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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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Lieu de passage
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Mer 23 Aoû - 1:39

Elle ne savait pas trop vers quoi cette virée allait la mener. Après tout, elle avait suivi Eurydice les yeux fermés, parce que c’était sa sœur. Mais elle aimerait vraiment que rien ne tourne en drame. Pas tant pour le jeune homme qu’elle ne connaissait que de vue, davantage pour sa sœur, qu’elle venait de retrouver.

Et soudainement, comme deux enfants qui joueraient dans la cours de récré, les deux adolescents s’élançaient en direction d’une forêt dense et épaisse. Soupirant face à tant d’oisiveté qu’elle leur enviait pourtant, l’auror s’élança à leur suite. A défaut d’avoir l’avantage de la jeunesse, elle avait l’avantage de l’expérience, et de l’endurance, ainsi elle ne mit pas longtemps à rejoindre les deux gamins.

Les deux avaient d’ailleurs arrêtés leur course folle à travers les broussailles de la jungle. Eurydice semblait avoir entendu un chant que les oreilles aiguisées de l’auror ne manquèrent pas (#AurorBadass). Néanmoins elle ignorait totalement quel genre de créature pouvait vivre ici. Un regard vers les deux comparses, et un brin suspicieuse :

- Est-ce que l’un d’entre vous sait à qui ou à quoi appartient ce chant ?

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Re: Lieu de passage
Invité, le  Ven 1 Sep - 0:30

Celle de mon âge vient la première, trop cool ! Je veux aller dans la forêt moi, m'amuser et tout, puis les animaux aussi, je vois pas comment ça pourrait mal se passer. On a une grande et vieille dame avec nous, dans tous les cas elle sentira les bestiaux arriver et les tuera tous, avec les pouvoirs de l'amitié un truc comme ça, je vois pas pourquoi je serais inquiet, vraiment. En plus elle va plus loin ! Youhou ! Vive le fun ! Elle observe un peu la végétation, une herboriste en herbe qui se prend pour une pro ça encore. J'hausse les épaules, ça lui passera quand elle se rendra compte que c'est nul comme matière.

Un son parvient à nos oreilles, en tout cas aux miennes. Les yeux écarquillés, tentant de mettre une image mentale sur l'envoyeur du bruit. J'ai en mémoire des descriptions qui font acte de choses comme ça, un son magnifique qui nous prend aux tripes et au coeur. Je veux voir cette bête ! L'adopter même pourquoi pas, ce serait trop bien de faire copain copain avec une chose dans le genre, je suis sûr qu'elle est hyper sympa dans la vraie vie en plus, je les sens ces choses-là.

- Vous entendez ou je deviens folle ? Qu'est-ce-que c'est ?

Je hoche la tête pour signifier que j'entends aussi, dommage qu'elle sache pas trop non plus ce que c'est, j'imagine que la vieille aura une meilleure idée. Je lui adresse un regard interrogateur, l'invitant à nous expliquer ce que son savoir des plus ancien lui aura enseigné. Ayant énormément envie de savoir aussi. Plus j'y pense plus je me dis que c'est un oiseau, le son vient d'en haut je crois, du coup ça peut être un oiseau ou un animal perché dans un arbre, mais j'en connais pas alors on va dire oiseau, si c'est pas ça tant pis je m'en fiche, on verra quand même.

- Est-ce que l’un d’entre vous sait à qui ou à quoi appartient ce chant ?

Si on savait on l'aurait déjà dit. L'est bête elle, plus bête que la bête qu'on essaie de capturer, ou d'étudier, ou de regarder, ou d'inventoriser, selon les envies. Moi je reste sur mon idée d'oiseau. Je fais un pas en avant, le nez en l'air.

- C'est un noiseau ! Faut qu'on le trouve !

Déplacement le plus silencieux possible en me laissant porter par le son, je suis sûr que c'est vers le haut, dans les branches des arbres sûrement, caché un peu pour éviter qu'on puisse le voir sans y faire attention, mais maintenant qu'on a entendu le bruit y'a aucune chance que j'accepte de le laisser tranquille, tant qu'on aura pas ratissé la région entière.

Mouvement dans les branches, ça peut possiblement venir de là. Je prends ma baguette, prêt à lancer un sort à tout moment. Puis j'hésite, un peu peur de lui faire du mal et qu'il soit plus capable d'être mon coupain après, il va me falloir le bon sort. Je me laisse quelques secondes de réflexion, pendant que le chant retentit et que les feuilles continuent de vibrer. Puis je pointe ma baguette et prononce mon sort. Everte Statum. On tente hein, je sais pas si ça va marcher.


Bouh:
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Ven 8 Sep - 13:54

Tous semblaient aussi ébahis que la belle  à l'écoute de ce chant. Il y en a un qui s'emballait plus tout près d'Eurydice. Elle n'eut pas besoin de tourner ses mirettes vers lui. Elle savait que son cœur était en train de battre la chamade, écho du sien à mesure que le son s'amplifiait. Elle voyait presque les illusions dont il se berçait l'âme comme un enfant. * tu crois vraiment que tu vas ramener cette pauvre bête à la maison ? Égoïste. * songea t-elle dédaigneuse. Elle se trompait peut être sur la nature de ses sentiments.

Elle avait l'impression qu'ils n'y avaient qu'eux et cet animal. Seuls au monde. En plein Afrique. Tout lui parut moins insoutenable maintenant qu'ils entamaient leur première rencontre avec le Sauvage. Soudain, Lisk' lança un sort qui atteint la cible tant désirée. Flèche parfaite. Bruit sourd dans un nuage de feuilles qui voletaient tout autour. Un instant capturé de ses opales.

« C'est parfait là ! Le noiseau il va t'A-DO-RER maintenant » dit-elle un brin moqueuse tout en dévisageant la victime.

Devant elle, à quelques mètres de là, celui-ci était tombé battant lourdement des ailes sous l'effet de la surprise. Elle espérait qu'il ne soit pas trop sonné ou blessé par le gamin à ses côtés. Ils allaient pas devenir apprenti vétérinaire pour ses beaux yeux ! Enfin surtout son plumage. C'était un plumage éclatant de couleurs. Elle aurait du souligner l'ingéniosité du jeune homme mais Sa mâchoire tomba. Le compliment lui aurait sûrement écorché la bouche. Ses lèvres s'entrouvrirent. C'est vrai que c'était quand même plus excitant que des cernes des baobabs. Ou équivalent plutôt.

Les plumes avaient l'air si douces, soyeuses, qu'elle eut envie de s'approcher un peu plus. Ses pas devancèrent ses pensées. Elle se demandait si la sensation serait semblable à celle d'une chouette. Fallait pas se faire croquer le doigts. Drôle d'idée.
Il y avait comme un air de ressemblance non ?

« C'est pas un des animaux dont tu nous parlais tout à l'heure ? Focifère non? C'est dangereux vous croyez ? » demanda-t-elle méfiante.

Elle se rappelait vaguement avoir vu le même profil dans un de ces livres imagés à la bibliothèque se souvenant surtout de l'odeur des pages boisées. Pour une fois, l'hésitation perça dans sa voix.
L'Anglaise essayait de ne pas tomber dans des pièges trop facilement. Elle avait souvent vu de belles enveloppes abritées des vipères prêtes à diffuser leur venin, à les paralyser. Elle se refusait à être la proie.
Ses rapports avec les autres ne l'aidaient pas à y voir une vision objective.
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Dim 24 Sep - 15:05

LA d'Eury

Il y avait quelque chose, dans la situation actuelle, de totalement irréel. Peut-être était-ce la sensation de liberté ressenti quelques instants plutôt lorsqu’elle courrait ? Peut-être était-ce le chant de l’oiseau ? Envoutant au possible ? Elly n’aurait su dire, et cette absence de réponse crée une sorte de malaise chez l’auror. Comme une alarme silencieuse qui se mettait en branle dès lors que la situation échappée à la jeune femme.

Quoiqu’il en soit, le gamin avait tapé dans la cible, l’oiseau était à terre. Coloré. Très coloré. Un regard pour sa sœur, un soupir d’exaspération, et l’alarme interne qui n’avait de cesse de tambouriné, suivant le rythme des battements cardiaques de l’auror. Elle s’approcha, tandis que sa sœur posait une question forcément intéressante. L’auror répéta, dans un murmure « focifère », comme si ses pensées avaient du mal à s’agencer de manière correcte, elle répéta à nouveau « focifère ». Puis, le déclic.

Reculant de quelques pas, elle attrapa le bras d’Eury et la força elle aussi à reculer. Au pire, si le garçon devenait fou, ça ne changerait sans doute pas grand-chose à son état naturel. Mais il était hors de question qu’Elly perde la famille qu’elle venait de se découvrir en la personne d’Eurydice. Le focifère … aussi beau qu’envoutant. L’auror, sans desserer l'étreinte que sa main avait sur l'avant bras de sa soeur, lança à la volée, en guise d’avertissement : « Il est beau mais peux rendre fou quiconque l’écoute trop longtemps ». Et non, l’auror ne comptait pas finir cette escapade par un séjour à Ste Mangouste. De sa main qui était encore libre quelques instants auparavant, elle attrapa sa baguette, prête à faire taire l'oiseau.
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Dim 15 Oct - 12:53

Désolé pour mon temps de réponse. :x

L'autre là, elle se moque de moi, je la fusille du regard un instant. Furieux qu'elle ne souhaite pas m'aider. Non, mais,
elle se prend pour qui à rire de ce que je dis. Je veux pas qu'il m'adore le noiseau, enfin pas pour l'instant. Ce qui est important pour l'instant c'est de voir comment ça se passe. Bah plutôt bien en fait, en tout cas je l'ai touché et il tombe élégamment sur le sol dans un bruit lourd. Pas si élégant le petit oiseau, mais il est super joli en tout cas. Je l'aime bien, beaucoup bien même, quoi que cela puisse vouloir dire, il me plaît beaucoup.

