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Un petit tour à Venise
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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Mer 11 Juil - 14:15

La main de la jeune femme dans ses cheveux le fit tressaillir. Tressaillir comme elle tressaillait après qu’Aloys, dans son amour, dans sa colère aussi, ait lâché les questions qu’ils se posaient tous les deux depuis si longtemps.

Aloys profitait de ce petit moment retrouvé avec sa belle. Néanmoins, il ne put la regarder dans les yeux, et tandis qu’elle jouait avec l’une de ses boucles, à ses doigts, amoureuses, le jeune garçon perdait son regard dans l’azur de la mer. Zeph…, il lui lança un coup d’œil, avant de s’éviter une nouvelle fois de ce visage d’ange.

    Aloys, je...


Il releva aussitôt la tête ; la voix de la jeune femme l’avait redressé, comme si à ses moindres désirs, le jeune sorcier serait prêt à y répondre. Ce qui était le cas… . Zeph hésitait. Combien de fois Aloys avait rêvé de ce moment, combien de fois il s’était construit ce scénario, combien de fois il s’était sentis, dans ses films oniriques, de nouveau à cette femme, combien de fois, dans ses films oniriques, elle lui avait dit « je t’aime », combien de fois il lui avait répondu, « je t’aime ». Mais, les rêves ne sont pas la réalité, et rien ne se passait comme dans ces premiers. La nature humaine était si étrange, qu’il était impossible de préparer sur mesure un discours convenu à la situation. L’instinct des sentiments était seul maitre à bord.

    Ce voyage, comme je te l'ai écris, a une très grande importance. C'est en effet... Une question de vie ou de mort. La vie en dépend.


Aloys eut quelques difficultés à bien comprendre ce que Zeph tentait de lui dire. La vie en dépend…avait-elle lancée. La vie en dépend. Fallait-il prendre ces paroles à la lettre ? La jeune femme était-elle véritablement en danger ? Avait-elle besoin de lui ? Etait-ce, seulement, en rapport avec lui ? Comment savoir ? Peut-être qu’il ne se rendait pas vraiment compte de la portée des sentiments de la jeune sorcière…de leur importance. De leur force. Peut-être, bien que l’absence de Zeph fut l’une des plus terribles épreuves qu’il ait dû affronter, peut-être qu’il ne mesurait pas le degré d’amour qu’en lui, pour la jeune femme, existait.

Elle tremblait. Aloys dans un mouvement de réconfort et protecteur recouvra ses mains des siennes. Ses doigts glissèrent entre les membres de la jeune femme. Néanmoins, il y mit une pression assez forte pour lui faire comprendre qu’il était là.

    Aloys, je... Je suis désolée, je... Je n'aurais jamais dû... Tout ça... C'est... C'est complètement con, je ne comprends pas, je ne comprends pas pourquoi j'ai fais ça, Mer**, je suis vraiment trop... Trop stupide, je...


Il voulait lui dire combien il l’aimait…et que le plus important était de s’être retrouvé. En outre, les larmes qui s’écoulaient des joues de la jeune femme le paralysèrent. Jamais il ne l’avait vu dans cet état. Même la première fois. Lors de la première rencontre. Et pourtant, diable, elle venait de traverser un moment très douloureux. Toutefois, en cet instant…peut-être parce que ces larmes étaient la conséquence directe de la présence du jeune homme, de leur histoire…il avait l’impression que ces larmes venaient de son cœur à lui…il avait l’impression que ces larmes étaient également les siennes. D’ailleurs, ses yeux commençaient à le piquer sévèrement. Zeph enleva ses mains de celle d’Aloys pour se sécher les pommettes. Mais, au fur et à mesure, elle les laissait s’écouler et tomber, tomber, tomber…comme ce mur qui les séparait durant ces dernières semaines.

    J'ai été stupide, oui. Je ne sais pas ce que je cherchais à me prouver. Je ne me comprends pas moi-même. Je me hais moi-même... Je me hais d'avoir fait ça, d'avoir cassé ça. Parce que. Parce que tu... Tu me manques. J'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi prêt de moi, j'ai besoin de ton amour, j'ai besoin de ton sourire, besoin de ton visage pour rire, besoin de cette étincelle dans tes yeux pour me sentir meilleure...dit-elle en luttant contre de nouveaux sanglots.

Aloys luttait également. Il voulait tellement la prendre dans ses bras. La rassurer. La caresser. L’aimer. Mais, elle devait finir de parler. C’était important. Que toutes ces choses soient dites, pour qu’un nouveau feu brûle sur leur amour.

Il eut un silence…un silence qui annonçait une rupture choc.

    Aloys, je ne veux pas te balancer des mots doux d'amour à l'eau de rose. Mais c'est plus fort que moi... Aloys, tu m'entends ? Je t'aime, Aloys... Je t'aime... Je t'aime !



PAM PAM



Elle lui prit ses mains. Fortes. Et lui murmura…

    Je suis amoureuse de toi...


Aloys respira un grand bol d’air. Pffiou…que d’émotions. Il regarda la jeune femme. Elle lui caressait la joue. Il ferma les yeux ; puis les ouvrit de nouveau…mais plissés. Jamais on ne lui avait dit si belles paroles ; jamais on ne lui avait dit « je t’aime ». Pas même Zeph durant leur relation. Lui-même ne s’y était pas risqué. Et là….Elle venait de se lever, laissant Aloys la contempler de toute sa hauteur. Si belle, si belle.

    J'ai pris conscience de tout, sans toi. J'ai tout compris au pourquoi du comment, j'ai compris ce que je ressentais. Ces journées entières passées à la fois prêt et loin de toi m'ont fait réaliser à quel point tu étais important à mes yeux... Aloys, tu n'imagines pas combien je m'en veux. Comme j'ai pris du temps à oser te le dire...


Il s’en voulait aussi. De l’avoir laissé partir. Jamais, il ne le referait. Aloys se leva à son tour, et fit face à sa bien-aimée, en cet instant, si proche de lui. Les jambes du jeune sorcier étaient faibles. Mais il tentait de ne rien transparaitre. Il devait être fort. Lui montrer qu’il serait là pour elle ; il voulait être fort pour elle. Lui faire comprendre qu’elle pourrait compter sur lui, et se reposer sur son épaule quand rien n’ira plus. Lui dire, qu’il serait là pour elle. Rien que pour elle.

Les bras d’Aloys se refermèrent sur le corps de la jeune femme, collé contre le sien. Ce fut une étreinte amoureuse, jalouse. Les deux amoureux se volaient l’un à l’autre au monde. Ils ne se voulaient que pour eux. Personne d’autre. Plus rien n’existait. La peau chaude de la sorcière l’apaisait. Certaines mèches de cheveux lui caressaient le visage. Aloys enfouit son visage dans le cou de Zeph…et y déposa de petits baisers. Il se sentait si bien contre elle. Tous les problèmes s’effaçaient, s’envolaient, sous ce coup de vent affectueux.

Ils durent restés ainsi plusieurs longues minutes. Et après ces longues minutes, Aloys décida enfin de répondre à la déclaration de la jeune femme.

    -Zeph, commença-t-il en s’écartant légèrement, bien que seuls quelques modiques centimètres les séparaient, nom de dieu, ce qu’il avait envie de l’embrasser !, Zeph…merci, merci. Merci pour tout. J’ai aussi réalisé que sans toi, je n’étais plus rien, il lui caressa une mèche de cheveux, ces mois, seul, s’y proche, si loin de toi, on était les plus durs de ma vie, avec la révélation de son faux père, il avait été bien servis, oui, je t’en ai voulu, terriblement, j’avais besoin de toi, j’ai toujours besoin de toi. Mais, ton absence m’a fait comprendre les véritables sentiments que je ressentais pour toi Zeph…et…il s’approcha, lui déposa un léger baiser sur les lèvres, se laissant imprégner de ce parfum non pas oublié, mais manqué, et, je suis également amoureux de toi, chuchota-t-il comme pour que ces mots leur soit réservé, je t’aime Zeph…Je t’aime, conclua-t-il avant de l’embrasser, d’un véritable baiser d’amoureux…ce moment n’était qu’à eux…l


****


La jeune et belle serveuse revenait servir les deux invités, ce beau jeune homme et cette garce, pensait-elle, sur que je vais me le faire, je vais lui en mettre pleins les yeux, se disait-elle comme pour se convaincre de sa beauté évidente, mais…elle ne s’attendait pas à ce qu’elle allait voir…à savoir deux amoureux dans les bras, lèvres contre lèvres, mains vagabondant, mains l’une dans l’autre…

    Est-ce que je pe…BAM !


Si bien qu’elle en fit tomber son plateau sur le sol. Et bien que cela interrompit Zeph et Aloys dans leurs retrouvailles, il n’en fut pas moins évident, que ce ne fut pas eux qui ressentir le plus de honte, le plus de gêne, mais bien la jeune serveuse.

    Pa…pardon. Pu…puis-je…vous ser…vir autre chose ?


Aloys ne put s’empêcher de sourire. Sa main vint attraper celle de Zeph, et il lui fit de nouveau face. Il l’embrassa de nouveau, respira son parfum, son odeur ; lui murmurant qu’il se sentait véritablement bien. Le soleil était haut dans le ciel, et la toile rouge donnait aux lieux une aura mystique et très romantique. La mer était belle, aussi belle l’était Zeph, voire plus. Aloys était comme le rivage, accueillant amoureusement, les vagues douces de sa belle ; aimant sentir sa fraiche caresse sur son corps, et sa présence à jamais inscrite en son être. Au plus profond.

    -Tu veux quelque chose ?, demanda-t-il à sa sorcière, tout en faisant attendre la serveuse. Laissant Zeph commander, Aloys demanda de nouveau un Coktail au jus d'orange et de quoi grignoter un peu. Le voyage avait été long, il commençait à avoir un peu faim...puis, après s'être de nouveau assit, sans lâcher la main de la jolie brune, il reprit, peut-être que nous pourrions profiter de ce magnifique sauna après...tu ne crois pas ? Lui dit-il, d'un regard malicieux. Zeph, je suis vraiment content d'être là avec toi...on a tellement de choses à se dire...Tu savais que je me suis mis à la guitare ?, enfin, ouais, tu dois savoir, vu qu'on habite dans la même maison..., il sourit doucement, il était tellement content de la retrouver.

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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Ven 13 Juil - 16:56

Il la serrait doucement contre elle. Elle sentait qu’elle n’était pas la seule à le serrer fort, le serrer comme toute sa vie en dépendait… Elle sentait sa chaleur contre la sienne, et cette douce pression répondre à la sienne, douce pression amoureuse, pression consolatrice, pression affectueuse… Elle sentait dans ce geste comme une réponse, comme un vague espoir, celui d’une réponse similaire. Elle respirait son odeur, la respirait d’une force inouïe à l’en briser la côte. Elle retrouvait l’être qui, pendant plus d’un mois, lui avait été inaccessible. Ressentir si fort les mots qu’elle venait de prononcer la faisait presque trembler. Quelques baisers au creux de son cou la firent tressaillir, et dut-elle se contenir de ne pas sauter de joie face à ce geste révélateur.

