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Croquis de paillettes [En cours]
Elhiya Ellis
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Croquis de paillettes [En cours]
Elhiya Ellis, le  Mar 4 Aoû - 21:15




Saison 32 Automne

La nuit. Cela faisait beaucoup trop de nuits que les Lapis ne se perdaient plus dans ces possibles merveilles. Faute à la lassitude ou juste au manque d’envie d’y croire encore. Et ce soir, n’avait rien de bien diffèrent. Les murs avaient juste changés. Au lieu d’être de pierres ternes et froides, ils arboraient des couleurs pastel et des photos d’un couple souriant. Son couple, ou du moins les images de ce qu’il en restait. Un parfum d’enfance si lointain mais pour pourtant capable de picotait l’ame des plus brulantes des braises en un simple sourire échangé dans les couloirs du château. Pourtant ce n’était pas assez. Il fallait plus, pour s’assurer que la lumière ne vacillait de trop. Alors, ce soir, les mirettes nostalgiques avaient hésité. Lui envoyer un message, quémander sa présence nécessaire ou non…

Un regard à la vielle chouette familiale fatiguée avait dissuadé l’infirmière à lui faire parvenir une missive par cette voie. L’option du patronus ne se posait pas, aussi, un bloc de dessin neuf posé sur la table basse du salon servait de messager. Si jamais l’Amoureux rentrait, il le trouverait avec une nouvelle boite de fusains, en invitation silencieuse de la rejoindre là où il la pensait hérisson. Les derniers mots avaient été couchés à l’encre violette sur un post it cupcake, gonflant l’espoir de pouvoir voler Son Blond à ses occupations professorales. Loyauté amoureuse de gosse… Elle le savait et soupirait tendrement en regardant son propre message.

La veste de cuir enfilée, le foulard noir et violet enroulé au coup, Elhiya avait quitté son appartement Londonien en compagnie de ses affaires de dessins. Pas toutes. Juste ses pastels, un crayon de papier et son cahier de croquis. Trop d’esquisses de corps démembrés couvraient les pages, les gribouillis de créatures magiques avaient quasi tous disparus, seul la représentation de son dragon miniature trainait encore, plié en quatre, coincé entre des pages. Elle voulait tacher d’y remédier. Plus jeune, il lui suffisait de s’assoir dans l’herbe et de lever le nez pour avoir envie d’entacher ses doigts de milles pigments. Ca lui manquait, quasi autant qu’il lui manquait… Le cœur était étrangement lourd, sans qu’elle ne comprenne.

Se retrouver assise contre le tronc d’arbre n’arrangeait rien. Quelques images du passé sautillaient en son esprit lui arrachant un nouveau soupir. Pourtant le décor était le même : la nature calme la berçait aux caprices du vent, la lune ronde et belle se trémoussait au-dessus de l’étang d’eau, les étoiles multiples dansaient avec leur de reflet, les bruits de la ville étaient étouffés. Tout était pareil, l’herbe était peut être tondue plus courte –afin de faciliter l’accès- pourtant, Elhiya avait l’impression que la différence collait à la peau. Tachant au mieux d’occulter cette sensation, la pointe graphique frottait le grain de papier, laissant l’inconscient faire le reste.

Instinctivement, un furet d’ombre jouant avec une panthère se découpait dans les courbes soutenu par le bloc de feuilles. Les opales observaient les deux animaux figés en train de jouer ensemble collant aux lèvres une moue attendrie. C’était trop triste de les voir inertes ainsi. « #Encaustum Corpus » Incanatation lancée sans même vérifier si un passant nocturne était dans le coin. Peu d’importance donné à ce détail quand émerveillement s’avivait face aux deux petits coquins joueurs prenant vie au dessus de la feuille.
Adonis Evans
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Re: Croquis de paillettes [En cours]
Adonis Evans, le  Jeu 6 Aoû - 17:50

   Une brise légère s’immisça dans le col d’Adonis, lui chatouillant la nuque. L’été avait tiré sa révérence, le soleil automnal, visiblement jaloux, l’avait imité. Loin au-dessus du Demi-Vélane, le ciel s’était revêtu de sa cape sombre, percée de mille étoiles ce soir-là. L’air frais rempli les poumons du garçon, harassé par une journée bien trop remplie. La vie au Ministère n’était pas des plus calmes mais il l’avait choisie, qui était-il pour s’en plaindre à présent ? La tête tournée vers les constellations, il avançait lentement dans les rues silencieuses de Londres, son sac fermement maintenu dans son dos.

