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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: Hôpital Ste-Mangouste
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Alhena Peverell
Alhena Peverell
Responsable MDJ-GHarryPotter2005
Responsable MDJ-G
HarryPotter2005
Année à Poudlard : Diplômé(e)

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Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
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Alhena Peverell, le  Mer 22 Avr - 19:43

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Autodestruction,  Décès,  Violence (psychologique)






ft Luke, LA accordé
Saison 31 - Mai 2178
Musique


Elle ne respirait plus.

La maladie venait de l'emporter. Elle venait d'emporter son enfant, comme elle avait emporté son frère aîné des années auparavant. La brune regardait devant elle, ce corps frêle sans vie. Sa mâchoire tremblait, elle n'arrivait plus à penser, c'était comme si le monde venait de s'effondrer. Il n'y avait plus aucune couleur, plus aucune musique. C'est fini avait-il dit, c'est fini, arrête de crier. Alors elle avait arrêté, parce qu'il n'y avait plus que le silence dans le creux de sa gorge. Il n'y avait plus rien, elle était vide.

Luke avait prévenu ceux qui aurait pu la soutenir.

Mais il n'y avait personne qui pouvait comprendre Alhena en ce moment. Même elle, elle n'arrivait pas à se comprendre. C'était comme si la vie... Elle n'entendait que sa propre respiration.

L'amour c'est comme la mort, on ne peut pas deviner quand, où, et comment il vient.

Elle était un fil décousu, sans aucun sens, sans aucune saveur. Elle ne bougeait pas, elle ne disait rien. Elle n'entendait rien, elle voulait tomber dans les abysses sans jamais se relever. Elle ne pleurait pas.

C'était comme ça, c'était arrivé comme ça.

Alors qu'elle le savait, les médecins lui avaient dit. C'était devant ses yeux depuis le début et elle n'a pas su le voir. Dans le fond, elle ne voulait tout simplement pas le voir. C’était plus facile de s’enfoncer dans le mensonge, croire en cette fausse réalité qui la berçait chaque jour. Sa fille n'était pas malade, elle n'était pas morte.

Elle n'a pas envie d’entendre cette vérité, celle qui avait été provoqué par le temps, ce destin impur. Elle est incapable de voir la douleur qui la ronge, car aucune douleur n'avait été plus forte que celle-là. Aucune ne l'avait jamais ancrée autant sur terre que celle de perdre un enfant.
Elle veut l'ignorer, mais elle ne peut juste pas.

Elle est là, dans cette chambre. Elle regarde le vide.
Juste le vide.

Elle ferme les yeux un instant. L'instant pour laisser derrière les illusions et faire face à l’enfer d'un monde. Elle ne se cache plus derrière ce masque, cette barrière immense, comme elle l'a toujours fait. Elle aurait pu, mais c'était lui demandait l'impossible. Elle est incapable, elle l'aime encore, elle ne peut pas vivre comme ça. Elle voudrait être assez forte pour franchir cette épreuve de la vie. Mais elle est submergée par la réalité, la cruauté et les moqueries de l'ironie.  

Sa tête se penche vers le sol et elle crie tout ce que ses poumons peuvent faire. Mais c'est le silence complet, il n'y a rien. Il n'y a plus rien. Juste sa respiration, son cœur qui s'accélère et les tourments qui rampent dans ses veines.

Soudainement, elle se précipite vers la dépouille encore chaude. Mais ils l'arrêtent dans son hystérie. Et quand ils l'ont arrêté, elle s'est recroquevillée dans un coin à attendre la mort, comme dans cette forêt trop rouge près de la maison. Maison que sa fille ne verra plus jamais.
Elle n'arrive pas à réaliser, à comprendre que ce jour est arrivé. Elle pensait que ce genre d'instant la tuerait sur le coup, mais elle a sous-estimée la cruauté de la mort, elle a sous-estimée à quel point elle devait continuer à vivre pour ses autres enfants.

Elle l'aimait, et personne ne savait à quel point elle aimait cet enfant. À quel point elle aimait ses enfants. C'est pour ça qu'elle reste là, à attendre que le monde explose, que la vie s'évapore. Elle retrace ce chemin de vie désastreux, ses choix, ses abandons, son mariage, les enfants qu'elle a laissés un temps. Elle aurait dû voir ses premiers pas, pas son dernier souffle.

