Haaaa, la rentrée, quel beau moment. Les retrouvailles, le banquet de la rentrée et la répartition des petits nouveaux. Tous pleins de nouvelles petites têtes toutes plus différentes les unes que les autres. Awanne portait avec ses camardes les tenues type des serpents dans une unité parfaite. Les verts et argents étaient particulièrement beaux ce soir (enfin encore plus que d'habitude si c'est possible). Chaque maison attendaient de voir quels seraient les premières années qui rejoindraient ses rangs. En général, Awanne s'amusait à reconnaître les frères et sœurs de ses camardes ou tout simplement, attendait le repas comme tout le monde. Cette fois fut bien différente.

Les noms défilaient et la demoiselle aux cheveux blonds y accordait peu d'importance jusqu'à un nom. Un nom qu'elle ne pensait pas entendre un jour. Un nom qu'elle avait essayé d'oublier. Un nom qu'elle n'aurait jamais dû connaitre et qu'elle n'aurait jamais voulu connaitre. Un nom trouvé à l'arrière d'une photo de famille. Un nom évoqué une seule fois en sa présence accidentelle. Un nom porté par un jeune garçon. Un nom, ce nom : Hegel Oswald.

Le visage de la jeune fille se figea. Elle n'avait aucune idée de la façon dont-elle devait se comporter. Elle se dit qu'une réaction naturelle était préférable pour le moment. Heureusement, l'agitation du moment rendu moins visibles son temps d'hésitation. Il valait mieux pour elle et pour les autres, qu'elle y réfléchisse une fois la tête froide.
Avec cette idée en tête, le banquet fut moins agréable cette année et une fois dans sa salle commune, elle n'avait toujours aucune solution potentielle. Avant de monter dans son dortoir pour la nuit, Awanne jeta un coup d'œil aux jeunes derrière elle. Il était là ! Dans toute sa réflexion, la demoiselle n'avait même pas suivi sa répartition. Il se retrouvait donc dans sa maison. Était-il au courant ? Non, c'est un secret particulièrement bien gardé ! Et puis il a l'air trop serin. Ou alors il le sait et il veut préparer une horrible vengeance. Comment savoir ? Et s'il ne sait pas, est-ce qu'il faut le lui dire ou lui cacher ? Et s'il le sait, est-ce qu'il faut lui en parler ou est-ce qu'il faut l'ignorer ?

Le lendemain, toujours aucune certitude. La verte et argent ne savait vraiment pas quoi faire. Elle détestait avoir à demander de l'aide, mais elle n'était pas seule en cause. Il fallait demander l'aide de la famille proche sur place. Cela concernait deux personnes, deux autres jeunes filles. L'une chez les rouges et l'autre chez les jaunes. Il ne manquerait plus qu'une bleue pour que toutes les maisons soient représentées.
Awanne voulaient voir sa cousine et sa sœur en même temps et dans un endroit où elles ne pourraient pas être écoutée. Son choix s'arrêta sur le lac, la vue étant assez dégagée pour voir arriver d'éventuels intrus. Le mercredi soir, furent alors rédigées et envoyées deux lettres. Apportées toutes deux par Duchesse, la jeune fléreur, les enveloppes furent remises en mains propres. Elles ne comportaient aucune explication, mais un message clair !

La lettre:

Awanne quitta donc sa salle commune à 18h55, Duchesse dans les bras légèrement couverte avec sa cape. Arrivée avec une minute d'avance pour attendre les deux demoiselles. Le soleil n'était pas encore totalement tombé, mais peu importait la serpentard, tant que personne n'approche et qu'une décision est prise, tout sera parfait. Elle s'assit pour attendre et vu les explications qu'elle avait à donner, c'était la meilleure solution.

Ma première réaction quand Duchesse m'apporte le message  ?  "-Oh chouette un fléreur ! Génial je vais collecter sa bave !". Mais déception, Duchesse était repartie avant que je puisse la faire cracher au bassinet.  Et même en grattant sur l'enveloppe j'aurais bien du mal à récupérer la moindre goutte. Crotte. Collecter des ingrédients de potion c'est un calvaire quotidien, vous imaginez pas ...

Accessoirement, l'animal m'a apporté une lettre. Je l'ouvre, ne sachant pas trop à quoi m'attendre. Rendez-vous à 19h00 ?? Un soir de répartition ? Moi qui comptais profiter des petits première année au cours du repas et après ! La petite Asta a l'air particulièrement sympa.

