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Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop
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Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop, le  Jeu 23 Avr - 15:27

Doute que la mélancolie soit de feu

Saison XXXI - Printemps - Avec Elida Cestero



Le chemisier complètement ouvert, la peau hâlée découverte, ça se dépose, ça s'introduit dans les interstices, je devrais tout cacher, je le sais, mais les rayons du soleil ont irradié ma pudeur. Allongée sur l’herbe au bord du lac, je suis comme dorlotée par les rires des autres élèves, de sortie eux aussi, pour profiter de cette bien printanière journée. Le soleil, on le voyait pas beaucoup à Poudlard, pas comme ça. Lui qui avait accompagné si fidèlement mes années à La Nouvelle-Orléans, je l’avais quitté comme j’avais quitté les Etats-Unis – trop précipitamment. Évidemment, ce n’était pas le diamant de la Louisiane, ici, l’étoile est beaucoup plus discrète, moins brûlante, tout de même, je profite – je savoure.
L’après-midi a collé sur mes lèvres un sourire satisfait, loin des tribulations adolescentes, mes boucles elles-mêmes semblent être moins revêches. J’étais là, et j’étais bien, peu importait si je n’avais personne à mettre à côté, avec qui discuter. C’est drôle comment dans la maison familiale j’aimais m’éloigner de l’euphorie ambiante pour m’isoler – à Poudlard, isolée je l’étais bien trop. Alors j’essaie de me souvenir, de m’accrocher aux rires des tantes et des cousins, aux tendres accolades de Papa, à l’amour chaleureux dans toute la demeure, dans les repas conviviaux.

La chemise blanche remue doucement sous la brise, me chatouillerait presque de son air frais. J’enfonce mes ongles dans l’herbe alentourante et je m’efforce d’oublier qu'en réalité, je détestais être ici.


Elida Cestero
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Elida Cestero, le  Jeu 23 Avr - 21:35

Un printemps printanier, quoi de mieux pour sortir se promener ? Cette pensée est assez spéciale, d’autres élèves l’auraient trouvé trop bizarre. Un printemps printanier, qu’est-ce que c’est ? C’est un printemps coloré, une saison qui fait fleurir les bourgeons, naître les feuilles vertes et les fleurs dans l’herbe, une douceur qui fait chanter les oiseaux et sortir les ours de leur tanière. Il y a le printemps hivernal, lorsque tout gèle encore le matin, quand l’herbe est blanche scintillante, quand les petites poussent meurent sous le froid soudain. C’est triste les printemps hivernaux, mais assez régulier au tout début de la saison. Et puis il y a le printemps estival, c’est le moment où les températures montent soudain, avec une pluie et des nuages rares. Celui-là n’est pas beaucoup présent au Royaume-Uni… Parfois, un printemps se succède à l’autre dans la même journée, c’est ainsi que je le vois. Donc aujourd’hui, c’est le vrai printemps comme on peut l’appeler, la saison qui présente un soleil aux rayons doucement chauds ainsi qu’un petit vent qui empêche d’avoir trop chaud. Et c’est dans ce genre de printemps qu’on sort dans le parc armé d’un carnet et d’un crayon à la main, un sac vide sur le dos car c’est toujours utile.

Comme toujours en réalité, ces deux objets m’accompagnent très régulièrement où que ce soit. Il faut s’entraîner pour s’améliorer, sans cesse, encore et toujours. Se concentrer, dessiner ce qu’on voit comme dessiner l’imagination. Dessiner un ours de buisson comme dessiner un oiseau là-bas en train de gazouiller du haut d’un arbre. Faire les traits de quelques cailloux jetés là au hasard, remarquer soudainement qu’ils dessinent un alpaga blanc. Gribouiller la sensation que donne ce petit groupe d’élèves assis à même le sol et bavardant joyeusement. Se laisser guider par les cris joyeux, les pas m’amenant vers un endroit où je ne suis allée que rarement, peut-être même jamais ? Le lac. Cette grande étendue d’eau dans lequel vit un Calamar, si c’est bien celui là dont parlait un livre lu en début d’année. Bleu, c’est la première couleur qui me vient à l’esprit. Sourde au bruit, aveugle au gens, hypnotisée par l’eau dont la surface serait lisse si le vent ne créait pas de jolies vaguelettes silencieuses. Émerveillée par cette couleur sans nom, entre le bleu et le vert, entre le ciel et les feuilles. Turquoise mais pas tout à fait, il n’y a pas de mots pour exprimer la magie de l’endroit.