Elle ne pouvait plus rien réparer, elle ne pouvait plus entendre les cris et les pleurs. Elle veut juste détruire et se faner au matin.

Tu veux hurler tes tripes au vent.

Le masque avait été brisé, son corps entier aussi et elle restait trop impuissante face à cette situation. Elle avait laissé faire la mort, parce qu’elle était la seule à pouvoir porter son fardeau, parce qu'elle était la seule chose qu'elle ne pouvait pas combattre. Qui aurait pu rivaliser avec ça ? Juste, le néant....

Elle sait que l'humain est vulnérable. Mais l’Homme est égoïste, l'homme se croit invincible. C’est pour cela qu’il se conforte dans l’idée qu’il a toujours raison, car il a tout simplement peur que la réalité dans laquelle il vit, ne soit qu’une simple illusion de son propre rêve. Il fait donc taire ceux qui ne sont pas comme lui, car il ne peut entendre la vérité. Comment fait-il ? Il oppresse, il déclare des guerres, il tue, il méprise, il harcèle, il fait culpabiliser, il fait semblant de sourire... Et quand tout ça se brise. Il ne reste plus rien du miroir dans lequel elle se regarde.

Elle respire.

Il y a dans ce monde, tant de chose qu’elle aurait voulu lui dire. Elle possède tant de regret, et si elle l’avait fait, et si elle lui avait dit plus tôt. Où en serait-elle aujourd’hui ? Aurait-elle agi de la même manière ? Qu’aurait-elle fait ? Elle se dit souvent qu’elle aurait dû, qu’elle aurait mieux fait. Elle ressasse souvent dans le fond de son lit chaque réplique qu’elle aurait pu dire, chaque mot, chaque syllabe, chaque mouvement, chaque événement. Elle reste avec un goût amer au fond de la gorge et elle se dit qu’elle n'a pas été assez courageuse, trop lâche pour s’imposer face à la cruauté de la destinée. Puis le lendemain elle se dit que tant pis, c’est fait c’est fait. Mais que se passe-t-il quand son passé devient son futur ? Quel regret reste-t-il quand elle ne peut changer l’avenir ? Quel jeu malsain permet-il de recommencer enfin… sa vie.

Lorsqu'on lui a annoncé. Lorsqu’elle l'a vu. Lorsqu'elle s'est éteinte, cela a commencé par une étrange lumière blanche dans son ciel noir. Seconde après seconde, elle est devenue petit à petit d’un bleu si profond que ses rayons teintaient sa peau. Elle envahissait ses veines, ses pensées. Elle la terrifiait car elle était le début d’un nouveau chapitre, d’un destin qui ne pouvait jamais s'effacer. Elle était une forme de doute qui ne quittait jamais son ciel jusqu’au moment fatidique.
Une seconde après, elle est devenue rouge.

Elle est éphémère.

Elle le sentait jusque dans le bout de ses doigts, ce frisson qui embrassait son corps. Essuyant le sang de ses lèvres mordues, Alhena relève la tête. Devant elle, il y a ses autres enfants. Eux aussi ils l’ont toujours portés jusqu’à ses limites pour qu’elle se souvienne d’où elle vient. Elle ne peut pas, elle n'a pas le droit de s'évaporer, elle n’a pas le droit de baisser les bras. Autant pour eux, que pour elle-même. Le désespoir ne doit pas la vaincre, elle ne peut pas tout perdre.

L'air l'étrangle.

Elle se redresse, étrangement, elle sait que c’est la dernière fois qu’elle verra ce visage si paisible. Elle ferme son poing droit à en faire pâlir les jointures de sa main. La forêt est en train de crier, le vent se lève, les rivières s’assèchent sous le feu et le sang. Il n’y a presque plus rien sur ce champ de bataille qu'est sa vie, excepté le corps de son enfant gisant dans la putréfaction.

