Morgana se prit au jeu et Daisy aussi. Cette dernière rendit le papier à Arthur qui se voyait mêler déception, de ne pas voir Lilith jouer avec eux, et satisfaction, d’avoir quand même deux participantes avec lui. Trois personnes, c’était amplement suffisant pour inventer une histoire. Qu’est-ce qu’il pouvait bien écrire après le mot “route” ? Il posa son menton contre le dos de sa main et leva le bout de son nez pour entendre distraitement ce qu’il se disait en classe. Non pas par gros intérêt pour l’Histoire de Harry Potter et Voldemort, mais plutôt pour chercher une quelconque inspiration. Finalement, il s’étonna à écouter les propos d’une Serpentard qui haussa le ton envers un autre élève. Il y avait finalement un peu d’ambiance dans ce cours. Les yeux du bouclé se perdirent ensuite sur le tableau et lut les mots qui y étaient inscrits. Il reprit alors sa plume en main et écrivit sur son papier :

Spoiler:

Il laissa de nouveau le dernier mot, “hippogriffes” à vue et plia le reste du papier pour cacher l’histoire. Il allait passer le mot, mais il sursauta lorsque la professeure tapa dans ses mains. Par instinct, il ferma son poing et le papier se retrouva en boule dans sa main. Ils devaient aller à la bibliothèque ? Sérieusement ?  

Le lion rangea ses affaires dans son sac puis sortit de classe en prenant soin d’attendre la jolie rousse et les deux Poufsouffle. Comme il n’était pas certain de pouvoir continuer le jeu une fois là-bas, il commença à déplier la feuille avec le sourire aux lèvres. Alors... Il entama sa lecture. Il était une fois, un jeune hippogriffe qui se la coulait douce en... Il passa à la ligne suivante. Mangeant un excellent repas. Il était composé de poulet... Encore à la ligne. Roux qui vient de traverser la route... Et enfin, il lut la phrase qu’il venait d’ajouter. En quête du diadème de Serdaigle pour prendre le pouvoir et devenir le prince des hippogriffes. Il rit. Waouh. Quelle histoire tragique. L’histoire d’un poulet voulant dominer le monde de ses bourreaux, mais se faisant dévorer avant même d’atteindre son objectif. Il mit le papier dans sa poche. Bon. Au moins cela les avait rapidement occupés.  

En arrivant dans la bibliothèque, Arthur fut forcé d’écouter les instructions comme tout le monde ici était plus ou moins silencieux. Il avait toujours adoré les travaux de groupe. Pas pour l’esprit d’équipe (même s’il l’avait déjà grâce au football), mais parce que grâce à ça, il obtenait des bons résultats sans vraiment se fouler. Le rêve. Cependant, comme il comptait se mettre avec Morgana, Lilith et Daisy, il allait faire des efforts. Il pouvait bien faire ça pour elles, pour leur faire plaisir et ne pas faire baisser leur note. Mais cela ne risquait pas d’arriver puisque la professeure décida de confectionner elle-même les groupes. Il ne connaissait pas Riley ni Winnimae, il les voyait seulement quelques fois en cours... Cependant, il connaissait très bien Gabin et Ezequiel... Et il n’entretenait pas des très bonnes relations avec les deux garçons. Il jura intérieurement, dégoûté de se retrouver avec eux alors que ses amies étaient ensemble. Arthur changea d’avis. Il n'avait finalement pas très envie de travailler. Il prit tout de même l’initiative d’aller leur trouver une table avec assez de chaises pour qu’ils puissent tous s’asseoir. C’était déjà ça. Et maintenant ?

On traverse les couloirs avec la classe, ça fait moins de bruit qu’entre deux cours. Mais les escaliers sont toujours aussi embêtants, d’ailleurs il y a des moments où ils sont bien plus gentils. À croire qu’ils sont vivants… Mais bon, ce n’est toujours pas le sujet du cours. Sauf que je préfère me questionner sur ces marches mouvantes plutôt que d’écouter Thomas blablater encore et encore. C’est fou ce qu’il parle celui-là, il est gentil mais quand même ça fait beaucoup pour juste un trajet entre la salle de classe et la bibliothèque. Heureusement qu’on finit par y arriver, et avant d’entrer la professeure donne des questions plus qu’évidentes. C’est une bibliothèque, tout le monde sait comment y vivre non ? Quoique, c’est pas sûr que mon voisin Gryffondor sache ne pas parler trop fort. Mais à part ça, tout est logique, il faut vraiment être idiot pour lancer des livres ou mettre du feu.

