EverydayI'mDrinking ♫ [terminé]

EverydayI'mDrinking ♫
Saison 31 - Automne
Avec Gisèle, LA mutuel
Suite de ce rp

"Oui", une simple petite réponse prouvant à Arthur qu’il n’avait pas eu tort. Et s’il avait eu raison à propos Gisèle, il était maintenant prêt à parier que c’était pareil pour Matt. Il souriait, la boisson avait fonctionné à merveille. Il répondit même d’un haussement d’épaules à sa question. A qui il ne plairait pas ? Est-ce qu’il y avait une autre personne qui s’intéressait au blondinet en secret ? "Drôle", "attentionné" et "charismatique", il reprendrait très certainement les propos de la jeune femme, mais pas aujourd’hui. Vu la tête qu’elle faisait, ce n’était certainement pas le moment. Il n’eut pas le temps d’esquiver le liquide et se prit le reste du cocktail en pleine tête. Sur sa casquette, son visage et sur le haut de son sweat-shirt. Il frotta ses yeux rapidement pour retrouver sa vue et devant lui : plus personne. Il se retourna rapidement. Gisèle filait par la porte principale. Il soupira, mi-amusé, mi-embêté. Il se dit intérieurement que le mieux, c’était d’arrêter les têtes à têtes aux Trois Balais puisque cela lui réussissait pas et de plutôt toujours venir en groupe. Ses yeux se posèrent sur son verre. Il le termina d’une traite - il ne l’avait quand même pas payé pour rien - attrapa son manteau et récupéra une poignée de cacahuètes avant de se diriger vers la sortie. Sur le chemin, il manqua de détruire un pauvre briquet qui n’avait rien demandé, celui de Gisèle.

Une fois dehors, il se fit surprendre par l’air frais, mais encore agréable. La pluie s'était légèrement calmée et même si elle était toujours présente, cela importait peu le lion puisque qu’il était déjà trempé par l’alcool. Il commençait à sentir la tequila. La jeune femme était encore là, tant mieux, il n’aurait pas à la chercher dans tout Pré-au-Lard. Le bouclé se tourna vers elle et lui tendit le feu.

— C’est ça que tu cherches ? Il la laissa récupérer le briquet puis tendit son autre main. Cacahuètes ?

Qu’elle se soit servie ou pas, Arthur enleva sa casquette humide de sa tête. Il frotta rapidement ses bouclettes puis enfila son manteau. Et maintenant ? Il avait fait sa blague, avait eu ce qu’il voulait, mais que devait-il faire pour se faire pardonner ? Il s’éloigna légèrement, errant dans la rue qui faisait face aux Trois Balais. Lorsqu’il s’arrêta, il posa son regard sur Gisèle.

— C’est pas si grave tu sais.

Ce n’était pas un crime d’être attiré par quelqu’un et elle aurait pu tomber sur pire. Ce n’était pas non plus si grave d’être tombé dans un piège et d’avoir subi quelques gouttes de veritaserum. Il ne serait jamais allé plus loin que ce type de question. Il réfléchissait. Qu’est-ce qu’il pouvait lui confier en contrepartie ? Il n’avait pas grand-chose de croustillant à raconter sur lui. Sa vie familiale était ennuyante, sa vie amoureuse était dévoilée au grand jour depuis pas mal de temps… Rien non plus du côté de l’amitié et il ne trahirait de toute façon pas sa loyauté envers ses potes. Bon. Il restait toujours ses craintes et ses peurs de l’obscurité qu’il n’avait jamais dites à personne par honte, mais… Il ne trouvait pas cela assez intéressant.

— Bon allez, je peux faire quoi pour me faire pardonner ? Dit-il finalement avec un sourire en coin.

Arthur savait qu’il jouait à un jeu dangereux en posant ce genre de question, mais tant pis, il était prêt à prendre le risque.

