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Bulgarie
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Evan
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Re: Bulgarie
Evan, le  Mer 5 Aoû - 8:49

~ Il marchait, silencieusement. Il avait entrouvert la baie vitrée et de l'air frais s'engouffrait joyeusement. Il n'avait pas donné une heure précise à Mia pour qu'elle le rejoigne et, un instant, il espéra que son hibou ne s'était pas perdu en chemin et qu'elle avait bien reçu sa missive. Sinon il risquait de passer pour un con tout seul dans cette chambre, en compagnie d'une bouteille de champagne, qu'il serait alors obligé de vider en solitaire...

~ Ses pas étaient accompagnés de pensées sur leur première rencontre, et sur les entrainements qui avaient suivi. Il l'avait rencontré, elle, sorcière influente du monde magique, blessée, meurtrie jusqu'au plus profond de son être, presque incapable de lancer le moindre sortilège. Une âme brisée, c'est ce qu'elle avait été. Il l'était en partie aussi, bien que la magie noire l'aidait à se débarrasser de ses peines, de cette souffrance intérieure.

~ C'est pourquoi il avait pris Mia sous son aile. Outre son charme indéniable, il avait vu en elle un potentiel et il avait eu envie de lui offrir le même exutoire que celui qu'il arborait. La magie noire pouvait aider à s'apaiser, à se relever, peu importe la grandeur des blessures que l'on portait. De jour en jour, il avait aiguisé ses sens, il l'avait forgée à endurer, à se perfectionner, à être, en quelques sortes, une émissaire de la magie noire tout comme il était.

~ Cela, dans un unique but. La plupart des gens aiment se confiner dans une bulle de tristesse, à maudire le monde en prétendant que personne ne pouvait comprendre leur peine. Pourtant, il n'y a pas de flamme plus forte que celle qui vous pousse à vous surpasser, à rallumer une lumière éteinte trop tôt, à sortir de la nuit, à vivre, simplement.

~ Deux coups résonnèrent, l'extirpant de ses rêveries. La douce voix qui suivit lui fit esquisser un sourire.

- Evan, c'est moi !

~ Elle était là. Sans la faire attendre, il alla jusqu'à la porte d'entrée qu'il ouvrit rapidement, un sourire parant ses lèvres habituellement fermée. Sourire joyeux de la revoir. Et puis, il lui avait réservé un moment de détente, avant un plus dur où ses capacités physiques et mentales seraient mises à rude épreuve. Mais pour l'instant, place aux retrouvailles.

- Tu es toujours aussi belle Mia ! s'exclama-t-il.

~ Elle était resplendissante - évidemment -. Sur le pas de la porte, il posa ses deux mains sur ses épaules et vînt déposer un baiser sur la joue gauche de la belle, avant de l'inviter à entrer d'un geste de la main. Il referma derrière lui, et l'emmena jusqu'aux deux fauteuils où il l'invita à prendre place. Sans dire un mot, il extirpa la bouteille de champagne de son sceau, emportant des glaçons par la même occasion qu'il fit tomber sur la table. Il fit sauter le bouchon à travers l'ouverture de la baie, qui prit directement la direction de la piscine cinq étage plus bas... Il servit les deux flûtes presque à ras bord. Il en tendit une à Mia et trinqua avec elle.

- Au plaisir de se revoir ! lui fit-il avec un sourire.

~ La fin de la journée serait tout sauf une partie de plaisir pour la belle, aussi avait-il jugé bon qu'ils s'accordent un moment de détente avant d'entrer dans le vif du sujet. Puis, être dans une chambre d'hôtel avec Mia, du champagne et une vue magnifique était particulièrement plaisant.

- Quoi de beau pour toi depuis notre dernière rencontre ? Tu te retrouves un peu plus non ? Je te trouve encore plus rayonnante que la dernière fois...
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Re: Bulgarie
Mia Wilson, le  Mer 5 Aoû - 15:24

Il semblait plus souriant qu'à l'accoutumé, reposé et dans son élément. Il m'avait déjà glissé dans une conversation que sa terre natale lui était chère. En m'ouvrant la porte, il m'avait adressé à un sourire radieux qui me mit, une nouvelle fois, en confiance. Il avait se petit air malicieux dans les yeux et avec le recul, je me rendais vraiment compte qu'une relation de confiance commençait à s'installer entre lui et moi. Voilà qui n'était pas mince affaire eu égard à mon passé tumultueux, notamment avec les hommes. Mais Evan avait cette petite chose qui me permettait de m'abandonner un peu plus.

Toujours avec une démarche droite, il me convia autour d'une belle table après m'avoir complimenté sur mon apparence. L'ancien Serpentard était souvent charmeur mais il n'avait jamais dépassé les limites. Notre relation évoluait dans un respect purement appréciable. Lui, était déjà au courant de ce qui m'était arrivé puisque j'avais complètement craqué dès la première nuit ou nous nous étions rencontré. Mais il n'en avais jamais abusé et semblait tout de même mesurer chacun des mots qu'il pouvait prononcer lorsque j'étais près de lui. Et puis il m'apprenait aussi à accepter mon passé et à y faire face, une chose qui me paraissait pourtant incapable avant lui.

Pour la première fois depuis 6 ans... Je respirais à nouveau.

Il nous a alors servit une coupe de champagne presque à ras bord. Je ne comprenais pas réellement quelles étaient ses intentions du jour mais il piquait ma curiosité à vif. Il voulait trinquer au plaisir de se revoir mais je me doutais bien que tout cet attirail cachait quelque chose de plus ou moins inquiétant. Mais je lui faisais confiance. J'espérais juste ne pas me tromper... Je lui répondis d'un sourire sincère et but ma première gorgée.

- Quoi de beau pour toi depuis notre dernière rencontre ? Tu te retrouves un peu plus non ? Je te trouve encore plus rayonnante que la dernière fois...
- Merci, c'est gentil... Je crois que je commence à comprendre ce que tu m'enseignes. Je... J'oublie peu à peu, je me concentre sur moi et sur ce que je peux faire. Et... ça fait un bien fou.


La vue était magnifique, peut être même légèrement trop belle pour être vrai. Evan restait toujours aussi calme que d'habitude et je continuais à me poser un milliard de question. Nous buvions tranquillement cette merveilleuse coupe de champagne dans un merveilleux endroit. Se détendre avant... avant quoi exactement ?

- Alors Evan... Vas-tu me dire pourquoi tu m'as convié ici ? En tout cas... L'endroit est vraiment magnifique !
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Re: Bulgarie
Evan, le  Mer 5 Aoû - 19:38

~ De la richesse à la pauvreté, il n'y avait qu'un pas. Pour les premiers, fils de chance, de lignées prestigieuses ou de bâtisseurs, ils en viennent à oublier, le symbole même de la vie, et tout fondement d'égalité. Pour les seconds, la richesse est un mirage, un espoir qu'ils caressent dans leurs rêves trop courts, heurtés par une nuit d'hiver trop rude, sans le sous... Les riches ignorent les pauvres, alors que, depuis leur naissance, ils n'ont pas plus de droit que le fils qui meurt...

~ Le décor qu'avait choisi Evan représentait cela. Les moldus plus que les sorciers, alimentaient un écart dans les différentes classes sociales, orchestrant par la même occasion une recrudescence de crimes en tout genre. Le monde sorcier était bien moins élitiste, bien qu'une minorité le gouvernait, souvent disposant d'un pécul plus que conséquent. La vie est ainsi faite, faite d'un côté de rêveurs et de l'autre, de faiseurs de rêves...

~ L'hôtel de luxe où il avait donné rendez-vous à Mia était un message subliminal. Bien qu'elle ne pouvait pas encore le comprendre. Elle verrait bientôt le contraste entre une vie de rêve et une vie rêvée, et la douleur qui sépare ces deux mondes... Car c'est cette douleur qui forge l'être, le caractère, la volonté de se battre, de vivre, ou revivre. Au-delà de l'entrainement qu'il allait, cette fois-ci, poussé à l'extrême, il espérait bien que la belle comprenne ce message. Sa douleur devait être sa seule force pour se surpasser.

~ La montagne du Kutelo, dans le massif du Pirin allait donner à Mia l'odeur de la souffrance. Une autre que celle qu'elle avait goûté jusque là. La neige à haute altitude, l'air qui se raréfie, le vent glacial qui vous taillade la peau sans jamais cesser, et, qui rend le moindre abri à couvert d'un rocher un saint graal inespéré qui n'est que temporaire, le temps de constater sa fragilité. Il ne lui accorderait aucun sortilège pour monter sa température corporelle. Non, elle allait devoir repousser ses limites.

~ Le mage sortit de ses pensées revenant à la question qu'elle lui avait posée "Vas-tu me dire pourquoi tu m'as convié ici ? En tout cas... L'endroit est vraiment magnifique !". Il hésitait à lui réserver la surprise où à tout lui dévoiler. Il lui offrait du confort, il allait lui enlever. Il lui offrait de la sympathie, elle risquait de le détester... Mais elle endurerait, il le savait.

- Hum. L'endroit est magnifique en effet... Mais je préfère les paysages de nature, le grand air, sans millier d'abrutis qui piaillent autour en se complaisant dans leur banalité... Profite de cet instant, savoure ces bulles innocentes qui feront voyager ton esprit. Car demain, je te promets que tu seras quelqu'un de différent, même si tu as déjà changé sur ces dernières semaines.

~ Le mage vida sa flûte, attendit qu'elle fasse de même, et les resservit. Puis il se positionna face à elle.

