Saison 32 - Nuit hivernale
Benedict Adams & Angela Adams
L.A accordé.
Benedict Adams & Angela Adams
L.A accordé.
Tout avait commencé avec idée. Une idéologie. Tout commençait toujours ainsi. Une pensée. Des mots. Des phrases. Un partage commun. Un ressenti identique. Une même longueur d’onde. Des déclarations avaient été créées ainsi. Des Gouvernement. Des nations. Et même des Dictatures. N’était-ce pas une idéologie partagée entre eux qui avait permis aux Mangemorts de perdurer si longtemps ? N’était-ce pas un combat pour un but commun qui avait poussé l’Ordre du Phénix à s’opposer aux sorciers noirs ? Partager. Participer. Ensemble. Toucher le plus grand nombre de personne possible. Des associations avaient ainsi vue le jour. Des groupes s’étaient ainsi formés. Autour d’une même idée. D’une même pensée commune. Des valeurs semblables.
Seul. Seul dans la salle de bains commune des Serdaigles. Le miroir qui lui faisait face, lui rendait son image. Son enveloppe charnelle. Sa gueule d’ange avec ses cheveux ébènes ébouriffés. Son nez légèrement de travers, faut à une baston vite perdue. Ses prunelles claires, perçantes la noirceur de la pièce pour se fixer lui-même. La blancheur de son corps. Sa fine musculature, détaillée par endroit tandis que d’autres étaient laissés à l’abandon, faute d’une activité sportive quasi-inexistante. C’était lui. Et il détestait ce qu’il renvoyait.
Adams. Extraordinaire. Abracadabrant. Doux mélange des arômes de surprise, excentricité et de féérie. Était-ce son seul ami ? Oui et non. Car il y avait aussi Riri, même si cela était différent. Adams était fait du même bois que lui. Ensemble, ils se comprenaient. Ce besoin de rire. Ce besoin de se soustraire de la normalité. De l’affligeante banalité de ce monde. De cet univers monotone et ennuyant. D’une vie grise et pluvieuse. Adams. Avait-il seulement un prénom ? Il était à la fois tout et rien. Ce mystère perpétuel était attrayant. Il n’était qu’attirance. Non pas que physique. Mais psychologiquement, Adams avait ce pouvoir. Ce pouvoir d’englober et de rendre le monde appréciable à ses côtés. Adams était ainsi.
La découpe de son pantalon couleur nuit était parfaite. Suffisamment pour que le haut de ces chaussures de soirée soit recouvert. Relevage de braguette dans un doux bruit métallique. Le blanc pour la chemise. La couleur de la propreté. De la pureté. Mais surtout. De la perfection. Les boutons se refermèrent les uns à la suite des autres. Les gestes étaient maitrisés. Les mouvements experts. Pas de ceinture. Accessoire démodé et laid. Le pantalon possédait trois boutons. Trois points solides qui maintenaient le bas avec fermeté tout en enveloppant le dessous de la chemise. Un nœud papillon de nuit, entourant fidèlement le cou de son propriétaire tout en maintenant le col immaculé blanc. Le nœud valait cent cravates. Dernière étape. La veste à la coupe aussi parfaite que le pantalon, s’alliant ensemble pour former un ensemble uni et unique. Unique comme son seul bouton qui referma le smoking.
La perfection. C’était l’une des pensées de leur idéologie. Ils étaient la perfection de ce château. De ces élèves ennuyants et malodorants. Plus haut qu’eux, il n’y avait rien. Et il était temps qu’ils prennent le pouvoir. Ce pouvoir. Celui qui leur revenait de droit. L’ennui et la monotonie avaient suffisamment gouvernés. Cela en était terminé de se règne. Ils se hisseraient au-dessus des règles. Au-delà des conventions. Rien ne leur est interdit. Ce qu’ils veulent, ils l’obtiennent. Ce qu’ils souhaitent, se réalise. Simple. Efficace. Car le monde était ainsi fait. Car l’univers en avait décidé ainsi. Décidé de reconnaître ses créateurs. Et Poudlard comme le monde sorcier n’allait pas déroger à ce nouveau principe. Les nouveaux souverains venaient de naître. Inclinez-vous.