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Saison 31 - Automne
Avec Arthur, LA mutuel

« C’est ça que tu cherches ? » Elle allait le tuer, mais d'abord instinct de survie : allumer sa clope. Gisèle arracha le briquet de la main masculine pour allumer son bâtonnet de nicotine maladroitement. Ses mains tremblaient. Tout son corps tremblait. « Cacahuètes ? - Va t'faire foutre. » De toute évidence Arthur n'avait pas conscience de ce qu'il venait de déclencher. Donner du veritaserum à une psychotique revenait à lui faire exploser tout ses délires en pleine face comme étant.. des délires. Elle avait réussi à se persuader qu'elle ne ressentait rien pour Matt parce que c'était moins dangereux pour son psychisme fragile, et quand je dis "persuader" je veux dire "se trouver dans un déni total". « C’est pas si grave tu sais. - Tu sais pas de quoi tu parles ! » Au moins le veritaserum avait cette faculté de l'aider à s'exprimer clairement. En temps normal, dans une situation aussi émotionnellement chargée l'adolescente serait juste capable d'hurler et d'envoyer des choses à la tronche de son interlocuteur.

C'était son quotidien quand elle était gamine. Les travailleurs sociaux se prenaient régulièrement des chaises ou de la vaisselle dans la tronche. Du coup on l'a shootait avec quelques médocs, la transition avait été compliqué en arrivant à Poudlard. La première année était à la fois la meilleure, car libérée, et la pire, car livrée à elle même et à ses troubles. Malicia avait été d'une aide spectaculaire dans son rétablissement psychiatrique. Arthur venait de tout envoyer balader. Sans s'en rendre compte, l'adolescente avait sifflé sa cigarette en quelques taffes. L'angoisse de l'abandon surgit tel une guillotine mal aiguisée contre sa nuque. Mort.. Si Matt apprenait ça, il l'éviterait. C'était sûr. Il ne voudrait plus la voir par respect pour sa blondasse ou parce qu'il serait dégoûté.

Le veritaserum ne semblait pas affecté qu'elle. Les murmures se faisaient de plus en plus fort, c'était bien la première fois qu'elle percevait des phrases complètes. Même ces dernières semblaient obligées de révéler leurs secrets. « Bon allez, je peux faire quoi pour me faire pardonner ? - Tais-toi. » articula t-elle en se tenant la tête. Fallait qu'elle s'assied avant de tomber. Dire qu'elle n'avait absorbé que la moitié du mélange. Suivant le mur de l'auberge avec sa main, l'adolescente s'éloigna de la porte de cette dernière pour finir assise contre le mur à l'intersection entre la rue des 3B et .. elle ne savait pas qu'elle autre rue. Bref. Le sol était trempé mais elle s'en moquait comme de sa première perte de dent là.

La flasque extirpée de la sacoche vint bientôt embrasser les lèvres de la brune. Le rhum était de mauvaise qualité et ferait donc parfaitement son travail. « Fermez la p$tain. » Plus aucune retenu, elle était officiellement la folle de service. Gisèle mis un coup de tête dans le vide pour tenter d'atténuer les murmures. Nouvelle gorgée. Elle était terriblement consciente. Daniel n'existait que dans sa tête, c'était peut-être d'ailleurs la voix de son père ! Lui même qui avait tué sa mère. Comment elle le savait ? Les enfants n'étaient pas tendre entre eux, encore moins en foyer, et beaucoup s'étaient risqués à aller fouiller dans les dossiers. Elle le savait mais idem : refoulé.

***

Elle ne su pas à quel moment elle avait perdu connaissance, mais le veritaserum semblait s'être dissipé. Tu as crié.. Ça elle s'en souvenait. Le souvenir des enfants moldus se moquant du passé sanglant de la Llobères avait eu le mérite d'achever la torture psychologique. Elle était exténuée, comme si elle avait couru un marathon. Non pire, comme si elle s'était battu contre un légilimens. Combat qu'elle avait perdu. Expérience qui ne faisait que renforcer son sentiment d'être à part dont elle s'était pourtant accommodé. Glissant ses doigts derrière sa tête, sous sa chevelure, Gisèle poussa un soupir en sentant une bosse. Elle devait s'être frappé la tête contre le mur sans s'en rendre compte, elle le faisait souvent lorsque les voix s'affolaient, peut-être la raison de sa perte de connaissance finalement.

