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[Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Azaël Peverell
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[Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Azaël Peverell, le  Jeu 11 Juin - 19:02

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Voici l'habitation (Maison moyenne) de Sariel Fawkes.

Il peut poster dès à présent.


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Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Sariel Fawkes, le  Sam 13 Juin - 21:22

The Fall of the House of Fawkes


La maison annexe des Fawkes n'a jamais été un lieu éclatant de vie. D'aussi loin que le sorcier quadragénaire et digne héritier de cette respectable masure s'en souvienne, celle-ci était plus synonyme de poussière, de bois grinçant et de bordel sans une seule once de méthode. Bien loin du célèbre mythe nommé bordel organisé.

A l'origine, celle-ci n'était utilisée que par le patriarche de la famille, Hieronymus, qui préférait passer ses vacances là-bas plutôt qu'avec sa femme dans leur cottage du Sussex — celui-ci ayant d'ailleurs été récupéré par Jaiminae, la sœur cadette de Sariel.
En bon collectionneur et amateur de vieilleries en tous genres, Hieronymus utilisait ce vieux vestige de l'Allée des Embrumes comme fourre-tout grand format, y entreposant statues et idoles religieuses, reliques dont il n'avait lui-même aucune idée de la provenance exacte à l'échelle anatomique, animaux empaillés qui juraient avec le tapis du salon de leur manoir familial en banlieue de Stirling, livres sur lesquels il ne fallait surtout pas tomber et meubles dont personne ne voulait.

En somme, ce joyeux mélange compose aujourd'hui encore l'intérieur de l'habitation de fortune de l'aîné de la fratrie Fawkes. Tout simplement parce que, lorsqu'il s'agit de matériel, Sariel se transforme vite en jarre pleine à ras-bord de nostalgie et se retrouve incapable de se débarrasser de quoi que ce soit. L'apparence sophistiquée du sorcier n'est qu'un leurre, et jusqu'au bout : celui-ci aime laisser sa vie rimer avec capharnaüm et n'appréciera sûrement pas qu'on tente de mettre de l'ordre dans ses affaires. Tout, ici, a un sens et rien ne doit être déplacé, modifié ou même touché, sauf par ses soins.

N'allez pas croire en une certaine insalubrité des lieux. Poussière il y a, certes, mais saleté sûrement pas. Le sol de l'entrée, en dallage ancien de damier noir et blanc, est certes un peu bruni par le temps et quelques cadavres de bouteilles et d'araignées peuvent être découverts par-ci par-là, mais pour préserver les lieux, son propriétaire tient à les éloigner du nauséabond. Désordre oui, porcherie, ah ça non.

La maison, d'une surface de plus ou moins 110m2, comporte quatre chambres.
Au rez-de-chaussée, un petit salon/salle à manger avec cheminée sûrement pas aux normes et lourds rideaux de velours vert, à la tapisserie assortie, est accessible par une arche de vieille pierre, à droite de l'entrée. A l'arrière, une cuisine qu'on pourrait clairement qualifier d'à "l'ancienne", avec piano de cuisson et placards exigus de bois noir et de mosaïques de céramique, le tout visiblement façonné sur mesure et au fil des années d'utilisation mène par une petite porte à vitrail au jardin laissé à l'abandon depuis des années. Le sol, de dallage noir et blanc, se répète dans l'ensemble des pièces du niveau.
Un escalier ouvragé de bois d'ébène mène au premier étage, où deux chambres ainsi qu'une salle de bain se disputent l'espace, rendu assez exigu à cause du bordel permanent. La première chambre garde encore en ses murs et à l'ameublement destiné à des adolescents d'un autre temps les vestiges de trop courtes vacances passées en ces lieux. La seconde, au bout du long couloir mal éclairé, dont la tapisserie d'un vert profond ne fait que renforcer les ténèbres envoutantes, est celle que le résident occupe au quotidien, et certainement la pièce la plus rangée de l'habitation, notamment parce qu'elle ne comporte qu'un grand lit à baldaquin, aux lourds rideaux rouges et linge de lit assorti.


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Quelques effets personnels du nouvel occupant traînent çà et là sur les dernières malles qu'il n'a pas achevé de défaire, suite à son emménagement, et partout aux murs sont accrochés des insectes et arachnides sous verre, compagnons aussi calmes qu'immobiles que Sariel ne peut s'empêcher de collecter.

La salle de bain attenante n'a rien d'extraordinaire : le carrelage noir et blanc y est quelque peu émoussé, mais la grande baignoire à pattes de lion a étrangement conservé son éclat. Trônant solitaire au milieu de la pièce, elle lui donne tout son caractère. Et est peut-être le lieu le plus chargé d'inspiration pour Sariel.
Dans le lavabo émaillé, des fioles aussi diverses que variées et parfois encore pleines se disputent le peu place disponible. On devine aisément que celui-ci n'est pas seulement utilisé pour des besoins de toilette personnelle. Les étagères attenantes, pleines de bocaux parfois dépourvus d'étiquettes et de flacons et boîtes de médicaments, semblent à chaque seconde menacer de s'effondrer.

La seconde rampe d'escalier mène au deuxième et dernier étage avant le grenier. Le couloir est similaire en tous points à celui de l'étage plus bas, à l'exception faite d'une alcôve en bois sombre, creusée dans le mur, et recelant, derrière une vitrine poussiéreuse, de nombreux ouvrages aux titres indéchiffrables pour le simple curieux. A côté de cette bibliothèque improvisée, une porte mène à la plus grande pièce de la maison : le bureau.

