Réveillon à la campagne

Entre octobre et janvier y'a qu'un seul mois, non ? Désolé :'(

Shae ? C'est un chouette prénom j'imagine, je suis pas très doué pour deviner d'un prénom si il vaut le coup ou non. Pas de nom de famille ? C'est étrange, peut-être que Shae n'est pas son prénom, en fait j'en sais rien, je lui ai demandé quel nom les gens avaient l'habitude de lui donner, je suis pas clair dans mes questions alors je vais pas attendre des autres qu'ils clarifient. Je chuchote lentement son nom, en essayant de détacher les syllabes si c'est possible, m'imprégner du sens au final, on a jamais un nom pour rien, surtout si c'est un surnom, ou sa propre identité. J'ai d'ailleurs jamais réfléchis au sens du mien, mais Shae, ça me parle.

Je regarde l'étrangeté ombragée avec un grand sourire. Ravi d'avoir fait une connaissance aussi bizarre, ça arrive pas tous les jours faut dire, ça se fête les rencontres de ce genre. Je jette un oeil au soleil aussi, savoir si il est content pour nous. Bon ça je ferais peut-être mieux de pas trop lui poser de questions.

- Enchanté, Shae.

Enfant ? Qu'est ce que je fuis ? Oh...ça pose des questions qui fâchent ce soir, mon sourire s'efface le temps de la réflexion, y'en a des choses que je pourrais répondre, des banalités en tout genre, fuir c'est toujours quelque chose de compliqué. Je doute qu'on puisse dire qu'on fuit une seule chose. Sinon on pourrait sûrement l'affronter. Et puis, je suis pas venu par ici pour fuir à la base, je cherche plus qu'autre chose. Ah ce que j'aime pas quand on me pose des questions comme ça.

- Je cherche des gens.

Si je cherche des gens est-ce que je fuis ceux que je connais déjà ? C'est le moment réflexion de comptoir qui vaut pas un sous, commence à me faire peur, je voulais l'aider à aller mieux et j'ai l'impression que ça s'inverse un peu maintenant, ça veut dire que ce que j'ai fait à suffit ? Bon, j'en doute fortement, ma jambe se met à se secouer, d'un accès de stress. Est-ce que je fuis quelqu'un ?

- Vous êtes sûr ? Si j'ai réussi à venir jusqu'ici pourquoi ils pourraient pas venir ?

Je me rends compte en disant ça que je viens de lui dire que je fuyais quelqu'un, je sens mes dents venir contre ma lèvre et serrer aussi fort qu'elles le peuvent. Si je continue comme ça je vais me mettre à pleurer en l'implorant de me sauver, ou quelque chose comme ça. Je veux être fort, dépasser cette masse de peur dans laquelle il était tout à l'heure, pas rester devant. Le déni c'est bien parfois aussi, c'est un des plus grands remèdes de l'humanité, mais avec ses questions, le déni est chassé, c'est bien fâcheux.

J'ai peur gamin, de qui tu crois que je suis. J'suis pas un chevalier des ombres, j'ai pas des mains magique qui éloigne les ombres lorsque je touche quelqu'un. Moi j'les attire, j'les amène, je les capture et les enferme en moi, je mange les ombres des autres qui m'enlacent les côtes. Elles les rongent doucement, pour me garder pour elles et me font disparaître. Je ne sais pas ce que tu crois, toi. Mais moi je ne suis plus rien, je suis le vide, l'absence, le rien. Le miroir sans regard qu'on croise tous le matin, en rentrant ou en partant, le soupir dans ses instants en face à face avec soi même.
J'suis l'instant qui dépite, qui dérange, qu'on ne veut pas voir.

- Je cherche des gens.

J'ai envie de te dire que t'en trouveras pas là. Les gens ils sont dans leurs lits à cette heure, ne reste que les morts, les absents et les vides. J'ai envie de te dire de courir, surtout en entendant ta question. Parce que j'ai peur de ce que cela veut dire. Tes ombres pourront venir. C'est avec moi qu'elles vont repartir. Je veux pas te les laisser, dis leur d'aller se faire voir mais je veux fuir les miennes, alors on se retrouvera et disapraitre dans un crac.