Sauf que je n’ai pas mes crayons de couleurs, et même si je les avais il me faudrait des heures et des heures d’essais pour réussir à trouver la bonne combinaison de couleurs pour avoir le mélange parfait. Alors je quitte l’eau du regard, jette un regard aux alentours. Il y a des rires, des petits et des grands assis en train de bavarder joyeusement. Mais pas partout, non non, je peux marcher sans être trop près des gens. Sans les entendre trop fort, le bruit entre dans mes oreilles, se verse dans mon esprit mais pour une fois ne m’assourdit pas. C’est qu’il y a d’autres distraction pour occuper le cerveau à d’autres choses. Un pas, deux pas, trois pas, l’herbe semble douce alors je retire chaussures et chaussettes pour les fourrer dans mon sac – j’avais bien dit que c’était toujours utile un sac vide ! Et c’est doux oui, agréable, ça chatouille les orteils. J’espère simplement que je n’écraserais pas de petites bêtes, sous les semelles déjà ça m’embête mais alors sous les pieds… Et je continue mon chemin, que pourrais-je bien dessiner dans cet endroit ? Il y a mille et unes possibilités, mais c’est une silhouette allongée qui m’attire soudainement. Dormir ici ? Pourquoi pas ? Curieuse, je m’approche, et doublement curieuse en voyant qu’elle a ouvert sa chemise qui danse dans le vent, je m’accroupis sur le sol, le regard rapidement attiré par autre chose. Ses cheveux. Tout bouclé, comme un mouton, comme un lama ou un alpaga aussi. Ça fait des formes de partout, des tourbillons. C’est beau, magnifique, magique. Mais observer quelqu’un de cette manière en étant si près ne se fait pas, alors je laisse sortir timidement la première phrase qui me vient en tête. «Tu as oublié de t’habiller ?» C’est étrange. Curieux. Nouveau comme concept. Remarquez, elle l’a peut-être fait exprès, comme moi j’ai retiré mes chaussures.
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop, le  Mer 6 Mai - 11:18


Ça n’avait pas l’air d’avoir été prononcé très méchamment. Pourtant, mes lèvres s’étirent mauvaisement, j’ouvre un œil. Une petite se trouvait-là, juste à côté de moi – beaucoup trop à côté de moi en vérité. Je me redresse sur les coudes pour observer son petit corps accroupi. Est-ce que c’était une de ces enfants qui s’ennuient tellement qu’elle venait courir dans les pattes des grands ? J’avais toujours vu les autres, les plus âgés, les plus petits comme appartenant à un cercle différent – pas le mien – alors c’était sans aucun intérêt. Je soupire, je me demande si elle allait m’enquiquiner longtemps. Alors, non, non une Crevette pareille ne gâcherait pas mon après-midi chaude, lumineuse et ensoleillée. Je ferme les yeux, me rallonge, fais semblant de rien. Peut-être qu’elle partirait, ainsi ignorée.
Une enfant sauvage, perdue, qui, en plus, avait oublié ses chaussures ; ou peut-être bien qu’on les lui avait volées. Ce n’était pas mes affaires, non non non ce n’était pas du tout mes affaires. Et pourtant, la curiosité venait brouiller ma tignasse pourtant résolue à ne pas rouvrir les yeux. Maman ne voudrait pas que je laisse une petite fille comme ça, sans réponse, sans aucune considération. Veiller à ne pas fendre le cœur des autres, c’est quelque chose qu’elle dirait.

Alors, je grogne, parce que la voix raisonnable de ma mère dans la tête, c’est pas super agréable. Les yeux toujours fermés, caressés par la lumière agressive du soleil, je finis par grommeler, je profite du soleil, je bronze. C’est dingue comme réponse, j’y pense immédiatement. Je n’avais jamais été une de ses filles à lézarder sur les terrasses juste pour glorifier mon teint hâlé ; et une fois La Nouvelle Orléans quittée, me voici en train de dorer. Ce déménagement m’avait carrément modifiée, en profondeur. Elles sont où tes chaussures ? On te les a volées ? Penser à autre chose, à cette petite victime que pourrait être la fillette. Mais j’m’en mêlerai pas, non, déjà lui faire la conversation ça faisait tressaillir ma lèvres supérieure qui ne demandait qu’à être tranquille.
Parce qu’après tout, être solitaire à Poudlard, malgré moi, ne m’avait jamais autant enchanté qu’aujourd’hui. Et c’était précisément cette après-midi qu’une petite voix nasillarde venait chercher brin de causette.



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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Elida Cestero, le  Jeu 7 Mai - 10:11

C’est tout doux l’herbe, même si dans le petit vent les brins verts autour des deux pieds chatouillent le talon et font plier les orteils. Mais je n’ai pas l’esprit à jouer avec, j’aurais pu mais il y a une fille étonnante à qui j’ai posé une question. En fait, c’est surtout la tête bouclée qui m’a attirée, sauf que c’est pas sûr que ça lui fasse plaisir que je commence à énumérer les différentes ressemblances entre ses cheveux et le monde entier. Et puis, il paraît que certains élèves ne trouvent pas mignon un mouton, un alpaga ou un lama – quelles tristes personnes doivent-elles être. Peut-être préfèrent-elles les chiens, il y a plusieurs races qui sont bouclées ainsi. Même si j’aime bien l’idée du tourbillon, de la tornade, du tsunami également. Une belle vague qui s’enroule sur elle-même pour ensuite mêler ses gouttes aux autres de l’Océan. Je souris rêveusement alors que l’inconnue ouvre les yeux et se redresse un peu. Je la vois me regarder, je l’entends soupirer, mais elle ne dit rien et se réinstalle rapidement. Ah, je l’ai peut-être dérangée ? C’est vrai que je n’y avais pas pensé. En même temps, regardez autour de nous et vous verrez bien que la plupart des élèves sont en petits groupes ou en duos. Et on voit facilement leur bouche s’agiter, on entend quelques bribes de conversation bien que je sois incapable de les comprendre.