Elle me fait sourire Awanne a être aussi collet monté. Même pour un petit mot griffonné à destination de sa cousine elle se donne la peine de signer de son nom complet et bien calligraphié. Alors qu'un simple "Wesh, retrouves moi ce soir à 19h00 près du lac, ca urge grave.  Motus. Awanne" ça aurait largement suffit.

Tant pis pour moi ... je suis obligée d'avaler rapidement mon repas de rentrée et de vite quitter la table plutôt que m'attarder avec les nouveaux. Je me demande bien quelle mouche l'a piquée. Qu'est ce qui peut bien être si urgent ? Elle va annoncer qu'elle a trouvé un flirt pendant l'été ? Ça ne peut être que ça pour nécessiter autant de discrétion. Elle va peut être même nous avouer que c'est un Moldu, raison pour laquelle elle veut pas que ça se sache ?

De toutes façons, il y a pas 36 façons de le savoir. Je repasse par ma chambre. Je prend un gilet un peu plus épais que celui que je porte (avec des manches longues !) et je pense surtout à embarquer un flacon et une pipette ( Car oui, j'ai toujours de la bave de chat magique à collecter moi. Il faut jamais perdre de vue l'important. Espérons que Awanne amène Duchesse ! ). Je finis par me hisser sur le lit superposé pour accéder à la haute fenêtre de ma chambre et m'en servir pour me glisser dehors.  J'ai pas besoin de "faire le mur" pour sortir à cette heure-ci mais je m'épargne comme ça un bien vilain détour. Repasser par la salle commune, les cachots, les couloirs de l'école et faire le tour jusqu'au lac ... galère. Tout ça pour arriver près du lac tout pareil. En sortant, je prend soin de laisser la fenêtre entrouverte. Je sais pas à quelle heure je vais revenir du coups ! Je préfère ne pas avoir à repasser par l'intérieur si jamais nos bavardages dépassent le couvre-feu. Heureusement il fait encore bon en cette saison.

Il fait encore suffisamment clair pour voir où je met les pieds. Je ne tarde pas à trouver ma cousine ... et .. ah oui, Duchesse est là ! Je m'approche des deux avec un grand sourire.

-Hey salut Awanne. Salut Duchesse. Mes yeux brillent en voyant le fléreur. Ca roule ... ?

Je vais m'asseoir à côté de ma cousine. J'adore la vue sur les soirées au bord du lac. Le bruit de l'eau, le reflet du ciel sur la surface. C'est paisible ! (Quoique un peu frisquet ... on sent que l'été ne va pas tarder à tirer sa révérence ...)

Pourquoi attendre six-neuf heure pour nous parler ? Et puis pourquoi le faire loin dans le parc ? Pourquoi ne pas avoir parlé plutôt ? Pourquoi a-t-elle besoin de Daisy et moi ? D'habitude, elle se débrouille parfaitement toute seul non ? Et puis pourquoi tout ce cérémonial pour un rendez-vous ? Discrétion discrétion ? C'est pas en envoyant son fléreur en vadrouille dans toute l'école qu'elle va être discrète celle là.
Ho peut-être qu'elle a des problèmes, peut-être même qu'elle s'est mise dans la m*rde toute seul ! Ha bah tiens, la grande Mlle Parfaite et je fais ce que je veux a des problèmes ! Bon, c'est ma soeur, je ne suis pas sensée dire ou même penser des choses comme ça, mais elle réussit tout ce qu'elle fait et ça m'énerve. Quoi ? Moi je suis énervé par ce que je n'arrive pas à voler sur un balai alors qu'elle joue au quidditch ? Non, je suis énervé par ce qu'elle fait des cachotteries et qu'en plus, si elle a des problèmes, elle s’apprête à nous impliquer avec elle ! Et en plus elle passe son temps à suivre les règles, enfin non, pas les règles, ses règles. Que dis-je ! celles des autres, elle s'en fout complètement !

Aller, c'est pas tout ça, mais j'ai un peu faim moi, go, je file dans la grande... ho non, il est déjà dix-neuf heure... et bien alors allons-y.
Mais pourquoi je suis contrariée ? je vais enfin savoir ce qu'il se passe ! Et en plus il y aura surement Duchesse et elle est trop mignonne !

Maliya se leva du canapé sur lequel elle s'était avachi et s'empressa de rejoindre le parc.

Rhaa, mais en fait il fait froid ! Pourquoi j'y ai pas pensé ? Bon, au pire c'est pas grave, en espérant que ça ne dure pas trop longtemps. Ha tiens, il y a deux silhouette là bas, c'est sûr que c'est elles. Ha, elles semblent assise, c'est pas très bon signe pour moi ça...