   Il avait fui les rues trop agitées, les bars aux mille voix, les restaurants aux mille odeurs pour se retrouver enfin seul, croisant uniquement de temps à autres quelques arbres, fort heureusement peu bavards. Sa peau claire d’angelot trahissait aisément sa vraie nature, comme illuminée sous les rayons de la lune, déterminée à briller plus qu’elle. Il ferma les yeux un instant. Sa vie allait à vive allure ces derniers temps, il n’avait plus le temps de se poser. Entre le Ministère et ses missions de magizoologiste, il n’avait plus une seconde à lui. Mais enfin, ce soir, il pouvait respirer. Cette pause, il se l’était imposée.

   Aussi lumineux qu’il puisse être, Adonis se complaisait dans les ténèbres de la nuit. Rien ne pouvait rivaliser avec la sérénité nocturne. Elle apaisait et stimulait l’imagination de l’ancien Serdaigle plus que quoi que ce soit d’autre. Et ce soir, ce calme, il en avait grandement besoin, juste histoire de recharger les batteries.

   Le vent continuait de siffler contre ses joues claires, ses bourrasques engagées dans une danse collée-serrée avec les effluves rose-champagne du garçon. Il ne savait pas où il allait, son corps avançait tout seul, guidé par l’immense astre planté dans le ciel. Au détour d’un chemin, quelques mèches blondes flottèrent à l’horizon, planquées derrière un arbre. Adonis inclina la tête. Souple et silencieux, l’hybride glissa vers elles. Stupéfaction, elles n’étaient pas libres. A leurs racines, une propriétaire semblait bien affairée, penchée sur quelques feuilles griffonnées. Une artiste ?

   Depuis quand n’avait-il pas lui-même dessiné ? Ah oui, il n’en avait plus le temps. Il n’avait plus le temps de rien. Mais ce soir, les choses étaient différentes non ? Adonis se rapprocha. Ses pupilles s’agitèrent. Un furet de carbone se débattait sous les coups de pattes d’une panthère. Une sorcière ?

   - Je vous prie de m’excuser madame mais sans vouloir vous manquer de respect, il ne me semble pas forcément judicieux d’utiliser un tel sortilège en ces lieux. Des moldus passant par là pourraient s’étonner de voir vos croquis s’agiter sur le papier. Ne pensez-vous pas ?

   L'angelot lui sourit. Se montrerait-elle plus bavarde que les arbres ?

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Re: Croquis de paillettes [En cours]
Elhiya Ellis, le  Sam 8 Aoû - 17:59




Saison 32 Automne

Le petit furet se faufilait entre les pattes de la panthère, évitant ses griffes acérées, sautillant autour de lui, lui faisant se demander si c’était ce qu’elle avait pu être avec [i]Lui[/lui]. Sourire aux lèvres à imaginer que leur adolescence avait pu être aussi puérile et insouciante. Caresse douce d’un souvenir oublié gonflant le cœur jusqu’à ce qu’on la dérange soudainement. Inconfort du moment, sursaut et regard froid envers l’inconnu charmant même dans la peine ombre. Mais état de fait non suffisant pour générer la moindre gêne ou confusion. « Qu’ils s’étonnent, ou s’offusquent. Au pire, s’ils ne savent apprécier l’oubliette est courante ne pensez-vous pas ? »  Clin d’œil moqueur et aplomb inébranlable mêlés à un ton calme. « Vous n’aimez vraiment pas ? ». Le cahier levé vers le ciel intégrait les créatures d’encre aux étoiles donnant l’impression d’un ballet nocturne offert à leurs seuls yeux. «  C’est comme si les constellations habillaient leurs courbes. Ce serait dommage de se passer de ce spectacle de peur d’être vu, non ? » Petit sourire adressé au garçon d’une blondeur aussi polaire que l’enfant aux ailes d’abricot, Lïnwe.

Soupir soudain, la présence du jeune gryffondor avait toujours été des plus douces et agréables. Les rares nuits passées en sa compagnie à se perdre dans des océans de couleurs imaginaires avaient créé un vide qu’elle ne réalisait que maintenant. Danser sur les ponts, trébucher au-dessus d’une tempête de feux  arrière de véhicules et se moquer du reste du monde semblait si loin que le palpitant déraillait, associant volontairement les mèches neigeuses. « Vous ne trouvez pas ce monde trop étriqué ? il mérite plus de couleurs, plus de magie.. Les étoiles elles-mêmes sont déjà magiques si on regarde bien… » Même en ces nuits où leur réconfort ne représentaient presque rien… La réalité voulait que les astres de nuit tutoyaient quotidiennement les frontières moldues et sorcières,  pourquoi les gens étaient-ils aussi aveugles pour ne pas le réaliser ?