L'adolescente fronça les sourcils en voyant sa flasque de rhum surgir devant ces yeux, tenu par une main. A l'autre bout de cette main : Arthur. Il était toujours là. M$rde. Gisèle saisit la bouteille d'alcool et pris une longue gorgée avant de lâcher une grimace. Ça piquait au réveil, mais au moins ça réveillait. « J'te déteste.. » Pas besoin de veritaserum sur ce coup là. « S'pas parce que t'as fais ton p$tain de coming out que tu devais m'obliger à en faire autant. » La brune posa sa tête contre le mur et observa les gros nuages gris. « J'ai dormi longtemps ? » Sûrement quelques minutes à peine. Elle aurait préféré se réveiller seule. Ou pas, elle aurait chialé comme un enfant perdu sinon. La présence d'Arthur, aussi agaçante soit-elle à présent, était rassurante après pareil bad trip.

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Saison 31 - Automne
Avec Gisèle, LA mutuel

Est-ce qu’il prenait les choses à la légère ? Bien sûr, Arthur n’avait aucunement conscience que la situation était actuellement grave. Il s’était éloigné d’elle et continuait de faire les cent pas avec un léger sourire aux lèvres. Il attendait qu’elle se calme, car elle allait forcément se calmer, non ? Une fois la crise passée, après l’avoir assez insulté, elle allait se sentir libérée...

Le lion l’observait et plus il l’observait, plus son sourire disparaissait. Ses sourcils se froncèrent légèrement. Il s’était arrêté de marcher et ne lâchait plus la jeune femme du regard. Elle se tenait la tête, s’assit contre le mur... Jusque-là, il tentait de se convaincre que ce n’était que les conséquences désastreuses de l’alcool, mais... Sa consommation n’avait pas été excessive ce soir. Le bouclé était immobile et impuissant devant la scène qui se déroulait juste devant ses yeux. “Fermez là” ? Ils étaient seuls, il n’avait même pas besoin de regarder autour de lui, il le savait et personne n'avait parlé. Même pas lui. Alors qu’est-ce qu’il arrivait à la lionne ? Il ne comprenait rien à ce qu’il se passait.

Arthur ne retrouva sa mobilité que lorsqu’il vit Gisèle se frapper la tête contre le mur avant de s’évanouir. Il avait accouru vers elle en jurant et s’était accroupis à côté d’elle. La ruelle était calme. Seul le bruit de la pluie venait briser ce silence. Il tenta de regarder l’heure sur sa montre, mais il faisait trop sombre et... Il tremblait ? Ok. Il prit une grande inspiration, il devait garder son sang-froid. Mais qu’est-ce qu’il devait faire dans cette situation ? Il était paniqué et il se sentait horriblement coupable. Cette soirée était facilement dans le top des pires soirées de sa vie. Il regrettait absolument tout et cela ne changeait rien au fait que la jeune femme soit inerte.

Finalement, il était resté près d’elle. Les minutes n’étaient jamais passées aussi lentement de toute sa vie et il s’était plusieurs fois demandé s’il devait prévenir quelqu’un, appeler les secours ou si elle allait simplement revenir à elle au bout de quelques instants. Et plus il attendait, plus il culpabilisait et plus il se sentait impuissant. Il s’inquiétait pour elle alors ce fut un énorme réconfort quand il l’a vue enfin bouger. Il aurait voulu sourire, voire même la serrer dans ses bras de soulagement, mais il n’était pas certain que cela aurait plu à Gisèle. Il attrapa la flasque et lui tendit, sans réellement savoir si ça aussi, c’était une bonne idée. Il encaissait ses remarques en silence. Il n’avait rien à dire pour sa défense, il se sentait c*n et c’est tout.

— Euh, cinq minutes je crois...

