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Nurmengard
Jean-Baptiste Flitwick
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Nurmengard
Jean-Baptiste Flitwick, le  Mar 24 Déc - 3:56

Ouverture autorisée par Solange O'Riley il y a un bon moment

Nurmengard Gri10


Nurmengard

    Et voilà, il y était. La forteresse de pierre noire avait de quoi effrayer. C'était d'ailleurs le but suprême de son aspect extérieur. Un prisonnier qui arrivait en vue de ces murailles grisonnantes, si hautes, se confondant presque avec la falaise qu'elle surplombait et sur laquelle les vagues de la mer déchaînée s'abattaient sans relâche, la battant de leur écume blanche et moutonneuse. Mais tout d'abord, comment était-il arrivé là? Comment un jeune homme dans la fleur de l'âge se retrouvait devant les murs d'une des plus célèbres prisons de sorciers de tous les temps.

    Pour cela, il faut revenir un été, dans la maison familiale des Flitwick. Un jeune homme qui fouille dans les armoires, les placards en quête de quelque chose qui l'arracherait à son ennui. Ce jeune homme tomba sur les albums de famille, sur une photo qui allait l'intriguer et le pousser dans une aventure de recherches poussées et difficiles, accompagné ou seul, dans les bibliothèques sombres ou les villages anciens.
    Les recherches avaient commencé dans la famille même mais personne ne pouvait témoigner des temps anciens où la photo avait été prise. Personne ne pouvait même affirmer lequel des deux hommes sur la photo était lié à la famille. Le mystère s'épaississait peu à peu. La nuit qu'ils avaient passé dans la réserve de bibliothèque de Poudlard avec sa petite amie n'avait pas été d'un grand secours. Elle avait pu éclairer certains points mais dans le fond, il n'avançait toujours pas, il ne savait pas lequel était son ancêtre, mais il savait qui ils étaient. Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald, deux des sorciers les plus brillants et les plus célèbres de l'Histoire de la magie. Assez célèbres en tout cas pour que JB se souvienne de leurs noms. Ils avaient aussi appris lors de cette soirée que ces deux personnages de légende étaient en contact plutôt étroit et que pendant très longtemps, ils avaient échangé des lettres. En ce qui concernait la nature de leur lien, des doutes subsistaient mais ce n'était pas l'affaire du jeune homme. Il souhaitait découvrir lequel était lié à lui. Savoir s'il devait être fier d'être le descendant d'un sorcier réputé, respecté et admiré ou vivre avec l'idée d'être celui d'un mage noir qui avait passé la moitié de sa vie derrière les barreaux. De toutes ces recherches, il n'était apparu qu'une chose à ce propos. Les Dumbledore n'avaient pu donner de nouvelles générations que du côté d'Abelforth, le jeune frère d'Albus. Or ce chemin était une impasse car aucun document ne prouvait que c'était le cas ni que ce n'était pas le cas. Il avait donc décidé de laisser les choses se tasser avant de reprendre ses recherches. La fin d'année était passée, il avait réussi à obtenir un Optimal dans tous ses ASPICs et avait quitté Poudlard. Son travail à la Boutique d'Accessoires de Magie Noire lui avait rapporté assez pour lui faire un petit paquet d'économies afin d'entamer un long voyage, avec pour seuls compagnons son Phénix, Odym et son elfe de maison, Asriel, qui demeurait à la maison familiale mais lui appartenait de droit et donc apparaissait chaque fois qu'il l'appelait.

    Ce voyage commença donc par Godric's Hollow. La famille Dumbledore y vivait autrefois. Après avoir fait le tour des habitants, des livres en parlant, JB réussit à apprendre que c'était dans ce village même que Gellert et Albus avaient fait connaissance. Toutefois, ils avaient quitté le village trop jeunes pour qu'aucune information n'intéresse le jeune homme. Il continua donc son périple, cherchant des personnes ayant entendu des choses à leur sujet, arpentant le Royaume-Uni, récoltant des  histoires et des anecdotes, certaines déjà vérifiées, d'autres saugrenues. Une fois que le peu d'information dont il disposait ne pouvait être étoffé par un seul témoignage, que tout ce qu'il entendait lui avait déjà été relaté par une tierce personne, il entreprit de changer d'air. Celui de l'Europe de l'Est lui ferait le plus grand bien par exemple.

    Sa chance tourna en Europe de l'Est mais cette fois-ci, la barrière ne fut plus les informations mais la langue. Les gens dans ces régions avaient bien plus appris de la vie de Grindelwald que les anglais de celle de Dumbledore. Une fois la langue basiquement maîtrisée, le voyageur pouvait apprendre une montagne de choses à propos de l'histoire qu'il avait entendue et lue. Par exemple, le fait que Dumbledore et Grindelwald voulaient dominer le monde des Moldus et des Sorciers avait été savamment étouffé. Les preuves étaient à l'appui, des documents portant le même écriture que les lettres dont il avait encore la copie dans sa poche lui étaient présentés, attestant des plans des deux compagnons pour retrouver ce qu'ils appelaient les Reliques de la Mort et dominer le monde grâce à ces artefacts aujourd'hui perdus à tout jamais. C'était impressionnant de se dire qu'un sorcier avec autant de mérite avait pu passer par une telle période dans sa vie. Et imaginer la réaction générale des "fans" de Dumbledore s'ils connaissaient cette face de sa personnalité. Le voile se levait peu à peu sur cette époque sombre et confuse. Apparemment, Albus et Gellert avaient commencé à mettre leur plan en marche quand un accident fit qu'Albus se détourna de ces ambitions. Les deux amis étaient maintenant adversaires. Plus il en entendait et plus JB était passionné et avait hâte de connaitre le fin mot de cette histoire. C'était comme revivre l'Histoire elle même. Faire partie de quelque chose de beaucoup plus grand que soi. Au final, de tous les endroits où Grindelwald avait pu séjourner et où on avait pu le reconnaître, rien ne subsistait, pas une trace, pas un indice. Toutefois, un nom revenait souvent dans les conversations: Nurmengard. Cette énorme prison rappelant Azkaban, que Gellert avait lui même faite construite lors de sa domination pour y enfermer ses adversaires politiques et où il avait fini sa vie jusqu'à ce qu'un autre mage noir vienne le délivrer de ses souffrances... Pour toujours. Cette prison était aussi protégée qu'une des écoles. Incartable, impossibilité de transplaner, des gardiens dont personne n'osait parler, et ceux qui y étaient déjà allé tremblaient de peur à la simple idée de seulement en parler. Ce ne fut donc pas facile de trouver une personne qui veuille bien voler jusque là avec lui sur un balai pour qu'il puisse enfin savoir la localisation du dernier endroit où il voudrait se trouver mais qu'il devrait quand même traverser s'il voulait terminer sa quête.

    Voilà donc la raison pour laquelle un jeune homme qui n'avait pas encore atteint la vingtaine se tenait devant une forteresse noire et menaçante, par temps sombre, perchée sur son petit morceau de roche au beau milieu de l'océan. Elle semblait absorber la lumière et la confiance en soi de tout observateur assez fou pour envisager d'y pénétrer. C'était comme un Détraqueur sous forme d'un immense bâtiment. D'où il était, JB pouvait voir une inscription au dessus de la porte. Il n'avait pas besoin de savoir lire cette langue pour savoir ce qui était écrit. "Pour le plus grand bien", la formule que le duo avait trouvée pour justifier tous leurs actes et leurs projets. Qui sait quelles autres inventions du mage noir ou auxquelles l'ancien directeur de Poudlard avait participé allait-il rencontrer sur son chemin? Heureusement, il avait préparé sa batterie de sorts, d'enchantements et quelques sorts de défense au cas où il en aurait vraiment besoin malgré sa faible puissance.

