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Artemis Wildsmith, le  Lun 13 Juil - 17:29

Best soirée ever

Saison XXXII - Février 2179 (hiver)- Avec Loredana Wildsmith


Il était étonnant que le corps ne se soit pas encore habitué. Après des années de transformation mensuelle, qu’il n’ait pas développé comme des anti-corps magiques le rendant moins nauséeux et irascible. Évidemment que non, c’était d’ailleurs tout le funeste contraire, alors que la lune se faufilait dans le ciel entre les nuages, ne cessait de grimper, il en allait de même avec l’humeur hargneuse du Loup. Mais c’était là toute la perfidie de la lycanthropie, si le Poufsouffle en avait fait sa turbulente colocataire, elle parvenait toujours, lors des pleines lunes, à le mettre dans un état pitoyable.
Enfin tout de même, en cette fin d’après-midi hivernale et extrêmement proche de la sentence – notez que les jours en hiver sont plus courts, les nuits plus longues, harassantes dira-ton – Arty faisait des efforts. Au lieu de cracher sa salive maudite et acerbe dans les belles ondulations de l’Amoureuse, l’Affreux colérique s’était recroquevillé sous un plaid, comme un louveteau dans le ventre de sa mère – au chaud. Au fil des heures, il n’avait prononcé que des grognements insatisfaits, douces onomatopées, forçant ses lèvres bougonnes et serrées à rester sceller. Pas question de titiller les humeurs de la future Maman. Ainsi, il avait trouvé bien mieux de cacher ses boucles grincheuses sous une couverture toute douce. Enfantin, il pensait sûrement que si lui ne pouvait voir personne, personne ne pouvait le voir.

De longues longues minutes depuis qu’il ne s’était levé pour vomir le contenu de ses entrailles pleines d’amertume, le tissu moelleux commençait à lui grignoter l’épiderme, les gencives semblaient enflammées – nul besoin de faufiler le museau par la fenêtre, Arty sait que ça approche. Le plaid remue sous ses démangeaisons, et la poussée de fièvre, il gigote gigote, voudrait simplement s’écraser le cerveau pour s’endormir, ne se réveiller que le lendemain matin, sur son confortable oreiller avec une odeur délicieuse de pancakes.
Comme quoi, même avec cet entassement d’horribles moments, il persistait comme une petite lumière de naïveté, de : peut-être que cette fois sera différente. L’espoir, c’est joli, mais ça ne lui sert pas à grand-chose. La Bête glousse entre les organes, jubile en attendant son heure, s'amuse de désagréables pirouettes ; tandis qu’Arty soupire. Carabistouilles : cette fois ne sera pas du tout différente des précédentes, il s’agira du perpétuel fracas osseux, du corps tordu convulsé tortillé et de cette ahurissante douleur. Nouveau grognement, quelque chose comme un merveilleux grmphghfd : sous ces désenchantées perspectives, le Fripon a la flemme.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Lun 13 Juil - 20:16

Loin de moi l'idée de le laisser seul un soir de pleine lune. Durant ces trois années ensemble, nous étions toujours parvenus à survivre à la journée qui précédait les transformations d'Arty. La Potion Tue-Loup, ainsi que la bague de protection ne faisaient pas partie de notre vocabulaire. Nous étions contre le fait de ne pas laisser les choses se faire naturellement. Une potion le changerait bien trop et s'il m'était possible de m'approcher de lui, mais sans qu'il me reconnaisse, alors la bague ne me serait d'aucune utilité - l'intérêt serait justement qu'il puisse savoir qui je suis. Nous avions toujours émis le souhait qu'il parvienne à me flairer, à savoir qui j'étais, cela rendrait les choses bien plus simples. Malheureusement, une fois transformé, il lui était impossible de me différencier des autres proies. Je devenais une victime comme les autres, ne serai jamais épargné si nos regards venaient à se croiser. Alors j'avais tenu ma promesse et n'avais jamais pris le risque de rester durant la transformation et lui faisait toujours en sorte de partir loin, très loin pour être sûr de ne pas être attiré vers moi par la suite. Ce n'était pas une mince affaire, mais nous y parvenions toujours. Surtout sous Kiwicot, une petite graine qui avait pour habitude de nous détendre, de penser à autre chose, de nous enfermer dans cette bulle réconfortante jusqu'à la tombée de la nuit.

Mais aujourd'hui, c'était différent, il s'agissait de la première pleine lune depuis la découverte de ma grossesse. Ce qui voulait dire que je ne pouvais plus consommer de la drogue, quelle qu’elle soit. Je ne l'interdisais pas à Arty, mais lui avait décidé de me suivre dans cette contrainte, mais évidemment, les choses étaient devenues bien plus compliquées. Les symptômes ne s'étaient pas atténués de mon côté. Le mal de mer ne me quittait pas et je ressentais une fatigue intense qui prenait possession de mon corps dès que j'effectuais un mouvement. Un ressenti désagréable pour l'active que j'étais. La moindre marche, le moindre effort me donnait envie de m'affaler et de ne plus bouger. Mon corps était satisfait, mais ma tête, elle, n'aimait pas ces nouvelles habitudes. J'avais entendu que ce n'était que passager, une histoire de quelques mois. Et évidemment, j'essayais de dépasser ce stade. Et mon ventre ? D'un point de vue extérieur, il était presque impossible de remarquer un changement sans y avoir prêté une grande attention. Moi, je voyais le changement, le sentais également. Une légère petite bosse comme lorsque l'on sort d'un restaurant après avoir bien trop mangé. Cela me prouvait qu'iel était bien là, en train de se former, de grandir à l'intérieur. J'avais hâte de pouvoir commencer à voir sa petite tête se former.