Zeph… Merci, merci. Merci pour tout, j’ai aussi réalisé que sans toi, je n’étais plus rien, ces mois, seul, si proche, si loin de toi on été les plus durs de ma vie. Oui, je t’en ai voulu, terriblement, j’avais besoin de toi, j’ai toujours besoin de toi. Mais ton absence m’a fait comprendre les veritables sentiments que je ressentais pour toi, Zeph, et…

La jeune femme, son visage illuminé, son regard adoucit et sa lèvre tremblante, se noyait dans ses yeux, se noyait dans ses mots, et irresistiblement le pressait d’avantage contre elle, comme pour l’inciter à poursuivre, lui signifier qu’elle l’écoutait, qu’elle comprennait sans désirer tout autant le couper. Elle se sentait monter, elle se sentait si soulagée. Elle se sentait toute légerte, un énorme poids ainsi envolé. Sa main vint effleurer ses cheveux, toujours perchée au bout de ses lèvres, à ces mots lui faisant tourner la tête…

Et je suis également amoureux de toi… Je t’aime, Zeph… Je t’aime.

Zepheryn cligna des yeux. Une. Deux, puis trois fois, avant de se jeter sur ses lèvres. Pas au sens de les dévorer, mais simplement qu’elle avait bien trop attendu pour s’empêcher de s’en emparer, de laisser les siennes y goûter. Il lui était impossible de contempler son beau visage, sans s’empêcher de réaliser ce geste, de réaliser ce geste tant de fois rêvé… Tant de fois imaginé, ces retrouvailles tant de fois imaginée dans les moindre détails. C’était bien mieux que dans ses espérences. Elle n’en avait pas espéré autant… Aloys… Elle l’enlaçait, fort, l’étreignant dans ses bras, le protégeant de tout, le gardant pour elle et elle seule, et fermement résolue à ne plus jamais – ô grand jamais – le laisser partir de ses griffes. Oui. Cet instant était pour eux, à eux seul, et Zepheryn délaissa tous les évènements fastidieux de ces derniers temps pour s’abandonner enfin à celui qu’elle aimait.

*


Elle se rappelait, ce soir-là. Lorsqu’il la vouvoya. Lorsqu’elle le rencontra la première fois. Il avait une allure singulière, et s’intéressa à sa personne sans qu’il ne la connaisse, lui offrit sa bonté sans aucun dû. Il y a de cela déjà une année. Le temps passait vite, mais son amour s’accroissait toujours d’avantage. Aujourd’hui-même il lui semblait avoir franchit un nouveau pas dans leur relation. Elle ignorait encore que leur passé respectif venait, en même temps semble-t-il, de changer suite à des évènements singuliers. En effet avait-elle beaucoup de temps à rattrapper, beaucoup de choses à lui raconter et lui d’avantage encore. Mais pour l’instant demeuraient-ils enlacés, tête contre tête, mains dans la mains, s’échangeant quelques baisers et s’attrappant l’un et l’autre comme deux enfants se découvrant.

Est-ce que je peux… BAM.

La voix de la serveuse qu’elle avait précédemment rejetée mauvaisement la fit légèrement sursauter. Les bras de son amoureux cependant demeuraient collé contre elle, comme s’il la protégeait de tout, comme s’il resterait ainsi à ses côtés quoi qu’il advienne. Malgré leur différence d’âge il lui semblait parfois être la gamine insouciante et lui la devancer par sa manière d’être et son aptitude flagrante à analyser les choses. Un fracas retentit sur la terrasse, où le soleil se miroitait dans les draps rouges ainsi laissant se refletter sur le sol une lumière tamisée. La serveuse, rouge de honte, amassa son plateau et vint demander après des excuses hésitantes ce qu’ils souhaitaient à présent. Sentir Aloys s’approcher d’elle et lui voler un baiser devant les yeux ahuris de celle qui ne cessait de le contempler la fit se sentir meilleure encore. Comme s’il voulait montrer qu’elle était de nouveau à lui… Car malgré les apparences Zepheryn était-elle facilement jalouse. Quoi de bien curieux à un Aloys si charmant et attirant ?

Volontiers, apportez de quoi manger et donc deux autres mêmes cocktails s'il vous plait.

Zepheryn avait insisté sur ces trois derniers mots, comme légèrement pour compenser avec sa conduite excessive. Pour le reste elle saurait ce qu'elle avait à leur présenter, et la brésilienne voyait bien que son compagnon avait un petit creux. Tandis que la serveuse, leur lançant un dernier regard envieux tourna les talons, Zepheryn se détacha légèrement de son amoureux tout en posant sa tête au creux de son cou.

Peut-être que nous pourrions profiter de ce magnifique sauna après...tu ne crois pas ? Zeph, je suis vraiment content d'être là avec toi...on a tellement de choses à se dire...Tu savais que je me suis mis à la guitare ?, enfin, ouais, tu dois savoir, vu qu'on habite dans la même maison...

Zepheryn répondit à son sourire tout en malice, acquiesçant ses dires. De la détente, voilà ce qu'il leur fallait. Ils en avaient tout deux grands besoins.

Et moi donc, comme je suis soulagée d'être enfin là, avec toi.

La jeune femme effleura sa main, gardant les yeux fermés, profitant de ce moment de tranquilité pour discuter normalement ; comme avant.

Oui, tu as raté beaucoup de choses, comme j'ai également dû en rater d'énormes j'imagine. Evidemment que je t'entendais jouer ! Mais à vrai dire je n'étais pas certaine que ça soit toi. Pas mal du tout pour un début, vraiment !

Zeph' releva la tête, lui souriant tendrement, jouant avec ses longs et fins doigts. Oui, ils habitaient ensemble. Et cette réalité s'installa enfin définitivement dans sa tête. Auparavant devaient-ils se faire face chaque jour et se saluer avec une hésitation certaine, devaient contempler leur porte respective - côte à côte d'autant plus -, devaient s'habituer à cette gête constante... A présent vivraient-ils ensemble, pourraient-ils dormir l'un contre l'autre, pourront s'habituer au quotidien de l'autre avec bonheur et non avec tristesse comme c'était le cas jusqu'ici. Peut-être vivre justement continuellement ensemble, travailler ensemble les rapprocherait-il, ou au contraire les éloignera-t-il tant cette proximité sera forte. Mais en cet instant Zepheryn se réjouissait seulement de cette condition de vie.

Dis-moi Aloys, j'ai entendu parler du Tournoi. Tu ne comptes pas t'y inscrire... N'est-ce pas ? Lui dit-elle subitement, relevant sérieusement sa tête prêt de la sienne.

Non pas qu'elle doute de ses capacités - il était fort habile et malgré son corps semblant frêle il se dotait d'une agilité remarquable et d'une force maîtrisée -, mais elle ne voulait plus courrir aucun risque de le perdre, de le voir partir à ce combat fou à lier, sans même en connaitre les épreuves, dans un champ de bataille avec d'autres élèves où la vie était mise en danger. Elle trouvait à la fois cette expérience bonne pour les téméraires désirant faire leurs preuves, mais forte dangereuse tout de même. Ses yeux inquiets scrutaient le visage de son amoureux, tentant d'y déceler la moindre réponse.

Zepheryn se leva, lentement, observant de la terrasse la vue qui leur était offerte. On voyait les vagues s'entremêler, le soleil s'y percuter avec douceur, mêlant l'azuré et le doré formant une splendeur à couper le souffle. Les pâtés de maisons de couleur et en brique blanches donnaient à ce quartier une envie de s'y installer et d'y vivre, une envie de s'y isoler pour se faire plaisir, donnaient envie de vacances et de repos, de simplicité et de coquetterie. Zepheryn laissait ses pensées vagabonder, tandis que des bruits de pas vinrent troubler son harmonie. La serveuse était de nouveau là, ses bras chargés de deux plateaux. Si cette fois-ci elle tombait, elle risquait de se faire fort réprimander. Mais la jeune femme, comme imaginant ce qui l'attendait en cas de seconde défaite, alignait ses pieds l'un devant l'autre d'une manière à penser qu'elle prenait garde à son propre équilibre. Zepheryn sourit tendrement à son Aloys, effleurant une dernière fois sa main avant de se mettre à sa place. Elle avait un petit creux. Et les vives qui les attendaient avaient de quoi remplir le plus bougru des ogres. La jeune femme déposa les deux cocktails avant de déposer plusieurs assiettes sur la table rustique. En effet il y avait dans l'une des pita aux tomates séchées, aux poivrons rouges et au fromage de chèvre, puis des Arancini dans une autre, c'est à dire des boulettes de riz farcies, des crostinis aux tomates et au pesto dans une troisième, et enfin des Bruschetta à la mozarella et aux fines tranches de saumon arrosées d'une sauce basilic. Zepheryn sourit, satisfaite de la présentation tandis que la serveuse s'en allait avoir posé couverts et bros d'eau sculpté à la main.

Bon appétit, ma petite abeille mon petit Aloys, si tu veux quelque chose n'hésites pas à demander !

Zeph' se pencha pour lui offrir un tendre baiser, avant de goûter à une Bruschetta. Malgré la serveuse déjonctée qui, si elle continuait ainsi à dévorer son amoureux du regard allait se retrouver la tête la première dans le vide et les doigts de pieds écartés à la faire saigner, il fallait reconnaître que leur cuisine était excellente. Il ne manquait plus qu'une mandoline et un chanteur pour que l'ambiance soit digne d'un film romantique. D'ailleurs elle aurait bien aimé l'entendre jouer de sa guitare, car même s'il lui était arrivé d'entendre des bribes de notes de sa chambre, elle n'avait jamais pu encore écouter du début à la fin un morceau en étant toute à l'écoute.

Raconte-moi ce que j'ai manqué dans ta vie, je veux tout savoir. Lui dit-elle soudain, entre deux bouchées.
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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Sam 14 Juil - 22:38

Aloys voulait profiter pleinement de ce moment. Aucun problème venait le hanter, lui chatouiller l’esprit. Il n’y pensait même pas, comme s’ils n’avaient jamais existé. Etre ici, à Venise, avec celle qui l’aimait, pour la retrouver, pour recommencer, était la plus belle surprise qu’on ait pu lui faire depuis ces dernières semaines. Le jeune homme était pareil à un exilé sur une île déserte. Loin du folklore de la ville, ses dédales, sa magie. En outre, une chose pourtant le différencier d’un exilé sur une île déserte. Certes il l’avait la mer qui s’étendait devant lui, le sable fin en contrebas sur lequel venait s’échouer les petits remous ; certes le cadre était bien installé, mais, contrairement à un exilé, à ses côtés, il y avait quelqu’un. Et ce quelqu’un était, pour Aloys, le monde tout entier. Ce quelqu’un qui lui murmurait des « comme je suis soulagée d'être enfin là, avec toi », ce quelqu’un qui lui effleurait la main, l’emportant dans des douceurs extrêmes pour son cœur abîmé, ce quelqu’un qui venait de lui confier son être, ce quelqu’un à qui il venait de donner son être.