    Bizarrement, entrer dans la prison ne fut pas si difficile que ça. En général, les prisons étaient faites pour qu'on évite d'en sortir, pas d'y rentrer. Un couloir sans fin s'étalait à ses pieds. Le sol était noir réfléchissant, des torches posées à intervalles réguliers le long du mur, noir également diffusaient une lueur morbide, comme dans une crypte. L'ambiance était définitivement parfaite pour le lieu. Une bonne dose d'effrayant, quelques pincées de désespérant et un soupçon de frisson dans le dos était ce qu'il fallait pour rendre docile le plus récalcitrant des pensionnaires et lui faire comprendre qu'il ne sortirait jamais d'ici. C'était d'ailleurs ce que notre intrus commençait à penser à mesure qu'il avançait dans le corridor. Soudain, une pensée s'imposa à son esprit, le distrayant de ses pensées démoralisantes. Rien n'était encore venu se mettre en travers de sa route alors qu'il marchait depuis... Combien de temps déjà? Un bon moment surement. Des pertes de mémoire, des pensées qui ne semblaient pas lui appartenir... Un couloir entier enchanté pour torturer les victimes avec une lenteur mesurée. Quelle idée de génie, ainsi, plus besoin de qui que ce soit, votre ennemi n'était pas les gardes ou des créatures, seulement vous même. Le temps de concocter un enchantement assez complexe mêlant un Protego et un éclaircissement de la pensée à la façon d'agir du Felix Felici et il repartait, renouvelant de temps à autre cette protection dans les recoins de son esprit.

    Tout à coup, il déboucha dans une salle octogonale remplie de vieilles commodes, armoires et étagères débordant d'ouvrages, d'objets insolites auxquels il ne pensait surtout pas toucher, son poste de stagiaire à la BAMN l'ayant bien préparé à la rencontre avec des objets inconnus dans un lieu des plus glauques. Ce qu'il n'avait en revanche pas prévu était que lorsqu'il s'avança un peu plus dans la pièce, la porte se referma d'un coup sec derrière lui et il sut à ce moment qu'il était piégé. Il pensait pouvoir se défendre contre ce qui l'attaquerait, créature, sorcier, sortilège de défense spécial implanté dans la pièce. Après tout, son style de combat était basé sur l'enchantement d'objets et la salle en était pleine. Hélas, comme si la salle avait lue dans ses pensées, tous les objets s'animèrent en même temps et le prirent pour cible. Il n'eut pas même le temps de lancer un seul des sortilèges de défense qu'il avait préparé dans sa tête qu'une dizaine de livres s'étaient emparés de ses bras et lui arrachaient sa baguette magique de la main. Il avait entendu parler de la magie sans baguette mais réussir à se défendre d'une telle attaque avec sa pauvre puissance, diminuée encore par le manque de baguette, en utilisant une magie qu'il n'avait jamais abordée. C'était du domaine de l'impossible. Les tapis, les tables, les chaises, les livres, les objets divers le bousculaient, lui faisant perdre son équilibre et son sens de l'orientation si bien qu'il ne savait plus bien où il se trouvait et ce qui se passait. D'un coup tout s'arrêta. Il ressentit le choc avant de comprendre ce qui venait de se passer. Il avait été jeté sans précaution sur un sol de pierre usé par le passage des pieds d'une multitude de personnes, une simple fenêtre carrée s'ouvrant sur un ciel nuageux rendant le jour aussi sombre que le crépuscule et dont la porte de fer forgé, surement améliorée par des dizaines d'enchantements puissants comportait une petite trappe à sa base servant surement à faire passer un plateau repas. Il était piégé à son propre jeu. Il avait cherché à en savoir trop et Grindelwald s'était vengé depuis la mort en le jetant là où lui même avait passé tant de temps. JB n'eut qu'une vague pensée pour le fait qu'il venait d'assister à une formidable démonstration d'une salle qui réagissait à ses occupants, dans le style de la Salle sur Demande de Poudlard et que cette cellule pouvait avoir les mêmes propriétés désespérantes que le couloir principal avant de sombrer dans une profonde indifférence de ce qui l'entourait.



~o~ ~O~ ~o~


    Quelle était cette mélodie qui l'avait tiré de son sommeil? Avait-il vraiment dormi? Combien de temps? Une minute? Une année? Un siècle? Impossible, il était encore vivant et se sentait presque en forme. Mais alors que venait-il de se passer? Il se souvenait vaguement avoir perdu intérêt pour tout ce qui l'entourait et maintenant, il rouvrait les yeux sur un environnement familier. Cette musique lancinante lui labourait la tête, ne voulant pas sortir de ses oreilles. Quelque chose lui disait que cette musique venait du dehors et qu'il lui faudrait se lever afin d'apercevoir quelque chose qu'il devait voir. La raideur de son corps lui fit prendre conscience que plus d'une heure s'était écoulée depuis sa perte de conscience du monde environnant. Un coup d’œil au dehors ne lui apprit pas grand chose sur ce qu'il venait de se passer. Le même ciel nuageux, le même bruit incessant de vagues s'écrasant sur une falaise déchiquetée mais pourtant quelque chose était là. Oui, une sorte d'ombre se détachant du gris sombre des nuages et qui approchait, la mélodie semblant émaner de cette ombre. Au fur et à mesure qu'il l'entendait, l'homme sentait revenir ses forces et la conscience de ce qu'il se passait. Un intérêt nouveau naissait en lui, renaissait en lui. Lorsque l'ombre fut assez proche, l'homme distingua des couleurs. Du rouge éclatant, du bleu profond dans lequel on voudrait perdre son regard jusqu'à la fin des temps, une couronne dorée qui étincelait malgré le manque de soleil. Il contemplait un magnifique Phénix qui fendait les airs et chantait sa mélodie donneuse d'espoir et de force. Un nom souffla dans son esprit comme une feuille apportée par un coup de vent. Odym. Oui, c'était le nom du Phénix. Son Phénix, qui avait réussi à le retrouver. Si seulement il pouvait tenter quelque chose avec son oiseau, mais quoi? Comme si son esprit avait trouvé la solution par lui même et l'avait provoquée, un bruit léger retentit derrière l'homme qui sursauta et se retourna d'un bond, prêt à affronter la chose qui s'était glissée derrière lui à son insu à mains nues s'il le fallait. Au lieu d'un homme bien bâti ou d'une créature monstrueuse, il se retrouva face à une petite créature avec de grandes oreilles, un nez crochu et des yeux globuleux. Le nom arriva comme le précédent.

-Asriel!

    Une voix rauque et grave avait prononcé ce seul mot. Il avait pensé à haute voix et ses cordes vocales protestaient contre cet effort qu'apparemment, elles n'avaient pas eu à faire depuis longtemps. Encore une indication sur le temps qu'il avait passé là, mais qui était tout sauf rassurante. Il essayerait de ne pas y penser avant d'avoir trouvé un moyen de se sortir de là.

-Asriel, comment as-tu... Non, plus tard, est-ce que tu peux me faire sortir d'ici?