************

Le canapé n'était pas un endroit très confortable pour dormir aussi longtemps. Le soleil avait déjà disparu et la pleine lune nous lançait des sourires provocateurs, bien décidée à ne pas nous laisser tranquille ce soir. Arty devait sans doute être déjà partie et je ne peux m'empêcher de m'en vouloir de ne pas avoir pu être là jusqu'à la dernière seconde. D'ailleurs, la culpabilité est telle que les larmes montent, incontrôlables ou plutôt si, contrôlées par les hormones. J'y étais très très sensible, un effet de la Bipolarité ? Un grognement provenant de la chambre stoppe l'ascension des larmes. Il était toujours là, mais pourquoi ? Sans réfléchir, je monte les escaliers en direction de la chambre pour le trouver enfouie sous la couverture, tel un enfant voulant maladroitement se cacher pour ne pas aller se brosser les dents. Arty, la lune !! Faut qu't'y ailles, VITE !! Je n'aimais pas le presser ainsi, mais je ne voulais pas qu'il nous arrive quoique ce soit à lui, à moi, à notre enfant. Et pour cela, il fallait qu'il passe la nuit loin de la maison, nous éloigner du danger. Je me fichais de qui il allait tuer ce soir, l'important était qu'il me revienne sain et sauf ensuite. Je savais que je ne parviendrais pas à m'endormir. Je ne dormais jamais les nuits de pleine lune.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mar 14 Juil - 10:08

Cette flemmardise incroyable voulant à tout prix repousser repousser l’heure fatale avait déroulé les minutes de façon dangereuse. Au son des pas de Loredana dans l’escalier, les méninges d’Arty se mettent à vagabonder, déraillent, il sentait presque l’agréable odeur de l’Amoureuse près de lui. Comme une envie de se lover dans sa nuque et d’y rester. Mais les éclats de voix de la jeune femme électrisent les boucles subitement éveillées, sortir le museau inquiet de la couverture, un quart de seconde pour hésiter entre : et mon bisou ? et le m*rde ! Il n’a pas posé les pieds par terre que sa condition l’abat, humilie son agilité légendaire. La tête tourne redoutablement, la peau devient ce tapis rugueux et acide – il chancèle. Juste le temps de se rattraper aux épaules de Loredana, plonger ses iris noirs dans les siens.  
Ah quelle terrible erreur !
Imprudent rapprochement, tout chez la Métamorphomage galvanise les sens du Loup. La Bête jaillit jusqu’à enflammer le rebord des lèvres, une vague de hauts-le-cœur fait trembler les entrailles – il veut la bouffer. Partir, vite : BARRICADE-TOI ! Ce n’était pas un rugissement à discuter.

Il aurait mieux fait de ramper, éviter à tout prix l’aura savoureuse de Loredana, cela avait précipité la fureur sanguinaire, et un combat qu’Arty ne pouvait pas gagner venait d’être entamé, là, dans son ventre. Sous les spasmes douloureux, le Poufsouffle se rue hors de la chambre, dégringole les escaliers : la souplesse était, elle aussi, bien fiévreuse ce soir, masquée derrière les lamentations d’Arty. C’est l’effroi qui l’aide à franchir la porte d’entrée, déposer entre lui et la Gryffondor des mètres précieux était lui donner des secondes de répit, pour qu’elle. Quoi ? Il ne sait pas trop, lance moi des sorts ! tue-moi s’il le faut, si jamais… il revenait pour la manger. De magnifiques dernières paroles scandées par d’inquiétants grognements. La fraîcheur hivernale le transporte encore pour quelques dizaines de mètres.
Avant que ses genoux ne lâchent dans un craquement redoutable.
Les yeux mangés par la malédiction, il entrevoit l’orée du bois jouxtant le Manoir, non non non non, il le sait, ce n’était clairement pas suffisant. A chaque os broyé, Arty essaie d’avancer de quelques précieux centimètres. Peine perdue, comme si la Monstrueuse lui tirait sur les pieds en même temps qu’elle lui fracassait l’échine.
Il hurle. C’est de ne pas épouser la malédiction comme il le faisait ordinairement, il avait appris à se laisser aller, se laisser avaler par les effroyables fissures, déchirures du corps contorsionné. Mais là, il refusait, retardait retardait retardait le surgissement lupin. Évidemment, c’est pire, cela contrarie au possible la Bête, furieuse. Les soubresauts sont violents, disloquent en deux en trois en quatre le corps meurtri du Wildsmith, fêlent en même temps les derniers débris de sa détermination.

Au tour de la Bête d’hurler, elle triomphe à en faire frémir les tuiles du manoir. Après s’être ébrouée, le museau est happé, un alléchant parfum s’était faufilé jusqu’à elle, l’humain restait cette proie toujours aussi charmante. Le regard de la Bête accroche une douce silhouette, elle se pourlèche avant de s’élancer vers les lumières du manoir. Merveilleux encas de début de soirée.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mar 14 Juil - 14:06

Un mélange d’émotions se lisait dans son regard. Ce regard qui n’était pas le sien.  Il ne fallait pas attendre et c’est avec une grande impuissance que je le regarde dévaler les escaliers en direction de la sortie. Une vision d’horreur et de peur, un sentiment qui ne me plaisait absolument pas. J’aurais aimé pouvoir l’aider, mais j’avais malheureusement compris que ce soir, la Bête en avait après moi, ses crocs assoiffés n’attendaient que de percer la peau de mon cou. Elle connaissait mon odeur, mais ne savait probablement pas qui j’étais contrairement à la personne avec qui elle partageait ce corps. Je reste en haut des escaliers jusqu’à ce qu’il sorte, puis la peur au ventre, je cours jusqu’à l’extérieur afin de m’assurer qu’il avait eu le temps de partir assez loin. Non non non non  en écho avec les siens. Il était bien trop proche de la maison et la perspective de devoir me défendre contre lui me rendait malade. Mais au lieu de rentrer et de fermer la porte pour faire en sorte qu’il change de proie, je reste là, absolument pétrifiée à le fixer, regarder la transformation une main sur le ventre. Non, pas lui, il ne fallait pas que la Bête fasse du mal au petit Être qui commençait à se former à l’intérieur. Un élan de panique, des sueurs froides et un Arty désormais endormi, totalement transformé. Le Loup Garou regarde dans ma direction, s’élance dans ma direction.

Je me rue à l’intérieur en claquant la porte derrière moi. Attrapant ma baguette sur la table de la cuisine, je me dépêche de déplacer un meuble, des chaises, même le canapé afin de retarder l’Animal – je savais que ça ne l’empêcherait jamais de pénétrer à l’intérieur. La respiration saccadée, je me dépêche de me rendre au sous-sol dans ma pièce secrète, mon Antre, probablement l’une des pièces les plus sûres du Manoir. J’étais évidemment consciente que cela n’arrêterait pas le Loup de me trouver grâce à mon odeur. C’est l’instinct maternelle plus que l’instinct de survit qui agit à ce moment-là. Mourir n’avait jamais été une chose qui me terrifiait, mais je ne voulais pas que mon fils ou ma fille soit privé.e de découvrir la vie et que lui arriverait-il si je me faisais mordre et transformer en Loup Garou à mon tour ? Pourrait-iel survivre ?