< description du bureau à venir, c'est long >



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Et toi, tu deviens quoi maintenant ?
Privé FDMV — Saison XXXI — Début de l'été
LA emprunté

Il n'avait pas eu besoin d'arranger quoi que ce soit, en investissant les lieux. Tout était toujours à sa place, et c'était justement ce qui le liait à cette maison, chargée en souvenirs particulièrement heureux ou au moins rattachés à quelques moments caractéristiques d'un laisser aller propre à l'enfance : son immuabilité. C'était comme si son père était toujours là, le c*l vissé dans son fauteuil voltaire et une nouvelle idée lui traversant l'esprit à chaque seconde. C'était comme s'il redevenait un instant, ne serait-ce qu'en passant devant son ancienne chambre, le gamin curieux et obsédé par le démentiel qu'il avait été. Le môme qui avait encore tout à créer.
Gamin qu'il avait été, oui, et qu'il restait peut-être au fond. Même si maintenant, les choses avaient bien changé. On n'atteint pas la presque cinquantaine sans y avoir laissé quelques plumes. Il fallait être particulièrement naïf pour oser penser le contraire. Et bien qu'il ne se sentait pas franchement en phase avec le reste du monde, qui continuait comme à son habitude à tourner, Sariel savait bien que lui non plus n'échapperait pas à la Danse Macabre : c'était justement ce qui l'angoissait.

Il avait travaillé dur. Vraiment très dur. Avait toujours voulu tout savoir sur tout, et surtout, sur tout ce qu'il ne contrôlait pas. Ses intérêts étaient devenus obsessions, et il se connaissait la fâcheuse tendance à préférer l'impulsion d'un attrait soudain à ce qui le liait à ses obligations. Au fond, tout le monde était comme ça.
Mais lui s'était marié, avait eu la bonne idée de faire deux enfants à ce succube qui lui servait d'ex-femme. Et puis, il avait plus ou moins tout gâché. Si Irene ne lui manquait pas, et ses gosses encore moins, il savait qu'en la revoyant parfois, il ne pouvait s'en empêcher. Il ne pouvait s'empêcher de revoir la femme gracile, atrocement séduisante qu'elle avait été autrefois et qu'elle restait toujours. Comme infiniment jeune dans sa quarantaine maintenant passée. Il la haïssait autant qu'elle le haïssait d'être ce pauvre c*n à la ramasse. Mais bizarrement, au fond, il la désirait encore. Surtout lorsqu'elle lui adressait une Beuglante ou lui criait dessus lors de ses rares visites de père indigne. Il avait toujours préféré les larmes et le sang à la saine prospérité d'un ménage heureux. Voilà pourquoi il avait été un piètre mari et qu'il restait un père méprisable.

Il se surprit à masser, de son pouce et de son index opposés, la marque du tatouage qui habillait la phalange de son annulaire gauche. Ça lui arrivait parfois, quand il y pensait trop fort, et après cela, il se sentait tout drôle. Comme s'il se rendait compte, encore une fois, qu'il s'en fichait comme de Mathusalem. Son divorce avait été prononcé six ans plus tôt, mais c'était comme s'il n'avait jamais été marié. Comme si ce point obscur, point sur lequel les gens se montraient toujours désolés quand ils ne l'avaient pas croisé depuis, avait fait partie de son existence avant même d'en connaître l'origine. Divorcé avant d'être marié, fuyard avant d'être deux, puis quatre.
Il s'accorda encore une minute de silence en finissant son café, puis remonta les manches de sa chemise noire en apparaissant dans le salon. Sa platine vinyle patientait dans un coin, silencieuse depuis la veille au soir, et il relança le disque déjà en place. Il avait déjà oublié le contenu de celui-ci, et hocha la tête d'un mouvement approbateur en reconnaissant les notes de piano du groupe Cortex, caractéristiques d'un jazz-funk qui n'existait hélas plus.

Peu décidé à faire un peu de rangement, et se sachant de toute manière destiné à repousser à jamais cette nécessité, Sariel préféra s'allonger sur le canapé de vieux velours au vert empire délavé qui moisissait là, confus une minute en sentant dans son dos la consistance du verre. Il en sortit une fiole vide qui avait sans doute dû contenir la veille la raison de son sommeil de plomb et qu'il posa sur le guéridon disposé derrière l'accoudoir du canapé, déjà investi de contenants similaires.
Perdu dans ses réflexions, les yeux cachés par son avant-bras lâchement relevé, son jumeau ballotant dans le vide aussi bien qu'un macchabée l'aurait fait, ou sans doute pas fait parce que face à la mort, même le macchabée ne fait rien, il n'entendit pas de suite frapper à la porte et passa les dix secondes suivantes à chercher la raison de son trouble. Ce ne fut qu'après dix secondes supplémentaires qu'il comprit, et le sorcier désœuvré se releva énergiquement avant de se diriger vers le couloir et, plus loin, l'entrée de sa résidence.
Son regard s'intensifia quelque peu lorsqu'il reconnut la beauté froide qui lui faisait face et avec qui il partageait de nombreux souvenirs. Ne connaissant pas la teneur de la visite, il se décida à la neutralité.
Alhena, expira-t-il, plus observateur qu'interrogateur. Je t'ai invitée ?
La réponse était oui, et il le savait bien. Mais au sourire en coin qui marqua sa joue quelques instants plus tard, la plaisanterie semblait assumée. Il savait qu'il l'avait invitée, comme ça, pour marquer l'occasion, mais avait oublié les détails plus pragmatiques, tels que date et heure.
Entre, je t'en prie, ajouta-t-il avant de se décaler pour laisser passer la jeune femme. Ça fait un moment que je ne t'ai pas vue. Possible que je t'évitais, cela dit, ajouta-t-il dans une ironie maîtrisée, alors qu'il l'invita à le suivre jusqu'au salon. Je te sers quelque chose à boire ?
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Alhena Peverell, le  Sam 20 Juin - 2:34

