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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: Hôpital Ste-Mangouste
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Chrysalide [en cours]
Kohane W. Underlinden
Kohane W. Underlinden
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Chrysalide [en cours]
Kohane W. Underlinden, le  Mar 9 Juin - 23:51


   Saison XXXI – Fin printemps
LA mutuel
(Autorisation d’Elias pour le mentionner)

Elles brillent et scintillent. Accrochées au ciel noir. La nuit s’est déjà bien installée. Mais à l’hôpital, par le temps de dormir. Il y a toujours de l’activité. Et toujours quelqu’un à trouver. J’ai dit à Elias que je pouvais passer, pour régler les trucs concernant son traitement. Il se retape peu à peu. Il reprend de plus en plus pied avec le monde sorcier et ça, c’est agréable à voir.
Comme il est très pris avec les Trois Balais, dont je lui ai confié la clé et la spatule, il n’a plus tellement le temps de se rendre à Londres. Alors, comme je pouvais prendre ma soirée, après mes cours, j’ai promis d’y aller.
Une balade dans Londres, comme au bon vieux temps. Alors que le soir commence à tomber.
Je ne me suis pas rendue de suite à Ste Mangouste.
J’ai d’abord arpenté les rues.
Les quais.
Me suis penchée au-dessus des ponts.
Retrouver l’ambiance urbaine et nocturne de la capitale.
Je n’ai plus tellement l’occasion de me balader ici. De venir y passer du temps. Poudlard et le bar me prennent tellement d’heures.

Vêtue d’un jeans et d’un sweat à capuche, je glisse mes mains dans la poche ventrale. Il ne fait pas froid. Mais pas particulièrement chaud non plus. On n’est pas encore au beau milieu de l’été. Et puis, j’aime bien m’enrouler dans des couches chaudes de vêtements. Et défier la nuit et sa fraîcheur comme ça.
Tout en marchant, je repense à ces derniers jours.
Il y a des moments, dans votre vie, où rien ne se passe. Rien ne bouge. Et d’un coup, tout se déclenche. Ca peut être un simple événement. Mais c’est l’impression d’un ras-de-marée.
Alhena.
Je pense à elle.
Je revoie encore le patronus qui est venu me chercher. Ce n’était pas sa voix, mais ça la concernait. Elle. Et sa fille.
On ne s’attend jamais à ce que la mort vous fauche un enfant. A croire qu’il n’y a vraiment aucune justice dans cette vie. Pourquoi une enfant ? Pourquoi cette enfant ? Autant de questions qu’il faut arrêter de se poser. Car elles n’auront jamais de réponse. Elles ne serviront qu’à se torturer davantage.
J’enfonce quelque peu ma tête dans mes épaules, comme pour protéger ma nuque de la température pas encore assez élevée à mon goût. Finalement, je rabats ma capuche. Là, c’est mieux.
Il y a peut-être encore plus injuste que la mort de l’enfant. C’est que ce soit tombé sur elle, et, surtout, sur sa mère. Cette mère. A croire qu’on a jugé qu’Alhena n’en avait pas assez bavé jusque-là. Je ne connais pas tout de son histoire. Mais je la connais depuis assez longtemps pour ne pas être dupe. Evidemment, ça n’a pas été facile pour elle. Elle laisse couler seulement des bribes, de temps en temps, que je recolle un peu pour comprendre. Mais il n’y a besoin d’avoir un QI de 200 pour voir que, dès le début, on l’a balancée sur le chemin de ronces et d’orties, au lieu de lui offrir la royale route toute dégagée. Et donc. Une nouvelle ronce à rajouter. Une de celles qui piquent et blessent bien violemment.
La mort, surtout quand ce n’est pas nous qu’elle vient chercher, on la maudit. Parce que finalement, être la survivante, c’est ça le plus dur.
Je ne peux pas dire comprendre complètement ce que traverse Alhena. Je n’ai pas d’enfant -encore moins décédé- et, en réalité, mise à part Asclépius qui n’est peut-être même pas mort, toute ma famille est toujours en vie.
Néanmoins, je peux imaginer.
La douleur de la perte. L’incompréhension. L’envie de maudire l’univers tout entier.