    « Oui, tu as raté beaucoup de choses, comme j'ai également dû en rater d'énormes j'imagine. Evidemment que je t'entendais jouer ! Mais à vrai dire je n'étais pas certaine que ça soit toi. Pas mal du tout pour un début, vraiment. »


Zeph, releva la tête qui était alors au creux de cou du jeune homme, et lui sourit. Aloys la remerciait d’une petite caresse sur le bras. Il était fier. Content. En l’absence de la jeune femme, la musique, dans la vie du jeune sorcier, s’était installée, pour combler ce vide. En outre, il avait trouvé dans le maniement de sa guitare, et dans le plaisir de se laisser bercer par le vieux rock –c’était ce qu’il préférait avant tout- un second souffle. Une autre façon de s’échapper de sa fausse liberté nouvelle. En effet, comment, depuis qu’il n’avait plus de famille, considérer sa liberté comme une nouvelle liberté, alors que cette dernière le retenait prisonnier dans de tristes et sombres pensées. La musique elle-même découlait d’une envie de crier, d’hurler sa douleur, de tout faire exploser. D’un jour au lendemain il s’était retrouvé avec tout et rien à la fois. Toute la vérité. Mais plus de barrières, plus de règles, plus de famille, un passé mensonger, plus de Zeph. Heureusement, cette dernière lui était revenue…pour ce qui était des autres aspects de sa vie…surement que beaucoup d’eau devrait passer sous les ponts afin d’y remédier. Mais comme nous le disions tantôt, toutes ses pensées, dans l’esprit du jeune homme, en ce présent ensoleillé, ou les mouettes et autres oiseaux chantaient et volaient, toutes ces pensées tapissaient dans un endroit sombre et lointain de son être.

    « Dis-moi Aloys, j'ai entendu parler du Tournoi. Tu ne comptes pas t'y inscrire... N'est-ce pas ? » Lui dit-elle subitement, relevant sérieusement sa tête prête de la sienne.


Aloys fut surpris, tant par la question que par le ton employé pour la lui poser. Un ton inquiet. C’était peut-être l’une des choses qui lui avaient manqué quand il était en couple avec Zeph. L’inquiétude. Vouloir prendre soin de l’autre. Avoir peur qu’il se fasse mal, qu’il se blesse. Et bien que la jeune sorcière semblait bel et bien sérieuse, Aloys ne put s’empêcher d’être soulagé. Tout redevenait comme avant, du moins cela en prenait bien le chemin. Il serra un peu plus fort sa Zeph contre lui, et pensa à la bonne façon de lui répondre.

Bien sûr qu’il allait s’inscrire au Tournois. C’était déjà fait. Il avait envie de se tester, voir jusqu’où il pourrait aller. En tant que Serpentard, il se devait de faire gagner le plus de point à sa maison. Enfin, on lui avait proposé de devenir préfet de la maison verte avec Axelle. Le jeune homme avait accepté, et cette décision le poussait à vouloir participer au Tournoi de Poudlard. En outre, il se doutait bien, même si on parlait de Tournoi Magique, que le personnel de l’école magique, n’organiserait pas un événement s’il était aussi dangereux pour les élèves. On ne parlait pas du Tournoi des quatre sorciers.

Le corps de la jeune femme se détacha d’Aloys, plongé dans ses réflexions. Il n’avait pas remarqué qu’elle l’avait regardé intensément, attendant une réponse. Tant pis, il aurait l’occasion de lui en parler dans très peu de temps. Pourquoi pas autour d’un bon petit repas que s’empressait d’amener la jeune serveuse ? Le ventre d’Aloys fit savoir, discrètement, son soulagement, et, lorsque Zeph ce fut installé, après avoir contemplé les magnifiques paysages qu’on leur offrait et on ne le lasse pas, Aloys prit place en face de sa bien-aimée. Sur la table se présentait : les deux cocktails qu’avaient, de nouveau, commander Zeph, des pita aux tomates séchées, aux poivrons rouges et au fromage de chèvre, puis des Arancini dans une autre, c'est à dire des boulettes de riz farcies, des crostinis aux tomates et au pesto dans une troisième, et enfin des Bruschetta à la mozarella et aux fines tranches de saumon arrosées d'une sauce basilic (je t’ai piqué ta phrase mwawahahaha, c’est pour les smileys que tu m’as volé !). Aloys n’était pas encore un adepte de la cuisine Italienne. Bien qu’il soit serveur, il apprenait encore toutes les ficelles du métier. Phill ne lui avait jamais vraiment appris les traditions culinaires des autres pays. En quoi cela pourrait intéresser un jeune sorcier qui allait s’installer au département des transports magiques ? De plus, toute sa vie, avant son entrée à Poudlard surtout, bien que c’était encore le cas d’une certaine manière, il s’était fait servir, non pas par des elfes de maison, chose que Phill trouvait ignoble –bien que les esclavager était d’un doux plaisir-, mais par des cuisiniers professionnels. Aloys n’avait qu’à déguster ce qu’on lui mettait dans l’assiette. Aller voir en cuisine, parler au personnel, autre que dans un cadre professionnel, était une ignominie pour une famille aussi riche que celle des Kleins ! –nom de famille de Phill. Riverside étant en réalité un nom d’emprunt, que le jeune sorcier s’était donné plus petit sans vraiment savoir pourquoi. Il lui avait semblé naturel…et en cherchant un peu, dans des dossiers cachés dans le bureau de son oncle, il avait compris que son père Moldu se nommait Riverside. Les souvenirs étaient parfois un phénomène très étrange…

    « Merci, dit simplement à l’attention de la serveuse, avant de répondre Zeph qui le fit encore sourire par sa remarque : … si tu veux quelque chose n'hésites pas à demander !, Merci , bon appétit à toi aussi –petit oiseau au citron-. T’en fais pas, je n’hésiterais pas » finit-il amusé. Décidément, à force de sourire, il en aurait des crampes aux joues !


Aloys goutta une dernière fois les lèvres de la jeune femme, et commença à manger. C’était vraiment délicieux. Se remplir l’estomac eut pour conséquence une vague de bonheur et d’apaisement au niveau de son ventre. Nom d’un Xoumi. Qu’est-ce que ça fait du bien. Zeph également semblait se régaler et devait admettre, malgré elle, que la jeune serveuse s’en tirait merveilleusement bien. Aloys en était presque jaloux que cette dernière parvienne à faire un si bon repas. Le Bar des Ténèbres, avec cette garniture exquise, augmenterait pour sûr sa clientèle, et son chiffre d’affaire ! Aloys avait encore beaucoup de travail pour parvenir à tel niveau de régalatitude (j’ai inventé…). Durant quelques longues secondes, le silence régna, avec seulement le bruit de la mer et les couverts venant tinter les assiettes pour l’interrompre.

    « Raconte-moi ce que j'ai manqué dans ta vie, je veux tout savoir », finit par dire Zeph entre deux bouchées.

    « Eh bien, commença-t-il, prenant ensuite la peine de finir de mâcher, d’avaler, de boire un coup et de s’essuyer la bouche –tout cela en quelques secondes- pour continuer, il y a pleins de choses à dire…, hum, il n’allait pas lui parler de sa famille, ça il n’oublierait pas de l’omettre, Tu dois savoir que je suis encore à Poudlard, et qu’on vient de me proposer de prendre le poste de Préfet de ma maison Serpentard. Je pense que je vais accepter. Je me souviens que tu as été Directrice des Serdaigles...c’était comment ? Il prit une nouvelle bouchée, et puis pour en revenir à ta question de tout à l’heure, à savoir si je me proposais pour le Tournoi des Quatre maisons, eh bien, sache que oui. Je me suis inscrit, il la regarda droit dans les yeux avec un sourire, mais bon, la première épreuve se déroule bientôt, et je n’en suis pas le Champion, c’est Axelle Higgs, l’autre préfète de Serpentard. Une chouette fille. Enfin bref, il jeta un coup d’œil à la mer, c’est vraiment beau Zeph, merci pour tout ce que tu as fait aujourd’hui, dit-il en lui caressant une main temporairement posée sur la table, merci. Pour le reste, tout va…pour le mieux, dit-il, menteur. Surement que d’autres choses allaient lui revenir au fil de leur conversation. Et toi alors, dis-moi, comment ça se passe au Bar ? Tu t’y fais ? L’ambiance te plait ? On a vécu une sale période après l’attaque des Mangemorts il a fallu tout refaire…m’enfin, reconstruire pour mieux repartir, on en est un bel un exemple hein ? Finit-il tout sourire en levant son verre pour celle qu’il aimait.

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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Dim 15 Juil - 21:11

Tandis que les deux jeunes laissaient leur ventre se remplir sans toutefois faire d'abus, s'échangeant des bribes de paroles et des sourires qu'eux seuls semblaient capable d'assimiler et de comprendre, Aloys reprit le point sensible qui - au premier instant qu'elle avait lu dans le Chicaneur de quoi il en retournait - l'avait inquiétée à son sujet.

Tu dois savoir que je suis encore à Poudlard, et qu’on vient de me proposer de prendre le poste de Préfet de ma maison Serpentard. Je pense que je vais accepter. Je me souviens que tu as été Directrice des Serdaigles...c’était comment ? Et puis pour en revenir à ta question de tout à l’heure, à savoir si je me proposais pour le Tournoi des Quatre maisons, eh bien, sache que oui. Je me suis inscrit.

La jeune femme cessa net de manger, avala mauvaisement la bouchée qu'elle venait de prendre, et se sentit sur le point de rejeter tout ce qu'elle venait d'avaler. Elle le contemplait, gardant les lèvres pincées, non de peur mais parce qu'elle n'avait aucune envie de lui lancer des reproches et encore moins de se disputer tandis qu'ils venaient de se réconcilier. La jeune femme croisa cependant des bras - comme une enfant gâtée n'ayant pas son joujou. Elle ne semblait pas en colère, seulement deux rides se formant au creux de ses sourcils révélaient le bouillonnement intérieur qui naissait, l'attaquant par vagues funestes. Elle ne pipa mot, écoutant ce qu'il avait à dire pour sa défense. Ecoutant sans réellement s'inquiéter. Elle avait contenu sa joie intense pour cette proposition, évidemment méritée aux yeux de la jeune femme qui savait comme il était aimé partout. Oui, elle était fort heureuse pour lui, et se retenait déjà de ne pas l'enlacer pour lui témoigner sa fierté et son honneur d'être sa compagne. Elle le contemplait avec des yeux petits - non pas vautrés et mesquins mais... D'avantage emplis d'une tristesse et d'une inquiétude flagrante.

Mais bon, la première épreuve se déroule bientôt, et je n’en suis pas le Champion, c’est Axelle Higgs, l’autre préfète de Serpentard. Une chouette fille. Enfin bref.

Enfin bref... Oui, enfin bref ! Ne s'égarait-il pas un peu trop ? Elle sentait ses propres joues rosirent sous le nom de cette Axelle, prononcé avant l'annonce de la pensée simagrée qu'il semblait lui accorder : une chouette fille. Une chouette fille... Non. Elle devait rester calme et garder son sang-froid. Elle n'avait pas à geindre et à se lamenter pitoyablement pour... Ce joli compliment. Naturellement. Imaginer que cette fille prenne la première épreuve ne la rassurait pas d'avantage. Elle savait comme les épreuves devenaient de plus en plus complexes. Elle aurait préféré qu'il passe en premier et qu'il en finisse vite. Mais pourquoi était-elle inquiète ? Non, elle ne devait pas douter de lui. Aloys était un débrouillard, pas un jeunot fébrile. Il savait se servir de sa tête quand il le fallait, elle le savait doué dans l'art de la magie. Seulement... Seulement ces arguments fondaient, ces arguments lui semblaient de taille à un microbe. Ces arguments coulaient, et s'éloignaient, se rapetissaient à vue d'oeil. Car une peur incertaine la tenaillait toujours. Elle la sentait quelque part, entre cette articulation et ce coeur rebombé.