- Dehors, ces moldus s'amusent. Nous ne sommes pas là pour cela tu dois t'en douter, même si ce moment est appréciable. Si tu crois que j'ai été sévère avec toi jusque là, demain, tu auras changé d'avis. Demain, tu regretteras peut-être cet instant, assise confortablement dans ce fauteuil, à l'abri de tout phénomène quel qu'il soit... Tu es déjà bien plus forte aujourd'hui que lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois. Mais après l'entrainement que je te réserve, tu auras découvert une autre force en toi, la plus grande de toute...

~ Il n'avait pas fini sa phrase. Il savait pourtant que Mia ne reculerait pas. Ils avaient déjà tous les deux arpenter le chemin de la magie noire, même si ce qu'il lui réservait allait faire appel à d'autres forces chez elle. Buvant une longue gorgée sans détacher son regard de celui de la belle, il pensa fortement aux mots qu'il avait tu. La peur de mourir...
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Re: Bulgarie
Mia Wilson, le  Sam 8 Aoû - 12:17

- Hum. L'endroit est magnifique en effet... Mais je préfère les paysages de nature, le grand air, sans millier d'abrutis qui piaillent autour en se complaisant dans leur banalité... Profite de cet instant, savoure ces bulles innocentes qui feront voyager ton esprit. Car demain, je te promets que tu seras quelqu'un de différent, même si tu as déjà changé sur ces dernières semaines.
- Je ne sais pas vraiment à quoi je dois m'attendre... Mais je crois que j'ai hâte. J'espère ne pas me tromper en te faisant confiance.

J'avais esquissé un léger sourire. Heureusement que j'avais démissionné de mon poste de Directrice de Gryffondor et que je n'avais plus aucun impératif professionnel à l'horizon sans quoi ces deux jours - au moins - organisés par Evan aurait été compliqué à assurer. C'est sur cette réflexion très intense que je m'arrêta quelques secondes. Que faisait véritablement mon interlocuteur dans la vie ? Il était toujours disponible pour m'aider et ne semblait pas avoir de vie derrière nos entrainements intensifs. Que faisait-il exactement ? En réalité, je ne le connaissais que très peu. Et pourtant, j'avais l'impression d'avoir confiance en lui. N'étais-je pas en train de faire fausse route et, d'une fois encore, tout faire foirer ? J'avais plutôt pour habitude de donner ma confiance à n'importe qui et de me prendre un coup de bâton en retour qui faisait particulièrement mal.

- Dehors, ces moldus s'amusent. Nous ne sommes pas là pour cela tu dois t'en douter, même si ce moment est appréciable. Si tu crois que j'ai été sévère avec toi jusque là, demain, tu auras changé d'avis. Demain, tu regretteras peut-être cet instant, assise confortablement dans ce fauteuil, à l'abri de tout phénomène quel qu'il soit... Tu es déjà bien plus forte aujourd'hui que lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois. Mais après l'entrainement que je te réserve, tu auras découvert une autre force en toi, la plus grande de toute...
- J'espère que tu ne me surestimes pas... Je sais bien que j'ai changé et évolué et que je commence tout juste à apprendre comment réellement maîtriser la magie et m'en servir pour en faire quelque chose d'intéressant... Grâce à toi.


Pourtant cette phrase en suspend, sa façon de finir sa coupe de champagne avec un regard qui ne laissait filtrer aucune émotion... Je voulais lui faire confiance, vraiment, mais tout ce qu'il disait ne me rassurait que très peu. Je connaissais le penchant pour la magie noire d'Evan et je l'avais parfois utilisé lors de nos entraînements sans réellement poser de questions. Peut être que cette fois-ci il voudrait réellement m'orienter vers elle et m'en expliquer sa puissance lorsqu'elle est désirée et bien mise en place.

Mais il y avait quelque chose d'étrange dans l'atmosphère de cette soirée. Quelque chose que je ne pouvais expliquer et qui me mettais la chair de poule. Et je continuais à boire ma coupe de champagne prête à déceler la moindre réponse à l'ensemble de mes questions dans un mot ou dans un geste de l'ancien Serpentard. Mais il n'y avait rien. Pas la moindre émotion, pas le moindre indice. Ce n'était sûrement pas aujourd'hui que j'allais en découvrir un peu plus. Demain serait un autre jour, et visiblement celui de la découverte.

- Alors, quel est le numéro de ma chambre ? J'avoue que le voyage m'a un peu fatiguée... Je ne suis pas habituée à faire des aussi longs trajets... Et puis si demain risque d'être éprouvant, j'aimerai être bien reposée. Oh et tu me diras combien je te dois pour tout ça aussi hein... J'insiste !


Liant le geste à la parole, j'avais désigné la belle table, la jolie vue, sûrement ma future chambre et le champagne. Je souhaitais toujours être indépendante et ne pas être à la botte d'une autre personne, encore moins d'un homme. Il était hors de question que nous ne partagions pas les frais de cette nuit à l'hôtel.
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Re: Bulgarie
Evan, le  Lun 10 Aoû - 10:23

~ La belle lui fit part de son appréhension quant à ce qu'il lui réservait. Il préféra ne pas rajouter un "Ne t'inquiète pas, je ne te laisserais pas mourir", qui risquait justement de l'inquiéter. Il avait pris toutes les fioles de potions qu'il avait pu, afin de parer à toute éventualité. A côté des quelques sortilèges qu'il maitrisait parfaitement, il serait apte à faire en sorte de soigner toutes les blessures qui écorcheraient son visage angélique.

- Alors, quel est le numéro de ma chambre ? J'avoue que le voyage m'a un peu fatiguée... Je ne suis pas habituée à faire des aussi longs trajets... Et puis si demain risque d'être éprouvant, j'aimerai être bien reposée. Oh et tu me diras combien je te dois pour tout ça aussi hein... J'insiste !

~ Le mage laissa échapper un petit rire. Mia avait mal interprété ses propos. Autant le fait qu'elle croyait qu'il ait pu payer pour avoir cette chambre l'amusait, autant le fait qu'elle pensait qu'elle allait pouvoir dormir tranquillement dans un lit douillet l'inquiétait. Elle semblait fatiguée. L'entrainement qu'il allait lui donner n'en serait que plus salvateur. Elle verrait ce qu'est le monde dans ce qu'il a de plus dur à offrir, dans son souffle de vérité quand il forge l'âme par la douleur morale et physique...

- Tu m'as mal compris... Déjà, sache que tu ne me dois rien. J'ai rencontré le Directeur de l'hôtel qui m'a dit qu'il m'offrait gracieusement tout ce que je souhaitais et que je n'aurai rien à régler de mon séjour... Ce fut sa façon de faire comprendre à Mia que le directeur de l'établissement avait reçu un cadeau de bienvenue qui s'appelait "Impéro". Il reprit après quelques secondes, où il savait qu'il allait ôter le voile d'illusion qui peignait encore ses yeux...

- Tu n'as pas de chambre juste pour toi ce soir. A vrai dire, j'espère que tu t'es bien reposée la nuit dernière, car je n'ai pas prévu que nous dormions cette nuit... Quand je disais que demain tu aurais changé, c'est par rapport à la nuit que tu vas vivre...

~ Le mage fit une pause, déplaça son fauteuil devant celui de Mia pour lui faire face et qu'elle assimile tout ce qu'il allait lui dévoiler. Il vida ce qu'il restait de la bouteille dans leur deux flûtes. Il la scruta un instant, cherchant l'appréhension sur son visage comme elle devrait naître logiquement avec ce qu'il allait lui dire. Il parla d'une voix lente et sincère.

- Vois-tu... Je suis né de parents Mangemorts... La magie noire est l'essence même qui m'anime. Mes parents furent tués peu après ma naissance et je n'ai que peu de souvenirs d'eux... Si ce n'est des cauchemars qui me hantent régulièrement où je revois leur visage... Mais j'ai appris à les combattre... Un ami de mes parents, mon mentor, m'a élevé les dix premières années de ma vie dans un massif montagneux non loin de là où nous sommes... Outre y avoir été bercé par un flot incessant de sortilèges puissants et interdits, à trouver la détermination dans les ressentiments. J'y ai surtout appris à endurer les éléments. Le froid glacial, la neige, la pluie, le vent... J'ai eu l'occasion d'y laisser la vie plusieurs fois, heureusement mon mentor veillait sur moi et, avec le temps, j'en étais arrivé à ce que ces éléments n'interfèrent plus avec moi. Ma peau endurait le froid comme l'écorce d'un arbre, le vent s'arrêtait sur moi comme sur les remparts d'un château. J'ai été façonné pour comprendre à quel point la douleur physique et morale pouvait forger le caractère. Et le caractère, la magie...

~ Il vida sa flûte d'un trait. C'était la première fois qu'il évoquait son enfance avec quelqu'un. Même ses anciens amis Mangemorts ignoraient une grande partie de qui l'avait façonné. Mais s'il avait décidé de dire tout cela à Mia, c'était pour être certain qu'elle comprenne ce qui allait se passer, ainsi que le but de la nuit qui risquait de changer son point de vue sur beaucoup de choses.

- Finis ta flûte. Contemple la vue du luxe et du confort. Cette nuit tu comprendras ce qu'est la vie, la vraie... Tu apprendras, et tu en ressortiras encore plus forte... Je reviens dans quelques instants, prends ton temps.

~ Le mage quitta la chambre, laissant Mia seule en tête-à-tête avec ses pensées. Il alla dans la chambre voisine où il avait déposé un sac de cuir écartable contenant tout ce dont il aurait besoin pour s'occuper d'elle si jamais elle était gravement blessée. Après cinq minutes, il revînt dans la pièce, espérant trouver la belle prête.