Il faut bien écouter ce qu’explique la professeure. Elle parle de trois groupes – des gros groupes donc, c’est embêtant. Sauf que ce n’est pas un choix, c’est la consigne et c’est tout. Ce qu’il faut bien retenir, ce sont les recherches à faire. Il va falloir beaucoup de patience pour trouver tout ça, surtout que je ne connais rien à l’histoire de la magie. C’est sûrement là l’intérêt d’un groupe ? Oui, forcément. Alors l’adulte donne les groupes qu’elle a fait elle-même, tant mieux parce que je ne connais pas grand-monde dans l’école, je n’aurais pas aimé devoir demander à des élèves de faire groupe avec eux. Même si avec Thomas, ç’aurait été un peu plus simple, il est bien assez extraverti pour nous trouver un groupe. Par contre, qui sont les autres élèves de ce groupe je ne sais pas. Comment le saurais-je ? Je ne leur ai certainement jamais parlé.

Donc… Je ne les cherche pas. À la place, j’entraîne Thomas dans un coin de la bibliothèque autour d’une table vide sur laquelle je pose mon sac. Il y a plein de chaises, les autres pourront nous rejoindre s’ils en ont envie. En attendant… Comment connaître la vie du jeune Tom Jedusor ? Il y a beaucoup de livres ici, et le Gryffondor qui m’accompagne n’a pas l’air de vouloir passer du temps à feuilleter des livres pour trouver des informations, mais a-t-il déjà eu envie de lire un livre ? Je soupire un peu – il va falloir que je me débrouille. «Je vais chercher des livres.» que je lui lance doucement avant de parcourir un rayon au hasard. Un peu par ici, un peu par-là – peut-être celui-ci ? Je hausse les épaules en choisissant deux livres qui pourraient être utile dans nos recherches, et puis je retourne m’asseoir. La professeure a-t-elle dit combien de temps nous avions ? Je sais qu’il faut écrire, mais d’abord il faut lire. Alors je donne un livre à Thomas sans l’écouter râler, et je commence à lire l’autre. Il doit bien y avoir quelque chose d'intéressant à sortir de ces pages.

Ah ! Direction la bibliothèque ! Je range mes affaires avec empressement et me joins au troupeau d'élève en pleine transhumance. Je ne fais aucun effort pour presser l'allure. Les minutes passées à "se promener" dans les couloirs sont des minutes non travaillées après tout, non ? A l'instar d'autres élèves, je ne juge donc pas utile de tenter raccourcis ou passages secrets. Et quand les escaliers font des leurs, je me contente d'attendre qu'ils aient fini leurs caprices, lançant un regard qui voulait dire "c'est pas ma faute" à la professeur qui nous accompagnaient.

Travail en bibliothèque. Ça veut dire qu'on allait avoir autre chose que les cours magistral habituel. Ce qui ne peut qu'être bien, non ?  Ça veut dire aussi que notre petit jeu de cadavre exquis a pris fin  ! Je profite donc du chemin pour m'amuser à en écouter Arthur lire notre oeuvre commune. J'avoue que le résultat est à la mesure de ce qu'on pouvait en attendre !

énorme ! C'est le meilleur commentaire que je peux faire sur le sujet. Je lève le pouce avec un sourire entendu. Il faudra qu'on essaye d'en refaire un à l'occasion. C'est bien marrant comme jeu.

Mais même avec des petits pas et malgré la complicité des escaliers farceurs, on finit à arriver à destination. On prend place dans un calme très très relatif et on écoute les consignes. Une grimace apparaît alors sur mon visage, comme si je venais de mordre à pleine dents dans un citron au goût très désagréable.

Groupées avec "tout le monde" Adams ! Sa mère a Merlin sans culotte, quelle déveine ! J'échange un regard avec ma voisine. Qui semble comprendre la raison de cette expression mais ne la commente pas. A ma grande surprise, elle entame même la conversation avec lui, pour tenter de lancer les travaux.

Je soupire et me masse un instant les tempes. **Courage Daisy. Courage. Elle pense qu'il se sent seul. Qu'il est peut être triste. Tu es persuadée que c'est juste un gros reloud à l’échelle cosmique mais peut-être qu'elle a raison, rien qu'un tout petit peu. Alors tu dois faire des efforts. Et puis il y a une note en jeu, et c'est la matière préférée de ton amie.**

Bon ... je trouve alors un moyen de me rendre utile. Je sais que je n'ai pas les facultés d'analyses et de synthèse de Lilou, qui semble toujours savoir trier les informations pour les remettre dans le bon ordre. C'est quelque chose que je suis incapable de faire. Mes rédactions sont toujours sans queues ni tête. (Peut être aussi parce que je me donne pas la peine de faire des brouillons ?).

-Je vais aller chercher les dates ...

Voilà mon plan. Donner autant de grain à moudre au moulin à méninges de Autumn. Faire le travail fastidieux mais "facile" de recherche, ce qui me permet aussi de ne pas avoir à trop interagir avec le serdaigle.