Le coffret à bijoux était une relique du passé. Récupéré lors d’une expédition sur les ruines de l’empire romain. Il était magnifique dans sa robe brune et sombre, décoré par des frasques mythologiques montrant des dieux adulés par des Hommes. A l’intérieur se trouvait le Signe. Boutons de manchette. Boutons de col. Le tout reposait sur un mouchoir de smoking blanc. Blanc pour la pureté. Blanc pour la perfection. Tout autant que la chemise revêtue quelques instants plus tôt. L’ensemble des boutons furent mis sans aucune difficulté. Le dernier détail. Le plus important. Parfaitement plié, le mouchoir se déposa délicatement dans la poche de la veste. La couleur nuit de cette dernière était le contraste exquis à la blancheur de l’accessoire. Le miroir reflétait l’ultime lien. Brodé en filament argenté sur le mouchoir, dépassant de la poche, le Signe.
L’unicité. La conformité. Ils ne devaient former plus qu’un. Une idéologie. Une même pensée. Un même ensemble. Car cette base était le point d’ancrage de leur Univers. Le pilier de leur organisation. Le tout. Il fallait un signe derrière lequel se retrouver. Derrière lequel ils se sentiraient protégés. Les Mangemorts avaient leur marque. Eux avaient trouvé mieux qu’un horrible tatouage fait par le barman du coin. Ils avaient l’Unique. Le signe. Celui qui renvoyait leur perfection et leur pureté. Celui qui hurlait haut et fort qu’ils étaient les Créateurs d’un nouveau monde.
Imposant. Effrayant. Attirant. Exquis. L’ultime accessoire qui leur appartenait. Qui montrait leur appartenance à cette idéologie. A cette croyance. Déposé sur le meuble de la salle de bains, il n’osait le toucher. La peur. La peur de faillir. La peur de l’inconnu. La joie. La joie de devenir important. De ne plus être l’élève insignifiant. De ne plus faire partie de la masse. Mais d’être celui qui la contrôle. Le bout des doigts l’effleure. Le caresse. Une fois mis, tout cela aura un sens. Tout cela deviendra enfin véritable. Il ne sera plus seul. Il ne le sera plus jamais. Alors, délicatement, avec des gestes doux et paternel, il l’attrapa pour le déposer. L’enfilant délicatement. L’anonymat était sien.
Seul. Seul dans la salle de bains commune des Serdaigles. Le miroir qui lui faisait face, lui rendait son image. Son enveloppe charnelle. Sa gueule d’ange avec ses cheveux ébènes ébouriffés. Son nez légèrement de travers, faut à une baston vite perdue. Ses prunelles claires, perçantes la noirceur de la pièce pour se fixer lui-même. La blancheur de son corps. Sa fine musculature, détaillée par endroit tandis que d’autres étaient laissés à l’abandon, faute d’une activité sportive quasi-inexistante. C’était lui. Et il détestait ce qu’il renvoyait.
Adams. Extraordinaire. Abracadabrant. Doux mélange des arômes de surprise, excentricité et de féérie. Était-ce son seul ami ? Oui et non. Car il y avait aussi Riri, même si cela était différent. Adams était fait du même bois que lui. Ensemble, ils se comprenaient. Ce besoin de rire. Ce besoin de se soustraire de la normalité. De l’affligeante banalité de ce monde. De cet univers monotone et ennuyant. D’une vie grise et pluvieuse. Adams. Avait-il seulement un prénom ? Il était à la fois tout et rien. Ce mystère perpétuel était attrayant. Il n’était qu’attirance. Non pas que physique. Mais psychologiquement, Adams avait ce pouvoir. Ce pouvoir d’englober et de rendre le monde appréciable à ses côtés. Adams était ainsi.
La découpe de son pantalon couleur nuit était parfaite. Suffisamment pour que le haut de ces chaussures de soirée soit recouvert. Relevage de braguette dans un doux bruit métallique. Le blanc pour la chemise. La couleur de la propreté. De la pureté. Mais surtout. De la perfection. Les boutons se refermèrent les uns à la suite des autres. Les gestes étaient maitrisés. Les mouvements experts. Pas de ceinture. Accessoire démodé et laid. Le pantalon possédait trois boutons. Trois points solides qui maintenaient le bas avec fermeté tout en enveloppant le dessous de la chemise. Un nœud papillon de nuit, entourant fidèlement le cou de son propriétaire tout en maintenant le col immaculé blanc. Le nœud valait cent cravates. Dernière étape. La veste à la coupe aussi parfaite que le pantalon, s’alliant ensemble pour former un ensemble uni et unique. Unique comme son seul bouton qui referma le smoking.