- Alors, tu es prête à commencer ?
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Re: Bulgarie
Mia Wilson, le  Mar 25 Aoû - 22:59

Les silences nous font crever quand plus personne n'a rien à donner. On se tait et on fait bonne figure mais au fond, tout n'est que tracas et souffrance. Ça pourrait ressembler à une embolie pulmonaire tellement ça t’oppresse la poitrine. T'as plus rien à faire à part subir les coups d'une violence extrême. A bout de souffle, tu t'amouraches des souvenirs qui te donnent l'impression que ça vaut le coup de se battre pour eux. Mais tu t'étouffes et tu tombes un peu plus bas ; quand t'es au bout tu creuses encore parce que tu persistes à croire que c'est pas terminé et qu'il y a une issue qui te fera remonter. Et idiotement tu te prends la réalité en pleine face. T'es pas toute seule comme tu pourrais le croire, y'en a d'autres qui sont là. Tu les regardes. Tu hurles ton désespoir avec l'espoir qu'ils tendent leurs mains. Mais eux sont la pour te piétiner, te faire vaciller, et te tuer à petit feu sans même que tu t'en rendes compte. Triste ironie que la solitude lorsqu'elle est partagée par tant de personnes.

Pleure pas gamin, pas encore, pas cette fois. Si tu combats tes démons ce matin, d'autres arriveront dans la soirée. Tu n'as plus qu'à te résigner et à comprendre que y'a rien qui changera le monde. Pas même toi avec tes petits rêves de grandeurs et de prospérité. Tu seras comme tout le monde, à te taper la tête contre un mur sans que celui ne bouge d'un centimètre. Il est inutile de te saigner contre lui, y'a pas de reconnaissance, tu finis même par te demander si tu y laisseras des marques ou s'il restera intact. Mais ne te pose pas trop de question, continue d'avancer et surtout ne te retourne jamais. Tu en croiseras du monde sur ton chemin ; il sera ta vie, tu le trouveras tantôt interminable, tantôt trop court. On fini par s'habituer aux montés, aux descentes et à comprendre ceux qui croisent parfois ta route. En tout cas, arrête avec les il était une fois, y'a pas de place pour les contes. Seul toi compte.

Y'avait un peu tout ce bordel dans ma tête, des mots que je balançais parfois sur du papier pour ensuite le brûler. Apprendre de sois même. Connaître ses limites et ses désaccords intérieurs. Et puis commencer à vivre. C'était ça aussi, se prendre une claque à gauche, pour mieux regarder à droite. Ne pas oublier ceux qui nous chassent et ceux qui nous accueillent. Les premiers je les regarde, je leur adresse mon plus beau sourire et je les remercie. Parce qu'ils me montrent la voie, la bonne, celle qui me permettra d'être moi à nouveau. On s'écarte vite du bon chemin. Quant aux autres, ils ne sont pas loin, et parcourent avec moi un bon bout de chemin. Et quand on se situe juste là, juste au croisement d'une nouvelle vie, l'inconnu fait peur. Mais le changement est bénéfique.

- Tu m'as mal compris... Déjà, sache que tu ne me dois rien. J'ai rencontré le Directeur de l'hôtel qui m'a dit qu'il m'offrait gracieusement tout ce que je souhaitais et que je n'aurai rien à régler de mon séjour...
- Ah oui d'accord, je vois. C'est certain que pour le coup, ça règle bien des soucis.
- Tu n'as pas de chambre juste pour toi ce soir. A vrai dire, j'espère que tu t'es bien reposée la nuit dernière, car je n'ai pas prévu que nous dormions cette nuit... Quand je disais que demain tu aurais changé, c'est par rapport à la nuit que tu vas vivre...
- Tu sais à quel point j'aime la nuit. Elle apporte souvent beaucoup plus que ce qu'on pouvait espérer. Surtout ces derniers temps me concernant...

Je faisais bien évidement référence aux nuits que nous avions passé ensemble à s’entraîner. La toute première qui nous avait permis de nous rencontrer, et toutes les suivantes qui m'avaient permis de lui faire confiance. Y'avait peut être de l'inconnu au bout du chemin, mais j'avais bien l'impression d'y entrevoir Evan dans l'obscurité. C'était lui mon guide à présent. Et puis il lui expliqua un peu plus quel homme il était. Avec effroi, je constata que je ne savais pas grand chose de lui et qu'au contraire, lui savait quasiment tout de moi. Je le regardais droit dans les yeux quand il me racontait qui était ses parents. C'était un orphelin. Mais lui aussi, à sa manière, avait un mentor qui lui avait montré la voie. Il était celui qui avait survécu.

Puis il s'arrêta et m'ordonna de finir ma flûte de champagne. Il avait baissé le visage, presque dérangé par toutes ses confidences. Je n'avais rien, fermé mon visage pour lui montrer ma concentration. Je l'avais écouté attentivement et ma compassion pour son passé était réelle. Pourtant, j'étais presque persuadée qu'il n'était pas réellement du genre à apprécier la pitié. Et il quitta la pièce. Je suis restée là assise durant une minute, dans un silence dérangeant.

Puis ma baguette s'agita alors dans ma poche. Je connaissais ce truc par coeur. Depuis que j'étais arrivée en première année à Poudlard, ma mère n'arrêtait pas d'utiliser le sortilège de communication instantané afin de pouvoir savoir si tout allait bien. On l'avait tellement utilisé quand j'étais plus petite... Puis j'ai commencé à arrêter après mon agression, prétextant ne plus avoir le temps et d'avoir besoin de couper le cordon. Je me souviens avec quelle virulence j'avais pu lui dire que je n'avais plus besoin d'elle. C'était tellement faux à l'époque.

- Mia mon coeur, c'est Maman. Il faut que tu reviennes tout de suite à la maison c'est important.
- Je peux pas là, je suis en Bulgarie et...
- S'il te plait, il faut que tu rentres, on doit repartir au Canada tout de suite et je veux que tu viennes avec nous. Recommencer une nouvelle vie et repartir à zéro. On aurait pas du revenir, on aurait du rester là bas.
- Maman arrête toi ! Il se passe quoi là ? Pourquoi tu veux retourner la bas ?
- Tu sais que... Rentre s'il te plait c'est important. Je t'expliquerai tout j'te le promet. Mais rentre, je t'en supplie.

Puis le sortilège s'arrêta. Nous étions beaucoup trop éloignée l'une de l'autre pour espérer avoir une communication plus longue. Debout au milieu de la chambre, je ne savais plus vraiment quoi faire. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour que ma mère me supplie de rentrer et de partir avec eux dans le pays ou j'avais vécu étant petite ? Et puis la porte s'ouvrit à nouveau alors que j'étais toujours bouche bée.

- Alors, tu es prête à commencer ?
- Je... Hum. Je suis désolée je vais pas pouvoir t'accompagner ce soir finalement. Je suis sincèrement navrée, ça n'a rien avoir avec ce que tu viens de me dire, je te le promets. Je ne déserte pas, je ne fuis pas non plus mais... Je viens de recevoir un message de ma mère et elle... Il faut que je retourne à Loutry immédiatement ; y'a un truc qui s'est passé, je sais pas quoi mais elle m'attend et...


Je me confondais en excuse et mes explications étaient brouillons. Mais mon esprit l'était tout autant. Je ne savais pas vraiment ce qui m'attendait ni pourquoi je devais partir précisément à ce moment là. Je tournais à droite et à gauche, légèrement paniqué, tentant de rassembler mes quelques affaires que j'avais déposé tantôt sur le lit, tantôt sur une commode.

- Vraiment Evan, j'suis sincèrement désolée. Je sais pas quoi ajouter... Je ne comprends pas moi même ce qu'il se passe mais ça a l'air urgent et... Ne m'en veux pas je t'en supplie. Je te promets que je te recontacte dès que je peux ! Je ne mets pas fin à ce que nous faisions et je n'ai pas peur de ce que tu veux me faire faire. J'ai confiance en toi, je te le jure. Mais je dois y aller.

J'avais posé ma main sur son bras et c'était bien la première fois que le contact physique avec un autre homme venait de ma propre volonté. Mais j'étais peinée de l'abandonner, lui qui venait de se confier à moi et qui m'avait préparer... tout ça. Le regardant une dernière fois et m'excusant à nouveau, je pris la direction de la sortie dans la précipitation. Il fallait que je parte.
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Re: Bulgarie
Evan, le  Ven 6 Jan - 16:24

Merci Thia' ♥

Suite de là
Qui est la suite de là

LA d'Aza'




Forgé par la douleur...


*CRAC*

Un premier arrêt en France, non loin de Nice. Second voyage, paysage, de la Bulgarie.

Pic Botev, chaîne du Grand Balkan.

Arrivé à plus de deux mille mètres d'altitude. Le pic, balayé par un blizzard à toute épreuve, avait une température qui devait avoisiner les moins vingt degrés. Pas de quoi me faire reculer, j'avais été élevé dans les montagnes. En revanche, le trouduc que j'avais emmené avec moi devait pas en mener large et pouvoir en dire autant. Heureusement pour lui, malgré les quelques nuages porteurs de rafales, le soleil était lui aussi de la partie.

Je le trainais par le col de force. J'ouvrais la marche, le protégeant un peu du froid. Ça n'allait pas durer. Je savais précisément où j'allais. Ce n'était pas très loin. On passait un col sur un léger sentier caillouteux qui semblait ne pas avoir été emprunté depuis bien longtemps. Puis on arrivait sur un faux plat descendant. Le vent semblant se calmer derrière.

Là, à une centaine de mètres, se dressait une vieille bâtisse de bois. 'fin se dressait c'était pas vraiment le mot. Elle semblait plus proche de voir ses planches s'effondrer de toutes parts que de pouvoir héberger correctement deux sorciers. J'emmenais l'énergumène près de la porte qui se faisait balader par le vent, et je le poussais dans la neige. C'était pas pour une bataille de boules non, la neige, j'espérais qu'il l'aimait.

