[Fanfic] Vitmagic

L'histoire se déroule dans un laps de temps et à un moment indéfini entre la mort de Sirius et le tome 7, c'est une sorte de tome 6 parallèle

Partie 1 : Incubae doloris

Quand Harry se réveilla ce matin-là, il mit cinq bonnes minutes à sortir du rêve très réaliste qu'il venait de faire et qui s'achevait de façon très tragique. Quand il s'aperçut qu'il ne se souvenait déjà plus de la fin à part qu'elle était très douloureuse, il se décida à se lever. Il n'entendait pas les ronflements habituels de Ron, il avait donc du déjà se lever et ne l'avait même pas attendu pour aller prendre son petit déjeuner. Maugréant contre lui, il tatonna à l'aveugle sa table de nuit pour trouver ses lunettes, puis il posa un pied à terre et sortit du lit.
- Aïe !
Il avait ressenti une vive douleur dans tout son corps et n'avait pu se retenir de pousser un petit cri. Il retomba en arrière sur le lit en serrant les dents. " Qu'est-ce que...? "
- ça ne va pas Harry ?, intervint une voix un peu hésitante dont le propriétaire, un garçon au visage rond qui s'appellait Neville Londubat, s'avança vers le lit d'Harry, l'air un peu inquiet.
- Je t'ai entendu pousser ce cri...je me suis dit...ta cicatrice..
- C'est gentil Neville mais ce n'est pas ma cicatrice cette fois, tu veux bien aller chercher Hermione s'il te plaît ?
Neville eut l'air surpris mais s'exécuta, non sans jeter un dernier regard inquiet à Harry qui était resté dans sa position de gisant, parvenant à peine à desserrer sa mâchoire pour parler. Ce dernier avait réfléchit à toute vitesse, mais ne comprenant pas pourquoi il était animé de douleurs aussi violentes, il avait préféré recourir à Hermione plutôt qu'à Mme Pomfresh. Il en avait assez de passer pour un garçon faible qui passait ses journées à l'infirmerie. Hier encore, suite à un match de Quidditch particulièrement brutal qui s'était soldé par une victoire sur le fil de Gryffondor, Malefoy lui avait demandé si il avait pensé à louer un lit à l'infirmerie car il avait été égratigné par un Cognard. Il s'aperçut alors que penser au Quidditch lui permettait de ne plus trop penser à sa douleur et il se remémora, avec ce qu'il pouvait encore de délectation, les meilleurs moments du match. Il voyait Katie marquer le quatrième but en feintant le gardien des Serpentard quand il entendit une voix familière, un peu essouflée et inquiète.
- Harry ? ça ne va pas ? Neville a dit que tu voulais me voir et que tu avais l'air bizarre...qu'est-ce que tu fais dans cette position ?
- Douleur...atroce....partout..., c'était tout ce qu'il pouvait dire tant son visage était crispé. Il vit le visage d'Hermione apparaître au-dessus de lui, l'air suspicieuse.
- Harry...ta douleur ne serait-elle pas liée à cet examen de potions que nous avons cet après-midi ?
- On est Dimanche Hermione, oublie un peu les potions tu veux ? , dit une autre voix familière, celle de Ron Weasley, le meilleur ami d'Harry depuis maintenant plus de cinq ans. Soulagé, Harry essaya de se donner une contenance pour ne pas que Ron le prenne pour une chochotte. Hermione reprit la parole, un peu hystérique.
- Il faut aller à l'infirmerie, de toute évidence c'est un maléfice à distance, j'ai lu des choses là-dessus dans Charmes Vaudous : Une première approche
- Eh bien si tu as lu quelque chose..., dit Ron d'un air narquois. Harry, lui, se fichait éperdumment de ce que ce pouvait être, tout ce qu'il voulait c'est que ça s'arrête et vite. Heureusement on était Dimanche, les examens étaient proches et il ne pouvait se permettre de rater aucun cours, même si il était sûr qu'Hermione l'aurait aidé dans ce cas. Il entendit quelqu'un descendre dans les escaliers et essaya de se relever pour voir qui partait mais Hermione l'en empêcha.
- Ron est parti chercher Mme Pomfresh, tiens-toi tranquille.
Ce fut son ton apeuré qui le résigna à attendre en silence, plus que sa propre douleur qui ne lui aurait pas permis d'aller bien loin.
- Je me demande bien qui te voudrait du mal...
Harry ouvrit des yeux ronds.
- Je veux dire...., agacée elle prit ce ton très démonstratif qui énervait tellement Harry et Ron, ...ce ne peut pas être quelqu'un de l'extérieur du château car Poudlard est muni de défenses magiques qui rendent impossible ce genre d'intrusions chamaniques. C'est donc quelqu'un qui est à Poudlard !
- Malefoy, grommela Harry en insultant par la pensée son ennemi de toujours.
- Non je ne pense pas..., dit Hermione d'un ton pensif, ... ce genre de magie est très complexe, il ne se donnerait pas autant de mal pour ça.
Harry leva les yeux aux ciel, elle était vraiment naïve. Il savait que lui, si il avait eu connaissance de la possibilité de telles pratiques, il n'aurait pas hésité à aller envoûter Malefoy.