Arthur répondit tout de même à sa question puis baissa les yeux. Il ne savait pas où se mettre, ni que dire et que faire pour arranger la situation. Est-ce qu’elle était seulement arrangeable ? Il quitta cette position inconfortable pour venir s’asseoir aux côtés de la jeune femme. Le sol était mouillé, mais au point où ils en étaient, cela n’avait aucune importante.

— Ecoute euh... Gisèle... Il se racla la gorge, mal à l’aise. Je suis sincèrement désolé. Vraiment. Tu as complètement raison, je... je ne sais pas de quoi je parle. De base, je voulais juste t’embêter, je trouvais pas ça si grave. Je pensais pas que ça en arriverait jusque... Il réfléchit. Là. Mais qu’était-il arrivé à la lionne au juste ? Il n’en saura rien et je n’avais d’ailleurs jamais prévu de lui dire quoi que ce soit.

A Matt, comme aux autres. Il savait garder des secrets, mais à l’heure actuelle, il pouvait comprendre qu’elle ne lui fasse pas confiance. Et est-ce que c’était vraiment le problème le plus important ? Arthur jouait avec ses doigts de nervosité et fixait le sol. Honteux. Il jura intérieurement. Si seulement il pouvait penser plus avant d’agir.

Cinq minutes. Bien. Plus court que la fois précédente. Nouvelle gorgée. A quoi pensait-elle avant de s'évanouir déjà ? Pas de souvenir. Evidemment. Tes parents.. « J'veux pas l'savoir. » répondit-elle du tac au tac sous le regard hésitant d'Arthur. M$rde, il était entrain de lui parler. « J'parlais pas à toi. Du coup le gryffon reprit : Je suis sincèrement désolé. Vraiment. » Gisèle balaya ses paroles d'un geste de la main comme si elle chassait une mouche. Elle n'aimait pas les excuses. Ceux sont les enfants qui s'excusent. Où était ces clopes ? Coup d’œil vers sa sacoche. « Il n’en saura rien et je n’avais d’ailleurs jamais prévu de lui dire quoi que ce soit. » Mensonge. Ils étaient meilleurs amis les deux guignols. Il lui en parlerait c'était sûr. On devrait lui arracher la langue.. Une idée intelligente. Ou bien lui lancer un sortilège d'oublie ?

La brune alluma sa cigarette, ces mains ne tremblaient plus. La crise était passée. « J'prenais un traitement avant d'arriver à Poudlard. Pour les voix. » Elle désigna sa tête du bout du doigt avant de laisser retomber sa main. Sa voix à elle était froide, agacée d'expliquer tout ça. « J'devrais continuer mais j'm'y suis habituée. » Nouvelle taffe toxique avant de souffler la fumée qui ne tarde pas à se faire balayer par le vent d'automne. « Enfin jusqu'à ce qu'on me fasse gober des potions, hein. » Coup d'oeil mauvais vers Arthur. C'est certainement la raison de son intérêt profond pour cette matière à Poudlard. Les potions peuvent se révéler être dangereuse pour quelqu'un de saint d'esprit, alors quand vous avez un passé psychiatrique... Mieux vaut s'en tenir éloignée.

Le jeune homme avait l'air de culpabiliser. Tant mieux, ça apaisait l'agacement de Gisèle. Elle bu une nouvelle gorgée de rhum avant de tendre la flasque à son compère. « Mon père est enfermé à l'asile, ça m'dérange pas de l'y rejoindre. » Commença t-elle avant de se lever d'un air non assuré. La rouge et or posa finalement ses prunelles noisettes sur Arthur. « Alors gardes tout ça pour toi. » Comprenez "si tu l'ouvres, j'te défonce". Elle aimait bien Art', mais elle aimait encore plus se sentir en sécurité. Là, clairement, il venait de balayer sa zone de confort. Elle avait mis du temps à se faire des amis, à gérer ses délires et ses angoisses, à maintenir ses troubles sagement enfermés dans un coin de sa tête. C'était pas pour tout n$quer à cause d'un p$tain de cocktail.

