont je retiens est qu'une enquête va être ouverte par le Ministère. Légère moue. Une enquête ? Était-elle vraiment obligée de faire intervenir le Ministère ? En parlant du loup, le directeur de la Justice Magique se lève à son tour. Un homme barbu d'une apparence plutôt âgée, se lève et s'exprime ensuite voulant rendre les choses rassurantes. Sauf que... Il n'y avait rien de rassurant, nous invitant également à prendre la parole. Le regard vers ma table, pour ma part, je n'ai rien à dire préférant rester dans le silence, juste pour elle.

Pourtant, quelques minutes seulement sont nécessaires avant que quelqu'un n'élève la voix dans la Grande Salle. Cette dernière me fait alors sortir de ma torpeur. Je l'a reconnais avant même de redresser la tête pour confirmer son appartenance. La jeune préfète des Poufsouffle Castielle ne peut s'empêcher de réagir. Rencontrée ou plutôt croisée lors d'une escapade nocturne avec Matt alors qu'on voulait simplement profiter de notre soirée, elle avait nettement abusé de son statut. Sourcils relevés par la surprise de ses propos, cette dernière croit ne pas manquer de respect en s'exprimant de la sorte. Elle exige même ensuite à ce que quelqu'un s'exprime si celui-ci savait quelque chose sur ce tragique événement. Non mais. Croit-elle vraiment que les choses sont si simples ?! Elle s'affiche clairement dépassant, une fois de plus, le droit de son statut. Comportement stupide. Je veux bien qu'on défende sa maison mais là... Je m'étonne même que ce ne soit pas d'ailleurs la Directrice de sa maison qui ne s'exprime pas à sa place mais bon passons. Contre tout attente Azénor prend, à son tour, la parole, la remettant bien vite à sa place montrant très clairement à tout le monde son autorité d'une main de fer. Un sourire discret mais tout de même présent s'affiche sur mes lèvres. Petite victoire silencieuse à son encontre. Ce rassemblement ressemble plus finalement à un champ de foire qu'un rassemblement se voulant sérieux et cérémonieux.

Puis, le silence. régnant de nouveau en maître jusqu'à la prochaine réaction.  
Ethan Turner
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Ethan Turner, le  Sam 25 Avr - 20:57


Forever Wilder

Cravate noire, chemise blanche, veston charcoal, cape noire. Sobre et neutre. Tu avais été convoqué dans la grande salle comme le reste de l'école, pour une annonce de la directrice. Pour l'occasion, les cours avaient été annulés, non seulement pour la durée de l'annonce, mais pour toute la journée, ce qui ne présageait rien de bon. Déjà qu'avec les convocations, de manière générale, on pouvait s'attendre à recevoir de tristes nouvelles, mais si la journée complète était nécessaire pour s'en remettre, ce devait être lourd, très lourd. Tu avais donc pris la peine de bien réviser ton apparence avant de descendre rejoindre tes collègues à la table du personnel.

Arriver sur les lieux, tu demandas subtilement à ton voisin de table s'il était au courant de la situation, mais il semblait que tu n'étais pas seul à être dans l'ombre, et qu'il faudrait attendre l'annonce générale pour savoir de quoi il en retournait.

L'ambiance s'alourdissait au fur et à mesure que les étudiants envahissaient la grande salle. La joyeuse cacophonie habituelle répondait aux abonnés absents. Les murmures et les rumeurs semblaient voyagés bon train, alors que des étudiants aux visages graves échangeaient entre eux. Certains d'entre eux connaissaient la raison de ce rassemblement, tu en aurais mis ta main au feu, et leur mine grave ne te disait rien qui vaille. Tu replaca le noeud de ta cravate, inconfortable, étouffé par cette dernière, ou étais-ce l'air qui se faisait de plus en plus difficile à respirer?

Un poing à la hauteur des lèvres dans une moue songeuse, tu regardas les élèves ainsi pendant de longues minutes, tentant de déchiffrer ce qui se disait de la table des poufsouffles, là où l'agitation semblait la plus importante, jusqu'à l'arrivée d'un personnage particulier, beaucoup trop vieux pour passer inaperçu en ces murs. Le directeur du département de la justice magique en personne était présent, ce qui confirmait tes soupçons : quelque chose de grave avait eu lieu, un crime, très certainement. Est-ce que des mages noirs avaient commis un nouvel attentat? Tu en aurais certainement entendu parler, ils n'avaient pas tendance à être discret. De plus, il n'y avait aucune délégation d'aurors pour veiller à la sécurité du directeur, alors cette hypothèse était à écarter. Quelqu'un avait été assassiné? Un frisson parcourut ton échine, mais ton attention fut rapidement attirée ailleurs.