Une fois à leur niveau, la jeune Griffondor fit un petit signe de la main en saluant les filles de sa famille.

- Bonsoir les filles, ça va vous ?

Vu la tête d'Awanne, pas tant que ça !

A la seconde où la sixième année s'assit au sol, une silhouette approcha. C'était Daisy. Elle avait l'air en forme et joyeuse. C'était une bonne chose, peut-être qu'elle arriverait à prendre la situation plus calmement.

-Hey salut Awanne. Salut Duchesse. Ça roule ... ?

Awanne salua e retour sans répondre à la question, après tout ça n'allait pas vraiment.

- Bonsoir Daisy, tu vas bien ?

La dernière personne attendu arrivait au même moment

- Bonsoir les filles, ça va vous ?

Aucune réponse ne fut donné, car Awanne prit la parole immédiatement. Elle n'avait pas du tout l'air sur d'elle comme d'habitude, là elle tremblait légèrement et ce n'était certainement pas à cause du froid.

- Je dois vous dire quelque chose. Mais sachez que je n'aurai jamais du avoir à vous le dire étant donné que je n'étais moi même pas sensée être au courant.

Elle marqua un petit temps d'arrêt, non pas pour donner une sensation de suspense, mais par ce qu'elle ne savait pas vraiment comment l'expliquer. Elle décida de se lancer malgré l'hésitation.

- Il y a des années, quand j'étais encore chez les parents, papi Charles et mamie Marine sont venue passer le week-end à la maison. Je jouait dans le bureau avec papi quand mamie est arrivée en criant et m'a demandé de sortir. Surement alerté par le bruit, papa et maman sont aussi venu et ils ont refermé la porte devant moi. Comme vous vous en doutez, je ne suis pas partie, je voulais absolument savoir ce qu'il se passait. je me rend compte maintenant que je n'aurais jamais dû écouter.

Awanne reprit son souffle et recommença son monologue.

- Je ne me souviens pas exactement ce qu'ils ont dit, mais en gros, papi a eu un autre enfant que papa, mais ce n'est pas l'enfant de mamie. C'est une fille. Et la mère de cette petite fille venait de lui envoyer une lettre pour l'informer que la fille de papi avait eu un enfant. Mamie avait l'air triste et fâchée, c'est normal. Et il me semble que la fille de papi ne sait pas que son père et bien c'est pas son père, je crois qu'il n'y a que papi et sa mère qui était au courant. Après, ils ont tous fait comme d'habitude, comme si il ne se passait rien... Et je pensais aussi que tout allait bien et que plus jamais j'en entendrai parler.

Cette pause là était un petit peu pour le suspense quand même. La demoiselle monta le ton pour la suite.

- Mais il est ici, il vient d'arriver, il est en première année ! et je crois qu'il ne sait pas ! je pense qu'il faut lui dire, mais je ne sais pas si il voudrait qu'on lui dise et si c'est à moi de lui dire ! En gros je ne sis pas quoi faire !

Ça y est, la jolie blonde l'avait enfin dit. Une semaine qu'elle gardait ça pour elle, et maintenant, elle leur avait dit. Elle regarda sa sœur et sa cousine dans l'attente d'une réaction.

Je salue l'arrivée de Maliya d'un joyeux Salut ! Ca roule et toi ?

Mais on prend pas le temps de pousser le bavardage. Très vite Awanne prend la parole.

Ouh lala. Quand Awanne vide son sac elle le fait pas à moitié. Elle balance à toute vitesse une foule d'infos qui se bousculent dans ma maigre cervelle. Ça bouche au niveau de mes oreilles, ca joue des coudes et au final quelques unes finissent par rentrer mais toutes embrouillées et dans le désordre.

Je reste quelques instants interdite. Avant de froncer les sourcils et prononcer un très éloquent et inspiré :

-Heu ... quoi ? Attends ... tu la refais ... ? Qui ca qui est arrivé en première année ?

Oh misère si j'avais su, j'aurais du m’intéresser davantage aux feuilletons à l'eau de rose qu'adoraient regarder ma mère et ma grand mère ... Là je suis larguée.

J'échange un regard avec Maliya, l'air de lui demander t'as pigé quelque chose, toi ?. Mes espoirs d'en apprendre davantage sur les amours secrètes de Awanne sont tombés à l'eau ! Et je pense aussi que les chances de réussir à faire innocemment baver ce foutu chat dans mon éprouvette s'amenuisent ...

