Il entra dans la chambre du second étage et s’arrêta sur le pas de la porte.

En silence, il la regarda postée devant la fenêtre, dos à lui. Il savait que des larmes ruisselaient encore sur ses joues, ruisselants de ses yeux couleur émeraude. Il ressentit une onde de haine encore plus puissante contre celui qui l’avait fait pleurer. Il savait que c’était juste une dispute plus forte que les autres, il savait qu’ils allaient se réconcilier, mais il ne pouvait s’empêcher de haïr avec encore plus d’intensité James Potter. Si elle l’avait choisi lui, si elle l’avait choisi,… il ne l’aurait pas fait souffrir ainsi… en tous cas, pensa t-il amèrement, pas de cette manière. Il l’aimait trop. Il aurait préféré mourir, plutôt que de la faire souffrir. Mais ah si seulement il avait une autre vie que celle qu'il avait ... Il devait sacrifier son amour pour elle, c'était impossibke de le vivre. Rien de bon ne pourrait lui arriver avec lui. Il ne savait pas rendre heureux. Il ne l'avait jamais été.
Même dans ces moment où il était à côté d'elle, à l'observer...
Si, il était heureux d'une certaine manière qu'elle soit là, qu'elle sache qu'elle pouvait compter sur lui ... Et si elle était venue jusqu'à lui ce soir-là, alors c'était qu'elle avait confiance en lui. Mais il était heureux, et pourtant pas entièrement ... Car il savait. Il savait que demain il serait de nouveau seul. Devait-il en être soulagé? Heureux ? Il aurait souhaité qu'elle reste ... Mais il ne pouvait pas. Pour elle. Il devait la laisser partir. Il ne pouvait rien lui apporter de bon. Il ne savait même pas aimer, malgré les sentiments qu'il sentait vibrer en lui avec intensité chaque fois qu'elle était là, à côté de lui, chaque fois qu'il posait son regard dans ses yeux émeraude, chaque fois qu'il posait ses yeux sur sa frêle silhouette ...
Une envie de la serrer dans ses bras alors qu'un malaise cependant se répandait dans ses veines.
Il ferma les yeux un instant. S’ils avaient été ensemble… si elle avait été avec lui, tous ne l’auraient certes pas appréciée mais il l’aurait protégée d’eux. Il l’aurait protégée d’eux, ils auraient été deux fois plus fort, une fois réunis. Tout ce qui aurait compté était qu’ils auraient été ensemble, ensemble contre tous mais ensemble. Mais, d’un autre côté, il ne pouvait lui offrir une telle vie. James lui au moins… Avec lui, elle n’aura pas deux camps à affronter, seulement un. Non, il ne pouvait pas. Elle devait même partir dès maintenant, sans se retourner. Elle devait s'en aller ... Ou ce serait encore plus dur sinon de la laisser partir. Il devait mettre fin à tout ceci. Il devait se durcir. Mais comment rester de marbre alors que l'on sentait en nous-mêmes résonner de mille sonorités, toutes reflétant son envie de la garder près de lui ?
Comment pouvait-on laisser repartir Lily... quand votre regard s'était posé une seule fois sur elle ? Ne serait-ce une seule fois ...
Ah, si tout était différent ...
Si son présent n'était pas ainsi ... Si son passé même avait été différent... Si James n'avait pas existé ... S'il n'avait pas existé, leur relation à tous deux aurait-elle pu être différente ? L'aurait-elle vu autrement ? ... C'est certain, il n'avait pas le physique avantageux de ce petit Potter, il escomptait aussi à moins d'attention, il ne se "pavanait" pas ... Mais il avait bien d'autres qualités non? Sinon, pourquoi Lily lui aurait-elle parlé ? Pourquoi le fréquentait-elle toujours ? Pourquoi était-elle venue le voir ce soir-là ?
Elle l'aimait bien ...
Et lui, il l'aimait. Il n'en serait jamais autrement. Car James était là, se tenant comme une barrière entre eux deux, comme un mur infranchissable, les séparant peu à peu, et lui provoquant de plus en plus comme une déchirure au coeur... Le souffle d'une haine incommensurable se dilua en lui, alors que se dessinait dans son esprit le visage de James, son rival ... Pouvait-on le considérer ainsi ? Severus était fatigué. Fatigué de penser.

Mais encore là, il s’agissait bien de « si ». Il y avait bien trop de "si"...
Il rouvrit les yeux et dès que ses yeux tombèrent sur la jeune femme toujours devant la fenêtre, toute haine qu’il pouvait porter en lui contre James et contre lui de n’avoir pas eu la force de la retenir, s’envola aussitôt. James n’existait plus, n’avait jamais existé, il n’y avait qu’eux deux dans cette pièce, dans le monde. Il ferma de nouveau les yeux afin de résister de tout son être aux pensées qui venaient soudain à lui mais, tout le reste de lui-même lui criait l’inverse, lui criait que c’était un signe si elle était revenue ce jour-là chez lui après sa dispute d’avec James. Malgré ce qu’elle lui avait dit à Poudlard pendant leur dernière année, elle le considérait toujours comme un ami mais elle avait préféré, pour tous deux, d’arrêter de le voir. A cause des personnes qu’il fréquentait… Simplement à cause de cela.