Je me rapproche de lui quand la voix de miss ilvatadorer retentit. Toujours là pour doucher mon enthousiasme celle-là, ça fait plaisir.
Nouveau regard appuyé tandis qu'elle me sort un baratin bien peu intéressant, oui bon d'accord c'est sûrement un focifère, et alors il est tombé on peut s'en occuper, y'a pas de quoi dire que c'est dangereux.

- Oui sûrement. Je peux le garder ?

En vérité qu'il soit dangereux ou non je m'en fiche un peu, y'a toujours moyen de rendre le dangereux docile, à coup de sorts ou de tendresse. Les deux reculent, l'une d'elle-même et l'autre sous l'impulsion de la grande. Bon elle a peur je crois, par contre moi on me dit pas de reculer ni rien, je peux aller me faire voir, bah super ça, je vois le genre. Je le garde alors, je veux pas de leur avis, si c'est dangereux et qu'on me laisse aller me faire voir je préfère encore faire ce que je veux avec ce que j'ai réussi à trouver, je crois que le mot est mal choisi, mais j'ai pas trouvé mieux.

Il peut rendre fou si on l'écoute trop longtemps. Je leur adresse un regard long de sous entendus. On est des sorciers aux dernières nouvelles, depuis quand la parole d'une créature est inquiétante sérieux ? Je pointe une nouvelle fois ma baguette vers l'animal dans un soupir et formule un Bloclang pour qu'il se taise un coup. Voilà tranquille, on l'entendra plus, y'a juste à répéter le sort jusqu'à ce qu'on trouve une autre solution. Je sautille dans sa direction, sans accorder de nouveau regard aux deux filles.

- L'est pour moi ! Je vais l'appeler Tyj, Miss Blanchet m'expliquera d'une manière ou d'une autre comment m'en occuper de toute manière, on se débrouillera, c'est pas si compliqué à faire taire.

Petit rire moqueur, ouai il va m'adorer mon Tyj, et plutôt deux fois qu'une, il va découvrir les joies de la vie en Grande Bretagne grâce à moi, je vois pas ce qui peut être dangereux avec lui. Je le récupère dans mes bras, il est un peu sonné, mais il a pas l'air blessé, parfait, il doit même pas savoir que c'est moi qui l'ait fait tomber.
Megan K. Hayajân
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Re: Lieu de passage
Megan K. Hayajân, le  Ven 8 Déc - 19:05

avec Jude Werther
musique

____________________



Tu danses et puis tout va.
Megan n'est pas un corps. Vous ne l'aviez pas vu venir, hein ? C'est qu'une boule, une boule de haine à votre encontre, à l'encontre des Hommes. C'est d'l'énergie mal maîtrisée, des colères inassouvies, des rires étranglés qui ne seront jamais que des glaires. Elle aurait pu être une belle personne - à vos yeux, tu vois le genre. Bien rangée, bien établie, mariée trois enfants et j'te passe la galère. Megan ne veut pas de vos critères et son plus grand amour est cette écharpe mal tricotée et tricolore qu'elle enroule trois fois autour de son cou avant d'enfouir son nez dans la laine. L'odeur de chez elle, du foin, de l'air. Pas d'l'air puant des villes empoisonnées, le vrai air, odorant qui coule dans la gorge et dans les veines comme du vin de sureau. Des baies vivifiantes. Elle se sent exister loin de vous. C'est son plus grand plaisir.

Elle a encore quitté Londres. Elle s'est embarquée sur un bâteau sur la côte et navigue pour elle ne sait où. Elle ne sait jamais où elle va : elle se contente de mettre une bottine avant l'autre et même si elles ne sont pas accordées, ça fonctionne. Parce que quitte à ne pas être normale, à n'être qu'une abîme sans attache physique, elle se laisse aller à la fantaisie. Elle n'aime pas l'harmonie et sa conventionnalité écoeurante. Elle préfère mettre ses habits préférés, ceux qui portent en eux des morceaux de sa mémoire. Ce pull de noël pelucheux, oui, celui qui gratte. Vous ne voyez qu'une masse de couleurs passées brodées en un pull informe, n'est-ce pas ? Elle, elle voit des rires et des étreintes, le souvenir d'heureuses après-midi d'hiver; elle passait une veste par dessus ce pull et s'en allait courir les champs, les côtes et les grottes. Elle avait dix ans. Et ce pull, elle le met toujours, parce qu'elle ne doit pas faire plus de quarante-cinq kilos et que de toute façon, elle s'habille au rayon enfant.

Megan aime ce vent. Celui plein de sel qui lui crache au visage les odeurs de la mer. Elle aime cette vue imprenable sur une étendue de bleu et de gris agités qui pourraient la noyer - elle sait nager, mais ne sait plus. Elle oublie, ça comme le reste. Parce qu'ici, cachée de tous, le manteau serré sur ce pull de noël que vous dénigriez tant, elle peut vomir sa douleur, ses spasmes et ses irradiations. Elle peut se vider de son aigreur, de sa peur perpétuelle de vos regards, de vos jugements. Elle était comme les autres - un peu timide, un peu maussade. Maintenant, elle a juste peur d'exister, peur d'être cette gamine maigre à en pleurer planquée sur un navire.

Y a rien autour, des gens dans les autres cabines. Des gens qui sont du rien. Des gens qu'elle ne voit pas. Qu'elle traverse. Pour une fois, ce rien la rends ivre. Elle peut-être Megan Khâli Hayajân, adolescente perse balôtée en irlande, perdue par des mensonges. C'est héréditaire. Sa maladie, son étrange virus qui la pousse à l'odyssée, cette malveillance qui la ronge continuellement, c'est héréditaire. Vous comprenez, ça ? Elle a une famille. Quelque part, elle a une famille comme elle, avec des pouvoirs et deux mondes qui refusent de cohabiter.

Alors où elle va, comme ça, sur ce petit navire de croisière, elle en a foutrement aucune idée. Mais j'ai comme l'intuition qu'elle va par delà les flots ravageurs en direction d'une vérité qu'elle ne comprendra pas. Et vous ? Où allez-vous ?


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Re: Lieu de passage
Jude Werther, le  Sam 9 Déc - 22:08

2 ans plus tôt.


Tu danses et puis tout va.
On tangue entre deux terres
Affluant entre les mer ;
Les eaux nous secouent
Nous réveillent de nos songes.

Nous ballottons comme des seins.
Mous et fermes,
Affolées par le vent qui fouette
Nos visages vierges et écrits.

Les vagues dessinent, fluettes,
Sur nos ombres
Sur nos pages
D'un cahier au quart remplit.

Si les blessures, si les fissures, si les peurs
Nous empoignent fiévreusement la poitrine
Demeure cette esquisse à nos doigts
A notre peau fraîche et jeune
A notre regard brumeux - quelque part à peine désemballé.

Elle regarde, pensive, la mousse se jeter contre le bateau. Quelque chose en elle sort, quelque chose en elle menace d'exploser. Il est contenu, là, étroitement serré, étroitement bien rangé. Bancal, bientôt ira se laisser choir dans les remous des eaux. ll se hissera par dessus bord. Ses doigts enserrerons si fort la berge, ses lèvres si tremblantes. La frénésie l'emporte. La frénésie l'emporte, il se jette, il se balance, il coule, il crève.
Et c'est moi qui l'ait poussé.

On le regarde crever, ses jolis yeux qui nous soulève le coeur. Pouvait pas couper les liens plus fort que ça.
On est parties sans prendre grand chose, on est parties, mais en quête de quoi, au juste ?
Et à le savoir on tangue entre hurler à n'en plus pouvoir et pleurer de joie.
Plus tard, on fera les deux.

Je serre fort la poignée. Tu peux pas savoir, à quel point,
fort.
J'ai mon coeur qui fait des trois pour deux avec des triples croches inégales un peu étalées aux trois coins de mon corps. Je pourrai mourir, seule, pas autrement. Pas autrement, pas d'enterrement. Ce n'est plus l'idée de mourir qui me soulève, c'est l'idée que personne n'en soit dévasté. Curieuse cette sensation. L'envie de rire me prend. Je saisis l'absurde, l'absurde de mon corps replié et crispé, de ma main rougie par la peur, et de mon visage apeuré face à l'immensité, face à l'inconnue, sans attache.
Elle m'enivre.
Terrifiante et merveilleuse, cette claque dans la gueule.

La monotonie, la monotonie qui bouffe, elle te grignote en chaque instant, il y a le réveil et le même lit, le même lit dans lequel on se vautre, dans lequel on tente de survivre, ou plutôt, se laisse périr.
Je n'ai pas voulu me laisser plus engloutir.
Ni par le boulot-dodo-achetons pour combler nos manques.
Ni par un amour où l'on finit par ne plus savoir - qui suis-je ?!
Viens, plutôt, qu'on se dévore, juste le temps d'heures, de jours, de semaines.
Viens ; et suis-moi, dans une passion irradiante, ta beauté referme dans l'éphémère !
Et viens que je m'envole lorsque tu finis par prononcer un - je t'aime.

Une fièvre l'emporte et elle se déplace le long du navire.
Le vent lui lacère le visage.
En vérité, elle est complètement effrayée.
Elle ne sait pas où elle va, elle ne sait pas ce qu'elle cherche.
Son regard, alors, coule dans des yeux nuageux.
Ils sont beaux, ça déborde avec des cils de biches.
Elle s'avance, incertaine.
Quelque chose monte. Quelque chose monte, un je ne sais quoi de

- elle vomit par dessus bord.