Regardant droit dans les yeux de sa soeur jumelle, elle se relève. Elle a le coeur qui se serre, elle a envie de crier, tellement envie de crier. Sa mâchoire se contracte si fort que ses dents grincent. Elle ferme les yeux une seconde, une seconde de trop. Un bourdonnement parvint dans ses oreilles, un cri immense si lâche et plein de haine, un cri silencieux. Le temps s’arrête quelques secondes. Il n’y a plus que le son de sa respiration à nouveau. Alhena ne bouge pas, elle n’arrive plus à bouger. Elle sent ses muscles perdre toutes ses forces, sa douleur, se morfondre alors que la colère qui envahit les iris de son miroir naturel lui arrache une stupeur sans failles.
Dans son monde invisible, quelque chose s’effondre à ses pieds. Elladora est stupéfaite alors qu’Alhena la regarde droit dans les yeux. Elle pose les yeux sur sa doublure et son coeur bat à cent à l’heure. Ses sens vibrent, elle porte une main sur sa joue. Est-ce qu’elle pleure ? Elle sait, Elladora sait. Elles savent ce qui les attends et aucune d’elles n’est vraiment prête.

La brune s'approche et Elladora glisse ses mains autour de son corps, elle lui sert de bouclier contre le monde.

Parce qu'il n’y a plus rien à faire, à prouver, plus aucun chapitre à écrire, simplement une conclusion qui ne laisse qu’un goût amer dans leur bouche.

Avec son histoire, nous sommes allé briser des miroirs, des jumelles.
       
Elle se souviendra toute sa vie de ce jour, où le monde a entièrement basculé. Cette chaleur qui avait envahi son corps, enveloppé son esprit. Ce sentiment qui faisait exploser ses veines. Cette colère. Cette tristesse immense.
Elle qui pensait enfin pouvoir être heureuse, que rien ne changerait. En réalité, l’univers entier s’était effondré. Petit à petit, nouvelles après nouvelles, souffles après souffles.
Alors pour oublier, elle voudrait mutiler l'univers à sa manière.

Le Monde est comme suspendu en deux.
Lyra n'est plus là.
Ta fille est morte.

C'est tout.
C'est comme ça.
Accepte-le.

Crie-le

Hurle-le


Elle prend conscience des choses. Son cœur se resserre, elle a du mal à respirer. Après un instant, elle tente de se décrocher de sa jumelle. Elle s’effondre à nouveau, mais en vrai elle ne bouge pas. Les larmes dévalent ses joues. Mais on ne mesure pas sa tristesse par le nombre de larmes qu'on fait couler. Alors parfois elle arrête de pleurer et elle continue de contempler le vide.

        _ Cela fait juste mal.

Il n’y a rien d’autre à dire.

Il n’y aura plus jamais rien d’autre à dire.

Et puis, les jours se remettront à passer.



PS : RP ouvert aux personnes connaissant Alhena et l'enfant. Si vous voulez poster, il faudra dire que vous avez reçu un patronus vous avertissant de la situation.


Dernière édition par Alhena Peverell le Sam 13 Juin - 2:11, édité 2 fois
Eden Peverell
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Re: Solace [Terminé]
Eden Peverell, le  Mer 22 Avr - 20:59

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Décès






Aujourd'hui, Lyra est morte. Ou peut-être hier. Le temps est figé. Le temps n'a plus d'importance. Plus rien n'a d'importance. Plus rien n'a de sens.

Aujourd'hui, Lyra est morte. Lyra ne rigolera plus. Lyra ne partagera plus ses millions de réflexions. Lyra ne jouera plus aux aventuriers. Lyra ne suivra plus Eden dans ses bêtises. Lyra ne fera plus semblant de dormir pour surprendre le Père Noël. Lyra ne se chamaillera plus avec son frère et sa soeur. Lyra n'ira jamais à Poudlard. Lyra ne fera jamais de magie. Lyra n'accomplira jamais ses rêves. Lyra ne grandira plus jamais. Lyra ne vieillira pas avec ses jumeaux. Lyra ne vivra plus.