Après plusieurs minutes désagréables passées en la compagnie d'une Hermione remontée à bloc, Harry entendit plusieurs personnes monter l'escalier et reconnut les voix du professeur McGonagall, de Mme Pomfresh et de Ron.
- Vous vous sentez bien Potter ?
- Jamais été mieux, répondit-il d'un ton sarcastique. McGonagall allait certainement s'inquiéter pour un rien comme d'habitude, et l'obliger à rester une semaine à l'infirmerie. mais curieusement elle ne semblait pas déterminée à le descendre en bas.
- Je vais chercher Dumbledore.
Harry se sentit rougir et marmonna que ce n'était pas la peine et qu'il allait sûrement aller mieux dans quelques minutes.
- Ne dites pas de bêtises Potter, répondit-elle sèchement, et elle sortit de son champ de vison.
Harry n'avait pas envie de déranger Dumbledore mais apparemment tout le monde semblait prendre cela très au sérieux. Le visage de Mme Pomfresh apparut devant lui avec une telle soudaineté qu'il sursauta.
- Allons mon garçon, tiens-toi tranquille, que je vois ce qui ne va pas.
- J'ai pensé à un envoûtement, intervint Hermione, l'air très contente d'elle-même.
- Evidemment que c'est un envoûtement, répliqua Mme Pomfresh. Hermione rougit et ne dit plus un mot. Après plusieurs minutes pendant lesquelles Mme Pomfresh jeta plusieurs sortilèges qu'Harry ne connaissait pas, la porte du dortoir s'ouvrit et un frôlement de cape indiqua à Harry que le Directeur de Poudlard était venu en personne. Mme Pomfresh interrompit ses enchantements.
- Monsieur le Directeur...
- Qu'a-t-il Pompom ? Il avait dit cela d'un ton inquiet lui aussi, ce qui eut pour effet de rendre Harry encore plus effrayé car la perspective d'avoir été envoûté l'avait déjà un peu inquieté.
- Incubae Doloris, répondit Mme Pomfresh d'une voix rauque.
- Je vois, murmura le Directeur, Minerva, Pompom, laissez-nous s'il vous plaît....et allez chercher....
Harry se demanda ce que Dumbledore avait envoyé chercher car il n'avait pu entendre la fin de la phrase à cause de Ron qui éternua bruyamment.
Quand ils ne furent plus que tous les quatres dans la pièce, Dumbledore alla s'asseoir sur un côté du lit de Harry et lui parla d'une voix grave.
- Je ne te cache pas Harry que cela m'inquiète au plus haut point, mais je pense que ton esprit observateur aura remarqué ça de lui-même. Il regarda Harry de ce fameux regard qui semblait vous mettre à nu et vous transpercer.
- Vous pensez....Voldemort..., il s'interrompit avant la fin de sa phrase car Hermione avait glapit et Ron s'était cogné contre une table basse et hurlait à peu près tous les jurons qu'il connaissait. Dumbledore le regarda d'un air vaguement intéressé.
- Couille de gnome ? Je ne le connaissais pas celui-là...hem...il se retourna vers Harry et reprit son sérieux : Voldemort ? Oui c'est bien possible, probable même je dirais.
Il y eut un silence pendant lequel tout le monde sembla réfléchir à ce qu'impliquait ce qu'il venait de dire. Dumbledore ouvrit la bouche mais avant qu'il n'arrive à parler, Hermione l'interrompit.
- Mais professeur...enfin...vous savez bien que Poudlard est protégé par des tas d'enchantements !
Dumbledore la regarda d'un air poli.
- Il me semble, Miss Granger, que vous insinuez que je connais pas les protections de ma propre école, lesquelles ont été en grande partie édifiées grâce à moi.
Hermione se tut, réfléchissant à l'énormité de ce qu'elle venait de dire. Même Harry était étonné qu'elle ose contredire Dumbledore et éprouvait beaucoup de satisfaction à la voir se faire remettre à sa place. Le Directeur continua à parler à Hermione du même air poli.
- Il me semble, si je ne me trompe Miss Granger, que vous oubliez le lien spécial unissant Harry à Voldemort ( Ron gémit mais Dumbledore ne lui prêta aucune attention ).
Le Directeur pointa un doigt de sa main décharnée en direction de la cicatrice de Harry.
- Mais..., intervint Hermione,...pourquoi V...V..Vous-Savez-Qui envoit-il des sortilèges de douleur à Harry ? Je veux dire, si c'était lui, pourquoi Harry est...
- Toujours vivant ?, compléta Harry dans un souffle.
Hermione aquiesça d'un signe de tête. Dumbledore sembla réfléchir un moment.
- C'est une bonne question. Je pense que si il pouvait tuer Harry il le ferait mais tant qu'Harry est à Poudlard il ne risque pas de mourrir. Peut-être que ce n'est qu'un exercice et qu'Harry aura bientôt à subir des choses bien pires.
Indigné, Harry pensa que c'était déjà assez dur. D'ailleurs il se demandait pourquoi personne ne faisait rien contre sa douleur. Comme si il avait lu dans ses pensées, Dumbledore répondit à sa question muette.
- Je ne suis pas spécialiste en envoûtements, Mme Pomfresh non plus. J'ai envoyé chercher la seule personne capable de t'aider Harry.
Comprenant soudain, les yeux de ce dernier s'écarquillèrent d'horreur. Il ne manquait plus que Rogue ! Il ne dit pas à Dumbledore qu'à son avis, Rogue était la personne la plus susceptible de lui envoyer des maléfices par correspondance mais il n'en pensait pas moins. Il allait sûrement aggraver les chose ou dire qu'il ne pouvait rien faire, rien que pour voir Harry souffrir...