Sans trop m’en rendre compte, mes pas m’ont reconduite vers Ste Mangouste. J’explique le motif de ma venue devant la vitrine trop sale et je peux entrer dans l’hôpital.
L’activité me happe ; me sort de mes pensées ; Alhena s’envole.
Je me retrouve bientôt à poireauter une demie-heure avant qu’on daigne me filer les nouvelles ordonnances pour Elias.
Le tout en poche, je pense, un instant, à repartir comme je suis arrivée.
Puis, muée par je ne sais quelle pensée, je monte les escaliers. D’étage en étage. Pourquoi est-ce que je reste ici ? Pourquoi est-ce que je monte ?
Je me rappelle Arty, notre première rencontre, il y a des vies de ça, j’ai l’impression. L’escapade à l’hôpital, comment on a atterri dans la chambre d’une grand-mère gâteau qui nous a pris pour ses petits enfants -et bien sûr, on a joué le jeu. Savoir agir sous couverture, c’est une qualité essentielle pour des espions violets à paillettes.
Un mince sourire flotte sur mes lèvres en repensant à ça.
Et je continue de monter.
Jusqu’à la terrasse.
Où les étoiles me cueillent, chères sœurs ! Que je vous aime !
Sous les étoiles, la silhouette. Qui semble figée dans l’espace. Figée dans le temps. Recroquevillée sous la voûte céleste. Comme si elle se faisait écraser. Et attendait son heure.
Je m’approche doucement.
La silhouette est familière.
Et quand, dans la lueur des étoiles, je parviens à la distinguer, je sais que j’ai raison. Je ne sais pas ce qui m’a menée à elle. Alors que j’y pensais. Elle a l’air prostrée. Accablée. Qui ne le serait pas ? C’est encore si frais. Si récent.
Je ne m’approche pas trop près. Ne pose pas une main sur son épaule. Je ne suis pas certaine qu’elle aimerait. Je ne suis pas sûre non plus qu’elle m’ait vue. Alors je prononce, d’une voix douce :

-Lhena ?

Alhena Peverell
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Re: Chrysalide [en cours]
Alhena Peverell, le  Mer 10 Juin - 3:55

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Autre : Désespoir






LA mutuel ft Koko
Saison 31 - Mai 2178

Elle ne sait pas.

Recroquevillée, là sur ce banc, depuis plusieurs heures. Elle contemple encore le paysage.
Désormais ce sont les étoiles qui peuplent le ciel et la nuit qui envahit l'univers.
Et malgré toutes ses pensées, toutes ses réflexions, Alhena ne comprend pas. Elle ne comprend rien. Elle est désespérée, perdue.

Son cœur est vide, comme s'il avait arrêté de battre depuis qu'on lui a dit, depuis que la nouvelle est tombée. Une nouvelle qu'elle trouve encore pire que le décès de sa fille. Et pourtant, cela date était de peu, c'est si frais et elle a l'impression qu'une deuxième avalanche est en train de dévaler la pente. C'est si dur, ça lui écorche la chair et les os, cette nouvelle. C'est en train de l'étouffer de l'intérieur. Elle ne sait pas comment le prendre, comment la comprendre, comment l'annoncer aux proches. Alors elle reste là, à réfléchir, tenter de trouver une solution. Qu'est-ce qu'elle doit faire ?

Elle ne trouvera aucune solution. Elle le sait déjà.

Elle repasse en boucle la phrase du médecin.
Encore.
Et Encore.
C'est devenu si obsédant.

Elle a envie de vomir, elle a envie de crier, de hurler. Elle est perdue au milieu de ces étoiles. Mais les étoiles ne sont que des illusions, elles sont déjà éteintes depuis si longtemps. Elles sont mortes, comme la plupart des rêves, comme son enfant. Sauf qu'étrangement, elle ne pleurs pas, elle ne pleurs plus. Probablement parce qu'elle a déjà trop pleuré et qu'elle ne sait plus quoi dire, quoi faire, comment réagir face à ce qu'on lui dit.

