J’avais passé les vacances d’hiver chez mes grands-parents. Rien ne m’y avait obligé, mais j’avais décidé de retourner auprès deux pour les fêtes de fin d’année. Je n’avais pas passé la meilleure semaine de ma vie, mais étrangement, cela n’avait pas été la pire. Il fallait dire que mes tuteurs avaient été très occupés cette semaine-là, ils étaient constamment de sortie. Ce qui m’avait facilité la tâche.

Bien sûr, j’étais revenue avec une idée en tête : récupérer des affaires appartenant à mes parents.

J’avais donc profité de l’absence de mes aïeux pour récupérer les bijoux et autres objets importants de ma maman. Je devais me montrer prudente, car je ne voulais pas que ça se sache. Je voulais éviter tout débat visant à rabaisser les deux personnes que j’aimais le plus au monde.

Pour ce qui était des affaires appartenant à mon père, j’étais retournée dans sa chambre d’autrefois. Je ne pouvais malheureusement pas tout prendre avec moi, mais en fouillant un petit peu, j’étais tombée sur une boite remplie de lettres. Sur l’une d’elle, je reconnu l’écriture de ma maman. Sans y réfléchir à deux fois, je pris la boite. Je repris également sa cravate verte et la montre qu’il portait tous les jours à son poignet.


Ce n’est qu’une fois de retour à Poudlard que je pu admirer mes nouveaux trésors. J’avais attendu de longues semaines avant de les sortir de ma valise, comme par peur que mes grands-parents ne viennent me les reprendre. Mais une fois la Saint Valentin passée, je m’étais lancée.

Tout d’abord, je sorti les bijoux de ma maman, Je les admirai tous un par un avant de les mettre dans un coffre avec mes propres joyaux. J’y plaça également la montre et la cravate de mon père.

Enfin, je sorti la boite contenant les lettres que j’avais retrouvées et en entama la lecture.

Il s’agissait des premiers échanges entre mes parents, avant qu’ils ne tombent amoureux. Ils se découvraient l’un l’autre à travers ses courriers, et moi aussi, je les découvrais.

J’allais montrer ma trouvaille à mon meilleur ami, les yeux légèrement humides mais un immense sourire accroché aux lèvres. Cependant ce que je découvris dans l’un des courriers me fit changer d’avis.

Retournée par la nouvelle que je venais d’apprendre, je refermai la boîte et pris la direction de la bibliothèque, un parchemin entre les doigts.

Je m’arrêtai au milieu du couloir, complètement désorientée. Je me faisais bousculée par quelques élèves passant par-là, mais ce n’était rien comparé aux milles questions qui se bousculaient dans ma tête à cet instant.

Je venais d’apprendre que ma vie aurait pu être complètement différente, et ça faisait mal, plus mal que tout ce que j’avais déjà connu.