    Après un instant de réflexion, il ajouta lentement pour laisser à sa voix et à ses organes le temps de se réhabituer à la parole:

-Et pourrais-tu t'emparer d'un dossier comportant le nom de Gellert Grindelwald après m'avoir sauvé? C'est pour ça que je suis ici, je voudrais le récupérer.

-Le maître va s'en sortir. Et Asriel lui rapportera le dossier demandé maître.

    L'homme pensa qu'il devrait apprendre à cet Elfe à être moins cérémonieux mais dans ces circonstances, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Il tendit la main pour saisir celle froide et calleuse de son serviteur et dans une aspiration, il fut délivré de son calvaire. La piéce où il atterrit ressemblait fort à une chambre d’hôtel miteuse, du genre motel avec chambres à 5$ la nuit pour faire des choses douteuses. Mais en cet instant, rien ne lui semblait plus confortable que le vieux lit poussiéreux dont la couverture portait plusieurs trous venant de brûlures ou d'usure. L'instant d'après, Asriel disparut à nouveau afin d'accomplir la seconde partie de sa mission. JB espérait que l'Elfe n'aurait pas d'ennuis mais s'il était parvenu à s'infiltrer directement dans sa cellule en évitant tous les systèmes de protection, il saurait récupérer un simple dossier. L'homme profita de ce moment de répit pour faire ce qu'il redoutait depuis son réveil musical. Il se dirigea d'un pas mal assuré vers la salle de bain et se planta face au miroir. Lorsqu'il alluma la lumière, ce qu'il vit lui fit un choc qui faillit le faire partir à la renverse.

Miroir:

    Un homme aux cheveux longs et portant la barbe, à l'aspect sale et repoussant se tenait devant lui. Le jeune homme blond au regard pétillant et adepte des blagues de mauvais goût avait disparu. Celui qu'il était devenu avait un regard perçant, une chevelure brune foncée et graisseuse, un visage dur, un air presque menaçant. Il faudrait bien qu'il s'y fasse maintenant. C'était ce qu'il était devenu. Un évadé d'une prison étrangère, il avait raté des années de ce qui s'était passé dans le monde et devrait le rattraper rapidement pour savoir comment se réintégrer à la société.

    Avant qu'il ait pu arranger son aspect, le bruissement caractéristique du transplanage retentit dans l'autre pièce. Quelle ne fut pas son étonnement quand l'homme aperçut son Elfe, surplombé du magnifique Phénix, tenant dans une main un léger dossier et dans l'autre une baguette magique. La possession d'un tel objet était interdite pour les créatures non humaines et pourtant Asriel avait ramené la baguette de son maître en dépit de ce qui aurait pu lui arriver. C'était vraiment le tandem le plus surprenant qu'il avait pu voir mais le Phénix et l'Elfe était diablement efficaces. N'y tenant plus, JB demanda à son la petite créature d'arranger un peu son apparence physique pendant qu'il consultait le dossier qu'il était venu chercher des années auparavant. La description complète de Grindelwald y était inscrite dans une calligraphie tellement travaillée et régulière qu'il était impossible qu'elle fut de main humaine. Les plumes avaient dues être ensorcelées pour compléter les dossiers. Tous les détails de son anatomie y figuraient. Ensuite venaient ses crimes, le compte rendu de son jugement, ses droits de visite, sa... Avait-il bien vu? Une case dans les droits de visite indiquait quelles personnes avaient le droit de venir le voir, même si lui ne pouvait voir personne. A côté d'une certaine Missoffe Buscato était inscrit le mot "fille" entre parenthèses. Ce nom, il le connaissait bien. Celui-là figurait bien dans le liste de ses ancêtres directs qu'il avait presque appris par cœur à force de fouiller le document. Ça commençait à faire beaucoup de chocs en très peu de temps, aussi alors que l'Elfe de Maison terminait de coiffer et de raser son maître, ce dernier s'affala sur le lit et entama la première vraie nuit qu'il passerait depuis longtemps.



~o~ ~O~ ~o~


    Quelques années avaient passés. JB avait récupéré de ses chocs et de sa longue absence. Il s'était remis à niveau sur l'actualité et savait désormais ce qu'il se passait dans le monde. Sa petite amis de l'époque à Poudlard s'était mariée et était maintenant maman. Elle avait du en prendre un coup quand il avait disparu mais il était content de voir qu'elle s'était vite remise. Ses pauvres parents étaient morts peu de temps après qu'il fut parti. Sans nouvelles, ils avaient finit par le croire mort et étaient morts de vieillesse et de tristesse. C'était sans doute mieux comme ça, au moins, ils ne verraient pas ce qu'est devenu leur fils. Un homme dur, ne souriant qu'en de rares occasions, au commentaire cynique et sarcastique, le visage marqué par l'âge, la chevelure et la barbe poivre et sel. Ce n'était surement pas l'idée qu'ils se faisaient de leur enfant unique. Asriel lui avait expliqué les circonstances de son évasion. Le Phénix, Odym, avait recherché son propriétaire sans relâche, passant d'un lieu à un autre en volant ou se téléportant comme seul un membre de leur espèce pouvait le faire. Les deux créatures commençaient à désespérer quand Odym retrouva la trace de l'homme qui l'avait domestiqué. Un message rapide fut envoyé à l'Elfe qui s'empressa de venir au secours de son maître. Ce dernier ne les remercierait jamais assez pour ce qu'ils avaient fait. Maintenant, grâce à eux, il était libre. Il ne lui restait plus qu'à parcourir ce nouveau monde en essayant d'y trouver sa place.
Megan K. Hayajân
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Re: Nurmengard
Megan K. Hayajân, le  Sam 19 Mar - 11:38


-Je t'ai vu au beau milieu d'un rêve. -
[RP Privé avec Malena Kane]

____________________


Le soleil était mort. Une nuit perpétuelle, dans un grondement venu des profondeurs de la Terre, s'était installée sur le monde et oppressait de ses bras obscurs les mers et les territoires. La mer, justement, était déchaînée. Les vagues se brisaient sur des rochers féroces, et l'écume pleurait sur les plages. Les eaux, couleur d'encre, tourbillonnaient et bouillaient, comme animées par une force maléfique. Tout n'était qu'enfer et désolation, puisque les terres n'étaient que pierres et sables, plus une seule trace de végétation ne subsistait. Des ossements gisaient sur le sol, tué par la nuit. Et moi, moi....

Je faisais encore un cauchemar.

Je sentais pourtant la douceur des draps sur mes jambes, la caresse de la peau d'Azphel contre moi, mais mon esprit était piégé par ce cauchemar. Je voyais les côtes décharnées, la mer désabusée, et au centre... au centre, un îlot désolé, et une tour noire, une ruine surtout, se dresser sur cette petite langue de terre. Nurmengard, me soufflais mon esprit. Un endroit surprenant, même pour un cauchemar. Et je ne bougeais pas, paralysée dans ma vision extérieure de ce monde enflammé. La tour était de l'exacte couleur de la falaise, constatais-je en m'avançant un peu. Puis, le rêve dériva.