Le monde est flou. Il y a des larmes qui ruissellent sur les joues du petit garçon. Un véritable torrent qui s'écoule, qui brouille sa vision. Il ne voit rien. Tout est flou. Et le visage de Lyra qui s'effrite, dans sa mémoire. L'image de son corps inerte, sur ce lit blanc, se grave dans sa mémoire. Les sourires s'envolent. La vie s'envole. Et tout est flou. Sauf ce corps inanimé.

Le monde est bruyant. Il y a des cris. Il y a des pleurs. Il y a un silence assourdissant, entrecoupé par les voix. Un tumulte douloureux. Une cacophonie. Les oreilles sifflent. Les petites mains bouchent les oreilles. Le son est trop vrai. Trop réel. Trop.

Le monde est lourd, lourd à porter. Comment supporter le poids de la nouvelle, sans Lyra. Comment tenir debout, sans Lyra. Comment surmonter l'épreuve, sans Lyra. Comment, sans Lyra. Comment. Eden n'a vécu que trois minutes avant sa naissance, sans elle. Et voilà trois nouvelles minutes, qu'il est sans elle. Sans son rocher. Comment. Comment est-ce possible. Qui a osé ?

Et il y a cette gorge qui brûle. Sensation de sécheresse extrême. Sensation de chaleur inouïe. Ça le brûle. Ça le brûle de l'intérieur. Son cœur se consume et sa gorge hurle d'agonie. Comment respirer. Comment parler. Aucun son ne sort. L'incendie de la peine ne fait que démarrer, mais il décime déjà tout sur son passage.

Quelques sanglots finissent par s'échapper des lèvres tremblotantes de l'enfant. Il n'est pas d'accord. Il n'accepte pas la nouvelle. Ce n'est pas possible.
Azaël Peverell
Azaël Peverell
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Re: Solace [Terminé]
Azaël Peverell, le  Mer 22 Avr - 21:21

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Ce RP mentionne du contenu sensible :

Décès




T'es venu dès que t'as reçu le Patronus. T'as tout laissé tomber au taff, rien à faire, c'est trop important. Même si tu peux pas saquer Luke. T'es pas là pour lui, t'es là pour Alhena. Pour les deux gosses qui restent. T'as jamais été vraiment proche d'eux... Mais ils sont importants. Et même si les dernières années ont été compliquées avec Alhena, tu te dois d'être là pour elle. Surtout en ce moment. Tu débarques dans la chambre d'hôpital, jettes un oeil aux gens présents. Tu ne sais pas trop quoi faire, surtout en voyant le corps de ta nièce qui ne bouge plus. On dirait qu'elle dort.

T'as vu beaucoup de morts. Mais les enfants, c'est toujours bizarre. On dirait qu'ils vont se réveiller à tout moment. Mais non, ta nièce ne se réveillera plus. Ta gorge se serre. Mais tu ne t'autorises pas à craquer. T'es pas un tonton parfait, loin de là. Tu les as même souvent ignoré, ces gamins. T'as pas le droit de pleurer. T'as pas le droit de faiblir. Tu dois être là. Tu serres doucement ta soeur dans tes bras. Comme jamais tu ne l'as fait. Pas vraiment longtemps, mais juste pour qu'elle sache que t'es là. Et tu te diriges vers le gamin qui semble incapable de tarir ses larmes.

Tu t'accroupis en face de lui, et tu le serres à son tour. Plus longtemps. Ta main passe dans ses cheveux. Tu ne dis rien. Il n'y a rien à dire. T'es là, c'est tout ce que tu peux faire. T'as jamais été doué pour les émotions et les sentiments. Et pourtant, tandis que tu serres Eden contre toi, le forçant à tourner le dos au corps de sa soeur, tes yeux ne la quittent pas. Et tu serres le gamin un peu plus fort encore.
Malicia Evans
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Re: Solace [Terminé]
Malicia Evans, le  Mer 22 Avr - 21:43

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Décès







Une angoisse. Une peine immense qui m’assaille quand j’apprends ce qu’il se passe par un patronus. Je ne sais même pas comment réagir. Immobile, bloquée après le message délivré. Tu vis une tragédie et je veux quoiqu’il m’en coûte, être à tes côtés. Je n’ose imaginer ce qu’on ressent quand on perd une part de soi. L’idée même de voir son enfant disparaître fait faillir le coeur de chaque parent. Et je sais, je me souviens de tes débuts en tant que mère. Tu te rappelles quand tu m’as lâché ce que tu ressentais, au bord du lac ? C’est à ce moment où j’ai compris que tu les aimais. Malgré l’image que tu renvoyais, ils étaient là, logés au fond de toi. Et tu venais d’en perdre un. Alors sans réfléchir, je quittais l’appartement.
Laissant l’enfant à son père.
Transplanant vers l’hôpital.
Dans l’urgence.