Elle vomit par dessus bord le reste de lasagnes à la tomate qu'elle avait bouffé en toute hâte le matin-même.
Lorsqu'elle relève la tête, un truc vient.
Une secousse.
Un rire.
Mais un rire qui n'en finit plus, un rire qui est lancé comme une fusée
Il a décollé, elle se tord, elle est à la limite de se pisser d'ssus.
Elle fou même pas sa main, sa p'tain de main, devant la bouche, elle en a plus rien à foutre des politesses à la con.
C'est pas qu'elle était amusée, c'est pas qu'elle était heureuse, tu vois.
C'est juste que, je sais pas.
Elle sait pas. Elle rit et dans son rire résonne une détresse.
Le premier truc qu'elle ferait, ce serait s'excuser et se plier en quatre.
C'est ce que ferait n'importe qui. Tu crois pas ?

Mais l'air marin a comme une odeur de révolution.

« Excuse-moi », qu'elle dit en laissant l'air s'échapper goulûment de sa bouche. Ses yeux pleurent et ses dents rient. « Excuse-moi, mais je ne m'excuserai plus ! »
Megan K. Hayajân
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Re: Lieu de passage
Megan K. Hayajân, le  Ven 15 Déc - 18:53

____________________


Megan a toujours aimé les yaourts à l'abricot. Elle aimait les faire, déjà. Parce que c'était le moment où elle s'asseyait sur la table de la cuisine, les jambes dans le vide, les mains écorchées par les miettes sur la nappe, et elle regardait Lilian faire. Sa grand-mère avait des airs de bonté quand elle cachait son caractère tempétueux. Elle la revoyait bien, le tablier sur les hanches rondes, a farfouiller dans les placards en cherchant le sucre. Elle la voyait enlever les noyaux d'abricots et les lui donner à sucer. Elle se souvenait de sa façon de remonter ses lunettes avant de s'attaquer à la dernière étape; et puis le goût incroyable. Sucré à souhait, doux et tendre, comme un baiser. Ceux qu'elle n'avait pas parce que sa mère préférait vivre loin d'elle.

Megan, sur ce bateau, repensait au goût des yaourts à l'abricot et de l'absence de parents. Père bâtard qui abandonne sa vie à la première trace de magie, mère fantôme avec sa nouvelle femme. Puis Megan l'enfant perdue, Megan l'enfant d'adolescents élevée par sa Lily, Megan la rebelle, Megan la méta... refoulée, toujours refoulée. Ne rien assumer.

« Excuse-moi ; Excuse-moi, mais je ne m'excuserai plus ! »

T'excuse pas, faut pas s'excuser quand on le pense pas. C'est l'pire des vices humains, de ceux que Meg méprise sans le contrôler. Et puis cette nana... c'est l'présent qui chante sur le bateau.
Le passé et le futur qui s'étranglent et qui s'épousent au fil des vagues.
Y a pas b'soin que ce soit Megan, face à June. C'est juste une ado défasée, loin de chez elle.
Pas b'soin que ce soit June, face à Megan. Juste une nana aux yeux mélancoliques qui vient de vomir des lasagnes.
Pas b'soin de leurs noms, de leurs identités. C'est juste deux âmes mélancoliques, que ce soient elles ou non. Meg voit cette femme plus belle qu'elle ne l'est, l'arrange un peu ; peau plus lisses, cheveux plus sombres, rire plus rire.

Elle s'imagine un peu face à elle, comme si elle pouvait se modeler. Le sel perle sur ses lèvres gercées ; elle lèche l'embrun et tremble un peu en se retournant vers cette nana aux yeux mélancoliques.

« - Et moi j'dirais plus bonjour ! Marre des conventions. J'te dirait Abricot. »

Toujours le yaourt qui danse.
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Re: Lieu de passage
Keira Sanders, le  Sam 3 Fév - 19:08



Le félidé chassé
avec Kalén Bloom et Alexeï Dragoslav

L'avantage à avoir de l'argent, c'est que l'on peut acheter une tonne de choses farfelues. Une tonne de réserves, également, une tonne de services, une tonne de choses qui font que l'on évite de mettre les mains dans la boue et que nos ongles restent parfaitement lisses et blancs. Les ingrédients de potions constituaient le parfait exemple. Les acheter, c'était de la procuration. L'on payait pour ne pas avoir à chasser soi-même diverses créatures, certaines plus dangereuses que d'autres. L'on payait par flemme ou par souci de préserver sa fragile vie. Keira avait appris à ses détriments, qu'à force de rouler sur les gallions, eh bien, on ne roulait plus. Les auteurs de ses jours gagnaient toujours aussi bien leur vie, qu'ils menaient tous deux tranquillement, mais malgré les caprices de leur unique fille, ils ne cédaient pas à lui envoyer davantage d'argent mensuel. Ainsi, la brune découvrait les joies de la vie étudiante. En réalité, elle avait largement de quoi faire ; elle était seulement trop dépensière et ne se lésinait pas sur les gadgets. Si seulement quelqu'un avait été là pour lui apprendre à gérer un budget, elle ne s'en trouverait certainement pas dans cette désagréable posture.

De la fourrure de lion. Sérieusement ? Pourquoi les potions qu'elle souhaitait préparer ne demandaient pas plutôt de simples veracrasses, faciles à trouver sans se mettre en danger ? La décision ne fut longue à prendre - se passer de la potion ou risquer sa vie ? Un excès de colère, ou de défi envers ses parents - lui enverraient-ils plus d'argent si elle perdait l'usage d'une jambe ? et elle était déjà en route. Un pays, quelque part au milieu, le Congo, réputé pour disposer de ces gros chats qui rugissent. Une tenue, qu'habituellement, elle qualifierait de réductrice et qui siérait davantage à une poissonnière : un vulgaire pantalon, tout du moins, le plus vulgaire qu'elle eut trouvé dans sa garde robe ; un haut quelconque, ça elle avait. Un chapeau désaccordé. Au final, malgré ses efforts pour se fondre dans la savane, elle avait toujours l'air ridicule ; mais cela, elle ne savait point. Elle était même confiante. Jamais de sa vie elle n'avait chassé, jamais de sa vie elle n'avait envisagé se trouver face à un lion, mais il allait le falloir.

Et si elle pouvait être accompagnée pour la tâche, ce ne serait que mieux. Dans le coin, les gens devaient s'y connaître. Près d'un abri, il y avait deux silhouettes, d'adultes d'environ son âge. Une brune aux yeux clairs, cadavérique, parfaite version européenne de Lady Keira, l'autre blond avec un faux air de bourgeoisie. La sorcière les interpella sans aucune gêne, s'approchant d'un pas lourd. « Hé, vous ! Savez-vous comment chasser ? Êtes-vous du coin ? » sourcils froncés. Leur peau pâle contrastait fortement avec l'image d'un bronzé vivant en Afrique Centrale. « J'ai besoin de tailler une petite coupe à un lion. Je suis sûre que vous vous ennuyez dans le coin, et que vous ne refuseriez pas un peu d'aventure. » à nouveau, tirer vers le duo un regard un peu suspicieux, tentant de juger leur origine moldue ou non, comme si l'information transpirait par les pores de leur visage.


Dernière édition par Keira Sanders le Lun 12 Fév - 14:37, édité 1 fois
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Sam 10 Fév - 13:10

Le félidé chassé
Chapitre 1 : Le péril noir


Avec Keira et Alexeï
LA d'Alexeï



Un coup de tête.
Kalén aimait bien ça, beaucoup même. Ils arrivaient sans prévenir, avec un arrière goût de ras-le-bol et d'exaltation. D'ordinaire, elle n'y obéissait pas, mais cette fois, la perspective était trop tentante.
Il n'avait pas fallu grand chose. Un regard circulaire sur la pièce ou s'alignaient les bureaux de ses collègues - dont certains étaient jonchés de dossier, d'autres parfaitement rangés, témoignant de la présence de maniaques de la propreté ou de l'absence de collègues. Un courant d'air glacé. Un vieux reste de sandwich moldu encore dans son emballage.
De la joie. De la joie. De la joie.
Et une envie violente de tout foutre sur le sol et de cramer le tas de paperasses, avant d'effectuer une danse du feu autour du joyeux brasier.

Réfrénant ses pulsions destructrices, elle avait cependant écouté son instinct qui lui avait hurlé de partir changer d'air.
Jetant un œil par dessus la pile de parchemins qui s'entassait devant ses yeux fatigués, elle aperçut Alexeï, le jeune homme fraichement diplômé de l'Ecole des Aurors, qui les avait rejoint à l'essai quelques jours plus tôt.
Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres sèches. Il était la proie parfaite. Jeune, inexpérimenté (n'allez pas vous imaginer des choses) et encore peu habitué au fonctionnement du Bureau.

De quoi en profiter.

Silencieuse comme un chat, Kalén se glissa derrière sa table encombrée, et se faufila jusqu'à lui, laissant derrière elle plumes et parchemins.
Arrivant par derrière, elle profita de son effet de surprise et se pencha tout prêt de son oreille pour le surprendre.

"Afrique ?" fit-elle en lisant l’intitulé de son dossier

N'attendant pas sa réponse, elle saisit ses épaules, le tira en l'air pour le relever et lui arracha les papiers des mains.

"Ce sera parfait !" fit-elle avec un grand sourire en fourrant la paperasse dans sa sacoche en cuir.

Ni une, ni deux, elle entraina la jeune recrue éberluée vers les ascenseurs, et bondit littéralement dans la zone destinée au transplanage.
Il ne lui avait fallu qu'un prétexte minime pour s'échapper dans un pays chaud. Un vieux dossier venant du Ministère Congolais, une histoire d'amulette volée et hop ! on irait faire semblant de travailler au pleine Afrique Noire.

*CRAC*

Les deux compères - dont l'un semblait tout droit sorti d'une machine à laver, vu l'air ahuri qu'il affichait alors, venait d'apparaitre dans une petite ruelle de Dunkerque, déserte en raison de l'heure tardive. Kalén se fendit d'un large sourire en voyant Alexeï tourner de l’œil. Ce transplanage avait été particulièrement fatigant, mais une simple Revigor suffit à les remettre d'aplomb.
Attrapant une fois de plus le bras du jeune homme au visage crispé - qu'il était bon d'embringuer les nouveaux dans ses aventures, ils n'osaient jamais broncher - elle se concentra, fronçant son nez et plissant les yeux, et tourna sur elle-même.