J’entends un gros fracas dans Hall tandis que je m’installe dans un coin de la pièce, sous un grand bureau, la baguette dans une main, l’autre protectrice posée sur mon ventre. J’ai froid, chaud en même temps, la peur me ronge l’estomac, un sentiment qui me rend absolument dingue. Mon regard se pose sur l’unique et petite fenêtre de la pièce. Pourtant, je suis incapable de bouger de peur que mes mouvements trahissent ma présence. Je retiens ma respiration, m’assure de ne pas bouger. Simplement attendre attendre attendre et dans ma tête, une seule question qui se pose : Pourquoi tu ne peux pas me reconnaître ?
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mar 14 Juil - 19:01

Elle venait d’entamer la chasse de sa vie.
D’un bond vertigineux la Bête éclate la porte d’entrée du manoir, et n’est qu’exaltée par la résistance qu’elle rencontre. Ce sont des coups de griffes et crocs qui se dépêtrent des meubles bloquant l’accès, encouragée par les grondements du gosier affamé. Quelques instants suffisent pour répandre sur le sol du hall les éclats du mobilier, en même temps qu’une salive gourmande. Lorsqu’elle pénètre la demeure, la Monstrueuse s’arrête, renifle, joue des oreilles et de la truffe. Multiples odeurs viennent lui grattouiller le museau, mais elle n’en retient qu’une seule : celle de l’effroi. Certes, elle distingue d'autres parfums, des animaux, des créatures dont elle place les effluves de côté - peut-être plus tard. La peur avait badigeonné les pièces d’un parfum savoureux qu’il lui suffisait de suivre gaiement, seul chemin qu'elle désirait emprunter pour le moment. A peine déstabilisée par ce décor humain qu’elle rencontrait pour la première fois, les pas sont lents, aussi affûtés que ses canines impatientes.
Le silence pesant du manoir lui caresse la fourrure touffue, hérissée par l’excitation de cette merveilleuse poursuite.

Son gabarit monstrueux renverse çà et là quelques bibelots qui se fracassent, c’est la douce mélodie qu’elle veut donner à sa chasse, jusqu’à ce que le chemin de terreur ne la guide jusque dans le sous-sol de la demeure. Le museau ivre de cet arôme qu’elle déguste quelques instants, avant que les tympans clairvoyants ne soit bercés par les battements de cœur affolés derrière cette porte, elle sait que c’est dans cette pièce qu’elle doit s’engouffrer.
Brutalement, les rugissements reprennent et se déferlent sur la porte en même temps que les pattes imposantes. C’est une terrible mise en scène, de quoi pointiller davantage le palpitant de la Proie d’un épouvantement friand – la Bête aimait ses casse-croûtes apeurés - la porte ne tient que quelques secondes avant de céder, lâchement.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mar 14 Juil - 21:17

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Violence (physique)




Je ne pourrais dire combien de temps s'était écoulé depuis mon arrivée ici. Les genoux ramenés contre ma poitrine, les jambes engourdis et le dos endoloris d'être tant crispé. La Bête est là tout proche, je peux l'entendre, les meubles pour barricader la porte n'avait servi à rien d'autre qu'à lui donner un tout petit peu de fil à retordre. Je n'avais même pas gagné du temps, absolument incapable d'émettre un seul mouvement. La peur était un sentiment presque inconnu, je ne la maîtrisais pas, ne la comprenait pas. L'ironie était que cette peur était à l'égard de la personne avec qui je partageais ma vie. Parce que je n'avais plus rien à craindre de lui au quotidien. Mais sa Lycanthropie ? Cette animalité à l'intérieur ? Cette Bête assoiffée de sang n'avait absolument aucune pitié et moi, j'avais un enfant à sauver. Ajouté à cela le fait qu'il ne se remettrait jamais d'avoir tué sa propre femme ou même de la transformer. On avait tous à perdre s'il dérapait ce soir. Il me fallait absolument me protéger pour le protéger lui. Alors je ferme les yeux, serre les dents, espérant de toutes mes forces qu'il ne viendra pas s'aventurer jusqu'ici.

C'était là une pensée bien naïve. Le silence pesant de la nuit était brisé par le simple mouvement de ses pattes sur le sol. Des rugissements à n'en plus finir. C'était la première fois que j'avais réellement un contact avec le Loup qu'il était. Je ne peux retenir un sanglot qui résonne dans la pièce, un bruit rapidement étouffé par une porte qui était en train de céder. Ma porte, celle qui me protégeait, me cachait. Je n'étais plus qu'une proie sans défense désormais. Je me mords la main en poussant des petits arrête arrête arrête absolument inaudibles et, de toute façon, inutiles. Il me fallait agir, je n'avais plus le choix. Je pointe rapidement ma baguette sur lui le temps de lancer un rapide #Incarcerem, seul sort qui m'était venu en tête. Je savais très bien que les cordes ne tiendraient pas longtemps, mais il me fallait gagner du temps. Le temps de courir vers la petite fenêtre, de l'ouvrir et de tenter de m'y faufiler. Malgré ma silhouette, ce n'était pas une mince affaire la Bête a tout juste le temps de se défaire de l'emprise des cordes et de me rattraper. Je sens ses griffes me marquer le dos, un geste qui m'arrache un cri de douleur tant elle était intense. Pourtant, par je ne sais quel miracle, je parviens à m'en sortir indemne, mais non sans effort. Je tombe sur le sol glacé hivernal. À partir de ce moment-là, une seule pensée : courir courir courir !