Azénor venait de faire son entrée, droite, rigide. Elle ne regardait personne, mais tous la regardaient, toi y compris. Elle s'était fait attendre, ou avait été retenue? Mais dans tous les cas, le flot des étudiants avait cessé depuis longtemps déjà, et seuls deux enseignants manquaient à l'appel. Tu commenças à craindre le pire. Lizzie et Ulysse? Non, c'était impossible. Impossible. Valait mieux attendre le discours, oui, c'était mieux ainsi, plus sage, plus rassurant.

La directrice pris donc la parole, et ne tourna pas autour du pot très longtemps avant d'annoncer que...

Quoi?



Non

...

Non

...

Pas... Jade...

Et les mots se perdirent, résonnant dans une cathédrale de la connaissance jusqu'à l'épuisement complet. Le temps semblait t'avoir gardé prisonnier de cet instant révélateur, alors qu'il avait gracié la directrice et son invité ministériel de pareil châtiment. Tu te perdais en questions et en souvenirs concernant cette illustre préfète qui n'avait jamais eu peur de se battre pour ses camarades de maison. Cette préfète avec qui tu avais déjà fait équipe, avec qui tu avais été à l'école pendant de nombreuses années.
Morte.

Ta trance ne s'était terminée que lors de l'intervention musclée de Castielle, également préfète des Jaunes. Cette dernière ne semblait pas non plus avoir sa langue dans sa poche lorsqu'il était question de ses ouailles alors qu'elle exprimait ses inquiétudes et demandait justice, en révélant de sanglants détails sur la mort de Jade. Tu avais dégluti avec difficulté à l'entente de cette nouvelle information. Tu sentais désormais une part de culpabilité naître en toi. Jade n'allait pas bien, ce n'était un secret pour personne. Tu avais toi-même tenté de lui redonner confiance en elle par le passé, sans grand succès, mais de là à penser qu'elle allait mettre fin à ses jours? Tu aurais dû en faire plus, vous auriez dû en faire plus.

Puis la réprimande de la directrice ne tarda pas, futile. On ne force pas une adolescente agitée à se calmer, surtout pas après que celle-ci ait vécu pareil traumatisme, mais la directrice était connue pour être rigide, il le fallait bien pour diriger pareille école, mais la situation demandait plus, plus de compassion, plus de flexibilité. C'est ce que Jade aurait voulue, elle se serait battue pour qu'on prenne soin de ses blaireaux, et Castielle honorait en quelque sorte sa mémoire en agissant de la sorte, qu'elle en soit consciente ou non.

Peu désireux de voir la confrontation entre la blairelle et ta patronne dégénérer, tu t'étais décidé à intervenir, essuyant préalablement une larme gisant au milieu de ta joue. Tu t'étais alors levé de ta chaise, effaçant ton expression d'enterrement du mieux que tu le pouvais de ton visage, te raclant la gorge pour éviter un faux départ, et avais lancé un regard à l'endroit de la jaune et noir pour lui signaler d'attendre avant de partir en guerre contre la direction de l'école. Sur un ton que tu voulais compatissant, mais qui trahissait quelque peu ta propre peine, tu avais donc pris la parole.

-Souvenez-vous... et une larme commençait à couler à nouveau, m*rde. Souvenez-vous de Jade Wilder pour ses valeurs, son travail acharné et son amour de sa maison. Honorez son souvenir en étant là pour vos semblables. Si pareille étudiante s'est vraiment... enlevé la vie oh, ça avait été difficile à dire ça, c'est qu'on doit faire mieux, on doit tous faire mieux. Vos mots ont plus d'importance que vous le pensez, les bons comme les mauvais. Si vous voyez quelqu'un en détresse, parlez-lui, et si vous ne vous sentez pas à l'aise de le faire, allez voir un membre de la direction de votre maison, ou du corps enseignant pour leur expliquer la situation. Et si vous vous sentez vous-même au fin fond du baril, n'hésitez pas à en parler à un adulte en qui vous avez confiance. La porte de mon bureau sera ouverte pour le reste de la journée pour ceux qui auraient besoin de parler.