*CRAC*

Gibraltar. Sud de l'Espagne. Il leur faudrait prendre un bateau, Kalén était épuisée. Un vieil homme, un léger sortilège de confusion et quelques piécettes sonnantes et trébuchantes - c'était trop facile lorsqu'on était une sorcière - et les voilà parti sur une mer agitée en direction des côtes Africaines.
Alexeï vous contera mieux que moi comment Kalén se fit happer par un goujon géant ou comment le vieil homme se révéla en fait être un vampire camouflé en moldu, mais, quoi qu'il en fut, ils parvinrent à rejoindre la terre sain et sauf.

Un autre problème se posa alors : comment allaient-ils atteindre l'Afrique centrale ? Kalén était trop fatiguée pour transplaner, et la location de tapis volants importés d'Arabie leur aurait coûté un bras.
Avisant une caravane sur le point de partir, Alexeï partit quelques instants discuter avec le touareg responsable des chameaux. Kalén ne sut jamais ce qu'ils s'étaient dit, mais quoi qu'il en fut, son jeune collègue revint bientôt avec deux chameaux à l'air docile. C'est qu'il était plein de ressources ce garçon !

L'épopée à travers le désert fut une rude épreuve pour Kalén qui ressentit des courbatures à peine une heure après avoir commencé la traversée. Le touareg leur avait indiqué un départ d'autobus dans la ville voisine qui se situait à... deux jours de chameau. Scorpions mortel, gourdes à sec, nuit glaciale et soleil de plomb, ici aussi, nos deux héros connurent moultes aventures.
Pourtant, après beaucoup d'effort, le petit convoi atteignit enfin l'Oasis. Tels deux princes d'Egypte assoiffés, les deux compères se jetèrent dans le premier puits venu avant de se rendre compte que c'était l'abreuvoir des chameaux. Alors qu'ils crachaient tant qu'ils pouvaient, une vieille femme les alpagua dans une langue étrangère en faisant des grands signes vers le ciel.
Une Chamane ? Une sorcière ? Ah non. Elle semblait tout simplement vouloir les voir déguerpir en vitesse de son élevage de dromadaires. Laissant derrière eux, mais entre de bonnes mains, leurs montures fatiguées, ils tombèrent par un hasard magique digne d'une mauvaise littérature sur LE bus inter Afrique qui allait les conduire à bon port.

A nouveau, je laisserai à Alexeï le plaisir de conter leurs aventures rocambolesques. Je me contenterai simplement de préciser une fois de plus qu'il ne leur arriva rien de trop fâcheux, et que c'est avec bonheur qu'ils trouvèrent deux chambres libres dans un hôtel de Kinshasa.

Au matin, alors qu'ils s'apprêtaient à visiter la région, en parfaits touristes munis d'une vieille carte démodée, ils se firent encore alpaguer par une jeune femme cette fois-ci, dans un anglais qui ne leur était que trop familier.
Kalén se tourna vers elle et la scruta en fronçant légèrement ses sourcils, préparant tout de même sa baguette dans sa manche. Un mouvement un peu brusque d'Alexeï lui fit poser sa main sur son bras en signe d'apaisement. Ce n'était pas le moment de se créer des soucis, cette personne ne voulait peut-être que...

"...chasser ?" demanda Kalén en ouvrant des yeux ronds.

Chasser quoi ? Des mages noirs ? Ça oui, elle savait, mais elle doutait que leur interlocutrice soit intéressée par le métier. D'autant qu'ils n'étaient même pas certains qu'elle soit aussi une sorcière.

"J'ai besoin de tailler une petite coupe à un lion. Je suis sûre que vous vous ennuyez dans le coin, et que vous ne refuseriez pas un peu d'aventure."

La jeune Auror l'observa un instant, légèrement ahurie, tâchant de comprendre où elle voulait en venir. L'idée de causer en allemand pour échapper à cette étrange personne lui traversa soudain l'esprit, mais elle doutait qu'Alexeï suive le mouvement... d'autant qu'elle ne parlait pas un mot d'Allemand.
Et cette idée de "tailler une coupe à un lion" lui arracha un froncement de sourcil. Les lions étaient des animaux protégés, et si la personne en face d'eux était une braconnière, il leur incombait de l'avoir à l’œil. Moldue ou sorcière. Ce n'était, certes pas leur job, mais Kalén ne supportait pas l'idée que l'on fasse du mal à un gros poilu. Et ils étaient un peu en vacances, non ? Non ? Ils pouvaient bien s'embarquer dans une joyeuse aventure !
Ouvrant lentement la bouche, elle tenta de la jouer fine pour ne pas rebuter la jeune femme.

"Bien que l'ennui soit une activité très agréable et précieuse à l'esprit, l'idée me parait envisageable ! fit-elle en dansant d'un pied sur l'autre, en lançant à la jeune femme un sourire joyeux. Et nous possédons quelques cordes à notre arc en matière de chasse, pas vrai Alexeï, ajouta-t-elle en envoyant son coude dans les côtes de son collègue.

Puis, se tournant à nouveau vers la chasseresse.

"Quel est votre nom, mademoiselle ?"
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Sam 10 Fév - 16:38

LA accordé à Kalén pour la durée de ce RP.
Avec l’autorisation d’utiliser le LA de Kalén pour ce message.



Généralement, quand vous postuler pour un nouveau job vous êtes complètement gaga, vous avez hâte de commencer, de rencontrer vos nouveaux collègues, d’apprendre de nouvelles choses … En tout cas, c’est l’état dans lequel était Alexeï avant de commencer à travailler. L’idée qu’il se faisait du Ministère était toute bien différente de la réalité. La chasse aux mages noirs – bien que ce soit l’occupation première de la brigade – n’est pas ce en quoi ils passent leurs journées quand les Aurors n’ont aucune piste. Aujourd’hui, c’était revue des anciens dossiers pour y trouver des indices, des choses oubliées – volontairement ou non – ou bien encore, simplement jeter un regard neuf sur la situation actuelle. Aujourd’hui, le dossier en question traitait de sorcier dont l’histoire était louche au bon milieu de l’Afrique. Un endroit dans le désert, chaud et très sec d’après le dossier.  Rien qu’à y penser, le suédois avait des bouffées de chaleurs. Hors de question qu’il y mette les pieds un jour, de gré ou de force. Habitué à ses températures extrêmement basses, ne serait-ce qu’imaginer un séjour ou des vacances dans un pays tropical le rendait presque malade. Les pages défilaient les unes après les autres sans pour autant que le nouvel Auror trouve quelque chose de concret. Pas top la nouvelle recrue. Regard vers ses collègues pour chercher un peu d’aide, aucun contact oculaire. Retour à la case départ à plancher sur le dossier.

- Afrique  ?

Hein ?

Ah, c’est Bloom. Une Auror titulaire. Elle tombait à pic, Dragoslav allait pouvoir lui poser une ou deux questions sur ce qu’il étudiait … avant de se faire embarquer de force par sa collègue. Directe la jeune femme. Voilà qu’elle l’entraînait maintenant je ne sais où. Attendez. Elle lui explique maintenant qu’ils ont justement une mission à réaliser en Afrique. Ô joie.

- Je veux paaaas !

Mais rien n‘y faisait, le blondinet n’avait pas le choix. Il devait suivre sa comparse pour réaliser ce qui était prévu. Ô tristesse. Alexeï n’avait même pas eu le temps de se préparer, ni crème soleil, ni chapeau pour protéger son petit crâne ou encore sa lotion pour la barbe. Ils allaient se balader comme des sagouins dans un pays totalement étranger, sans préparation, sans rien, avec comme seuls supports leurs baguettes respectives. Bien que le but de cette expédition soit entièrement louable – d’après Kalén – prévenir son collègue quelques heures à l’avance aurait été le minimum.

Et pourtant. Voilà qu’ils se retrouvaient déjà en France. Fuu, mal de crâne pour commencer le périple, chouette. Alex détestait le transplanage d’escorte … mais il n’avait pas vraiment le choix. Son entretien pour passer son permis de transplanage avait été repoussé pour cause de grippe intense de l’examinatrice … Bref.
Dunkerque.

Dragoslav connaissait cette ville, il l’avait notamment étudié car elle faisait partie des nombreux sièges durant les guerres moldues du 20ème siècle. Le siège de Dunkerque avait marqué les esprits à l’époque et puis, il fallait avouer que l’architecture de certains bâtiments étaient relativement sympas pour l’époque.

Second plop. La température extérieure avait déjà légèrement grimpé. Alex ne connaissait pas du tout l’endroit où ils avaient atterri, mais à en juger par les maisons, le soleil perché bien haut dans le ciel, et la langue parlée, ils devaient se trouver en Espagne. C’est cool, mais sans plus. Surtout qu’avec les talents de précision de Kalén, la nouvelle recrue se retrouvait les pieds dans de la bouse … Super. Voilà qu’elle rigolait à côté. Heureusement qu’elle était comme sa supérieure sinon il l’aurait déjà incendiée sur place. Un #Récurvite  et c’était réglé, ses chaussures étaient toutes propres. Le temps de lancer le sortilège et de supprimer une couche ou deux de ses vêtements direction un sac à dos qu’il avait attrapé au vol avant de quitter le Ministère, et Bloom avait déjà disparue. Elle était vraiment étrange cette nana là … Avant de revenir, tout sourire avec une invitation à monter sur un vieux bateau de pêche qui partait presque en lambeau. Ô joie. Rassuré comme lorsqu’on passe ses ASPICs, Dragoslav s’était installer, peu confortablement, sur une espèce de banc raffistolé pour l’occasion.

