Les Licornes volantes [en cours]

ft Ben et Ado, LA partagé
Saison 31 - Juin 2178

C'est comme planer sur un nuage cette combinaison. Elle est toute douce, c'est comme si je nageais dans un bain plein de mousse et que les bulles s'envolaient dans tous les sens. Cette petite laine magique si apaisante, agréable, j'en suis amoureuse. En plus on peut voleter de temps à autre. Je suis tellement épanouie, que mon sourire en devient presque angélique. Tenant Ben par la main, on se promène tranquillement dans les couloirs, tous les deux. Lui aussi porte la même combinaison. On est mignon, on est beau. On est en paix. C'était comme si toute la douceur du monde nous enveloppait pour créer un nouvel univers. Un monde parfait.

Cela fait quelque temps qu'on se promène, je me suis même accrochée à son bras, comme s'il était sur le point de s'évaporer. Je ne veux pas que ce moment s'arrête. C'est en arrivant à destination que je finis par le laisser un peu plus tranquille. Je le regarde, il me regarde. On est d'accord, on est fier. On est là pour lui. On ne sait pas pourquoi, on a besoin de le faire. C'est comme ça. Un simple regard nous suffit pour communiquer et nous mettre d'accord sur la suite des événements. Sans attendre, je frappe à la porte de l’appartement du Pervers, du Mentor.

Oui, il faut absolument qu'il voie ça ! Il doit sortir de son château de verre pour nous contempler, ça va lui faire du bien. Lui qui nous aime tellement. C'est super intéressant comme costume en plus. Surtout sur nous ! On est incroyable, l'idéal de toutes choses avec ça sur le dos et il doit être au courant. C'est notre devoir de le déranger pour ça. On l'aime bien, alors il faut absolument qu'on lui montre et que bien évidemment, il nous complimente. Qui pourra dire l'inverse franchement ? Deux Adams déguisés en Licorne volante qui traversent en silence les couloirs. On apporte le bonheur et l'amour dans tout Poudlard comme ça. On est des dieux. C'est l'apothéose de la béatitude, on est la félicité même.

Dans ces combinaisons Licornes, on est l'âge d'or, le septième ciel, la bénédiction, l'allégresse de l'absolue perfection.

Il est temps que nous soufflions sur les cendres de la mélancolie de tous les élèves. Il est temps que l'on construise un nouvel empire, qu'on redonne de la joie et que meurent les monstres qui sont sous vos lits. Les Adams sont parfaits et on se doit de répandre cette harmonie. On est fort, on est les maîtres d'un nouveau Poudlard. On est les sauveurs de ce règne de la tristesse.

Place à la volupté de notre euphorie.

Bouche bée, j'observe quelques instants les deux mômes qui se tiennent devant moi dans le couloir. Niveau exubérance ils se posent là, mais je ne comprends pas bien l'idée de venir jusqu'à mes appartements pour partager la chose ? Puis les yeux détaillent le costume, de haut en bas, de bas en haut, puis un sourire s'invite. Attendez une seconde. Sans plus d'explications, la porte se ferme sur les deux jeunes gens. Je suis sûr d'en avoir un exemplaire quelque part ! J'espère juste ne pas l'avoir perdu dans un carton ou laissé chez mes parents... pour une fois qu'il pourrait m'être utile celui-là.

Je peux presque entendre les deux Adams ronchonner de l'autre côté de la porte, mais peu importe, j'ai mis la main dessus ! Sans autre cérémonie, je retire la chemise et le jean pour enfiler le troisième exemplaire du costume déjà porté par les gamins. Plutôt satisfait du résultat, je retourne ouvrir la porte non sans lancer un TADAAAAAAM ! Enthousiaste. Approchant mon visage du leur, comme pour leur souffler un secret, je murmure Et heu... savez-vous qu'on peut voler avec ces trucs-là ! Je n'ai pas de doute sur le fait que l'idée leur plaira... en piste !

