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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Académie de Poudlard ~¤~ :: Le Parc
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I'll be there if you're ever alone [Abandonné]
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I'll be there if you're ever alone [Abandonné]
Emily Lynch, le  Lun 27 Avr - 4:30

I'll be there if you're ever alone
ft. Lilith A. Strix - Flashback Hiver S30 - Fait suite à ce RP

C’est étrange à quel point tout cela me replongeait dans le passé, je me voyais soudainement projeté plus de dix ans en arrière quand je me retrouvais à faire le mur pour tenter de découvrir ce qu’elle pouvait bien faire en pleine nuit alors qu’elle n’arrivait plus à marcher, je découvrais alors une force de la nature forgée par une enfance difficile, une famille détruite… Je ne l’avais sans doute pas imaginée aussi forte malgré tout ce qu’elle avait vécu et pourtant. Cette nuit-là je savais que je devais l’aider, que je devais être là pour elle. Je me souviens encore avoir porté le chapeau pour elle alors qu’elle n’avait rien demandé et évidemment sa réaction était typique de Jade, refusant toujours qu’on se sacrifie pour elle, préférant toujours faire face aux conséquences de ses actes. Cette nuit-là je ne le savais pas encore à l’époque, mais je devenais une des premières personnes à percer une partie de sa coquille et bien que je n’aie jamais réussi à atteindre le cœur de cette protection, jamais je n’aurais imaginé à l’époque qu’elle serait aussi importante à mes yeux que ma fille, que ma compagne… Et tandis que je parcourais les derniers mètres dans les couloirs du château avant d’atteindre l’extérieur, je laissais ce souvenir derrière moi, comme si sa place était là en quelque sorte.

Tenant la jeune Lilith par la main, telle une mère tenant la main de son enfant, nous passions la porte qui menait vers le parc. Nous allions enfin pouvoir profiter de l’air frais et peut-être pouvoir profiter de cet instant pour tenter de se calmer, reprendre ses esprits et pourquoi pas tenter de comprendre la Poufsouffle qui était apeurée il y a encore peu de temps. Marchant les premiers pas vers l’étendue verte qui s’offrait à nous, je laissais le silence prendre place pour profiter du calme, des sons de la nature qui à mon sens étaient reposants, vivifiants ! Et puis peut-être que Lilith voudrait parler d’elle-même, hors de question de la forcer quoi qu’il en soit, mais si elle voulait ouvrir le bal ça serait sans le moindre problème, enfin sauf si ça dure trop longtemps, parce que j’ai beau apprécier le son de la nature, mais si elle ne me parle pas, j’aurais du mal à l’aider au mieux, tiens ça me rappelle encore quelque chose tout ça. Enfin bref, le parc était assez grand pour le parcourir durant toute la journée et puis on avait le temps personnellement je n’avais rien de prévu donc je pouvais rester là avec elle tout le temps nécessaire. Mais au fond de moi, je savais qu’un enfant qui ne disait rien, ça n’était pas bon signe et je sais de quoi je parle. « Ça va ? Tu te sens un peu mieux ? » Doucement, inutile de précipiter les choses, mais il valait tout de même mieux préparer le terrain, qu’elle ne se sente pas prise au piège et qu’elle puisse me parler en toute liberté. « Tu as quelque chose sur le cœur que tu voudrais exprimer ? » Ne pas s’engager plus loin, attendre, écouter, si ça doit venir, ça viendra.
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Re: I'll be there if you're ever alone [Abandonné]
Lilith A. Strix, le  Lun 27 Avr - 9:06