Aloys, Aloys... Je ne pourrais pas t'empêcher d'y participer, je vois comme l'envie de prends. Et à la fois en te disant de prendre garde, que gagnerais-je ? Je sais que tu feras attention. D'ailleurs laisse-moi te dire que je serais la première à te féliciter quoi qu'en advienne l'épreuve. Je laisserais quelque peu ma maison respective, pour mon plus grand bien. Et je hurlerais, là, Serpentard !, ou plutôt Aloys Rivserside ! de toute la force que mon corps me permet de relâcher.

La jeune femme sourit, pressant sa main contre la sienne comme pour lui signifier que ces présentes paroles étaient véritables. Elle ne voulait le réprimander ou même le persuader de reprendre son nom... Ce qui était, le nier serait perdre la raison, impossible à réaliser. Et puis elle ne voulait pas lui retirer son envie, ni sa propre fierté. Elle ne voulait d'ailleurs en aucun cas lui faire croire qu'elle ne le pensait pas fort et capable de réussir. Elle le sentait et le savait au plus profond de son être. C'était son Aloys, et il gagnerait. Elle ferait d'ailleurs tout pour. En effet avait-elle oublié quelle maison l'avait aceuillie. Car à vrai dire, comme elle l'avait ressenti en retrouvant Alice Severus, elle ne ressentait plus cette différence folle, dans cette compétition délirante, qu'elle avait quelque peu reprit en accédant au poste de Directrice. Retrouver ces souvenirs l'attristait quelque peu... Car en y réfléchissant, si elle avait découvert la vérité, si sa mère ne lui avait pas fait croire qu'elle eut été morte à sa naissance n'aurait-elle pas eu cette force de partir et de tout abandonner. D'abandonner son poste à la boutique, tout comme cette place au sein de Poudlard qu'elle avait regrettablement relâché suite à sa folie... Heureusement même Hellyna avait-elle prit sa place. Elle n'aurait pas espéré meilleure personne la remplacer. La jeune femme lui serra la taille, déposant un baiser sur sa joue fraîche et jeune, emplie de vitalité et de vie.

En tout cas, laisse-moi te dire un grand bravo pour cette proposition ! Je suis tellement heureuse pour toi. Ca n'est pas parce que je tiens à toi, mais laisse-moi dire qu'aucune autre personne n'aurait plus mérité cette affliction que toi-même mon agneau ! Elle lui fit un petit clin d'oeil, appréciant le taquiner et l'appeler par cette appellation affective. Je dois dire que je n'ai pas été Directrice très longtemps, malheureusement. Seulement je pense que tout comme pour les préfets, ce métier te permet de te rapprocher et d'être à l'écouter des élèves. Pour toi donc de tes camarades, c'est bien d'ailleurs pour cette raison que la plupart des préfets sont bien vus des autres et deviennent vite populaires. Tu verras, comme tu deviendras l'exemple de ta maison. Alors... Pas de drague - hormis avec moi bien sûr mon trésor, je parle des autres !

Elle rit, l'enlaçant encore plus fort et déposant un léger baiser sur ses lèvres. Elle se détacha quelque peu de lui afin de porter le cocktails à ses lèvres, tentant de repousser cette inquiétude qui la rongeait toujours quand à se tournoi de fou. Si son Aloys lui revenait égratiné, ils auraient affaire à elle. Ils verraient, eux, comme elle les feraient regretter d'avoir remit ce jeu en place !

C’est vraiment beau Zeph, merci pour tout ce que tu as fait aujourd’hui, merci. Pour le reste, tout va…pour le mieux. Et toi alors, dis-moi, comment ça se passe au Bar ? Tu t’y fais ? L’ambiance te plait ? On a vécu une sale période après l’attaque des Mangemorts il a fallu tout refaire…m’enfin, reconstruire pour mieux repartir, on en est un bel un exemple hein ?

La jeune femme sourit, tout en reprenant un peu de nourriture. Elle entendait au loin le son produit par un oiseau chantant doucement, laissant étinceler de jolies notes agrémentées de liaisons, saupoudrées de douceur et d'harmonie. Ici elle oubliait. Ici elle se sentait bien. Surtout grâce à sa présence. Il appliquait un baume à son coeur, il lui faisait presque tout oublier... La jeune femme serra sa main, n'osant pas lui dire que son amour pour lui n'était pas à la mesure de ce piètre rendez-vous amoureux. Elle n'avait pas remarqué son hésitation, tout comme elle omettrait franchement de lui révéler ce qu'il s'était déroulé, de lui annoncer les révélations qu'elle avait découvertes dans un laps de temps enserré. Elle avait encore trop peur qu'il n'imagine qu'elle soit revenue vers lui pour l'aider à se sortir de ces ténèbres... De ce tourbillons de faits transformant son passé et la réduisant à une faible mortelle. Elle voulait qu'il croit dur comme fer comme les mots qu'elle prononçait étaient sincères - et il l'étaient au plus haut point, il n'avait pas à en douter.

Le bar, je m'y plais beaucoup ! C'est étrange, vraiment, d'entendre les gens autours de soit ne pas comprendre comment on parvient à s'épanouir dans un travail de serveur, au Bar Des Ténèbres tout au plus. Ce rythme du travail me manquait, et grâce à Emma il redevient comblé. Et l'ambiance, ça paraît glaucque à certains, mais moi ça me met d'aplomb ! Ne te moque pas de moi, je suis sérieuse ! S'exclama-t-elle, tout en lui effleurant la main.Les mangemorts ont laissé un sacré dégat, tu n'as pas tord...

Sa phrase resta légèrement en suspend, ses traits légèrement... Taillés, tracés avec d'avantage de courbure. Elle semblait soudain emportée ailleurs, par un sentiment inexplicable. Par moment les souvenirs revenaient, par flambée, venant cisailler son âme en non pas deux, mais trois, quatre, cinq... Dix, quinze parties invisibles. Une déchirure. Une contorsion. A l'intérieur un tumultueux vent violent lui prennait la gorge. D'apparence, Zepheryn semblait seulement prise soudainement dans ses pensées. Aloys pourrait croire qu'il s'agisse tout bonnement d'un rappel de ces terribles images, sans imaginer ce que la jeune femme se prenait à lui cacher. Mais bien sûr lui en parlerait-elle. En temps voulut. Là n'était pas le moment, ni l'endroit. Un si bel endroit n'était pas fait pour gâcher le plaisir et le moment magique mais bien pour vivre et respirer... Respirer cet amour vif, cet amour jeune, ce bel amour.

Son visage se détendant légèrement se tourna vers le sauna. Il était là, l'eau bouillonnante semblant déborder de toute part du beau lieux. La jeune femme reprit une dernière bouchée, finit son cocktail avant de se tourner vers son amoureux.

Oui, mon Aloys. On est un bel exemple. Reconstruire pour encore mieux repartir. Oh, je te jure... Je te le promets, il n'y aura plus jamais de reconstruction, plus de nouveau départ, seulement des torrents, des vagues déferlantes d'évènements, de sentiments et de vie commune.

Zepheryn se pencha vers Aloys, les yeux brillants d'émotion après avoir déclaré ces mots avec tant de passion, une passion ardente et un amour incontestable. Elle l'enroula de ses bras et le fit se lever avant de l'embrasser avec une passion folle, laissant ses mains effleurer sa peau douce. Elle l'attirait vers lui, puis reculait, reculait, et reculait encore tout en l'attirant vers elle avec une sorte d'attirance magnétique qui s'opérait naturellement sans qu'elle n'aie besoin de le serrer contre elle. La jeune femme s'approcha de son oreille et lui murmura : Que dirais-tu de nous détendre quelque peu dans cette eau tiède ? Sans qu'elle n'eut besoin de lire sa réponse sur ses lèvres, elle voyait dans ses yeux qu'il avait pensé à la même chose qu'elle. Alors la jeune femme, sans prévenir son geste, le poussa - doucement, bien sûr huhu - dans l'eau rafraîchissante sous ce temps d'été brûlant. La jeune femme rit aux éclats, mais c'est bien sans s'y attendre non plus qu'elle se fit attirer de la même manière dans l'eau, Aloys l'ayant tirée de force vers lui. L'eau était fraîche, non pas glaciale ou trop chaude par ce temps mais à parfaite température. Ses cheveux s'étiraient, et en cet instant Zepheryn ressemblait bien à une sorte de... Méduse brune quel humour sur le point de remonter à la surface. La jeune femme respira l'air bon, toujours si chaud mais bien plus supportable dans cette eau agréable. Elle rit, attrapant son bien-aimé dans ses bras et l'aidant à se défaire de ses vêtements - quelle dévergondée ! -, leur étant à tout deux inutiles et plus gênants qu'autre chose, leur collant à la peau. Sitôt fait, la jeune femme se mit à ses côtés, et se laissa flotter à la surface de l'eau baignée et illuminée des rayons de soleils, tout en sentant les bras d'Aloys la ramener vers lui et l'enlacer vers elle. La jeune femme le décoiffa, s'amusant avec ses cheveux mouillés tous plaqués sur son visage comme une enfant, un sourire ravi. Le lieux était grand, mais un mètre carré aurait suffi, tant ces deux amoureux se collaient l'un à l'autre et ne bougeaient pas, s'observant avec tendresse, jouant avec l'eau dans un premier temps et avec les cheveux de l'un et l'autre avant de se plonger dans une romance plus délicate et plus raffinée que d'ordinaire, une caresse portée sous ce soleil ardent, ardent comme leur amour, ardent comme leurs baisers, ardents comme leurs caresses et les ombres flottantes se confondre...

Ce moment était à eux.

[Fin de RP ♪]
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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Mar 1 Jan - 18:16

RP avec Ailinn Kafka.
Venise.

Ahlys avait eu l'idée d'emmener sa filleule pour les vacances de Noël. Ailinn avait travaillé sans relâche et méritait une récompense pour ce premier brillant trimestre à Poudlard. La jeune femme avait prospecté et hésité entre plusieurs destinations, notamment Rio, Dublin et Shanghai, mais tandis que les villes brésilienne et chinoise lui avaient finalement paru assez loin et trop exotiques pour une enfant de onze ans, celle-ci connaissait déjà un petit peu la capitale irlandaise. Son choix s'était alors porté sur Venise, pittoresque endroit et facile d'accès.

L'auror avait décidé de profiter de ses derniers jours de vacances avant de reprendre son poste au Ministère. L'élite magique avait été grandement perturbée durant quelques mois et avait été temporairement libérée. Après avoir réservé un hôtel au cœur de la ville, Ahlys avait concocté un petit programme. Elle avait plutôt privilégié les lieux moldus, plus riches culturellement que ceux sorciers, mais aussi parce qu'il était parfois agréable de couper les ponts et de retrouver un mode de vie plus sain, sans artifice ni baguette. Elle avait seulement prévu un portoloin pour l'aller et le retour ; elle devait admettre que c'était bien plus économique et rapide, d'autant plus que la jeune femme n'était pas très à l'aise en avionet qu'elle avait dévalisé Waddiwasi en produits alimentaires et étranges pour les moldus risquant de ne pas passer le contrôle douanier.