Sortir du manoir, du jardin sans un regard en arrière. Éloigner mon odeur, qu'il l'oublie, trouve une autre proie pour la nuit. Ma douleur au dos m'empêche d'être au maximum de ma vitesse, mais je tente de l'oublier, de l'ignorer, me répétant que cela aurait pu être ses crocs.
Le village n'est pas si loin, mais c'est un transplanage précipité qui me fait atterrir dans une petite rue déserte à cette heure. Pas de commerces ouverts, rien, juste le bruit de vent et mes gémissements de douleurs, mais pas dû aux griffes de la Bête. Les mains étaient cramponnés au ventre. Transplaner enceinte était-il dangereux ? Et si iel ne survivait pas à cette nuit ? Serais-je capable moi de survivre les autres jours ? Non non non. C'est le contenu de mes entrailles que je verse contre le mur d'une enseigne. Une vive douleur que je ne peux retenir et l'espoir que le Loup ne me retrouve pas cette nuit. Je souffle un instant, aperçois au loin la lumière de la maison. J'ai froid, vêtue bien trop légèrement pour un mois de février. Je m'installe dans un petit cabanon abandonné, habité seulement pas les toiles d'araignées. Recroquevillée sur moi-même, je sais pertinemment que maintenant, je ne peux rien faire de plus qu'attendre. Juste attendre. Tenter d'ignorer encore et encore les douces gouttes de sang qui perlent dans mon dos.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mer 15 Juil - 18:52

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Violence (physique),  Autre : Trivialité





En paraissant sur le seuil de la portée éclatée, la Bête est enserrée de tristes liens. C’est détestable, que de voir ses membres comprimés par d’indésirables cordages, le flanc se secoue tandis qu’elle s’ébroue davantage, grogne contre la silhouette qu’elle voit en train de s’échapper. Elle lui glissait entre les griffes – impossible. D’un mouvement qui lui érafle le pelage, elle vient se cogner contre les alentours et finit par se défaire de ses liens. Vite, se ruer rageusement sur la Proie. La peau du dos balafrée, la Monstrueuse s’emporte contre la fenêtre qu’elle ne peut passer à son tour. Elle devra se contenter de ça : une lampée de gouttes de sang savoureuses coulant sur sa patte.
Elle se détourne se retourne et quitte rapidement le sous-sol. Un tel animal contrarié, dont le Gibier venait de s’enfuir est d’une dangerosité sans nom. Le mot ne devait pas être passé dans les oreilles de ce pauvre niffleur – trop curieux. C’est museau à museau que la Bête se retrouve, un instant déroutée face à cette créature qu’elle n’avait jamais entrevue. Une seconde de reniflades avant de se rendre compte : cette adorabilité était bien mangeable. La petite boule de fourrure noire bondit soudainement, mais est vivement arrêtée par des crocs plantés dans son petit ventre dodu. La Chasse avait assez duré – il était question de se sustenter. La Bête ne laissera là que les os souples du niffleur.

C’est peut-être le retour du silence, pendant que la Monstrueuse était en train de grignoter tranquillement, qui fit sortir un gris félin de sa cachette. La chatte s’était figée en découvrant la Bête allongée, les griffes occupées à dépecer la pauvre carcasse du niffleur.
De nouveau, c’est quelques secondes crispées avant que la poursuite ne s’engage. L’animal veut fuir, s’échapper de la maison, la Bête en quelques sauts, le rattrape sur le porche en glapissant joyeusement, elle extraira les entrailles pour s’en régaler, follement. Copieux dessert.
Presque sautillante, elle ira se reposer à l’orée de la forêt, avant de repartir vagabonder dans les bois. S’amuser des rongeurs apeurés, dissimulés, le sang et les morceaux de chair coincés entre les canines la rendent heureuse, satisfaite et repue. Des heures plus tard, le lever du jour ne lui semblera même pas désagréable – elle s’est bien amusée.

Mais lorsqu’Arty se réveille, il sait que quelque chose cloche. La Bête lui avait laissé un message sans équivoque : il se retrouve nu, à quelques pas du manoir. Apercevoir les murs de sa demeure dans ses rétines encore endormies a le don de le mettre sur pattes immédiatement, bien qu’il chancèle. Les yeux, la bouche écarquillées, il se précipite, manque de trébucher plusieurs fois, mais ça ne l’empêche pas de s’égosiller : LORE ??! La maison ne lui répond qu’en le martelant d’un silence inquiétant.
Il n’a pas fait attention, le Wildsmith se prend les pieds dans la dépouille de Sidney, éventrée sur le porche. L’épouvante lui retourne les entrailles, il ne peut retenir le haut-le-cœur et répand juste là le contenu de son estomac – bien rempli. Pas le temps d’analyser la texture du vomi, mais c’est sanguinolent, et consistant. Il marche sur les débris de la porte d’entrée, tremblant.

Entre l’urgence de fouiller les recoins du manoir en continuant de crier : Lore ?! et le rejet de cette possibilité, ce scenario où il découvrirait le corps étripé de l’Amoureuse. Il court, à travers la demeure ravagée, déglutit à chaque meuble renversé, chaque éclat de bibelot renversé. Un véritable décor dévasté.
Heurté par un petit squelette - supposément un des niffleurs, ou le furet ? - il s’arrête devant l’escalier conduisant au sous-sol. Le cœur cogne contre les côtes : évidemment qu’Elle s’était réfugiée là. Il dévale alors les marches, en rate quelques-unes – le corps ne retrouverait pas sa dextérité avant des heures. Un court instant soulagé de ne pas apercevoir le corps de sa femme, cela n’empêche pas les vestiges de l’entrevue entre le Loup et l’Aimée de le faire vomir de nouveau, là entre les fioles brisées. Parce qu’il sent autant qu’il voit la traînée de sang ornant le mur, juste dessous la petite fenêtre. L’odeur lui tournicote les neurones sidérées mais il doit vérifier. Vérifier qu’elle ne gisait pas là, dehors.