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ft FDMV - LA Partagé
Juin 2178

L'inertie, l'apathie. Deux choses qu'elle détestait le plus chez les gens, deux choses qu'elle ne pouvait pas supporter chez elle-même. Alors elle faisait tout pour ne jamais tomber là-dedans. Il fallait qu'elle bouge sans cesse, qu'elle pense sans jamais s'arrêter, elle aurait trop l'impression d'être déjà morte. Parfois elle avait l'impression que c'était déjà le cas. Alors souvent, dans les moments les plus désespérés, ce qu'elle préférait faire c'était s'oublier et s'occuper d'une cause perdue. Sariel, en était clairement une.

Un ami de son père, qui avait eu une fois le bon mot pendant un moment de faiblesse. Un homme qu'elle aurait pu mépriser pour tout ce qu'il était, et pourtant avec qui elle avait partagé un lit plus d'une fois. Elle passait son temps à essayer de lui remettre les idées en place, mais c'était si ironique de sa part. Il était un vieux sac et elle était peut-être même pire que lui parfois. Ils avaient cette relation amère, sarcastique et pourtant ils s’accrochaient à l'autre comme ils pouvaient. De faux aimants, amants. C'était perfide. Mais aujourd'hui elle avait du temps à perdre. Il l'avait invité, alors elle était venue. Sans heure, sans date précise. D'une certaine manière ça l'arrangeait, ça voulait dire qu'elle pouvait arriver quand elle voulait. Mais ça voulait aussi dire, qu'il était possible qu'il ne bouge pas de chez lui pendant un petit moment. Ou alors, qu'elle se déplacerait pour rien. Dans les deux cas, probablement qu'elle le claquerait, selon sa réponse.

Marchant dans l'allée des embrumes, une capuche sur la tête, elle détestait qu'on la reconnaisse et encore moins par ici. Surtout avec les derniers événements. Il était certes, pas étonnant de la voir traîner par là à visage découvert pour voir la faille, mais rarement pour venir rendre visite à quelqu'un. En général, ça ne voulait rien dire de bon ce genre de comportement. Ce n'était pas forcément bien vu et elle faisait toujours attention à ça, toujours. C'était comme si elle s'accrochait aux apparences plus que n'importe qui. Ce masque, cette fausse réputation, cette peur incarnée. Une simple feuille de papier face à une énorme tempête et elle restait là, à la poursuivre. Bornée comme jamais. Inintéressant.

Elle frappa trois coups à la porte, trois coups assez fort pour qu'il sorte de sa probable torpeur, s’il était là. Elle attendait un peu, il commençait à pleuvoir. Quelques gouttes au mois de Juin, Ironie, comme cette visite. Attente. Elle toqua à nouveau trois fois. Si dans dix secondes elle n'entendait rien, elle défoncerait la porte à coup de pied. L'ouvrir avec de la magie pour laisser intact son mobilier ? Même pas en rêve. Se mordant la lèvre inférieure, elle s'apprêtait à le faire quand la porte s'ouvrit. Sal*pard, toujours là pour gâcher ses plaisirs. C'est clairement ce qu'elle pensait en voyant son visage. On aurait dit que ça faisait des années qu'ils ne s'étaient pas vues. Il avait vieilli non ?

Il s'écarta pour la laisser passer, mais elle lui cogna l'épaule en passant. Histoire que ça soit bien clair. Connaissant un minimum l'endroit, elle se dirigea vers le petit salon où elle prit place dans un fauteuil. Juste de l'eau. Elle était enceinte, elle s'était promis d'arrêter de boire et de fumer jusqu'à ce qu'elle prenne une véritable décision. T'es qu'un vieux c*n. Depuis quand t'as pas bougé de ta baraque ? C'était drôle, elle crachait de la haine qui n'était autre qu'une déclaration d'amour. Elle avait peut-être les nerfs à vif, mais n'était-il pas habitué au final ? Elle n’était pas un enfant de chœur et de loin, il l'avait toujours connu comme ça, contrairement à d'autres personnes. Elle savait à quoi s'attendre avec lui du coup, comme elle savait comme réagir avec d'autres. C'était ses méthodes, c'était comme ça.

Je sais même pas si tu m'as manqué, je crois pas. Elle s'enfonça dans son siège, tête en arrière. Les manières, que faire. T'sais que t'es qu'un p*tain d'enf*iré, à jamais donner de nouvelles. Traduction : Je suis obligée de m’inquiéter pour toi, de temps en temps, sale fils de p*te, ça me fait ch*er. T'es un emm*rdeur. Sourire aux lèvres. Du coup, comment tu vas ? Ce serait lui arracher la langue que de lui dire ça. Il n'y avait que lui — peut-être un peu Malicia, mais il n'y avait vraiment que lui qui connaissait ce tableau d'elle. Et elle adorait peindre ses toiles avec Fawkes, elles étaient ses préférées. Parce qu'elles étaient brutes, franches, elles étaient vitales.