Et quelle urgence ?

C’est terminé.

Il est impossible de revenir en arrière. Une fois que la mort l’emporte sur la vie, c’est irrévocable. Mais la douleur n’est pas pour celle qui est partie, elle est pour ceux qui restent. L’absence est pesante. Ca laisse un vide béant, quelque chose qui serre le coeur. Je ne sais pas comment l’appréhender. Toute ma certitude résidait dans ma volonté d’être présente pour une amie. Pour sa famille aussi.
Deux coups rapides, j’entre discrètement dans votre cercle intime. Au milieu de votre recueillement. Le désespoir remplie la pièce, j’ai l’impression d’étouffer pourtant je n’ai pas perdu quelqu’un de ma famille. Je ne vis pas la perte comme vous. La première chose qui me frappe en entrant c’est le corps inerte de la petite. Un grand frisson me parcoure. L’image d’un enfant allongé comme s’il dormait, pourtant on sait pertinemment qu’il ne se réveillera jamais. C’est une image trop dure à soutenir. Alors je détourne mon regard pour le poser sur toi. La mère endeuillée, que l’on vient soutenir mais dont on ne comprendra jamais ce qu’elle ressent. Je m’approche prudemment, doucement et pose ma main sur ton épaule. Je voudrais te prendre dans mes bras, mais tu le sais, je ne suis pas douée pour ça. Alors, de la meilleure de mes manières, je te montre que je suis là.

Je voudrais pouvoir faire plus, tellement plus.
Un regard pour ton frère.
Pour tes enfants.
Je reste pourtant immobile
-à tes côtés,
Comme bloquée par les événements.

Alors je reste juste là.
Là.
Luke Peverell
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Re: Solace [Terminé]
Luke Peverell, le  Jeu 23 Avr - 0:02

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Décès





Ce n'est pas la première fois que Luke fait face à la mort. Il l'a déjà regardée, assistée, causée. Brutalement, rapidement, élégamment. Il connait chaque étape de la putréfaction ; le temps que ça prend et l'apparence que ça a. L'odeur, aussi. La mort est une de ses vieilles amies, et ce depuis le berceau. Il en connait toutes les saveurs, toutes les sensations.

C'est en tout cas ce dont il était persuadé. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce que ce soit au tour de sa fille.

L'homme est interdit. Il fixe sans ciller le petit corps sans vie. Lyra. Ça ne devait pas se passer comme ça. C'est elle qui aurait dû l'enterrer, pas l'inverse. Il n'avait jamais songé à cette éventualité. Et pourtant, le voici devant le fait accompli. Son enfant n'est plus.

Aujourd'hui, l'ancien Ministre de la Magie ne peut rien faire pour changer le cours des choses. Il ne peut tirer les fils d'aucune marionnette, ni contacter la bonne relation, ni menacer de révéler un secret. Rien de tout ça ne fera revenir Lyra. Face à la mort, le Serpentard se retrouve bien démuni. Tout n'est que futilité.

Le pantin dégaine sa baguette et prononce machinalement quelques mots. Les patronus s'envolent, porteurs de la triste nouvelle. La compagnie n'est pas désirée, mais il sait que la petite famille ne peut affronter seule la réalité. Ils ont besoin de soutien.  

Tout est arrivé trop vite. Les moments passés avec Lyra sont trop peu nombreux. Il a perdu tellement de temps, tellement d'années. Il est arrivé trop tard dans sa vie. Et la voilà partie, alors qu'ils commençaient à peine à entretenir une vraie relation père-fille. La culpabilité le ronge de plus belle. Les mâchoires se serrent. Le poing tremble. C'est un mélange de haine, de tristesse, de colère, de désespoir. Les tripes se tordent. Le choc est immense.