Fin du rp pour moi
déso pour la fin nulle, ça durait trop

RP avec Mary Drake

Le soleil me brûle la peau. Je suis comme un épouvantail attaché en plein désert. Je n’arrive plus à distinguer les formes qui m’entoure. La soif et la faim s’emparent de moi. Prisonnier sans chaîne, cellule sans mur. Tout est flou dans ma tête. Il y a quelques minutes j’étais encore allongé dans mon lit et là je me retrouve dans cet univers apocalyptique. Sérieusement, il faut que j’arrête de lire des romans de Science-Fiction. Bon, résumons : je suis perdu dans un endroit inconnu. Je ne vois rien, je ne ressens que le manque et j’ai comme l’impression que je suis nu. La drogue ? Non. L’alcool ? Pas que je sache. MAIS BORDEL, COMMENT JE SUIS ARRIVÉ ICI ?

Bon, je dois me calmer. Maman me disais toujours que à chaque problème existe une solution. Pour commencer, il me faut des vêtements. Le sable brûle ma peau, je ne peux pas rester comme ça. MAIS ! Miracle, je suis de nouveau vêtu. Bon, mes fringues ne sont pas très classes mais ça peut faire l’affaire. Maintenant je dois me repérer pour mieux me diriger. Autour de moi il n’y a que du sable. Pas de dunes, pas de rochers ? Non aucun à première vue. Comment vais-je faire pour retrouver mon chemin ? Il n’y a strictement personne aux alentours pour m’aider. MAIS ! Si j’ai pu faire apparaître des vêtements, j’ai peut-être le pouvoir de faire apparaître le chemin vers la sortie. Voyons voir, concentre toi. Visualise une grosse flèche rouge … heu non, essaye avec une grande porte genre comme celles de la Grande Salle. Gnnnnnnnnneeeee !

C’est un miracle ! Une porte, dans un désert, juste devant moi. J’hallucine, c’est juste incroyable. Je peux contrôler les éléments comme ça, en un claquement de doigts je suis le roi du monde. Allons ouvrir ce portail en bois et sortons vite d’ici ! Heu … Pourquoi le désert a-t’il été remplacé par une forêt ? Je ne connais pas cet endroit. Un petit vent frais vient me chatouiller les narines. ATCH … ATCH … ATCHOUM ! Me voilà bien, une nouvelle fois paumé, avec plein de morves au nez. Saperlipopette ! Mais que vois-je ? Un bel environnement verdoyant. Des abeilles butinent, des grenouilles se reposent, des oiseaux chantonnent des musiques que eux seuls connaissent les paroles. Ce monde est vraiment magique. Enfin encore plus magique que celui des sorciers. J’espère de tout mon coeur que ce n’est pas un rêve. C’est l’endroit rêvé pour être en communion avec la nature.

AHHH ! Une petite fille semble avoir surgit de nul part. Elle porte un petit foulard rouge sur les cheveux et semble transporter un petit panier. Mais quelle surprise, que fait-elle toute seule en plein milieu de ces bois ? Je dois lui venir en aide. En plus, il y a une sorte de loup qui semble se cacher à une centaine de mètres de la fillette. Cela n’annonce rien qui vaille. Je dois me dépêcher de l’avertir du danger qui nous guette. Un petit pas, par-ci, par là. Et hop, me voilà devant ce mystérieux enfant. On dirait une pièce de théâtre dans un collège. Les décors sont tops mais pas la mise en scène. Il faut que je prenne une voix un poil sucrée et un peu miellée pour m’adresser à cette jeune fille :

- « Excusez-moi petite, que faites vous toute seule dans ces bois ? Ne savez-vous pas que le loup rôde autour de nous ? »

musicaaaaa

Bulle.

