LA d'Alhena
Saison 32, Été
Fin de matinée
Saison 32, Été
Fin de matinée
Izsa avait rendez-vous avec Alhena, ce jour là. Cela faisait quelques semaines qu'elle venait plus régulièrement au Ministère, à croire qu'elle pouvait passer à un mode de vie diurne à force d'habitude. Il fallait dire que son projet était des plus enthousiasmant : grâce à ses observations autour de la Faille, elle en avait apprit énormément sur la magie du temps. Si elle parvenait à récréer certains des effets de l'anomalie temporelle, alors elle pourrait potentiellement révolutionner le monde magique.
Eh, ne t'emballe pas non plus, tu es loin d'y être arrivée.
Il fallait dire qu'avec l'aide d'Alhena, elle avait l'impression de progresser à la vitesse de la lumière. Son amie semblait avoir un vrai intérêt pour la matière, en plus des compétences, évidement. Malgré son agenda de ministre - ou plutôt son agenda de directrice de département - elles parvenaient à se voir une à deux fois par semaine pour parler de leurs avancements en la matière. D'ici quelques semaines, Izsa espérait bien avoir un prototype fonctionnel à lui présenter. Pour l'instant elle était encore au milieu de ses expériences.
La Langue-de-Plomb poussa la porte du bureau d'Alhena et aussitôt une douce odeur vint lui chatouiller les cellules olfactives. Son cerveau reptilien envoya des signaux dans toutes ses neurones et celles-ci se mirent à danser la danse du café. Café, café, c'était l'heure du café.
- Salut Alhena ! Prête pour le boulot ?
Heureusement, le boulot allait attendre un peu : elle lui proposa d'abord de s’asseoir devant son bureau et de discuter autour de l'amer breuvage. Il n'en fallait guère plus à Izsa, qui accepta la tasse avec joie. Sa journée ne commençait jamais vraiment avant qu'elle n'ai bu son café.
La réunion se passa plutôt bien, mais Alhena semblait crispée. Sur les nerfs, même, et depuis les quelques semaines qu'elles se voyaient cela n'allait pas en s'arrangeant. Il fallait dire qu'elle avait accouché peu de temps auparavant, après une grossesse des plus compliquées. La faille ayant complètement déréglé son système, l'obligeant à porter l'enfant pendant plus d'un an, et à présent elle se retrouvait avec un bambin qui ne devait pas encore faire ses nuits. Ça ne pouvait pas être bon, ni pour le corps ni pour l'esprit, et ce au delà de simples hormones qui feraient des siennes. Izsa n'osa pas lui demander si tout allais bien, si elle était préoccupée par quelque chose. Même si cela l'inquiétait, elle connaissait bien Alhena : elle révélait ce qu'elle voulait quand elle le voulait, et ça ne servait à rien de l'y presser. Il fallait juste espérer que la situation s'améliore.