S’appuyer sur la fenêtre lui demande un effort vertigineux, quelques éclats de verre pénètrent ses paumes de mains, mais le paysage est désert. Pourtant, ce n’était pas rassurant. Arty se tourne vers la pièce saccagée et une question s’imprime en lettres ensanglantées dans ses pensées : l’avait-il entièrement dévorée ? P*TAIN NON ! NON ! NON ! Les boucles suintantes de frayeur en pleine dénégation, il explose ses poings sur tout ce qu’il trouve, il hurle, hurle, hurle et vocifère contre les étagères mortifiées. Il n’y avait que ça pour l’instant, pour se débarrasser de l’horreur, de l’effroi, pour faire couler à flots les larmes furieuses. Parce que c’était finalement arrivé, le fatidique débordement : il l’avait tuée. Elle est son adorable petite graine de bébé.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mer 15 Juil - 22:20

Une main sur l'épaule, une secousse, toute légère toute douce. Pourtant, je sursaute, émettant un léger cri de surprise, parce que j'avais simplement oublié où je me trouvais. J'avais froid, j'étais frigorifiée même et j'ignorais l'heure qu'il était. C'est un vieil homme, propriétaire d'une boutique sur la place du village qui venait de me trouver là, la porte du cabanon grande ouverte. Il me voit trembler bruyamment, me demande si je veux me réchauffer quelques instants et manger quelque chose, il me prend pour une jeune femme à la rue. Euh non je... je me relève en grimaçant, le dos était douloureux, le teeshirt probablement taché de rouge. J'vais rentrer. Le vieux monsieur me dévisage, mais n'insiste pas. Merci. Je pars sans me retourner dans le village qui commençait à se remplir doucement à l'ouverture des boutiques. Mains derrière le dos, je fais comme si tout allait bien malgré mes jambes tremblotantes. Je ne prends pas le risque de transplaner à nouveau, persuadée que ce moyen de transport n'était pas bon pour moi désormais. Il me faudrait apprendre à marcher, à voler sur un balais peut-être, mais certainement plus à tourbillonner comme j'avais l'habitude de le faire. Parce que malgré tout, sa santé était plus importante que la mienne, mais pour le maintenir en vie, il fallait que je me ménage un minimum.

Le chemin du retour était long. Plus je me rapprochais et plus je me rappelais de pourquoi j'étais partie. J'ai alors un léger mouvement de recul en atteignant le jardin. Comment être absolument certaine qu'il était bien redevenu lui-même ? Par sûreté, je préfère me rendre directement au niveau du sous-sol, de l'Antre, il m'avait vu partir, il n'était forcément pas restée ici, sachant très bien que sa proie s'était enfuie. Je me baisse tout de même afin de ne pas être vue, mais le bruit et les hurlements m'interpellent ARTY ?! et me font me précipiter à l'intérieur, ignorant totalement les bouts de verres qui se plantent dans mes mains et mes bras. Je regrette de m'être endormie, j'aurais préféré être là avant lui. Que pensait-il qu'il m'était arrivée ? Je tombe bêtement sur sol, les mains glacées et douloureuses amortissent ma chute. Je me relève presque aussitôt en titubant légèrement, me ruant sur lui pour lui faire comprendre que j'étais là, vivante - j'étais persuadée que sa panique venait de là. Je le serre fort contre moi, ne pouvant imaginer ce qu'il pouvait ressentir. Ça va, ça va, je suis là, tout va bien. Le manoir était sans dessus dessous, mais je m'en fichais. À ce moment-là, la seule chose que je souhaitais réellement, c'était rassurer, montrer ma présence. J'ai pris aucun risque, je suis partie dès que j'ai pu. Je n'évoque pas ma blessure, il le découvrirait bien assez tôt et se douterait que cela n'avait aucune importance pour moi. Je tremble de froid, mais nous savoir tous les deux sains et saufs est une immense soulagement qui me fait oublier tout le reste.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 16 Juil - 16:14

Et tout fond, d’un coup. La surprise remplace la frayeur puis le soulagement la surprise. Arty accueille entre ses bras le corps frigorifié de l’Amoureuse, refuse de la lâcher. P*tain j’ai cru. Pas besoin d’articuler, on sait exactement les scenarii qui avaient afflué sous les boucles horrifiées. Mais elle était bien là, contre lui, il l’écrabouille entièrement, ne faire qu’un, vouloir l’enfoncer dans sa poche de maman kangourou imaginaire. Tous les sens s’étaient illuminés comme des petites ampoules chatoyantes, jusqu’à fourrer son nez dans ses mèches colorées. Le parfum de la jeune femme calme le palpitant, un instant auparavant prêt à se jeter du haut d’une étagère, désormais lové, rassuré, à ses pieds.
Ce n’est qu’au bout de quelques longues longues secondes qu’il se détache enfin, voulant s’assurer de l’état de la Métamorphomage, sûr ? Tu vas bien, vous allez bien ? La glotte s’enraille de la question posée, c’est la première fois qu’il désigne Loredana et l’enfant dans un « vous » uni, à la fois inquiétant et adorable.
Il désigne, touche le ventre légèrement arrondi de la jeune femme. Là, soudainement, les taches de sang sur ses mains lui éclaboussent les rétines apostrophées. Qu’est-ce que ? Vite, il comprend, sans délicatesse il tournicote l’Epouse et laisse échapper un cri stupéfait en découvrant le teeshirt. T’es blessée !

Avec hâte ses mains soulèvent le vêtement et avisent la plaie. Moitié rassuré (ce n’était pas une morsure), moitié abasourdi : j’t’ai griffée ! Enfin non, pas lui, mais lui un peu quand même. Ses doigts parcourent doucement les contours de la balafre le long du dos, tandis qu’Arty se mord les joues de culpabilité, fort fort fort, ça l’empêche de défaillir sous la flagellation qu’il s’impose. Ou plutôt que la marque des quatre griffes enfoncées lui envoient dans la figure. J’vais chercher d’quoi te soigner ! Mouvement empressé rapidement avorté, il fait demi-tour, se souvenant du triste spectacle à l’étage.
Une main passée sur le visage en pleine profonde respiration, il devait lui dire lui annoncer avant qu’elle ne voie le carnage. Poser son front contre celui de la Gryffondor, tirer quelques ficelles de courage dans les entrailles déboussolées. Lore, en haut c’est. Alors, comment dire qu’il y avait au moins deux animaux morts, étripés, dévorés ; quels mots choisir. Le coeur se serre se serre. Il y a deux, enfin j’ai. Accouche Artemis, les mauvaises nouvelles c’est comme des pansements à arracher prestement. Deux animaux morts, dont Sidney. L’autre était pour le moment carrément non identifiable. Il amorce une caresse rassurante sur la joue pâle de l’Amoureuse.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 16 Juil - 19:46