Ensembles, même si de l'extérieur on avait l'impression que ce n'était rien, ils avaient inondé le monde d'une teinte que personne n'aurait pu imaginer. Une teinte que les gens préféraient ne pas voir, une teinte qui, quand elle était Alhena Peverell, elle ne pouvait pas soutenir. Fantasmagorique, un monde à eux, où la terre tremblait et le monde était d'une violence sans nom. Pourtant, tout était si calme. La première fois qu'elle avait touché sa peau, elle s'était perdue dans la nuit noire. Malgré ça, elle n'avait jamais goûté ses lèvres. Jamais. Comme un contrat précis de ce qu'ils étaient. Un imaginaire pour sortir de l'ordinaire. Une peinture controverse, un rêve insensé. Scandale dans les esprits. Personne n'avait besoin de savoir toute manière. Quand elle était avec lui, c'était comme si l'extérieur n'existait pas. Il était la météorite qui venait de temps en temps décimer toute sa perfection et son hypocrisie. J'ai eu peur. Un plongeon direct dans le néant. J'ai cru que t'étais mort. Alors oui, d'une certaine manière, elle l'aimait autant qu'elle le haïssait.

Elle avait l'impression qu'il était le reflet, de ce qu'elle aurait pu être. S'il n'avait pas été là pour elle.

Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Sariel Fawkes, le  Jeu 25 Juin - 0:22

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Insultes/Vulgarité






C'était elle, elle, Alhena dans toute sa splendeur, son Alhena, et elle l'énerva. Quasi instantanément.
Il sentit soudainement dans son bas-ventre le poids du désir qu'il avait déjà ressenti des centaines de fois en la côtoyant. Une colère irascible et qui pourtant s'accompagnait d'une tendresse folle, qu'il n'assumait toutefois pas. Impossible. Il était déraisonnable de s'avouer un certain attachement pour elle. Et pourtant, Sariel cumulait activement les preuves affligeantes d'absence de morale plus que quiconque ; mieux encore : c'était sa marque de fabrique.
Il avait déjà fait le pire : goûter à sa chair. Sa chair à elle, la fille de son ami. Certes disparu, oui, mais son ami quand même. Il aurait pu lui-même être son père. Il l'avait connue petite, bien trop petite pour songer à ça et l'avait vue grandir. Mais petit à petit, il avait faiblit à un tout autre niveau que ce que la décence pouvait bien lui permettre. Elle l'avait un beau jour ensorcelé, pris à la gorge, et, en lui gueulant dessus ainsi, elle continuait à le maintenir au gré de ses fils dorés, tel un vulgaire pantin.
Idiote, gronda-t-il, appuyé contre l'encadrement de la porte du salon, ses mirettes assombris lançant des éclairs à la jeune femme qui s'était installée comme si elle était chez elle. Ce qui, en soi, était presque le cas. Non seulement t'es vulgaire, mais en plus tu me demandes de l'eau ?

C'est que cette demande le choquait encore plus que tout ce qu'il avait entendu et certainement que tout ce qu'il allait encore entendre. Là, il avait même l'impression qu'Alhena n'était pas très en forme. Qu'elle séchait, en termes d'insultes. Soit, il cilla à peine, s'abreuvant du beau discours de la beauté fatale qui siégeait chez lui, même si son agacement croissant lui indiqua petit à petit qu'il valait mieux pour elle qu'elle n'aille pas trop loin. Sariel se savait incapable de lui faire du mal, du moins physiquement — quoique, mais il connaissait parfaitement bien ses mauvais penchants tout comme ceux de son ancienne amante. Tout pouvait très bien prendre des proportions inimaginables, et pour trois fois rien en plus.
Figure-toi que j'ai bougé, hier. Depuis qu'on a arrêté de baiser, il faut bien que je m'occupe. Il mentait, et pour le cacher, il se dirigea vers un meuble sur lequel étaient disposés des verres propres ainsi qu'une bouteille d'eau en verre à moitié vide. Garce comme tu es, je ne t'intéresse que lorsque tu as besoin de moi. Prendre de mes nouvelles, ça ne mange pas de pain non plus. Mais je me souviens bien qu'à l'époque déjà, une seule chose t'intéressait : ton bon vieux petit plaisir.

Un sourire perfide étira sa joue, en même temps que ses sourcils dansèrent détestablement sur son front. Il lui apporta cependant son verre d'eau, en parfait gentleman, qu'il lui offrit avec beaucoup de solennité. Madame la Duchesse. Uniquement pour l'agacer. Il complotait de toute façon toujours avec lui-même pour la faire ch*er parce qu'il savait très bien que ça marchait. Globalement, tous les moyens étaient bons pour attiser sa colère, et par là, son propre désir. Il ne s'inquiétait pas du caractère à première vue malsain de leur relation, puisque de toute manière, il respectait bien plus Alhena que qui que ce soit d'autre. Il n'avait juste pas spécialement besoin ni même envie de lui montrer. Tout comme elle, de son côté. En témoignaient ces quelques inflexions déclaratives précédentes de sa part, et cette vulnérabilité déclarée à son égard lorsqu'elle lui avouait ses craintes. Bizarrement, cela n'eut pas pour effet d'amoindrir le penchant qu'il avait toujours eu pour elle et qui s'était à nouveau brutalement éveillé sous ses injures. Il demeura presque touché, mais ne se décida pas à le trahir par pudeur.
Tu vois que je t'ai manqué, souffla-t-il avec nonchalance mais non sans une pointe d'amusement, retombé sur le canapé, toutefois bien à l'opposé de sa chère visite. Quelques semaines sans moi et tu crois que j'ai crevé. Ça arrivera cependant un jour, donc prépare-toi mentalement. Sa voix s'étouffa sur ces quelques essais divinatoires, et Sariel reporta ses mirettes sur sa compagnie, non pas calmé mais plus apte à le faire croire. En réalité, il se posait vraiment mille questions sur elle, l'Alhena de ce jour-là, avec les bagages qu'elle traînait mais ne montrait pas. Jamais. Mais qu'il devinait sans difficulté. Alors, raconte-moi. Elle comprendrait toute seule le message caché. Il n'avait pas besoin de poser mille questions pour lui laisser entendre qu'il s'intéressait à elle, et à ce qu'elle devenait. Tu deviens quoi ?
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Alhena Peverell, le  Ven 3 Juil - 3:42