Tu avais marqué une pause, un silence, pour regarder l'assemblée, faire pénétrer le message. Mais l'inaction était difficile. Tu te sentais tellement impuissant face à ce qui venait d'arriver. Il était trop tard maintenant, c'était un discours qu'il fallait tenir hier... elle était toujours en vie hier... la colère se mêlait peu à peu à la tristesse alors que de nouvelles larmes commençaient à couler le long de ta joue. Tu avais dégluti de travers, levé ton regard pour le poser sur les bannières inanimées des autres maisons qui garnissaient la grande salle comme à leur habitude. De deux coups de ta baguette tu avais remplacé les drapeaux de maison par ceux de Poufsouffle. Aujourd'hui la grande salle serait jaune et noire, et puis m*rde si la directrice t'en voulait d'avoir pris l'initiative. Tu ne faisais pas ça pour elle.

Puis tu avais finalement retrouvé ta position assise. Tu devrais te forcer pour ne pas retomber dans une trance de questionnements et de tristesse, il te fallait garder toute ta tête pour toute la journée, si tu voulais être là pour les élèves.
Antonius R. De Lanxorre
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Antonius R. De Lanxorre, le  Dim 26 Avr - 1:09


Colère. Impuissance. Incompréhension. Trahison. Compassion. Remords. Tous ces sentiments mêlés se ressentaient dans les propos et les regards des divers intervenants. Ce qu’il en était pour moi ? Eh bien pour être tout à fait honnête, cela ne me faisait ni chaud ni froid. Je suis avant tout ici pour faire mon travail. Mon esprit s’est d’ailleurs vite laissé distraire par mes dernières vacances loin de Grande-Bretagne. Ah, Naples ! Cité enchanteresse, berceau de tant de souvenirs émoustillants et pétillants de vie ! Un air moldu de l’inimitable Tino Rossi –presqu’aussi vénérable que moi considérant la moyenne d’âge de la pièce– me revient à la mémoire. « Méditerranée, c’est une fée qui t’a donné ton décor et ta beauté, Méditerranée ! ». Mais déjà, je cille à plusieurs reprises. L’illusion se brise. Je suis bien loin du Castel Nuovo. Je suis revenu à Poudlard. Je suis revenu dans cette Grande Salle. J’ai retrouvé cette chemise détestable. J’ai retrouvé ces effluves familières. J’ai retrouvé les griffes et le regard de cette harpie qui ne manquait pas de veiller fatalement sur moi. Ignoble bonne femme. Pire que votre mère.

Castielle Colt, préfète de Poufsouffle et vraisemblablement ex-consœur de Maison de Jade Wilder, s’est exprimée sans détours. Un sourire fugace se dessine sur mes lèvres. L’analyse de son propos se fait instantanément dans mon esprit : « Vengeance, Fourches, Buchers, qu’on retrouve celui qui a fait cela et qu’on le présente à la vindicte populaire ! Car telle est la volonté de l’implacable bonne morale ! ». Le sentiment d’injustice est le meilleur tisonnier des révolutions. Et nous avions manifestement devant nous l’exemple criant de ce que pouvait être une flamme révolutionnaire débridée et candide. Face à cette réaction, deux écoles : le rigorisme ascendant bienséance et le pathétisme ascendant chevalerie désuète. La première version me convainc et me convient davantage. Mon regard se porte soudain sur les fanions modifiés d’un coup de baguette bien pensé. J’en étais à me demander si deux évènements ne commençaient pas à se superposer. L’intervention officielle en elle-même et une cérémonie cathartique commune quasi-tragique. Soufflant par le nez, je reprends la parole après le professeur Turner.

- Les émotions qui nous tenaillent sont nombreuses. Que nous soyons en colère, que nous ayons peur ou que nous ayons la sensation qu’une injustice profonde a entaché notre existence, aucune vengeance personnelle ni aucune vindicte collective n’apportera un quelconque réconfort. A aucun d’entre nous. Aucune morale acceptable ne peut se fonder sur la haine ou sur des ressentiments persistants. Il n’y a maintenant qu’une seule question à se poser pour qu’ensemble, nous puissions surmonter cette épreuve : quelle justice pour Jade Wilder ? Peut-être avez-vous été un témoin silencieux durant de longs mois. Peut-être vous êtes-vous dit que ce que vous saviez n’avez pas d’intérêt à être divulgué. Il est aujourd’hui temps de rompre le silence. Ce n’est qu’à la lumière de la vérité la plus stricte que nous pourrons faire le deuil de cette enfant qui nous a quitté. Que nous pourrons sanctionner les coupables et surtout, que nous pourrons faire en sorte de prévenir pareilles tragédies. Alors à nouveau et avec tout le respect dû à Jade et à votre Direction, je vous écoute. Qui parmi vous souhaite apporter son concours à cette vérité dont nous avons tous besoin ? Qui parmi vous souhaite briser le silence et apaiser ses questions ? Je vous répondrai. Sincèrement et pleinement.
Castielle Colt
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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Castielle Colt, le  Dim 26 Avr - 13:06