Baguette en main, je m'approche des rayonnages et tente sans trop y croire un :




Sans résultat évidemment. Même mon incantation manquait de conviction. Ça aurait été trop facile. Alors je commence à chercher du côté du rayon "histoire de la magie" et prend quelques livres  dont les titres me paraissent prometteurs (ou auquel d'autres élèves semblent s'intéresser aussi !). Je les ouvre sur la table et utilise le sortilège des lecteurs fainéants mais efficaces :




Là j'obtiens des résultats ! Beaucoup de résultats ! (un peu trop même, je vais devoir faire du tri). Tout ça évidemment au prix d'une certaine fatigue. Bien que facile à lancer, le sort demande de la concentration et vide rapidement son utilisateur de son énergie. Quelqu'un de studieux et d'organisé me dirait sans doutes "ben t'avais qu'à lire le sommaire c'est tout aussi efficace et moins fatiguant". Oui mais bon ... Je préfère ressentir une bonne et saine fatigue que l'ennui d'une pénible lecture. Je garnis les livres que j'ai trouvé de quelques marque-page que j'improvise en découpant des feuilles cartonnées et ramène le tout à notre table de travail, visiblement satisfaite par cette première contribution à l'oeuvre collective.

Ils devaient bouger... c’est ce que se dit Esme lorsque la professeure leur indiqua ou se passerait la suite du cours, à la bibliothèque.
Elle pris d’abord son temps pour ranger ses affaires, avant de se rappeler qu’il valait mieux être la première à sortir de la classe, afin d émouvoir choisir la meilleure place dans la bibliothèque.
Elle se leva d’un bond et fondit droit devant tout le monde et se posta juste derrière Mme Underlinden.
En marchant, elle se rappela des réponses que celle-ci avait donnée aux élèves sur ce qu’était le mal et le bien. Elle n’avait pas tord pour dire qu’on ne pouvait pas vraiment déterminer ce qui était bon ou mauvais nous meme. Même si Esme s’en faisait toujours sa petite idée.

Arrivée dans la bibliothèque, ils se dirigent vers les tables du fond, et Esme se précipite à une chaise sur une table au fond, mais avec une bonne vue et sur la prof, et non loin des étagères de livres. Ne sait on jamais.
Mme Underlinden converse sur la chronologie, avant de sortir un parchemin qu’elle avait pas l’air d’avoir ménagé.
Puis la, la professeure leur parle de « Trois groupes, trois périodes. », et la Esme se met a paniquerun peu
Elle espéra de toutes ses forces de se retrouver avec des gens perspicaces, rapides et pas trop bavards, qui la laisserait faire son job en paix.
Elle avait sortit un petit parchemin, et y notait toutes les instructions de sa professeure pour les trois groupes.

Puis, celle ci donna les groupes -  « Groupe 1 : enfance, adolescence et vie de jeune adulte de Tom Jedusor »
Elida, Fañch, Moi, Thomas, Erin. Voici les noms qu’avait noté Esme sur le bout de son petit parchemin.
Elle regarda autour d’elle, elle n’avait jamais parlé à aucun d’eux. Sauf à Fañch, dans la mesure du possible, si lui répondre pas très aimablement comptait.
Alors, Esme sans plus attendre se leva et se dirigea vers les rayons de livres.
Elle voulait trouver un livre qui retracerait la vie de Jedusor en simplifié, et un autre plus compliqué, avec des théories et des hypothèses sur le pourquoi du comment.
Sa recherche étant assez précise, elle passa de longues minutes à ratisser les étagères, croisant parfois un ou deux élèves de sa classe, dans quel cas elle se dépêchait de se ruer sur les livre concernant ce satané Voldemort le plus vite possible. Il ne manquait plus que ça, que qu’après 20 mins de recherche intense pour trouver le livre parfait, quelqu’un lui prenne sous le nez.
Finalement, elle trouva ce qu’elle recherchait et elle retourna à sa table pour les lire. Ou du moins les survoler le plus possible.
Elle ne savait pas qui étaient les autres membres de son groupe, aussi elle mis ses livres en évidence sur sa table afin que les gens puissent voir qu’elle venait du groupe 1-enfance de Jedusor.
Elle ouvrir d’abord le livre facile,qui ne faisait que peu de page. Elle comptait le lire en entier, et sauter quelques paragraphes s’il le fallait.
Puis elle se concentrerait sur le plus gros.
Elle fit donc des compartiments bien rangés sur la chronologie exacte de la vie de Tom Jedusor, en laissant à chaque fois de longs espaces en dessous afin de pouvoir rajouter des annotations futures avec son deuxième livre.
Elle était très satisfaite du résultat.

C'est rigolo de pouvoir se balader jusqu'à la bibliothèque en étant torse nu. Franchement, Miss Underlinden fait partie de mes professeurs préférés, non seulement parce qu'elle me laisse faire mes pièces de théâtre et raconter mes histoires, mais aussi parce qu'elle n'essaie pas de brimer mon style absolument à la pointe de la mode. Quelle femme exceptionnelle ! Par contre, j'oublie complètement d'écouter dès qu'elle parle de faire peu de bruit. Pas pour rien que je n'entre jamais dans cet endroit, c'est impossible pour moi de rester tranquille et silencieux.