Tant pis si je l’ai dérangée, moi qui croyais que les élèves amant bavarder étaient très nombreux je me suis apparemment trompée. Mais je n’y peux rien, c’est pas ma faute s’ils sont trop compliqués à comprendre ces grands… J’aurais bien besoin d’un décodeur de personnalité je pense. Qu’importe, elle n’est pas obligée de répondre en vrai puisque je m’en fiche un peu : elle fait ce qu’elle veut la grande. Moi je préfère contempler ses cheveux, comme émerveillée par tant de boucles. C’est vraiment impressionnant. On pourrait presque les imaginer s’enrouler et se dérouler dans l’Océan, comme vivantes et dotées d’un esprit capable de décider quoi faire. Même si les vagues ne décident pas de grand-chose… C’est la vie de la Nature. En tout cas, la fille semble finalement être comme les autres car elle décide de me répondre dans une espèce de grognement qu’elle bronze. Bronzer, quelle drôle d’activité. C’est laisser sa peau face au soleil pour qu’elle prenne des couleurs, tout ça paraître parfait comme toutes ces filles – et parfois même ces garçons – qui trouvent cette histoire de beauté et de physique importante. C’est trop bizarre, je ne vois pas l’utilité de ce moment. Enfin, elle peut le combiner avec autre chose en même temps. Bronzer ne demandant pas une grande activité cérébrale, elle aurait pu être en train de rêver ? Au moins, elle n’a pas oublié de s’habiller.

J’ai donc ma réponse à ma question, je peux être satisfaite. Vous savez, la sociabilité et tout ce blabla, c’est un peu ce que je viens de faire. Mais ça ne semble pas être le cas pour l’inconnue qui est comme tout le monde et bavarde un peu plus. J’avais l’impression que je la dérangeais, pourtant elle est là à s’interroger sur l’absence de mes chaussures, s’imaginant qu’elles auraient été volées. Ça me fait rire un peu – quelle drôle d’idée ! Je trouve ça un peu compliqué de voler des chaussures, elles sont autour du pied et contre le sol, c’est pas facile de faire ça discrètement sans se faire remarquer par personne. Ou alors on aurait pu me les voler pendant la nuit ? Là, elles sont par terre mais sans rien dedans, c’est plus facile. Mais sérieusement, qui irait voler des chaussures aussi petites ? Personne n’y rentre, ou du moins pas grand monde. «Non non, on ne me les a pas volé ! Je les ais enlevées.» Bah oui, c’est la seule option qui reste. Quoique, j’aurais pu oublier de les mettre ? Ce ne serait pas très propres, tout le monde marche avec des chaussures dans les couloirs de l’école. «Elles sont dans mon sac» que je rajoute pour plus de précisions. Au cas où elle se demanderait ça aussi, même si je ne vois pas pourquoi ça l’intéresserait. En même temps, qu’est-ce que ça pourrait bien lui faire que je me sois fait voler les chaussures ? C’est pas comme si elle aurait pu y faire quelque chose. C’est pas comme si elle aurait voulu y faire quelque chose. Quand je me suis fait voler mon carnet à dessin dans la Salle Commune, personne ne s’y est intéressé.
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop, le  Sam 9 Mai - 12:36


Je n’ai jamais été une personne à voler les chaussures des autres, pour les embêter, pour les ennuyer, pour les ridiculiser devant tout le monde. J’ai le cœur trop mou pour ça, mais je n’aurais pas été non plus la chevalière flamboyante qui l’aurait aidée à retrouver les coupables, brandissant la baguette comme épée contre l’injustice et le harcèlement. Non, j’m’en fichais. C’est ce que je veux croire alors qu’elle n’a pas encore répondu. Quoi qu’elle réponde, j’m’en fiche, que j’me dis, j’m’en fiche, j’m’en fiche. Ah ! très bien. Le fait est qu’en réalité, j’aurais sûrement élaboré un plan, une stratégie bien fourbe pour faire cracher des vers marron de la bouche du coupable. Mais la question ne se posait plus, très bien très bien, que je poursuis alors que j’apprends que les chaussures de la petite sont dans son sac. J’pourrais peut-être tout simplement reprendre ma somnolence exactement là où je l’avais laissée, tranquillement, laisser le soleil entrer par les pores pour les réchauffer de leur solitude.