Le matin de leur départ, Ahlys se leva sans peine, un petit sourire aux lèvres. Elle rangea d'un coup de baguette leurs valises en prenant soin de cacher les cadeaux. Sans bruit, elle s'habilla, laissa un mot à Rilla pour lui souhaiter de bonnes fêtes et lui dire qu'elle avait fait les courses la veille, puis monta à l'étage et vint réveiller Ailinn, qui avait une chambre pour elle toute seule. Elle poussa la porte et vint s'asseoir au bout du lit après avoir embrassé la fillette sur le front :
- Petit Soleil, c'est l'heure !

Elle l'observa un instant sa mine endormie et ouvrit délicatement volets et rideaux. Le jour ne s'était pas encore levé.


Dernière édition par Ahlys Maplestone le Jeu 24 Jan - 23:29, édité 1 fois
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Re: Un petit tour à Venise
Ailinn Kafka, le  Jeu 3 Jan - 17:01

La respiration lente et paisible d’Ailinn témoignait de son profond sommeil, et ses longs cheveux roux s’étaient éparpillés en une couronne de flammes sur l’oreiller de toile claire lorsque sa jeune marraine entra doucement dans sa chambre, presque indétectable tant le bruit de ses pas était furtif sur le parquet ciré.
Ailinn passait de courtes vacances dans la maison de Pré-au-Lard, habitant momentanément la petite chambre vide du premier étage touchant au large escalier. Les murs clairs étaient recouverts de chaux, et un petit lit d’enfant avait été poussé dans un coin de la pièce opposé à la grande lucarne bordée de rideaux de dentelle blanche, ce qui plaçait la couche en face d’une petite table de travail sur laquelle reposaient un encrier bien fermé, une plume blanche et quelques rouleaux de parchemins vierges.
Quelques vêtement gisaient au sol près du lit, une jupe de popeline plissée et une longue cravate bleue striée de fines rayures bronze, une paire de mis-bas crèmes un peu tâchés par une quelconque excursion forestière...

« Petit Soleil, c'est l'heure ! »

Ahlys se leva pour ouvrir sans bruit les lourds volets de bois et écarter les fins rideaux de dentelle. Le ciel hivernal était encore sombre, mais une vague rosée courait désormais à l’horizon, et la fillette contempla ce magnifique spectacle avec de petits yeux encore endormis.

« Déjà ? »

La petite sorcière sauta aussitôt sur ses pieds, plus impatiente que jamais, embrassa sa marraine et refit son lit en toute hâte avant d’enfiler une épaisse cape d’hiver par-dessus un jean élimé et un haut de lin aux couleurs passées, tout en brossant sa crinière de feu. Aujourd’hui, elles partaient à Venise.

Sa marraine préférée avait tout organisé pour lui faire une surprise, et le Portoloin les attendait déjà au rez-de-chaussée, posé en évidence au milieu de la grande salle à manger. Ce ne serait pas la première fois que la fillette se servirait de l’un d’entre eux pour voyager, mais son excitation n’en retombait pas moins : transplaner avait toujours un effet étrange qui lui rappelait sa situation particulière de sorcière.

La fillette attrapa sa besace de cuir dans laquelle elle avait rangé quelques vêtements et affaires nécessaires à leur voyage, ainsi que les inévitables cadeaux. Heureusement que Meredith, l’une des filles de septième année, lui avait appris le sortilège d’extension indétectable sans quoi il était probable qu’elle n’aurait pas pu tout faire rentrer dans ce petit sac sans en faire craquer les coutures… Elle cala avec soin la cage de fer forgé entre une paire de jeans et un pull épais, priant pour qu’il n’arrive rien au volatile avant qu’elle ne l’offre, et rejoignit Ahlys dans le salon.

« Je suis prête ! »

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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Ven 25 Jan - 0:12

La voix fluette d'Ailinn, encore emmitouflée dans sa couverture, arracha un sourire à Ahlys.
- Déjà ?

La question était rhétorique. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de culpabiliser de faire lever sa filleule aussi tôt. La Serdaigle venait tout juste de terminer (brillamment) son trimestre et avait beaucoup travaillé ; Ahlys savait qu'elle s'était imposé un rythme assez soutenu. Elle devait être éreintée. Mais l'auror balaya ces mauvaises pensées en se concentrant sur le paysage qui s'étendait devant elle. Elle observa un hibou se poser sur une branche épaisse et nue. L'oiseau étira ses ailes avant de pénétrer à l'intérieur de l'arbre. Tandis que l'animal rentrait, Ailinn et Ahlys s'en allaient.

Cette dernière se retourna et constata que sa filleule était déjà sortie de la pièce ; elle avait fait son lit dans la précipitation et la jeune femme ne put résister à sa fâcheuse manie de tirer correctement les draps afin d'y faire disparaître tous les plis. Elle remit l'oreiller en forme en le tapotant doucement. Celui-ci laissa s'échapper un agréable parfum d'hibiscus, celui des cheveux de la petite sorcière. Elle descendit les marches avec douceur et se dirigea vers la cuisine, attrapa la poche en plastique qu'elle avait soigneusement préparée la veille et posée sur le plan de travail, puis regagna l'un des fauteuils du salon. Elle laissa échapper un discret bâillement.

Ailinn réapparut soudainement, entièrement apprêtée, sa jolie besace en cuir enfilée en bandoulière et son sourire réjouit illuminant son visage à présent parfaitement éveillé. Ahlys se leva et s'approcha du portoloin qui trônait au centre de la pièce. Il s'agissait d'un simple livre qui ne risquait pas d'attirer l'attention de qui que ce fût, aux coins abîmés et aux vieilles pages jaunâtres qui contrastaient avec la couverture rigide présentant le visage d'une femme dont le regard se perdait dans le lointain, bien au-delà du papier. La jeune femme prit les valises dans sa main droite et tendit la gauche à Ailinn pour l'inviter à se joindre à elle.
- Quand tu auras ton permis de transplanage, ce sera bien plus pratique !

Elle laissa échapper un rire cristallin et qui l'emplit d'une immense joie. Elle posa la paume de sa filleule sur le vieux livre avant de faire de même. Elles attendirent quelques instants avant de disparaître de la pièce, ne laissant derrière elles qu'une fraîche odeur d'hibiscus et de jasmin.

***
Ahlys détestait utiliser des portoloins ; elle était systématiquement malade. C'était pour cette raison qu'elle n'avait jamais passé son permis de transplanage, mais elle évitait de penser à cela. Le temps des regrets était révolu. Néanmoins, la première chose qu'elle fit lorsqu'elles apparurent sous un pont de pierre fut de dire à Ailinn de regarder le calme et sombre canal avant de s'éloigner de quelques pas et de vomir aussi discrètement qu'elle le pouvait. Une fois le ventre vide, elle dut reconnaître qu'elle se sentait nettement mieux, bien qu'elle n'eût absolument pas faim. Elle rejoignit la fillette et déclara d'un ton jovial :
- Sia la benvenuta a Venezia, il mio Sole !

Elle ignorait totalement si sa phrase était correcte, mais elle savait que sa filleule saisirait l'idée. Elle l'enlaça et embrassa le haut de son crâne avant de lui dire qu'elle était heureuse de pouvoir partager quelques jours avec elle.

Comme elle se l'était promis, elle refusa d'utiliser la magie pour porter leurs bagages ou les rendre moins lourds. Elle confia la valise la plus légère à Ailinn, s'empara de l'autre, et se mit en marche. Si elle avait calculé correctement, l'hôtel était à une centaine de mètres.

La ville était faiblement éclairée mais l'eau renvoyait de nombreux reflets de toutes les couleurs qui miroitaient sur les murs de pierre qui semblaient danser.

Venise. Elles étaient à Venise.
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Re: Un petit tour à Venise
Ailinn Kafka, le  Dim 17 Fév - 16:19

La frêle fillette aux boucles rousse s’approcha lentement du Portoloin trônant sur la massive table de la salle à manger. Celui-ci était beaucoup plus simple que certains qu’utilisaient Naomé autrefois, lorsqu’elles étaient en fuite.
Un livre écorné, aux pages jaunies et à la couverture passée, sur laquelle une femme au regard vague se perdant dans les volutes de brume du lointain avait été peinte, et dont même la beauté particulière ne risquait pas d’attirer l’attention du Moldu moyen. « Les Misérables ».
Ailinn se promit de le lire un jour, quand le temps des examens ne serait plus qu’un souvenir douillet que l’on évoque au coin du feu…

La petite fille serra ses petits doigts blancs dans la main tendue de sa marraine, et inspira lentement pour apaiser son malaise. Transplaner était toujours une épreuve peu agréable, et elle avait hâte d’être débarrassée de cette corvée…

« Quand tu auras ton permis de transplanage, ce sera bien plus pratique ! »

La petite sorcière sourit à cette perspective, emplie d’une joie étrange à l’idée d’être un jour une sorcière accomplie. Elles posèrent toutes deux leurs paumes sur le livre écorné, couvrant le visage paisible de la mélancolique jeune femme de leurs mains fraiches, et disparurent brusquement en un tourbillon de couleurs.

Le vent sifflait aux oreilles d’Ailinn, de plus en plus strident tandis que leurs corps parcouraient des milliers de kilomètres en quelques secondes, et l’estomac de l’enfant se tordit en un complexe nœud marin tandis qu’elles survolaient les landes désertes.

Elles réapparurent sous un pont de vieilles pierres duquel tombait une magnifique cascade de lierre entortillée autour de quelques gargouilles moyenâgeuses.
Fascinée, la fillette se perdit dans la contemplation des eaux sombres du canal, souriant à un homme d’âge mûr enveloppé d’une épaisse cape pourpre, naviguant sur une antique gondole vernie, qui lui rendit ce sourire avec un clin d’œil ravi. Un sorcier ?

« Sia la benvenuta a Venezia, il mio Sole ! »

Lorsqu’Ailinn se retourna, il avait disparu, mais cela ne l’attrista nullement. Elle était à Venise, avec sa marraine qu’elle adorait plus que tout, et elle allait découvrir ce pays magnifique en oubliant Poudlard et les examens pendant quelques jours.

Les deux sorcières ne tardèrent pas à se mettre en route sous les lueurs vacillantes de l’aube, parcourant les étroites ruelles pavées avec des yeux émerveillés en direction de l’hôtel qu’avait choisi Ahlys. Tout était si beau, si … magique.

« C’est tellement beau… » murmura l’enfant, remerciant sa marraine de ce merveilleux voyage.

Ailinn ne saurait dire combien de temps dura leur marche dans les rues désertes, mais à ses yeux il n’équivalait pas même à un tour de trotteuse sur l’écran d’une montre. Elles arrivèrent soudain devant une élégante demeure s’élevant sur trois niveaux, dont les hautes fenêtres romanes donnaient visiblement sur le célèbre canal. Certaines d’entre-elles étaient pourvues d’un étroit balconnet de pierre à la rambarde sculptée d’arabesques, à partir duquel l’on pouvait clore les minces persiennes écaillées si l’on souhaitait dormir après l’aube.

Voyant sa marraine s’arrêter avec un air satisfait, la fillette tourna vers elle un regard interrogateur doublé d’un sourire enchanté.