Je commence d'ailleurs déjà à sautiller légèrement sur place, comme pour évacuer le trop plein d'énergie. Je suis focalisé sur mon envie de sauter sur toutes les tables une par une pour faire des cabrioles fantastiquement merveilleuses, à un tel point que je n'ai pas la moindre idée de ce qu'on fait réellement ici. Et quand les groupes se forment, je me rends compte que je me retrouve avec les deux petites poufsouffles et Morgana. D'ailleurs, la petite dont j'ignore le nom se présente, alors je lui adresse un immense sourire.

- Enchanté Autumn, moi c'est Mac. Mac Adams !

Elle a l'air gentille, elle me demande de lui faire un résumé, mais franchement, j'y connais rien en histoire de la magie moi, tout ce qui m'intéresse ce sont les récits d'aventure et d'amour, quand ça bouge dans tous les sens et qu'on peut faire une super scène de théâtre avec tout plein d'acteurs et de costumes. Là... J'ai bien compris qu'on devait parler de Voldemort mais... Bon, je peux toujours raconter la bataille de Poudlard, non ?

- L'histoire du diadème, c'est la seule que je connais, avec la bataille de Poudlard, parce que y'avait des sorts dans tous les sens, et des géants, et des acromentules, et des loup-garous, et Voldemort est mort, même si je comprends toujours pas pourquoi il était vivant alors même qu'il n'avait pas de nez et pas de cheveux. Franchement à sa place j'aurais préféré être mort qu'aussi moche.

Pendant ce temps, Daisy et Morgana semblent s'occuper de chercher dans des bouquins. Personnellement, je ne saurais même pas comment chercher dans l'un d'eux ce qui nous intéresse. Probablement parce que ça m'intéresse pas. Sauf si...

- Vous croyez qu'on peut faire une reconstitution théâtrale chronologique ? Comme on joue l'histoire, on la joue forcément dans le bon ordre, les flashback au théâtre c'est nul. Et ce sera bien plus marrant.

Enfin moi, c'est la seule façon amusante que je connais d'apprendre l'histoire. Tout doit devenir un jeu, parce que la vie entière n'est qu'une immense partie. Et je la gagne !

Je souris à Morgana qui vient me rejoindre.

-Carrément que j'ai besoin d'aide ! Plus on est de fous plus on ...

Je regarde autour de nous, mon regard parcourant les austères rayonnages de la bibliothèque. Meh ... c'est pas franchement l'endroit le plus joyeux du monde, même si un travail de groupe c'est quand même moins rébarbatif qu'un cours théorique.

... hm ... on va pas rire beaucoup en fait. Disons alors plus on est de fous plus on lit ?

On commence donc à travailler à deux, avec Morgana. Je suis contente de pouvoir profiter de son expérience parce que bon ... moi la recherche dans les livres, j'ai jamais été forte. Recopier des choses sur des belles fiches et faire de jolis marque page, ca passe. Ça demande pas de réfléchir. C'est donc la partie du travail dont je m’acquitte le mieux ! Je laisse aux autres le soin de faire la synthèse.

Je finis par entendre d'une oreille la proposition de Ben. Je dois avouer que ... celle-là je m'y attendais pas. Et j'ai beau avoir des à priori sur lui, je ne peux pas m'empêcher de trouver l'idée proprement géniale !

-Hey mais ... tu crois que c'est possible ? Ce serait trop bien ! Je veux bien faire Voldemort, je suis sûre que je sais trop bien imiter le rire de méchante !

J'ai clairement l'air enthousiasmée par l'idée. Même si tout au fond de moi j'émet de gros doutes sur la faisabilité du truc ! Déjà rien ne dit que la prof accepte. Et aussi, si on monte ça en moins d'une heure. Les dialogues seront pourris, on aura pas de costumes, on se tapera sûrement une honte sidérale devant les autres ! Mais ... j'aime les plans pourris et la honte ne m'a jamais tuée !

J’ai un peu de mal à me concentrer, je n’aime vraiment pas l’Histoire de la magie. Et ce Tom Jedusor que je ne connais absolument pas ne m’intéresse pas vraiment. Je préfère les animaux et les étoiles, les plantes à la rigueur, mais les gens… Pourtant la professeure est très gentille, à part lorsqu’elle nous demande un devoir oral mais sinon je l’aime bien. C’est juste la matière que je n’aime pas. Je fais tout de même un effort, lisant un chapitre du livre qui contient plusieurs informations utiles à notre devoir. Je les notes en colonnes, sans faire de phrases réelles : on les fera plus tard. Il n’a pas eu une jolie enfance le garçon, un papa Moldu qui s’enfuit à cause de la maman Sorcière qui lui a mentit et qui meurt après la naissance du nommé Tom, c’est pas super. Est-ce que c’est ainsi que ça se passe pour tous les enfants sang-mêlés ? Après tout, un des parents est Moldu et l’autre est Sorcier, alors il faut bien parler de la magie… C’est une bonne question, moi je suis née-moldue, on n’a pas eu ce problème-là. Enfin, là n’est pas la question.