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Insultes/Vulgarité,  Violence (psychologique)






On pourrait dire qu'il la soûlait déjà. Elle avait à peine passé deux minutes dans sa maison, qu'un rien l'avait déjà énervé. Probablement les hormones, si elle réfléchissait bien. Quoique, il lui avait toujours fait cet effet-là non ? Oui, il avait toujours eu ce délire de la mettre hors d'elle. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. C'était sa manière d'être, cette façon de faire. Comme si tout était permis, qu'il pouvait tout faire alors qu'elle était prisonnière de cette cage dorée là. Il avait de la chance, ou pas. Mais elle enviait sa simplicité, ses non-obligations. Blaireau.

Ouais, je bois pas en ce moment. Pendant neuf mois, logiquement. Mais il semblerait que cette faille temporelle, en plus de lui pomper tout son temps au Ministère, avait des effets néfastes sur son propre corps. Comme si sa grossesse se faisait au ralentit. C'était une très bonne raison de se plaindre et de rager contre la terre entière. Peut-être que t'as un problème avec ça ? Elle s'enfonce encore plus, se recroqueville sur place. D'une certaine manière, il avait raison celui-là, elle était peut-être là que pour elle-même. Mais lui, il la supportait, parce qu'il en avait besoin. C'était toujours du donnant-donnant. Toute manière, qu'est-ce qu'elle en avait à faire de ses leçons à lui ? Il pouvait bien se les garder, cet abruti. C'était l'homme le plus immoral qu'elle connaissait, enfin pas vraiment, mais il était dans le top cinq. C'était certain ça. Alors il avait clairement rien à lui dire, c'était même plutôt l'inverse.

Moue irrité, sarcastique quand il lui amène son verre. Une grimace, comme si elle lui criait qu'il était un vieux débile, bientôt sénile. Elle le prend, ses doigts tapotent contre les bords alors qu'elle écoute ses paroles. Ça arrivera cependant un jour. C'était en train de tourner dans sa tête. Encore et encore. Son corps ne bougeait plus. La mort, encore la mort. Elle tremblait, tourna la tête et lui jeta un regard assassin. Raconte-moi. Raconte-moi. Raconte-moi quoi ? Elle avait une folle envie de crier, de pleurer, de cogner. Elle but l'eau d'un trait avant de balancer le verre dans le salon.

Il était brisé en mille morceaux, comme son esprit, comme sa raison. Dès qu'elle était rentré dans l'appartement, tout avait vrillé. Elle faisait face à sa vérité. C'était le seul endroit où elle avait le droit d'être en colère, de pleurer, sans jamais penser au reste. T'inquiètes pas, je suis déjà préparé à ça. Mes parents sont morts avant même que j'ai eu seize piges. Mon frère a suivi pas longtemps après, alors que trois d'entre eux étaient soit disparus, soit encore inconnus au bataillon. Plus amère il n'y avait pas. Plus rude et brute, il n'y avait pas. T'inquiètes pas, je suis prête. Toute manière, une de mes filles est morte y a pas longtemps. Alors qu'est-ce que ça changerait à ma vie ? Elle n'était pas triste, là. Elle était dans une haine profonde de la réalité, de ce qu'on lui donnait, ce qu'on lui avait pris. Ce n'était pas Alhena Peverell qui parlait, c'était celle enfermée dans la cage, qui se réveillait petit à petit. Situation m*rdique. Elle posa une main sur son front et ses yeux, des sortes de larmes coulaient alors qu'elle ne s'en rendait même pas compte. Elle les sécha rapidement. Sourire amer. Ah ouais, je suis à nouveau enceinte aussi. L'univers est p*tain de drôle. Elle avait envie de lui arracher le cœur à ce foutu créateur.

Elle planta son regard dans le sien. Elle savait plus quoi dire. Elle savait même pas si elle devait continuer à parler, si elle avait vraiment envie qu'il parle. Peut-être que oui. Peut-être qu’elle avait d'entendre de bonne nouvelle pour lui, mais vue l'état de l'habitation, elle avait déjà son idée. Alors elle cessa de parler. Elle observa juste le verre qu'elle avait brisé contre le mur. Elle ramasserait pas de toute manière. Probablement qu'il ne le ferait pas non plus et que ça resterait là un bon moment. Un peu comme la douleur. On pourrait se permettre de tout oublier, de se donner les moyens pour arrêter d'y penser et être heureux. Sauf qu'on le fait pas, parce qu'on se blesserait encore, que ça fait mal, qu'on a pas envie de se baisser pour ramasser ses propres coupures. On nettoie pas du coup.