Partie 2 : Les malheurs de Rogue

Harry pria pour que Rogue ne soit pas disponible mais apparemment ce dernier n'avait rien d'intéressant à faire le Dimanche matin. Il entendit la voix haïe entrer dans la Salle Commune puis monter jusqu'à son dortoir. Harry avait au moins espéré que Dumbledore ne les laisserait pas seuls mais il salua Rogue et repartit d'un air satisfait.
Rogue tourna sa tête vers eux et étira sa bouche en ce qui semblait être un sourire de satisfaction, ce qui n'augurait rien de bon.
- Alors Potter, vous vous êtes encore fait mal ? Ste Mangouste devrait créer un étage spécialisé pour votre cas et je suis sûr que tant d'attention vous ferait plaisir, mais quand à moi..., il eut un petit rire sans joie,...quand à moi je ne suis pas ici pour vous servir de nounou comme les membres de votre fan-club. Déplacer le professeur Dumbledore pour une simple douleur c'est vraiment....
- Ce n'est pas une simple douleur ! Intervint Hermione, tremblante de rage.
Rogue sembla enfin la remarquer et lui adressa un regard de profond dégoût.
- Il me semble Miss Granger, que je ne vous ai pas autorisé à me parler et encore moins sur ce ton. Descendez tous les deux ! , aboya-t-il.
Le pire scénario imaginé par Harry se réalisait : Seul et immobilisé face à Rogue. Ce dernier sortit sa baguette magique et la posa sur le front d'Harry en arborant un sourire sadique.
- Désolé Potter mais ça risque de faire un peu mal...exodoloris !
- Aïe ! Harry n'avait pas eu le temps de se préparer mentalement à affronter la douleur et avait lâché un cri bien malgrès lui. Rogue sourit d'un air narquois.
- Que vous êtes douillet Potter, pourtant vous devriez être habitué à force de défier les forces des ténèbres à vous tout seul et d'obliger le reste du monde magique à se sacrifier pour vous...
Harry savait qu'il faisait allusion à son parrain et il en eut les larmes aux yeux. Des larmes de rage.
- Oups, sujet sensible, désolé. Mais les yeux de Rogue brillaient de contentement. Harry lui jeta un regard assassin.
- Eh bien comment vous sentez-vous maintenant Potter ?
Harry constata avec étonnement que sa douleur diminuait d'intensité assez rapidement. Comme il ne voulait pour rien au monde remercier Rogue il prit le parti de mettre son puissant acte magique au niveau d'un simple sortilège.
- Et Dumbledore aurait été incapable de faire ça ?
- ça comme vous l'appellez Potter, et Harry constata avec plaisir qu'il avait réussi à l'irriter, ...cela s'appelle un exorcisme et bien que la formule paraisse aussi simple que votre esprit, cela demande beaucoup de connaissances en magie noire pour le maîtriser.
- Je ne doute pas de vos compétences en matière de magie noire professeur.
Les mots étaient sortis de sa bouche avant qu'il eut pu les retenir. Ils se regardèrent tous les deux avec un dégoût réciproque sur le visage pendant un bon moment, puis Rogue détourna les yeux. Harry constata alors qu'il n'avait plus mal du tout et se releva avec précaution. Puis il regarda Rogue.
- Monsieur ?
- Que se passe-t-il Potter, vous voulez un autographe ?
- J'aimerais juste m'habiller...
Lui jetant un dernier regard assassin, Rogue sortit du dortoir des Gryffondor à grands pas et Ron et Hermione en profitèrent pour rentrer à l'interieur.