« C’est ici ? »
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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Mar 5 Mar - 12:57

La jeune fille marchait en silence aux côtés d'Ahlys tandis que le canal clapotait doucement contre les bords de pierre. Elle regarda le ciel encore sombre mais dépourvu d'étoiles ; bien que l'atmosphère fût fraîche, le temps s'annonçait clément. Au loin, une première lumière vint s'éclairer. Il devait être cinq heures et demie, la ville commençait doucement à s'éveiller de son paisible sommeil.
- C'est tellement beau... s'exclama discrètement l'enfant.
- Je suis contente que cela te plaise, répondit Ahlys en ne résistant pas à l'envie de passer sa main libre autour de l'épaule de sa filleule.

Craignant qu'elle prît froid, la jeune femme pressa imperceptiblement le pas, puis leva les yeux vers un fort joli bâtiment. Ailinn échangea un regard avec Ahlys, dont le sourire s'élargit. La petite sorcière avait deviné : elles se trouvaient devant l'hôtel dans lequel elles dormiraient ces prochains jours.

L'auror, par réflexe, jeta un coup d'œil à droite et à gauche de l'allée avant de pénétrer sur la petite terrasse qui menait vers la porte principale. Elle s'avança à la réception non sans observer les alentours ; la pièce était recouverte d'un parquet brun sombre qui renvoyait la lumière émise par de discrets plafonniers. Un canapé et deux fauteuils en velours rouge se faisaient face, séparés par une table basse en verre opaque. Ahlys appuya timidement sur la sonnette posée sur le comptoir. Aucun son ne retentit. Elle réessaya plus franchement, puis un nouveau sourire naquit sur ses lèvres quand la cloche tinta. Il y eut une dizaine de secondes de silence avant qu'une grande femme d'une quarantaine d'années ne vienne se présenter à elles. Elle glissa une mèche de cheveux gris derrière son oreille et murmura d'une voix douce :
- Riservato ? Constatant le regard gêné de son interlocutrice, la réceptionniste s'exprima en anglais, non sans un certain accent prononcé mais mélodieux. Avez-vous réservé ?
- Oui, au nom de Maplestone. Une chambre simple.
- Veuillez patienter je vous prie, répondit la femme en glissant de petites lunettes sur son nez pointu. Oui, c'est bien cela. Chambre 316. Elle prit une clé derrière elle et désigna un petit couloir sur leur droite. Allez-y, l'ascenseur est là. Je vais vous mener à votre room.

Ahlys récupéra les deux valises et laissa la propriétaire passer devant elles. La femme s'arrêta quelques secondes près d'Ailinn à laquelle elle adressa un sourire bienveillant, ouvrit la porte de l'ascenseur et laissa les nouvelles venues s'y glisser. La cage était étroite, mais les trois femmes étant menues, elles n'auraient pas à trop se raidir. Quand elles furent au troisième étage, la réceptionniste sortit la première et se dirigea tout au fond du couloir. Ahlys la suivit en silence en appréciant la moquette moelleuse.

La chambre était petite mais semblait confortable. Il y avait de la place pour un lit-double ainsi qu'une petite table et une chaise. Elles glisseraient leurs affaires sous le lit. A côté de cette pièce, elles trouvèrent une salle d'eau d'une propreté impeccable. Quatre serviettes blanches et moelleuses avaient été disposées sous le lavabo. Ahlys remercia chaleureusement la propriétaire, qui se retira après avoir souhaité un bon séjour aux Irlandaises. Elle rajouta qu'elle se tenait à leur entière disposition à toute heure avant de disparaître dans le couloir et de tirer la porte derrière elle.

La jeune femme déposa un baiser sur la joue d'Ailinn et se dirigea vers l'unique fenêtre de la chambre. Elle écarta les rideaux, mais le jour ne s''était pas encore levé.
- Je propose que nous dormions encore deux ou trois heures pour ne pas être trop fatiguées.
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Re: Un petit tour à Venise
Ailinn Kafka, le  Sam 6 Avr - 15:24

La fillette observa la petite pièce dans laquelle elles se trouvaient tandis que sa marraine s’occupait d’affaires au comptoir. La réception de leur hôtel lui inspirait abondance et richesse, baignée dans la lumière dorée de quelques plafonniers diffus.
Le sol comme les murs étaient sombres, et de profonds fauteuils veloutés se faisaient face sur le précieux parquet d’acajou. Sur une petite table basse de verre fumé, quelques magasines hétéroclites avaient été disposés à l’intention des visiteurs, pour la plupart un peu écornés après de nombreuses lectures.

Ailinn en attrapa discrètement un entre ses doigts blancs, espérant secrètement ne pas se faire réprimander, un peu mal-à-l’aise dans cette grande demeure inconnue. Feuilletant le journal d’un air désinvolte sans vraiment y prêter garde, elle ne tarda pas à tomber sur des recettes de cuisine, et s’arrêta, perplexe, sans comprendre pourquoi personne n’y faisait allusion à la magie. Mais oui ! Elle avait complètement oublié que la plupart des autres clients de l’hôtel seraient probablement des Moldus…

« L'ascenseur est là. Je vais vous mener à votre room. »


Ailinn s’empressa de suivre sa marraine dans l’étroit ascenseur, répondant au sourire amical de la réceptionniste. Troisième étage, dernière à droite. Une petite chambre lumineuse et impeccablement propre.

« Je propose que nous dormions encore deux ou trois heures pour ne pas être trop fatiguées. »

Ailinn n’eut pas besoin de se le faire dire deux fois, et se glissa avec bonheur dans les draps frais. Même à Poudlard, la fillette n’avait pas l’habitude de se lever si tôt, et ne voulait pas laisser la fatigue entacher ses premiers instants dans cette ville magnifique.
Fermant les yeux, elle ne tarda pas à s’endormir, ses rêves peuplés de masques colorés et d’arabesques d’or.

* * *

La fillette entrouvrit ses paupières rosées, un peu perdue. Elle ne se rappelait pas de cette chambre dont les meubles n’étaient pas à la même place que dans la sienne, et c’est avec un sursaut de soulagement qu’elle aperçut sa marraine, endormie près d’elle.
Venise. L’hôtel, la chambre au troisième étage. Tout allait bien.

Se redressant doucement pour apercevoir le cadran lumineux du réveil, de l’autre côté du lit, la petite sorcière ne tarda pas à y apercevoir ce qu’elle cherchait. Neuf heures trente.
Ne sachant pas vraiment si elle devait réveiller sa marraine ou la laisser profiter de ses dernières heures de sommeil, la fillette se leva sur la pointe des pieds avant de se glisser sans faire de bruit dans la petite salle de bain adjacente.

Ailinn entrouvrit la petite fenêtre et respira l’air frais de l’hiver italien, et les effluves salés du canal, en contrebas, avant de se décider. Elle avait bien trop envie de faire un tour dehors, il fallait qu’elle réveille Ahlys ! L’irlandaise se prépara en toute hâte, tressa en couronne sa longue chevelure de feu et enfila des habits moldus avant de faire irruption dans la chambre.

« Lys ! Viens, on va voir ce qu’il y a dehors ! Il fait jour ! »

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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Sam 27 Avr - 17:25

HRPG : I'm baaack! Ce n'est pas un post très étoffé, je n'ai pas écrit depuis un petit moment ^.^


Ahlys venait à peine de proposer à Ailinn de dormir un peu que celle-ci se glissait déjà dans le lit confortable et moelleux. L'auror elle-même se surprit à bâiller, mais avant de rejoindre les bras de Morphée, attendit quelques minutes avant d'être certaine que la fillette dormait à poings fermés. Elle la regarda un instant, puis fondit furtivement sous le lit, tendit le bras pour attraper son bagage, la tira vers elle et l'ouvrit. Elle saisit un premier paquet de taille respectable ; celui-ci contenait le jeu d'échecs. Dans un second emballage, elle avait glissé la plume à vérification orthographique, cinq pièces en chocolat, un jeu du pendu réutilisable à l'infini ainsi que cinq insignes d'auror comestibles. Un léger parfum de myrtille se répandit dans la pièce. Craignant de réveiller Ailinn, la sorcière se redressa, les cheveux légèrement en désordre. Sa filleule n'avait pas bougé. Souriant, Ahlys s'empara du dernier cadeau en veillant à ne pas le secouer trop brusquement ; elle approcha son oreille et perçut quelques mouvements, mais le dragon miniature n'était pas trop agité.

Avec un sourire ravi, elle glissa les présents dans un des tiroirs, puis rangea d'autres affaires avant de se faufiler à son tour dans le lit que le corps d'Ailinn avait tiédi. L'auror avait à peine fermé les yeux qu'elle s'endormit.

OoO
Le visage d'un homme noir. Ahlys ne le connaît que trop bien, pour l'avoir observé de nombreuses fois. Il la regarde et lui sourit en lui tendant le bras pour lui proposer de marcher un peu. Elle hésite mais sait qu'elle va accepter. Ahlys et Joe se mettent en marche. Ils font quelques pas en silence, observant l'étrange paysage à la lumière légèrement rosée. Ils s'arrêtent et se font face. Il glisse sa main chaude sur sa nuque, pose ses lèvres sur son front opalin. Il murmure : « Lys... »

OoO
- Lys ! Viens, on va voir ce qu'il y a dehors ! Il fait jour !

Ahlys ouvrit les yeux et les referma aussitôt ; la pièce était baignée d'une lumière claire. Elle ramena la couverture vers elle et roula sur le lit en feignant l'agacement.
- Pour la peine, attrape-moi mes affaires dans le tiroir ! fit-elle en dissimulant son sourire derrière un rideau de cheveux roux.
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Re: Un petit tour à Venise
Ailinn Kafka, le  Ven 3 Mai - 20:02

Jamais un matin de Noël ne lui avait paru si beau. Venise resplendissait sous le soleil d’azur, elle était avec sa marraine adorée et allait passer quelques jours dans cette ville merveilleuse…

Ailinn ne put réprimer un sourire amusé en voyant sa marraine se cacher sous les couvertures comme une enfant, et à sa demande, s’apprêta à attraper ses affaires dans le tiroir de la commode. La fillette était étonnée qu’Ahlys ait eu le temps de ranger leurs affaires avant qu’elles ne dorment, car elle ne se souvenait pas s’être endormie si vite, mais après tout elle s’était sentie si fatiguée que c’était bien possible.

Mais, alors qu’elle ouvrait le large tiroir d’ébène, Ailinn y aperçut de nombreux paquets brillants à côté de leurs vêtements. Des cadeaux ! La fillette avait soudain une envie irrésistible de les ouvrir, mais se retint, et ne les sortit pas du tiroir. Elle voulait les découvrir pendant que sa marraine ouvrait ses propres présents.

Ailinn déposa sur le grand lit les affaires de sa marraine, près de la cage du hibou petit duc qu’elle avait recouvert d’un carré de velours rouge pour qu’il ne souffre pas trop du voyage, et des trois paquets qu’elle destinait à sa marraine avant de sauter au cou d’Ahlys en s’écriant :

« Joyeux Noël, ’Lys ! Je peux prendre mes cadeaux ? On les ouvre ensemble ? »


Elle espérait que les deux ouvrages sur le Quidditch et la sorcellerie médiévale plairaient à l’ancienne Serdaigle, et surtout qu’elle n’avait pas fait d’erreur en lui achetant le hibou mordoré qu’elle n’avait pas encore nommé. Pour la plume de phénix, elle n'avait pas d'inquiétudes. Ce genre de cadeau était passe-partout, toujours utile et apprécié.