Castielle bouillonnait de l'intérieur. A tel point qu'il était étonnant que son sang ne se soit pas déjà complètement évaporé ! Mais non, elle restait là, à fulminer telle une casserole laissée sur le feu, prête à exploser. La préfète ne sait pas à quoi elle s'attendait. A une réponse, oui, mais de la part de la Direction qui n'était même pas capable de comprendre la détresse d'une élève sur le point de sauter le pas ou même une simple question légitime... elle aurait dû se douter que ce serait à côté de la plaque. Quand Philaester lui répond, aussi froide et acerbe qu'un iceberg, c'en était presque artistique. Comment on pouvait ainsi passer à côté du point central de la question tout en prenant un air aussi méprisant ? Ah ça, pour mettre des couches de vernis d'autorité sur leur incompétence, cette école était depuis longtemps devenue maîtresse en la matière. Mais à ce compte là autant qu'elle se reconvertisse en Directrice de musée, pas d'école magique, elle y serait plus dans son élément.

La préfète allait répliquer sur le champ mais un mouvement à la table des professeurs la retint. Le professeur de Sortilèges fit une intervention qui eu le mérite de mettre en lumière la stupidité et l'inutilité complète de celle de sa prédécesseuse. C'était pas encore ce que Castielle aurait voulu entendre, mais c'était déjà mieux que rien. Et rien, c'est ce que la Directrice lui avait servi. La jeune femme écouta en serrant encore un peu plus son insigne à sa ceinture. A ce stade, ce n'était plus inconscient, ça lui faisait terriblement mal et ses articulations en étaient devenues plus blanches que jamais. Pourtant, impossible de s'arrêter. Elle se raccrochait à cette douleur comme à la lumière d'un phare en pleine tempête : si elle lâchait prise maintenant, ce serait trop tard. Si elle se rasseyait maintenant, baissait la tête maintenant, alors tout ça aurait été vain. Jade deviendra un simple nom sur un dossier d'enquête du ministère, peut-être aura-t-elle droit à une autre minute de silence de la part de la Direction, et puis ce sera tout. On n'en parlera plus. On passera à autre chose. Et elle sera morte pour rien.

Toute cette rage en elle cachait pourtant bien autre chose. Une culpabilité sans nom. Et des remords tellement nombreux qu'en tant que gouttes d'eau ils la noieraient d'un coup d'un seul. Elle n'avait pas vu Jade. Elle n'avait pas aidé Jade. Elle n'avait pas compris Jade. Mais une petite voix ne cessait de lui répéter qu'on ne devient pas malheureuse à ce point sans un coup de pouce de la part d'autrui. Un ou des "autres" dont le rôle dans cette tragédie aura été de la pousser encore et toujours plus vers le bord du gouffre. Ce qu'elle n'avait pas dit, dans tout ça, c'était qu'elle aussi avait perdu le sommeil. A chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle se voyait elle, Castielle, en train de pousser quelqu'un dans le vide de ses propres mains. Tantôt c'était une petite serrant des crayons de couleurs, tantôt un grand gaillard qui la fuyait du regard, tantôt un couple perdu. Et puis parfois, et c'est en général à ce moment-là qu'elle se réveille en sueur, c'est une Poufsouffle avec une robe sale dans les mains, empêtrée dans des toiles d'araignées. La sorcière, une douloureuse boule dans la gorge baissa les yeux vers les plus jeunes membres de sa maison, assis à leur table, en silence. Mais ses yeux noisettes s'arrêtèrent plus que de raison sur l'une d'entre elle.
La Directrice pouvait bien la vilipender autant qu'elle le souhaitait. Au fond d'elle-même, Castielle désespérait d'être punie pour tout ce qu'elle avait fait et qui remontait à la surface dans sa tête et son coeur comme des bulles chauffées à blanc. Qu'elle la traite de tous les noms, qu'elle lui retire son badge pour ce qu'elle en avait à faire ! Toujours levée dans l'assistance silencieuse des autres élèves, Castielle ne partait pas en croisade pour elle-même. C'était une première.