Avoir tout dit soulageait un peu Awanne, mais le problème n'était toujours pas réglé.

- Heu ... quoi ? Attends ... tu la refais ... ? Qui ça qui est arrivé en première année ?

Ha non, la sixième année ne se sentait pas du tout de tout réexpliquer.

- En plus rapide, si j'ai bien compris : Papi a trompé mamie et a eu un enfant qui ne fait pas partie de notre famille du coup. Et il se trouve qu'il vient d'arriver à Poudlard. Par contre, je sais pas non plus qui c'est...

Oui, bon dit comme ça paressait plus simple, mais il n'y avait pas tous les détails. Et effectivement dans sa précipitation la serpentard avait omit de donner le nom. Après tout, ce n'était pas si important que ça, qu'il s'appelle Pierre, Paul ou Jack, le problème était le même.
Avec une voix plus posée et plus lente, elle reprit la parole.

- Il s'agit Hegel Oswald, il a été répartie chez serpentard. Mais la question n'est pas là. Je pense qu'il vaudrait mieux lui dire, mais je ne suis pas sûr que c'est ce qu'il veut. Hors, si je ne lui dit pas, je ne peut pas savoir si il veut le savoir ou non.

Et bien, si ça ce ne sont pas des répétitions. Pas étonnant que les filles ne comprennent pas tout.

J'écoute la clarification de Maliya et je fais un grand "aaaaah !"

Puis les explications de Awanne et je fais un grand "ooooh !"

Je prend la fléreuse et lève l'animal à hauteur de nez pour la regarder dans les yeux. Je la prend à témoin de notre conversation d'un ton un peu gaga.

-T'as entendu, Duchesse ? Papi a fait crack crack ailleurs ! Mon pépé Jack dit que c'est les Français qui sont comme ça ! Et il se fait taper par maman ensuite parce qu'elle est française. Vous avez pas ces problèmes là les chats, hein ? Je m'attire un regard réprobateur ... les presque-chat pardon !

Je lève le nez et réfléchis quelques instants. Je repose duchesse et la caresse d'une main distraite.

-Mais heu ... si c'est le fils de papi ... ca veut dire que Hegel ... C'est pas un cousin, c'est un genre de ... heu ... "grand oncle" ? Ou alors je me mélange les pinceaux ?

Glauque en fait ... je crois que j'ai loupé un épisode. Papi il a genre deux siècles, il aurait quand même pas fait un enfant il y a 11 ans ... ?  Ou bien c'est le papa ou la maman de ce Hegel l'enfant caché ?

-Je crois que c'est pas à nous de lui dire ça en tout cas ... Faut peut-être en parler à papi ? Et lui dire "Papi, p'têtre que tu aurais quelque chose à dire à tout le monde !".

Sûr que ca va pas lui faire plaisir plaisir. Pour détendre l'atmosphère je rajoute sur un ton de plaisanterie.

-Sinon c'est l'occasion de te faire offrir le nouveau balais dont tu as toujours rêvé ... ?

Awanne ne sais pas réellement si sa cousine essaie de détendre l'atmosphère ou si elle ne s'inquiète absolument pas. Elle fait quelques petites blagues au fléreur avant de reposer quelques questions.

- Mais heu ... si c'est le fils de papi ... ca veut dire que Hegel ... C'est pas un cousin, c'est un genre de ... heu ... "grand oncle" ? Ou alors je me mélange les pinceaux ?

Oui bon, visiblement ce n'était pas clair clair pour la jeune poufsouffle.

- Ce n'est pas tout à fait ça, Hegel est le petits-fils de papi, c'est notre cousin par ce que techniquement, sa mère est la demi-sœur de Grégoire et Catherine.

D'autres questions viennent ensuite.

- Je crois que c'est pas à nous de lui dire ça en tout cas ... Faut peut-être en parler à papi ? Et lui dire "Papi, p'têtre que tu aurais quelque chose à dire à tout le monde !" Sinon c'est l'occasion de te faire offrir le nouveau balais dont tu as toujours rêvé ... ?

La serpent réfléchit quelques instants avant de dévoiler ses pensées.

- Et si papi ou même sa mère ne voulaient pas qu'on lui dise ? i c'était mon cas, j'aurai préféré qu'on me le dise alors, c'est peut-être pareil pour lui. Et dans tous les cas, papi a fait une erreur, il doit en assumer les conséquence jusqu'au bout ! Et je ne vais pas faire de chantage à papi, ce serait mal-élevé.

Awanne continuât de réfléchir à la situation.