- Bienvenue à l'hôtel ! lançais-je ironiquement au gamin. Évite de crier y a pas une âme à la ronde. Tu perdrais des forces pour rien. Je pointais ma baguette sur lui. File-moi ta baguette !
- Et pis quoi encore tu veux voir mon cul ?
- Incarcerem !

Je soufflais, m'approchant du saucisson étalé dans la neige qui essayait de se débattre de son emballage.

- Si tu essaies de compliquer les choses, je peux te faire extrêmement mal. Alors soit sage veux-tu !
- Va te faire enc...
- Silencio !

Je m'agenouillais près de lui, en faisant mine d'écouter tout autour de moi.

- C'est bien mieux comme ça tu ne trouves pas ?

Je fouillais dans ses poches pour récupérer sa baguette que je mis aussitôt dans ma mallette. Je le relevais ensuite, l'emmenant contre la bâtisse contre laquelle je le collais sans ménagement. J'entrais. Le vent passait à travers le trou des  planches. Ce qui faisait office de table était recouvert de gel, et une vieille armoire semblait être proche de la mort. Je faisais disparaître le gel de la table et ouvris ma mallette. J'en sortis une assiette, des bons morceaux de viandes, trois bouteilles de whisky, une corde épaisse et une couverture. Je retournais voir mon ami dehors, l'empoignais au col. Je le fis regarder à l'intérieur.

- Tu vois ça, dis-je en lui montrant les victuailles. C'est ce que tu voudras bientôt avoir, mais que tu n'auras pas. Je vais t'apprendre le respect.

Je le laissais, retournant à l'intérieur pour arracher une planche qui avait déjà bien amorcé sa chute. Elle faisait un bon mètre cinquante, c'était parfait. Je retournais dehors. Je la plantais d'un bon tiers de sa taille dans la neige, en face de la porte d'entrée. Puis j'allais m'occuper de mon ami. Je mis fin aux liens autour de lui.

- Enlève ce que tu as sur le dos... Si tu refuses tu auras très mal. Si tu cours, je ne peux t'assurer que tu survivras au sortilège que je te lancerais...

Il essaya de contester mais je n'entendais rien d'autre que des murmures. Je dû aller pointer ma baguette sous sa gorge, pour qu'il daigne enfin de désaper. Bientôt torse nu, voilà, on allait pouvoir jouer. Enfin, j'allais pouvoir jouer. Je récupérais ses fringues et les emmenais à l'intérieur. Je les posais sur la table et récupérais la corde à la place.

Je pris Azaël par l'épaule. Je le tirais jusqu'à la planche plantée dans la neige. Je le forçais à s'agenouiller. Ses deux mains dans le dos, derrière la planche. Avec la corde, je nouais ses deux mains avec ses pieds, de telle sorte qu'il ne puisse pas se relever. Ma première expérience était prête, résistance au froid.

Un aperçu de la douleur.


J'allais à l'intérieur. M'asseyant face à ce spectacle. J'ouvrais ma première bouteille. Je le narguais avec un "Santé" avant de boire de longues et chaudes gorgées. Il n'était pas tard, j'avais tout le temps devant moi.
Azaël Peverell
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Re: Bulgarie
Azaël Peverell, le  Lun 9 Jan - 18:41

T'as pas eu le temps de réagir à Pré-au-Lard. Un instant tu tenais la main de Nya dans la tienne, celui d'après, elle se prenait un sort qui la faisait te lâcher. T'as voulu aller vers elle, mais le professeur a été plus rapide. Il t'a aussitôt attrapé pour transplaner. Une fois, deux fois. Sensation toujours aussi désagréable. Sans compter le fait qu'il ose te toucher. Tu te retrouves alors à ses côtés, dans un paysage montagneux enneigé. Glacé. Qui te rappelle un peu tes années à Durmstrang, et celles avec ton père. Et ce n'est franchement pas une idée qui te plaît. Une fois remis du transplanage, tu t'apprêtes à engueuler le type bien comme il faut, mais il te chope directement par le col pour une marche forcée.

Tu lui lances un regard assassin, en essayant de se soustraire à sa poigne, sans grand résultat. Il prend beaucoup trop de libertés avec toi à ton goût. Mais vu que t'as pas la moindre idée de l'endroit où tu te trouves et que t'as l'impression que vous vous trouvez un peu à des kilomètres de toute trace de vie humaine, tu finis par le suivre. De toute façon, il ne t'en laisse pas le choix. Alors tu prends ton mal en patience, non sans grommeler quelques insultes bien senties à Evan au passage. Tu te demandes quand même pas mal pourquoi il t'a emmené ici, et ce qu'il a prévu de faire. Parce que plus vous marchez en compagnie du vent glacial, et plus tu te dis qu'il n'a pas l'air du genre à donner des punitions conventionnelles...

Vous finissez par arriver à une espèce de cabane en bois totalement délabrée. Il s'en approche, te balance dans la neige sans ménagement. Apparemment vous n'irez pas plus loin. Tu comprends toujours pas ce que tu fous là. Ni même ce qu'il attend de toi. Mais le fait qu'il te prévienne que ça ne sert à rien de crier ne te rassure pas des masses. Tu commences à te dire que tu risques de passer vraiment un très très mauvais moment à ses côtés. Pressentiment qui se trouve renforcé lorsqu'il te demande ta baguette en te menaçant de la sienne. Il est hors de question que tu t'en sépares. T'as absolument aucune confiance en lui, tu préfères avoir un moyen de te défendre. Impensable pour toi cependant de lui laisser voir une quelconque inquiétude. Alors tu le provoques un peu plus.

Mauvaise idée. Le sort fuse, une corde s'enroule autour de toi, t'immobilise complètement. T'essaies de te libérer, de te débattre. Au moins pour desserrer la corde. Tu ne supportes pas d'être ainsi privé de ta liberté. Et encore moins de te retrouver totalement impuissant et de ne pas pouvoir contrôler la situation. Et bien évidemment, l'autre en rajoute une couche en te menaçant, en te faisant bien comprendre qu'il serait celui qui déciderait. Tu commences à flipper un peu. Mais tu laisses ton inquiétude ressortir sous forme de colère, de rage. Comme toujours. Une nouvelle insulte, que tu n'as pas le temps de finir. Un sort te réduit au silence. Immobilité et silence. En quelques secondes à peine, il vient de te priver de chacune de tes libertés.

Et il se fout de toi en prime. Tu lui balances un regard noir. Tu lui feras payer ce qu'il te fait. D'une façon ou d'une autre. Il te fouille, récupère ta baguette. T'as comme une envie de lui sauter dessus et de lui foutre ton poing dans la figure, façon moldue. Mais impossible avec les liens qui t'entourent. Les mâchoires crispées, tu ne peux rien faire d'autre que de le laisser s'amuser avec toi. Il te relève, te claque à moitié contre le mur de la cabane pendant qu'il va à l'intérieur. Et t'attends, comme un con, qu'il daigne enfin revenir. Lorsque c'est le cas, il se prend une nouvelle fois pour ton marionnettiste. Te fait regarder ce qu'il a amené. Pour bien te faire comprendre que tu n'auras rien de tout ça. Ni nourriture, ni alcool, ni couverture. Pourtant, tu ne serais pas contre, parce que tu commences un peu à cailler. Mais tu te contentes de hausser les épaules comme tu peux, l'air indifférent.

C'est plutôt sa dernière phrase qui te fait tilter. "Je vais t'apprendre le respect." T'aimes pas trop la façon dont il sort ça. Il a l'air un peu trop sûr de lui pour que tu sois réellement serein quant à la suite des événements. Tu n'essaies même plus de croiser son regard pour lui montrer à quel point il t'énerve. Tu te contentes de garder ton masque d'indifférence, comme si tu l'avais à peine écouter. Il retourne à l'intérieur, revient avec une planche qu'il plante dans la neige, devant la porte d'entrée. Et tu te doutes qu'il a pas fait ça pour rendre la décoration de l'endroit plus sympa. Il revient alors vers toi, et défait enfin les liens. Malheureusement, le pire reste encore à venir.

- Enlève ce que tu as sur le dos... Si tu refuses tu auras très mal. Si tu cours, je ne peux t'assurer que tu survivras au sortilège que je te lancerais...

Cette fois, tu écarquilles les yeux. Retirer tes fringues ? Non mais il est complètement cinglé ce type-là ! En plus il te balance tranquillement que si t'essaies de te barrer, il risque de te tuer. D'un autre côté, t'es quasiment sûr que vu les températures actuelles, sans tes fringues, tu risques de pas tenir très longtemps. Alors tu secoues la tête, en essayant de parlementer, mais le sort fonctionne toujours, et aucun son de passe tes lèvres. Et il vient pointer sa baguette sur ta gorge, ne te laissant ainsi pas d'autre choix que d'obéir.

Tu retires ta veste. A peine en t-shirt que tu sens le froid mordant te sauter à la poitrine. Et l'autre psychopathe veut que tu sois torse nu. Tu finis par te débarrasser de ton t-shirt également, exposant ta peau nue au froid glacial. Déjà qu'à la base tu détestes être torse nu, parce que cela implique de montrer toutes les cicatrices qui parcourent ton corps, là, t'es carrément plus dérangé par le froid et le fait d'être en compagnie d'un prof complètement cinglé qui semble avoir tout un tas d'idées pour te torturer.