Deux personnes entrent, successivement, tandis que l'aristocrate se tient toujours immobile au centre de la pièce. C'est laborieusement qu'il reprend peu à peu conscience de ce qui l'entoure, de son fils qui pleure dans les bras de son oncle, de sa fille au plus mal, d'Alhena méconnaissable. Le père de famille sait qu'il ne peut se laisser aller, qu'il doit les soutenir. Il doit être là pour eux, comme il aurait dû l'être depuis le début. Au prix d'un terrible effort, il décroche enfin son regard de la dépouille et rejoint la mère endeuillée, qu'il enlace de ses bras musclés, comme un cocon protecteur. Une larme s'échappe de son œil et dévale la joue, avant d'atterrir sur le front de la jeune femme.

Le Serpentard doit sortir Adrian et Vesper de la pièce, mais il n'est pas encore capable de tourner le dos à leur soeur. Il a encore besoin d'un instant, le temps de se recomposer.
Angela Adams
Angela Adams
Serpentard (DC)
Serpentard (DC)
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Re: Solace [Terminé]
Angela Adams, le  Ven 24 Avr - 19:59

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Décès





LA Velina

Je n'ai jamais vraiment vu la mort de près. Lorsque les parents de Ben sont décédés, j'étais trop jeune pour m'en souvenir. On prend pas forcément conscience de ce que ça fait je crois. Et là encore, je suis pas certaine de bien comprendre ce qui se passe. Je sais que ça fait mal pour certains, et que moi ça me rend triste, pour la petite, pour Alhena. Je la connais pas trop en fait la gamine. C'est plus ma marraine qui m'inquiète. Je sais pas comment réagir, j'ai l'impression d'être un peu de trop dans ce drame. Je sais pas trop pourquoi j'ai suivi Velina, pourquoi elle m'a emmenée. Je suis pas la mieux placée pour soutenir ou quoi.

Je sais pas quoi lui dire, peut-être parce qu'il y a rien à dire ?

En dehors de la pièce, c'est plus calme même si les gens courent un peu partout. Qu'on entend beaucoup de bruit et que trop de chose se passent. Mais je préfère être là, qu'à l'intérieur avec le visage froid et gelé de la famille. C'est une expérience que je trouve terrifiante. Je comprends pas, c'est une enfant. Logiquement, ça devrait être un parent sur le lit de mort non ? Comme pour Ben. Nan en fait, je comprends pas trop la mort tout simplement. On naît, on vit, on meurt. Pourquoi faire alors ? Qu'est-ce que ça change ? Qu'est-ce qu'on change en neuf ans, en dix-huit ou même en cinquante ans ? La terre reste la même et nous, on est éphémère. On est un foutu grain de sable dans l'espace. Pourquoi les forces extérieures à nous ont permis de lui donner naissance, si c'est pour la reprendre si tôt. Les gens sont malheureux, les gens sont désespérés. Franchement, ça sert à quoi la mort à part nous faire pleurer ?

Ma tête se penche, assise sur un banc, je vois au loin ce qui se passe. On fait quoi maintenant ? C'est en train de me glacer le sang. Je vois le visage de Lyra, qui dort mais en fait non. Elle a l'air si... vide. Les gens peuvent y voir de la beauté, moi j'y vois du désespoir. C'est tout. Vous aurez beau me dire de trouver une raison à la vie, à la mort, que ça valait le coup le temps qu'elle a passé avec nous, je vous donnerai jamais raison. Parce que non, c'est pas vrai.

Si je ne t'avais jamais rencontré, je ne t'aurais jamais perdu... Voilà ce que ça veut dire pour moi cette scène.
Rien d'autre.

Finrod Elensar
Finrod Elensar
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Re: Solace [Terminé]
Finrod Elensar, le  Jeu 30 Avr - 16:50

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Décès





Prévenu par Luke InRp (à ce qu'on m'a dit)


"L'idée de ma mort m'est intolérable, bien sûr, mais moins que celle de mes proches. Parce que je les aime. Je sais qu'une partie de moi va mourir avec eux. Vous voyez ? Alors pour moi, tout amour est une forme de suicide" - Tremayne S.K. dans le Doute (2015) p.187


Sans prévenir.