Les opales ternies se levaient sur le jeune homme. Le scrutant simplement. Attendant une réponse, comme une enfant, l’espoir aux cils, la patience impatiente aux lèvres, la curiosité n’osant pas trop s’éveiller de peur d’être déçue une nouvelle fois. Mais ce gars était forcément un sorcier. Un de ceux qui tenaient à ce que la magie soit cachée alors qu’elle bordait le monde délicatement. Mais pourtant pas un de ceux répressifs –pour le moment- .Alors, la gamine qui n’avait jamais compris l’intérêt de cacher la beauté de la magie inclinait la tête sur le côté, laissant ses deux compagnons de pigments continuer à jouer sous la nuée étoilée. Accrochée aux mots qui sortiraient de la bouche de l’inconnu autant qu’à sa baguette coincée entre ses doigts et son bloc de dessin, elle n’avait même pas pris le temps de compter les secondes. Les laissant filer, pour cette nuit.


Dernière édition par Elhiya Ellis le Jeu 13 Aoû - 20:06, édité 1 fois
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Re: Croquis de paillettes [En cours]
Adonis Evans, le  Mar 11 Aoû - 0:30

   Bien plus bavarde que les arbres, sa bouche s’articulait en interrogations engagées. Une courageuse, une inconsciente, une rebelle peut-être ? Qui était-elle ?

   Quelques pas en avant, une main dans les cheveux d’argent, le regard perdu à l’horizon.

   - Avoir recours à l’oubliette me semble bien inutile. Tâchons simplement d’éviter les regards indiscrets. Une dizaines de mètres à peine devraient aller.

   D'un geste souple, il sentit la belle de sapin glisser de sa poche et s’agiter dans sa main.

   - Repello Moldum.

   Les mots susurrés, une onde presque palpable, froide mais rayonnante, échappée du bout pointé de la baguette, traversant les corps. Ils ne seraient plus dérangés.

   - Puis-je ?


   Les lanières de cuir se desserrèrent, le sac rencontra le sol. Adonis fit de même. Il s’assit sans bruit, prenant place à côté de l’artiste dans l’herbe rafraîchie par la nuit. Une grande inspiration, le corps traversé d’air frais, comme pour oublier le poids accumulé de la journée.  

   - Votre art ? Un œil sensible comme le mien ne peut que l’apprécier, sans aucun doute.

   Le dessin lui manquait, il ne se l’était jamais caché. Toutes ces créatures rencontrées aux endroits les plus secrets de la planète, dans les jungles profondes, les savanes brûlantes, les montagnes enneigées, les océans sans fin, sans fond, pourquoi avait-il arrêté de les immortaliser dans le papier ?

   Il prit une nouvelle inspiration, plus profonde que la précédente. Les étoiles elles-mêmes sont déjà magiques si on regarde bien… Les pupilles bleutée s’élevèrent vers le ciel. Depuis quand ne l’avait-il pas regardé ainsi ? Le monde ne méritait pas plus de magie, il suffisait d’être attentif pour la dénicher et la contempler Urbi et orbi. Mais il le savait, attentif, depuis bien trop longtemps il ne l’avait plus été. Il pivota, elle le regardait.

   La baguette entre les doigts, l’angelot retourna au papier. Les deux animaux dansaient encore, le furet glissant avec agilité entre les muscles puissants du félin. Mais que lui voulait-il à la fin ? Cette chorégraphie semblait presque chaude et sensuelle, était-ce un hasard, ou tout cela était-il bien réel ? Les corps ébène, courbes et arabesques, se cherchaient sans se toucher. Les forces opposées se repoussaient sans jamais s’épouser. Quel était leur secret ?

   - Une question me vient cependant à l’esprit, pourquoi un tel choix d’animaux ? Pensez-vous sincèrement qu’un furet, bien que visiblement grand danseur, puisse avoir une chance d’échapper longtemps aux griffes d’un aussi beau prédateur ?