Direction les pays maghrébins maintenant ! Le voyage s’était déroulé globalement bien, si on omet le moment où Kalén s’était essayée à la pêche … avec une brindille et un fil de fer trouvé accroché au mât. D’ailleurs, ça ne semblait pas vraiment ravir le vieil homme que son navire se fasse autant … démonté de la sorte, tout ça pour créer une pauvre canne à pêche de fortune … Sans doute qu’elle pensait arriver à choper une truite ou autre poisson pour prouver qu’elle n’est pas douée que sur le terrain … Sauf que ouais, voilà. Elle ne s’y attendait pas, mais en Afrique c’est pas les mêmes petits poissons rouges qu’on a dans nos aquariums. Le vieil homme l’avait pourtant prévenu …  

C’est de gros machins a écailles qui font très peur et qui n’hésite pas à gober la personne qui les dérange. L’animal en question avait tiré tellement fort sur le fil qu’il avait complètement happé l’Auror qui s’était retrouvée complètement immergée. Entre rire incontrôlable et légère inquiétude, la recrue avait vite bondi de son banc pour lui venir en aide. Elle s’en était sortie sans trop de problème, mais ça, c’est une autre histoire. Demandez à Père Castor de vous en parler, il en sera ravi.  

- TERRE EN VUUUUUE AHHHHH  !

Ok, il avait un peu abusé. Se croyant dans un film et hurlant comme s’ils avaient navigué pendant quarante ans, le gosse était néanmoins plus qu’heureux de retrouver la terre ferme et de quitter l’énergumène bizarre qui les avaient accompagnés jusqu’ici. D’un côté, c’était chouette que Bloom n’ait jamais visité l’Afrique, certaines expériences étaient vraiment top à vivre. Rencontrer des gens dont on ne soupçonnait pas l’existence, utiliser des moyens peu conventionnels pour se déplacer … Genre … un chameau ? Deux chameaux même ? Oui, ils l’ont fait. Regardez les, comme ils sont beaux. Heureusement que c’était temporaire et qu’avec les 36 arrêts pipis de Bloom ils ne tardèrent pas à arriver dans la ville où ils étaient censés changer de transport pour arriver enfin au Congo.
Dans la dernière ligne droite, les deux Aurors se sont carrément fait enguirlander par une villageoise parce que gnagnagna. Bon, c’est une pauvre retranscription des faits mais ce n’est pas de la faute des deux adultes si la mamie ne parlait pas un mot d’anglais non plus. Bon ok, l’utilisation de l’abreuvoir avait été sacrément mal fichu, quelle idée de servir de l’eau si elle est pas bonne pour les humains aussi !

Heureusement, ils finirent par arriver sains et saufs à l’endroit prévu. Quelques grains de riz et une sauce pâteuse vraiment pas bonne, une nuit réparatrice et voilà qu’ils étaient à nouveau sur la route. Quelques dizaines de minutes, une heure tout au plus et ils rejoindraient enfin le point exact où ils avaient prévu de se rendre, les chutes Livingstone qui étaient réputée pour leur beauté. Sauf que, bien sûr, comme d’habitude, rien ne se passe comme prévu. Et voilà que maintenant ils allaient partir dans une chasse endiablée à poursuivre des … des lions ?!

Oui, des lions. Bon, alors déjà c’est sans doute interdit dans la région, mais si en plus ils devaient eux-mêmes tuer ces animaux, le slave ne pourrait pas s’en remettre. Déjà qu’il avait du mal à suivre avec ses coups de soleil sur tout le corps. Premièrement c’était bizarre de tomber sur une autre personne à cette endroit, mais en plus elle parlait anglais. Alexeï, méfiant, s'emparait déjà de sa baguette. Prêt à en découvre avec la jeune inconnue, avant que Bloom ne lui intime l'ordre de se calmer et de se faire discret.

Surpris de la réaction de Bloom, les deux comparses allaient rejoindre une inconnue pour chasser. Chasser du lion. Très bien.

- Pourquoi vous voulez chasser un lion ? Ils sont où ?

Baissant sa garde, le Poufsouffle allait maintenant écouter attentivement l’inconnue avant de la suivre dans cette nouvelle aventure trépidante.


Dernière édition par Alexeï Dragoslav le Ven 22 Juin - 19:39, édité 1 fois
Keira Sanders
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Re: Lieu de passage
Keira Sanders, le  Lun 12 Fév - 14:30

Sans grande surprise, Keira regardait ses désormais partenaires de voyage accepter l'épopée. Elle savait, lorsqu'elle le désirait, se montrer persuasive. Ou peut-être qu'elle ne l'était pas du tout, et que ces deux-là n'attendaient en fait que sa sainte arrivée afin d'égayer leur journée comme un messie sorcier. Les deux individus avaient un air sympathique, mais un peu perdu. Peut-être étaient-ils moldus : cela semblait assez caractéristique, chez eux. Il allait falloir trouver un moyen de tester leurs origines, mais pour l'instant, on l'interrogeait sur son patronyme, avec une éloquence que dame Sanders ne pouvait qu'approuver, même vêtue d'un ridicule accoutrement. Elle laissa passer un très bref silence, étirant un sourire à la fois froid et amical. « Plectrude. Et vous ? », retourna-t-elle la question au duo. D'un sens, sa réponse n'était pas un mensonge : Plectrude était son second prénom. Usuellement, elle ne l'utilisait jamais, sauf si elle intentait provoquer une forte réaction chez autrui - il fallait avouer qu'en plus d'être particulier, la prononciation anglaise du prénom était assez fâcheuse. Ici, le fait d'être à l'étranger dans une tenue qu'elle ne reporterait jamais lui avait soufflé l'idée de changer du tout au plus. Cela traduisait, d'après les dires, une envie de prendre l'air. Derrière, la narratrice savait que cela se reproduirait à l'avenir, et que son second nom viendrait sur la table à nouveau. Cette soudaine idée marquait ainsi le début d'une nouvelle facette chez la fille Sanders - mais qu'allaient-ils penser d'elle ? Une brune aux yeux indiquant clairement un lien entre sa famille et les pays de l'Asie de l'est, parlant un parfait anglais britannique, portant le nom d'une ancienne sainte de France, et arpentant les déserts d'Afrique ?

« Je ne compte pas blesser d'animal », précisait-elle au garçon du groupe. « J'ai seulement besoin de récupérer quelques uns de ses poils. Une bonne poignée serait un bon départ. Cela repousse, comme les cheveux », ajoutait-elle d'un air désinvolte. Malgré les précisions, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas répondu à la question posée ; mais comment allait-elle expliquer pourquoi elle en avait besoin ? Même s'ils étaient sorciers, ce qu'elle comptait manigancer ne les regardait pas. Néanmoins, Plectrude y vit là une efficace façon de tester ses acolytes. « C'est... un ingrédient pour un remède de grand-mère. » Sérieusement, Keira ? N'aurais-tu pas pu trouver mieux ? C'était un peu gros. S'ils étaient de la pauvre aveuglée espèce, ils la prendraient définitivement pour une folle et risqueraient de lui fausser compagnie. Sinon, cela restait à voir. « Il y a beaucoup de lions au Congo. Il suffit de s'éloigner des sentiers battus pour avoir la chance d'en apercevoir  », dit-elle en pointant une direction au large des étendues de savane. « Allons-y !  » Sur ces mots, la brune emboîta le pas.
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Dim 25 Fév - 21:05

Intrigante jeune femme... Elle avait un drôle d'air, peut-être un charisme particulier, mais son attitude laissa germer un doute dans l'esprit de l'Auror.
Si, au vu de son physique oriental et de son accent anglais, il était évident qu'elle ne pratiquait sûrement pas la magie Africaine, inconnue à Kalén, l'idée survint soudain qu'il s'agissait tout de même, peut-être d'une sorcière.
Il faudrait surveiller. Mais pour cela, elle comptait sur ses aptitudes d'Auror pour intercepter le moindre indice qui puisse la mettre sur la voie.
Plongeant son regard bleuté sur la curieusement magnétique demoiselle, Kalén écouta, pressée de prendre part à la conversation pour en découvrir d'avantage. Elle s'appelait Plectrude. Et elle avait dit ça comme ça, sans un accro dans la voix. Plectrude. C'était un nom pour le moins singulier, et qui ne lui évoquait ni les pays d'Asie, ni son Angleterre natale, ni même les sols colorés d'Afrique. Et pour avoir longuement fréquenté des moldus, Kalén savait que ce n'était pas un prénom très courant par chez eux. Fronçant légèrement les sourcils, elle nota cette information dans un coin de sa tête et se concentra à nouveau sur la discussion.

"Moi c'est Kalén, et voici Alexeï, mon fidèle domestique !" répondit-elle avec un grand sourire pour son collègue.

Outre le petit plaisir qu'elle s'octroyait, la réponse à la question qu'avait posé Alexeï fut fort intéressante pour la jeune sorcière. La phrase lui fit, cette fois-ci, lever haut ses arcades. Tout laissait à penser que la demoiselle cachait quelque chose. L'hésitation dans le ton... Peut-être fait exprès après tout ? Elle avait l'air futée.

"Un remède de grand-mère, vraiment ? demanda-t-elle avec un sourire amusé masqué de désinvolture. C'est vraiment étonnant ! J'imagine que votre grand-mère vous a enseigné d'autres... potions aux ingrédients étranges ? A quoi sert celle-ci ?"

Voilà, à partir de là, elle verrait bien comment la brune réagirait. Elle avait dit le mot magique gardez votre calme, essayez de ne pas vous écrouler de rire, et se concentra sur les traits de leur interlocutrice pour capter sa réaction.

Alors qu'ils prenaient la route, la jeune femme reprit, sur le ton de la conversation :

"Dîtes-moi, Plectrude, votre prénom m'intrigue ! Comme nous, vous ne semblez pas d'ici. D'où venez-vous ?"