En vérité, elle se haïssait. M*rde. Elle prenait conscience. Lentement. Pardon. C'était sorti comme ça. Pourquoi ? Aucune idée. Elle ne savait pas à qui elle parlait, à lui ou elle-même. Ou peut-être son enfant à venir. Elle était dans un état qui était catastrophique. Elle se laissait porter et c'est tout. Elle ne réfléchissait plus, pas, elle avait pas envie. Elle était en train de crever de l'intérieur, alors franchement, personne ne pouvait rien lui reprocher. Alors pourquoi elle s'excusait ? Elle avait l'impression de le faire tous les jours en plus. Ou pas. C'était peut-être juste dans ses rêves. C'était peut-être juste devant la tombe ou son miroir. Elle essayait de tout faire, mais la fureur était en train de prendre le dessus sur le désespoir. C'est tout ce qui était en train de se passer.

Et toi ? Raconte-moi.

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Re: [Habitation] The Fall of the House of Fawkes
Sariel Fawkes, le  Jeu 30 Juil - 18:19

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Substances licites





Elle était sur ses gardes. Conservait avec jalousie quelques réserves. Comme d'habitude, finalement. Mais malheureusement pour elle, Sariel était assez perspicace pour deviner que quelque chose n'allait pas. Non seulement parce qu'il la connaissait assez pour le savoir, comme ça, sans gros effort d'interprétation, mais aussi parce qu'une visite comme celle-ci était pour le moins inhabituelle. Au fond, le sorcier savait très bien qu'elle n'était pas venue pour rien et qu'Alhena cherchait quelque réconfort auprès de lui. Et ce, qu'il l'ait invitée ou non.
Même s'il s'agissait d'elle, cela l'embêtait un peu. Il n'était pas très doué pour ça et espérait naïvement qu'elle ne s'était pas déplacée pour cette raison. Conseiller les gens, c'était moyennement de son ressort. D'ailleurs, on fuyait ses conseils, en général. Parce qu'ils étaient non seulement merdiques, mais également totalement immoraux ou particulièrement saugrenus. Et ça lui convenait bien, finalement. Les choses étaient bien plus faciles lorsqu'on se détachait des emmerdes des autres.
Pourtant, bon, certes, on parlait tout de même d'Alhena. Il ne pouvait pas dire qu'elle le laissait totalement indifférent. Pire encore, il se souciait d'elle et voulait qu'elle soit heureuse. Chose totalement inconsciente de sa part, mais il n'y pouvait rien. Il réprima instantanément cette étrange sensation d'affliction presque tendre, en pensant à quelque chose d'un peu plus joyeux. Comme... Il ne savait pas sur le coup, mais il trouverait bien.

Cela dit, ses pensées s'arrêtèrent net lorsque le verre qu'il avait gentiment apporté à sa dulcinée (imaginaire) s'éclata en mille morceaux sur le sol. L'impulsion était toujours visible sur les traits de sa belle déformés par l'amertume. Lui n'avait pas eu le temps de réellement réagir. S'était naturellement crispé sous le choc, mais ne succombait pas au réflexe de commenter bêtement pareil événement perturbateur, notamment parce qu'elle avait pris les devants en termes d'explications. Malgré tout, ses prunelles intenses conservèrent une certaine réserve lorsqu'elles oscillèrent en faveur d'Alhena, après avoir fixé, absorbées, les débris de verre.
Il ne cilla pas lorsqu'elle mentionna le décès de ses parents, qu'il avait longuement côtoyés, des années plus tôt. Eldrich avait été l'un de ses plus proches amis. Europa, elle, était à ses yeux une garce sans nom qu'il ne supportait tout simplement pas. Cela ne l'avait empêché de demeurer proche des Peverell jusqu'au décès du couple, et même après, d'une certaine partie de leur descendance cependant. Il se souvint également d'Adrian, l'aîné de la famille, mais qu'il n'avait cependant que trop peu revu après le décès d'Europa et d'Eldrich.

Son absence de réaction concrète n'était cependant pas à confondre avec de l'indifférence. Le mage en attendait simplement plus, car il ne voyait tout simplement pas où Alhena voulait en venir. Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsqu'elle parla du décès de sa fille. Il n'était pas au courant. Ou n'avait pas été mis au courant. Cela revenait au même. Il n'avait aucune idée de quelle manière pareil événement devait être assimilé. Devait-il se montrer immédiatement affligé, pour accompagner la douleur sourde qu'impliquait une perte comme celle-ci ? Devait-il adopter la pudeur imbécile de quelqu'un qui ne comprend de toute manière pas la teneur du deuil que l'on pouvait faire d'un enfant ? Il en voulût presque à la jeune femme de lui balancer pareille nouvelle à la gueule sans crier gare, et par colère d'ailleurs. Colère dont il n'était pas responsable, mais qu'il avait provoqué. Qu'y pouvait-il, lui, si les enfants aussi pouvaient mourir ?

Les enfants aussi pouvaient mourir.
Ce n'était pas inédit, mais un drôle de vertige s'empara presque de lui. Semblant de vertige existentiel qu'il tenta, en portant son majeur et son index à sa tempe, de refouler ou au moins d'en modérer les effets. Il n'était pas triste parce que la gamine était morte ; et cela, oui, devait être bien déplorable à constater. Il ne savait même pas de laquelle il s'agissait. Il sentait simplement cette bonne vieille peur s'emparer de lui, théâtre de ses tourments. La sentait à l'allongement modéré de ses muscles se crispant petit à petit, au même titre que sa mâchoire grinçante et silencieuse sur son visage ne reflétant rien. Il la sentait au trouble vivace et loin d'être figuratif de son système nerveux sympathique. Et de sympathique, n'en avait que le nom.