Elle aimerait juste fermer les yeux un instant et oublier le reste. Elle aimerait que le monde soit resté comme avant, que rien ne change. Qu'elle soit heureuse. Mais a-t-elle vraiment connu le bonheur un jour ? Elle n'en est même pas certaine. Elle n'est certaine de rien à ce moment-là. Elle ne pense plus correctement, il y a trop de choses à gérer. Et c'était le pire moment pour que ça arrive, pour que ça lui tombe dessus. C'était comme un seau d'eau glacée au réveil. Non c'était une mauvaise blague. Elle riait nerveusement en regardant le papier dans sa main. Des analyses, qu'elle écrase en boule. Elle ne voulait pas les voir, elle ne voulait pas accepter cette deuxième réalité.

Et elle ne comprenait pas pourquoi.

Cela devrait te réconforter, pourquoi n'es-tu pas heureuse de ce cadeau empoisonné ?

La vie était d'une ironie si parfaite. Le destin faisait les choses si bien. C'était presque machiavélique, comme s'il y avait vraiment quelqu'un derrière qui tirait les ficelles. Elle avait l'impression de n'être qu'un pantin d'un monde sans lumière. C'était en train de la bouffer de l'intérieur. C'était encore pire que la dernière fois. Parce que la dernière fois, elle était trop jeune pour réellement comprendre ce qu'elle ressentait.

Là, elle savait exactement. Et ça la terrifiait.

Je ne l'aime pas.

Et c'était horrible, parce que c'était la stricte vérité. Elle ne l'aimait pas. Elle n'arrivait pas à l'aimer, à se réjouir de la nouvelle. C'était comme le pire fardeau du monde. Elle n'arrivait pas à digérer. C'était comme toucher du doigt ce qu'on veut de plus cher et soudainement, être rattrapé par les flammes. Se faire brûler vif. Se faire dévorer vivant par une meute de loups affamés. Et encore, c'était pire que ça pour elle.

Je ne l'aime pas, pourquoi je ne l'aime pas ? Comment c'est possible ?

Et alors que son regard vide continuait à regarder l'horizon, elle entendit une voix. Une voix lointaine, comme si on l'appelait. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Pourquoi quelqu'un viendrait la voir ? C'est vrai, on est dans un hôpital. Peut-être que c'était tout simplement une infirmière qui venait voir si tout allait bien ? Mais elle n'avait pas envie de répondre. Alors elle continuait à regarder l'horizon, en omettant la présence de la personne.

Mais la voix revient à l'assaut, et elle entendit cette fois son surnom. Comment pouvait-on connaitre son surnom si on n’était pas un de ses proches ? Elle tourna alors la tête et vit une sœur étoilée. C'était comme une merveille du monde qui venait de surgir de nulle part. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Pourquoi es-tu à l’hôpital ? Tu es malade ? Tu ne vas pas mourir toi aussi ? Ses phrases restaient bloquées dans sa gorge, elle n'arrivait pas à souffler, à dire le moindre mot.

Elle retourna à ses pensées, perdue.

Elle ne comprenait pas le concept.

Prendre, pour donner.

Sa mâchoire tremblait, elle laissa ses jambes retombées et son regard se tourner vers la nuit à nouveau. Un sourire presque acide lui vint aux lèvres, une sorte de rire nerveux qui voulait tout dire chez elle. C'était presque comme de la haine. Elle avait de la haine, pas de l'amour. Elle haïssait la mort, elle haïssait la vie et le hasard. Quoique le hasard, non ça n'existait pas le hasard. Tout arrive pour une raison non ? Le destin est déjà un chemin tracé et on personne ne peut s'en défaire. On se croit plus fort que tout, alors qu'on est lamentable. Enchaînés à des prisons de verre, de glace, des cages dorées. Du jour au lendemain, tout peut basculer.

Une ironie si amère qui lui tranche la gorge.

Elle regarde lentement Kohane. Ses émeraudes s'ancrent profondément dans les iris de sa camarade. Elle a la gorge sèche. Elle s'apprête à dire les mots les plus difficiles au monde, parce qu'elle ne sait pas pourquoi, elle a l'impression que parfois, avec Kohane elle peut lui avouer ses égratignures et ses écorchures de la vie.

Ma fille est décédée. Et je l'aime encore tellement.

C'est là, coincée dans sa trachée.

Kohane. Je suis de nouveau enceinte et cet enfant...