Je sentais le sol sous mes pieds. Regardant avec curiosité mes mains, je constatais que j'avais pris une apparence physique dans ce cauchemar. Puisque je n'avais aucun moyen de savoir si cette enveloppe était fidèle à la réalité, et puisque de toute façon j'étais seule, perdue dans les méandres de mon esprit à demi-fou, à hanter les ruines d'une prison sorcière, je me moquais bien des traits de mon visage. J'avançais simplement, escaladant à mains nues la falaise qui conduisait à la tour. Cela me semblait étonnamment facile, mon corps ne ressentait pas l'effort. Comme si j'étais aidée par la montée majestueuse d'une vague, je gagnais le terre-plein avec zèle. La prison de Nurmengard, bien qu'en ruines, ne me paraissais que plus impressionnante encore. *Et elle regorge de secrets...* murmura le corbeau, insidieux. Oui, nous allons pouvoir explorer cette tour. Prêt ? L'oiseau émit un piaffement impatient, t je me relevais, époussetant une poussière imaginaire sur mes genoux, et avançant dans le tourbillon de brume, en direction de l'imposante bâtisse.

En soit, la prison n'était pas très large, mais elle s'élevait si haut qu'elle semblait percer les nuages. Elle était lisse, le temps avait poli la pierre brute qui la composait. Je tournais lentement autour, en prenant mon temps, jusqu'à trouver l'entrer. Une grande porte, et une inscription que les siècles n'effaceraient jamais. Pour le plus grand bien. Je souriais, au beau milieu de ces terres désolées. Cette simple accroche était à mes yeux représentative de toute une époque passée, peuplée de héros que tous connaissaient aujourd'hui. *Tina, si nous parvenons à notre but, nous pourrons contempler les vestiges de notre époque...* Mais cette fois, les héros de légendes seront mes contemporains.

Alors, je poussais la porte. Elle coulissa sans bruit, comme huilée à la perfection, sans qu'on ai prit la peine de la verrouiller. Le hall était vide, de pierre, et en levant la tête, on apercevait de chaque côté de l'escalier en colimaçon, sur des paliers respectifs, les centaines de cellules vides de Nurmengard. Si l'on se plaçait au centre, on pouvait entrevoir le ciel percé et la nuit brûlante, tant le toit avait été soufflé par les vents marins. L'endroit était magnifique. Un véritable temple, et l'on ressentait les effluves d'une antique magie noire. Je frissonnais.

Je grimpais à l'escalier, et bien qu'il manque quelques marches, je montais peu à peu dans les étages en contemplant ce décor splendide tiré de l'Histoire. Le cauchemar tenait du rêve. Pourtant, le bruissement au creux de mon ventre m'avertissais : tôt ou tard, l'obscurité me prouverais que nous n'étions pas dans un conte de fées. Alors, en attendant ce moment fatidique, inspirant les parfums de noirceurs et de sel marin, je m'accoudais à une fenêtre et laissais mes sens explorer la tour.


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Re: Nurmengard
Malena Kane, le  Mer 30 Mar - 21:59

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Mon coeur cognait fort-fort-fort.

AssisE sur un tabouret en bois, à enfiler les verres, j’étais pourtant étrangement calme. Il émanait de mon corps, une confiance affirmée et puissante comme jamais. Une confiance qui se manifestait par l’immobilisme provocateur et suffisant dont mon corps s’était paré. Et mon coeur cognait fort-fort-fort. Pas dans ma poitrine. Je n’y entendais rien. Seulement, il y avait bien ce bruit régulier du coeur, rapide, fort-fort-fort, lointain ou étouffé dans du coton - un Poum-poum-poum qui surgissait de quelque part part dans la pièce même si rien ne semblait pouvoir en donner la mesure. J’avais cru un instant que cela venait d’une pièce voisine avant d’avoir la conviction intime qu’il s’agissait bel et bien du son de mon coeur ; ce même coeur qui avait, semblait-il, pris congé de ma poitrine.

Et mon coeur cognait fort-fort-fort.

AssisE sur un tabouret. À la regarder, intensément, elle ou il : Porte fermée. Lea porte était vivante. Plus je lo regardais, plus j’enfilais les verres, plus lea porte prenait SA place. Yel était là, dans l’instant, l’ici et le maintenant. J’étais moi-même entièrement présent. Moi et mon coeur qui cognait fort-fort-fort. Poum-poum-poum . J’avais pleinement conscience de cette force destructrice qui avait pris possession de moi - Non. J’étais cette force violente. Chaque cellule. Chaque expiration. Chaque inspiration. J’étais cette force violente.

Le cul posé sur le tabouret, je buvais verre après verre et je regardais cette porte. J’ai déjà dit que j’étais étrangement calme ? Je le suis en effet. Pourtant, de mes pores, s’échappait une vibration sensible. Elle s’emparait de l’espace. L’espace, tout l’espace de cette pièce, vibrait. Comme une corde qu’on vient de gratter, pincer. Poum-poum-poum . Hormis mon corps, une seule chose ne vibrait pas : lea porte. Jeu de miroir avec une porte. Yel, par son immobilisme, transcendait le temps, l’atmosphère. Yel était lea porte fermée et yel m’empêchait de pouvoir sortir. Mais je savais au fond de moi qu’yel allait s’ouvrir. Qu’yel me libérerait.

J’attendais ce moment avec une impatience dissimulée. Calme. Jamais je ne m’étais senti-e aussi calme. Et violent. UnE boxeuxe qui se prépare pour le combat. Une énergie concentrée, contrôlée mais sur le point d’exploser. Je suis un orgasme au bout des lèvres. Au bord de son âme.

Et mon coeur cognait fort-fort-fort.

Quelqu’un. Un courant vient d’ébranler les lieux. Elle. Qui est Elle ? En surface, Elle ne me rappelait qu’un simple souvenir oublié. En profondeur, son chant faisait échos au mien. Je La connaissais par coeur. On jouait sur la même partition avec des gammes différentes. Un verre. AssisE sur ce tabouret dans cette pièce vide. Un verre. La tension, l’excitation qui monte. Ma main qui se referme sur du vide. Du vide à la forme d’un verre. Amener le vide à la forme de verre à sa bouche, et boire ce qu’il contient.

Je ne buvais rien. Sauf du vide. Mais je buvais. J’en avais la conviction inscrite au creux de la tête. Alcool ? Non. Mélange de quelque chose mélangé de milles choses, et du souffre. Une odeur de souffre. Poum-poum-poum. L’air transpirait le souffre. Transpiration qui venait de mon propre corps. J’étais cette pièce. Cette pièce avec laquelle j’avais passé la presque totalité de mon existence - j’existe vraiment ? Je m’étais déversé-e en elle sans limite. Elle puait le souffre. Je puais le souffre prêt à s’enflammer.

Mes yeux sur la porte se fit plus intense. Elle était là. Où ? Aucune idée. Elle était là. Je l’attendais depuis longtemps. Elle était derrière la porte. Elle me craignait autant qu’elle me désirait. Hum. Je me léchais les lèvres qui puait le souffre. Délice. Elle m’avait enfermé-e dans cette pièce, m’y gardait prisonnierE, refouléE. Hum. Je me léchais les dents qui puait le souffre. Extase à venir. Elle me cherchait inlassablement même sans le savoir. Elle commençait à me caresser en passant sa langue sous la porte. Mais aussitôt que j’essayais de m’accorder à Elle, Elles’éloignait, s’échappait.

Plus pour longtemps.
Et mon coeur cognait fort-fort-fort.

Je posais le vide à la forme de verre et me touchais les mains : comme un-e boxeuxe qui prépare ses poings. Je me levais - je crois. Je n’avais aucune notion physique de mon corps. Il était vague, flou. Mais bien là, présent.