Il va déposer tes fringues à l'intérieur, te laissant tremblant dans la neige, à la merci du vent et du gel sans la moindre gêne. T'hésites à partir en courant, mais t'es pas sûr de tenir bien longtemps sans fringues dans le blizzard. Ni de pouvoir échapper réellement à Evan. Alors tu restes bien sagement à attendre qu'il revienne, en frottant tes bras de tes mains et en sautillant légèrement pour te réchauffer. Il revient alors avec une corde. Et tu comprends que tu vas finir attaché à la planche. Sauf que t'en as pas franchement envie. Lorsqu'il t'attrape par l'épaule, t'as un mouvement de recul. Tout ton corps se crispe. Mais il se s'y attarde pas, et t'emmènes jusqu'à la planche.

Tu résistes comme tu peux, mais le professeur est plus fort que toi. Et de toute façon, tu préfères éviter de te prendre l'un de ses sortilèges. Alors tu finis à genoux devant la cabane, les mains et les pieds attachés derrière la planche. Pendant que lui rentre et ouvre une bouteille en te narguant. Tu te sens complètement humilié. Et gelé. Tu trembles de froid, la corde mord ta chair. Et tu ne peux rien faire d'autre que d'attendre qu'il daigne te détacher. Tu lui lances un dernier regard empli de haine avant de regarder simplement la neige au sol devant toi. Tu sais que t'aurais jamais dû le cambrioler, et que t'as pas eu un comportement exemplaire durant son cours, ou même en Egypte. Mais tu ne peux t'empêcher de penser que sa réaction est disproportionnée. Tu trouves la situation injuste, et c'est sans doute ce qui te met le plus en colère.

D'autant plus que t'as pas la moindre idée de si il compte te détacher à un moment ou non. Si ça se trouve, il a juste décidé de rester là à te regarder crever de froid petit à petit, et qu'il partira une fois que ton corps sera complètement gelé. Au fond, mourir ne te fait pas peur. Ce qui te fait peur, c'est ce qu'il se passera avant. T'as aucune confiance en lui. T'as l'impression qu'il n'est pas du genre à se retenir, et t'en as vraiment assez de souffrir. Alors t'attends, sans bouger. Sans parler. Même si tu le pouvais, tu ne le ferais probablement pas. T'essaies juste de faire un peu profil bas, pour une fois.
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Re: Bulgarie
Evan, le  Mer 11 Jan - 10:43








Je l'observais sans bouger. Je le voyais essayer de se débattre comme une sardine pour sortir de sa boîte. Je regarde son corps en proie au froid, il tremble, c'est bien. J'en souris. Ce n'était que la première étape. Il était robuste, il tiendrait, au pire, je le sauverais. Les minutes défilaient. Il avait le regard ancré dans la poudreuse. S'il espérait que je fasse machine arrière, il se trompait.

Je restais un moment en défi face à lui, vidant tranquillement une partie de ma bouteille de sky. Chaque fois que je le voyais frissonner, je me disais que ça lui apprenait un peu plus le respect, qu'il ne ferait plus les mêmes erreurs. Pourtant, mon jeu n'avait pas vraiment encore commencé. Le froid était une bonne épreuve, mais elle dépendait avant tout de son corps et son contrôle mental. Bientôt, j'allais tester une autre facette de sa personnalité. Et là, le bois qu'il était commencerait alors à rompre.

Je finis par me retourner vers la table, l'ignorant complètement. Il allait rester comme cela quelques heures, histoire de réfléchir et d'avoir les idées fraîches.  Je m'amusais à faire apparaître divers petits objets, enchainant les gorgées de sky entre temps.

Une heure s'écoula, une autre, une dernière s'enfuit. 17h passée. La nuit bientôt arriverait.

Je me retournais vers mon ami. La fin de ma première bouteille dans une main. Ma baguette dans l'autre. Il regardait le sol, il avait l'air d'avoir froid.

- Bah qu'est-ce que tu fous dehors t'es dingue ! Tu vas attraper froid !

J'éclate d'un grand rire, allant relever sa tête froide comme la pierre. J'approche le goulot de la bouteille de ses lèvres, avant de la retirer soudainement après avoir vu dans ses yeux qu'il espérait boire un peu.

-  Et non ! Pas tout de suite ! On s'amuse hein avoue !

Petite tape sur son épaule.

- Bon, on va changer de jeu. Tu t'en sors pas trop mal pour le moment, mais je dois changer ton esprit, le façonner différemment. C'est pour le bien de l'humanité crois-moi ! Je pointais ma baguette sur son torse. Diffindo !

Je fis de multiples entailles de quelques centimètres un peu partout sur son corps. Ses épaules, ses pectoraux, son cou, bref, une douzaine en tout. Pas des entailles à le faire saigner à mort non, mais suffisantes pour laisser un filet de sang s'écouler de chacune. Je le regardais, lui essayant vainement de crier.

Attend, ne bouge pas ! Il manque un petit quelque chose !

Je déversais alors le quart qu'il restait de la bouteille de whisky, en appliquant le goulot tour à tour sur chacune de ses plaies. Les expressions sur son visage parlaient pour lui, il avait l'air au top de sa forme.

C'est formidable cette réaction tu ne trouves pas ? Soit, je ne sais pas pour toi, mais moi je crève la dalle, je vais aller manger un bout ! Si tu as envie de pisser te retiens pas, ça va peut-être te réchauffer un peu !

Je lui souriais, content de le voir souffrir. Puis je me retournais vers la cabane. J'allumais un petit feu avec quelques planches dans un coin, veillant à ne pas cramer toute la bâtisse, pour me faire cuir un bon morceau de bœuf qui promettait d'être des plus alléchant. Après quelques minutes, je mis fin à mon feu, ayant de quoi me remplir une auge pleine. Puis je m'asseyais de nouveau, face à la porte d'entrée, pour voir mon ami clairement. Enfin, la nuit commençait à tomber tranquillement, et moi je savourais un repas bien mérité.
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Re: Bulgarie
Azaël Peverell, le  Mar 17 Jan - 13:38

Froid glacial. C'est ce que tu ressens au plus profond de toi. Un immense froid. Qui prend de plus en plus de place. Qui s'étend, toujours plus chaque seconde. Qui ne recule devant rien. Doucereux et sournois. Il s'insinue absolument partout. Dans tes os, dans ton ventre, dans ta tête, dans ton coeur. C'est à peine si tu sens encore tes mains et tes pieds. Tu sais qu'ils sont attachés, mais tu n'es même pas sûr de pouvoir encore t'en rendre compte par toi-même. Tu n'oses pas bouger. Tu as trouvé la position dans laquelle tu es le moins en contact avec la planche. Pour éviter un transfert thermique inutile. Mais le vent souffle. Gelé, glaçant. Sans remords, sans culpabilité. Il vient jusqu'à toi pour te faire abandonner.

A force de rester là, t'es devenu aussi blanc que la neige qui t'entoure. Et tu continues à la fixer, inlassablement. Pour ne pas regarder le prof qui lui est à l'intérieur, avec une bouteille de whisky, une couverture si jamais il lui en prend l'envie. Et des fringues aussi, accessoirement. Pendant que toi t'es là, à frissonner en essayant de te dire qu'il ne fait pas si froid que ça, que c'est dans ta tête. Que c'est simplement le froid intérieur que t'as toujours ressenti et que tu connais bien. Pourtant tu sais que c'est faux. Ce froid là est toujours là, mais un autre l'a rejoint. Tout aussi cruel. Mortel. T'as beau essayé de l'ignorer, il se fait ressentir. Il montre sa présence, te l'impose. Te glace, complètement.

Le temps passe, sans que tu ne bouges. Toujours la même position. Toujours la tête baissée, dans l'espoir que l'autre se lasse et te détache. Même si tu n'y crois pas trop. De toute façon, tu sais que t'es soumis à son unique volonté. Que s'il décide que c'est ici que ta vie doit s'arrêter, c'est ici qu'elle s'arrêtera. C'est difficile à accepter pour toi. L'impuissance totale. La soumission, sans aucun moyen d'y remédier. Il ne t'autorise même pas à parler. Il n'attend aucune supplication de ta part. Il s'amuse simplement à te voir ainsi. A jouer avec ta vie. Avec tes ressentis. Et tu ne peux que te comporter en bon petit jouet. Assis et pas bougé. A attendre qu'il daigne s'intéresser à toi. Probablement pas pour ton bien d'ailleurs.

Le temps passe, et tes frissons se transforment en trémulations. Tes lèvres tirent vers le bleu. Tout comme tes doigts. Ton coeur bat moins vite. T'as presque l'impression de moins sentir le froid. Comme s'il avait moins d'emprise sur toi. Alors qu'en réalité, il est simplement en train de t'envelopper tout entier. Et voilà Evan qui semble avoir pas mal picolé. Il revient vers toi, bouteille aux trois quarts vide en main. Il doit avoir chaud, lui. Pendant que toi t'es là, en train de te demander combien de temps encore tu pourrais tenir dans ces conditions. Pas très longtemps, t'en es persuadé. T'as déjà l'impression que tout est ralenti. Prêt à se mettre en veille. Un glaçon en hibernation.

Il dit quelque chose à propos du fait que tu vas attraper froid. Tu ne relèves même pas. Tu grimaces légèrement lorsqu'il te relève la tête. Il faut dire aussi que t'as pas bougé depuis plusieurs heures c'est pas évident de s'y remettre. Il te présente la bouteille. Tu sens les effluves d'alcool monter jusqu'à toi. T'en veux. Tu veux sentir l'alcool te réchauffer de l'intérieur. Tu veux te soustraire au froid, encore un peu. Mais la bouteille s'éloigne. Il a tout prévu, et ça le fait marrer. Il te montre une fois de plus que c'est lui qui décide. Et que toi tu ne peux que subir son bon vouloir. Et t'as comme l'impression qu'il n'a pas fini de s'amuser. Une tape sur l'épaule, et il vient confirmer ton impression.