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Re: Croquis de paillettes [En cours]
Elhiya Ellis, le  Jeu 20 Aoû - 18:24




Saison 32 Automne

Des solutions autres, plus simples, plus douces, qui n'étaient que rarement dans ses habitudes, obtenaient un simple hochement de tête discret. Pas de longs discours sur la perte d'énergie pour un sort préventif, pas de remarque sur l'heure tardive qui n'amenerait que de rares passants, pas de mots futiles pour une situation au problème éphémère. Elle pouvait même passer pour docile ainsi, le bloc de feuilles sur les genoux, les mèches d'or volant autour de son minois. Presque l'image innocente de la demoiselle de nuit poussée contre cet arbre par la brise de nuit. Presque...

Alors qu'elle n'offrait d'objection à la venue du jeune homme à ses côtés, ses opales ne l'avaient pas lâché d'une seconde. Réduisant la distance entre eux, dévoilant avec plus de précision les traits fins de son visage, le petit nez de la blonde se retroussait distinctement. Elle le connaissait! Pas de la façon dont elle connaissait les noms et états d'âme de ses patients ou ses camarades de sainte Mangouste. Pas comme elle connaissait les courbes masculines de ses anciens partenaires de bars. Pas comme elle connaissait la lumière profonde de ses deux blonds chéris. Pas comme un intime ou un collègue. Elle le connaissait sans le connaître vraiment. Parcelle de souvenir qu'elle n'avait pas chérie et qui avait fait filer le patronyme du bellâtre dans un casier de mémoire fermé.

Mais sa voix était douce, presque trop pour arriver à la remettre correctement dans un contexte aussi calme. D'un battement de cils l'attention retournait au dessin, maquillant ses lèvres roses d'un tendre sourire. Affection explosante même devant ces simples formes " Des bouts de moi oui..." Vérité brute habillée de taches d'encre sur les doigts ne cherchant point à être flattée. Le sourire en coin devenait maître de la bouille ne répondant que silencieusement  à la sensibilité artistique dont le jeune homme faisait preuve. Ne pas se remettre son nom était plus interpellant que de savoir qu'il semblait aimer gribouiller à son tour.

L'affliction mémorielle personnelle n'empêchait les pensées de filer. Les astres devenus affiliation iconique de la magie appelaient le blond-blanc à leur éternelle danse fascinante. Intéressante réponse muette que de lever le nez vers les étoiles autrefois amies : leur lumière éclairait ce Lui d'une aura inconnue. Froncement de sourcils. C'était certain, le temps avait défilé au côté de cet observateur de ciel, mais son appellation  avait disparue dans les obligations et quêtes égoïstes d'être ce qu'elle devait être.

La question brûlant les lèvres, la bouche s'était entrouverte pour satisfaire la curiosité et calmer l'agacement du souvenir disparu mais se refermait directement. Surprise et désarçonnement. Retour à ses paillettes ébènes d'elle-même. La danse sensuelle continuait. Le furet se faufillait entre les puissantes pattes du félin. Le fameux prédateur n'avait rien d'agressif il donnait des coups de pattes douces et le petit animal ne cherchait à mordre à aucun moment. Un tango ou une valse que les deux partenaires se plaisaient à guider alternativement.

Le soupir était lourd et profond, mais les joues rebondies se rehaussaient naturellement avec douceur. "Ce sont tous deux des prédateurs à leur niveau. Que la panthère soit plus grosse ne signifie pas forcément qu'elle aura l'ascendant sur le furet vous... Tu sais.." Pied de nez volontaire au vouvoiement. Protocole valable pour les parfaits inconnus. "On se connait il me semble... Désolée si ça semble incongru mais je suis persuadée que oui .." Pas de détours, flemme ou simple agacement à devoir réfléchir en arrière fond.

Ça aurait pu paraître comme une approche peu subtile d'un flirt mais il n'en était rien. Ce faisait un moment que le jeu de séduction n'était plus dans sa donne. Depuis que son blond était revenu et qu'elle se mourrait à attendre le retour de ce qu'ils avaient été, en fait.  Et même si elle en était consciente elle ne pu s'empêcher de détourner le regard du Charmant en rougissant très faiblement. Honteuse de l'avoir trouvé agréable aux Lapis, plus que les pas de danse des deux animaux au dessus du papier, pendant une fraction de seconde. "Je m'appelle Elhiya.." étiquette abandonnée sans vraiment de raison, les iris fixées de nouveau sur l'encre vivante. Besoin sous latent de se rassurer sur la valse éternel de ce bout d'elle de ce bout de Lui ce soir encore absent.
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Re: Croquis de paillettes [En cours]
Adonis Evans, le  Jeu 3 Sep - 15:44