Je note quelques informations en plus avant de fermer le livre en soupirant. Moi, je préfère dessiner. Tiens, je pourrais dessiner le petit garçon ? Ou son orphelinat ? Un coup d’oeil vers Thomas me fait repousser l’idée : ce ne serait pas sympa de dessiner alors que lui fait un effort pour travailler. Même s’il n’a encore rien écrit, je suis sûre qu’il a des trucs intéressants en tête. Peut-être que je pourrais dessiner après, quand on aura toutes les informations à l’écrit ? C’est toujours bien d’avoir des illustrations, croyez-moi. Alors je laisse la table, retournant dans les rayons pour ranger mon livre et en chercher un autre. Il faut toujours croiser les informations, on l’a appris à l’école moldue je m’en souviens. Et puis, la professeure l’a dit elle-même. Et c’est en marchant, le regard hésitant entre les livres et une fenêtre plus loin, que je remarque un livre qui pourrait nous être très utile. Le problème, c’est qu’il est déjà posé sur une table, table à laquelle est assise une Serpentard très occupée.

Le mot groupe me revient rapidement en tête. Et si cette fille devait travailler avec nous ? Et si nous devions travailler avec elle ? Je réfléchis en essayant tant bien que mal de me remémorer les noms donnés par la professeure. Deux garçons, dont Thomas, trois filles, dont moi et Erin que je crois connaître un peu – en tout cas, je suis presque sûre qu’elle est à Serdaigle… Dans ce cas, il ne reste plus que celle nommée Esme. Oh ! Et si c’était vraiment ça ? Ou alors je me trompe peut-être ? Peut-être que c’est cette fille qui n’a pas compris ce sur quoi elle devait travailler. Il n’y a qu’un moyen de le savoir : lui parler. Alors j’inspire, il faut se donner du courage un peu. Sauf que je ne suis pas à Gryffondor moi. Tiens, je pourrais aller chercher Thomas. Oh non non, mauvaise idée, pas maintenant. La plus grande travaille, mon camarade n’est pas du genre discret. Alors je m’approche un peu de l’inconnue pour lui murmurer «Bonjour, je m’appelle Elida, est-ce que tu serais Esme ?» Je désigne le livre encore fermé en ajoutant «Je crois qu’il convient parfaitement au groupe 1, c’est pour ça que je demande.» Et hop, je fais un petit sourire, très léger, pour être polie.

Esme allait commencer son deuxième livre lorsqu’elle se rendit compte qu’une jeune fille l’observait, elle attendrait que celle ci vienne la voir si besoin, il y avait deux possibilités. Soit elle lorgnait son livre car elle était d’un groupe adverse et souhaiter le lui dérober, soit elle faisait partie de son groupe.
Finalement, la jeune fille ne manqua pas, et vint se postiche juste devant Esme, et le livre -qu’Esme ne quittait pas des yeux-.
« Bonjour, je m’appelle Elida, est-ce que tu serais Esme ?» Esme passa son regard du livre à sa liste de personne sur sa feuille. Elida, oui celle ci était bien dans le même groupe qu’elle. C’était donc la deuxième solution
 «Je crois qu’il convient parfaitement au groupe 1, c’est pour ça que je demande.»
Quelle question, évidement qu’il correspondait ! Elle avait mis près de 20 mins à le trouver.
« Merci » répondit elle alors en le prenant et l’ouvrant devant elle, reposant le petit facile et illustré à la place de l’ancien. Voyant que la fille n’avait pas encore bougé, Esme se rappela qu’elle ne savait probablement pas encore qui elle était et dans quel groupe
 « Ah oui, et moi c’est Esme. » puis elle se tarda un peu de préciser, son regard rivé sur son livre « du groupe 1 »
Elle lui tendit ensuite ses notes, et prit une nouvelle feuille pour son nouveau livre, elle avait encore beaucoup à faire en très peu de temps.

Je suis contente, j’ai réussi à trouver une fille de notre groupe. J’espère que Thomas aussi sera content, après tout pourquoi ne le serait-il pas ? Il aura moins à lire, ça devrait l’intéresser. Mais d’abord, il faut écouter la Serpentard qui semble réfléchir. Je vois ses yeux bouger, chercher, observer. Que fait-elle ? Je lui ai posé une question très simple. Et au lieu de répondre, elle me remercie. Je suis un peu perdue là, pourquoi elle me dit merci ? Parce que je n’ai pas parlé fort ? Parce que j’ai été polie ? Parce que je suis venue la rejoindre comme on est dans le même groupe ? Ou bien parce que je lui ai dit que le livre posé sur la table était parfait pour notre groupe ? Je ne sais pas quelle option, peut-être toutes peut-être juste une ou deux mais qu’importe.