La perfection. C’était l’une des pensées de leur idéologie. Ils étaient la perfection de ce château. De ces élèves ennuyants et malodorants. Plus haut qu’eux, il n’y avait rien. Et il était temps qu’ils prennent le pouvoir. Ce pouvoir. Celui qui leur revenait de droit. L’ennui et la monotonie avaient suffisamment gouvernés. Cela en était terminé de se règne. Ils se hisseraient au-dessus des règles. Au-delà des conventions. Rien ne leur est interdit. Ce qu’ils veulent, ils l’obtiennent. Ce qu’ils souhaitent, se réalise. Simple. Efficace. Car le monde était ainsi fait. Car l’univers en avait décidé ainsi. Décidé de reconnaître ses créateurs. Et Poudlard comme le monde sorcier n’allait pas déroger à ce nouveau principe. Les nouveaux souverains venaient de naître. Inclinez-vous.
Le coffret à bijoux était une relique du passé. Récupéré lors d’une expédition sur les ruines de l’empire romain. Il était magnifique dans sa robe brune et sombre, décoré par des frasques mythologiques montrant des dieux adulés par des Hommes. A l’intérieur se trouvait le Signe. Boutons de manchette. Boutons de col. Le tout reposait sur un mouchoir de smoking blanc. Blanc pour la pureté. Blanc pour la perfection. Tout autant que la chemise revêtue quelques instants plus tôt. L’ensemble des boutons furent mis sans aucune difficulté. Le dernier détail. Le plus important. Parfaitement plié, le mouchoir se déposa délicatement dans la poche de la veste. La couleur nuit de cette dernière était le contraste exquis à la blancheur de l’accessoire. Le miroir reflétait l’ultime lien. Brodé en filament argenté sur le mouchoir, dépassant de la poche, le Signe.
L’unicité. La conformité. Ils ne devaient former plus qu’un. Une idéologie. Une même pensée. Un même ensemble. Car cette base était le point d’ancrage de leur Univers. Le pilier de leur organisation. Le tout. Il fallait un signe derrière lequel se retrouver. Derrière lequel ils se sentiraient protégés. Les Mangemorts avaient leur marque. Eux avaient trouvé mieux qu’un horrible tatouage fait par le barman du coin. Ils avaient l’Unique. Le signe. Celui qui renvoyait leur perfection et leur pureté. Celui qui hurlait haut et fort qu’ils étaient les Créateurs d’un nouveau monde.
Imposant. Effrayant. Attirant. Exquis. L’ultime accessoire qui leur appartenait. Qui montrait leur appartenance à cette idéologie. A cette croyance. Déposé sur le meuble de la salle de bains, il n’osait le toucher. La peur. La peur de faillir. La peur de l’inconnu. La joie. La joie de devenir important. De ne plus être l’élève insignifiant. De ne plus faire partie de la masse. Mais d’être celui qui la contrôle. Le bout des doigts l’effleure. Le caresse. Une fois mis, tout cela aura un sens. Tout cela deviendra enfin véritable. Il ne sera plus seul. Il ne le sera plus jamais. Alors, délicatement, avec des gestes doux et paternel, il l’attrapa pour le déposer. L’enfilant délicatement. L’anonymat était sien.
Bacchus.
****
La traversée du château fut aisée à cette heure tardive, même ainsi vêtu. Était-ce la chance qui lui avait permis de traverser sans être pris ? Non. C’était le Destin. Le Destin qui voulait voir l’avènement d’une nouvelle idéologie. Le vent était frais, mais l’adrénaline qui courait dans ses veines et son sang était bien plus réchauffant. Bien plus confortable. La puissance. Le pouvoir. Intouchable, il l’était.
La noirceur de la Forêt Interdite l’englouti entièrement et le fit disparaître derrière ses feuillages. Le point de rendez-vous. Le lieu de ralliement pour leur première fois. Le chemin avait été tracé quelques jours avant, par eux. Mémorisé. Et bientôt, branches et feuillages s’écartèrent pour lui. S’agenouillèrent pour laisser passer le Créateur. La clairière où il se trouvait était éclairée par les rayons de la pleine lune. En son centre reposait un cercle de cailloux entourant du bois empilé. Suffisamment pour que le moment venu, les flammes puissent l’embraser et sceller à jamais les prémices d’une ère nouvelle.
La noirceur de la Forêt Interdite l’englouti entièrement et le fit disparaître derrière ses feuillages. Le point de rendez-vous. Le lieu de ralliement pour leur première fois. Le chemin avait été tracé quelques jours avant, par eux. Mémorisé. Et bientôt, branches et feuillages s’écartèrent pour lui. S’agenouillèrent pour laisser passer le Créateur. La clairière où il se trouvait était éclairée par les rayons de la pleine lune. En son centre reposait un cercle de cailloux entourant du bois empilé. Suffisamment pour que le moment venu, les flammes puissent l’embraser et sceller à jamais les prémices d’une ère nouvelle.