Je crachais un glaire de souffre.
J’en débordais.

Lea porte allait s’ouvrir. La cloche allait retentir, et le combat commencerait.  Du sang, des éclaboussures d’âmes sur le ring. J’étais calme. Je suis toujours calme. Mais je pique. Je foudroie comme l’éclair. Je me déchaine - BIM PAM PAM contre ta face, KO.

Lea porte s’ouvrit.
Elle était là,
Quelque part.
Et mon coeur cognait fort-fort-fort.



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Re: Nurmengard
Megan K. Hayajân, le  Ven 15 Avr - 21:46

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Un mur scintillant, un cœur opalin, et l'encre se déverse, tâchant des palabres ineffables. Nul n'est assez fort, nul n'est assez réel pour porter à lui seul le poids de l'existence. Ici, le maître est l'irréel, l'incompris. Souvenir du symbole des idéalistes. Alors la brume est là, et même l'aurore ne perle pas de rose les nimbes obscures et sales. Sales, oui, refuge des fleurs du mal, des supplices et des vices, des infractions, des impudences, ce lieu où tout le monde crache sa peine et sa honte et puis s'en va. L'Homme est comme ça. Trois vas et viens et c'est assez, lassé, épuisé, il s'endort sur le côté, et ce sont les songes qui le rattrapent. Alors, étourdie sur la pierre glacée, je vois le décor se déchiqueter, flamboyer, et c'est la chute mortelle vers un sol qui se révèle n'être que soieries. Retour au point de départ, la côte décharnée, la tour, semblable à un squelette, qui se dresse, et finalement la mer bouillonnante.

Cercle vicieux et infini, je ne te crains pas. J'avance, je vole, j'arrache des morceaux de la falaise pour engloutir la tour. Je remonte mes manches sur ma peau de marbre, stupide statue que je suis, animée par un seul souffle de vie et ô ! je m'enflamme et je prends vie. L'escalier est toujours là, fidèle comparse d'une ascension dangereuse. Est-il possible d'avoir froid dans un rêve ? Les bras lourds, glacée jusqu'à l'os, je me tiens debout, pantin désarticulée plus que majestueuse statue. Ce sont les mots, les syllabes, qui pèsent sur mes épaules, me chargent et m'étourdissent. Qui suis-je, où suis-je finalement, dans ce décor désintégré ? Les murs dansent, c'est l'éboulement, étage par étage, la tour s'écroule.

Qui est-ce surtout, cette silhouette pâlichonne, maigre, qui s'étrangle de mensonges et de parasites, comme habitée. Femelle, mâle ? Blonde ou brune créature des enfers ou d'un eldorado encore méconnu des dieux. C'est ça. C'est là, tenace, sans aucune envie de muer, comme paralysé, comme figé, dans cette position ridicule, les yeux rivés droit dans le soleil, alors que celui-ci n'est pas. C'est une dissolution, la lumière mange les ombres, qui dévorent le jour. Stupide, vraiment. C'est une situation risible; et c'est encore immobile.

Alors je tends la main. Je suis ce foutu papillon de nuit, ce maudit moustique, attiré par le feu et la chaleur humaine, qui tangue, les ailes déchirées, déchiquetées, mais qui parvient tout de même jusqu'à son rayonnement, et qui pourtant y flambe et décède. Cette mort. Douce et terrible, aussi définitive que les autres. On se persuade que c'est rien, comme traverser un voile. Et je me souviens d'un autre rêve.. Du cristal, des prophéties susurrées dans le creux de l'esprit, puis l'arcade, les voix aux persiflages incessants, les sabliers broyés. Mes songes sont d'ordinaire réalistes. Cette fois, non.

Parce que les lumières sont floues, les contours s'aspirent et je hurle le nom de cette forme immobile, homme et femme aussi unis que ceux de ma chimère, et ce nom, oh... il est rude, fort, et pourtant je le susurre d'une voix horrible.

- Malena. Malena.

Deux fois, est-ce suffisant ? Je me lance dans une litanie dont les accents se troublent... C'est un maléfice ? Je n'arrête pas, je ne peux pas; et c'est fendu d'un sourire. Est-ce vrai, ça peut-il sourire ? Je ferme les paupières, pour mourir une centaines de fois en marmonnant comme un psaume ce nom doré. Puis je souffle, le répète, l'inverse, le délie et l'enroule avant d'ouvrir les yeux et de discerner les traits de ce visage.

Le menton, l'arrête du nez, la prunelle éclatante et l'oeil éclaté, la lèvre fendue, l'oreille sous les soies sombres de la chevelure, et je tends la main qui, me paraît bien blanche. Les mots sont lourds, je me contente du prénom. Qu'est-ce que ça m'a fait ?
Malena Kane
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Re: Nurmengard
Malena Kane, le  Dim 1 Mai - 12:51

Hey Dark Eyes
Rest with me a while as I drift closer to sleep
But still cannot
Still cannot find no peace


Secondes, gouttes de temps.
Des secondes qui grondent comme une mer déchainée attaque les rochers.
Des secondes qui tombent à l’envers, relèvent un instant, un moment crucial et important.
Et le temps s’arrête soudainement entre deux secondes.
La porte ouverte, je prends d’assaut l’extérieur.

Courant d’air
et très vite le feu s’empare de la pièce dans laquelle je suis enfermé-e depuis
(UNE ÉTERNITÉ) - Feu, craquements, une flamme s’élève et lèche les murs, une deuxième se tend, se cabre violemment comme un bras, pour s’emparer et réduire à néant ce qui a été ma prison.

Elle est là, quelque part dans cette grande tour. Elle est là partout dans cette grand tour. Elle est cette grand tour que je vais prendre d’assaut. J’arrive, Toi. Je sais que je connais son nom, à elle, à toi, mais il me demeure inaccessible. Il est brume, nuage, il me fuit, je courre après / Bientôt, je te consumerai.

J’inspire l’obscurité, apesanteur massive, arôme délicieux de son âme choc pur brutal légère lunaire. Enivré, mon corps s’affale sur l’air, ma tête se renverse vers l’intérieur puis vers l’extérieur. Furieuse colère, c’est le prix d’une liberté longtemps interdite. Tu es ma liberté, tu me refuses à toi.

Pour ça, je vais te violenter te déchirer de mes dents acérées je serai une vague sans pitié une vague de glace et de feu je te sucerai le sang la MOELLE. Où es-tu Ange du mal ? Je veux ton âme - massacre dans la nacre. Où es-tu Ange du mal ?

Baisse la tête, deux pas, regarde.
Baisse la tête, un saut, vacille.


Valentina.
L’ange. L’ange qui porte sur ses épaules le mal domestiqué.
Vénus d’Ille, tempête silencieuse, immobile. Une main, flèche d’argent, aimant.
Mon regard est noir, noir de cendre, elle a peur, et mon coeur bat fort fort fort. Très fort.
(Poum-poum-poum.)
Il transperce ma poitrine, et son écho
(Pou-poum-poum Poum-poum-poum  Poum-poum-poum)
vibre vers cette main écaille de lune.

- Malena. Malena.

Sifflement ondulant de l’air, claquement de langue, soupir de mots, les lourdes et invisibles strates supérieures d’air dans un escalier d’une tour où cauchemar un ange.
Malena, Malena. Qui est Malena ? Un souvenir lointain, une réalité parallèle, un double oublié, un moi confondu en moi, l’avant des flammes éternelles. Malena Malena.