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Son soulagement est contagieux, moi-même je le suis en voyant qu'il n'avait rien. C'était devenu une habitude chez lui, mais cette nouveauté de se changer trop prés de la maison aurait pu aggraver son cas, rendre tout plus douloureux. Est-ce que les émotions du moment avaient un effet sur la transformation ? Sur la nuit en elle-même ? Je n'avais malheureusement pas assez d'informations pour connaître la réponse. Mais le plus important était ici, entre mes bras, sain et sauf, ces pièces de la maison saccagées n'étaient qu'une broutille à côté de tout cela. Mais évidemment, c'était sans compter sur la blessure qu'il m'avait infligée. En entendant son cri, je devine que cela ne devait pas être très beau à voir. Malgré tout, la douleur n'était plus si horrible, il n'était peut-être pas utile de la soigner là, tout de suite. Je voulais simplement qu'on reste tous les deux, je n'avais aucune envie de le lâcher aujourd'hui. Non non, c'est rien, je sens rien ! Pourtant, ce n'est pas à cause de cette phrase qu'il décide de faire demi-tour. Son regard change, n'est plus le même et ses gestes deviennent plus doux, le front collé au mien, j'ai envie de croire qu'il s'était finalement décidé à ne pas me lâcher, que l'idée de me savoir morte avait eu un tel effet sur lui qu'il ne pouvait simplement plus me faire disparaître de son champ de vision.

Mais c'est moi qui me détache.


Brusquement je recule, un quoi à peine audible, un regard interrogateur, froid, glacial, je n'étais pas sûre d'avoir bien entendu. Je ne voulais pas avoir bien entendu. Les yeux embrumés avant même d'avoir eu confirmation des propos qu'il tenait, je ne peux réellement voir s'il tente de se rapprocher, me toucher, je recule, lève les mains en guise de stop. Et je monte difficilement les escaliers, épuisée par la nuit et par ces horreurs qu'il venait de m'apprendre.
Mes yeux se posent sur des os méconnaissables, mais la vu d'un Berlioz perturbé me fait rapidement comprendre que sa soeur s'était fait dévorer sans aucun ménagement, sans qu'elle n'ait eu la moindre chance de se défendre. Je fond littéralement en larmes en prenant le second Niffleur dans mes bras. Comme si elle avait senti quelque chose, Joy était là elle aussi. Mais ce n'était pas de Theya - le Niffleur - dont m'avait parlé Arty, mais bien de Sydney !! Je me lève d'un bond à la recherche de celle qui m'accompagnait depuis des années maintenant. Ce petit chaton acheté à la BAM, mon propre cadeau d'anniversaire pour mes dix-sept ans. À la vue du cadavre de l'animal, je suis incapable de réagir. Les larmes coulent, mais je ne pleure plus. Je la fixe-là, allongée bel et bien partie loin de moi. Je suis figée, mes pensées son figées, mon corps est figé, ma Métamorphomagie est figée. Je suis en pause, comme si ma vie venait de s'arrêter également. Il est étrange de décrire ce que je ressens en ce moment-même, j'ai l'impression de n'être que du vide, de ne plus être capable de ressentir quelque chose. Une carcasse.

Je savais qu'il était là, juste derrière quelque part, à guetter, enregistrer le moindre geste. Il cherche une lueur d'espoir, un signe qui lui dirait qu'il peut venir, s'approcher. J'aimerais savoir une chose, Artemis, une seule chose. Je ne le regarde même pas, reste dos à lui, les yeux rivés sur Sydney, une main sur le ventre douloureux, camouflé par ce refus total de ressentir quelque chose. Pourquoi tu es parti en retard ? Je me redresse, me retourne et le fixe d'un air mauvais, dégoûté, bien loin du regard amoureux. Pourtant, je ne lui en voulait même pas, pas à lui, il n'y était pour rien, mais qu'est-ce que je pouvais haïr ce Monstre qui l'habitait. Je répète ma question Pourquoi-es-tu-parti-en-retard ? Accentuer chaque syllabe, m'assurer qu'il avait bien compris. Tu prends toujours les mesures de sécurité au sérieux alors pourquoi pas cette nuit ? Mon visage reste impassible, mais mes poings se serrent, se serrent, se serrent et se serrent encore jusqu'à déclencher une légère grimace. C'est d'ma faute. Tout est d'ma faute. Quand la bipolarité s'en mêle, les choses s'empire. J't'ai prévenu trop tard, je m'étais endormie. Les larmes reviennent, reprennent tandis que je glisse par terre, genoux contre ma poitrine, les mains empoignent mes cheveux. Il est clair que je n'y étais pour rien, mais à ce moment-là, je me haïssais au plus haut point.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Lun 20 Juil - 18:03

Il suit l’Amoureuse, mécaniquement, une ombre flottante dans ce décor qu’il connaissait si bien. Éviter d’accrocher les yeux sur les décombres du mobilier, honteux d’être responsable d’un tel désastre. La Monstruosité avait franchi la frontière du Manoir et y avait répandu le chaos, si aisément.
C’est l’utilisation du prénom dans son entièreté qui le fait frémir, remet le cœur à l’endroit pour le faire battre – beaucoup trop vite. Arty déglutit, ne peut soutenir le regard qu’elle lui lance à cet instant, elle était écœurée. Il le sait le voit et ne peut rien faire. Aucune réponse ne débarque sur le bord de ses lèvres pâlottes, il avait commis une erreur. Je, je, mais les vains bafouillements ne l’aideraient certainement pas – il ne sait pas. Pourquoi avait-il tant tardé avant d’affronter la nuit ? Et le confort d’une couette moelleuse ne serait pas une bonne réponse. Elle avait raison, pointait le fait qu’il avait toujours été consciencieux les soirs de pleine lune afin d’éviter les catastrophes. Pourtant la veille, il avait failli. Piètre et imprudent loup-garou ayant risqué la vie de sa femme, du futur enfant, de toutes les créatures logeant dans la demeure – sa faute, entièrement sa faute.

Immobile spectateur devant une Loredana qui s’effondre, les boucles se mettent à trembler d’embarras. Il sent Loredana au bord d’un gouffre, veut se précipiter pour la rattraper – n’y arrive pas. Il s’en veut, craint les représailles de la Métamorphomage. Arty pas toujours très courageux.
Mais il n’avait qu’une seconde pour décider – être là, essayer de réparer comme il pouvait ; ou fuir.