Une étreinte. Pas celle que tu attendais, froide et moqueuse comme pouvait l'être celle de ces nombreux épouvantards, mais chaude et rassurante. Pour la première fois depuis bien trop longtemps à ton goût, tu te sentis en sécurité à cet instant. Même si tu n'avais plus trop conscience de ce qui se passait entre le représentant de la Justice Magique et les regards inquiets, en colère, ou de pitié qui te fixaient, ce grand corps chaud enroulant le tien te faisait l'effet d'une douce armure te protégeant de tout. Tes larmes continuèrent de couler bien malgré toi, qui n'avait finalement pas aussi souffert que ceux qui connaissaient réellement Jade Wilder. Tu t'en voulu. Énormément. Toi non plus tu n'avais aucune légitimité à réagir de la sorte. Mais, la réaction, la colère de Cassie et les remarques cinglantes t'avaient percé le coeur. Et tu n'y pouvais rien. Rien du tout. Des mots, de cette Dame-au-Chaud-Bouclier, viennent susurrer des mots à l'oreille. Des paroles rassurantes, mais qui étaient dirigées vers qui finalement ? Vers toi, Lilith de 11 ans, où vers tous ceux qui ont connu la Wilder ? Envers le bouclier humain lui-même ? Tu ne savais plus. Tout ce que tu voyais, c'était le représentant qui voulait se débarrasser de la petite chose sur le sol comme si c'était un vulgaire insecte, sans s'en occuper lui-même. On ne se salit pas les mains, il y a des sbires pour ça après tout. Tout ce que tu voyais, c'était cette table des professeurs, des vainqueurs du drame, de l'hypocrisie, de la lutte ou de la cruauté qui s'éloignait petit à petit. Si les sept pêchés capitaux n'existaient pas encore, tu les aurait bien nommé à cet instant. Il y avait bien pire que l'avarice, la gourmandise, la luxure, l'envie, la paresse la colère et l'orgueil. Il n'y avait qu'à regarder les membres du professorat pour se faire une idée des péchés remplaçants.

Entre la Grande-Porte et le Parc, la jeune fille avait marché de manière automatique, sans regarder. Suivant les mouvements de la Dame-Au-Chaud-Bouclier. Elle t'avait prise la main, dans une étreinte presque maternelle. Comme lui. Elle faisait comme lorsqu'il était là. Comme Monsieur Hugh. Mais la différence, c'est qu'avec Monsieur Hugh, vous étiez comme égaux. L'un avait besoin de l'autre, c'était écrit. Il n'y avait pas de rapport de force. Ici, c'était différent. La directrice de Poufsouffle était plus puissante, plus indépendante, et n'avait pas besoin de toi. Au contraire, soit tu étais la boulette qui avait mis le feu aux poudres à la Grande Salle - la poudre avait été les dires de Castielle - soit elle s'était inconsciemment servie de toi pour résoudre sa propre douleur à l'extérieur, faisant de ce fait une pierre deux coups. Si c'était la dernière théorie, ça t'allait à merveille... sinon, c'est que tu allais de nouveau être punie. Encore. Parce que tu es maladroite. Parce que tu ne sais pas gérer tes émotions. Et les émotions des autres.

Ta Directrice, hésitante au premier abords, demanda comment tu te sentais. Tu ne savais pas trop quoi répondre tant les émotions avaient perturbé ton petit corps d'enfant. Alors tu répondis d'un vague "ça va", parce que c'était vrai. L'odeur de l'herbe, le son des oiseaux, la sensation de la brise sur ton visage qui caressait tes joues comme pour retirer les dernières traces de larmes... tout ça te faisait du bien. Les épouvantards étaient parti. Tes peurs avec. Mais une autre peur avait fait place. Une peur plutôt mineure par apport à ce qui s'était produit, mais, avec tout ce qui s'était produit justement, cette peur mineure prenait une place un peu plus importante dans ton coeur.

- Et vous ? Tu te risquas à poser la question. La voix était un peu tremblante. Tu essayais de reprendre cette égalité que tu avais avec Monsieur Hugh. Ce n'était pas un "pote" Monsieur Hugh. Tu le respectais énormément. Alors, poser la question en s'inquiétant du sort de ta directrice, ce n'était pas un manque de respect, si ? Les sentiments, c'était ce qui rendait chacun égaux. Beaucoup de gens l'oubliaient face à une gamine. Et tu ne savais pas pourquoi. La douleur était la même. La peur était la même. La seule chose qui différenciait, c'était la raison de ces sentiments. Une raison, n'a rien à voir avec la hiérarchie sociale, si ? "Tu as quelque chose sur le cœur que tu voudrais exprimer ? ". Tu ressentis comme une atmosphère froide tout à coup. La manière dont elle avait formulé cette phrase sonnait un peu comme une dernière volonté avant le billot. Et quand bien même, ce n'était pas sur le cœur qu'il y avait quelque chose, mais bien à l'intérieur de celui-ci. Tu fermas les yeux, essayant de contrôler à nouveau cette peur, cette émotion, fronçant les sourcils pour refouler tes larmes dont certaines s'échappèrent encore... et tu ne sortis que trois quatre mots, que tu répétas trois quatre fois.

- Je suis... je suis vraiment... désolée.. Désolée. Vraiment...