Tu n'aimes pas les mots que tu entends. A vrai dire, tu en as peur. Il veut te façonner différemment. Et vu ses méthodes, tu risques de  ne vraiment pas apprécier. T'as peur de ce qui va suivre. De ce qu'il a l'intention de te faire subir. T'as pourtant l'impression d'avoir déjà été bien puni en te retrouvant attaché là, à moitié à poil, exposé au vent et à une température aussi extrême. T'es déjà bien humilié, non ? Tu lèves les yeux vers lui, un instant. Comme pour le supplier du regard. Pour lui montrer que t'as bien compris la leçon. Mais visiblement, il n'est pas de ton avis. Il n'a pas envie d'abandonner son nouveau jouet aussi rapidement.

Il pointe sa baguette sur toi. Et le premier sort fuse. Découpe ta chair. Ce n'est pas aussi douloureux que ce que tu pensais. Le froid a dû t'anesthésier un peu. Ou alors tu peux aller remercier ton père qui t'a initié à ce genre de techniques. Tu sens ton sang chaud couler sur ta peau, avant de rapidement se figer, pris dans la température extérieure. Et les sorts s'enchaînent. Certains endroits sont plus douloureux que d'autres. Des fois tu as envie de crier. Des fois simplement de te laisser aller. Tu veux que tout cela s'arrête. Juste qu'il te foute la paix, ou qu'il en finisse rapidement. Enfin, la douleur s'arrête. Mais pas pour longtemps. Il a visiblement plus d'une idée pour te faire souffrir. Et que tu t'en souviennes.

L'alcool coule sur les plaies. Brûle, s'associe au froid glacial. C'est douloureux, plus encore que les coupures en elles-mêmes. Tu serres les mâchoires et fermes les yeux. Comme pour t'enfuir. Tu sens le vent sur ton torse trempé de sang et de whisky. Il te paraît encore plus glacé qu'auparavant. Et Evan retourne à l'intérieur pour se faire à manger. Tu l'observes un temps. Tu donnerais n'importe quoi pour être à sa place. Ou simplement pour qu'il te rende tes fringues. Sentir l'alcool ou la viande venir te réchauffer à l'intérieur. Mais il te laisse là. Tu finis par de nouveau baisser la tête sur la neige, en essayant d'oublier la douleur, le froid, l'humiliation, et l'incompréhension. Parce que tu te demandes à quel moment tu es réellement allé trop loin. A quel moment il s'est dit que tu méritais tout cela.

Tes yeux se ferment à nouveau. Pour retourner dans ta tête, dans ton esprit. Torturé lui aussi. Mais plus détaché. Petit à petit, tu parviens à oublier la douleur. Et le froid. Tu fais comme si tu n'étais pas vraiment là. Comme si c'était quelqu'un d'autre, un inconnu. Et tu t'autorises à t'en détacher, toujours un peu plus. Prendre de la distance. Toi, t'es pas là. T'es au chaud, quelque part. Et t'es bien. Un léger sourire se dessine sur tes lèvres bleuies. Il est temps de dormir. T'es épuisé. Et t'es en sécurité, rien ne peut t'arriver. Doucement, tu commences à sombrer. C'est bien plus simple que de lutter.
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Re: Bulgarie
Evan, le  Ven 20 Jan - 10:44







Je finissais de savourer mes morceaux de viande, gardant toujours un œil attentif sur mon cobaye. Il commençait à faiblir, le froid ayant certainement pris le pas sur ses fonctions motrices. De longues minutes s'écoulent, et je vois lentement sa tête chanceler. Était-il entrain de résister comme il le pouvait, ou était-il entrain de pioncer ?

Je finis par sortir, nuit noire. Enfin, pas exactement. Des perles lumineuses jouaient les lampadaires dans le ciel, et une lune à demie pleine regardait tout ceci silencieusement. Je m'accroupis près de lui, inerte. Le froid ou la douleur, les deux peut-être, avaient eu raison de sa motivation. Ou bien était-ce son échappatoire à la douleur ?

Mon intention première avait été de le faire passer le nuit dehors, mais il y avait peu de chances qu'il survive. Le froid couvrait une grande partie de son corps. Les larmes de sang étaient gelées. Je soupirais. Je retournais dans la petite cabane. Je ravivais un instant un feu pour faire réchauffer ce qu'il me restait de nourriture. Je mis le tout dans l'auge.

Il était temps. Baguette en main, je retournais le voir. Je mis fin au sortilège de mutisme et détachait la corde qui retenait prisonniers ses poignets. Je m'attendais à ce qu'il se réveille mais non, il tomba comme un piquet tête la première dans la neige. Super. J'allais devoir le porter. Je le retournais alors, passant mes mains sous son corps pour le porter.

Je l'allongeais sur le banc de bois. Je défis la couverture et recouvrais son corps avec. Sur laquelle je lançais un #Calda mesuré, afin qu'elle le réchauffe petit à petit. J'approchais l'auge de sa tête pour que les fragrances réveillent ses sens. Un verre non loin. Une bouteille de whisky prête à lui servir également.

J'allais m'adosser près du mur d'entrée, attendant qu'il se réveille. Étais-je allé trop loin ? Au moins cela aura eu le mérite de le calmer. Du moins je l'espérais. S'il l'ouvrait pour me faire un nouvel affront, je n'aurais aucune pitié. J'aurais pu le faire souffrir plus, j'espère qu'il le garderait à l'esprit.

Des gémissements viennent me signaler qu'il commence à reprendre vie. Je décroise les bras et l'observe avec attention. Son corps devait retrouver de la chaleur, il lui fallait maintenant recouvrir des forces.

- Reste sous la couverture. Mange. Bois. Tu en as besoin...

Bon, le whisky était pas vraiment la boisson qui lui était nécessaire, mais il ferait avec. Après tout, je savais qu'il avait un penchant prononcé pour l'alcoolisme, la douleur ne lui aura certainement pas enlevé ce côté là.
Azaël Peverell
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Re: Bulgarie
Azaël Peverell, le  Jeu 26 Jan - 20:03

Tout autour de toi n'est qu'obscurité. Mais pour une fois, tu ne la fuis pas. Tu l'embrasses. Elle a tendu doucement ses bras vers toi, comme pour t'attirer, sans pour autant essayer de t'effrayer. Comme pour t'aider. Ses griffes se sont transformées en mains alliées, et tu t'es laissé aller. Elle t'a enveloppé, comme pour partager sa chaleur avec toi, dans un mouvement de tendresse que tu n'espérais pas. Que tu n'espérais plus. Tu ne comprends pas pourquoi les ténèbres te paraissent à présent tellement accueillantes, mais t'es prêt à leur laisser une chance. Parce que tu n'as pas grand chose d'autre à faire. Et que tout semble plus agréable que de se geler le cul dans la neige en étant attaché à une planche en bois.

Yeux fermés, corps inanimé. Tu laisses tout cela derrière toi. Tu n'en as plus besoin là où tu vas. Ton âme sourit face à ce nouvel ami qu'est l'abandon. Lutter, c'est surfait. T'en as assez. T'es fatigué. Et t'as pas de raison de continuer. T'as l'impression que tout le monde essaie de te briser. Sauf que tu l'es déjà, au plus profond de toi. C'est ce qu'ils ne comprennent pas. T'as pas besoin d'être changé, ou d'être remodelé. Non, t'as juste besoin d'être réparé, parce que tu ne t'en sors plus tout seul, c'est au-delà de tes capacités. Alors t'as tout simplement décidé d'arrêter. Pour te laisser emporter. Loin, ailleurs. Fuir une nouvelle fois. Une dernière fois. T'évader, oublier la douleur, oublier le froid, oublier la peur, et t'oublier toi.

Alors que tu fais connaissance avec toutes ces ombres que tu as enfin daigné laisser approcher, tu te sens bien. Enfin à ta place. Dans un monde où tu n'as pas besoin de justifier le moindre de tes gestes, la moindre de tes paroles. Où tu peux simplement être toi, en entier, sans être constamment jugé. Un monde nouveau pour toi, mais pourtant tellement ancien. Loin des autres êtres humains. Ce monde est le tien, et tu as bien l'intention d'y rester. Bien qu'il mène visiblement à ta propre fin. Et qu'il n'y aura probablement pas de retour en arrière possible. Tu le sais. Tu t'en rends compte. Tu l'acceptes. Comme si, enfin, tu prenais une décision pour toi. Comme si c'était ton propre choix.

Tu décides de rester là. Pour ne pas assumer. Pour ne plus souffrir. Les morts ne souffrent plus, pas vrai ? Ils se contentent de disparaître, de ne plus être. Alors peut être que ton moment est arrivé, peut être qu'enfin, tu vas pouvoir te libérer. Ne plus rien ressentir, ça te paraît si bon. Comme un rêve qui devient enfin réalité. Mais ça ne dure pas. Bientôt, une lumière vient percer ton obscurité. Comme pour t'attirer. Elle se fait de plus en plus forte. Et avec elle revient la douleur, et le froid. Ton corps est bel et bien là. Douloureux, torturé, glacé. Chaque respiration te rappelle les coupures qu'Evan t'a infligé. Et t'as beau essayé de bouger, tes yeux restent fermés. Tes mains et tes pieds ne répondent pas non plus, ils sont encore trop froids. Pourtant tu sens quelque chose sur toi. Tu sens une légère chaleur. Et le vent semble te laisser tranquille désormais.