Les bulles sont partout, comme si quelqu'un, quelque part avait aspergé de toute part le monde pour le rendre bulle. Et seulement ça : bulle. C'est fou, elles dansent, volent - tige, comme dans un grand ballet. C'est artistique, il y en a partout. C'est magnifique, terriblement beau. Même vêtue de mes guenilles j'peux pas m'empêcher de trouver ça délicieux. Peut-être que grâce à elles la vie aura une meilleure saveur : des pépites de douceurs. Comme un souhait que le souffle pense en étant proche des bougies. Pas d'anniversaire juste une vie de misère et des souris qui parlent ;

Je n'irai pas jusqu'à dire
que je pourrais chanter à tue-tête vers l'avenir
mais on y est presque

Éponge en main j'astique sans mastiquer la faim ronge mon ventre tandis que je n'ai pas le droit de détacher un sourire de mes lèvres. Servante plus que fille dans un palais fait de brins d'herbe et de terre trempée par la pluie. Tourne tourne Mary et voit qu'il n'y a rien au-delà d'ici. Hausser les épaules. Une branche se traîne. Bientôt elle deviendra brillante. Et puis. Ce sera une baguette magique. Pas la mienne - existe-t-elle seulement ? - non, celle d'un enfant qui passerait par ici en se demandant comment ; un peu de poudre de marraine la bonne fée pour que la brindille soit transformée.

Et tu avances
en transe
sous des paillettes argentées
qu'on t'as gentiment lancé

Où est-donc passé ce t-shirt déchiré ? Mes pauvres souris ? Que fait donc un valet à mes côtés ? J'oscille sous des confettis. Je ne comprends plus. Où est passée l'éponge ? La belle-mère va-t-elle m'en vouloir ? Un poney ! Une citrouille. Rose ? Rousse ? Comme le chien de Mered ? Orange. Qui change de couleur. C'est un rêve ? Peut-être. Autant monter à l'intérieur et voir ce qui m'y attend. Le château n'est même plus visible. Sans doutes est-ce mieux ainsi. Mais bientôt un autre arrive à l'horizon. Plus majestueux, en fait il est monumental. Oeuvre d'art à lui tout seul. Il y a comme des fantômes qui dansent autour. Me voilà déjà morte. C'était un peu court pour une vie de princesse.

Contrairement à ce que j'aurais pensé quelqu'un commence à m'aborder. Une ellipse plus tard et nous sommes entourés d'autres silhouettes spectrales qui ne font que s'amuser. Petite, c'est étrange j'ai l'impression d'être grande ici. Illusion d'habitude j'observe de mes yeux d'humaines les véritables chimères qui se croient réelles. Changement de rôle et de position. Je ne suis point seule. Voyez, tous ces gens, et puis, vous ! Il y a le valet dehors, et même si minuit sonnait l'heure de l'aujourd'hui de demain avant que je ne sois rentrée, je n'ai pas de quoi m'inquiéter.

C'est fou cette prise de confiance
La robe
donne-t-elle des ailes ?

Il n'y a pas de loup ici
cependant
est-ce vous le prince ?

Et ce refus de croire que tout ça n'est que fausseté
ce refus de penser qu'il n'y a pas ici une certaine réalité
parce que c'est si simple au fond
de se croire dans un conte de fées.

La músicaaaaa

Ma tête tourne, le monde bouge. Quand toutes les forces de ton corps t’ont quitté, la seule solution est de te laisser faire. Les ténèbres s’emparent de moi et laissent manteau noir sur ma peau. Mes sentiments, mes émotions, toutes les choses qui me faisaient vivre, qui me rendaient heureux ont disparu. Je me retrouve une nouvelle fois plongé dans un gouffre sans fond. Les prises faites de roche pour se retenir disparaissent lors de ma chute. C’est long, très long. Ne plus rien ressentir est quelque chose d’assez spécial. On pourrait même y prendre goût. Les douleurs sont tellement encrées en nous que on ne les ressent plus. Mes larmes sont comme des petites gouttes de pluie au beau milieu d’un désert. L’âme disparait mais le corps reste là. Un vulgaire cadavre. La main prend, la bouche s’ouvre. Tu ne contrôles plus rien, pourquoi essayer de résister ? Ton destin est scellé. Fleurs du mal, tes yeux se ferment. Mais soudain tu te réveilles, trempant dans ta sueur. Tu ressens à nouveau. Ton estomac est en feu. Tu essaies de boire de l’eau pour éteindre cet incendie mais rien n’y fait, tu souffres. Tic … tac … tic … tac … tu n’en peux plus, le spasme arrive, tu vomis. Ce flot continu ne se résume pas qu’à de la nourriture fraichement ingérée. C’est le mal qui s’échappe de toi. Toutes tes souffrances, ta haine, tes peurs sortent de ce corps. C’est la promesse d’un jour nouveau qui s’annonce. Te revoilà foetus d’une nouvelle vie.