Tes souvenirs refirent surface. Tu avais osé pointer de ta baguette les professeurs, et une étudiante, les menaçants. Tu avais osé faire ça. Qu'auraient dit tes parents ? Que diraient-ils s'ils le savaient ? C'était une honte, un affront et de l'irrespect des plus scandaleux. Tes sanglots reprirent de plus belle. Le stress, la colère, la peur, tout s'échappait par ses larmes. Toi qui pensais avoir asséché la rivière de la peine, te voilà encore une inondation sur les bras. Le pire dans tout ça, c'est que tu avais aussi pointé Lizzie de ta baguette. Tout ça parce que c'est elle qui t'avait brisé le plus le coeur. Tout ça parce que tu ne pouvais pas supporter la douleur qu'elle avait eue sur son visage de capitaine pirate. Tout ça parce que tu n'avais pas compris que même des soldats qui revenaient borgnes d'une guerre sans merci, ce n'était justement pas eux qui voulaient lutter, mais au contraire la redoutait par-dessus tout, et la redoutait à sa juste valeur. Lizzie avait besoin de paix. La mort de Jade Wilder ne l'avait pas aidé à rejoindre cette paix, et tu avais osé la pointer de ta baguette.

- Je.. vais être punie ?

Ce n'était pas une demande, mais ne question réthorique. Tu attendais la sentence, tu attendais qu'elle s'abbate sur toi. Qui s'occupera de ton cas ? Lizzie ? Avec ce qui se passait, elle avait d'autre chose à faire que s'occuper de toi. Et tu espérais sincèrement qu'elle s'occuperait d'elle et d'elle seule. Pour faire son deuil. Pour préparer ce qu'elle devait préparer. Tu l'avais vu, ce n'était pas que de la tristesse qu'il y avait sur son visage, mais du dégoût. Envers De Lanxorre. Ou alors ce serait cette dernière peut-être qui s'occuperait de ta punition ? Tu le méritais. Tu le savais. Tu avais été un peu présomptueuse à la fin de son dernier cours, essayant de faire bonne figure. La limite du respect n'avait pas été franchie, mais tu avais été assez proche du border-line. Il fallait l'avouer. Tu voulais rajouter quelque chose... Mais tes douces lèvres restèrent scellées. Tu n'arrivais pas à exprimer tout ce que tu avais dans le cœur. Il n'y avait pas les mots pour ça. Tu n'avais jamais été très douée pour parler de tes sentiments. Tu avais déjà eu certains reproches sur cette caractéristique de ta personne. Tu étais capable d'écrire, de dire et faire de belles choses, mais quand ça venait de toi, de ton intimité ou de tes relations, c'était fini. Tu n'y arrivais plus. Tu n'étais qu'un caillou. Un vieux fossile qui avait la trace de tes confessions passées. Mais aucun signe de tes émotions présentes ou à venir. Si le fossile ne bougeait pas, tu savais qu'à l'intérieur de cette pierre froide, un feu brûlait. Un feu plus incandescent que n'importe quel feu. Qu'est ce qui était le plus beau finalement ? Pouvoir avouer, se laisser aller et dire les belles choses, ou les garder pour soit de manière égoïste et faire ces choses que pour l'inexistant, ceux qui ne pouvaient voir. Rester dans l'ombre.

- ... Les gens sont juste... bêtes...

Et voilà. C'était seulement les mots qui ressortaient, résumé de ce qui se passait dans ton petit coeur. C'était une phrase à demi-vraie, à demi-fausse. C'était une phrase qui ne montrait pas le quart de tes sentiments réel, que tu ne pensais même pas forcément. Une phrase qui n'était pas forcément dirigée vers les autres, mais plutôt vers toi... ou les deux. Peut-être. Mais, tu ne pouvais dire que ça. Parce que tu n'arrivais pas à exprimer autre chose. À exprimer tout ce que tu avais pu ressentir à la Grande Salle, tout ce que tu ressentais maintenant. C'était hors de ta portée. Et c'était frustrant. Très frustrant et handicapant. Et tu t'en voulais. Tu t'en voulais de ne pas réussir à exprimer malgré les attentes des autres. De ta directrice. Alors tu rajoutas une pierre à ta maladresse, pour rendre tes mots moins froids, dans un dernier espoir face à cette cruelle frustration...

- ... Parfois.