J’attends ce moment depuis trop longtemps. Descendre une marche, puis une autre. Pas incertain, chaque mouvement déborde des lignes, l’espace est bousculé, il s’enfume - fumée bleutée couleur rêve. Malena Malena.. Danse d’âme, corps disloqué, je suis un corps marionnette de mon incendie.
Monstre.

Descendre une marche, puis une autre. Violence au bord des doigts, au bord des yeux. J’ai envie de son âme autant que je veux la détruire. Malena Mal/

- Valentina.

La tour tremble, orgasme d’un nom trop longtemps inarticulé. La tour tremble, perd la tête, les escaliers montent descendent, le bas est le haut, le haut le bas, tout est immobile. La cavalerie infernal prête à s’enflammer.

- Tu as été jugée.

C’est le mauvais rêve d’un Ange.
Le rêve du jugement dernier,
Si la douleur porte un costume des plumes,
Sa peur revêt des écailles noires de Dragon.

- Sentence :
Mort par incendie.


Le grand rire de la dame folie déchire mon visage, ce n’est pas un rire,
plutôt
un cri inaudible, gorge déployé, un cri inaudible d’une force enfouie, d’une énergie crainte, folie furieuse.

Ce n’est pas une blague, mais un mauvais rêve,
un mauvais poème,
Lève les yeux,
« KRAAAAH FORT ET RAUQUE »
Un KRAAAAH de Dragon amusé, amoureux, aimanté.
Un KRAAAAH de Dragon énervé.
Megan K. Hayajân
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Re: Nurmengard
Megan K. Hayajân, le  Lun 9 Mai - 11:27

____________________


Les yeux plissés sur le rouge sang de la nuit, la voix perce les murs à en faire s'effondrer le ciel jaune : Malena, Malena, Malena... Et la dame noire s'embrase sensuellement en faisant danser les perles de larmes sur son nombril percé, et faisant perler les danses de larmes sur ses genoux abîmés. On voit presque cette pluie démoniaque scintiller sur les touches blanches du piano à queue, tendre litanie, expirer des notes venues des cieux. Tendre litanie, inspirer les soupirs amers d'un cauchemar méphistophélique. C'était la vocation du purgatoire que d'expier les fautes et de choisir un nom, une marche, un chemin, pourvu d'étoiles ou de cierges noirs. Comment appelait-il cela ?
Le jugement dernier.

Flammes, alors. Puisque la sentence était tombée, je vis les cent-quatre ombres du/de Mal s'animer et se glisser entre les fissures et les crevasses pour bondir sur la proie acculée, alors je fis tanguer le navire et la mer submergea l'Île. Nul ne pouvait dire qui de moi, cette mortelle créature aux faiblesses fumeuses ou du Dieu scandeur de condamnation chavirera le premier. Il vire à tribord, je virevolte à bâbord, et nous nous retrouvons enlacés par les bras charnus de la Peur. Elle hurle de rage, cette peur, elle vous démonte l'estomac à coups de bâtons et de crachats. Danse, l'eau, danse, et lèche les parois de pierres. Alors, sur un ordre du démon, c'est les stèles mortuaires qui s'enflamment, dévorant d'abord les chrysanthèmes, puis ne laissant au feu que la chair pour se rassasier. Elle fuit, cette chair, elle fuit et grimpe dans les étages en délaissant le monstre carmin. Je suis au sommet.

57...58...59...
Elle saute.

L'eau est glacée, sale, vaseuse, mais qui s'en soucierait alors que les flammes dévorent le refuge ? Souffle court et puis les vagues annihilent les peurs et on accepte. C'est un tout nouveau voyage, loin des grisailles de la terre ferme. Ici tout est turquoise, émeraude, chatoyant. C'est un peuple que ces algues aux branches tentatrices, qui espèrent s'enrouler langoureusement autour de vos chevilles pour vous tirer dans des profondeurs terribles ! Des spores phosphorescent irradient dans l'eau, sinueusement attirés par cette peau de porcelaine qu'ils aimeraient brûler, à leur manière, par l'acide de leurs lèvres discrètes. Les bras, les jambes, tout n'est que blancheur dans cette eau aux reflets de jade, véritable poison de l'esprit, provoquant en moi la crainte irrémédiable de cet homme. S'il me projette tantôt dans la mer, tantôt dans les flammes, ce dieu sortit des abysses, quel sera mon prochain châtiment ?

Je le voit dressé. On dirait un enchevêtrement de rubans, blancs, bleus, noirs, qui noués forment mon préteur. C'est le glas qui sonne pour moi à cette vision. Malena... Malena... Malena... Malena... ! Malena...! Mais rien ne brise le silence, l'eau serpente dans ma gorge, brûle ma muqueuse et je hurle de douleur, les mains crispées sur le cou, dans des souffrances dignes du pandémonium. C'est apocalyptique, et je vois des pierres incandescentes chuter dans les flots à mes côtés, nous sommes tous statues, délivrées de notre piédestal par le feu fou, qui se laisseront recouvrir de mousse et de spores dans les profondeurs de cette mer des monstres.

Dernier délire, tandis que s'égosillent cent couleurs autour de moi, je tends la main, implore ce traître, les larmes de cristal se mêlent à l'eau, et le piano joue ses derniers accords.
Tiens. Une odeur de souffre...

Malena Kane
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Re: Nurmengard
Malena Kane, le  Lun 9 Mai - 22:41


La Tour est plongée dans une noirceur effrayante.
Aucun oeil humain ne peut en discerner quoique ce soit. Seul son halo lumineux, celui de cette lune au sourire meurtrier satisfait cousu à l’aiguille, lune brulante comme le soleil, applique sa lumière blafarde à l’intérieur de la Tour, du sommet jusqu’à sa base, craquelant l’obscurité de cette nuit furieuse.

La Tour est en proie à une folie écarlate glaciale.
Elle se propage partout, dans chaque recoin. Les ombres et les flammes se déchirent, s’étendent, se reforment. C’est une danse charnelle, affreuse, horrible, fascinante. Elles tentent de. Elles tentent de l’attraper, Elle. Elle qui s’échappe. En vain, qu’elle s’échappe. Qu’elle essaye de m’échapper. Vaine tentative.

Elle monte, moi à sa suite.
Crac, crac.

Crac, crac.

Crac, crac.

Est-ce le bruit d’une mâchoire qui craque ?

Crac, crac.

Crac, crac.

Crac, crac.

Est-ce le bruit des flammes qui bouffent sans trac ?

Ses pas dans l’escalier glissent comme un souffle, une brise sans fin.
Délicieux.
Elle a peur, je sens une pieuvre qui se retourne dans son estomac.
Noir. Noir, cherche une échappatoire.
KRAAAAH AH AH.

Un pas, après l’autre. Je la poursuis,
calmement. Je profite de ces secondes d’avant. Avant le choc de son âme contre la mienne. De la mienne contre la sienne. Un pas, après l’autre. Sur les murs, partout, entre les ombres et les flammes, des faces béates, stupides et affamées, yeux mi-clos qui papillonnent, crient, crissent, en notes aiguës,
disharmonie.

