L'ennui c'est relou, on en viendra tous à bout ! [Abandonné]

L'ennui c'est relou, on en viendra tous à bout !

feat. Hugues Martin - Hiver - Saison 31

L.A. accordé pour ce post

Une après-midi ensoleillée au beau milieu de l'hiver sur le Chemin de Traverse, ça ne se boude pas. Yonaz m'a proposé de venir avec eux car Suzan fera sa rentrée à Poudlard en septembre. Elle vient juste de recevoir sa lettre, son onzième anniversaire ayant eu lieu la semaine dernière. Pressée et de nature aussi impatiente que sa tante, elle a bien évidemment harcelé mon frère pour faire ses achats scolaires au plus tôt. Ils ont donc décidé de profiter des vacances de février, effectives depuis la veille chez les Moldus, pour se rendre dans les commerces magiques. Mon frère étant un Cracmol, il n'a jamais eu besoin de s'y rendre, d'où mon invitation à les accompagner. Bien sûr, il a déjà mis les pieds quelques fois sur le Chemin de Traverse, quand il était petit, avec notre père (Claudius pensait que ça déclencherait la magie chez son cadet...) mais il ne connaît pratiquement aucune des boutiques, ni même n'arrive à déchiffrer la moitié des fournitures de la liste.

Tandis que nous sortons de Gringotts, où Suzan vient d'ouvrir son compte en banque, la devanture des Halles Magiques attire l'attention de la petite. Je déteste faire du shopping, aussi je les laisse entrer seuls dans la boutique en précisant à mon frère que des vendeurs seront ravis de s'occuper de Suzan. Enfin seule (j'adore ma nièce, mais les enfants en général me donnent toujours mal au crâne), je traverse l'avenue et vais m'installer à la terrasse d'un café. Fermant les yeux pour mieux profiter des délicieux rayons solaires caressant mon visage, je me cale confortablement sur mon siège et laisse mon esprit vagabonder.

Un serveur se pointe pour prendre ma commande. J'ouvre les yeux et plisse les paupières, éblouie par la luminosité. Il disparaît après avoir obtenu ma réponse, avec un sourire et un hochement de tête. Je balaie la terrasse du regard. Il n'y a que des gens que je ne connais pas. Pas d'élèves de Poudlard, apparemment. Ils sont tous trop vieux.

Mon regard est attiré par un mouvement sur ma gauche. Un homme brun, d'une trentaine d'années je dirais, passe devant moi et va s'installer à quelques mètres de ma table. Je l'observe sans même faire semblant d'être discrète. Il est pas mal, bien que trop vieux pour moi. Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? Déjà, il ne travaille pas à Poudlard : je l'y aurais déjà aperçu. Il ne ressemble pas à un employé du Ministère, non plus : ceux-ci sont toujours snobs ou se donnent un air important (OK, j'en connais pas des masses, mais bon...). Peut-être un indépendant, ou le représentant d'une marque quelconque, ou un revendeur... Pourquoi pas un marchand d'Art ? Je l'imagine bien, aussi, écrivain pourquoi pas ? *M*rde* Il a vu que je le matais. J'espère qu'il ne va pas s'imaginer que j'essaie de le draguer ou je ne sais quoi d'autre ! Mais... attends... je l'ai déjà vu quelque part. Oui, ça me revient : c'était à Ollivander's, avant-hier. Il est entré pendant que j'essayais ma nouvelle baguette. *Pourquoi je me souviens de lui ?*

HRPG :

Une belle journée d’hiver commençait à pointer son nez. Les températures n’étaient pas comme celles que nous connaissions, il y a quelques années. Le soleil se montrait timide dans la matinée, mais laissa éclater sa brillance dans l’après-midi. Je décidai de prendre ma journée pour faire un tour dans le monde des sorciers et principalement dans le Chemin de Traverse. Les commerces arboraient de belles vitrines pour la saison. Je les regardai en resongeant à mes belles ballades main dans la main avec mon ex-compagnon, dans les rues de Londres où là aussi, les magasins étaient joliment décorés pour la saison de l’hiver. *Qu’est-ce qu’il était gentil ! Dommage qu’il n’est pas bien accepté mon don de sorcier.*

Tandis que je continue ma route dans le Chemin de Traverse, la gorge commençait à se sécher (peut-être à cause des larmes qui ont perlé sur mon visage en resongeant à mes souvenirs amoureux). Je traverse donc cette grande avenue pour rejoindre la terrasse d’un café afin de profiter pour prendre un verre et peut-être croiser l’un des mes camarades d’école ou un de mes professeurs, ne sait-on jamais. Je passe devant une jeune fille sans trop y prêter attention. Elle était jeune pour mon âge, même trop jeune. Même si son visage me fait songer à un très vieux dessin animé moldu, cela me laisse de marbre. Mon objectif était de venir me désaltérer et repartir faire mon tour avant de rentrer chez mes parents. Je m’installe donc à quelques mètres de cette jeune fille et j’attends que l’un des serveurs prenne ma commande.