Et tu te refermes sur toi même, croisant involontairement les bras sur ta poitrine, la tête baissée. Frustration. Encore. Tu étais comme la queue d'un hippocampe dont les écailles servaient d'armure. Tu ne lâcherais pas l'algue de tes sentiments. Tu ne te laisserais pas porter par le courant du laisser aller. Tu voulais garder le contrôle de ce que tu avais dans le cœur. Inconsciemment. Tu étais l’hippocampe.
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Re: I'll be there if you're ever alone [Abandonné]
Emily Lynch, le  Sam 2 Mai - 19:05

Inspiration musicale

Entre maladresse et tendresse, je crois n’avoir jamais été aussi égarée qu’aujourd’hui. Mes repères habituels s’effacent devant moi tandis que j’avance dans cette brume de l’inconnu. Je regarde autour de moi à la recherche d’un point de repère, mais je ne vois qu’une ombre, celle du passé qui m’est inaccessible, comme si je devais passer à autre chose, aller de l’avant et découvrir une nouvelle vie, une autre personne à qui je pourrais venir en aide. Non, ne pas retomber dans les vieux schémas, j’aimerais que ça soit plus simple, que rien de tout cela ne soit arrivé, que je n’ai pas à me souvenir du passé pour tenter de trouver une raison au futur. Pourtant, j’ai de quoi avancer malgré ce désastre, mais le vide créé est tel, que c’est comme si une part de moi tout entière venait de partir d’un simple claquement de doigt. Quelque chose que même la plus puissante des magies ne pourrait résoudre. Alors je sors prendre l'air avec une jeune fille en panique, étrangement les vieux souvenirs sont si forts que je ne remarque même pas les ressemblances me concentrant uniquement sur les différences, j’ai beau chercher, je crois que ma mémoire me joue des tours. Ne plus penser au passé, ne pas s’inquiéter du futur et simplement se contenter de l’instant présent, pour l’instant. Être présente pour éviter une nouvelle catastrophe, que tout ceci ne se reproduise plus jamais, que tout ceci soit exceptionnel, que je n’ai plus à revivre ça. Trop de désastres, trop de vies gâchées pour rien en fin de compte, peut-être que tout était écrit, que même avec la plus grande volonté dont puisse faire preuve l’humain, rien ne pourrait faire changer cet événement, ces événements.

La gamine me « rassure » d’un petit ça va, à croire que je ne pouvais espérer que cette seule et unique réponse de la part des personnes auxquelles je posais cette question. Mais dans un sens qui répond franchement et sincèrement à cette question ? La majorité du temps cette question n’est que pure forme de politesse et on se contente de répondre par un oui ça va sachant très bien que la personne qui nous pose la question n’en a que faire de notre réel état d’esprit, on pourrait bien lui répondre que ça ne va pas, mais à quoi bon puisque la majorité n’écoutera pas notre détresse, après tout, on a tous des problèmes, alors si on doit s’occuper de ceux des autres… Non ce qui me surprit, c’est qu’elle me retourne la question ce qui fut un peu un choque pour moi. Tout le monde présentait ses condoléances, tout le monde s’inquiétait des morts, mais personne ne se souciait de ceux qui restaient, de ceux qui allaient devoir vivre avec cette disparition, alors oui cette question maladroite était la première fois que quelqu’un se souciait de savoir si ça allait pour moi ou pas. « Si je vais bien… » Etrangement je souriais « Bien évidemment que ça ne va pas, je ne vais pas te mentir, j’ai été très proche de Jade, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour elle, mais je n’ai pas réussi à voir que quelque chose n’allait pas, que tout ceci aurait pu être évité, si je lui avais demandé un peu plus souvent si ça allait pour elle. Evidemment, la connaissant elle aurait esquivé la réponse, mais je n’avais pas besoin de sa réponse pour savoir comment elle allait, je n’avais qu’à observer sa réaction à la question… » Je m’arrêtais un instant pour observer les nuages, les arbres dans l’espoir ironique de peut-être y trouver quelque chose, une réponse à des questionnements ou simplement je commençais à admettre que j’étais totalement perdue. « Tu n’as pas à être désolée pour la bêtise des adultes, tu n’es responsable de rien. Tu as même été plus intelligente que la plupart d’entre nous, même si c’est difficile à comprendre… Nous n’aurions jamais du vous imposer cette ridicule assemblée sans intérêt, sans sentiment, mais tout le monde devait rappeler le rôle qu’il jouait dans ce grand jeu d’hypocrisie, se montrer fort dans cette situation de crise, afin de trouver le meilleur moyen d’étouffer l’affaire et de rassurer les parents de chaque élève… Non, rien ne va changer ».