J’arrive Valentina.
Kikikikikiki.
J’arrive Valentina,
Laissez passer le Dragon avide de toi.
Kikikikikiki.
Mes dents acérées s’aiguisent grincent claquent comme des tambours, des percussions qui frappent la matière, la pénètrent la perturbent, l’enfoncent, l’étouffent. Inhale, inhale Valentina. Inhale, inha/
Chute.
Plus d’air,
COUP de tonnerre
dans la mer.

KRAAAAH.
Colère gronde.
Très puissamment, très méchamment. Regard noir. Coeur qui tremble, tremble, ça monte, monte, les murs cliquent et claquent sous le feu, mon coeur tremble, je tremble aussi. KRAAAAH.

Du sommet de la tour, un vent glacial sur mon sourire.
Les épaules voutées, je chasse. Les cors sonnent.

KRAAAAH.
Cri désenchanté, décharné, acharné.
Un cri rude, brutal - coup de rasoir sur la peau.
Sang d’encre.

La Tour s’effondre.
Je saute, et j’éclate en plein vole.
QUE LES CORS SONNENT.
Entrer dans l’eau, la fracasser, la transpercer. KRAAAAH.
BOUM. BOUM. BOUM.
Happer le liquide glacé de mon corps enflammé. Les matières se mélangent, s’attachent, s’opposent, ça s’entretue et ça baise à coup de couteau.

L’eau, violentée, forme un masque d’écume incertain autour de mon visage, un masque mi-animal mi-monstre, un masque sculpté dans le feu, deux cornes sur le sommet de la tête. Je suis une bête féroce au visage étrange et diabolique, je n’ai ni la douceur d’un cerf, ni la grâce d’un loup. Dans les trous noirs du masque, des orbites saillantes, des prunelles qui jettent des éclairs comme un regard d’un monter féroce.

Elle s’enfonce.
Reviens. Je ne te laisserai pas. Jamais.

Attraper sa main, puis
l’attraper par le cou, brutalement.
À quelques centimètres, l’un dans l’autre, nos corps sont flous.
Que voit-elle ? Si ce n’est mon visage disloqué qui se reflète dans les goutes de cet océan déchaîné ? Des visages qui se reflètent un million de fois, ça donne des milliers de visages différents, des visages confondus, uniques, déséquilibrés. Des visages sur des visages. On dirait un Picasso.

Mes doigts sont serrés contre son cou.
C’est presque de l’amour.
Tant je désire son âme.
Tant elle m’est précieuse.

- Valentina. JE VAIS TE BOUFFER, T’ARRACHER.

Laisse-toi aller, laisse moi aller en toi. Sens mon pouvoir, sens TON pouvoir.
L'eau s'enfume.
Souffre.

- Tu n’aurais pas dû m’enfermer.
Car je vais te bouffer, t’arracher toi et ta peau porcelaine, ta peau porcelaine,
splendeur du marbre de la lune, et
Sucrée par des nuages glacés.

KRAAAAH.
Grande gueule ouverte,
Prêt-e à l’engloutir.

Megan K. Hayajân
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Re: Nurmengard
Megan K. Hayajân, le  Jeu 11 Aoû - 15:19

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La voie lactée perce mon âme déglinguée, mon âme démontée; qui hurle à la mort. Je vois des mains, des os, des dents, etmes forces s'embrasent comme une fuite de gaz, je suis l'étincelle. Tu vois cette fumée immonde tandis que mon corps grossit, grandit, se distant, pareil à Alice, brisée entre deux portes trop étroites, et la voix du mal chante, chante, chante Mal. Le piano reprends sa litanie et les accords s'étranglent; j'ai la main posée sur le do, sur le la, j'attends le moment propice pour éclater en un édredon de plumes, pour mordre le dragon bleu.

Vois, comme j'ai peur.
Tu laisses l'aube mordre la nuit.
Le peuple des mers meurt alors.
Sang, oui sans perdre une seconde.
Qui s'écoule et perle sur l'horloge.
Coule. Coule sous les flots.

Les lames lacèrent le ciel et je décuple, perce les flots et étends les bras pour cueillir la lune et le soleil, main droite, main gauche et regarde cet avorton qui perds de sa stature. « Dragon, Krah, Puissant Être du Feu. Vois maintenant, la Puissance du Corbeau Noir. Vois et Pleure. » Voist-u, dragon, mes ailes noires aux desseins si cruels ? C'est l'histoire la plus difficile qu'il m'est été donné de raconter. Je ne vois que les corps des êtres d'eaux dans les vagues lissées de Nurmengard, et cette tour brûlante, ruine parmi les ruines, souvenir du conflit entre le Dragon et le Corbeau.

Que la magie opère et que naisse le reptile à plume. Les vagues s'émancipent et se font titans des eaux, brutes d'écume au poing dévastateur et sensuel, qui porte sur ses épaules les dauphins, les requins, les pieuvres et les planctons.

Mon Mal, sens-tu.
L'aube à écailles qui es.
Et ne seras jamais que Dragon.
Et perce les flots bleus.
Comme le fleuve Nil, qui
Par déferlantes, pleurt
Des rivières et des diamants.

On tambourine sur le piano, à la petite cuillère. Je vois l'ombre sinueuse d'un enfant, les lourdres boucles, le parfum léger, les fossettes, et ses mains posées sur les touches blanches, alors que la mer menace de l'engloutir. Nous, créatures dévastatrices en quête d'un combat, protégeons de nos écailles et de nos plumes la tendre frimousse de ce qui se révèle être le Dieu Pourpre Purgatoire.

Mal, oh mon Mal. Nous allons Mourir.
Malena Kane
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Re: Nurmengard
Malena Kane, le  Ven 2 Sep - 3:04

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Sabat Mater

Puis. Arrive l’heure où les fanas du tambour, démons en transe, chargent, percutent percutent percutent PERCUTENT! l’air de cette indéfectible frénétique joie de vivre. Celle que ressentent les fous quand, du néant, surgit le chant du Chaos. Il murmure, souffle, clame Son règne.

Que faire, que faire, si ce n’est s’incliner ? Monter dans la barque qui longe le fleuve en suivant les chemins lunaires. Car, ici, l’on prétend que c’est la Lune qui nous attire à Elle. Reine du Chaos. Elle que la Lune a fait naître des mers du Monde, Calypso aux ailes corbeau.

Un trou noir a aspiré le soleil.
Calypso orchestre l’apesanteur inversée de cette terre déchue, on tombe vers le haut, et plus on monte aspiré, plus c’est fort. Fort comme le son du vent qui grince dans mes oreilles, je me craque dans chaque mouvement. Prisonnier-e, encore une fois, aussi bien de sa peur de moi que de sa puissance glaciale, déchainée. Pourrait-elle faire de moi, ce qu’elle désire, m’absorber, me tuer. Un temps d’incertitude. Le cœur explose, le temps se déchire, l’âme se lacère des lames de sa propre folie.

Le monde se désintègre.
Je tombe.
Le monde éclatant, lumineux, chargé d’une nouvelle odeur, le parfum de l’être.

Des murs semblent pousser là où il n’y en avait pas. Le château brille dans les décombres. Les objets deviennent flous et quand enfin leurs contours sont de nouveau nets, ils se déforment. Myriade de minuscule points multicolores, mosaïque éclatante et complexe. Des milliards de particules lumineuses et sombres qui empiètent les unes sur les autres, s’éteignent, se manquent, se bouffent, se désagrègent parfois ici ou là, dévoilant un vide absolu.