T'as pas la moindre idée de ce qu'il s'est passé, la seule chose qui te vient à l'esprit c'est que le prof a dû te sauver. Finalement, il n'avait peut être pas envie de te tuer tout de suite. Mais toi t'es pas prêt à revenir. Tu bloques, tu préfères rester enfermé. T'as envie de repartir, qu'on te laisse enfin fuir. Pour une fois que tu suivais ta propre voie... Ta tête bouge légèrement, tu gémis sans même t'en rendre compte. Comme pour fuir un cauchemar. Sauf que c'est la réalité que tu essaies de fuir. Celle qui s'impose de plus en plus à toi, à travers la douleur que tu ressens, le froid qui s'en va peu à peu, et les odeurs de viande qui viennent jusqu'à tes narines. Mais tout cela, tu n'en veux pas. T'entends une voix, lointaine. Mais tu ne comprends pas les mots prononcés.

Tu veux simplement qu'on te foute la paix. Le combat est fini pour toi. T'en as assez d'enchaîner les défaites, et de te relever sans cesse, sans même savoir pourquoi. T'as pas demandé à être sauvé. T'étais enfin prêt à te laisser aller. T'as jamais eu le courage, ni même la force de te donner la mort. Pourtant, c'est pas faute d'y avoir songer. Et pour une fois que c'est elle qui vient vers toi, qui te tend les bras, et que tu t'autorises à la rejoindre, voilà qu'on essaie de t'en empêcher. T'as trop mal pour continuer. La douleur est au plus profond de toi. Elle te ronge, te gangrène, ne te laissera pas. Et t'en peux tout simplement plus de vivre avec ça. T'as arrêté de te demander pourquoi. T'as fini par te dire que tu méritais tout ça. Que sinon, ça ne ferait pas partie de toi.

Alors t'essaies de repartir de l'autre côté. Repasser la ligne. T'as pas envie de revenir à la cabane délabrée, ni au prof de méta complètement cinglé qui s'est dit que ce serait sympa de te torturer pour t'apprendre le respect. Parce que t'as honte de ce qu'il s'est passé, et que t'as peur qu'il en remette une couche. Tu préfères largement t'échapper. Ton corps est un peu agité. Il y a des soubresauts de temps en temps. Quand des parcelles de réalité viennent à toi. Tu les repousses alors de toutes tes forces. T'essaies de ne pas y penser. Tu restes perdu entre deux mondes. Celui que tu ne parviens plus atteindre et celui que tu fuis désespérément.
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Re: Bulgarie
Evan, le  Lun 30 Jan - 11:34






Je m'approche de lui, alors que je pensais qu'il reprenait enfin conscience. Mais non. Il était toujours un pantin inanimé. Enfin, si, il était animé par des sursauts intempestifs de son corps qui sortait de son combat avec l'hypothermie. Mais ses yeux demeuraient des portes closes, comme s'il rêvait et que la réalité était un univers auquel il n'était pas prêt.

Je reste observateur. Je n'ai pas envie de lui mettre une beigne pour qu'il reprenne conscience, je n'étais pas pressé. Je me demandais ce qui se passait dans sa tête, regrettant de ne pas être legillimens pour le coup. Bien qu'explorer un contenant vide ne m'aurait certainement pas apporté beaucoup de renseignements...

Peut-être étais-je aller trop loin, et qu'au contraire il n'était plus en état de revenir lui-même ? Si c'était le cas, je serais déçu. Ah pour ouvrir sa grande gueule y avait pas de soucis, il avait été bien présent ! Mais alors pour faire preuve de combativité quand la situation l'exigeait, il semblait être un pote à Peeves !

Bon, la situation m'enchantait moins. Il me décevait une nouvelle fois. Super, il fallait que je le soigne en plus. J'allais m'asseoir sur la table, poussant un peu le banc pour me mettre au niveau de ses jambes. Je relevais la couverture du haut de son corps. Vu que la chaleur ne suffisait pas, je n'avais pas le choix, puis je n'avais pris aucune potion avec moi. Je visais le corps du garçon.

- Alco Mederi !

Cela pouvait prendre un peu de temps. Rétablir toutes ses fonctions vitales. Quel comble, devoir utiliser ma propre énergie pour aider un sorcier indigne. De ma main libre, j'ouvrais la bouteille destinée au garçon et commençais à en siffler quelques gorgées. Ses gémissements continuaient. Manquerait plus qu'il clamse. Avec sa nana collante, je devrais user de bien des stratagèmes pour camoufler sa mort. Et nul doute que je l'entendrais pleurnicher comme jamais.

Non. Je ne pouvais le laisser crever. J'espérais tout de même qu'il allait vite reprendre connaissance, car j'allais certainement pas vider toute mon énergie s'il simulait juste pour éviter de devoir me confondre de nouveau. Une bonne baffe et il reprendrait conscience !

Je lâchais la bouteille après en avoir vidé un quart. Je commençais à désespérer de le voir ouvrir les yeux, quand, enfin, après de nouveaux gémissements, il reprit conscience. Victoire, il n'était pas mort, c'était déjà ça ! Je stoppais dans la foulée mon sort.

- Et bien, je t'imaginais plus résistant que cela... J'ai cru que j'allais devoir faire disparaître ton corps... Ce qui n'aurait pas été un problème...

Je remis la couverture sur lui, me levais, et plaçais mon visage au-dessus du sien.

- Il faut que tu te nourrisses ! Stop faire la fillette et redresse-toi ! J'ai pas que ça à faire...

Je le regarde reprendre lentement ses esprits. Comme se demandant où est-ce qu'il était. Puis je m'éloignais pour aller me poser près de l'entrée, les bras croisés. Qu'il ne croit pas que j'allais lui en mettre une ou le martyriser de nouveau. S'il faisait chier, je le laisserais là pour la nuit, sinon, je le ramènerais en Angleterre avant l'aube.
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Re: Bulgarie
Azaël Peverell, le  Sam 11 Fév - 2:32

La réalité s'impose de plus en plus à toi. T'as beau essayé de la fuir de toutes tes forces, ton corps réagit de lui-même. Des forces te reviennent. Tu sens comme une énergie nouvelle en toi. C'est comme si on te réchauffait de l'intérieur. Comme si tout se remettait en route. Alors t'as plus d'autres choix que de te laisser faire. C'est pas aujourd'hui que tu resteras de l'autre côté. La vie t'appelle. Te hurle qu'il est temps d'assumer. Après quelques gémissements supplémentaires, tu finis par ouvrir les yeux. Un peu difficilement tout de même. Ton corps entier est douloureux. Ton torse plus encore que le reste. La voix du prof résonne alors.

- Et bien, je t'imaginais plus résistant que cela... J'ai cru que j'allais devoir faire disparaître ton corps... Ce qui n'aurait pas été un problème...

Un long frisson te parcourt à ces mots. Pas forcément à cause de leur sens. Après tout, tu n'aurais pas été contre le fait d'y laisser ta peau. Non, c'était simplement sa voix. Son ton. Lui. Tu le revois t'humilier tandis qu'il semblait heureux de te faire souffrir. Tu n'as pas la moindre idée de jusqu'où il est prêt à aller, et ça te fait encore plus flipper. T'as pas envie de lui donner la moindre raison de recommencer. Tu souffres déjà assez. Ton corps se remet tout doucement de l'hypothermie, tu peux bouger un peu. Même si les coupures qui parcourent ton torse restent douloureuses, et que tes mouvements sont ralentis. La chaleur de la couverture revient sur toi, tandis que tu n'oses pas faire le moindre geste de peur de le contrarier. Son visage apparaît alors au dessus du tien.

- Il faut que tu te nourrisses ! Stop faire la fillette et redresse-toi ! J'ai pas que ça à faire...

Il n'a sans doute aucun mal à discerner la terreur qu'il t'inspire dans tes yeux. T'es mort de trouille. Alors tu hoches doucement la tête de haut en bas, pour lui montrer que t'as bien compris, et que t'as absolument pas l'intention de lui désobéir en quoi que ce soit. T'es quand même rassuré de voir qu'il s'éloigne de toi. Tu prends une nouvelle inspiration. Tu ne t'étais même pas rendu compte que tu avais retenu ton souffle tandis qu'il était proche de toi. Et tu te redresses comme tu peux, en gardant la couverture sur tes épaules, et en t'emmitouflant dedans aussi bien que possible pour essayer de récupérer autant de chaleur qu'elle veut bien t'en donner.

Tes vêtements sont sur la table. Tu n'aurais qu'à tendre le bras pour les récupérer et les enfiler. Mais une fois de plus, tu n'oses pas. Tu ne les mettras que lorsqu'il t'en aura donné l'autorisation. Tu jettes un oeil à la viande dans l'auge. T'as pas faim. Ton corps se réveille à peine, et toi, tu ne penses qu'à la crainte que t'éprouves envers le professeur. Autant dire que ça te bloque sacrément l'estomac. Mais il t'a dit de manger. Alors t'attrapes un bout de viande et commence à le mastiquer. La viande est encore tiède. Chaque bouchée avalée te réchauffe un peu plus. Te donne un peu plus de force. Alors tu finis l'auge en silence.

Tu jettes un oeil à la bouteille de whisky, sur la table elle aussi. Tu en prendrai une bonne rasade avec joie. Juste histoire de mieux supporter. Peut être même d'oublier, qui sait. Mais comme les vêtements, tu n'oses pas y toucher. Tu n'oses pas non plus tourner la tête vers lui. Alors tu restes assis sur le banc, immobile, simplement parcouru de frisson de temps à autres. Tu ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Tu n'es même pas sûr qu'il attende des excuses de toi. Mais si c'est ça, t'es prêt à lui donner. T'es prêt à lui donner tout ce qu'il veut pour peu qu'il ne te punisse plus. C'était la souffrance de trop. S'il voulait te rendre docile et obéissant, il avait réussi.