La nouvelle d'une future naissance l'ébranla un peu plus, et ses yeux clos sous la pression de ses phalanges sur son artère temporale s'ouvrirent vivement. C'était peut-être la pire nouvelle de tout son monologue, et il se détesta d'autant plus fort de ne pas avoir d'autre choix que de l'admettre.
Ironique, oui, c'est le mot, rétorqua-t-il presque sèchement. Il pria pour que son ton aride se fondit aisément au milieu du reste des plus ou moins dernières nouvelles. Tu vas le garder ?
Il espéra un non. Un non, clair, net, précis. Un refus catégorique qui marquerait le peu d'importance que cela aurait. Il espéra un non, peut-être parce qu'il l'aimait un peu plus que la moyenne des gens. Et parce qu'un autre gosse, avec n'importe quel abruti que le géniteur pouvait être, l'éloignerait encore plus de lui. Il le savait.

Ne t'excuse pas pour ce que tu as dit. Ni pour ça, ajouta-t-il sans même jeter un œil aux éclats de verre brisé. Tu sais aussi bien que moi que je suis une plaie. Et que, si je suis incapable de me sauver moi-même, je ne saurais sauver qui que ce soit. Pas de tourments comme ceux-ci, en tout cas. Son parler lent figurait qu'il réfléchissait en même temps que les syllabes se formaient. Sans filtre, mais tout de même enveloppé d'intentions que lui-même ne saisissait parfaitement. Pour moi, avoir un gosse maintenant est totalement stupide et irresponsable. Tu l'aimeras certainement, mais à chaque fois que tu le regarderas, tu verras autre chose. Quelqu'un d'autre. Il se savait brutal, mais elle avait l'habitude. Elle le haïrait peut-être, et au fond, il l'espérait. Ce serait peut-être plus facile ainsi. Mais on sait tous très bien que les lois de l'univers, si elles permettent la vie sur Terre, n'ont cure de la faciliter. Il se tut un instant, souriant faiblement au regard noir que sa chère lui lançait. Quoi que je te dise, tu ne le feras pas. Je te dirais de ne pas le garder, mais je sais déjà que tu veux le garder. Tu ne bois pas, et tu t'excuses autant pour toi que pour le fruit de tes entrailles, mais tu restes en colère. Tu le veux et tu l'abhorres. C'est plus qu'humain. Hélas.

Les doigts de sa main précédemment accrochée à sa tempe douloureuse pianotèrent des notes étrangères sur l'accoudoir de son bout de canapé, et Sariel se leva après quelques secondes de silence. Baguette visant le contenant brisé, il informula un #Evanesco, et regarda sans le regarder l'emplacement alors vide.
Ce serait plus simple, si tout pouvait disparaître comme ça. Non ? Dos à la jeune femme, il lui offrit son profil souriant tristement, et se dirigea vers la table d'appoint où trônaient verres et bouteille de scotch, dont il se servit une bonne lampée. Et te raconter quoi, Alhena ? On sait très bien que tu n'es pas là pour discuter de moi. Tu sais que rien ne change vraiment. Pas pour moi, en tout cas. Il s'octroya une longue gorgée et ravitailla immédiatement son verre, avant de revenir à son emplacement précédent. Je ne t'en propose pas. La prochaine fois, je sens qu'il finira sa course sur moi. Le mince sourire qu'il lui lança témoignait de son amusement à la fois tendre et peut-être un peu déçu, au fond. Déçu de ses propres réactions. De ce que ça lui faisait, de savoir qu'elle avait une vie hors de sa portée. Regarde. Même mes habitudes, et surtout mes habitudes, ne changent pas. Alors raconter quoi ? Ses pattes s'amusaient à faire tourner le verre en espérant voir le délicat sirop ambré s'y figer. Un peu comme tout le reste. Tout figer, c'était conserver un instant. Gagner du temps.
Alhena Peverell
Alhena Peverell
Responsable MDJ-GHarryPotter2005
Responsable MDJ-G
HarryPotter2005
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- Occlumens (Niveau 3)


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Alhena Peverell, le  Mer 19 Aoû - 2:51

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Tu vas le garder ?

La question l'avait fait comme basculer dans une autre dimension. Elle faisait face à son passé, ses doutes, la femme glaciale, parfaite perfection dans ce miroir qu'elle voulait briser sans arrêt. La fausse Alhena, l'hypocrisie incarnée. Son enfant était un cadeau empoisonné. Je ne sais pas, je vais peut-être en parler au père avant tout. Elle n'en avait pas parlé à Luke, par Merlin. Pourquoi ? Elle ne savait pas, seule Kohane et Sariel était au courant pour l'instant. Enfin, il y avait bien évidemment quelques médicomages et Irène, mais il n'y avait pas encore grand monde qui connaissait l'existence de cet enfant à naître. Enfin, à naître, elle ne savait pas encore si elle voulait le garder -bien sûre que si. Cette histoire lui retournait complètement l'esprit, lui donnait envie de vomir.

Et puis, plus il parlait, plus elle avait envie de le frapper, de se défouler sur lui. Comme si tout était de sa faute, comme si elle avait besoin d'un coupable pour tout ce qui était en train de lui arriver. Le cri intérieur silencieux qui s'accrochait à ses lèvres, un hurlement à effrayer la mort elle-même, la détresse de l'humain qui rongeait toute son âme. La colère faisait doucement place à la rancœur, à la douleur qu'elle refoulait. Elle ne savait absolument pas ce qui lui faisait le plus mal : la naissance d'un nouvel être, la mort de son enfant, ou l'impression qu'elle troquait une vie contre une autre.