Mais l’autre était toujours là, alors je sais pas, l’envie me prend de continuer, de peut-être lui donner un conseil qui m’avait valu d’être à la fois ignorée et pas embêtée tout au long de ma scolarité : tu devrais pas enlever tes chaussures. Ne donne pas aux autres l’occasion de te chahuter. Se faire discrète, revêche, se protéger. Parce que j’ai beau ne pas avoir ouvert les yeux de nouveau, la petite, c’était une victime facile, ça se voyait, elle avait l’innocence et la naïveté dans les traits – elle était rikiki. Alors j’me relève, d’un coup, remet la tignasse d’un côté pour bien pouvoir observer la fillette dans les yeux, et d’ailleurs, viens pas embêter des gens qu’tu connais pas, j’pourrais te manger. Je pourrais, être ce genre d’élève qui n’attend qu’une seule occasion pour illustrer sa supériorité et traumatiser des première année. Je pourrais.
Pourtant, malgré le ton dur que j’ai employé et les éclairs que mes rétines mécontentes ont envoyés, ça se voit, j’suis pas méchante, pas vraiment. Je me demande brièvement si c’était pour ça que j’étais là, allongée, seule, parce que quelque part sur mon nez était accroché un écriteau invisible : à ne pas aborder. Ce serait triste.

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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Elida Cestero, le  Sam 9 Mai - 21:37

Elle semble contente, la fille aux cheveux bouclés, de savoir qu’on ne m’a pas volé mes chaussures. Elle a même l’air encore plus contente lorsque je lui dis que ces fameuses chaussures sont dans mon sac. Allez savoir pourquoi, je ne comprends vraiment pas ce que ça aurait pu lui faire qu’on me les vole ou non. Pourquoi personne ne fait rien pour un carnet à dessin alors que cette inconnue semble s’intéresser à une histoire de chaussures ? Je préfère être pied-nu qu’être sans carnet. À moins que ça ne veuille dire qu’elle s’en fiche, en réalité ? Je ne sais pas trop, c’est curieux. Elle ne sourit pas, mais elle ne me dit pas non plus de me taire. Peut-être que je la dérange, peut-être pas. Comment pourrais-je deviner ? Et bien, je ne peux pas. Tout simplement. Comprendre les non-dits, c’est apparemment pas mon truc. Déjà que parfois, je ne comprends pas ce que disent les gens… C’est fou d’être aussi complexe, sauf que c’est le propre de l’humanité malheureusement. Mais bon quand même, faire semblant d’être intéressé c’est pas super gentil. Sauf qu’elle a des cheveux très bouclés, elle a de la chance qu’ils m’intéressent suffisamment pour ne pas l’embêter avec ça. Parce que je n’aime pas qu’on se moque de moi, et au final c’est un peu comme si elle le faisait. Si je veux enlever mes chaussures, je les enlève et puis voilà.

Sauf que l’autre n’est pas d’accord. Moi qui étais venue voir ses cheveux de près et faire attention à être polie, me voilà finalement en compagnie d’une plus grande qui veut donner des conseils. C’est super bizarre. Par politesse je l’écoute, je note ce qu’elle dit réellement par ses paroles : c’est bizarre d’enlever les chaussures et ça ne plaît pas aux gens qui aiment se moquer. Ça, je l’avais compris que les autres aimaient embêter ce qu’ils jugeaient étranges, je lui aurais bien dit que de toute façon on trouve moyen de m’embêter même quand j’ai mes chaussures, mais la voilà qui se relève précipitamment pour me regarder. Et ça fait une cascade à l’envers, les cheveux bougeant dans tous les sens, les boucles dansant dans le vent. Elle ajoute qu’il ne faut pas embêter les inconnus – au moins je sais que viens de l’embêter – qu’elle pourrait me manger, et cette dernière chose me laisse perplexe. «Me manger ? Toi ?» Je plisse le nez, hésitante. Est-elle sérieuse ? «Tu es cannibale ? Ou alors t’es une Acromentule douée de métamorphose ?» Les deux options sont totalement improbables, mais ce sont les premières d’une longue liste qui se déroule dans ma tête. Alors je m’assois en tailleur, coudes sur les genoux et menton dans les mains relevées, je l’observe avec attention. «Tu ne fais pas très peur.» que je remarque pensivement avant de sourire «Je n’ai jamais vu de monstre avec des boucles comme ça. Dans les livres, les cannibales sont sales et…» Oups «…Pied-nus.» Je grimace. Je suis pas cannibale ! «Mais moi, j’aime bien sentir l’herbe sous les pieds. C’est tout doux, tu as déjà essayé ? Et puis de toute façon, ce n’est pas une paire de chaussures qui va changer grand-chose.» Non, clairement pas.
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop, le  Mar 12 Mai - 23:04