Je suis censée faire quoi alors ? Parler ? Insister ? Pourquoi elle m’a pas dit bonjour, elle ? Pourquoi elle me répond pas ? Cette fille me laisse perplexe. Je suis là, debout, à côté, sans savoir quoi dire. Heureusement, elle finit par dire que oui, elle est Esme et fait partie du premier groupe. Je soupire, soulagée : j’ai trouvé pour de vrai ! Je suis contente, même si le comportement de la plus grande me paraît étrange. Pourquoi est-ce qu’elle me tend une feuille ? Je pourrais lui demander, mais je crois que je vais paraître bête : elle n’a pas l’air particulièrement gentille. Elle n’a pas l’air méchante non plus ! C’est juste que… J’ai pas l’habitude. Souvent, c’est moi qui suis comme ça. C’est trop bizarre. Mais bon, je ne suis pas là pour ça. Alors je prends la feuille tendue, la remerciant d’un sourire.

Sauf qu’elle est déjà repartie dans son travail avec une feuille propre et le deuxième livre qui m’a aidé à reconnaître la fille. Soit elle adore l’Histoire de la Magie, soit l’histoire du jeune Tom Jédusor la passionne, soit elle veut absolument avoir une bonne note. Une note ! C’est noté ? Je panique à cette idée. Combien de minutes sont passées depuis le début de notre arrivée à la bibliothèque ? J’en sais rien. Et pour éviter de perdre encore plus de temps, je murmure à nouveau à Esme «Je reviens.» puis je pars rapidement à la table où j’ai laissé mon camarade Gryffondor. Il est toujours assis, l’air concentré. J’avoue, je suis impressionnée. Par contre il n’a rien écrit… Enfin c’est pas grave, la Serpentard a l’air d’avoir bien écrit et moi j’ai bien avancé aussi. Donc on devrait s’en sortir plutôt pas mal…

Alors j’explique vite fait bien fait à Thomas que nous devons déménager pour retrouver la fille de notre groupe. Il a l’air content le Gryffondor, alors on récupère nos affaires et je l’emmène à la table de la Serpentard. Elle semble concentrée, alors je préfère ne pas la déranger par des présentations inutiles. Et je ressors mes affaires : de quoi écrire ainsi que le parchemin sur lequel j’ai noté mes propres informations. Puis je sors un autre parchemin pour y dessiner une jolie frise chronologique au milieu avant de faire signe à Thomas : pendant qu’Esme lit son livre, nous on va commencer à faire la copie au propre. Je ne demande pas son avis à la Serpentard parce qu’on m’a toujours dit de ne pas interrompre une personne concentrée. Donc je la laisse lire, on pourra compléter la frise après si elle trouve de nouveaux trucs importants. En attendant, on a de quoi faire un joli truc… Parce que oui, j’ai prévu de dessiner. Thomas et Esme pourront toujours écrire au-dessus, il y a de la place. Mais moi en dessous, je dessine, ça va faire super joli !

Le deuxième livre qu’Esme avait trouvé se révélait être extrêmement intéressant. La vie, plus précisément -l’enfance- de Tom Jedusor se  révélait être passionnante. Ce qui n’était pas très étonnant selon Esme, car pour devenir le monstre qu’il était, il avait bien fallu commencer par une enfance tragique. C’était toujours le cas des monstres.

Sur sa deuxième feuille, celle du deuxième livre, on pouvait déjà voir griffonné de nombreuses dates et flèches reliant les objets et faits divers de l’homme qu’on appelait aussi Lord Voldemort. Esme était, de nouveau tes fières de ses notes.
C’est pourquoi, elle ne se rendit même pas compte que la jeune fille de tout à l’heure avait disparu. Il lui semblait bien se souvenir qu’elle lui avait lancé quelques mots avant de disparaître, mais Esme ne pouvait se souvenir desquels.
Elle regarda autour d’elle, afin de retrouver la fille, et la vit au détour d’une table avec un garçon. Ils se dirigeaient vers elle.
Esme s’empressa de se replonger dans son livre, afin de ne pas avoir à leur parler. Ils s’installèrent autour d’elle sans trop de bruit, ce qui satisfaisait Esme.

Puis Esme se rappela clairement que ceci était un devoir de groupe. Ce qui voulait dire qu’elle n’allait pas être la seule à rendre des notes. Ce qui voulait dire qu’il fallait qu’elle agence ses notes à celles des deux autres personnes devant elle.
Elle se gratta donc la gorge, et leur dit d’une voix qui se voulait calme et imposante
« Bon, ducoup on doit travailler ensemble sur l’enfance de Tom. J’ai déjà écris pas mal de chose, j’ai fait du bon boulot. Vous en êtes à où vous ? Il se trouve que j’ai déjà couvert un bon pan de son enfance. »

Elle leva la tête pour regarder les notes de ses camarades.
Le garçon n’avait rien écrit, et la fille avait créée une longue frise chronologique. Ceci plu à Esme.
« Ah ! Ça c’est cool. Ta frise je veux dire. » elle pris un surligneur de son sac, et surligna  toutes les dates et trucs importants sur sa deuxième feuille, puis la tendit à la jeune fille
 « Tiens, tu peux ajouter ça. J’ai pas encore tout à fait finit, mais vu qu’on a plus beaucoup de temps... »

Elle regarda de nouveau le garçon, -qui devait être Thomas puisque qu’elle savait qui était l’autre garçon du groupe-, et se rendit compte qu’il était en fait en train d’écrire. De recopier à vrai dire. Ses notes.
Bon, au moins elle pouvait être sûr que ce qu’il écrivait était pertinent.