Les yeux rivés sur la table, tu essaies d'ouvrir la bouche pour t'excuser. Mais aucun son n'en sort. La peur fonctionne visiblement aussi bien que le Bloclang qu'il t'avait lancé plus tôt. Tu te racles donc la gorge, en essayant de parler d'une voix assez audible pour qu'il t'entende correctement.

- J'suis désolé d'vous avoir manqué de respect, M'sieur. J'vous jure qu'ça s'reproduira plus.

T'as rarement été aussi sincère en t'excusant auprès de quelqu'un. Faut dire aussi qu'il a su se faire comprendre sur ce coup-là. Alors tu risques plus d'essayer de le pousser à bout, que ce soit en cours ou au dehors. Bien au contraire tu feras exactement tout ce qu'il te demande, quand il le demande et comme il le demande. Sans chercher à discuter. Pour ne plus jamais te retrouver dans cette situation. Tu préfères amplement lui obéir en tous points pour qu'il n'ait plus jamais rien à te reprocher que d'en faire qu'à ta tête et qu'il te punisse à nouveau.

Assis sur le banc, tu oses à peine bouger. T'es comme prostré. Un chien battu paralysé par la peur, qui se contente d'attendre la suite des événements en espérant que son maître troquera la punition contre une récompense si jamais il se comporte de la bonne façon, et qu'il suit les ordres.
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Re: Bulgarie
Evan, le  Ven 3 Mar - 10:07

Je le regarde, le petit, mortifié, horrifié, comme s'il s'attendait à que, dès qu'il se soit relevé, je ne le fasse souffrir de nouveau. J'aurais été vraiment tordu, si je l'avais fait miroiter davantage, alors qu'il devait être à deux doigts de clamser avant que je le sorte de la neige. J'attendais qu'il recouvre ses forces, qu'il ne parle, et ses mots me diraient s'il avait compris ou non.

Il se redresse avec la force incroyable d'une larve. Il reste bien enfermé dans la couverture et regarde son repas d'un air songeur. Croyait-il que j'avais empoisonné la viande ? Finalement il s'y risque, qu'avait-il à y perdre de plus après tout ? Et tel le caniche qui découvrait une boîte pour toutou fraîchement ouverte, il finissait par s'y laissé aller totalement, avalant son auge dans le silence le plus complet.

Je vois son regard qui se perd, il scrute un point semblant animé par du vide. Je me demandais s'il repensait à ce qui venait de se passer, où s'il imaginait qu'il y aurait une seconde phase. J'en avais prévu une, mais vu son état, je ne pouvais pas risquer de continuer mon jeu. Sa pimbêche de Nya ne me lâcherait pas après... Un raclement de gorge de sa part, puis enfin, des mots sortirent de sa bouche.

- J'suis désolé d'vous avoir manqué de respect, M'sieur. J'vous jure qu'ça s'reproduira plus.


J'eus un regard surpris. Voilà des paroles qui sonnaient bien. Il avait compris la leçon et j'eus un sourire satisfait qu'il ne vit certainement pas. Toute vie nécessitait un électrochoc à un moment ou à un autre, pour entrevoir un nouveau chemin. J'espérais qu'il venait d'avoir le sien, et que ses mots n'étaient pas que destiner à m'encourager à ne rien lui faire d'autre.

J'allais près de lui et m'asseyais sur la table. Je le dévisageais un instant, cherchant les émotions qui écrivaient son visage, voir s'il était sincère ou non. Une chose était sûre, il n'affichait plus la tête de co* qu'il avait eu dans mon cours, encore moins celle qu'il avait eu la veille quand je l'avais surpris dans mon appartement. Je poussais alors la bouteille de whisky juste devant ses yeux, et ses vêtements non loin.

- Vas-y, ça te fera du bien de boire. J'accepte tes excuses. Et il y a intérêt à ce que cela ne se reproduise pas, car je peux t'assurer que si je devais de nouveau te faire passer un message, que j'ancrerais la douleur si profondément en toi que tu me supplieras de t'achever ! Alors, ce qu'il s'est passé aujourd'hui, tu le garderas pour toi c'est clair ? Si tu en parles à Nya ou à qui que ce soit, je m'arrangerais pour que tu ne puisses plus parler ou écrire jusqu'à la fin de ta vie, on est bien d'accord ?

Je me taisais et le fixais sans ciller, le visage fermé. Je devais m'assurer qu'il ne me compromette pas, et qu'il comprenne bien ce qu'il risquait s'il l'ouvrait. Je n'avais pas réellement l'intention d'en arriver là, mais j'avais la position de force pour ancrer la peur au plus profond de lui, et avoir la main mise sur ce qu'il ferait ou pourrait faire.

- Après habille-toi, et nous partirons...

Je me levais de la table et le regardais en attendant sa réponse. Après quoi je le ramènerais en Angleterre où il pourrait enfin goûter à un peu de repos.
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Re: Bulgarie
Azaël Peverell, le  Lun 13 Mar - 12:32

Tu l'entends qui se rapproche. Et tu restes totalement figé. T'as le réflexe de tourner la tête vers lui lorsqu'il entre dans ton champ de vision et s'assoit sur la table. Mais tu détournes aussitôt le regard. T'es incapable de soutenir le sien. Tu prends déjà sur toi pour ne pas t'éloigner de lui. Parce qu'il est beaucoup trop proche, et t'as peur de ce qu'il pourrait te faire. D'autant plus que tu ne peux t'empêcher de repenser aux dernières heures que t'as passé. Un nouveau frisson glacé te parcourt. Et tu attends, tout simplement. Quoi qu'il arrive, tu feras exactement ce qu'il te dit. Il pousse alors la bouteille de whisky devant toi.

- Vas-y, ça te fera du bien de boire. J'accepte tes excuses. Et il y a intérêt à ce que cela ne se reproduise pas, car je peux t'assurer que si je devais de nouveau te faire passer un message, que j'ancrerais la douleur si profondément en toi que tu me supplieras de t'achever ! Alors, ce qu'il s'est passé aujourd'hui, tu le garderas pour toi c'est clair ? Si tu en parles à Nya ou à qui que ce soit, je m'arrangerais pour que tu ne puisses plus parler ou écrire jusqu'à la fin de ta vie, on est bien d'accord ?

Dès qu'il te l'a dit, t'as attrapé la bouteille. T'as vite fait de l'ouvrir, mais t'attends quand même qu'il finisse de parler, histoire de pouvoir lui répondre bien poliment. Si t'as dû regagner quelques couleurs grâce au repas que tu viens d'ingérer, il lui a suffit de quelques mots pour te rendre à nouveau livide. Comme s'il avait besoin de te menacer pour que tu la fermes. Non seulement, t'as déjà assez honte comme ça, t'as aucune envie d'aller crier sur tous les toits ce qu'il vient de se passer ici. Mais en plus, tu te doutais déjà que les conséquences si tu l'ouvrais seraient très désagréables pour toi. Alors tu hoches vivement la tête.

- J'dirai rien à personne, pouvez m'faire confiance.

Il peut totalement même. Il vient de s'assurer de ta loyauté à son égard, et ça te convient comme ça. Parce qu'au moins les choses sont claires. Tout pas de travers de ta part sera puni. Alors il te suffit de ne pas en faire. C'est aussi simple que cela. Le professeur ne doit plus rien avoir à te reprocher, et t'as bien l'intention de faire en sorte que ce soit le cas. T'es quand même soulagé qu'il accepte tes excuses. Parce que ça veut dire que toute cette séance de torture est belle et bien finie. Qu'à présent, il te suffit de faire ce qu'il te demande pour qu'il ne t'arrive rien. T'as l'impression de reprendre un peu le contrôle, et ça te fait du bien.

- Après habille-toi, et nous partirons...

Voilà une autre bonne nouvelle. Parce que t'as bien envie de pouvoir picoler tout ton saoul avant de tomber dans un sommeil sans rêve et pouvoir oublier un instant tout ce qu'il vient de se passer. Pour l'instant, tu te contentes de boire de longues gorgées de whisky qui te brûlent la gorge et l'estomac. Mais qui permettent de te réchauffer. De te rappeler que t'es encore un peu vivant à l'intérieur. Mais t'oses pas en prendre plus, alors tu finis par la reposer sur la table. Parce que t'es pas vraiment sûr qu'il soit partant pour que tu te mettes une cuite immédiatement.

Tu te décides enfin à sortir de la couverture pour la poser sur la table, et attrapes ton t-shirt pour l'enfiler avec une grimace. Le tissu sur les plaies à moitié à vif, t'as connu mieux. Certaines plaies se sont d'ailleurs remises à saigner à cause des mouvements que tu viens de faire, et le blanc du vêtement se tâche par endroit de rouge. Mais tu ne t'y attardes pas. T'as vite fait de remettre ta veste également, et de rabattre la capuche sur ta tête, comme pour conserver un maximum de chaleur. Mais ça te permet surtout de t'isoler un peu d'Evan. D'essayer de penser à autre chose. De retourner dans ta bulle, histoire que la peur et la douleur te laissent un peu tranquille.

Et tu te lèves du banc. Tu sens tes jambes qui tremblent un instant, comme si elles se demandaient si elles sont réellement capable de supporter le poids de ton corps. Mais finalement, tu parviens à rester debout, comme par miracle. Tu enfonces tes mains dans tes poches, toujours en quête de chaleur, tandis que tu conserves la tête baissée, pour éviter à tout prix de croiser une nouvelle fois le regard du prof.
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