Tu le veux et tu l'abhorres. C'est plus qu'humain.

Elle aurait préféré qu'il garde la bouche fermée en fait. Qu'il ne lui dise pas en face la vérité, qu'il se contente comme tous les autres de mentir, de faire comme si tout allait bien dans ce monde tout sauf parfait. Qu'il ferme les yeux, une fois, une seule fois. Sauf que c'était impossible, il ne serait pas lui et elle ne serait pas là. Dans le fond, elle n'avait pas envie de l'écouter, mais elle était là pour ça non ? Parce que justement, il était si abject, si humain, qu'il était le seul qui la comprenait comme personne n'avait jamais pu la comprendre. Et ça faisait aussi de lui son point faible, étrange relation qu'ils avaient tous les deux.

Elle ne savait pas ce qu'ils étaient. Tout disparaît un jour. Et elle aimerait bien le comprendre avant qu'ils s'évaporent, que l'un d'eux prenne le mauvais chemin -très probable que ça soit elle d'ailleurs, en s'aventurant plus profondément dans les chemins de la mondanité. Et je ne vois pas en quoi ce serait plus simple, justement. C'est s'enfermer dans le déni. Fermer les yeux, porter un masque et encore un autre par-dessus. Tourner en rond, encore et encore. Elle ne savait même plus si elle parlait d'elle-même, si elle lui parlait à lui ou si c'était juste dans son esprit. Nier et fuir, c'est rester apathique face à sa propre vie. Tu le sais mieux que quiconque non ? Ce qu'elle sous-entendait ? Elle ne savait même pas elle-même, mais elle faisait passer un message, comme si elle savait quelque chose depuis longtemps. Quelque chose qui bousculerait les autres, les choses, sa vie, si on ouvrait véritablement les yeux sur le monde entier.

On sait très bien que tu n'es pas là pour discuter de moi.

Un sourire, un rire presque glacé. On parlait d'elle, on parlait justement trop d'elle, parce qu'il n'aimait pas parler de lui non ? Ce n'était pas ça, aussi leur manière de faire ? Croire qu'ils faisaient toujours la même chose, la laisser exploser sans qu'elle regarde derrière, sans qu'elle s'intéresse à lui parce qu'elle essayait de veiller sur tout le monde. Parfois, elle se demandait s'il avait quelqu'un qui le surveillait, comme lui, le faisait avec elle. Probablement que non, c'était même certain. Parce qu'il ne serait pas lui et qu'elle ne l'aimerait pas comme ça. Faux. Elle le regarde, le contemple comme si c'était la première fois qu'elle le regardait vraiment. Il était un nouveau-né, flétrit peut-être, mais il restait un nouveau-né. Parle-moi de tes enfants, de ton divorce. Et comme si elle crachait ce qu'elle n'avait jamais voulu lui dire, elle lui propose des mots qu'il n'aimera sûrement pas entendre. Parle-moi de la mort elle-même, celle qui a pris ma fille. Parle-moi de la peur de mourir. Et dis-moi pourquoi est-ce que tu as toujours besoin de tout contester et de vouloir avoir raison en même temps ? Elle ne savait plus vraiment ce qu'elle disait. C'était comme si elle était dans un état de léthargie profond, des mots qui glissaient dans ses veines, alors que ses yeux s'arrêtaient sur sa peau, la chair d'un autre, l'emprise et les paroles d'autrui.

Perdue

Si, lui avait peur de l'inévitable, elle, avait peur de perdre, encore et encore. Absolument tout. Une leçon imbuvable de la vie qui déterminait sa manière d'agir, de faire, de se mettre en colère, de casser les choses. Parfois elle frappait ce qui était plus fort qu'elle, et seulement ce qui l'était. Parce qu'elle avait peur de blesser, peur de casser, de briser tout ce qu'on avait déjà détruit chez elle. Et il le savait, il savait tout, c'est pour ça qu'il était là, à lui parler alors qu'elle n'avait plus aucun sens. Elle était une sorte de boussole qui ne cessait de tourner sur elle-même, en boucle, à en devenir fou. Mais peut-être était-ce là, la puissance et la force de Sariel, de supporter ce qu'elle était vraiment.

Dépression, problèmes mentaux, voix, folie. Femme de Glace. Juste une façade et ça lui plaisait de voir ce qu'il y avait derrière. Pourquoi ? Pourquoi était-il le seul ? Elle n'en savait rien. Je ne l'aime pas, je ne l'aimerai jamais. Une intuition ancrée dans les veines, impossible à faire partir. Une odeur insoutenable. Elle n'en veut pas, mais elle le gardera. Elle le hait, mais fera semblant d'être la mère parfaite. Cet enfant l'aimera, il aura la simple illusion d'être aimé et ça lui conviendra. Parce qu'il a raison, elle verra toujours une autre, un autre, dans son regard. Comme deux jumelles, dont on pouvait échanger les identités sans aucun souci. Elles étaient parfaites les jumelles Peverell.

Cet enfant est comme ma sœur. Indésirable, impossible à soutenir du regard, un énième miroir à briser. Elle refuserait, pendant des années de vraiment le ou la voir pour de vrai. Une hallucination, un fantasme irréel qui devrait vivre entre ses doigts, dans sa maison. Faire semblant.

Comme pour chaque enfant,
Comme à chaque fois,
Jusqu'à ce qu'elle change d'avis... Encore.


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