   La nuit se fait encore plus fraîche, Adonis danse dans les étoiles. Le vent lui susurre quelques mots doux. Son corps émet une chaleur plus intense, tout devient flou. Ses muscles se détendent, la tension redescend. Elhiya, bien sûr qu’il s’en souvient. Comment oublier ? Une étoile filante déchire alors le ciel, il la regarde passer. Les deux océans suivent sa traîne dorée jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Est-il lui aussi une comète qui traverse la vie à toute vitesse ? Finira-t-il par s’éteindre dans un coin du ciel bien trop sombre ou prendra-t-il feu pour exploser avant même d’avoir vécu ? Ses paupières sont de nouveau closes. Il se plonge dans une obscurité encore plus totale qu’il ne partage avec personne. Il est le seul maître de ces ténèbres, le capitaine du navire. S’il devait avoir trop peur il pourrait fuir, mais en aurait-il envie ?

   - Nous nous sommes déjà rencontrés oui. En un lieu bien différent, dans une époque révolue, te souviens-tu ?

   Les iris d’écume apparaissent à nouveau. Quelques parchemins sortent du sac de l’ange, une plume s’envole. Il se met à son tour à dessiner, courbes élancées. Peu à peu, elles prennent formes. Un mouvement de baguette, les voilà qui virevoltent à leur tour. Une mélodie prend place dans l’esprit du beau blond, l’orchestre de chambre apparaît. Violons accordez-vous, s’il vous plaît. Deux cygnes, gracieux s’entrelacent. Rajoutons une harpe ou un piano, gagnons en intensité. Les oiseaux, l’un charbon, l’autre clair de lune se tournent autour, ils sont bien pudiques mais à quoi bon.

   - Je m’appelle Adonis.

   L’électricité s’est installée, les jeux sont fait. Vont-ils tout perdre ou tout gagner ? Les cygnes glissent sur une étendue d’eau, au crépuscule ou aux aurores, nul ne le sait. Leurs mouvements sont souples, l’ambiance se fait encore plus intense. Les basses gardent leurs assises, les hautes notes s’envolent et virevoltent. L’un commence à battre des ailes, à s’agiter. L’autre ne s’éloigne pas, au contraire, il renforce le contact pour le calmer. Quelques plumes noires, légèrement pailletées, s’envolent sous l’effort et glissent dans le vent, éclatantes sous les rayons du soleil. Tout cela est-il bien sur le papier ou dans sa tête ? Adonis se laisse emporter. Sa peau brille sous la lumière lunaire. Ses gênes maternels prennent le dessus. À son tour, comme son œuvre, il gagne encore en beauté. Adonis est une nymphe, ses yeux illuminent l'obscurité. Tout danse dans sa tête, des fourmillements apparaissent dans l’extrémité de ses doigts. Il n'est plus qu'élégance et charme. Après tout, la nuit n'a-t-elle pas ce pouvoir d’apaiser le cœur et les âmes ? Adonis vibre aux rythmes nocturnes. Il se sent bien, apaisé. C'est bien étrange n'est-ce pas ? Le garçon du soleil, ce joyau si parfait, serait-il finalement plus à l’aise dans les ténèbres qu’à illuminer les assemblées ?

   - D’ordinaire, je dessine d’avantage des créatures magiques que j’ai rencontrées mais j’avoue que ces deux oiseaux me plaisent particulièrement. Qu’en pense-tu ? Je sais que le plus sombre est un peu déplumé mais je pense que c’est ce qui plaît à l’autre, ce côté imparfait.  

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Re: Croquis de paillettes [En cours]
Elhiya Ellis, le  Ven 11 Sep - 23:27






Un rappel à la mémoire qui se faisait capricieux. Peut être une de ces anciennes nuits trop alcoolisées, peut-être une de ces nuits une graine entre les dents. Une époque révolue, une adolescence ne vibrant plus de la même façon. Des souvenirs gommés de l’envers d’un crayon, ne laissant que des rayures indistinctes et floues. Un croquis griffonné de noir, seule renaissance vivante et les excuses muettes s’extirpaient d’un sourire en coin plongé sur les animaux joueurs. Elle ne se souvenait pas, ou ne voulait pas… Conflit entre désirs et envie même sur des pièces de vie… Voilà qui était déroutant… Elle soupira, secouant doucement les mèches d’or de gauche et de droite.

