La déclaration d’Elias fit sourire déraisonnablement Tulii, qui se laissa volontiers envelopper par la chaleur du sorcier. Il y avait quelque chose d’inexorablement doux dans sa façon de faire. Elias ne forçait pas les choses, il se contentait de les apprécier sur l’instant, dans un élan qui ne pouvait que mettre la sorcière plus en confiance à chaque tentative avortée de rapprochement. Peut-être était-ce mieux ainsi et que c’était là tout ce qu’il lui fallait dans le fond. Les bras d’Elias était un endroit où il faisait bon s’y ressourcer, sans aucune pression.
Il s’éloigna de nouveau, pour mettre la table et en deux trois cuillères largement fournies, elle se retrouva devant une assiette aux délicieux fumés. Il avait pris le soin de sécher ses vêtements de façon tout à fait adorable, avant de rendre plus fonctionnel l’espace afin qu’ils puissent s’assoir. Face au plat principal, Tulii s’extasia en joignant ses mains. « Ça a l'air tout à fait divin ! » C’était vrai, il n’y avait qu’à se laisser enivrer par l’odeur alléchante pour se faire une idée du gout. Elias avait du talent, c’était indéniable en tout point. Tandis qu’une bouchée gourmande intimait à ses papilles de savourer l’instant, Elias trouva bon d’agrémenter le plat en l’épiçant d’une énième caresse ; plus douce, plus tendre, incontestablement divine. Tulii en ferma les yeux avant de sourire. Elle redressa sa posture, en se dandinant sur l’assise douillette et laissa la main d’Elias aller. « Eh bien… » Elle posa sa fourchette et se retrancha derrière un petit sourire d’embarras. Elle ne cherchait pas vraiment à éviter la question. Ce gain de temps n’avait de prétention que de lui permettre d’agencer ses pensées. Tulii ne voulait pas paraitre ennuyante et la vérité avait si peu d’intérêt face à un Elias Baxter si fascinant. « Le Sénégal pour être extrêmement précise, mais c’est un peu plus complexe que cela. » Avoua-t-elle en portant son attention vers la bière. Elle la porta à ses lèvres le regard perdu dans le vide et après une brève goulée, elle poursuivit légèrement mal à l’aise. « Ma famille est très attachée à ses racines africaines. Les Kama sont originaires du Sahel et conformément à notre culture, ils prônent un certain penchant pour… La suprématie du sang. Les Mâles… » insista t-elle en haussant ses sourcils « ont le devoir de préserver le sang-pur de notre lignée et de s’assurer de la transmission de notre « héritage ». Mes ancêtres avaient un gout prononcé pour « l’exotisme », ils aimaient voyager et ils n’ont pas ramené que de précieuses oeuvres d'art dans leurs bagages.» Railla-t-elle en reposant sa bouteille sur la table. « Je suis la dernière d’une lignée d’une longue série de métissages afro-américaine et anglaise »précisa-t-elle dans un sourire espiègle, avant de lever son index « mais non moins conforme aux valeurs séculaires des Kama. Le sang-pur, le respect des coutumes ancestrales, de la famille, du patriarche… tout ça, tout ça… »
Tulii s’était accoudée à la table. Elle dévisageait à présent Elias. Elle se demandait encore pourquoi elle avait pris soin de lui présenter cela avec autant de formes. Peut-être pour le mettre en garde, ou tout simplement se rappeler à elle-même, ce qu’il en était et ne pas oublier où était sa place. « Donc, pour répondre à ta question… » entonna-t-elle dans un nouveau sourire « avant d’être ici, j’étais là-bas, en Afrique, au Sénégal. Quelquefois aux États-Unis… J’ai beaucoup voyagé avec mes parents mais nous revenions toujours chez « nous » sur le domaine familial sur les rives du Niokolo-Koba. C’est un endroit encore très préservé, un écrin vert et sauvage, tellement différent…et puis… J’ai atterri ici. J’ai mis longtemps à apprécier l’Angleterre et son climat. Mais, je dois bien avouer que depuis peu, je la trouve de plus en plus ... Touchante. » Confidence pour confidence, Tulii s’empressa d’enchérir « Et toi quelles sont tes racines Elias ? » Comment se définissait-il ? C’était une chose qui animait maintenant les iris opalins d’une Tulii plus que curieuse. Elle enfourna une bouchée de poulet au curry et insista du regard. « Je veux tout savoir de toi Elias Baxter ! » Quel fascinant sujet. plus Tulii en apprenait, plus elle semblait captivée.