Oh par la barbe de Merlin j’avais carrément oublié. Oublié à quel point les enfants étaient si ennuyants. Des questions, des questions, des questions. Je soupire, j’suis à deux petits doigts de me boucher les oreilles de façon puérile. Parce que les petits, ça connaît pas le seconde degré. Mais non, mais pas te manger littéralement. J’essaie de me justifier, je pense que ça va partir tout de suite aux oubliettes, pourquoi m’entêter ? J’émets un rhaa dans un souffle exaspéré, ça allait être difficile de lui expliquer. Surtout que pour ça il faut utiliser des mots, des belles phrases bien arrangées – c’est pas mon truc. Je remue les frisottis de ma tignasse pour qu’ils ne prennent pas feu avec le soleil insistant, ça me donne du courage. Tu sais que les monstres, ça se voit pas forcément sur leur visage ou leur tenue qu’ils sont des monstres ? Au contraire. C’était peut-être ça le pire, c’était les autres, ceux qui étaient dissimulés derrière des beaux sourires et des belles manières, mais qui n'hésitent pas à t’arracher la jugulaire dès que t’as le dos tourné. Je lève les yeux sur les étudiants aux alentours, combien y en avait-il qui étaient réellement monstrueux ? Certains, j’en suis persuadée. Te fie pas aux apparences, ils t’ont pas appris ça tes parents ? Non parce qu'en fait, c’est clairement pas mon job.

Je soupire de nouveau et me rallonge, je ferme les yeux. C’était une conversation bien trop longue pour moi, j’ai pas l’habitude, j’ai pas l’envie non plus. On va me voir discuter avec une rikiki Serdaigle et sûr que ça allait me retomber dessus un jour.
Et en vrai, j’y pense. J’m’en fiche. Les autres, leurs avis et leurs ragots. Alors c’est bête, mais j’me redresse de nouveau sur les coudes. Qu’est-ce que tu veux dire ? Non parce qu’elle semblait vouloir dire quelque chose d’intéressant à la fin, et la petite n’avait développé : pourquoi ça changerait pas grand-chose ? Ça changerait pas quoi ? Je regarde sa bouille innocente, l’après-midi prenait un détour que je n’avais pas envisagé. La chemise toujours ouverte, cela n’empêchait pas, la peau se noyait tout de même dans les rayons flamboyants, elle prenait sa dose de vitamine D, elle était tout de même bercée par la chaleur qui lui avait carrément manquée. Que je discute ou pas, je profitais.

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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Elida Cestero, le  Mer 13 Mai - 12:14

Ah non, pas me manger. Elle ne parlait pas de manger avec ses dents et sa bouche apparemment. Même si elle ne semble pas trop contente, elle fait le bruit que font certains quand ils ne sont pas contents. Je comprends pas trop pourquoi, après tout s’est elle qui a parlé de me manger ! Comment voulait-elle que je devine qu’elle ne parlait pas de me manger pour de vrai ? Je ne lis pas dans sa tête, moi, c’est toujours le même problème vous voyez. Alors elle secoue les cheveux, déplace les tourbillons et les tsunamis ensoleillés pour ensuite se mettre à parler. Je l’écoute, parce qu’après tout c’est moi qui suis venue et j’aurais l’air encore plus bizarre à râler parce qu’elle parle et que j’aime pas les gens qui parlent trop. Et puis, c’est intéressant ce qu’elle dit. C’est censé, évident même, je n’y avais juste pas pensé. Les monstres n’ont pas toujours l’air d’un monstre. Et parfois, ce qui a l’air d’un monstre n’en est pas vraiment un. Comme les créatures magiques, ce ne sont pas des monstres juste des êtres vivants. D’ailleurs, est-ce qu’un humain peut être un monstre ? Avec la rentrée dans cette école, tout est remis en question. Qu’est-ce qu’un vrai monstre, pour la magie ? Bonne question. Je suis pas trop sûre que la fille ait envie de me répondre, alors à la place je hoche la tête tandis qu’elle me demande si mes parents ne m’ont pas appris à ne pas me fier aux apparences. «Si bien sûr. Mais des fois, les choses qui font peur ne sont pas méchants. Comme les créatures magiques par exemple. Même si un élève, de base, c’est pas forcément très gentil.» Je fronce les sourcils – pourquoi suis-je allée la voir alors ? «Mais toi, t’as pas l’air pareil qu’eux.» Voilà pourquoi.