Ces costumes sont fantastiques ! Les licornes, c'est la pureté incarnée, comme les Adams en fait ! C'est pour ça que nous sommes si beaux dedans, qu'ils nous vont si bien. C'est comme si ils avaient été créés juste pour nous, et pour personne d'autre. Des costumes licornes volants... Mais pas trop haut, parce qu'on est pas très bons en vol, à cause du fait que ça peut être dangereux et qu'il ne faudrait pas qu'on se blesse. En tous cas, aller voir Montgomery avec ça, c'est vraiment ce qu'il nous fallait pour passer le meilleur des moments.

C'est que je l'aime bien, ce prof. Il est gentil, et il fait des bisous. D'ailleurs, quand il ouvre la porte, je suis prêt à lui sauter dessus, mais il la referme aussitôt, me laissant avec une moue boudeuse partagée avec Angela. Quel malotru ! Dire qu'il était remonté dans mon estime, le voilà qui redescend d'un coup. J'ai même plus envie de lui faire de bisou, c'est pour vous dire !

- Mais il est nul ! C'est pas possible de nous fermer la porte au nez comme ça alors qu'on est si beaux et qu'on vient lui montrer !

Je bougonne encore un peu, jusqu'à ce qu'il rouvre la porte. Et mes yeux s'écarquillent de bonheur en voyant la surprise qu'il nous fait. Je sautille sur place en tapant dans mes mains, écoutant à peine sa confidence. Vraiment, j'ai eu tort de douter de lui. Je lui saute alors dessus pour entourer sa taille de mes jambes et son cou de mes bras, tandis que mes lèvres viennent directement écraser les siennes en un baiser aussi court que passionné avant de redescendre, immense sourire aux lèvres.

- Vous avez toujours bon goût ! On y va ?

Oui, tout est normal. Même que je prends la main d'Angela d'un côté, et celle de Montgomery de l'autre, pour faire un super gang de licornes volantes. En avant !

Non mais quel culot ! Je rêve ou quoi ?! Il nous claque la porte au nez. Nous ? Nous... Les Adams. Vous vous rendez compte du toupet de ce professeur ?! Déjà qu'on lui fait honneur de notre présence, ce qu'il mérite pas de base. Il ose ! Cet homme ose ! Et visiblement, je suis pas la seule à être choquée par un tel acte. Ben se révolte en premier et il a bien raison. Je lui fais un signe de main avec une légère grimace. Il mérite même pas qu'on se soit déplacé jusqu'à lui, voilà. Dire que j'avais de l'espoir, que je lui ai demandé d'être mon mentor même ! Et il nous traite comme ça. Rien ne va plus dans cette école. Moi, je vous le dis ! C'est devenu n'importe quoi. Plus aucun respect envers les êtres parfaits, vraiment !

Un soupire s'échappe de mes lèvres alors que la porte s'ouvre à nouveau. Oooooh. Alors si je m'attendais à ça ! Je m'exclame soudainement de joie, tandis que Ben fait sa petite affaire. On est tellement beaux, tous les trois comme ça ! Par contre, faut qu'il arrête d'embrasser tout le monde sur la bouche. Il va finir par attraper de l'herpès et moi, je pourrai plus l'embrasser après. Je trouve ça très dommage, parce que je devrais être sa priorité. Vous croyez pas ? Si, si, vous pensez comme moi. Que vous le vouliez ou non, de toute manière. C'est comme ça, pas autrement, voyons.

Tenant la main de Ben, je me mets à voler un peu pour avancer dans le couloir. Mais genre juste un peu. Vous savez... Je suis pas forcément très à l'aise quand il s'agit de flotter dans les airs. Et je sais que Ben est pire que moi. Donc on va éviter de trébucher, mais faut quand même utiliser la principale caractéristique de ce bel accoutrement ! On va juste y aller doucement, c'est tout. Et on va où au fait ? Faut un endroit où il y a le plus de monde possible à cette heure ! Faut qu'ils voient à quel point on est magnifique ! Je mets une main sous mon menton. En déambulant simplement dans les couloirs, on va croiser des gens certes, mais le château est si grand qu'on pourrait en croiser moins que si on va dans un lieu spécial. Non ?