- Elle ne t'a pas trop maltraité cette vieille chauve-souris ? , dit Ron avec ce qui semblait être de la compassion.
- ça va...je n'ai plus mal en tout cas.
Ron parut intensément soulagée mais Hermione gardait le même air inquiet, comme si il risquait de faire une crise de douleur à tout moment. Il tenta de lui sourire pour la rassurer mais Hermione se mordit les ongles. Ron la regarda d'un air désespéré.
- Tu pourrais pas être un peu optimiste ou même faire semblant des fois ?
- Si si bien sûr...c'est très bien que tu n'ais plus mal Harry...
- Qu'est-ce qu'il ya ? Harry connaissait trop bien Hermione pour comprendre qu'elle leur cachait quelque chose.
- C'est juste que...j'ai écouté à la porte pendant qu'il te soignait et il ne t'a pas désenvoûté. je veux dire, il a enlevé ta douleur mais si ton agresseur veut recommencer il peut le faire quand il veut.
Ron fronça les sourcils, Harry eut un petit rire sans joie.
- Et pourquoi il aurait fait ça Hermione ? Il a fait juste assez pour ne pas perdre sa crédibilité auprès de Dumbledore mais il n'a pas non plus empêché le plan de son maître de fonctionner.
Il exultait, heureusement qu'Hermione avait écouté à la porte, ils pouvaient maintenant le confondre auprès du Directeur et enfin prouver à tout le monde que Severus Rogue était toujours un mangemort. Il fit signe à Ron et Hermione de le laisser s'habiller et enfila rapidement ses vêtements avant de descendre dans la Salle Commune. A sa grande surprise, Rogue l'y attendait et ses amis n'étaient pas là.
- Où sont Ron et Hermione ? , demanda-t-il d'un air soupçonneux.
- Là où ils ne nous gêneront pas pour la seconde phase de l'exorcisme.
- Ah...il y a une seconde phase ?
Rogue du se rendre compte de son trouble et de son appréhension car il eut un sourire mauvais.
- Oui Potter, maintenant je vais vous désenvoûter.
Surpris, Harry ne protesta pas. Et si Rogue avait écouté à la porte du dortoir tout comme Hermione ? Rogue lui fit signe de s'avançer et il obtempéra à contrecoeur. Il regarda la baguette de Rogue pointée vers lui d'un air inquiet.
- Cela risque d'être un peu plus long.
Il y eut un éclair de lumière rouge et soudainement, Harry sentit sa tête se vider et perdit connaissance.

Quand il se réveilla, il mit un moment avant de se rappeller ce qui lui était arrivé. Il regarda autour de lui et vit qu'il était à l'infirmerie. Hermione s'était assoupie sur une chaise juste à côté de son lit et Ron faisait les cents pas, sans remarquer qu'il était réveillé. Il constata avec surprise qu'il avait un voisin. En effet dans le lit à sa droite était allongé Severus Rogue, reconnaissables entre milles, lui, son nez crochu et ses longs cheveux gras. Harry se racla la gorge et Ron sursauta avant de lui sourire et de s'avançer vers lui. Hermione se réveilla soudain également et se frotta les yeux.
- Que s'est-il passé ? , Harry se sentait bien, il ne comprenait pas ce qu'il faisait ici, qu'est-ce que j'ai ? , ajouta-t-il.
- Toi rien, tu t'es juste évanoui, dit Ron.
C'était exactement ce qu'il détestait.Juste évanoui, on avait l'impression que cela lui arrivait tous les jours ! Il passait vraiment pour un cas médical ambulent...
Hemrione prit la parole après avoir vérifié que Rogue était toujours inconscient.
- Il a raté ton désenvoûtement, l'enchantement devait être trop puissant et il n'a pas réussi à le briser. Et maintenant il est dans un sale état..
Elle paraissait sincèrement désolée pour Rogue mais Ron jeta un regard de dégoût à son professeur de Defense contre les force du mal.
- Bah on ne va pas se plaindre non plus, il est presque agréable comme ça.
- RON ! , Hermione paraissait scandalisée.
- C'est bon je plaisante, enfin quand même....
Harry cessa de les écouter car il savait qu'ils allaient avoir une énième dispute. Il regarda Rogue d'un air vaguement coupable, se demandant ce qu'entendait Hermione par dans un sale état. C'est alors qu'il remarqua les fines lignes violettes qui striaient le corps du professeur.
- Oh !
Ses deux amis arrêterent de se crier dessus.
- Mme Pomfresh a dit qu'il s'en remettrait mais elle ne sait pas si elle arrivera à lui enlever ça...
Harry déglutit et pria pour que Rogue ne lui en veuille pas trop au réveil. Mme Pomfresh entra dans l'infirmerie et se dirigea vers Harry.
- Ah il est réveillé ! Très bien Potter vous pouvez sortir ! Il est bientôt l'heure du dîner, vous êtes resté inconscient toute la journée.
- Harry se leva sans précipitation. Remarquant une petite blessure à l'extrémité de son bras ( il avait du se faire ça en tombant ), il sortit sa baguette et murmura.
- Episkey !
Rien ne se produisit. Alarmé, il pointa sa baguette sur une bouteille.
- Accio désinfectant !
Harry et ses amis se regardèrent avec horreur.