Ailinn n’avait pas encore vécu beaucoup de Noëls heureux. Il y en avait eu un, avec Naomé, qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire, mais elle ne voulait pas y songer pour le moment tant celui-ci était douloureux. Elles avaient dégusté du pudding tiède dans un cottage poussiéreux, et sa mère lui avait offert quelques pétards surprise, un sachet de dragées de Bertie Crochue et un livre sur la métamorphose… Naomé lui manquait tant.
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Re: Un petit tour à Venise
Invité, le  Jeu 4 Juil - 19:02

( RP avec Evan, Azphel, Cassius Clay et Jagang de Maldor )


Intrigues vénitiennes


La nuit commençait à tomber sur la cité vénitienne. L'activité touristique ne cessait pas pour autant, cette ville semblait toujours pleine de monde. Pourtant, Mike connaissait un endroit parfait pour un petit rendez-vous nocturne en toute sécurité. D'un "plop" sonore, il apparut au milieu d'une petite allée déserte. Celle-ci menait à une petite place enclavée entourée de maisonnettes et dont le portail laissait à penser que cet espace appartenait à l'un des propriétaires. Il n'en était rien et le Serdaigle le savait. Il attendait devant la grille noire les personnes à qui il avait demandé de venir. Il n'était pas revenu par hasard en Italie et surtout pas à Venise en plein carnaval. La foule était ce qui protégerait le mieux une rencontre secrète. Et l'étranger ne pouvait être que le meilleur asile afin de ne pas éveiller les soupçons.

Le trentenaire n'était pas satisfait de la politique actuelle du ministère. Il avait vécu dans le passe en marge de cette société, cherchant à ébranler le pouvoir en place en rejoignant une sombre confrérie. Lorsqu'il pensait à cette époque, il se disait intérieurement que c'était le bon temps. À l'époque, outre les attaques sur les sorciers qui étaient contre eux, ils pensaient à un moyen légal de prendre le pouvoir et ils avaient fini par l'obtenir. Sauf que Mike avait quitté l'Angleterre avant cet avènement. Il n'avait rien connu de cette époque. Il était revenu bien plus tard, lorsque ses congénères étaient traqués ou du moins, ce qu'il en restait. Même l'ex-chef de cette ligue avait fini par quitter l'Angleterre, laissant la place à un inconnu pour le Serdaigle. Celui-ci avait peut-être tué de sa main ou moins commandité la mort d'Alicia. Il n'avait plus aucun contact parmi eux, il avait su que beaucoup s'étaient enfuis mais les auteurs de ce crime odieux semblaient s'en être sortis. Les Aurors montraient une fois encore leur incapacité à répandre la justice.

Le vent tournait mais aucune tempête n'approchait. Le monde anglais des sorciers était dans un faux calme effrayant pour le gérant des Trois Balais. Il fallait créer un nouvel ordre, changer les choses ! La crise frappait ce monde et aucune solution semblait y mettre fin. Les temps étaient durs mais il n'y avait aucune vague de révolte. Les Mangemorts semblaient mués dans l'attente mais l'attente de quoi ? Certes, il leur en voulait toujours pour la mort de la soeur de Solange mais sans leur activité, la vie semblait terne et soumise. Sans leur activité, il ne pourrait pas remonter jusqu'à l'assassin et obtenir vengeance.

Une charmante femme s'approcha de lui. Il mit machinalement la main sur la baguette qui se trouvait dans sa poche. Il n'attendait pas de femme pour ce soir. Il avait contacté deux hommes dont il connaissait leurs idéaux : Evan et Azphel. il leur avait envoyé un message crypté leur joignant de venir se retrouver en Italie. Il avait eu vent de leur retour depuis quelque temps et il se demandait si comme lui, ils ne s'ennuyaient pas dans leur retraite paisible.

La jeune femme marchait d'un pas lent dans sa direction en fumant. Elle se planta devant lui avec sa cigarette à la main, prenant l'air aguicheuse.

- Dites-moi, beau brun, on vous a déjà dit que vous ressembliez à Nathan Fillion ?

Le Serdaigle fit signe que non. Il était flatté qu'une personne puisse le confondre avec un acteur sexy. La belle demoiselle s'éloigna tandis que son téléphone portable sonnait. Elle décrocha et parla d'une voix suffisamment forte pour que le sorcier puisse l'entendre.

- Castle, où est-ce que vous étiez? Vous avez raté une affaire intéressante.

Il se demanda s'il avait bien entendu le nom au téléphone. La jeune femme se tourna de nouveau vers lui et il trouvait qu'elle avait un air de Beckett. Il secoua sa tête et ne comprenait plus trop ce qui se passait pour le moment.


Dernière édition par Mike Starkiller le Lun 8 Juil - 19:25, édité 1 fois
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Re: Un petit tour à Venise
Devon Starck, le  Ven 5 Juil - 14:27

¤ ¤ ¤ Une explosion retentit fortement au-dessus de lui, ce qui contraignit 05 à relever la tête. Elle provenait d'un couloir du deuxième étage du château dont de lourdes pierres s'écroulaient dans le parc, arrachées de leur carcan millénaire par un bombarda d'une extrême violence. Deux corps noircis et ensanglantés s'échouaient dans l'herbe en même temps que les gravats, tandis que des flammes affolées ravageaient tout l'étage de Poudlard.

D'autres explosions suivirent et, en se redressant, 05 vit la tour d'astronomie imploser et se répandre en débris tout autour de sa base. Derrière lui, la forêt interdite était soulevée par un immense brasier. Des animaux apeurés s'en enfuyaient, d'autres sortaient des arbres en hurlant, rongés par des flammes qui les consumaient. Poudlard sombrait peu-à-peu et, à l'image de sa défaite, sa résignation, les membres de l'ordre du phénix et les Aurors tombaient un-à-un sous les baguettes des mangemorts.
05 s'agenouilla, écrasant de son poids la jugulaire de la jeune Auror allongée sous lui. Elle crachat un jet de sang, impuissante ; des larmes mouillaient ses joues flétries par la peur. Elle était gravement blessée, elle attendait la mort. Alors, 05 plongea son regard dans celui de la jeune femme et d'une voix monocorde, vide de toute émotions, lui dit :

- Quand Poudlard sera en cendres, (...), je t'autoriserai à mourir.

¤ ¤ ¤ L'image de l'Auror mourante disparut, laissant place au visage de la jeune Kyara Blanchet. Le corps nu de la jeune sorcière en sueur était plaqué contre celui d'Azphel, son souffle, ralenti par l'intensité de leur ébat, ses pupilles dilatées plongées passionnément dans les yeux du sorcier. Les draps suivaient le mouvement de leurs corps enchevêtrés et témoignaient d'une nuit passionnée entre les deux sorciers qui n'avait pas dormis.

- J'aimerais que cette nuit ne s'achève jamais, lui susurra-t-elle.
- tap, tap, tap.

Le bruit réveilla subitement Azphel et il se redressa dans son lit avant de se laisser tomber en arrière sur son oreiller déformé par une nuit très agitée. Il enfouit sa tête dans ses deux mains.

- Pu**in, c'était qu'un rêve...

Il porta sa main droite à son bras gauche qui le lançait : sa marque des ténèbres mutilée le brûlait, chose qui n'était pas arrivée depuis très longtemps. Le tapotement sonore recommença et le sorcier se redressa, sans plus faire attention à la douleur de son avant bras, s'efforçant à faire le tri dans ses pensées. Il traversa le long couloir qui menait à sa terrasse et là, devant sa fenêtre, il vit Kivol, son hibou grand-duc, qui tapotait sur le carreau intérieur. A l'extérieur, un autre hibou attendait, qu'Azphel ne connaissait pas, mais il avait un morceau de parchemin accroché à sa patte. Quand il ouvrit la porte fenêtre le hibou s'empressa d'entrer et dût faire un effort pour rester immobile le temps qu'Azphel décroche le message, car Kivol ne cessait de sautiller autour de lui et de lui mordiller les plumes.

¤ ¤ ¤ Il laissa les deux hiboux qui se chamaillèrent dans le couloir et déroula le rouleau de parchemin, qu'il lut en allant chercher une gamelle d'eau et un peu de miamhibou pour donner au voyageur. Le message était crypté selon un ancien code mangemort, court, et ô combien inattendu. Il provenait d'une personne qu'Azphel avait connu il y a bien longtemps, quelqu'un qu'il croyait disparu, Mike Starkiller. Il l'invitait à venir le rejoindre à Venise, pour une réunion d'anciens. Il n'y avait rien d'explicite dans la lettre, ni d'autres noms que le sien, mais Azphel savait que Mike ne se risquerait pas à évoquer les raisons si cela concernait la magie noire, et apparemment, les Mangemorts. Il arpenta sa maison pensivement, se demandant de quoi il pouvait bien en retourner exactement. Intérieurement, il avait déjà fait son choix : Mike était un frère d'armes autrefois et il ne pouvait pas ne pas lui répondre favorablement.

Il récupéra les gamelles de nourriture et laissa le hibou voyageur repartir, récoltant un hululement réprobateur de la part de Kivol. Une heure plus tard, Azphel était fin prêt et sortit de chez lui avec sa moto volante, un ancien side qu'il avait largement modifié et qui ressemblait maintenant à une grosse cylindrée japonaise moldue. Volant au-dessus des nuages, plein gazes, il mit un peu moins de trois heures pour rejoindre la cité Vénitienne. C'était la première fois qu'Azphel venait à Venise, pourtant il avait l'impression qu'elle lui était familière, peut-être parce qu'il avait eu de multiples occasions de la voir à la télé ou dans des magazines.

¤ ¤ ¤ Le mage noir gara sa moto dans une petite ruelle et la camoufla à l'aide d'un sortilège. Il descendit ensuite dans les rues de la ville, passa devant une pizzeria et enjamba une demi douzaine de ponts ce qui lui laissa le temps d'admirer les gondoles qui parsemaient le Pô. Il s'alluma une cigarette et la fuma en regardant l'architecture byzantine des bâtiments en se demandant où il trouverait Mike. Finalement il repéra le sorcier et arriva dans son dos. Il avait l'air de draguer une  jeune femme extrêmement charmante qui ressemblait à une actrice de série télé.

La brunette décrocha son téléphone portable et s'éloigna au moment où Azphel arrivait à hauteur de Mike. Sans le regarder, il lui dit :

- Je ne sais pas ce qu'elle en pense, mais je te trouve beau gosse.

Il se fendit d'un large sourire et se retourna vers l'homme qui l'avait invité à Venise, lui empoignant la main fermement, comme celle d'un vieil ami qu'on a pas revu depuis longtemps.

- Comment vas tu Mike ? Tu as bien choisi la ville on dirait, dit-il en regardant la brunette au téléphone qui s'éloignait. Il y a l'air d'y avoir de ravissantes distractions. Un  peu difficile à déchiffrer ton message, mais j'ai été ravi de le recevoir. A vrai dire, je ne pensais pas te revoir, toi ou quelqu'un d'autre de notre époque. je me suis tellement éloigné du monde sorcier que je croyais que tout le monde m'avait oublié, visiblement ce n'est pas le cas.

- Le monde a bien changé, ajouta-t-il après un long silence, un regard mélancolique pointé sur les passants. On a pas mal de choses à se raconter je pense.