Lilith ne devait sans doute pas comprendre le sens de tout ce que je disais, trop jeune pour saisir toutes les subtilités que les plus âgés glissent dans leurs comportements, dans leurs actes et leurs paroles. J’enviais la jeune-fille, j’aimerais parfois revenir quinze ans en arrière, peut-être même vingt, à l’époque où les mots étaient purs, les actes réels… Que tout n’était pas qu’un jeu de pouvoir et de soumission, que chacun pouvait espérer faire quelque chose de sa vie. « Pourquoi devrais-je te punir ? Tu n’as rien fait de mal à part essayer de comprendre quelque chose d’incompréhensible. S’il y a bien quelqu’un qui mérite une punition, ça n’est pas toi, mais nous… Nous pour avoir échoué dans votre sécurité, nous pour avoir fermé les yeux sur tant de choses, pour ne pas avoir été là lorsque vous en aviez besoin… ». J’étais loin d’imaginer qu’elle puisse saisir toutes les subtilités, mais j’avais tort de douter, peut-être qu’elle était plus mature pour son âge malgré sa réaction particulière, peut-être même qu’elle avait tout compris, peut-être même que c’était nous qui nous trompions depuis tout ce temps. « Les gens sont bêtes tous les jours et ils le sont de plus en plus avec l’âge. On pense tout savoir sous prétexte d’être plus expérimenté parce qu’on a vécu plus longtemps sur ce monde qu’une enfant de ton âge, mais on oublie les choses importantes, les choses simples de la vie… Peut-être que finalement on devrait laisser tomber tout ceci et passer à autre chose… » La gamine se refermait sur elle-même, comme le faisait l’italienne il y a des années de cela maintenant, comme si l’histoire semblait se répéter en boucle, comme si le cycle recommençait encore… Non pas encore, par pitié, une fois mais pas deux. « S’il te plait, ne t’enferme pas sur toi-même, je comprends que tout ceci soit difficile, mais par pitié ne garde pas tout ce poids sur tes épaules… Jade voulait venir en aide à tout le monde, gardant pour elle tous ses secrets, toutes ses difficultés et elle s’est sacrifié pour que d’autres puissent être heureux, effaçant son propre bonheur au passage parce qu’elle refusait de partager son fardeau, parce qu’elle refusait de dire quand ça n’allait pas… Elle faisait comme toi à l’instant, elle croisait les bras et regardait ailleurs pour qu’on ne puisse pas percer sa coquille. Lilith, j’ai perdu une amie parce que je n’ai pas insisté quand il fallait que je le fasse, je ne referais pas cette erreur une seconde fois, alors s’il te plait, n’affronte pas tes démons seule, ne t’enferme pas sous cette coquille, laisse nous une porte d’entrée pour qu’on puisse te venir en aide. Que ça soit moi ou n’importe qui, laisse les personnes qui comptent pour toi te venir en aide… ». Je ne l’avais pas encore remarqué jusqu’à présent, mais étrangement, les traits de son visage me rappelaient quelqu’un d’autre, une autre personne avec qui j’avais fait mes classes, avec qui j’avais combattu et qui avait elle aussi malheureusement disparue… Comment était-ce possible ? A croire que je retrouvais en cette enfant, toutes les précédentes qui s’étaient retrouvée en une seule et même personne… Ou peut-être que je devenais complètement dingue, non pas cette fois.
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Re: I'll be there if you're ever alone [Abandonné]
Lilith A. Strix, le  Dim 3 Mai - 0:45