Partie 3 : Potter au tapis

Harry se réfugia pour la énième fois dans la Volière et caressa machinalement Hedwige tout en regardant par la fenêtre les autres élèves s'amuser dans le parc. Maintenant que Sirius était mort, il n'avait plus personne à qui écrire pour confier ses problèmes. Lupin ? Il le déprimerait probablement encore plus. Quand à Dumbledore il avait sûrement mieux à faire que de jouer les psychologues pour adolescents. Cela faisait une semaine qu'Harry Potter ne montrait plus aucune diposition pour la magie et il ne s'était jamais senti aussi mal de sa vie. Outre le fait d'être extrêmement vulnérable, il avait l'impression d'être rejeté du monde magique, le seul monde qu'il aimait et où il se sentait chez lui.
- Harry ?
Une silhouette franchit timidemment la porte de la volière.
- Fiche moi la paix Ginny, répondit-il d'un ton inutilement agressif.
La jeune fille avait pris la fâcheuse habitude de passer son temps libre à tenter de le réconforter et Harry détestait qu'on s'apitoie sur son sort. Il ne supportait pas la pitié de Ginny, il aurait voulu redevenir le héros qu'il était pour elle autrefois plutôt que ce garçon à problèmes qui se renfermait sur lui-même.
- Très bien, si tu veux te fâcher avec tout le monde c'est ton problème. Quand même Hedwige ne te supportera plus peut-être que tu viendras t'excuser, mais je ne suis pas sûre de te pardonner.
Ginny repartit dignement et Harry sentit son coeur se serrer. Et si il venait de la perdre ? Bah tout cela n'avait plus trop d'importance maintenant. Il avait même renoncé à s'exercer à la magie, ce qu'Hermione lui avait dit de faire régulièrement. A quoi bon si tout ce qu'il arrivait à produire étaient de minables étincelles ? Harry se remémora le moment où il s'était disputé avec Hermione. C'était dans la Salle Commune, le second soir après son accident.
- Harry ! Enfin tu ne vas pas rester comme ça à broyer du noir ! Elle semblait un peu en colère contre lui mais Harry ne se sentit aucunement coupable. Etait-ce de sa faute si le sort s'acharnait sur lui ?
- Tu as une meilleure idée ? , répondit-il d'un ton amer.
- On en a déjà parlé...
- Non Hermione ! Vitmagic c'est pour les Cracmols ! Je ne suis pas un Cracmol !
Il était un sorcier. Son envoûtement l'empêchait à présent d'utiliser la magie mais il était un sorcier. Le problème c'était que Rogue était toujours dans son coma et que personne ne pouvait rien faire pour lui. A ce qu'on disait, Dumbledore passait ses nuits à tenter de trouver une solution mais Harry savait bien que c'était inutile. Le plus dur c'était de cacher ça aux autres. Seuls Luna, Neville, Ginny, Ron et Hermione étaient au courant parmis les élèves. Quand ils faisaient des travaux pratiques en cours, les professeurs ( qui avaient été mis au courant ) fermaient les yeux et Harry faisait semblant de s'exercer au fond de la salle, pour que personne ne remarque rien. La bonne nouvelle dans tout ça c'était qu'il pouvait toujours faire du Quidditch, il avait redouté la première confrontation avec son balai depuis l'accident mais tout c'était très bien passé et à l'approche du second match du Championnat, il redoublait d'effort. Mais plus le temps passait, plus le moral d'Harry baissait. Il avait presque perdu espoir de retrouver ses pouvoirs et s'était tellement aigri qu'il était devenu insociable et s'était froissé avec la plupart de ses amis. Seuls Neville et Luna arrivaient encore à le supporter mais c'était parce qu'Harry n'avait pas le coeur à être méchant avec eux.
Harry sortit de ses pensées et regarda avec envie les élèves profiter du beau temps avec leurs amis. Il se décida à partir sinon Ron ou Hermione ne tarderaient pas à le retrouver et à le sermonner. C'était d'ailleurs étonnant qu'ils acceptent encore de lui parler, il devait vraiment faire pitié. Harry donna un coup de pied vengeur dans un tonneau de Miamhibou et sortit de la Volière.