Les désolés ne servaient à rien, alors, sans un mot, les opales ternies se posaient sur la plume soudainement libérée du sac. Un autre dessinateur oublié ? les courbes, pourtant, n’étaient pas hésitantes, gracieuses et voluptueuses, se parant d’ombres et de lumière. Un choix de dualité entremêlée sans réelle timidité.  Fausse danse improvisée, chacun des pas était connu par cœur, chaque mouvement d’ailes caressait d’un air pur les ténèbres de l’autre. Utopie captivante à observer. Partition que trop connue, l’envol se ferait, majestueux, taché d’ébène voulant devenir neige, perdant quelques battements, jusqu’à la chute fatale. Chacun se noierait pour l’autre, nourrissant toujours un peu plus les ténèbres cachées par les astres spectateur. Classique et pourtant, toujours fascinant.

Il manquait cependant quelque chose. La tête penchée sur le croquis, le minois attendait le point final du ballet qui ne pouvait que devenir rouge carmin. Aucun des deux volatils ne pouvaient sauver l’autre, chacun détruirait son partenaire qu’importait l’effort. C’était visible. Pourtant, alors que la bouche s’entrouvrait pour le lui dire, que les Lapis assombries s’élevaient pour lui parler, Elhiya restait pantoise. Aucun mot ne sortait de sa bouche, observant les rayonnements trop brillants de la lune se refléter sur le moindre des traits du jeune homme. Il semblait, lui aussi, être tombé d’un morceau d’étoile, sans la fragilité de l’enfant que Lïnwe trimballait à chacun de ses sourires. « Adonis… » le prénom s’échappait dans un murmure, pour tenter de se rappeler, elle aurait dû, elle devrait. Mais seul le retournement de ses entrailles la rappelait à l’ordre, fuyant la lueur soudaine que les diamants d’océan capturaient sur son visage de parfait inconnu.

C’était étrange. De briller ainsi dans le noir alors que sa lueur ne semblait nullement baignée par l’astre de jour. C’était vraiment comme si, soudainement, elle pouvait voir une autre palette de couleur qui ne lui appartenait pas. C’était étonnant… Un instant l’esprit se demandait si partir était la meilleure des solutions. Mais le fessier bien vissé au sol refusait de se déplacer, sauf pour se rapprocher. Inconsciemment elle avait glissé, plus proche, plus près, réduisant l’espace entre les deux blocs de dessin pour incliner la tête sur le côté et regarder à nouveau. « C’est bien car le sombre est déplumé que le lumineux s’approche de lui, non ? » Question rhétorique. Logique implacable pour l’infirmière. « S’ils étaient pareils, le blanc ne l’aurait à peine regardé je pense… C’est cette imperfection qui fait briller l’autre d’une fausse perfection. Comme  la lune en plein ciel noir» Petit sourire en regardant le blond-blanc, avant de se perdre sur les astres de nuits. « Tu me rappelles quelqu’un, c’est troublant. » Soupir de l’aveu.

Des similitudes pourtant bien différentes, avec l’enfant aux lumières arc-en-ciel, ses opales ne se cachaient jamais. Avec l’enfant aux ailes abricots, elle était apaisée et apaisante. Ce n’était pas pareil. C’était comme sur ce pont au-dessus de cette mer de feu artificiels, sans le trouble des sens et de l’esprit, sans les hurlements de l’instinct maternel mais avec cette même confusion doucereuse. C’était comme ... « Dans les serres avec Lupin pour trouver Drago ! » Même style de sentiments contraires avec lesquelles elle ne savait quoi faire. « C’était là, hein ? » Retour de mirettes sur l’homme, perdition fractionnée sur le halo lunaire qui l’entourait, remord instantané et retour au plus conventionnel. « Tu sembles diffèrent aujourd’hui…. » Pas plus d’explication, ne pas se perdre dans les chuchotis désobligeant de mots flattant.

Revenir à la Raison, au bloc de feuille. Au vilain petit canard et au parfait cygnes altier. « Je trouve qu'il manque un petit quelque chose à leur danse….» Les dessins avaient le comportement plus ou moins primaire de leur représentation, mais la blonde était persuadée que ce que leur créateur leur insufflait inconsciemment modifiait leurs mouvements. « Attends… » Se penchant sur le bloc de feuille du Charmant, fusain à la main, elle ajoutait une lune ronde et belle, ternissant d'un coup de flan de main le soleil qu'il avait dessiné. « Les ombres ne reflètent pas pareil ainsi…. La lumière peut venir d’ailleurs... » Comme sur lui actuellement... "Tu les re-anime où on attend voir si ca change leur comportement?"
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