Alors qu'il était plongé dans le décolleté d'une grande blonde, un visage masculin vint se planté devant lui. Il eut du mal à en croire ses yeux tant il avait cru que cette personne était morte où bien loin du monde magique, comme il l'avait été jadis. C'était Evan, qui semblait en bien meilleure forme que lorsqu'ils s'étaient vus pour la dernière fois.

- Ouah, s'exclama Azphel en lui faisant une accolade. On dirait que la retraite te fait le plus grand bien.
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Re: Un petit tour à Venise
Evan, le  Sam 6 Juil - 9:04

~ La plupart de nos journées résultent d'un train train quotidien d'où rien d'extraordinaire ne ressort. Des journées que l'on pourrait qualifier de "banales", qui ne trouveront jamais de place pertinente dans le meuble de nos souvenirs. En contrepartie, certaines journées trouvent une saveur complètement inattendue, une odeur à la fois de passé et d'avenir et celles-là, resteront gravées de par leur étrangeté et de ce qu'elles nous auront apporté.

~ Evan s'était éveillé ce matin-là avec une gueule de mal luné, car une nuit d'insomnie était venue frapper à sa porte et les heures de sommeil qu'il avait eu se comptaient au nombre de trois. Bref, il avait donc une mine affreuse qui laissait présager une humeur massacrante pour le reste de la journée. Du moins le croyait-il. Cependant, lorsqu'il arriva dans son hall d'entrée, il fut surpris de voir une lettre qui attendait sur le tapis près de la porte. Jamais il n'avait reçu le moindre courrier jusqu'à présent, et pour cause, il avait tout fait pour que sa demeure ne soit connue de personne, y compris des Mangemorts. La seule personne qu'il avait autorisé à entrer chez lui était Kimoka, et la belle n'avait pu entrer que grâce à sa cheminée qui était protégée par un mot de passe, les grilles de son manoir ne pouvant s'ouvrir qu'à une personne parlant le Fourchelang, il s'était toujours considéré comme quelqu'un d'introuvable.

~ Néanmoins, les faits étaient là, une lettre l'attendait. Qui pouvait bien l'avoir retrouvé ? Il s'avança jusqu'à l'enveloppe avec une pointe d'appréhension. La lettre était cacheté d'une cire rouge et il alla s'installer dans son salon pour l'ouvrir. Il décacheta soigneusement l'enveloppe avant de se saisir du parchemin qu'elle contenait. A sa grande surprise, il y trouva une lettre écrite dans un code Mangemort. Il n'avait plus vu cela depuis bien longtemps et il lui fallut quelques minutes pour venir à bout du code dont il avait perdu une partie du décodage. Mike Starkiller, le treizième maillon des Ténèbres, c'était lui qui était à l'origine de la lettre.

~ Il la lue deux fois de tout son long, le mage souhaitait réunir d'anciens Mangemorts comme lui dans un lieu suffisamment éloigné et protégé pour être l'abri d'une éventuelle traque. Le rendez-vous était fixé à Venise, une ville qu'il avait la chance de connaître puisqu'il avait passé quelques années entre la France et l'Italie, et, à la fin de la lettre Mike lui précisa qu'il était libre d'invité d'anciens Mangemorts s'il était toujours en contact avec certains. Son ami Azphel passa immédiatement dans son esprit, mais il avait perdu le contact avec l'homme et ne savait pas du tout où le retrouver. 04 ? 34 ? 16 ? 83 ? Quatre Déesses Mangemorts avec qui il n'avait plus de contacts autre que dans ses rêves charnels hors du temps où il se voyait encore près d'elles dans les cuisines d'Hollow Bastion...   14 ? 50 ? 17 ? 23 ? 66 ? Il les avait tous perdu de vue au moment de sa tentative de suicide. Deux noms cependant lui vinrent en tête, Cassius Clay, un homme qui avait rejoint les Ténèbres pendant qu'Evan y était. Il avait participé à l'intégration de l'homme dans l'ordre bien que ce dernier avait disparu peu de temps après. Néanmoins, il se souvenait de comment le contacter. Par ailleurs, il pensa inévitablement à Jagang qu'il avait rencontré et avec qui ils avaient prévu de se revoir. Mike voudrait-il de lui ? Il ne le savait pas, mais il se résigna à tout de même lui écrire.

~ Une vingtaine de minutes plus tard, il avait rédigé deux lettres utilisant le même code Mangemort pour Cassius et Jagang, en leur communiquant le lieu de rendez-vous. Il remit les deux enveloppes à son hibou qui trouva là l'occasion inespérée de pouvoir sortir de son perchoir après un an sans mission de la part de son maître. Le volatile devait être moisi pour la mission, certainement risquait-il de se paumer en chemin, mais il n'avait que lui. Le Serpentard gagna ensuite sa chambre ou il récupéra un sac ou il put mettre à l'intérieur le nécessaire pour son voyage. Sa seconde baguette, sa cape d'invisibilité qui pourrait toujours servir, trois bouteilles de whisky pur feu pour fêter les retrouvailles avec ses amis, bref, tout ce dont il avait besoin en somme. Fin prêt, il transplana sur une place où il était déjà passé.


°~ Venise, place San Marco ~°


~ Le mage noir se retrouva face à la grande basilique qui surplombait la place de sa hauteur, se rappelant un événement qui avait été orchestré par deux de ses anciens confrères à Big Ben en Angleterre. Evan serpenta dans les ruelles adjacentes à la grande place, l'information de Mike avait été assez vague, il n'était pas certain de trouver l'homme à la ruelle convenue. Le soleil rayonnait de tout son aura sur l'Italie et le sorcier se rinçait l'œil sur les moldues qui arboraient des tenues très affriolantes.  Un constat lui sauta rapidement aux yeux, il était le seul con à se balader avec une longue cape par cette chaleur, il attirait donc plein de regards suspicieux et moqueurs qui lui donnèrent l'envie de faire quelques meurtres.

~ Une dizaine de minutes à arpenter les ruelles, trois ponts passés et il pu voir de loin deux de ces anciens compères qui semblaient mater des moldus. Azphel en faisait partie ! Jamais il n'avait pensé le retrouver, pourtant il était là, enfin il était plutôt concentré dans le décolleté d'une blondasse à qui le sorcier n'accorda aucun crédit, ses anciens amis passaient avant. Il se planta devant le sorcier qui fut aussi surpris que lui de le voir quand il eut daigné sortir son regard de la paire de nichons moldu. Les deux hommes se firent une grande accolade, avant qu'Evan ne réponde à son homologue.

- En effet j'ai plutôt bonne mine, ce qui est étonnant si tu savais par où je suis passé... Toi aussi tu as plutôt une bonne gueule ! Je vois que tu as pas perdu ton sens de l'observation ! Hey Mike ! glissa-t-il ensuite à destination de l'homme qui avait organisé cette rencontre, heureux de le revoir également. Comment tu vas vieux débris ?

~ Mike avait été un ancien Mangemort, il était déjà présent dans l'Ordre ténébreux quand Evan les avait rejoints, c'est pour cela que le sorcier le respectait et lui accordait beaucoup de considérations. Il restait maintenant à mettre au clair le but de ce rendez-vous secret, à moins que d'autres ex-Mangemorts étaient attendus ?
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Invité, le  Lun 8 Juil - 11:15

 Pour la plupart des gens, les journées se suivent et se ressemblent, pour une petite minorité, c'est plutôt le contraire. Jagang fait parti de ceux là. Les journées sont complétement différentes d'une journée à l'autre. Il y a les cours qui donnent du piment, les rencontres qui peuvent devenir intéressantes, comme lorsque Jagang rencontra Azphel et qu'ils passèrent la nuit avec deux superbes femmes qui n'avaient pas de cervelles ou une rencontre avec un ancien cagoulé où ils purent discuter de tout et de rien et pratiquer de la magie noire à fond sans contrainte.

La nuit que venait de passer Jagang en faisait aussi parti. Comment oublier une nuit magnifique avec quatre donzelles. Seulement une heure de sommeil sur le matin. Les jeunes femmes étaient en train de se réveiller doucement dans le plus simple appareil. Jagang lui aussi était très peu voir pas du tout vêtu. Les corps les uns contre les autres histoire de se tenir chaud. Puis un petit déjeuner copieux était déposé sur la table de la chambre. L'elfe de maison avait parfaitement fait son bouleau.

Ils mangèrent ainsi complètement nu, les uns en face des autres. Les pieds allèrent jouer sur des endroits très sensibles de chacun. C'était très agréable de se réveiller de cette façon. Puis un hiboux frappa à la fenêtre de la chambre. Jagang se leva et marcha sans souci jusqu'à la fenêtre, et l'ouvrit. L'hiboux s'engouffra dans la chambre et vient chercher des caresses auprès de la gente féminine. Jagang avait repéré le morceau de parchemin sur une des pattes du hiboux. Il prit le parchemin et remarqua un code ancien afin de crypter le message. Il réfléchit quelques instants avant de prendre la décision de mettre tout le monde dehors. Des affaires importantes l'appelaient et il ne voulait pas que des demoiselles écervellés s'en mêlent. Ni une ni deux, les demoiselles se rhabillèrent lentement, permettant à Jagang de mater leur somptueux corps. Il ne pouvait s'empêcher de reluquer des corps aussi magnifiques.

Une fois seul, il prit une feuille de parchemin, une plume et son encrier pour décoder le fameux message. Il s'agissait d'un vieux code, mais vu la position de Jagang, ancien ou nouveau code n'avaient aucun secret pour lui. Quel ne fut pas sa surprise quand il découvrit que la personne qui l'invitait n'était autre que Evan. Un petit voyage à Venise lui était alors proposé. Jagang appela son elfe pour le prévenir qu'il allait sortir pendant quelques jours. Ce dernier répondit :


- Que maître s'amuse.

Et oui Jagang comptait bien s'amuser. La réunion avait l'air intéressante et si elle permettait de rassembler quelques condisciples cela ne serait pas perdu en fin de compte.

il s'habilla convenablement, une chemise blanche légèrement ouverte sur son torse, un jean noir et des baskets noirs également. Le temps à Venise était des plus convenable. Un grand soleil, une chaleur estivale, rien de mieux pour profiter du temps et des femmes en petites tenues.



°~ Venise, place San Marco ~°


Après quelques transplanages, Jagang se trouvait dans la plus belle ville de l'amour. Les femmes italiennes étaient à la hauteur de leur réputation. Jagang se promenait tranquillement dans les rues, il passa sur les ponts, il reluquait les femmes en petite jupe très moulante. Un vrai régal pour les yeux de ceux qui apprécient la bonne chair. Les femmes se retournaient très souvent sur son passage, un sourire dragueur sur les lèvres ne pouvaient laisser indifférents les jeunes femmes.

Il arriva finalement en vue de la rue, où on lui avait donné rendez vous. Il remarqua alors trois personnes qui attendaient là. Evan comme convenu, Azphel, dont il avait déjà fait connaissance dans des circonstances particulières et une personne dont il n'aurait pas imaginé voir avec les deux autres, Mike le gérant du bar les trois balais. Il ne s'attendait pas le voir ici, mais bon, il semblait connaître les deux autres donc aucun souci à se faire. Jagang s'approcha et dit alors :


- Bien le bonjour, je suis venu le plus rapidement possible dès que j'ai su. Cela ne m'a pas empêcher de repérer quelques jolies brins de jeunes femmes. C'est ici qu'on va s'amuser comme des petits fous.
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