La fille soupire et se rallonge, et moi je la regarde faire sans réagir. Je l’embête, c’est très clair. Je me demande bien pourquoi. Est-elle comme moi, à ne pas vouloir bavarder pour rien ? Sauf que c’est ce que je suis en train de faire moi. Essayer d’être polie semble toujours inutile ! C’est à n’y rien comprendre. Je soupire aussi, embêtée, laissant les yeux se reconcentrer sur les boucles. Tornades incessantes mais immobiles, quoique pas trop car la grande bouge une nouvelle fois. Et elle parle encore. Je l’embête ou pas du coup ? J’en sais rien ! C’est fatigant, embêtant. Mais elle semble curieuse, intéressée, à me demande ce que je veux dire, à s’interroger sur pourquoi ça ne changerait pas grand-chose. C’est évident pourtant, non ? Celle-là, elle ne lit pas de livres. Elle n’observe pas le comportement des autres non plus. Ou alors, on ne l’a jamais embêté. «Et bien… Si les gens ont décidé que tu étais bizarre, ce n’est pas une paire de chaussures enlevées ou mises qui va changer leur comportement envers toi. Et au contraire, si les gens ont décidé que tu étais super géniale, ils vont trouver l’idée super géniale et vont tous essayer. Peut-être après avoir un peu rigolé de l’idée, mais ils vont finir par essayer pour faire comme toi. Et s’ils ne te voient jamais… Je ne vois pas pourquoi une paire de chaussures te rendrais visible.» Je soupire à nouveau, parce que c’est peut-être juste mon point de vue et pas le sien, qu’elle pourrait le trouver idiot et inutile, qu’elle pourrait en profiter pour soudainement devenir méchante. Ce serait dommage, j’aime bien ses cheveux tourbillons. Mais elle l’a dit elle-même : il ne faut pas se fier aux apparences. Alors je me méfie, tout en étant curieuse de ce qu’elle pourrait dire là-dessus.
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop, le  Sam 23 Mai - 23:20


Pas pareille qu’eux. Héhé. J’ai un petit sourire qui se dessine malgré moi sur mes lèvres ravies d’accueillir un tel compliment. C’est bizarre de vouloir absolument fréquenter des gens, créer des liens dans cette école inconnue et pourtant ne surtout pas me mêler à eux. Lunatisme adolescent quand tu nous tiens – Maman m’avait prévenue que j’allais être embêtante pendant ces terribles années. Alors j’hoche simplement la tête, un merci silencieux que je ne développe pas. C’est que la Fillette non plus n’avait décidément pas l’air comme les autres – pire, elle avait l’air d’être celle qui attirait le regard de tous les autres, et pas forcément pour les bonnes raisons. A cause de ses grands yeux ingénus – sûrement.
Mais j’peux pas trop développer, parce que la voici dans une tirade qui me demande de cligner des yeux une dizaine de fois pour stimuler encore et encore la concentration. J’souffle sur des mèches bouclées apparemment tout aussi intéressées qui viennent me tomber sur le nez. J’crois même qu’une bande de garçons passent par-là, zieutent ma chemise grande ouverte, je les regarde pas.

Tu as raison. C’était carrément bête mais c’était tout à fait ça. Les gens absolument guidés par la fameuse première impression, et cette dernière pouvait ressembler à un couperet bien acéré. On aura beau tout faire, il nous sera impossible de ramer pour lutter contre ce courant dangereux qui nous aura coller une mauvaise étiquette sur le front. Je soupire, j’aimerais bien la rassurer la petite, mais je sais pas trop faire ce genre de choses. Il faudra qu’elle lutte toute seule contre les chuchotements déplacés des camarades sorciers. J’pouvais rien pour elle, c’est dur la vie d’écolier.
Pourtant, j’me dis que cette après-midi, j’pouvais peut-être déplacer les rayons du soleil pour les faire couler sur elle. Moi, j’ai décidé que t’étais pas bizarre. T’es juste une gamine trop curieuse et un tout petit peu impertinente (le fait de débarquer comme ça à tout va vers des gens qu’elle connaît pas) Mais j’peux rien dire, j’suis presque pareille. En plus rustre d’ailleurs, c’est pour ça que j’fais peur, du moins c’est c’que j’me dis. Ma langue continue de réfléchir, de rebondir sur les paroles de la petite Serdaigle, cela dit, j’aime bien l’idée que de ne pas être vue, par les autres. Ne pas être remarquée c’est ne pas être embêtée ; jugée. C’est être libre de gigoter comme bon nous semblait. J’m’appelle Winniemae, au fait, si jamais elle avait besoin, dans un futur plus ou moins lointain.


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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Elida Cestero, le  Dim 24 Mai - 10:10

La grande sourit quand je dis qu’elle n’est pas pareille que les autres élèves, apparemment ça lui fait plaisir, ce qui veut dire qu’elle veut être différente des autres, se démarquer, être elle-même tout simplement. J’avais raison alors, elle est vraiment pas comme les autres. Parce que souvent, les élèves veulent se ressembler entre eux, se trouver le plus de points communs possibles comme si c’était ce qui permettait de bien s’entendre ou non. Et pour réussir cela, ils sont prêts à changer complètement pour devenir la personne attendue. C’est trop triste de faire ça. Comme si on me disait d’arrêter de dessiner et d’aimer les animaux pour avoir des "amis", comme si on me demandait d’aimer le plus bruit pour m’intégrer avec les autres. J’ai pas besoin d’être intégrée, je suis bien tout seule. Est-ce que la grande aux cheveux tornades est ainsi elle aussi ? Peut-être qu’elle arrive à s’intégrer en étant elle-même. Peut-être qu’elle n’en a juste pas envie.