Laissant sa baguette glissée dans sa manche, elle adressa un sourire discret à Alexeï et jeta un œil au paysage. La savane s'étendait à perte de vue, une fois la ville quittée. L'idée de chasser des lions - ou plutôt leur fourrure - remplissait Kalén d'exaltation. Voilà qui pimenterait un petit peu son quotidien beaucoup trop morose !
Megan K. Hayajân
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Re: Lieu de passage
Megan K. Hayajân, le  Mar 3 Avr - 21:17

+ d'1 mois

post unique
La Quête I
____________________


Faire ses valises. Oui, mais pour y mettre quoi ? Megan glissa une cape tout en se demandant si elle en aurait vraiment besoin. Elle avait fourré des vêtements un peu au hasard et de toute façon, le plus important - c'est à dire sa baguette - resterait au fond de sa poche. Elle jeta un coup d'oeil au lit défait sur lequel traînait ses affaires de cours. Elle était en vacances. Elle n'en aurait pas besoin. Dans sa tête, elle se repassait en boucle son rendez-vous au ministère. L'idée ne venait pas de l'auror Wildsmith elle-même, mais, à travers ses questions, elle avait soulevé une hypothèse qui ne cessait plus de hanter Megan. Valentina était peut-être retourné là où elle avait été le plus heureuse - sur les terres amérindiennes des skokomish, cette tribu qui l'avait acceuillie et aidée dans les heures les plus sombres de son existence.

Meg avait donc décidé de se rendre là-bas. Le voyage était un peu compliqué - elle commencerait par transplaner jusqu'à l'aéroport, puis elle partirait de Dublin en avion jusqu'à Seattle, dans l'état de Washington. Elle continuerait en bus jusqu'aux grandes plaines et finirait à pieds pour rejoindre le dernier campement des Twana, sur les rives du cours d'eau Mason. Elle avait de ce fait préparé un sac à dos supplémentaire avec des sandwichs : elle trouverait l'eau directement aux états unis mais elle ne pouvait pas se permettre de manquer de vivres pour la fin de la traversée.

Elle bouclait tout juste sa valise quand sa mère entra dans la chambrette. Elle avait l'air fatigué des jours de grandes inquiétudes et regarda sa fille en silence.

- Megan... tu n'es pas venue nous voir depuis plus d'un an... pourquoi dois-tu repartir si vite ? lui reprocha la matriarche.  

Megan se tourna lentement en arborant un sourire des enfers.

- Crois-moi, si les billets partant directement de Londres avaient été moins chers, je ne serais même pas passée par ici.

La mère ouvrit grand les yeux de stupeur avant de baisser lamentablement la tête. Megan se détourna de cette vision de la faiblesse humaine. Elle aurait aimé ressentir quelque chose devant cette vision de sa mère en pleurs. N'importe quoi. Mais le temps et le mal avaient laissés leurs premiers sillons dans la personnalité de la jeune métamorphomage. Elle ne ressentait rien du tout.

- Ma chérie... je sais que... enfin... je ne le pensais pas quand j'ai dis que...
- Si, maman.

Un silence monumental.

- Si tu le penses. Tu penses que je suis un monstre. Meg empoigna sa valise et son sac. Et tu as raison.

Elle transplana sans regrets.

***

Megan commençait sérieusement à avoir mal aux pieds et au dos. Selon la carte, il lui restait une petite dizaine de kilomètres avant de pouvoir apercevoir le bras de la rivière, et, entre les arbres, les hauts tipis skokomish. Cette tribu aussi vieille que le monde avait gardé ses habitudes et son mode de vie traditionnel : depuis le commencement, ils agissaient en parfaite harmonie avec la nature. Les siècles passaient, mais eux restaient fidèles à leurs croyances et continuaient à être un prolongement naturel de la Terre. Megan, qui n'exultait que dans les montagnes et sur les plages se sentait tout à fait à même d'obéir aux lois ancestrales des Twanas et se surprenait même à penser qu'elle pourrait y faire sa vie.

Elle s'arrêtait de temps en temps pour croquer dans son sandwich ou boire un peu d'eau. La nuit tombait quand elle remarqua les premières volutes de fumée, à flan de colline. Elle accéléra le pas, toute fatigue oubliée. Elle touchait au but. Valentina - sa chère Valentina... elle était peut-être là, à portée de main. Dans quelques mètres, elle verrait peut-être à nouveau les ondulations blondes et le regard translucide de la sorcière italienne. Elle n'avait qu'une hâte... la serrer dans ses bras. Après cela, elle lui mettrait un bon vieux coup de boule. L'abandon ne se pardonne pas.

Un homme l'attendait. Elle se sentit étrangement effrayée devant cette haute stature et cette montagne de muscles. Il avait le regard noir et grave et sa peau matte témoignait de longues journées à travailler au soleil. L'état de Washington n'était pas le plus ensoleillé - mais le teint naturellement foncé des amérindiens prenait vite la lumière.

- Qui êtes vous ? demanda le veilleur.
- Je suis la disciple de Valentina. Je suis à sa recherche.

Sa voix était suppliante. Donner son prénom n'aurait aidé personne - elle ne connaissait pas les membres des Twanas. Mais elle avait l'intime conviction que donner le nom de Tina lui serait d'avantage profitable. Elle avait raison : après l'avoir longtemps dévisagée, le Skokomish lui fit signe de le suivre. Meg hissa à nouveau son sac à dos sur son épaule et emboîta le pas de l'inconnu. Elle se sentait anxieuse et impatiente - elle était morte de peur.

Le veilleur la mena sur ce qui devait être le "village". Les tipis se succédaient et Meg pouvait deviner d'ici, un peu plus loin, un feu de camps autour duquel un peuple dînait. Elle s'attendait à une présentation publique - au contraire, l'amérindien la guida derrière les habitations et ils s'enfoncèrent dans un petit bois qui longeait le village. Il n'y avait pas de chemin mais le guide semblait connaître chaque arbre, chaque racine de ce territoire.

- Qaletaga est là.

Le veilleur désigna une silhouette sombre dans l'obscurité de la nuit. Megan remercia le guide d'un signe de la tête et s'approcha du point indiqué. Il était évident qu'elle allait rencontrer le chef de la tribu. Cela ne manqua pas : l'ancêtre se retourna pour lui faire face. Même assit sur une pierre, il était d'une taille impressionnante. Ses cheveux étaient passés du noir au gris avec le temps. Ses tresses retombaient sur des épaules musclées mais voûtées. Ses yeux noirs, quant à eux, ne lâchaient plus la jeune métamorphomage. Elle se surprit à se demander si cet homme n'était pas legilimens.

- Bienvenue, Megan. Nous pensions que tu viendrais plus tôt.

Megan fut traversée de l'étrange impression d'avoir déçu. Elle garda le silence, baissant misérablement la tête pour examiner le bout de ses chaussures. Elles étaient maculées de terre.

- Valentina nous avait prévenu ; "cette petite me cherchera : elle finira par remonter sur mes traces. Accueillez la comme si elle était moi et dîtes lui la vérité ". C'est ce qu'elle avait dit - et c'est ce qui est arrivé. Tu es la pupille de Yhel, tu es la bienvenue parmi nous.

La vérité ? La pupille ? Elle n'était pas certaine de tout saisir : elle avait simplement compris que Valentina avait deviné qu'elle la chercherait et qu'elle viendrait ici dans l'espoir de la trouver. Au vu de la façon dont Qaletaga s'exprimait, le corbeau n'était évidemment pas là. Elle s'en trouvait à la fois déçue et frustrée. Elle rageait en silence - elle n'avait plus qu'à trouver quelques indices pour avoir une nouvelle idée.

- Merci, Qaletaga. Je cherche effectivement Tina. elle avait relevé la tête. Quelle vérité dois-je connaître ?
- Pas maintenant, mon enfant ! D'abord, le repas.

Meg avait posé la question tout en étant certaine de sa réponse : ce chef respirait la sagesse, certes, mais il avait en lui les clichés des vieux hommes savants. Il ne lui livrerait pas la vérité sur un plateau... il allait falloir qu'elle la trouve par elle-même, c'était tellement plus enrichissant pour elle... bla bla bla... Megan garda le silence tandis qu'ils traversaient le bois en sens inverse. Cette fois, ils slalomèrent entre les tipis jusqu'au feu central. Elle s'attendait à trouver des regards hostiles et méfiants - elle n'était qu'une étrangère... mais ne trouva qu'une vingtaine de paire d'yeux bienveillants. Une amérindienne d'un certain âge s'approcha d'elle et lui tendit une assiette de baies et de poisson. Megan accepta et, suivant les gestes qu'elle percevait autour d'elle, s'installa en tailleurs comme les autres.

- Megan, mon coeur ! c'était la vieille dame. Elle prit place à côté de la métamorphomage. Je suis Tsalasta. Une amie de Valentina.

La jeune sorcière ne savait pas vraiment quoi dire. Elle se contenta d'un sourire.

- Laisse moi te dire quelque chose : il y en a trois. Tu trouveras le premier, ici. Tidiane dors déjà, mais il te donnera ce que tu es venu chercher. Les deux autres... ! Ah... ! J'aimerais savoir et t'aider. Je suppose qu'il y a d'autres endroits marquants. Chez elle ? A Poudlard ? Je ne sais pas... deux autres, en tout cas. Mais le premier est ici, ça devrait te donner une piste ! Je parle trop je parle trop...

Cette vieille amérindienne était-elle folle à lier ? Ces paroles n'avaient proprement aucun sens et pourtant, elle paraissait confiante. Megan doutait. Message caché ou gâteries d'une ancienne ?

- Je ne suis pas sure de comprendre, Tsalasta....
- Je ne peux pas en dire plus, non ! Mais n'oublie pas, il y en a trois. Ils forment un tout.

Personne d'autre ne lui adressa la parole ce soir là. Elle dîna en écoutant des histoires de chasse, de pêche et de ceuillettes, puis on la conduisit jusque une hutte. Sur le lit, une tunique l'attendait. Elle passa le vêtement et se coucha sans faire d'histoire. Elle aurait le temps de chercher des indices demain... Pourtant, elle se sentait étrangement perturbée par les propos incohérents de la vieille Tsalasta... Trois... Mais trois quoi ? Il était évident qu'elle parlait de Valentina, mais qu'est-ce que la sorcière italienne pouvait bien avoir dissimulé pour elle en trois lieux différents ?