« Bon, ducoup je vais vous faire un petit speech sur Tommy avant de continuer sur mon bouquin, comme ça on est sur qu’on s’en tient tous au même niveau.
Ducoup, pour faire bref. Le monsieur était un sang mêlé. Père moldus, et maman sorcière. Se trouve que sa mère avait forcé son père à l’aimer avec une potion. Pas très cool. Puis elle a laissé tomber la potion, croyant son amour éternel, mais le moldu s’est barré. Elle est morte en accouchant de leur fils.
Tom naît donc dans un orphelinat, c’est pas la joie. Puis le gamin se rend vite compte qu’il est un peu spécial, en effet il a des capacités hors du commun. Il fait des sales coups à ses camarades de dortoir, et tout le monde a peur de lui. Puis Dumbledore débarque. Dumbledore étant l’ancien directeur de Poudlard. Comme Tom va avoir 11 ans, vous connaissez la rengaine, il est invité à venir faire de la magie ici. Puis Tom voit que Dumbledore est pas impressioné par lui. Il est arrivé à Poudlard puis Choixpeau et sans surprise...Bref, voilà la première partie. »

Elle espérait avoir été claire. Mais la maintenant elle n’avait plus envie de parler. Elle venait d’avoir une révélation.
Voldemort était allé chez Serpentard. Et personne ne serait etonné.
C’était quelque chose qui avait troublé Esme au début, lorsqu’elle avait compris que tous les méchants ou presque de cette bataille de Poudlard,  venaient de chez Serpentard. Et elle aussi venait de la. Et elle aussi avait pas eu une belle enfance.
Allait elle devenir un monstre ?

« Euh, sinon ça va vous ? » Il fallait absolument qu’elle commence à être aimable avec les gens.

Esme a écrit beaucoup de trucs sur ce Tom Jedusor. Jamais je ne saurais tout représenter en images… Surtout que ce n’est pas simple à comprendre. Il faudrait faire une bande dessinée comme il existe chez les Moldus, j’aime pas trop lire ça mais il faut avouer que selon les livres, les dessins sont vraiment magnifiques – même s’ils ne sont pas fait à la main. C’est certainement ce qui les rend plus beaux encore. Mais qu’importe, on est en cours d’Histoire de la Magie de toute façon et je ne suis pas sûre qu’une bande dessinée fasse très sérieux. Quoique, la professeure a l’air gentille, ça pourrait lui plaire. Enfin, il faudrait déjà que tout le monde accepte, et si pour Thomas je n’ai pas d’hésitations, pour la Serpentard j’en ai beaucoup plus. Et puis, il manque deux personnes. Alors une frise illustrée, c’est bien je trouve.

Alors je dessine, à mon avis il faut commencer par les parents. Je ne connais pas leur visage, mais tant mieux parce que c’est toujours long à faire des visages et on n’a pas trois heures devant nous. Je fais donc deux adultes de profil, avec au milieu une fiole de potion rose. Rose, parce que les cœurs de l’amour c’est rose, parce que l’amour c’est rose : il suffit de regarder à la bibliothèque la partie intitulée "romans à l’eau de rose" qui veut dire histoires d’amour. Donc l’amour, c’est rose, vous suivez ? Si jamais je fais la potion bleue – plus belle couleur au monde pourtant – personne ne comprendra la signification… Bref. C’est simple à comprendre là, même un élève un peu bête ou inattentif verra de suite la signification. Puis avec le dessin, il y aura les explications écrites donc tout sera parfait.

Et après ça ? Après ça, plus de parents, juste un bébé tout seul dans un orphelinat. Ça doit être bizarre de ne pas avoir de parents. Sauf qu’il ne les a jamais connus, alors peut-être qu’il n’était pas triste ? J’en sais rien. Dommage qu’il soit mort, je n’aurais jamais ma réponse. Remarquez, les enfants sans parents doivent bien exister encore. C’est triste mais c’est ainsi… Je ne suis tout de même pas sûre que ce soit une bonne idée de leur demander s’ils sont tristes de ne pas connaître leurs parents ou si ça ne les embête pas tant que ça. Peut-être que ça dépend de leur vie à l’orphelinat ? Peut-être. Qu’est-ce que j’en sais moi, je ne suis pas eux. Par contre, je suis curieuse de savoir. Enfin, je pense ça mais je n’ai pas envie que ça m’arrive. Même si je ne les vois pas beaucoup, je les aime bien mes parents.