Je passe mon regard autour de moi, pour voir si le serveur n’est pas loin afin de lui faire signe pour passer ma commande, et je remarque que la demoiselle aux cheveux roux me fixe et sans être discrète (bon, j’avoue que j’arrive à reconnaitre les gens qui ne sont pas discrets… C’est certainement dû à mon tempérament et le fait d’avoir toujours cette sensation d’être observé). *Pourquoi me fixe-t-elle ? Lui ai-je fait quelque chose par le passé ?* J’espère qu’elle ne s’imagine pas me draguer, car la pauvre va être déçue, je suis plus âgé (elle doit avoir au minimum 14 ans et j’en ai 27), et je suis gay (elle risque d’être déçue). *Elle me fixe à cause de ma tenue ?* Pourtant, elle est banale. Je porte ma tenue fétiche et qui ressemble à ma personnalité.

Cela faisait un moment que le serveur attendait à ma table pour pendre ma commande (Le pauvre, en plus il n’est pas mal). Je m’excuse auprès de lui et je lui commande la boisson la plus fraîche possible. Quand ce dernier parti en direction de l’établissement, j’essaie d’interpeler la jeune fille par le regard. Sans réponses, elle l’évite (certainement gênée). Je prends mon courage à deux mains et je pars à sa table.

« Bonjour, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que vous me fixiez depuis quelques minutes. Je voulais savoir ce qu’il se passait ou si j’avais quelque chose d’étrange sur moi. »

Je tourne la tête un peu trop rapidement, ce qui me vaut une vive douleur dans la nuque, puis tourne carrément rouge pivoine (avec mon teint de lait caillé, autant vous dire que c'est pas beau à voir !) quand je percute que le type vient vers moi. J'ai chaud. Tout le sang de mon corps s'agglutine dans mon visage et j'ai l'impression que mes yeux vont éclater sous la pression. Ouais, je sais : c'est crade comme image. Et le pire, c'est que j'y peux rien ! Quelle cruche, franchement... Faut vraiment que j'apprenne à être discrète. Moi qui déteste être le point de mire, encore une preuve de ma personnalité contradictoire.

Je lève les yeux vers l'inconnu et tente de maîtriser mes nerfs. J'esquisse un sourire embarrassé avant de lui répondre, le plus gentiment possible : "Non, pas du tout ! Pardon, j'ai... je vous ai vu chez Ollivander's y a pas longtemps et... je... me demandais juste où je vous avais vu... 'Fin bref, excusez-moi, c'était vraiment indélicat..." L'embrouille faite femme. J'aurais pas pu trouver mieux pour qu'il me prenne d'emblée pour un Scroutt à Pétard. Si y avait eu un trou de souris quelque part, je m'y serais précipitée. Mais y en a pas. Du coup je reste bêtement sur ma chaise de jardin.

Cela dit, maintenant qu'il est là, et qu'il est tout seul lui aussi, autant faire connaissance. En plus il a l'air plutôt gentil et direct. Le genre de personne que j'apprécie le plus. C'est vraiment le duo gagnant, ces qualités-là, selon moi. Alors je me lance "Vous travaillez dans le coin ?"

Après avoir écouté les explications de la jeune rousse, elle m’invite à m’asseoir à sa table (peut-être pour connaissance ?) Elle est toute de même gênée, mais bon c’est excusable j’ai quand même été très direct avec elle.

Bien installé dans mon fauteuil, elle me pose la question : "Vous travaillez dans le coin ?"

« Non, je suis actuellement sans emploi. Mais je ne désespère pas, je recherche dans plusieurs domaines comme l’enseignement. J’aimerai retourner en tant que professeur à Poudlard, mais pas d’emploi disponible. Donc je postule un peu partout, notamment au ministère. Mais j’attends un peu avant de me lancer… »

Je vois au loin le serveur qui me cherche, je lui fais le signe que j’ai changé de place. Lorsqu’il m’apporte ma boisson, je le remercie tout en tournant mon regard près de la jeune fille.

