Le bouche à oreille. Raison plus que valable. J’acquiesçais d’un signe de tête, réalisant que devais demander à Mered de m’accompagner dans un hôpital moldu pour essayer d’y avoir un stage d’été et me positionner en observatrice et en apprendre un peu plus sur leur méthode. L’idée dans un coin de ma tête, je cherchais l’ouvrage en question, repérais la page marquée au post-it coloré et l’ouvrais pour relire pendant qu’Arnaud récupérais ce que je lui avais demandé. Il s’affairait plus vite que son elfe à se demander pourquoi il en avait pris un en fait. J’ai vu celui de mon ex, relativement réduit à l’état de boniche cuisinier, et n’était pas vraiment à l’aise avec. Mais là, James faisait plus office de majordome qu’autre chose et ne semblait pas se plier en 4 si on ne lui demandait pas. Une relation relativement fluide entre le maitre et l’employé. Un petit détail assez appréciable au final, je pouvais me concentrer tranquillement sur la prothèse enfin ramené.

Les mirettes se levaient pour regarder le fameux sésame, s’interrogeant sur les choix des matériaux avant de trouver l’ensemble relativement esthétique et apparemment léger. Arnaud vérifiait sa notice, et de mon côté j’attrapais les crèmes qui tronais sur la table pour les inspecter. Pas que je m’y connaissais vraiment, mais la curiosité s’éveillait après la lecture du paragraphe sur la mise en place des petits capteurs d’impulsion musculaire. Le gel approprié semblait manquer, ce qui réduirait la possible compatibilité de l’objet. Je grimacais à l’idée et appellais l’elfe.

– James, peux-tu passer à Sainte mangouste récupérer ce qu’il faut pour l’hydratation des électrodes ? Demande à un médicomage qui s’occupe des prothèse magique en lui disant que nous avons une moldue. Au pire, essaye de trouver le Docteur Folley.

Si mon éventuel maitre de stage pouvait nous glisser des conseils de dernières minutes je n’étais pas contre. Mais en attendant, c’était du moignon qu’il fallait s’occuper, vérifier qu’il était apte à être solliciter autant. Un sourire léger à Arnaud en tendant la main droite de son coté.

– Tu me laisses voir ? Je te laisserais mettre la crème hydratante ne t’en fais pas, mais faut regarder si les chairs font pouvoir supporter un frottement continue sans souci. Au pire un sortilège de cousinage minimisé pour les premiers temps, pour t’habituer pourrait être judicieux. Que dis la notice ?

Je me doutais que les non sorcier préconisait une espèce de petite mousse rectangulaire pour éviter de trop enflammer les sens du membre manquant au premiers essais, mais je n’avais pas ce genre d’article, et nos baguettes pouvaient bien être utiles quand même

James disparu, j’avais feuilleté la notice pas assez précise à mon gout ne comprenant pas l’élan soudain d’Arnaud de scruter mes prunelles. P’être qu’il avait un truc à dire et qu’il n’osait pas réellement. Un peu trop tôt pour les demandes de sociabilité, et mon esprit était plus accaparé par les details des petites électrodes qu’autre chose. Je n’avais pas eu l’occasion d’en voir en vrai, juste des croquis et représentation dans les livres moldus. L’explication du fonctionnement avait quelque chose de magique quand même, ils avaient vraiment pas à rougir de leur manque de dons.

Je reposais le petit papier entre nous deux et m’apprêtais à vérifier que la cicatrice n’avait pas évoluée bizarrement quand Arnaud se déclarait angoisser du silence et me posé des questions. Surprise, j’avais relevé les yeux et les sourcils. Je n’avais jamais compris les gens qui ne supportait pas lors que la discussion ne battait pas son plein. Moi ça m’avait jamais géné, même au contraire, j’avais toujours aimé la quiétude du ronronnement d’un chat, du clapotis de l’eau et du manque de parole. Certains silence étaient même les plus beaux moments de ma petite vie, le souvenir d’un d’entre eux, remémorant le bruissement d’une plume sur un feuille, et des battements de cœur résonnant contre moi, je souriais avec douceur. Le silence disait souvent bien plus de chose que les mots eux-mêmes Ils pouvaient être encore plus douloureux et encore plus affectueux que de simples gestes. Néanmoins le brun cherchait à se rassurer. Après tout la pose pouvait se faire avec un vrai médicomage à sainte mangouste, il avait de quoi douter. Un nouveau sourire et un hochement de la têt

Et bien j’ai discuté avec Miss Shelds oui, et je me dirige sur cette voie. J’ai pris rendez-vous avec un medicomage pour connaitre les modalités d’inscription du cursus après Poudlard. A voir si j’arrive à obtenir des notes suffisantes aux aspics pour les matières obligatoires. Sinon Je ne sais pas. Petite je voulais être zoomagicologue. Pas vraiment la même chose en fait… Et toi ?