Allongé-e, dans une obscurité peuplée de lueurs. Nu-e de la tête au pieds, en nage, étouffer littéralement tandis qu’autour de moi flotte une vision : Celle du Feu et de la Mer embrasés, à se repousser s’entrelacer. Encore. Et. Encore. Un rire trace un sillon sur mes lèvres. Où est-ce que tout ça fini ? Le Monde qu’on défigure à coup d’âme acérée, blessée.

Tu peux me repousser.
Mais.
Plus ta colère est déchainée, détraquée,
plus, j'ai la furieuse envie de t'absorber, Tina.
Alors.
Où est-ce que tout ça fini ?


Car des mers incendiées, se lève le Dragon Enfumée, enragé, passionné. Dragon Enfumée qui serpente le long de sa peau, danse autour son âme, s’y insinue. La mord avec ses dents d’argent. Le Dragon Enfumée, toujours affamé,
qui refuse.

Calypso - Tina -, un de nous deux doit mourir ; ou bien sommes nous prêt-es à nous crever au sommet des hauts pylônes électriques, en fleur d’étincelles pourpres aux reflets nacrés ?

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Re: Nurmengard
Megan K. Hayajân, le  Sam 10 Sep - 16:48

____________________


J'ai le Dragon dans la gorge. Des mandibules en guise de pieds, il perd la tête et se retrouve sans dessus dessous. Je crois. Je crois en lui, en nous, en ces deux titans obsolètes qui s'entêtent à quitter Terre. Terre de feu. Les lumineuses s'élancent, et la foi s'éclipse, c'est le début de l'apocalypse - glisse. J'ai un foyer dans le ventre, des braises sur la peau. Attends. Prends moi la main, je t'en prie, ne me laisse pas t'abandonner, t'immoler. Je voudrais te détruire - te détuire, Mal. - mais je ne peux que t'absorber. Tu me cherches et je te trouve, parce que de nous deux, qui est le plus dément ? Démarre la démence des démentis, tu perds l'équilibre et je te rattrape, je te pousse et tu m'enlaces.

Frappe moi. Frappe moi au sang, et sans, t'ai-je dis. As-tu compris ? Mal, m'écoutes-tu seulement ? Entends-tu les cris dans ma tête, tempête, et les origines de la bestialité, de la monstruosité ? Qu'est-ce que cette tumeur, horreur, que je vois-toi ? Toi ? Moi ? Nous ? Mais n'était-ce pas censé être beau, être doux, ce petit dragon à plumes ? Quelle est cette atrocité que nous avons créée ? Méfions-nous, Mal, méfions nous ! J'ai la dent ferme, la griffe aiguisée. J'ai le bronze dans la peau, l'argent sur la langue, l'or dans les yeux. Je chuterais pour mieux m'élancer, je m'effondrerais pour mieux m'élancer. M'élancer, mélanger, que disent les pauvres petits oiseaux gris que nous avons capturés ? Leur cage était-elle trop petite ?

Une cage l'est toujours, figures-toi. C'est une prison. Le monde pourrait l'être aussi, trop petit, si nous y étions prisonnier. Ne vois-tu pas pourquoi nous quittons la Terre pour la Lune, et la Lune pour Mars. La Liber-té. On cherche le plaisir du vol interminable et de l'univers béant. La vraie cage, c'est notre corps, et seule l'âme peut s'en échapper, et lame y retourner. Vrille le temps sur les poignées d'argenteries, que tu grattais au fer blanc pour éviter la rouille et les cuillères cassées. Que faisons-nous là ?

J'ai l'impression d'être impressionnée par la pression. Pressée, comprimée par les boutons, les petites haines et les gros chagrins. J'ai l'âme au bord des lèvres - mon corps n'en veut plus. Il me rejette toute entière, je suis périmée, compostée, usée jusqu'à la moelle. C'est une fatigue d'état, l'état meurt en moi. Il n'y a plus d'hiver, plus d'été, mais un rugissement perpétuel de couleurs que je n’interprète plus. Je en vois que du noir et du vert. C'est la fin, tu crois ? je tiens le fil, mais il est coupé, tu as gardé l'autre moitié. Panne de scotch, panne de sky, et si l'aube se levait ?

Je ne veux pas
retourner
là-bas.

Prends moi dans tes bras, allez, Mal, prends-moi dans tes bras. Aime-moi juste une fois que j'oublie ma douleur et ma mort imminente, que j'oublie que le temps est le fardeaux de l'humanité, et qu'ailleurs, on rêve de quitter sa cage sans savoir où cela nous mènera. Viens que je t'accueille, viens que je te cueille, viens que je te soigne, mon petit oiseau gris. Tes flammes ne sont pour moi qu'un reflet de nos vies.

Silence. Silence. Prends moi dans tes bras, maintenant.

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Re: Nurmengard
Malena Kane, le  Mar 3 Jan - 2:44

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1000ème message pour toi.
Seuls les rêveurs resteront en vie




Nuit
retranchée du monde.

Nuit
qu’une deux trois quatre heures
ne parviendront pas à bâillonner.

Un monde sensible.
Où le Rien pousse, où le Rien bouge.

Il n’y a nul part où aller,
il y a partout où aller.

Nord-sud, ouest-est, le sens de l’orientation a été balayé par ce qui semble être un siècle d’hésitation. Le temps n’existe plus.

L’oeil touche, la main voit, Calypso aux ailes corbeaux ? C’est bien là une mise en scène, mais de quoi ? Le rideau est levé, que va-t-il se passer ? Allons-nous nous être éternellement en chute libre ? À dévorer l’autre, à l’aimer avidement comme une sucrerie, une dope comme ces rêves dans nos veines, ce sang dans nos âmes, cette peur dans les entrailles. Tendresse. Casse-toi. Casse-moi.
C’est parfois dans la violence que l’immortalité surgit.

Goute de sang.
Calypso aux ailes corbeaux

Silence. Silence.
Prends moi dans tes bras, maintenant.

Hésitation. Elle est là, sans l’être, partout et nul part à la fois. La richesse visuelle de ce monde fout le tournis, il donne moins le sentiment d’une plénitude que d’une attente. Est-ce cette attente ? Celle de nous deux, de notre monde, de notre mort ?

continue,
continue la danse éternelle
de notre monde sur des basses profondes.

Lit bancal. Une fenêtre. La nuit brume, la nuit fume. Le ciel n’est que flou artistique. Sauter. Seulement sauter. Par la fenêtre. Oublier, totalement, oublier le « je », le « m’ ».

Il suffit de dire : en avant ! En avant vers où ? Vers la mort ? Toute marche en avant nous rapproche du gouffre. Le gouffre, brumeux, impalpable, apaisant.

Silence. Silence.
Prends moi dans tes bras, maintenant.

Structures dressées hérissées comme moi
contre le flots du temps

La vie est lumière
et la mort ombre
non

Silence. Silence.
Prends moi dans tes bras, maintenant.

Est-ce que nous fuyons ?
Qu’est-ce que nous fuyons ?
Est-ce le tueur de fleurs ?
Celui qui dévore
Cette plante carnivore ?

Casse moi casse toi
Tendresse

entre les libres de nos horizons sans limite, nous nous fracassons l’un contre l’autre contre l’apesanteur, les fragments absurdes de notre corps dispersé, notre voix éteinte, notre cerveau explosé en mille mouvements du monde

Seul les rêveurs resteront en vie.


[FIN DU RP]

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