Il s’éloigna de nouveau, pour mettre la table et en deux trois cuillères largement fournies, elle se retrouva devant une assiette aux délicieux fumés. Il avait pris le soin de sécher ses vêtements de façon tout à fait adorable, avant de rendre plus fonctionnel l’espace afin qu’ils puissent s’assoir. Face au plat principal, Tulii s’extasia en joignant ses mains. « Ça a l'air tout à fait divin ! » C’était vrai, il n’y avait qu’à se laisser enivrer par l’odeur alléchante pour se faire une idée du gout. Elias avait du talent, c’était indéniable en tout point. Tandis qu’une bouchée gourmande intimait à ses papilles de savourer l’instant, Elias trouva bon d’agrémenter le plat en l’épiçant d’une énième caresse ; plus douce, plus tendre, incontestablement divine. Tulii en ferma les yeux avant de sourire. Elle redressa sa posture, en se dandinant sur l’assise douillette et laissa la main d’Elias aller. « Eh bien… » Elle posa sa fourchette et se retrancha derrière un petit sourire d’embarras. Elle ne cherchait pas vraiment à éviter la question. Ce gain de temps n’avait de prétention que de lui permettre d’agencer ses pensées. Tulii ne voulait pas paraitre ennuyante et la vérité avait si peu d’intérêt face à un Elias Baxter si fascinant. « Le Sénégal pour être extrêmement précise, mais c’est un peu plus complexe que cela. » Avoua-t-elle en portant son attention vers la bière. Elle la porta à ses lèvres le regard perdu dans le vide et après une brève goulée, elle poursuivit légèrement mal à l’aise. « Ma famille est très attachée à ses racines africaines. Les Kama sont originaires du Sahel et conformément à notre culture, ils prônent un certain penchant pour… La suprématie du sang. Les Mâles… » insista t-elle en haussant ses sourcils « ont le devoir de préserver le sang-pur de notre lignée et de s’assurer de la transmission de notre « héritage ». Mes ancêtres avaient un gout prononcé pour « l’exotisme », ils aimaient voyager et ils n’ont pas ramené que de précieuses oeuvres d'art dans leurs bagages.» Railla-t-elle en reposant sa bouteille sur la table. « Je suis la dernière d’une lignée d’une longue série de métissages afro-américaine et anglaise »précisa-t-elle dans un sourire espiègle, avant de lever son index « mais non moins conforme aux valeurs séculaires des Kama. Le sang-pur, le respect des coutumes ancestrales, de la famille, du patriarche… tout ça, tout ça… »
Tulii s’était accoudée à la table. Elle dévisageait à présent Elias. Elle se demandait encore pourquoi elle avait pris soin de lui présenter cela avec autant de formes. Peut-être pour le mettre en garde, ou tout simplement se rappeler à elle-même, ce qu’il en était et ne pas oublier où était sa place. « Donc, pour répondre à ta question… » entonna-t-elle dans un nouveau sourire « avant d’être ici, j’étais là-bas, en Afrique, au Sénégal. Quelquefois aux États-Unis… J’ai beaucoup voyagé avec mes parents mais nous revenions toujours chez « nous » sur le domaine familial sur les rives du Niokolo-Koba. C’est un endroit encore très préservé, un écrin vert et sauvage, tellement différent…et puis… J’ai atterri ici. J’ai mis longtemps à apprécier l’Angleterre et son climat. Mais, je dois bien avouer que depuis peu, je la trouve de plus en plus ... Touchante. » Confidence pour confidence, Tulii s’empressa d’enchérir « Et toi quelles sont tes racines Elias ? » Comment se définissait-il ? C’était une chose qui animait maintenant les iris opalins d’une Tulii plus que curieuse. Elle enfourna une bouchée de poulet au curry et insista du regard. « Je veux tout savoir de toi Elias Baxter ! » Quel fascinant sujet. plus Tulii en apprenait, plus elle semblait captivée.