Quitte a faire la discussion…

Ce n’était pas d’aveu sur ses opinions que j’attendais. Et le sourcil relevé, j’écoutais la simplicité déconcertante avec laquelle Arnaud se dévoilait sur le sujet. Là où ma cheffe me disait de faire attention à ne pas trop parler, le garçon, ne voyait aucune difficulté à dire qu’il avait posé des affiches pour les phénix et que sa soif de vengeance s’était tarie d’elle-même.

Un sourire.

La seule chose que je trouvais à lui offrir sur l’instant. Un sourire et un regard assez doux façon à cette soudaine envie de maturité. Bien que nous n’ayons pas le même parcours, pas les mêmes motivations, je ne pouvais que trouver cette soudaine prise de conscience fort sage et raisonnée. Chose dont je n’étais pas capable à l’heure actuelle. Je n’étais pas de ceux qui laissaient le temps filer, pas de ceux qui décidaient qu’il ferait son œuvre, et si on me disait utopistes, j’y voyais là la seule solution acceptable pour continuer à avancer dans ce monde nauséabonde.

– Et bien. C’est un joli projet que voilà, je e t’aurais pas cru aussi réfléchi vu nos derniers échanges… Tu me surprends et pour une fois agréablement.

Un pouffement léger sans vraiment m’étaler beaucoup plus. Les confidences, j’avais du mal à les diffuser, ce n’était pas nouveau, et je n’étais pas ici pour ça, du moins, il ne me semblait pas. Et comme pour le rappeler James revenait, posant deux petits tubes de gel de contact, une facture et une petite missive de mon mentor. Un remerciement à l’elfe, je lisais le message, souriant machinalement, contente d’avoir pu trouver quelqu’un si je sortais de Poudlard ASPICs en poche. M. Folley était le genre d’homme calme et doux, empli de la passion de son métier, un être dont la sagesse et l’écoute qu’il m’avait offertes m’avait fait beaucoup plus de bien qu’il ne l’avait pensé.

Je rangeais le bout de parchemin, posait les instructions sur la table, me saisissait d’un gel encore frais et regardais Arnaud, souriante.

– Et bien, on va se coller à un premier essais monsieur le futur policier ! Il vous faut effectivement une seconde main, même si la baguette n’en nécessite qu’une, ça fait quand même mieux, même pour te rendre encore plus ennuyant.

J’avais rigolé doucement. Pas une moquerie, mais plus une taquinerie sans arrière-pensée, rien pour le blesser, rien de toute ça au final… Nous n’étions pas des plus proches, et pourtant, au final, il avait le même calme qu’Ethan, surement ce qui au final faisait que je n’avais contre sa présence plus ou moins régulière.

-Allé, passe un coup de ta crème hydratante sur le moignon. On va attendre que ca sèche, qu’on est aucun résidu et on va voir pour mettre ca en place. Faudra que tu gères ton stress ou appréhension à mon avis pour ne pas interférer avec les capteurs a mon avis

LA Arnaud

D’un sourire je le regardais s’exécuter et l’écoutais expliquait qu’il faisait ses méditations d’animagie. Je l’ignorais, et devenais curieuse de savori s’il y arrivait mieux que moi. En ce qui me concernait, les introspections prenaient du temps, je n’arrivais que rarement à trouver un environnement apaisant régulier et me retrouvait à les espacer plus que je ne le voulais, me lançant parfois un peu trop polluer par tout ce qui m’entourait. En quittant Poudlard ce serait plus simple, j’aurai mon propre appartement, et du clame, peut etre trop de calme d’ailleurs, de quoi m’y mettre plus sérieusement. J’acquiesçais néanmoins d’un signe de tête et pouffais doucement

– Future, future, t’as vu la tête des tenues ? Rien avoir avec celle des moldus ! c’est loin d’être sexy, j’sais pas trop si c’est le genre de truc plaisant au final !

Pas ce qui primait en medecine, mais j’avais cru voir que la tenue classique avait quelques effets appréciables chez certains, et n’avais pu m’empêcher d’y penser en rigolant. Esquissant un sourire espiègle à Arnaud, je m’occupais de mettre des pointes de gel sur chacune des électrodes, tachant de ne pas en mettre de trop, juste les rendre plus humide et plus collante que la communication avec les nerfs sous la peau se fasse comme il faut.