***

L'odeur d'encens dans la hutte du chef était presque insoutenable. Elle n'était tout simplement pas habituée à ces odeurs étrangères. Elle ne reconnaissait rien mais les trouvait entêtantes. De ton côté, Qaletaga l'examinait en silence. Elle se sentait mal à l'aise devant ce regard lourd de savoir mais il était actuellement sa seule chance de comprendre le mystère qui entourait Valentina - et ce chiffre trois qui tournait à l’obsession.

- Je ne suis pas un sorcier, Megan, mais je connais l'existence de votre magie. Valentina, nous sachant suffisamment loin de son ministère et suffisamment silencieux pour ne pas la trahir, nous a révélé ce secret...

Meg ne voyait pas vraiment de rapport avec son propre problème mais le monde ne pouvait pas tourner que sur elle-même - elle hocha doucement la tête, invitant le vénérable chef à poursuivre.

- Tu es une sorcière particulière, n'est-ce pas ? Valentina se transformait en corbeau. Tidiane en coyote. En quoi te transformes-tu, toi ?
- Je ne peux pas me transformer en animal. Je peux changer d'apparence. Devenir n'importe qui.

Qaletaga n'avait pas employé le terme d'animagus - elle n'utiliserait donc pas celui de métamorphomage. Ces noms de codes n'étaient pas appropriés - c’était le résultat qui comptait aux yeux du chef. Un homme qui devient un animal, un homme qui devient un autre homme.

- Tu veux bien me montrer ? demanda l'amérindien.

Megan pensa tout d'abord à une petite transformation sans grand sens - elle se résigna vite à produire quelque chose d'un peu plus impressionnant. Le plus logique aurait été de se transformer en Valentina mais elle n'était pas sure de l'effet que cela aurait sur son interlocuteur. Le plus simple serait donc d'adopter sa seconde forme, celle qui devenait à chaque fois un peu plus naturelle. Elle se crispa, se concentra et progressivement, elle fit naître Felix. Ses yeux devinrent bleus, ses cheveux rasés. Elle se muscla, grandit, et les tatouages se dessinèrent d'eux même. Elle avait changé de peau.

- Je vois... impressionnant.

Qaletaga arborait l'air de celui qui a compris quelque chose que tous les autres ignorent. Il se leva, marcha en direction d'un meuble de rotin qui semblait fait main et sortit d'un tiroir une pochette en velours. Il la tendit à Megan.

- Elle a laissé ça pour toi. Je ne connais pas assez la magie - Tidiane t'aidera bien mieux. C'est très précieux.
- Merci... dit-elle en ouvrant le sachet.

Les choses commençaient à prendre du sens. Trois, oui. Elle devrait donc trouver deux autres petites fioles pleines d'un liquide bleu très particulier. Elle devrait trouver deux autres souvenirs - et le moyen de les lire.

***

Pour la première fois, Megan se sentait proche du but. Les deux dernières années de sa vie n'avaient été qu'un enchevêtrement de catastrophes et de désillusions. Elle avait consacré tout son temps à la recherche de la première femme qui ne l'ai jamais comprise - avait été jusqu'à contacté des personnes qu'elle avait connu. Ici, dans cet endroit qui avait été si cher au coeur de l'italienne, elle se sentait comme connectée avec tout ce qui avait fait d'elle une bonne sorcière. Ces gens étaient aussi gentils qu'acceuillants et elle se sentait en sécurité. Elle ne voulait pas retrouver Valentina uniquement parce qu'elle était son modèle - mais aussi parce qu'elle se cherchait elle-même. Elle était à cet âge d'entre deux où toutes les voies lui étaient proposées sans qu'elle ne sache laquelle choisir. Elle n'avait plus rien

Megan n'était pas vide pour rien - elle n'était pas dénuée d'intelligence ou d'esprit. Elle n'était pas vide de naissance. Elle avait même été, autrefois, une gamine solaire, un brin de joie permanent qui menait son train de vie d'enfant avec un sourire lumière. Meg était vide parce qu'on lui avait tout volé. On avait arraché de son coeur toutes les parcelles de bonheur jusqu'à ce qu'elle ne soit qu'une coquille - même ses émotions s'étaient atténuées. La mère qui s'en va et la considère comme une monstruosité, le père qui tente de la noyer et puis qui meurt (un peu par sa faute), une famille qui lui ressemble mais qu'elle ne parvient pas à aimer, des amis fantômes et fragmentés qu'on oubliera dans quelques mois... elle se tenait sur un fil. Elle n'avait qu'une envie : plonger. Pourtant, au bout du tunnel, il lui restait une chance. Trouver Valentina était sa seule raison de rester une funambule.

Et quand elle l'aurait trouvée, hein ?
Megan avait quitté le tipi de Qaletaga. Elle gardait les yeux rivés sur l'homme à la peau noire qui fumait la pipe les yeux rivés dans le foyer éteint du feu de joie. Il était plus petit et plus trapu que ses amis amérindiens. Le visage et les bras marqués de tatouages blancs, il n'était pas des leurs mais semblait du décor. Il se tourna vers elle. On lui avait dit que le regard de Tidiane était impressionnant : cet homme divinité était le coyote sacré aux yeux des Twanas, comme Valentina avait été leur corbeau-totem.

- Approche, petite.

Il avait une voix grave de baryton et semblait sourire. Elle se sentait étrangement intimidée mais décida d'obéir docilement et se glissa jusqu'à lui. Il l'examina - étaient-ils donc tous surpris de trouver ce petit bout de chair comme héritière de la grande Yhel ? Elle se sentit rougir - ses cheveux suivirent le mouvement, témoins incontrôlables de ses émotions censées secrètes. Tidiane posa une main sur son front.

- Allez, suis-moi. J'ai des choses à te dire - et à te montrer. Il souleva un grand sac pour témoigner.

Ils crapahutèrent jusqu'au bord de la rivière. Les jeunes skokomish ceuillaient des baies non loin et il les salua comme de vieilles amies. Il était là depuis un long moment - n'était surtout jamais reparti. Il s'installa sur la rive et plongea ses pieds nus dans le courant. Un peu hésitante au départ, Meg finit par délasser ses bottines et imita Tidiane.

- Vous connaissiez bien Tina, hein ?
- Elle me manque autant qu'elle te manque - j'ai simplement la chance d'en savoir plus sur son départ.  

Ce n'était pas la réponse qu'elle attendait : mais elle était pleine de promesse. Tidiane accepterait-il de lui révéler ce que tous taisaient ? Le grand chef lui avait remis des souvenirs sans en révéler d'avantage mais la jeune métamorphomage commençait à penser que le chef Twana ignorait beaucoup de choses sur celle qu'il avait toujours prit comme une déesse. Son départ n'était peut-être pour lui qu'une élévation spirituelle - ou bien l'appel d'aventures qu'il ne pouvait pas comprendre. Il était sans doute heureux dans son ignorance et rien que pour cela, Megan l'enviait.

- J'ai amené ma pensine, petite colombe. déclara Tidiane en désignant le sac de toile. Mais avant cela... Quand tu repartiras de ces terres, il te faudra contacter d'anciens amis de Tina... du moins si tu veux toujours en savoir plus. Je ne peux que te conseiller d'écrire à William Oliver West, son premier amour et sans doute son meilleur ami. N'oublie pas la douce Alicia Wind, l'enfant qu'elle a élevée et si tu en trouves le courage... eh bien Azphel, le loup garou qui a partagé sa vie les dernières années et le père supposé de son enfant. Quant aux lieux... Poudlard, le Chaudron Baveur... et d'autres...
- Pourquoi me dîtes vous tout cela ?

Tidiane sembla réfléchir. Il sortit le sac et la pensine lévita jusque devant eux. Megan tira de sa poche le flacon puis riva ses yeux dans ceux plus sombres du coyote. Elle voulait une idée de ce à quoi elle allait avoir à faire avant de plonger.

- Il est possible que cette traversée amène plus d'interrogations que de réponses, petite colombe.

***

Megan avait plongé, tout simplement. C'était une sensation surprenante - une espèce de chatouillis entre les reins. Elle entendait tout en sourdine, comme si elle avait été soumise au sortilège de Têtenbulle. Le décor se forgeait devant elle. La plaine même où elle se trouvait à présent. Le feu presque éteint et une nuit épaisse constellée d'étoiles. Elle reconnut Tidiane, plus jeune de peu. Il ne portait pas la barbe légère qu'il arborait aujourd'hui. Il était assit en tailleurs, sa longue pipe coincée entre les lèvres. Ses yeux étaient clos et il semblait prier devant le totem Skokomish qui le représentait. L'oeuvre de bois avait les atours d'un coyote avalant une face humaine déformée. Le coyote qui aspire le mal. Sur le haut du totem, ses plumes si noires qu'elles en étaient bleues, un corbeau se fondait dans les abysses. Deux yeux translucides éclataient dans le néant.

Alors que Tidiane était en transe - l'oiseau de mauvais augure étendit ses ailes et se mua. Dans une espèce de flou gaussien et par une métamorphose complexe, l'animal devenait humain. Le bec devenait un nez droit surplombant une bouche pulpeuse et rose. Les yeux restaient éclatants et des mèches de cheveux blonds se dessinaient sur un front blanc. Le poids-plume devenait une femme athlétique et sculpturale. Valentina était née des ailes de sa bête totem et sa beauté, même dans ce mirage, retourna le coeur de Megan. Elle lui manquait tant ! Elle aurait sacrifié le monde entier pour se jeter dans ses bras et être rassurée, conseillée, comme avant...

Tidiane ouvrit grand les yeux et sourit en voyant la belle italienne. Elle s'avança avec douceur avant de s'asseoir en tailleurs en face de son ami.