C'était insupportable à avouer.

Je n'arrive pas à l'aimer.

Elle ne lui donnait aucune chance.

Je ne l'aime pas et je sais que ça ne changera pas.

Pourquoi ? Explique-moi...

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Re: Chrysalide [en cours]
Kohane W. Underlinden, le  Lun 29 Juin - 0:11


Au début, il n’y a pas de réaction. Puis finalement, la silhouette bouge. La tête se tourne. Les regards se croisent. Je sais qu’elle me reconnaît. Mais elle ne parle pas. Alors moi non plus. Je reste là, à la regarder. Presque bêtement.
En temps normal, je n’aurais peut-être pas hésiter à aller vers elle, la bousculer un peu, essayer de la dérider. Mais pas là. Parce que je sais, la période difficile qu’elle traverse. Même si je ne peux me figurer toutes les souffrances par lesquelles elle passe, j’en envisage une partie. Elle me semble plus fragile que jamais. Elle, si froide, si forte.
C’est pour tout ça, que je ne brusque rien.
J’attends.
Sous les étoiles.

Instant.
Silence.
Elle ne parle toujours pas.
Repart, dans son monde. Se renferme à nouveau.
Mais elle m’a vue. Raison suffisante pour ne pas faire demi-tour. Je ne pourrais pas partir et l’abandonner là. Partir en sachant que je la laisse à ses pensées peut-être sombres. Alhena et moi, ça a toujours été un peu compliqué. Malgré tout, je suis attachée à elle. Et on ne laisse pas derrière soi des gens à qui ont est attaché-e.
Je finis par tourner la tête vers le ciel. Magnifique. Encre de nuit. Parsemé de lueurs rassurantes. Un ciel sous lequel on a envie de demeurer. Pour rêver. Pour songer. Trouver un réconfort muet dans ces lanternes qui guident les âmes.
Je sens à nouveau du mouvement et tourne la tête en même temps qu’Alhena. Encore, nos regards se croisent. Elle y reste accrochée. Et je ne la lâche pas. Muette, je demande. Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qui remue en toi ? Pourquoi, ici, ce soir, pourquoi se recroqueviller face à l’Univers?
Puis enfin.
Elle parle.

Je hoche doucement la tête lorsqu’elle parle de sa fille. Comment pourrait-on ne plus l’aimer ? Ne plus aimer son enfant, même mort... C’est impossible.Un enfant reste un enfant. Quoi qu’il arrive.
Ca coince. Le reste a du mal à être exprimé.
Et
Enfin.
La révélation.
Je ne laisse rien transparaître. Mais dans mon cœur, ça fait des montagnes russes. Je me demande presque si elle plaisante. Bien que je sache pertinemment que non. Alors je me demande quel était le but de l’Univers, des Etoiles ou des Galaxie en accomplissant ce dessein. Prendre. Puis donner. Prendre dans la douleur. Donner dans la souffrance. Pourquoi ?
Les mots continuent. De plus en plus insupportable. Sur la triste vérité.
Je me prends ça en pleine poitrine. Les révélations. Et l’honnêteté des sentiments. Je crispe un peu mes poings, comme pour les empêcher de trembler sous le coup de l’émotion.
Finalement, je m’assois.
Mais pas sur le banc. Pas à côté d’elle.
Je m’assois par terre. En tailleur. Un peu en contre-bas. Et je lève mon bras vers elle pour venir saisir sa main. Je ne la regarde pas. Je regarde devant moi, le ciel, la nuit. Les astres.

-C’est normal.

Que puis-je dire d’autre ? Je ne peux pas lui reprocher de continuer d’aimer la morte. Et d’avoir du mal à accepter l’être à venir.

-Quoi qu’il arrive, on continue toujours d’aimer ceux qu’on a aimés. A fortiori si c’est un enfant.

Je serre doucement sa main dans la mienne, toujours sans la regarder.

-Je n’ai pas d’explications à te donner, sur cet étrange cycle -reprendre, donner... Je ne comprends pas entièrement ce que tu traverses. Mais j’imagine.

Je finis par lever les yeux vers elle.

-C’est encore tôt. Bien trop tôt. Mais... Ne lui laisseras-tu vraiment aucune chance ?