Il ne savait pas trop où aller. Si il se réfugieait à la Bibliothèque il y avait de fortes chances pour qu'il y croise Hermione penchée sur un manuel d'antisorts vaudous et si il allait s'entraîner au Quidditch, il y croiserait très probablement Ron qui ne le lâcherait pas d'une basque pendant le reste de la journée. A contrecoeur, Harry prit le chemin de la Salle Commune qui ne devrait pas être trop remplie étant donné le superbe temps qui avait attiré tous les élèves dehors.
Mais il y avait une sorte d'élèves que même un soleil radieux n'arriverait pas à chasser de sa route : les emmerdeurs. En effet il tourna dans un couloir à droite pour tomber nez à nez avec....Drago Malefoy, certainement la personne qu'il avait le moins envie de voir. Heureusement il n'était pas accompagné de sa horde de Serpentards ricanants et semblait tout aussi surpris que lui.
- Qu'est-ce que tu fais là toi ? , demanda le jeune Serpentard d'un air méfiant.
- Je te retourne la question....
De toute évidence, Harry contrariait ses plans et Malefoy avait espéré être seul dans le château, et il n'était pas accompagné. Etonné, Harry pensa qu'il devrait surveiller l'énergumène d'un peu plus près.
Malefoy hésita puis finalement le regarda d'un air méprisant.
- Ce ne sont pas tes affaires petit pote Potter...tu as déjà vu ce que ça coûtait de mettre ton nez dans les affaires de ma famille.
Harry pouffa. Il lui donnait des armes ou quoi ?
- Voyons j'ai quand même réussi jusque là à affranchir ton elfe de maison et à faire emprisonner ton père sans beaucoup de réprésailles. Qu'est-ce que tu comptes faire ? me griffer ?
Malefoy rougit et sortit sa baguette d'un geste vif. Harry eut un sourire et sortit la sienne en adressant un sourire carnassier à son adversaire. Drago hésita puis finalement rangea sa baguette dans son pantalon.
- Ce soir, Salle des Trophées, viens seul dit-il dans un souffle.
Harry hésita, se rappellant ( un peu trop tard ) qu'il était incapable de lançer ne serait-ce qu'un simple Expelliarmus. Malefoy du se rendre compte de son trouble car il arbora un large sourire railleur.
- Tu as peur Potter ?
- Non, je viendrais, dit-il d'un air de défi.
Satisfait, Malefoy passa devant lui et disparut dans un couloir latéral. Harry mit un certain temps à réaliser l'énormité de ce qu'il venait de faire. Quelle bourde ! Mais il n'allait pas se dégonfler devant Malefoy même si il n'avait aucune chance de gagner un duel, même contre Rusard. Rusard...oui même un cracmol avait plus de chances que lui à condition que...
- Hermione !
Harry fila vers la Bibliothèque.

Hermione le regarda arriver avec des yeux ronds. Elle tenait entre ses mains un volumineux volume de Enchantements à distance : Les solutions . Elle referma le livre sèchement et lui fit face, les sourcils fronçés ( mais l'air très contente d'elle-même ).
- Alors on a réfléchit ? On s'est dit qu'Hermione avait peut-être raison ? On...
- Je t'en prie Hermione ferme-là...euh je veux dire : pas la peine de me faire la morale, j'ai pas le coeur à supporter ça.
Elle lui sourit de bon coeur et l'entraîna à l'écart des autres élèves avec autorité. Elle écouta patiamment le récit de Harry et gémit quand elle apprit qu'il avait accepté le duel de Malefoy.
- Mais enfin Harry s'est évident ! Il est au courant pour l'envoûtement et il va chercher à te ridiculiser devant les autres Serpentards.
Harry détestait quand elle le prenait pour un idiot, il avait déjà pensé à tout ça bien sûr.
- C'est pourquoi j'ai besoin de Vitmagic Hermione.., dit-il d'un ton patient.
Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent d'horreur.
- Mais Harry..., elle semblait hésiter.
- Eh bien quoi ? C'est bien toi qui m'a conseillé de réapprendre la magie grâce à ces cours par correspondance spécial cracmols. Il commençait à s'impatienter et se demandait pourquoi Hermione n'était pas aussi enthousiaste que lui.
- Harry, ton duel avec Malefoy est ce soir et je doute que Vitmagic puisse te réapprendre la magie aussi vite...déjà le temps que j'envois un hibou pour nous abonner...
Harry se sentit paniquer. Il devait aller à ce duel. Si il n'y allait pas, Malefoy et les autres Serpentard se déchaîneraient comme jamais et même les autres élèves le prendraient pour un lâche. Il regarda Hermione et parla d'un ton décidé.
- Je vais aller chercher le livre Vitmagic de Rusard en espérant qu'il nous restera assez de temps pour parvenir à un résultat concret et en espérant aussi que je ne me fasse pas prendre.
Hermione le regarda d'un air désolé.
- Harry, Rusard a abandonné Vitmagic depuis longtemps, je l'ai vu brûler le livre quand on était en quatrième année...