Elle écouta à peine le type du Ministère. Il en rajoutait une couche et parlait de cette histoire avec le même ton qu'on pourrait employer pour parler du dernier faits divers. Méthodique mais sans grande conviction. C'était ça qui allait mettre en lumière le fin mot de cette affaire ? Un gars qui pensait qu'après un tel enthousiasme à la participation montré par la Direction, quelqu'un allait se lever en mode "Oui je connais le coupable et je vais le dire devant tout le monde pour bien passer pour une balance et me faire plein de nouveaux amis par la même occasion !". Nan mais c'était une blague ? Elle aurait aussi eu quelque chose à redire sur cette façon de faire mais pour l'instant c'était le moins important de ses soucis.

« Désolée m'sieur Ravental, je laisse les autres vous répondre sur ce point-là mais j'aimerais quand même une réponse de fond de la part de la Direction avant qu'on passe au reste de votre cahier des charges. D'abord merci à vous, m'sieur Turner, je vous prends au mot mais avec ça vous risquez d'avoir du monde devant votre porte ! Du coup je vais répéter ma question à madame la Directrice : Quelles. Sont. Les. Mesures. Prévues ? A part une autre minute de silence et nous ordonner de nous asseoir et nous taire dans le calme ? L'initiative du prof de sortilèges est louable mais ça aurait pas été votre taff à vous de nous proposer une cellule de suivi psy et de groupe de paroles plutôt ? Ou bien votre plan c'est de laisser faire et d'attendre que ça se tasse ? Sérieux on croirait presque que vous - » Et voilà, elle avait de nouveau perdu le cap. Elle crachait sa bile pour elle, parce qu'elle était en colère, mais c'était un coup à ce que Philaester la re-recadre en balayant de la main le reste de son discours. pu*ain ce qu'il lui fallait se faire violence pour respirer un grand coup avant de reprendre, aussi calmement qu'il lui était possible. « Pardon. Désolée, je... je repars dans les attaques persos... et c'est pas le but. Ce que je veux dire, et ce que j'espère avoir fait comprendre c'est qu'au vu de ce qu'il se passe, en tout cas chez nous les Poufsouffles. Il va nous falloir un peu plus de soutien et de gestes de votre part que ce que vous semblez avoir prévu. Et si je me trompe - elle se mordit la joue - alors s'il-vous-plaît dites-le clairement maintenant et expliquez-nous ce qui est a été ou va être mis en place. Retirez-moi mon badge si vous voulez mais j'ai besoin de cette réponse pour ma maison, maintenant. »

La préfète se rassit. Elle ne pourrait pas faire plus. Elle avait déjà tellement pris sur elle pour essayer de ne pas tout foutre en l'air. La sorcière lançant un regard mi-désolé au professeur Turner. Il avait tenté de calmer le jeu comme il avait pu. Les drapeaux Poufsouffle pendant au-dessus des têtes à l'écoute. Les yeux noisettes de Castielle passèrent en revue toutes les bouilles à portée de vue à sa table. Elle aurait voulu leur dire qu'elle était désolée pour elles et eux aussi. Mais rien ne sorti.
Azénor Philaester
Azénor Philaester
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Animagus : Coyote
Legilimens
Manumagie (Niveau 2)


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Re: Un tragique évènement [Terminé]
Azénor Philaester, le  Dim 26 Avr - 14:49


Azénor ne prêta plus attention à Miss Colt, et regarda Mr. Turner d'un oeil presque interloqué. Sa prise de parole était digne, bien que ses larmes énervèrent profondément la Directrice de Poudlard. Elle méprisait tant la faiblesse. Se donner en publique de la sorte l'avait mise dans un état d'aberration, elle qui ne se permettait presque pas de soupirer devant ses élèves. Mais elle ne pipa mot. Après tout, tout le monde ne réagissait pas comme elle, et les pleurs étaient parfois bénéfiques. C'est ce qu'elle se contenta de se persuader. Le Directeur de la Justice Magique prit la suite de la prise de parole du professeur de Sortilèges. Ravental remit de l'ordre et incita les élèves à dire ce qu'ils avaient à dire, à poser les questions qui les taraudaient. Il ne fallut pas plus de temps à la préfète de Poufsouffle pour rétorquer et s'adresser directement à Azénor. Puisqu'elle ne laissait jamais rien paraître de ses émotions, Philaester tourna doucement la tête pour écouter Castielle qui comme qui dirait, en avait gros sur la patate. Azénor serrait la mâchoire un peu plus à chaque ajout de mot à son interminable discours. Elle leva un sourcil lorsque la préfète se rendit elle-même compte qu'elle était -encore une fois- peut-être aller trop loin dans ses propos. Azénor laissa finir l'élève, de toute évidence la pauvre enfant avait ce besoin irrépressible de s'exprimer. Et pour cela, la directrice de l'école ne pouvait guère lui en vouloir. Quelque part, elle appréciait même son courage et sa force, son aptitude à dire devant tout le monde ce qu'elle déplorait.