–C’est bon ? C’est bien sec ? Pas de sensation de crème restante ? au pire éponge à la serviette que la zone soit nettoyée de toute impureté. Vas-y donne-moi le moignon que je te place ca sans que ce soit bancal

Je m’étais relevée pour me mettre par terre entre les genoux du brun pour avoir le moignon de face. Concentrée, je glissais la prothèse dessus signalant juste « Ca va être froid, c’est normal » , suiviant d’un « James, venez me dire si c’est droit pour vous, j’ai le nez dessus, ce n’est peut-être pas forcément le cas » Quitte à être 3 autant que ce soit utile. Attendant la validation de l’elfe à ce qui me semblait être symétrique, j’appuyais doucement sur la partie qui entourait le poignet. Les électrodes devaient être bien positionnée pour capter les mouvements des tendons sur la zone ou la chair était molle. Effectuant une légere pression dessus quelques secondes, je relevais les yeux sur Arnaud, le sourire en coin circonspect.

– ne te concentre pas sur le poids que ça fait sur le poignet. Ne regarde pas la prothèse et essaye d’agir comme si aucun membre ne manquait qu’on voir si la connectique se fait. Ferme les yeux à mon avis, ce sera plus simple pour ne pas regarder si ca bouge. Je te dirais.

Les mirettes glissaient sur les faux doigts voir si le mécanisme prenait

LA james

Un pouffement à la comparaison des tenues avec le ministère. Ce n’était tellement pas crédible des soins en costard. Au moins les agents du ministère étaient bien habillés, question d’image surtout. Mais je ne m’y attardais pas plus que ca, et essayais de ne pas montrer que pour le placement je ne faisais qu’au feeling. Vu le placement des électrode, l’utilité de la prothèse, je supposais juste qu’il fallait essayer de garder l’axe le plus naturel possible et d’essayer d’effectuer une pression pour que ca tienne correctement. On pouvait toujours rajouter un petit sortilège ou une espèce de holster comme pour les armes pour s’assurer que rien en glissait dans les mouvements brusques, mais ce serait à tester par la suite.

Je patientais sans rien dire. Claquer un « j’suis pas sure que ce soit vraiment comme ca » n’aurait fait que monter le stress d’Arnaud, loin d’être ce qu’il fallait faire. Les ajustements viendraient après. Les mirettes restaient à l’afflu, m’arrachant un sourire en coin amusé en réalisant que le petit doigt semblait vouloir se manifester. C’était encore timide, mais ca semblait fonctionner pour un premier essai. J’avais machinalement acquiessé d’un signe de tête qu’il ne voyais pas, marquant un temps de silence involontaire.

– Ah oui pardon, ça semble réagir. Tu me laisse essayer un truc ? garde les yeux fermer.

Quand on était gosse y’avait un truc stupide qu’on faisait parfois. Laissant les muscles de la main lâche, on appuyait sur les tendons avec l’autre main pour que les doigts bougent tout seul. Je prenais donc avec délicatesse l’enveloppe de la prothèse qui entourait le poignet d’Arnaud et appuyait dessus avec la pulpe des doigts pour vérifier si le capteur s’activait au mouvement des muscles et tendons sous la chair. Je supposais que oui, dans ce cas, je pouvais proposer un exercice un peu plus réel pour prendre en main son nouveau système. Les doigts bougèrent, timidement, mais sans certitude que ce n’était pas la surprise qui avait contracté les nerfs du garcon plus que ma pression dessus, je préférais essayer quand même l’exercice.

– James, je peux avoir une pomme s’il te plait. Arnaud tourne la main, paume en l’air s’il te plait et ouvre les yeux, on va essayer autre chose, je ne sais pas trop ce que l’électrode capte réellement. C’est flou, alors on va mettre tes sens en marche, sauf celui du toucher.

L’elfe me rapportait un fruit bien rond et dur, je le plaçais au centre de la fausse main du Serdaigle et souriait doucement.

– Essaye de l’enserrer

Une pomme dans une main en toc et il gardait les yeux fermés, j’avais du oublié de lui dire qu’il pouvait regarder pour jauger de lui-même de l’effort à faire. Si les capteurs fonctionnaient, je n’avais pas grand-chose à faire de plus. Alors pendant qu’il s’y essayais, je relisais la notice de l’objet moldu pour voir si je n’avais rien oublié dans le mécanisme. A première vu ca semblait bien, quant aux influs nerveux que Arnaud ca semblait être repéré aussi vu que les doigts bougeaient doucement.