C’est une voix à côté de moi qui me tire de mes réflexions, me faisant un peu sursauter. Que se passe-t-il ? Ah oui c’est vrai, on fait un travail de groupe. Plutôt de trio en l’occurrence, mais passons. La Serpentard semble bien satisfaite de son travail, à l’écouter on dirait même qu’elle est vraiment contente. C’est vrai qu’elle a super bien travaillé, je hoche la tête en souriant avant de poser le regard sur mes quelques notes tandis qu’elle nous demande où est-ce qu’on en est. J’ai écrit beaucoup moins qu’elle… Mais d’un côté, j’ai aussi commencé la frise. Et puis je suis en première année. Enfin non, ça ce serait l’excuse d’un mauvais élève ! C’est mal de penser ça, Elida. «Heu… J’ai pris quelques notes du livre que j’ai lu…» Je montre mon parchemin pas rempli avant de tourner la tête vers Thomas qui, tout sourire, nous annonce qu’il a lu un livre presque entier mais ne sait pas ce qui va nous être utile. Je hausse les épaules : c’est pas grave. On a bien travaillé.

La fille semble malgré tout contente de ma frise chronologique. Ça me fait plaisir de savoir que c’est "cool", ça veut dire que j’ai fait du bon travail ! Je souris, timidement. Pour moi, c’est comme un compliment. Est-ce que s’en est un vrai ? Je ne sais pas, mais je ne demanderais pas. Je murmure un «Merci» toujours timide avant de l’observer surligner des trucs sur sa nouvelle feuille. C’est pas très sorciers, des surligneurs… Mais ça me va, elle ne pourra pas me détester parce que je suis née-moldue vous voyez ? De toute façon, on n’est pas là pour parler de nos ancêtres – que je ne connais même pas ! Alors je hoche à nouveau la tête lorsqu’elle me dit d’ajouter ce qu’elle vient de mettre en couleurs. Elle a raison, on ne doit pas avoir encore beaucoup de temps et d’après moi, ce n’est pas grave s’il nous manque quelques détails. On a de quoi faire une belle frise !

Je passe la feuille à Thomas qui a commencé à recopier les dates d’Esme. Normalement, il ne devrait pas faire d’erreur tant qu’il n’inverse pas les dates. D’abord les parents, après l’orphelinat, après le fameux Albus Dumbledore, puis Poudlard. La plus grande semble vouloir nous résumer la vie de petit de Tom, alors je l’écoute attentivement, restant perplexe devant le vocabulaire employé. Je parle bien anglais, mais apparemment il me manque des mots encore… Bouquin, barré, rengaine ? Heureusement, j’ai compris un peu l’histoire de Tom grâce à ma lecture donc j’arrive à suivre. Je hoche la tête en silence : oui c’est ça, mais j’espère qu’on l’écrira mieux sur notre frise… Ce n’est pas ainsi que je raconte une histoire moi. Certes, ce n’est pas tellement une histoire, c’est plutôt une biographie mais pour rendre la chose intéressante autant la voir comme une histoire. Parce que moi, je préfère les histoires plutôt que l’Histoire.

La fille semble avoir terminé. Elle a oublié la vie de jeune adulte de Tom, avec sa tentative d’emploi en tant que professeur de Défense Contre les Forces du Mal avant d’être employé je sais plus trop où pour finalement retenter le poste de professeur qui lui est à nouveau refusé. Oh ! J’ai bien suivit mon livre ! Je suis contente de moi. Mais devrais-je en parler à la Serpentard ? Elle a l’air si sûre d’elle, si… Peu bavarde. Comme moi, mais peut-être en pire encore. Alors je me contente de retourner à mes dessins, disant juste «Il n’y a plus qu’à faire le propre puis ce sera terminé.», même si ce sera un peu long. De toute façon, toutes les notes mises en commun rendent un truc bien complet. Thomas écrit, je dessine, et Esme a fait la plus grosse partie des recherches : je trouve ça bien satisfaisant ! On a bien réussit notre travail d’équipe, même si ce n’est pas tellement ainsi qu’on a commencé.

Il vaut mieux tard que jamais, n’est-ce pas ce qu’on dit toujours ? D’ailleurs, la plus grande semble se dire la même chose car la voilà qui change soudainement de sujet tandis que je commence un nouveau dessin. Est-ce que ça va nous ? Je lève rapidement le regard vers elle, ne sachant pas comment interpréter cette question pourtant simple. Essaie-t-elle soudainement de se sociabiliser ? Demande-t-elle ça par politesse ? Ou parce que la question l’intéresse ? Qu’importe ? Mon camarade Gryffondor, entre deux lignes de recopiage, lance joyeusement qu’il va bien même s’il n’aime pas tant que ça l’Histoire de la Magie. Je souris un peu. Thomas, lui, n’a pas de soucis pour être sociable. Je lui fais tout de même signe de ne pas parler si fort – et encore, il a bien tenu jusque là ! Puis je regarde à nouveau la Serpentard pour dire dans un chuchotement «Je vais bien aussi, merci. Et toi ?» Simple phrase de politesse qui devrait suffire. Elle veut essayer d’être gentille ? Et bien, je suis capable de faire de même !