Partie 4 : Une solution miracle

Les heures passaient et l'anxiété de Harry était de plus en plus palpable. Il lui semblait que le temps s'était accéléré alors qu'il redoutait de plus en plus la tombée de la nuit.
Au repas du soir, il put à peine toucher à son assiette et ne manga pas la part de tarte à la mélasse que Ron avait épargné pour lui, sachant combien il aimait ce dessert. Sa tête semblait lui peser une tonne, il se demandait encore comment il avait pu être aussi stupide pour accepter ce duel. Après tout il aurait très bien pu s'en tirer et refuser en prétextant que la dernière fois qu'ils avaient prévu un duel, le Serpentard s'était lâchement défilé. Cette idée lui sembla excellente et il regretta qu'Hermione ne dispose plus de son sablier magique qui remonte le temps.
- Harry ? demanda Hermione d'une voix douce en posant une main compatissante sur son épaule.
- Ouais ? ,marmonna Harry en sursautant légèrement. Il la regarda d'un air éteint.
- Tu ne nous écoutais pas ? Ron disait que Malefoy aussi avait l'air très nerveux, il touche à peine à son assiette...elle le regarda d'un air inquiet tandis que Ron lui adressa un sourire maladroit.
- Me voilà beaucoup plus rassuré, grogna Harry en jetant un regard en biais à la table des Serpentard ou Drago avait effectivement l'air assez tendu, il avait la tête baissée et contemplait son assiette d'un air absent.
Hermione soupira et Ron leva les yeux au ciel.
- Allez, va lui demander de remettre ça à un autre jour, dis-lui que tu as eu une colle ou je sais pas quoi, de toute façon tu ne peux pas aller à ce duel et...
- Hermione je ne veux pas me défiler ! ,coupa sèchement Harry qui se fichait complètement de se mettre à dos ses deux meilleurs amis à présent.
Se défiler, c'était la méthode Malefoy, lui était courageux et même si il devait perdre et se faire amocher, il préférait cela que devoir annoncer à Malefoy devant tous les Serpentards qu'il avait un devoir à faire ce soir.
Ron regarda d'un autre côté alors qu'Hermione cherchait un soutien de sa part. Exaspérée, elle continua à raisonner Harry qui sentait monter en lui une inexplicable colère.
- Non mais écoute toi ! Arrête de jouer les héros et admet que c'est complètement ridicule de s'entêter ! Elle semblait exaspérée.
- DE JOUER LES HEROS ? ,Harry ouvrit des yeux ronds de colère et Hermione gémit, se rendant compte qu'elle n'aurait pas du dire ça.
- Désolé Harry, ce n'était pas ce que je voulais dire..., dit-elle avec la petite voix aigüe qu'elle avait quand elle était effrayée ou qu'elle paniquait.
Harry piqua rageusement dans un morceau de tarte et se calma tout en mastiquant consciencieusement. Quand il reprit la parole, c'était d'un ton plus calme, presque fataliste.
- Non, tu as raison, n'importe qui aurait plus de chance que moi dans ce duel.
Hermione allait mordre dans un biscuit au beurre mais s'arrêta brusquement dans son geste, la fourchette brandie à quelques centimètres de sa bouche. Ses yeux s'ouvrirent ronds comme des soucoupes.
- Oh ! ,ce fut tout ce qu'elle arriva à prononcer. Puis elle brandit sa fourchette en direction de Harry qui eut un instinctif mouvement de recul. Méfiant, il se demanda ce qui avait bien pu lui prendre.
Ron s'était également interrompu et essayait de dire quelque chose à Harry mais il avait la bouche pleine de gâteau au chocolat et tout ce qu'il réussissait à produire étaient des borborygmes dénués de sens. Il semblait vouloir lui faire désespérément comprendre quelque chose. Hermione lui jeta un regard le réduisant à un silence penaud, puis elle reprit la parole en contenant à peine son excitation.
- Harry ! Le Polynectar ! Quelqu'un va prendre ta place ! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt, qu'est-ce que je peux être sotte des fois !
Harry sentit tout son corps de réchauffer en entendant ces mots mais il finit par se rendre compte qu'un problème énorme compromettait tout le plan. Il ouvrit la bouche mais Ron le devança.
- Impossible Hermione, cela prendrait bien trop de temps de préparer cette potion. Il semblait à la fois déçu que ce soit impossible et ravi de montrer à Hermione qu'elle s'était trompée.
Curieusement, le large sourire qu'elle arborait ne s'évanouit pas et ses yeux brillaient toujours de la même excitation. Elle se rapprocha d'eux et murmura d'un air entendu :
- Il nous reste le chaudron permanent du professeur Slughorn...