Une chance d’aimer.
Une chance d’accepter.
Une chance d’exister.

Alhena Peverell
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Re: Chrysalide [en cours]
Alhena Peverell, le  Mer 1 Juil - 19:28

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Violence (psychologique)






C'est en train de l'étrangler.

Les murmures, les millions de voix recommencent à crier, à lui hurler dessus. Elle construit un nouvel empire sur un cadavre. Elle n'est pas prête à retenter, à tout reperdre. Elle voudrait voler alors qu'on la traite de monstre, que son conscient haït ses propres chuchotements. Elle aimerait enterrer ses démons et vaincre ce mur de verre qui s'est dressé entre elle et la réalité.

C'est un appel à l'aide silencieux qui la frappe. Un rugissement insonore qui se bloque dans ses cordes vocales, qui se peint dans son regard. Par Merlin, aides-moi à comprendre ce qui m'arrive. Comment puis-je être aussi horrible ?
Elle a l'impression que plus jamais elle ne pourra voler. Qu'on lui a arraché les ailes pour lui en greffer une nouvelle paire en acier. Cette cage dorée qui la retient s'est désormais brisée sous les coups de la vie, ou du moins là, maintenant.
Parce qu'elle est en sale état.
On dirait qu'elle a sollicité la mort elle-même pour lui tenir compagnie.

Sauf que c'est bien une étoile qui tient la main d'une autre.  

Elle tremble, encore et encore. Enfermée dans une chrysalide de cristal, elle dégouline de sang et de dégoût. La brune joue avec le feu, elle essaie de renaître et d'outrepasser ses traumatismes. Elle ne fait que se noyer.
Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?

J'aimerai...

Mais

Jamais je ne pourrai le faire...

Elle n'arrivera jamais à tuer ses ennemis, ses propres sentiments. C'était comme se tuer soi-même. Comment pouvait-elle étouffer sa propre haine ? Elle était seule, sur ce terrain désert, face à un petit être qui n'avait rien demandé.

Je ne suis pas certaine d'y arriver... Silence. Est-ce que toi, tu y arriverais ?

Sans vraiment attendre de réponse, elle retourne à son insolent état d'apathie. Elle écoutera, mais elle a l'impression que rien ne pourrait la faire tomber. Elle est devenue de pierre alors qu'en vérité un simple souffle la ferait s'envoler. Un corps sans esprit, qui se détache de tout pour ne pas avoir à souffrir.
Subir, s'oublier.

Son cerveau la mutile jusqu'à l'agonie. Elle n'arrive pas à lui échapper, elle s'en arracherait les ongles s'il le fallait.
Elle essaie, elle court jusqu'à l'impossible, elle va tellement loin mais à la fin... Plus rien ne compte. C'est pathétique. C'est un cercle sans fin, interdit, incompréhensible, indestructible.

Mais dans le fond, elle sait, elle sait qu'elle pourrait s'en débarrasser et passer à autre chose. Elle pourrait renoncer à cet enfant. Elle pourrait l'abandonner, elle pourrait avorter. Ce sont des choses qui lui ont traversé l'esprit, mais c'est étrange comment ça lui paraît encore plus impossible à faire, que de finalement découvrir qu'elle aime cet enfant.

Il ou Elle, deviendra un Peverell.

Et ça n'a rien d'un cadeau. Si on y regarde bien, ça n'a rien à voir avec leur nom de famille ou leur réputation. C'est juste eux, ça coule dans leurs veines. C'est leur éducation, c'est leurs choix qui font ce qu'ils sont. Des destructeurs. C'était comme s'ils aimaient ça, comme si le monde les soutenait pour répandre leur affliction sur leurs proches et eux-mêmes. C'était quoi leur problème ?

Non, elle avait faux.

Et si le problème c'était elle ? La brune regarde ses mains, elle a l'impression qu'elles sont imbibées du sang des autres. Cela lui donne envie de vomir, de s'arracher la chair pour ne plus les voir. C'est complètement, elle, le problème. Comment pouvait-elle réagir comme ça ?

Comment ne pouvait-elle ne pas aimer sa propre progéniture ?
Encore une fois.

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