« Excuse-moi, mais tu veux quelque chose à boire ? Et surtout, peux-tu me donner ton prénom ? J’ai été impoli de ne pas te le demander. Et quel âge as-tu ? »

Je me sentais bête de ne pas avoir demandé ces renseignements avant de m’installer, surtout si elle ne voulait pas que je m’installe. La pauvre, elle doit être gênée et moi aussi. Et aussi, je n'allais pas lui demander son boulot, elle avait l'air jeune donc étudiante à Poudlard.

Le mec s'installe à ma table, tranquillou. D'abord encore plus gênée qu'il ait pris ma question pour une invitation, je finis par me dire que c'est sans doute plus pratique si on discute en étant tous les deux à la même hauteur. Il me répond, tout en s'asseyant, et je hoche poliment la tête. J'ai devant moi un éventuel futur prof... c'est chaud. S'il devient mon prof j'ai intérêt à faire bonne figure. Ça serait ballot que je me le mette à dos avant même qu'il n'entre dans le corps enseignant de Poudlard ! Bon, a priori, ce n'est pas pour tout de suite... Mais qui sait ? De Lanxorre pourrait bien avoir un accident très grave et disparaître de la circulation... Si Dieu existe. Dans le doute, autant avoir l'air bien élevée.

Le serveur arrive pour déposer sa boisson devant mon nouveau voisin de chaise et je le regarde en haussant les sourcils. Il repart cependant sans me calculer. Lorsque l'inconnu me demande si je veux boire quelque chose, je lui réponds "merci, mais ce jeune homme est censé avoir pris ma commande depuis une dizaine de minutes..." sans lâcher des yeux le dos du-dit jeune homme qui s'éloigne sereinement. Je m'apprête à le héler pour lui rappeler que j'ai soif, mais le futur-prof enchaîne : "Et surtout, peux-tu me donner ton prénom ? J’ai été impoli de ne pas te le demander. Et quel âge as-tu ?"

Tant pis, la Bièraubeurre attendra. J'adresse un sourire à l'inconnu et réponds à son questionnaire (en refoulant mon envie de lui demander s'il a fait des études dans la police) : "Je m'appelle Lullaby Queen, mon père tient un élevage d'Ethonans et de Gronians près de Bristol. Et j'ai 15 ans, je suis en cinquième Année... à Gryffondor" crois-je bon de préciser. "Et vous ? Enfin... Comment vous vous appelez..?" Manquerait plus qu'il croie que je lui demande son CV...

HRPG ::

J’écoute la réponse de la jolie rouquine. Je préfère attendre avant de boire une gorgée de ma boisson afin de trinquer avec elle.
« Et vous ? Enfin... Comment vous vous appelez..? », me demande-t-elle après avoir eu la gentillesse de répondre à ma question ? Et c’est normal, c’est ainsi que nous faisons connaissance de nos jours.

« Je m’appelle Hugues Martin, 27 ans, sans emploi.*Oui, je me répète* j’ai effectué mes études aussi à Poudlard, mais pas dans la même maison que toi… J’ai été dans le terrier des Poufsouffles, mes parents vivent à Londres avec mes frères et ma sœur et sont de simples moldus. Par contre, c’est cool que tes parents, enfin ton papa, tiennent un élevage de ces magnifiques créatures magiques ! Et si tu veux bien, tu peux me tutoyer. Le vouvoiement me fait vieillir et je préfère garder ça pour l’avenir, dans le cas où je serais professeur à l’école. »

Pensant avoir fait le tour de mon CV, je pose des tas de questions à la jeune étudiante. Notamment sa préparation aux ASPICS de cette cinquième année, qui de mémoire, sont les plus difficiles examens que j’ai du passé durant ma vie. Je me souviens que cette année avait été la plus compliquée de ma vie d’étudiant, notamment au niveau des relations amoureuses. Je n’ai eu qu’une seule relation cette année-là et disons que j’ai très mal vécu ma séparation avec ce dernier.

« Comment tu la sens cette année à Poudlard ? Tu es bien préparée ? Si jamais tu as besoin d’aide pour certains cours, je ne suis pas contraire à donner un coup de pouce. J’avais une matière que j’adorais qui était “Étude des moldus”. A contrario, le cours de botanique était ma bête noire ! »