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Saison 31 - Automne
Avec Gisèle, LA mutuel

Arthur écoutait silencieusement les explications de Gisèle. Il hochait lentement la tête de haut en bas comme pour lui prouver qu’il l’écoutait même s’il ne parlait pas. Il n’avait rien à dire parce qu’il ne savait pas ce qu’il fallait dire dans ce cas-là. Le silence était donc ce qu’il pensait être la meilleure des solutions. C’était légèrement plus clair dorénavant pour le lion, il comprenait mieux les réactions qu’elle venait d’avoir et pourquoi ça lui arrivait de se répondre à elle-même. Mais de savoir ça, le faisait culpabiliser encore plus et il s’insultait en boucle. Le cocktail avait eu des conséquences importantes sur le moment et il espérait que cela n’en allait pas en engendrer dans le futur.

Il récupéra la flasque qu’elle lui tendait et hésita quelques secondes avant de boire. Non pas car il se méfiait du liquide, mais parce qu’il ne savait pas si l’alcool l’aiderait à réfléchir. Déjà qu’il le faisait que très peu en étant sobre, alors alcoolisé... Le bouclé se releva aussi et rendit le rhum à Gisèle. Il épousseta son pantalon puis mis sa main dans sa poche, l’autre tenant sa casquette humide de tequila.

La menace de Gisèle le fit de nouveau hocher la tête. C’était agréable parfois un Arthur silencieux. Puis finalement, il ouvrit la bouche.

— Je te l’ai dit. Je ne dirais rien à personne. On a simplement bu un verre, on a parlé de tout et de rien puis on est rentré.

Ils pourraient très bien faire comme s’ils ne s’étaient pas vus, mais Elias avait été témoin et pouvait donc dire à Matt que “Gisèle et Arthur sont passés ce soir”. Mentir sur toute la ligne était alors trop risqué. Autant raconter ce qui aurait dû réellement se passer pendant cette soirée s’il n’avait pas été un idiot... Pour être poli.

— Tu veux rentrer d’ailleurs ?

Il s’attendait déjà à une réponse, certainement un : “oui”. Alors il commença à prendre le chemin menant au château. La route risquait d’être longue et surtout gênante. Il jeta un coup d’œil vers Gisèle se demandant si elle allait être rancunière ou si dans quelque temps, les événements seraient du passé et donc quasi oubliés.

Il insistait. Il ne dirait rien. C'était plus fort qu'elle, elle n'y croyait pas. D'un autre côté, devait-elle vraiment se mettre dans un tel état pour une histoire d'amourette adolescente ? Oui. Lorsqu'on a 16 ans, et encore plus lorsqu'on est troublé, on a le sentiment de vivre des apocalypses à répétition. Elle allait avoir du mal à se remettre de celle là. « On a simplement bu un verre, on a parlé de tout et de rien puis on est rentré. » C'était quoi "tout&rien" ? Sérieusement qui goberait une chose pareille. Pas Gisèle. N'insistes pas.. L'envie soudaine de rentrer à Londres se fit sentir. Elle voulait s'enfermer dans sa chambre et se laisser dépérir au fond de son lit jusqu'à ce que Malicia défonce la porte. P$tain ce serait bien. Qu'on s'occupe d'elle. « Tu veux rentrer d’ailleurs ? - Pas avec toi. » Elle avait sa flasque, ses clopes, nul besoin de compagnie. Daniel ferait l'affaire ce soir.

Habituellement Gisèle craignait de se retrouver seule. Pas ce soir. Elle avait le sentiment que le contact avec le moindre être humain l'a pousserait au meurtre. Daniel serait une compagnie suffisante. Sans ajouter quoi que ce soit l'adolescente se détourna du traître pour prendre un chemin opposé. Aucune connaissance du chemin, sens de l'orientation médiocre. Qu'importe. Le pilotage automatique était activé. Tel un zombie, la brune déambulait au sein de Pré-au-Lar en remplissant son estomac d'alcool. Sa clairvoyance de tantôt n'était plus qu'un mauvais souvenir et elle retrouvait, avec soulagement, le flou dans lequel elle se sentait en sécurité.