Il n’entendait aucun sanglot mais il savait qu’elle pleurait. Il le savait, son corps lui aussi pleurait tout entier comme s’il avait toujours fait partie d’elle. Une partie plus sombre, plus triste, qui n’avait jamais eu son bonheur. Il savait ce qu’elle ressentait, il n’avait jamais su l’expliquer. Alors, il s’approcha et écoutant son cœur le lui hurler, contre la volonté de son esprit qui résistait encore, il entoura la jeune femme de ses bras comme il n’avait jamais entouré personne, avec toute la tendresse qu’il n’avait jamais témoignée envers personne d’autre. Il sentait son corps trembler de tous ses membres. Il s’était toujours senti fort, il s’était construit une carapace pendant toute sa vie mais, cela ne l’avait pas préparé à aller contre les effets de ce qu’il ressentait pour Lily, contre l’Amour lui-même qu’il avait refoulé au plus profond de lui dès qu’il avait appris qu’elle allait se marier avec James. Mais elle n’était pas encore marié. Peut-être cela pouvait-il changer ? Il sentit les larmes lui brûler les yeux alors qu’il se convainquait que non. Tentant de refouler ses larmes loin, très loin, il sentait Lily contre lui, et seul ce contact aurait pu le réconforter… Il avait juste besoin de réconfort, en cet instant. C'était tout. Rien d'autre.

Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de ressentir toujours cette immense tristesse qui ne l’avait jamais quittée depuis. Il ferma les yeux un instant. Il sentait ses cheveux contre son visage, voulait s’imprégner à jamais de leur odeur car il savait qu’il ne les sentirait plus jamais et, à cette seule pensée, son étreinte sembla s’accrocher plus désespérément que jamais à celle qu’il l’aimait. Il ne s’était pas rendu compte mais, dans sa tristesse, il n’avait plus fait attention aux larmes qu’il retenait de déborder et celles-ci avaient inondées son visage en gouttes éparses. Elles semblaient intensifier encore son teint pâle, le faire briller et, croyant entendre d’imperceptibles sanglots, Lily se retourna dans ses bras. Elle vit alors avec surprise que son meilleur ami pleurait. Des vraies larmes. Elle ne l'avait jamais vu. Il ne l'avait jamais voulu le montrer.

- Pourquoi pleures-tu ? demanda t-elle elle aussi avec des sanglots dans la voix : Le voir pleurer lui avait fait revenir tous ses pleurs. Par contre, ceux-ci n’étaient pas pour James. La tristesse qu’elle ressentait pour son ami semblait encore plus profonde et le voir ainsi lui fit oublier un instant ses propres soucis.

Il entendit la voix de sa bien-aimée au travers du brouillard des pensées confuses de son esprit et il s’aperçut alors qu’il pleurait véritablement. Il essaya aussitôt de maîtriser ses larmes, tenta de rendre l’assurance visible dans sa voix comme il l’avait toujours fait, mais dès qu’il croisa son regard, ses mots se perdirent, et la souffrance qu’il ressentait resta coincée dans son ventre. Il souffrait et il ne pourrait jamais guérir de cette souffrance car il aimerait toujours sa chère et tendre Lily Evans. Il le savait.

- Arrête, je t’en supplie, murmura t-elle les yeux humides et sa voix aussi douce que le vent caressant les collines.

Il obéit, fit un immense effort pour arrêter ses larmes.
Il ne voulait pas la faire souffrir de sa propre douleur et essaya donc de se contrôler. Mais le fait qu’elle se trouve face à lui à présent, qu’il la voyait de près, n’améliorait en rien ses vaines tentatives pour contrôler sa peine. Il avait de seconde en seconde la douloureuse certitude de la trouver plus magnifique que jamais, même quand elle pleurait, et l’affreuse vérité qu’il l'avait laissée s’éloigner par sa faute le fit suffoquer. Il mesurait avec tragique l’intensité de ce qu’il avait perdu.