C’est sûrement pour ça qu’elle peut comprendre la suite de ce que je dis. Je pense qu’elle écoute, sinon elle ne serait pas en train de répondre. Elle trouve que j’ai raison, tout simplement. J’ai expliqué mon point de vue et elle est d’accord, elle pense pareil. Les élèves pour beaucoup ne se fient que à leurs observations. Ils ne prennent pas le temps d’observer, ils regardent et décident ce qu’ils vont penser de toi. Peut-être que je fais comme eux ? Je sais pas trop. Pourquoi prendrais-je le temps d’écouter alors ? Une discussion permet déjà d’approfondir notre pensée à propos de l’autre. Si une personne fait peur, elle peut pourtant être très gentille – et inversement. La grande, elle, semble différente mais pas du genre à me manger. Je sais pas trop pourquoi, mais la suite de ses paroles ne fait qu’augmenter cette sensation étrange et difficilement compréhensible. Parce qu’elle dit que je ne suis pas bizarre, juste trop curieuse et un peu impertinente.

Je soupire – impertinente, langue pendue. Elle est d’accord avec les deux grands embêtants. Pourtant, je fais tout pour être polie alors je ne comprends pas trop pourquoi elle dit ça. Peut-être parce que je suis venue en lui demandant si elle avait oublié de s’habiller ? Peut-être. Je ne le lui demanderai pas ! Et puis, elle ajoute qu’elle est presque pareille que moi et je la regarde avec étonnement. Elle est un peu comme moi ? Curieuse et impertinente ? Cette idée me laisse perplexe. Je la laisse continuer en réfléchissant un peu, vite rattrapée par les mots de la grande qui semble aimer l’idée de ne pas être vue par les autres. Je souris, parce que moi aussi j’aime bien cette idée. Être invisible, c’est un peu comme être libre. Ce qui est bizarre, c’est qu’il y a des jours où j’ai l’impression d’être invisible et d’autres jours où j’ai l’impression qu’on me voit, c’est trop bizarre et très désagréable.

Dois-je répondre quelque chose ? Je hausse les épaules pour moi-même. Apparemment, elle est d’accord avec moi et surtout elle ne me trouve pas bizarre et ça, ça me fait plaisir même si je suis pas sûre que ce soit bien de paraître impertinente. L’idée est vite mise de côté lorsqu’elle se présente. Elle s’appelle… Winniemae ? C’est un prénom ça ? Oh bah pourquoi pas ? «Tu viens d’où ?» est la première chose qui me vient par la tête et qui sort de ma bouche. Elle doit venir d’ailleurs pour porter un prénom pareil, parce que je ne l’ai jamais entendu. Sauf que je suis vite rattrapée par la politesse qui me fait murmurer un «Pardon» précipité – c’est pas sûr qu’elle apprécie une telle question. Mais bon, je suis intriguée c’est pas ma faute. «Moi, je m’appelle Elida.» Si elle se présente, je me présente aussi, c’est la politesse même si j’aurais bien aimé lui trouver un surnom avant de connaître son prénom. J’aime bien les surnoms. Un surnom gentil, bien sûr.
Winniemae Bishop
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Serpentard (DC)
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Winniemae Bishop, le  Ven 12 Juin - 22:20


J’me demande si à force mon accent américain n’avait pas pris quelques touches britannique, je venais d’où ? C’était quoi cette question ? Je bafouille, moi qui croyait avec certitude que ça devait être écrit quelque part sur mon front que je n’étais pas d’ici, que je n’étais pas comme eux. Des États-Unis. Oui, je n’allais pas l’envoyer se faire piquer dans un bouquet de roses simplement parce qu’elle venait de poser une question contrariante. Je venais d’où. Est-ce que ça se posait ça d’ailleurs ? Mon déracinement vient me serrer le cœur violemment, tellement que je dois souffler pour l’apaiser. Cette indiscrète interrogation me replongeait directement dans le climat humide et chaud de la Louisiane, mes narines frémissent, elles sentent comme l’odeur ambiante du jazz jaillissant des rues de La Nouvelle Orléans.
Pardon qu’elle avait dit en se rattrapant. J’hausse finalement les épaules, ne pas oublier à quel point la Petite était petite – et curieuse. Entre les rires des élèves aux alentours, je discerne le prénom de la Serdaigle. Elida. Un tendre écho dans le cerveau, je le répète à haute voix pour m’y faire. E-li-da. C’est très. J’hésite entre le rêve, la douceur, la banalité, oh et le britannique aussi. Les sonorités viennent caresser avec réconfort les tympans, Elida. C’est joli, c’est comme ça que j’termine, j’vais pas plus loin, je précise pas quitte à ce que mon commentaire tombe dans les méandres des clichés. Elle a pas forcément besoin de mon avis ; puis ça ne changerait pas son nom de toute façon.