- Je t'ai fait peur ? demanda-t-elle d'une voix enfantine.
- Tu aimerais bien, hein ? ricana l'africain.

La voix de la blonde n'était qu'à peine déformée par le souvenir et Megan sentit les larmes couler le long de ses joues. Elle se sentait plus seule que jamais.

- J'ai longtemps fait peur, quand j'étais Juste. J'aimais bien faire ça, tu sais. Faire peur pour la justice.  
- Et maintenant ?
- Maintenant je ne fais plus peur à personne. Je ne suis plus rien d'autre qu'une mère. Mais c'est mon choix.
- Tu es sure de ce choix ?

Megan profita du silence de Valentina pour s'approcher des hommes-souvenirs. La blonde semblait désemparée. Megan avait oublié cette petite cicatrice qu'elle arborait sur la mâchoire. Elle ne se souvenait pas l'avoir déjà questionnée à ce sujet - encore un oubli qu'elle regrettait aujourd'hui.

- Non, bien sur que non. Mais mon départ ne ... passera pas inaperçu auprès de mes proches.
- Qu'entends-tu par là ?
- Tidiane... une jeune employée du ministère, maman depuis peu qui disparait avec son enfant ? Je ne pourrais pas prévenir tout le monde tu sais. Nombre de mes secrets ne peuvent pas être partagés... Will sera au courant de tout... 67 l'est déjà... 91 et 87 sont déjà avertis de mon départ à venir mais... j'ai du m'assurer que l'on puisse me retrouver.

Megan aspira une grande bouffée d'air. Le moment devenait incroyablement intéressant. Elle sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine. Elle était à la fois tendue et détendue : elle allait avoir de véritables réponses.

- Qui est-ce ? Qui est "on" ? questionna Tidiane.

C'est moi... souffla Megan.

- Megan. Megan Khâli Hayajân. Mon héritage à ceux que je quitte.  

La métamorphomage fronça les sourcils. Elle n'était pas certaine de comprendre cette phrase. Peut-être que l'italienne c'était trompée dans la formulation ? Peut-être voulait-elle dire que comme elle la quittait, elle lui laisserait un héritage ? Des souvenirs en héritage ? Elle ne pouvait pas être un héritage. Elle n'était ni un objet ni une somme d'argent. Elle ne voyait pas en quoi elle pourrait être utile à... comment Tidiane les avaient-ils appelés ? William et Alicia ?

- Je lui laisserais trois souvenirs, Tidiane. Trois pistes à suivre pour se construire. Je sais qu'elle en a besoin - besoin d'une route à emprunter pour se trouver elle-même. Le premier c'est celui-ci : je suis partie de mon plein gré. Je suis partie pour défendre quelqu'un qui en avait besoin. La défense et la justice, ce sera ma première leçon.

Megan gravait les mots dans sa tête. Elle les répétait déjà inlassablement. La défense et la justice. La défense et la justice. La défense et la just...

- Et les deux autres ?

Valentina se fendit d'un sourire joueur.

- Il lui faudra trouver les bonnes personnes... ou les bons moments.

Qu'est-ce que ça voulait dire ? Alors même que Tidiane ouvrait la bouche pour répondre, le souvenir commença à se ternir et à se flouter. Les arbres semblaient s'étirer vers le haut et Megan se sentit remonter vers la surface.

- Non ! NON !

***

Assise dans l'avion, Megan contemplait la fiole qu'elle avait lue d'un air las. Elle n'avait rien pu en tirer de plus, même après avoir regardé à nouveau le souvenir une bonne dizaine de fois. Le vrai Tidiane s'était montré très patient mais il avait reconnu qu'il n'en savait pas plus qu'elle - si ce n'est que deux autres fioles existaient et qu'elle devait les retrouver pour achever cette quête. Megan avait d'abord été découragée. Mais progressivement, alors que l'avion rejoignait la capitale anglaise, elle se sentait pleine d'une énergie étrange. Elle devait retrouver Tina. C'était la seule chose qui importait.

Défense et Justice... elle avait un souvenir bien à elle lié à cela mais elle ne parvenait pas à retrouver quoi... c'était ce mot de justice qui résonnait comme un écho... mais un écho à quoi ? Le chef Skokomish lui avait assuré qu'elle serait toujours la bienvenue chez les Twanas. Elle était la protégée de Yhel - son héritage, d'après le souvenir.

Défense et Justice... mais un héritage pour qui ?


Ps : le RP des copains du dessus va reprendre après moi, merci de ne pas piquer leur sujet trop vite !
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Re: Lieu de passage
Invité, le  Mer 4 Avr - 19:35

LA de la défunte Kal ♥

Le gamin n’y comprenait plus rien. A la base, les deux gosses étaient là pour des vacances, ou tout au plus pour récupérer une nouvelle relique méga magique qui allait les rendre super riches et là ils se retrouvaient à se préparer à une chasse au lion. Soit. Pour une première fois en Afrique, l’étudiant allait être autant malmené par son amie que par l’inconnue qui les avait invités à se joindre à elle. Au moment de se présenter, et avant même qu’il n’ait pu ouvrir la bouche, l’Aurore aux côtés d’Alexeï inventait une sombre histoire de domestique. Pour sûr que le domestique en question avait vraiment envie de rigoler pour le coup, mais il laissa passer. Explorer cette possibilité pouvait être bien drôle pour cette aventure.


L’asiatique marquait des points lorsqu’elle invoquait vouloir réaliser un remède de grand-mère. Soit. Mais franchement, qui a besoin de poils de lion pour faire une mixture ? Le suédois était bien curieux et ne se priverait sans doute pas pour questionner sa nouvelle camarade. En donnant un coup de coude à sa collègue, et en souriant à la jeune femme, le Poufsouffle lui lança :


- Evidemment, elle blague quand elle me traite de domestique … Je suis son petit frère ! ‘Fin petit mais je suis plus grand qu’elle, enfin vous avez compris. Une histoire de papa un peu grand avec une maman un peu petite et ça a donné ça. D’ailleurs Kalounette, t’as oublié qu’on était mercredi ?


En balançant ces quelques mots, l’Aurore à ses côtés semblait comme estomaqué. Et en effet, elle avait oublié quelque chose d’important ! Une réunion de famille plus qu’importante avait été prévue aujourd’hui et la présence de Kalén était indispensable. Rapidement, la jeune femme s’excusa et quitta le groupe pour aller transplaner et retourner à Londres, une fois cachée de la vue des quelques passants. Il ne restait sur place plus qu’Alexeï, qui haussa les épaules l’air de dire « Tant pis, on est plus que tous les deux » en continuant de suivre Plectrude. Pour le suédois, c’était étrange qu’elle sache exactement où se diriger pour trouver des lions, comme si elle était habituée des lieux. Ce détail marqua l’esprit du jeune homme qui lui posa notamment cette question.


- Plectrude, c’est la première fois que vous chassez … du lion ? Comment pouvez-vous certifier que nous allons dans la bonne direction ? Est-ce … un don ?


Rebelotte. La baguette du garçon était maintenant bien cachée dans au dos, coincée entre la ceinture et sa peau, de sorte à ne pas être visible à moins de soulever ses vêtements. La situation plaisait beaucoup à Alexeï qui se préparait maintenant à vivre une expédition des plus inhabituelles qui soit.


- J’vous suis ! Par contre je dois rentrer en un seul morceau pour le diner hein, j’ai pas envie de perdre un bras ou une jambe.



Edit du 14 mai 2018 > le RP est toujours en cours, ayant un IRL chargé, Keira et moi-même mettons du temps à répondre, merci de ne pas nous piquer le sujet ♥


Dernière édition par Alexeï Dragoslav le Ven 22 Juin - 19:38, édité 1 fois
Keira Sanders
Keira Sanders
LégendeSerpentard
Légende
Serpentard
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage


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Re: Lieu de passage
Keira Sanders, le  Mer 30 Mai - 20:37

Le duo qui s'était présenté à elle semblait pour le moins étrange. Il y avait entre eux des sortes de private jokes. Le coup du domestique en était un exemple - ils semblaient donc bien se connaître. Elle se sentait presque de trop, mais après tout, c'était de sa faute. Elle n'avait qu'à pas les avoir sollicités. La perche tendue fut attrapée, et ainsi, la brune comprit qu'elle avait eu, à tout hasard (comme toujours dans le monde du role play) à des semblables. C'était un très, très heureux hasard : il aurait été mille fois plus complexe d'aller trouver le roi de la savane et de lui prélever quelques poils sans user de ses pouvoirs. Elle faillit répondre, mais le temps d'ouvrir la bouche, la sorcière était partie. Elle ne savait pourquoi, et resta plantée quelques instants avec un haussement de sourcils qui ferait de l'ombre à la tour Eiffel. Mais soit. Il lui restait le jeune garçon pour servir d'appât.

« Oui, je dois avouer que je ne m'y connais pas très bien. Je sais qu'il y en a de ce côté car j'ai fait du repérage hier dans la soirée. Le balai magique, c'est fantastique, non ? »

Pour une perche, c'en était une. La jeune Sanders venait de perdre toute sa subtilité ; mais à quoi bon prendre trop de pincettes lorsque l'on savait très bien à qui l'on avait affaire ? A quoi bon tourner autour du pot pendant un quart d'heure ? Si, par malheur, elle s'était trompée, en un coup de baguette ce serait effacé de sa bibliothèque des souvenirs. « Je ne peux rien vous garantir pour vos bras et vos jambes, je pense cependant qu'il suffira de faire attention... Ce ne sera pas si difficile, à mon avis, à moins de tomber sur la meute entière... »

Il suivit une dizaine de minutes de marche. Au détour d'un gigantesque arbre dont Keira aurait été incapable de ressortir le nom, parmi les herbes sèches tressaillantes, parmi la tranquillité de la savane et cette espèce de torpeur qui y régnait à cause de la chaleur, la Serpentard crut entendre un bref rugissement.
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