Sa souffrance s’accentua encore plus et… ses pensées refoulées revinrent de nouveau de manière encore plus insistantes. L’envie qu’il ressentait pour elle faisait face à la volonté de se contrôler. Mais c’était comme s’il n’écoutait pas cette volonté. Pour la première fois depuis longtemps, il succombait. Il voulait emporter jusqu’à dans sa tombe, un souvenir de celle qu’il avait toujours aimée, laisser une trace de lui dans sa mémoire et, cédant à tout ce qu’il s’était toujours refusé, il approcha sa tête et embrassa celle qui resterait à jamais dans son cœur. Lily, n’ayant jamais soupçonné ses sentiments, eut soudainement une révélation. Pendant toutes ces années où il avait haï James, où il avait voulu lui faire ouvrir les yeux sur lui, où il l’avait même traité de Sang de Bourbe, c’était parce qu’il ne supportait pas le fait qu’elle pouvait tomber amoureuse de James… parce que… parce qu’il l’aimait et visiblement cela le faisait souffrir. Pourquoi ne s’était-elle jamais rendue compte de rien ? Pourquoi ne le lui avait-il jamais rien dit ?... Encore sa carapace de protection pensa t-elle, une larme roulant sur sa joue. Peut-être que si… Elle oublia aussitôt sa supposition. Elle avait toujours eu confiance en son ami au fond d’elle. Jamais il ne l’aurait insulté sans souffrir lui-même.

Elle se sentait agréablement en sécurité ici, dans cette pièce, avec lui et elle ne pensa plus à partir. Pour le moment. Elle essayait de se convaincre que c’était mal mais… sa volonté n’était soudainement pas assez forte pour contrer soudain l’envie qui l’avait saisie. A sa grande surprise, mais elle ne contrôlait déjà plus sa raison. Celle-ci était dirigée par des sentiments qui visiblement, elle n’avait jamais soupçonnés, cachés au fond d’elle. Elle aimait James bien entendu mais… quelque chose venait d’étreindre son cœur depuis quelques instants et la rendait confuse. Elle savait qu’elle éprouvait pour Severus des sentiments qu’elle avait toujours cru être de l’amitié. Jusqu’à ce jour. Elle savait à présent que ses sentiments étaient plus profonds que de la simple amitié…

Severus ne voulait plus la lâcher. Il voulait rester près d’elle. Sa tristesse semblait s’être envolée pour le moment, elle réapparaîtrait lorsqu’il se retrouverait de nouveau seul dans sa maison, tentant de se raccrocher à ses souvenirs de toute la force de sa volonté.

Ils ne savaient pas comment mais leurs baisers si timides au début devinrent si passionnés dès la dixième seconde que plus rien d’autre ne semblait exister pour eux. Aucun des deux ne pleuraient plus, Severus ne pensait même plus à sa souffrance tellement il était heureux, pour la première fois depuis très longtemps, d’exprimer à présent ce qu’il ressentait pour Lily et ce, devant elle. Cédant à la passion commune qui semblait unir ces deux êtres qui savaient qu’ils n’auraient pas d’autres occasions, Severus la prit dans ses bras avec une douceur telle qu’il n’en avait jamais fait preuve, même lorsqu’il préparait la plus compliquée des potions, et qu’il semblait avoir toujours réservé pour cette occasion, il la posa délicatement sur le lit à la gauche de la pièce. Il semblait agir tout seul, guidé par sa passion, toute résistance l’ayant abandonnée dès qu’il avait posé ses lèvres sur celles de Lily. Lentement, malhabilement au départ, il mettait néanmoins toute la tendresse qu’il avait gardé en lui jusque–là dans ses caresses, dans ses baisers. Plus de tendresse qu’il n’en avait jamais exprimée. Qu’il avait toujours refusé, ou réservé à l’Elue de son cœur et à personne d’autre. Plus rien d’autre n’existait pour lui, Lily était tout et serait toujours tout et, l’idée qu’elle s’en retournerait irrémédiablement vers James l’incitait à mettre tout son cœur dans cet acte d’Amour. Il voulait se prouver à lui-même qu’il était capable d’aimer et le prouver également à Lily comme si, s’étant découvert à elle, elle oublierait James et déciderait de rester avec lui. Pour toujours.

Il ne voulait pas la perdre. Pourtant, il savait qu’elle s’en retournerait vers James. Il n’arrivait même plus à en vouloir à son rival en cet instant… Il ne voulait pas pleurer, pourtant il savait que dès qu’elle s’en irait, les larmes envahiraient à nouveau son corps et qu’il serait secoué de sanglots silencieux. Ce corps qui avait pendant quelques heures, eut tout contre lui, celui, parfait, de Lily Evans. Sa Lily. Sa Lily qu’il avait toujours connue et aimée et qu’il avait toujours espéré avoir avec lui. A jamais, tout en sachant que c’était impossible. Mais pour l’instant, il ne pleurait pas. Non, il ne pleurait pas. Pourquoi pleurerait-il ? Il avait en ce moment tout ce qu’il avait toujours voulu. Il insufflait dans ses baisers et ses caresses, cet ultime souffle, cet espoir qui le faisait vraiment vivre et résister à la tentation du Mal. Il aimait. Cet Amour qu’il savait impossible lui procurait toute sa force et son espoir. Cet Amour qui resterait toujours inchangé au fil des années. Par ses gestes, ses caresses, il lui montrait tout cela. Et Lily le comprit et en fut troublée.