Tes yeux rencontrèrent les paillettes dorées et scintillantes de la surface du lac. Et tu séchas tes larmes. On le disait miroir de l'âme, mais l'eau de tes yeux ne trahissait aucune pensée. Tu étais calme. Étrangement calme. Et tu écoutais. Tu écoutais en silence la souffrance de ta directrice de maison qui avait perdu une de ses amies. Jade Wilder était donc l'une de ces filles solaires qui illuminaient les cœurs des autres? Ton visage était lisse. neutre. Tu ne faisais que regarder le temps qui défilait, te remémorant les paroles de la directrice dès qu'ils fussent prononcés. C'était comme une voix qui reprenait mot par mot toutes les pensées partagées de Miss Lynch. Personne n'allait bien. Mais étrangement, toi tu étais soulagée. Soulagée que cette mascarade ait enfin cessée, soulager de savoir qu'une élève reposerait enfin en paix. Pourtant, dans les yeux de ceux qui avaient eu l'expérience de la perte, on pouvait remarquer les fauteuils vides qui rappellent ce qu'est l'essence même de la vie. Tu savais que cette émotion, ce ressenti, était un désespoir vain. Le temps du deuil n’est qu’un temps de la relation avec la personne aimée et c'était pure folie que de réduire tout ceci au seul vécu de l’absence. Il n'y avait pas de perte sans acquis. Vous aviez acquis une amitié, des souvenirs. Vous aviez perdu une amie. Il n'y avait pas d'indolence sans souffrance. Jade avait l'énergie pour les autres, mais puisait dans son âme toute l'énergie qui faisait son propre soleil. Il n'y avait pas de vie, sans sa finalité la plus juste. C'était simplement la vie. Avec des souvenirs heureux, des hauts, des bas, des rires, des chants des pleurs, des larmes, des cris de tristesse, de colère, de joie...

Et les remords. Il ne fallait pas oublier les foutus remords des survivants. Ce syndrome du "on aurait pu voir, faire plus". Tu tiquais, tu remuais. Tu n'aimais pas les excuses postmortem. Tu n'aimais pas cette ambiance froide et ce besoin de tout te reprocher au moment des plus grands malheurs. Mais ce n'est pas ce que tu avais aussi fait en t'excusant de ton comportement dans la Grande Salle. Pas vraiment. Il y avait une différence : ce n'était ni postmortem, ni une réaction face à la mort, mais plutôt une réaction face aux vivants qui n'arrêtaient pas de se jeter la pierre avant de subir leurs propres blessures. Leurs propres fardeaux. Il y avait des choses qu'on ne s'avoue jamais vraiment à voix haute, ou, parfois, à soi-même. L’ego de chacun peut-être. La directrice  de la maison d'Helga continuait son discours, faisait éloge de ta réaction et de ton comportement. Tu étais en désaccord avec elle. Mais tu ne dis rien. Encore. Parce que tu savais que la douleur générait des réactions différentes. Des saines, des malsaines, mais toutes étaient une vérité à valoriser. Il n'y en avait pas une meilleure que l'autre. C'était, dans tous les cas, une raison d'échapper à la perte, et à cette désagréable sensation de colère, de personne abandonnée, abusée, triste. Peu importe si ça fait mal, si ça gène, si ça perturbe. C'était une manière de contrôler, de gérer la chose. Tu lançais une phrase, une autre, plus énigmatique, camouflant ce que tu pensais, mais pas tellement. Était-ce de la faute d'une personne si l'autre ne voyait pas en elle ? Si elle ne voyait pas les efforts pour essayer de la soulager, de la rassurer? De la comprendre? Était-ce sa faute si elle avait agi maladroitement, sans artifices? Non. Il y avait eu une décision. À ton sens, qui n'était ni bon ni mauvaise. Pourquoi? Parce que tu n'étais pas dans la tête de Jade Wilder au moment où elle était passée à l'acte.

- Nous referions le monde avec des " si ".

Phrase un peu trop froide peut-être. Encore de l'enfermement dans une armure d'épines, faite d'un chêne centenaire et d'un casque qui rendait invisible tout sentiment autre que celui de la colère. Après tout, qu'avait-il de plus difficile que de voir qu'une personne te demander de te dire ce que tu avais réellement sur le cœur? Ta mâchoire se resserra. Si seulement tu arrivais à dire ce que tu ressentais. Si seulement tu pouvais y mettre les mots plutôt que de froncer ces sourcils, de garder cette mine renfrognée et ton nez plissé. Sans le vouloir, Miss Lynch t'avait énervée. La frustration était telle que tu t'en voulais de ne pas être quelqu'un de tout à fait normal. De plus extraverti, qui puisait sa force dans les moments où cette personne normale et extravertie, était accompagnée, comme aujourd'hui. Tu souriais. Si tu n'étais pas cette gamine de 11 ans, ont aurait pu croire à du pure cynisme ou de la cruauté. Miss Lynch tombait dans l'amalgame le plus total. Si Jade Wilder avait besoin de faire briller les autres pour de briller également, ce n'était nullement ton cas. Ce n'était pas un reproche envers la victime. Au contraire. Elle avait démontré ce qu'était la pure générosité. Mais, ce n'était pas ton cas.