Biggleswade ! Un ordre chuchoté mais clair avant le pop de l’elfe de maison, peut-être se trouvait-il à Londres la vieille, bienheureuse bestiole. Le Wildsmith fait abstraction de l’air éberlué de l’elfe devant les dégâts de la maison, des vêtements propres s’il te plaît – eh oui, il était toujours tout nu - fais couler un bain pour Lore, et ensuite il faudra ranger son index tournoie dans l’air, tout ça. Rester dans le vague du flou, mais il y avait fort à parier que l’elfe ait tout à fait compris ce qu’il s’était passé. Empressé, il disparaît pour revenir immédiatement avec un pantalon, avant de filer vers la salle de bains.
Douillet pantalon qu’il revêt pour s’accroupir devant la jeune femme en pleurs. L’embrasser calmement, encore sur le front, à la lisière des longs cheveux tristounets, il s’accroche à ses genoux secoués, tente de lui prendre ses mains. Arrête. Peut-être un timbre trop dur, mais il refuse, refuse absolument qu’elle se blâme à sa place. Tu n’y es pour rien, j’ai fait d’la m*rde. Légendaire débordement oui ! Son orgueil mégalo s’était ratatiné sur lui-même, s’était caché désemparé devant cette terrible bavure. J’suis désolé, il répétait tellement souvent cette phrase qu’elle venait immédiatement avec le ton adéquat, entre détresse et réconfort. Même si convaincre Loredana qu’il n’avait pas fait exprès était inutile, elle devait le savoir, là quelque part sous ses larmes affluantes. Il les essuie d’un geste tendre. J’aurais pas dû t’attendre, j’aurais pas dû partir si tard, non, il n’aurait pas dû, mais c’était fait. Énumérer sa stupidité n’aiderait pas.

Il prend alors la Gryffondor dans ses bras, retrouver la chaleur de ses membres désormais amorphes. Il déteste la sentir ainsi contre lui, ça fissure son tempérament protecteur. Viens, qu’il lui glisse doucement à l’oreille avant de la soulever, de la porter jusqu’à la pièce où il entendait l’eau couler. D’un regard accablé, il remercie Biggleswade s’en allant vaquer au fameux rangement. Déposer là une Loredana décolorée, et c’est doucement qu’il se met à lui retirer les vêtements de ses doigts chevrotants. Il veut lui embrasser les joues, absorber les larmes coulantes – il se retient. En réalité, il n’a peur que d’une seule chose, que les sentiments qu’elle avait pour lui soient tout aussi apathiques.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mar 21 Juil - 8:48

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Le goût de l'amertume sur les lèvres, l'odeur du néant le plus total créé de toute pièce par un cerveau endommagé. Je reste simplement là, sans bouger, laissant Arty appeler Biggleswade, le sentiment d'être vidée de tout, de ne plus être capable de m'exprimer par des mots. Le corps comme mis sur pause, la fatigue et le froid avaient eu raison de moi. Et la mort des deux animaux n'avait fait qu'enfoncer le couteau jusqu'à me transpercer le coeur de façon brutale. Je suis simplement incapable de réagir, de protester lorsqu'il me porte en direction de la salle de bain. Je veux rester ici, où est-ce que l'Elfe de Maison allait bien pouvoir emmener Theya et Sydney ? Il était rare que je sois dans cet état, la dernière fois remontait à notre dernière rupture deux ans auparavant. À croire qu'il était le seul à être capable de déclencher cela. Pourtant, je ne lui en voulais pas, la tête engourdie, j'ai simplement envie de m'endormir, de faire en sorte que cette journée passe plus vite, que la vie passe plus vite. Comme un sentiment de vouloir disparaître éternellement. Comme un oubli total que je portais un enfant qui lui, voulait peut-être goûter la vie.

Pour la première fois depuis ces longues minutes, je lève les yeux vers lui alors qu'il m'enlève mes vêtements. Je reste muette, une boule nerveuse au fond de moi à envie d'exploser, elle est loin, mais je peux la sentir au creux de mon estomac. Ça me brûle, me gène, je suis parfaitement consciente qu'une telle attitude ne me ressemble pas. Je suis comme un pantin qu'il contrôle, deux fils accrochés au niveau des épaules, je le laisse m'aider à grimper dans la baignoire, m'y installe, me demandant si lui aussi comptait m'y rejoindre pour nettoyer les tâches de sang et de terre éparpillées sur son corps. Je pourrais le lui demander, mais mon dos au contact de l'eau déclenche un léger bruit de douleur, un grognement que je tentais de camoufler pour ne pas le faire culpabiliser davantage. À ce moment-là, plusieurs questions se posent dans ma tête, allait-il rester là ou en profiter pour partir ? S'il partait qu'allait-il m'arriver ? Est-ce que ma tête irait jusqu'à plonger sous l'eau pour ne plus jamais en ressortir ? C'est la question la plus bruyante, celle qui criait dans ma tête si cela était possible. Mais il ne fallait pas l'écouter, je le savais, ce n'était pas la première fois. Aujourd'hui je n'étais plus seule, si je me faisais du mal, j'en ferais tout autant à cet enfant qui grandissait bien au chaud. L'instinct maternelle apparaissait-il déjà lors de la grossesse ? Est-ce qu'il me sauverait ? J'suis qu'une idiote, une simple idiote.