Plusieurs heures plus tard, serrés l’un contre l’autre, Severus et Lily contemplaient leurs dernières minutes ensemble en silence. Puis, au bout d’un long moment, Lily s’assit sur le lit. Elle resta longtemps ainsi, n’osant se décider à se lever, le drap autour de ses épaules nues. Avec douleur, elle regarda Severus, ouvrit la bouche pour parler mais… ne put prononcer un mot. Cependant, il comprit ce qu’elle avait voulu dire. Et il lut dans son regard qu’elle en était vraiment sincèrement désolée mais que c’était mieux pour eux deux. Il hocha la tête. Il sentait déjà de nouveau la souffrance de ce qu’il savait inéluctable. Sans un mot, Lily se leva, se rhabilla, en silence. Elle ne parlait pas mais, quand elle se tourna de nouveau vers lui, elle avait les yeux embués de larmes.

- Il faut… que je parte Severus…
Il ne répondit pas, se contenta de hocher la tête.
- Tu comprends ?... J’aime James, il ne mérite pas que je lui fasse… du mal. Mais je t’assure que je n’ai pas joué avec toi, je t’aime aussi ça j’en suis sûre mais, c’est plus simple que nous continuons chacun de notre côté… Nous…
Il fit de nouveau un signe de la tête, signe qu’il comprenait.
- Tu ne peux pas faire de mal Lily.
- Pourtant…
- Ce n’est pas de ta faute. C’est la mienne. J’ai toujours su que c’était impossible entre nous deux et cependant…

Elle avait les yeux remplis de larmes mais elle paraissait faire un immense effort pour ne pas pleurer, pour ne pas céder au désespoir, pour que Severus garde une image d’elle positive, une image forte d’elle-même. Néanmoins, il n’aurait jamais pensé le contraire d’elle.

- J’aime James mais je ne t’oublierai jamais. Et ce jour non plus. C’est une promesse que je te fais.

Il baissa la tête, les yeux fixés sur la couverture le recouvrant, pour lui cacher ses propres larmes. Il sentit Lily se rapprocher, lui donner un dernier baiser qui dura plusieurs secondes puis elle s’éloigna de nouveau. Il aurait aimé qu’il dure pour l’éternité…
Alors, il releva la tête. Quelque chose dans son regard ne cilla pas. Quelque chose qui ne doutait pas que ce qu'il allait dire dans quelques secondes était - serait pour toujours - la stricte vérité.

- Lily ?
Elle se retourna vers lui.
- Je ne t’oublierai jamais moi non plus et je te promets que personne ne touchera jamais à nos souvenirs. Jamais.
Il avait affirmé cela avec une telle force, une telle volonté dans le regard, qu’elle le crut sur-le-champ. Elle sourit et ce fut le dernier souvenir qu’il garda d’elle, avant qu’elle ne transplane. Son sourire et ses yeux émeraude qui resteraient à jamais, jusqu’à la fin, gravés dans sa mémoire, dans son cœur.


A nouveau, Severus Rogue se trouvait chez lui, mais plusieurs années avaient passées. Une dizaine.
Il venait de rouvrir les yeux et ceux-ci étaient encore embués de larmes.
Sur son visage, des larmes y avaient coulées et coulaient encore, mais il ne fit aucun geste pour les retenir ni les essuyer. De toute façon, il était seul, personne pour le voir, personne pour l'espionner.

Dans sa main, il tenait serré un morceau de parchemin où l’on pouvait voir écrit quelques mots d’une écriture fine. Au bas de la lettre figurait la signature de Lily Potter. La signature de celle qu’il avait aimé et qu’il aimait toujours, et ce malgré les années passées ; et ce malgré tout ce qui les avait séparé tous deux.

Il avait tenu sa promesse. Il avait défendu et gardé chèrement tous leurs souvenirs qu’ils avaient vécus ensemble. Pour lui, comme en souvenir d’une époque qu’il aimerait de nouveau connaître. Une larme tomba sur le papier jauni et le marqua de son empreinte, mais Severus ne la vit pas. Une époque qu’il aimerait connaître à nouveau, mais qu’il ne pourrait plus jamais rejoindre.

Se raccrochant à cette lettre qui était une preuve en elle-même que Lily avait réellement existé, il reprit soudain contenance. Grâce à Lily, au souvenir qu’il avait d’elle, il redevint celui qu’il avait toujours été en apparence. Pour garder cachés des souvenirs qu’il ne voulait en aucun cas être découverts. C’était les siens. Personne ne les lui enlèverait.

Il rangea la lettre dans la poche à l’intérieur de sa cape.
Contre son cœur.
Jamais personne ne les lui prendrait.