Après avoir mangé, ils traînèrent un peu, attendant que le gros des élève remonte dans les dortoirs. Puis, et grâce aux nombreux passages secrets que Harry avait découvert au fil de ses péripéties nocturnes, ils se rendirent aux cachots sans passer par le hall d'entrée. Une fois arrivés au terme d'un passage caché par une grande tapisserie, ils mirent la cape d'invisibilité en prenant bien soin de se baisser car ils avaient bien grandi et maintenant ils ne pouvaient tenir debout dessous sans que leurs chevilles ne dépassent. Harry sortit la carte du Maraudeur et vérifia que personne n'errait dans les alentours. Sur le morceau de parchemin enchanté, il vit Malefoy dans sa Salle Commune (et donc non loin d'eux, mais cela ne l'inquiéta pas beaucoup). Harry savait que le Felix Felicis, le Polynectar, le Véritasérum, l'Amortentia et le Philtre de Mort-Vivante étaient transférés chaque soir depuis la salle de potions jusque dans le bureau de Slughorn via un sortilège complexe. Pour l'heure, le professeur était encore en train de travailler, ce qui n'allait pas leur faciliter la tâche.
- Il est toujours dans son bureau, il va falloir jouer serré, chuchota Harry à ses complices qui acquiescèrent avec un peu d'appréhension.
Mais Harry avait un plan, il se dévêtit de la cape et alla toquer fermement à la porte de Slughorn. Les bruits affairés qui provenaient de la pièce s'interrompirent brusquement dans un silence inquiet. La porte s'entrouvrit et l'œil méfiant du professeur s'écarquilla de surprise puis se mit à pétiller de plaisir.
- Harry mon garçon ! Que faites-vous ici à cette heure ? Entrez entrez, je vous en prie, j'étais justement en train de consulter un vieux numéro de l'Almanach des Alchimistes qui devrait vous intéresser. Où donc l'ai-je posé ? Il y avait un article fabuleux sur les propriétés du sang de...mais Harry ne l'écoutait plus et ferma la porte derrière lui en s'assurant qu'Hermione et Ron aient le temps de pénétrer dans la pièce discrètement.
- On est là, murmura Hermione à son oreille. Essaye de retenir son attention.
Harry fit mine de s'intéresser au vieux journal que lui tendait Slughorn et de trouver passionnante l'étude sur l'utilisation du sang de gnome dans les antidotes primaires.
- Un esprit tel que vous saura, j'en suis persuadé, apprécier tout ceci à sa juste valeur. Je vous le prête pour la semaine, si si j'insiste, rien n'est trop pour mon petit génie des potions !
Slughorn se montrait bourru et excité, il semblait galvanisé par la présence de Harry dans son bureau.
- Mais dites-moi mon garçon, je parle je parle mais je ne vous laisse pas m'indiquer la raison de votre visite ! Il semblait curieux.
- Euh, et bien je...bafouilla Harry, ne pouvant s'empêcher de jeter des regards en biais vers le chaudron de Polynectar d'où il vit un mince filer s'échapper pour disparaître sous la cape dissimulant Hermione et Ron. Je...j'étais venu vous demandez si vous saviez si l'on pouvait guérir le Professeur Rogue grâce à un de vos si précieux antidotes...C'était la première chose qui lui était venue à l'esprit. Slughron afficha une moue désolée.
- Mon garçon, j'y ai déjà réfléchi bien sûr, mais aucune potion ne pourrait venir à bout de tout ceci...j'en suis vraiment désolé. Je sais à quel point vous étiez attaché au Professeur Rogue. Mais ne vous en faites pas, Dumbledore trouvera le remède. Il avait l'air de s'en ficher éperdument, et d'être un peu déçu par le motif de la visite de Harry.
Voyant que Hermione en avait terminé avec le Polynectar, il salua le professeur et sortit en bloquant la porte un peu plus longtemps que de raison sous l'œil bienveillant de Slughorn qui en profita pour l'inviter à une énième soirée cocktail dans ses appartements.
Arrivés dans le passage secret derrière la tapisserie, Ron et Hermione enlevèrent la cape, hilares.
- « Je sais à quel point vous étiez attaché au Professeur Rogue... » singea Ron en hoquetant de rire.
- Quelle sollicitude Harry, se moqua Hermione en prenant l'air niaisement admiratif que Romilda Vane affichait à chaque fois qu'elle le croisait.
Harry rit de bon cœur. Hermione sortit de sa poche une fiole remplie de Polynectar et lui adressa un clin d'oeil.
- Bon, je prends ça maintenant ou j'attends un peu ?, demanda-t-elle à Harry. Ron la regarda avec des yeux ronds.
- Ah parce que tu pensais te réserver le plaisir de massacrer Malefoy ? Il semblait indigné. Je suis certain que Harry préfèrerait que ce soit moi, il m'avait choisi comme second en Première Année ! Les deux amis s'affrontèrent du regard.
Harry soupira, les choses n'étaient décidément jamais aussi simples qu'elles le paraissaient.