-Ouvre les yeux ça sera plus simple. Je ne peux pas faire grand-chose de plus, après c’est à toi de « dompter » ce machin moldu. En tout cas ca à l’air en fonction. Ca devrait être plus simple en regardant ce que tu fais. Pas dit que la prise soit réellement efficace. Ce n’est pas une vraie main hein, t’aura forcément des différences. Par contre, la cicatrice supporte ? ca tiraille pas ? Le frottement gêne pas pour le moment ? Un ptit moliare devrait faire l’affaire si ca commence à irriter. Tu ne voulais pas qu’on enchante la prothèse hein ? Car ce n’est pas avec le niveau Poudlard que je peux faire grand-chose là-dessus, il faudra passer voir un médicomage si tu veux y coller quelques sorts dessus.

Pour le reste, c’était à lui de jouer, il allait avoir besoin d’un peu d’entrainement, mais même avec il ne trouvera jamais l’usage correcte comme une vraie main. Au moins faisait-elle illusion, c’était déjà ça

Parfait ? je ne savais pas trop s’il ne s’emballait pas un peu trop le petit. Surtout que ce n’était qu’un premier essai, qu’il allait devoir s’habituer, faire plusieurs tentatives pour maitriser l’engin, et que les complications viendraient par la suite. Sur une première pose la gêne était surement étouffée par la joie de retrouver un semblant de mobilité. Enfin.. Ça faciliterait sa vie même si le mouvement ne pourrait jamais être équivalent. J’avais souri amusée devant son enthousiasme restant quelques instant face à lui au cas où il trouvait que la main était pas mise droite, mais c’était pour autre chose qu’il me rejoignait soudainement.

Une étreinte légère me perturbant un peu. Il me semblait même que j’avais mis plusieurs longues secondes avant de bouger et passer une main dans son dos pour souffler un simple « de rien » un peu timide. Rares étaient les fois où je rougissais un peu, il fallait me prendre par surprise, et généralement, ce ne durait que une ou deux secondes. Le seul capable de mettre le jeu à mes joues n’étant là, je remerciais la couleur de mes pommettes redevenues normal quand Arnaud me lâchait. Question de …. De je ne savais pas trop quoi… qu’il se fasse pas des idées surement…

Mais c’était d’un dos tourné et d’une proposition de taxi que le Serdaigle énonçait son envie d’être seul. J’hochais juste d’un signe de tête, ne m’offusquant pas que ma présence ne soit plus utile et esquissait un sourire qu’il ne voyait pas.

- Ca ira t’inquiète, je préfère transplaner de moi-même. Ne force pas les tentatives quand même, il faut que tu t’habitues au poids de cette prothèse. Passe à Sainte mangouste si besoin hein ! Bonne journée !

Mes affaires regroupées, j’avais pris un croisant pour la route et sortais de la demeure supposant que les protections anti-transplanages étaient en place.

RP unique
Autorisation pour les dés
Une rousse

Au point où elle en était, la sorcière jouait à "plouf plouf" sur la carte pour décider de son prochain voyage. Elle avait été si certaine de ses choix pour finalement ne rien avoir, que maintenant elle espérait juste. L'espoir c'était tout aussi bien de temps en temps.

Mais comme toujours elle restait sérieuse. Cela faisait plusieurs jours qu'elle tendait l'oreille et écumait les bars sorciers à la recherche d'informations. Infirmations qui avaient fini par la mener ici, près des lacs. Et forte de son expérience récente avec la potion du traqueur, tara s'était dite que rien ne l'empêchait de s'exercer un peu. Pour mieux comprendre la potion. Pour mieux l'utiliser par après.

Car pour l'instant elle pataugeait carrément. Tout ça c'était nouveau pour Tara pour qui écouter et conseiller était infiniment plus simple que de suivre des indices et des pistes. Au bout d'un moment, elle voulait bien faire, mais elle avait l'impression qu'on lui en demandait trop. Ou qu'elle voulait elle-même trop en faire. C'était du temps et de l'énergie gaspiller en vain. Et si vraiment jouer au chat et à la souris l’intéresserait un jour c'était avec A.W. qu'elle jouerait...

1 : Victoire ! Enfin ! Voilà qu'à l'aide d'un Revelio, elle révélait sa présence.
2 à 10 : Trop de piste à suivre. Finalement elle s'en tirait avec un plus gros mal de tête qu'autre chose.