- Avec tout mon respect Madame la Directrice de Poufsouffle. Je ne suis pas Jade Wilder.

Toi, tu avais besoin d'être seule pour faire le point. Pour te ressourcer. Et tu savais qu'inconsciemment, Miss Lynch t'épuisait avec ces mots. Une question suffisait sur ton état. Mais insister sur l'expérience de la perte, ce n'était pas le bon moyen de t'aider à mettre les bons mots. Toi, les bons mots tu les mettais sur ton environnement. L’apaisement, tu l'avais sans les mots. Comme l'étreinte que tu avais reçue, qui disait tellement plus que les simples "je suis là". Comme lorsque Monsieur Hugh t'avait mis sur ses épaules pour que tu puisses voir plus haut. Un geste. Un simple geste. C'est ça qu'il te fallait. Les mots, toi... toi tu ne comprenais pas les mots. Tu n'arrivais pas à jouer avec. Tu n'arrivais pas à les exprimer quand ça sortait de toi. Sauf de manière maladroite. Et tu détestais quand tu ne savais pas quoi dire. Tu détestais le fait que les autres devaient se sentir obligé de connaître tes véritables pensées en pensant que ça n'irait pas autrement. Ce n'était pas que tu te complaisais dans la nostalgie, le noir et la dépression. Tu étais quelqu'un qui savourait chaque parcelle de la vie, le bonheur comme le malheur. Mais qui le savourait seul. Justement parce que peu de personnes ne pouvaient comprendre ce qu'était véritablement quelqu'un d'introverti. De purement introverti. Ta carapace. Ta "coquille" c'était ton âme. Personne ne pouvait y toucher sauf certaines personnes choisies avec soin, avec parcimonie. Et encore, tu avais toujours besoin de cette petite période de solitude. D'un moment pour toi, seul. Pour réfléchir, te canaliser, et te ressourcer.

- Je vais bien. -Mais vous ne le croirez pas. C'est vous qui avez besoin de moi.- pour appuyer tes propos, tu laissas tes iris vagabonder dans les prunelles de Lynch. Ils étaient déterminés et doux. Sans la moindre trace de mensonge. Tes regrets avaient été envolés.

C'était le plus dur. Tenter de consoler, de rassurer, et de faire en sorte que les autres croient en cette vérité qu'ils pensent mensonge. C'était d'essayer de faire en sorte que l'on vous comprenne. Mais, tu es si maladroite petite Lilith. C'est si dur de se plier aux exigences de la société extravertie, que tu fais tout l'inverse. Tu sais que tu fais tout maladroitement, et à l'envers. Tu as envie de te mettre des baffes, tous les jours presque, quand tu veux aider quelqu'un, parce que tu as peur de mal faire. Comme maintenant avec la Lynch. C'était elle qui avait plus besoin de parler que toi. Toi, le soleil, l'air, et l'étreinte t'avait calmé. Tu n'avais besoin que de ça. Que du vrai, du concret. Tu avais le recul, la perspicacité, si bien que l'on se demandait comment c'était possible. Tellement que certains se disaient que tu n'étais qu'un mensonge, parce que ce n'était pas humain. Tu te souviens de tes paroles. Elles avaient été froides. Claque mentale. Tu te remémore le visage de tes camarades. Tu te remémore le cours de Cara de Lanxorre. Et, toujours énigmatique, tu te lances.

- Cependant, beaucoup auront besoin de vous.

Ah ! Qu'il était si simple, de comprendre le besoin des autres,
Ah ! Qu'il était si dur d'essayer d'appliquer ces besoins.

C'était frustrant de voir que tu fais tout,
Mais tout à coté de la plaque.
Exprès bien sûr, pour te protéger.
De qui demandez vous ?
De toi - même tu peux répondre.

Parce que tu n'es pas sûr de tes propres sentiments.
Parce que tu ne ressens plus de colère que de tristesse.
Envers toi-même. Bien entendu.

Parce tu n'es pas froide, seulement d'une extrême maladresse.
Parce tu montres différemment ce que tous montrez si simplement.

Tu mets en avant ce que tu n'aimes pas, en taisant qui ou ce que tu aimes.
Tu donnes sans chercher à recevoir. Inconditionnellement.
Parce que tu es seulement...
Un peu.


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