Azénor se leva tranquillement de sa chaise, et contourna la table du corps enseignant de Poudlard pour se rapprocher de Mr. Ravental et du pupitre. Son visage était incroyablement fermé, elle avait cette aptitude à rester digne en toutes circonstances, ne montrer aucun signe de faiblesse, et son regard en faisait parfois renoncer plus d'un. Apparemment pas Miss Colt! Et cela avait le don d'en secret, plaire à Philaester, tout du moins quand la situation restait sous contrôle. Délicatement, elle prit la parole et s'adressa à Castielle. Miss Colt, puisque vous insistez à obtenir des réponses plutôt qu'attendre les directives qui vont être prises dans un futur très proche pour les Directeurs de maison et les préfets, voilà quelques réponses qui je l'espère, satisferont votre curiosité. Pendant un temps, l'infirmerie sera aménagée de sorte que les élèves de Poufsouffle désireux de dormir autre part que dans leur dortoir puissent trouver refuge. Nous verrons avec le temps comment cette mise en place exceptionnelle évoluera. Pour ce qui est du suivi psychologique, savez-vous combien de fois plusieurs professeurs et moi-même, avons reçu des élèves dans nos bureaux respectifs? Pour discuter, échanger, remonter le moral? J'irai même vous demander Miss Colt, savez-vous, que j'ai reçu plusieurs fois personnellement miss Wilder? De toute évidence vous l'ignoriez. À Poudlard, il a toujours été clair qu'une quelconque aide est apportée à tout étudiant en ayant le besoin. C'est notre travail de rester attentif et vigilant. Quelque chose nous a échappé pour le cas de Jade, et je le déplore bien plus que vous l'imaginez. Avez-vous remarquer l'absence de certains de vos professeurs? S'il s'agit vraisemblablement d'un suicide, nous sommes tous, à notre échelle, responsable. Responsable d'avoir échoué dans notre rôle d'ami, de camarade, de subordonné. Tous les membres du personnel de Poudlard, sans exception, se doivent d'être à l'écoute de chaque élève et de lui apporter son soutien. L'âge adolescent n'est pas une période facile et beaucoup d'entre vous sont extrêmement tourmentés. Mon bureau ainsi que celui de mes collègues sont, et restereront à jamais ouvert pour chacun d'entre vous. Je ne peux que déplorer le départ de Jade, aussi je vous invite tous à réfléchir sur la question, à vous demander ce que vous auriez pu faire pour empêcher cela. La directrice marqua une courte pause. Elle avait légèrement divagué sur la question. Calmement, elle replanta son regard dans celui de Miss Colt. Je comprends que vous soyez en colère. C'est une réaction tout à fait normale. Si l'envie ou le besoin vous en dit Castielle je serais ravie de m'entretenir avec vous. Pour ce qui est des mesures qui seront mises en place compte tenu du tragique évènement, nous allons tous nous tenir plus à l'écoute de chacun d'entre vous, et vous inciter à extérioriser. Dès cette après-midi, je me renseignerai pour faire venir des spécialistes afin d'aider ceux d'entre vous qui en exprimerait le besoin. Miss Colt, j'espère avoir répondu à vos attentes. Maintenant je vous prie de vous rassoir.


Azénor n'était pas méchante. Bien au contraire. Sa plus grande priorité était ses enfants. Elle en avait non pas seulement deux mais plutôt cent. Chaque petite tête présente à Poudlard était comme une infime partie d'elle. Le départ de Jade l'avait affecté bien plus qu'elle ne le laissait paraître. La sécurité de ses étudiants était ce qui comptait le plus à ses yeux. Pour cela elle avait choisit la sévérité, l'autorité, l'intransigeance. Elle les aimait assez pour leur permettre de la détester.

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