Mon regard périphérique me laisse comprendre la couleur blanchâtre et terne de mes cheveux. Je n'aime pas cette couleur, elle est fade, sans vie, ne brille pas, ne démontre pas la personne que je suis réellement. Même si cette dernière est enfouie je ne sais où, quelque part. La tentative de revenir au brun est vaine. En réalité, j'ai l'impression de ne plus pouvoir rien faire du tout, je ne ressens aucune chaleur, je n'ai plus de magie, c'était un murmure adressé à Arty, ou simplement à moi-même, ou à nous deux. Le rythme cardiaque s'accélère, j'entends mon pouls cogner fort au niveau de mon cou. Mes ongles s'en vont à la rencontre de mes genoux, ils s'enfoncent, s'enfoncent, s'enfoncent encore jusqu'à en faire couler des perles de sang. Une deuxième sensation de picotement semblable à celle de mon dos, bien que moins forte. Perdre ma Métamorphomagie n'était jamais bon signe.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mar 21 Juil - 12:08

Voir ce corps pâle s’enfoncer dans l’eau lui déclenche de désagréables picotements au bout des doigts, il ignore comment insuffler le retour des couleurs chez Loredana. Alors, Arty se contente de gestes doux, lentement, frotter avec délicatesse la peau tachée et déchirée de la jeune femme. Ce n’est que le bruit apaisant de l’eau dégoulinant de-ci de-là. À la flagellation de la Gryffondor, il murmure un simple idiote de t’être mise avec un loup-garou. Rien de méchant dans cette constatation inaudible. Lui l’était bien davantage, d’avoir cru que tout pourrait toujours très bien se dérouler, avec des précautions, des risques amoindris. C’était une triste illusion, une utopie stupide, il restait cet indomptable monstrueux. Étiquette éternellement collée à sa peau de prédateur. L’amour-propre du Wildmith tout autant chamboulé de n’avoir pas su protéger Loredana, d’être responsable de son état léthargique – pénible fêlure intérieure.
Ainsi, il s’applique, lave la plaie de la profonde griffe qu’il lui avait infligée. Qu’elle ne s’infecte pas, qu’elle ne pullule pas davantage de maussaderie.

Il entrevoit l’autodestruction dans l’accablement de l’Amoureuse, et tendrement, il libère les genoux de la jeune femme de l’emprise de ses ongles. Arrête. Elle ne se jetait pas d’un toit, et pourtant, pour le cœur comprimé d’Arty, c’était la même chose. Elle se fustigeait pour ce qu’il venait de se passer, exprimait sa souffrance en se meurtrissant. Perce ma peau plutôt, pas la tienne. D’un toucher rassurant, il dilue les gouttes de sang dans l’eau. C’est qu’il préférerait, qu’elle rugisse à son encontre, qu’elle le déchire à son tour, qu’elle lui crache toute sa rancœur à la figure. Le silence taciturne finirait par le rendre dingue, ne cesserait d’aplatir ses boucles désolées, bientôt, elles se recroquevilleraient dans l’épiderme du crâne. La voir dans cet état empêchait les poumons de se remplir complètement – respiration saccadée, estropiée. Il tente quelques mots rassurants : ça va revenir, t’es encore en état de choc. Qu’est-ce qu’il en savait en réalité ? N’avait-il pas fissuré à tout jamais la Métamorphomage par son imprudence lycanthropique ? Il n’ajoute rien, de telles paroles n’avaient jamais afflué facilement sur sa langue de Fripon – il ne savait pas faire.
Toujours avec affection, il sort le corps fatigué de Loredana de la baignoire, de mouvements méticuleux, il la sèche pour ensuite lui enfiler un teeshirt trop grand, propre – l’anticipation de Biggleswade.

Il ôte les cheveux ternes du teeshirt, y enroule ses doigts songeurs. L’insipide couleur lui donne la nausée, ou bien était-ce les répercussions de cette nuit chaotique (la digestion des animaux de sa femme). En douceur, il esquisse un froid et distant baiser, malgré le bain chaud.
De nouveau, il la soulève, l’enveloppe de ses bras pour la monter dans la chambre, la déposer délicatement sous la couette. Arty s’allonge auprès d’elle, enroule son museau dans sa nuque et dépose sa main sur son ventre à peine arrondi. Loredana, dans un soupir étouffé - douloureux - il espère que l’étreinte introduirait en elle une quelconque chaleur, j’suis tellement tellement désolé. P*tain ce qu’il s’en veut. C’est une ribambelle de lacérations sur ses côtes, tellement qu’il en tremble.
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Re: Best soirée ever [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mar 21 Juil - 18:24

C'est drôle ce contraste entre Arty et sa Lycanthropie entre férocité et douceur, entre envies ensanglantées et désir de guérir les plaies. Je n'ai jamais eu de doutes sur ses intentions, jamais il n'aurait voulu me blesser de manière intentionnelle. L'animal en lui prenait possession de son corps, l'endormait jusqu'à l'aube et jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais vraiment été dérangée par tout cela. Aujourd'hui pour la première fois, je l'avais vue en face de moi, elle me fixait férocement, ne désirait qu'une chose : faire de moi son repas, ou un Loup Garou également, que je ne sois plus obligée de me cacher les soirs de pleine lune. Était-ce seulement possible qu'elle soit dotée d'une conscience qui lui permettrait de désirer que je devienne aussi un Loup Garou ? Pour que ce soit plus simple pour lui et moi ? Je suppose que je n'aurais jamais de réponse à cette question, que même Arty n'aurait jamais de réponse à cette question. Mais le résultat était là. Cette nuit, la Bête s'en était prise à moi et de plusieurs manière et si je ne pouvais pas en vouloir au Poufsouffle, il était évident que j'en voulais terriblement au Loup.

Je secoue légèrement la tête pour effacer ces atroces pensées, laisser la femme-pantin que j'étais devenue se faire contrôler, sortir du bain, avant de sentir ce baiser auquel je ne réponds pas. Pas de pression des lèvres toujours aussi froides, encore endommagées par le courant d'air qui était passé à travers le bois du cabanon. Et en un instant que je ne vois pas passer, je me retrouve sous la couette chaude et rassurante, mais qui ne stoppe pas les tremblements d'un corps qui ne sait plus comment réagir. Mes dents ont envie de se planter dans ma chair, mais je n'ai plus assez de force. Les yeux clos, je le sens se nicher à mes côtés, une main sur mon ventre, l'envie peut-être de rassurer un bébé probablement pas encore conscient des choses. Simplement lui montrer qu'il était toujours là. Arty tremble au moment même où j'avais cessé grâce à sa chaleur corporelle. C'est pas toi. Un murmure fade et à peine audible tandis que je pose ma main sur la sienne. C'est elle. Parler pouvait être épuisant, je n'avais absolument plus aucune force physique, le corps entièrement engourdi et un cerveau qui s'éteignait petit à petit. Ce sommeil là n'avait rien de réparateur. Je me réveillerais dans quelques heures, encore plus fatiguée, l'image de mes animaux morts me reviendrait en pleine figure. Le temps finirait par guérir les maux, même les plus profonds. Combien de temps ?

Fin du RP ♥
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