Bon ! Je me rallonge sur l’herbe chaude et confortable, faisant attention de ne pas écrabouiller ne serait-ce qu’une longue boucle frisée. Les paupières se ferment sous l’éclat de la lumière, je reprends ma calme activité bronzage sous le soleil d’Angleterre. Du bout des doigts, je frôle les brins d’herbe douillets, je suis pas très douée pour faire la conversation. Celle-ci avait peut-être assez duré. Qu’est-ce que tu faisais ici ?
C’est marrant, en réalité les mots échangés avec la Blondinette m’avaient presque fait oublié pourquoi moi, j’étais venu me dorer la peau sous les lumineux rayons. La compagnie des inconnus avait donc bel et bien cet avantage de tromper les mélancoliques pensées.

Elida Cestero
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Re: Doute que la mélancolie soit de feu [Abandonné]
Elida Cestero, le  Lun 15 Juin - 8:51

Winniemae. Non vraiment, je n’avais jamais entendu parler de ce prénom. Pourtant, j’en ai entendu jusqu’ici des prénoms, ceux de l’école moldue, ceux de Poudlard, ceux lancés dans la rue. Mais celui-ci, jamais. Et c’est la curiosité qui se lance, réclamant une explication. Bon, ce n’est pas elle qui l’a choisit son prénom, ce sont ses parents. N’empêche, c’est nouveau. J’aime bien parfois la nouveauté. Et la grande répond, elle vient des États-Unis, c’est loin ! Très loin même, de l’autre côté de l’Océan qui n’était pas très loin de chez moi quand on vivait encore en Espagne. Elle aussi a déménagé pour être ici, moi qui croyais venir de loin, je suis étonnée. Peut-être que j’aurais pu le deviner, il paraît qu’ils ont un drôle d’accent là-bas, mais moi je ne fais pas vraiment attention à ça. De ce que je sais, c’est super grand les États-Unis, mais au final je ne sais rien de plus. Je ne lui demanderais rien là-dessus, j’ai suffisamment été indiscrète, voir malpolie peut-être, pour aujourd’hui.

Je m’excuse quand même, rapidement, parce que je n’ai pas envie qu’elle soit en colère contre moi à cause de moi. Ce serait dommage, elle a l’air gentille. Et elle, elle hausse les épaules, ce n’est peut-être pas si grave finalement. Je me demande si ça lui manque chez elle, son ancien chez elle. Mais non, il faut vraiment que j’arrête de me poser des questions comme ça. À la place, je me présente moi aussi. Elida, c’est moi. Elle répète ce prénom, le mien, détachant les syllabes. Elle a l’air pensive, ne terminant pas sa phrase qui me laisse patienter avec curiosité. C’est très quoi ? C’est un prénom, en fait. Peut-être qu’elle ne l’a jamais entendu, comme je n’ai jamais entendu le sien. Peut-être que Winniemae est courant par chez elle. Finalement, elle dit que c’est joli. Je hausse les épaules, un geste invisible et compliqué vu ma position, j’imagine que c’est gentil de dire ça. Est-ce que moi, j’aurais dû faire un compliment sur son prénom ? C’est qu’il est étonnant, je ne sais pas quoi en penser. C’est certainement joli, oui forcément : pourquoi un prénom serait-il moche ?

La grande lance un Bon inattendu, je la regarde se rallonger dans l’herbe, avec les boucles nombreuses qui s’agitent encore tout plein. Des tsunamis, des tornades qui détruisent tout sur leur passage. Et pourtant là, rien n’est détruit. Ce sont des tempêtes dangereusement inoffensives. Étrange. Amusant. Je tourne la tête vers le lac brillant, le regarde se perd dans les rayons qui caressent la surface bleuté. C’est printanier, magique sans magie, naturel. Il n’y a pas ici la main de l’Homme qui fait quoi que ce soit, même si nous sommes là. Il n’y a que des rires et blablatages qui se font entendre, inutiles mais ne faisons-nous pas de même ? Rire non, blablater oui. Car la voix de Winniemae des États-Unis se fait entendre à nouveau. Qu’est-ce que je faisais ici ? Bonne question. Doit-on avoir une réelle excuse pour venir près du lac ? Elle, elle bronze. Et moi ? «Je me promenais.» Voilà ce que je faisais. «Il y a du soleil, il faut en profiter, il est assez rare par ici.» Oui, il est même très rare. En Espagne, il est bien plus souvent là. Et encore, au bord de l’Océan il y a plus de pluie qu’au centre de ce pays. Mais qu’est-ce que je fais là, à côté d’elle ? Ce sont ses cheveux, explication un peu bête peut-être. «Et puis tu étais là, et je sais pas je me suis approchée.» Je tends la main vers les boucles «Tes cheveux me font penser à plein de trucs différents.» La laine des Moutons de la ferme, celle des Lamas, les tsunamis, les tempêtes. La beauté, le danger, les deux mélangés. Et puis finalement, j’ajoute «Je peux partir si tu veux. Si je te dérange.»
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