Brutal.

Tristesse inimaginable.

Le presque géant accourt. Il respire fort. Il s'arrête net. À quelques pas de la chambre qu'on lui a indiquée. Il hésite. Puis passe le pas de la porte.

Silence. Violent. En plein visage. Il faut faire face.

La majorité des visages sont connus. Mais pourtant déformés et anéantis par la Tristesse et la Mort qui plane encore. Il la sent, il la connaît bien. Elle a recouvert de sa robe noire le groupe qui s'est formé.

Finrod hésite. Il n'est pas de la famille. Pas par le sang du moins. Il n'est que le parrain d'une des filles. Il se déplace, regarde le corps sans vie. Son coeur se serre. Ce n'est pas sa filleule mais la douleur se fait ressentir. Il sait ce que c'est de perdre quelqu'un de cher. De nombreuses années sont nécessaires lui ont été nécessaires. Combien en faudra-t-il lorsque l'on doit dire au revoir à son enfant ?

Ses yeux émeraudes parcourent encore une fois les personnes présentes. Pas un mot ne sera dit, pas de sa part. En revanche, son regard, peut-être, pourra en dire beaucoup, sur le soutien qu'il souhaite apporter à cette famille endeuillée. Perdre un enfant, sa chaire et son sang. Tout semble si futile à présent. Les masques, les intrigues et la Vie, elle-même, perdent leur goût si puissant.

Il restera là. Le temps qu'il faut. Silencieux. Une statue géante en retrait.
Alhena Peverell
Alhena Peverell
Responsable MDJ-GHarryPotter2005
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Re: Solace [Terminé]
Alhena Peverell, le  Jeu 14 Mai - 5:42

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Décès




LA Velina & Kohane

Anéantie ?

Pauvre chérie.

Une petite main se glisse dans la sienne. Celle de son autre fille. Et c'est là qu'elle comprend. C'est là quand elle observe Vesper, qu'elle commence à comprendre la haine qui la ronge. Comment pourra-t-elle encore regarder cette enfant dans les yeux ? Elle l'aime et par merlin, ça fait mal rien qu'à la regarder. Parce qu'elles se ressemblent trop, parce qu'elles sont semblables. C'est terrifiant. C'est amer. C'est salement ironique. La vie, c'est foutrement ironique.

Elle claque des dents. Elle sert fort la main de sa fille. Elle la prend même dans ses bras. Elle la sort de la salle. Vraiment ? Où est-ce qu'elle reste plantée là ? Elle ne doit plus voir ça. Plus personne ne doit voir ça. Plus personne ne peut comprendre. Personne ne doit comprendre. C'est déchiré, c'est décousu. Cela ne veut rien dire.

Elle a envie de vomir. C'est comme si elle rejetait toute réalité. Il n'y a pas de vérité, il n'y a pas de réalité. Elle est au bord du précipice. Où est-elle ? Où est Alhena ? Elle ne sait pas. Elle est dans cette chambre. Elle regarde un cadavre, sa dernière fille dans les bras.

Cela n'a pas de sens. Non rien n'a de sens. Il n'y a pas de sens, il ne peut pas y en avoir. Il ne doit pas y avoir. Elle ne comprend pas. Pourquoi personne ne comprend ? Pourquoi personne ne fait rien ? Pourquoi on la regarde, on la prend dans ses bras. Crier ou rester stoïque, elle ne sait plus.

C'est juste fini.

Terminé.

Il n'y aura plus son rire. Plus son sourire. Plus rien. Juste le néant. Le néant d'un enfant disparu. Elle n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est comme ça. Pourquoi c'est si injuste. Elle veut une explication. Elle veut que quelqu'un lui dise. Elle veut savoir, pouvez-vous lui dire ?

Lyra est morte. Comment le justifiez-vous ?
On ne le justifie pas.


Fin du RP -Merci à ceux qui ont pu poster
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Re: Solace [Terminé]
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