Je ré-ouvre mes yeux. Devant moi il y a toujours cette étrange fille. Mais c’est étrange, il me semble que nous avons changé de lieu. La verdure qui nous entourait a laissé place à une espèce de chaumière. Les murs sont de torchis et le toit de pailles. C’est très étrange, la jeune inconnue semble communiquer avec moi. Au départ, je ne discerne que des lèvres qui bougent. Mais petit à petit, les vibrations de l’air frappent mes tympans pour les transformer en mots. Elle me dit que nous ne sommes pas seul. Pourtant, je ne vois qu’elle dans cette pièce. Les paroles continuent d’arriver à mes oreilles. J’entends les mots loups et princes. Mais bordel, dans quel pétrin je me suis encore fourré ?! Des barres de rire, cette jeune fille pense que je suis le prince. Le prince de quoi ? Celui des anti-social ? Celui des personnes qui n’arrivent pas à aligner deux mots avec une fille ? Je ne suis certainement pas le prince de l’amour. Et puis d’abord le loup il a disparu. T’ES QUI TOI DÉJÀ ? Ces hurlements résonnent dans ma tête mas aucun son ne sort de ma bouche. Je n’en peux plus. Je veux rentrer chez moi, retrouver la douceur de mes draps. Ici tout semble si étrange.

Mon esprit est en surchauffe, je commence à voir flou. En clignant bêtement des yeux j’arrive à distinguer huit petits tabourets dans cette demeure. Sept pioches sont alignées sur le mur. Je suis donc dans une maison de mineurs ? Ceux qui minent hein, pas les enfants en dessous de la majorité ! Une nouvelle fois je m’égare, et pourtant je n’ai consommé aucune drogue. J’ai hâte de me sortir de ce cauchemar. Il y a également un miroir avec une tête de représentée dedans. On dirait une princesse comme il y a dans les contes pour enfants. Oh ! Et au loin je distingue un chasseur à travers les vitres. Que fait-il par ici ? Est-ce sa maison ? Mais sur la table ! Ne serait-ce pas une belle pomme toute rouge ? Une nouvelle fois, je perds toute notion du temps. Je n’ai plus qu’une idée en tête, croquer à pleine dent dans ce fruit tout juteux. J’ai l’impression d’avoir passé la moitié de ma vie ici à espérer manger cette pomme. Pourtant, la jeune fille est toujours là près de moi et semble attendre une réponse à ses interrogations. Je peux bien attendre encore quelques minutes et répondre à ses attentes.

- « Excuse-moi, mais je ne vois pas du tout les personnes dont tu me parles. D’ailleurs, nous sommes que deux dans cette vieille maison. Je ne suis pas prince, enfin je crois. Tu veux manger cette pomme avec moi ? »

désolée pour le retard ♥
Parce que je sais pas pourquoi mais j'aime bien

Il y avait des paillettes. Un peu partout. Et puis des étoiles dans les yeux, des étincelles au fond des pupilles qui s'illuminaient en la présence de tous. L'espoir au centre du coeur même si il y avait un antécédent de malheur. J'étais presque heureuse de voir ce prince devant moi. Il avait des yeux fous et je le savais d'avance, un coeur tendre. Je me sentais comme entre ces pages rose bonbon qui, pour sûr, avaient à la fin de l'histoire une fin heureuse pour faire rêver tout enfant avec un minimum d'imagination. J'aimais cette sensation. Je me sentais invincible. Et puis j'ai vu que les bords de ma bulle commençaient à tanguer, sous les cris de ce Prince finalement pas si beau et pas aussi gentil que ce que je ne l'avais espéré. Ses extrémités ont finit par exploser sous la violence de ces mots. Un regard de fusil, je ne voyais plus en lui quelqu'un qui pourrait m'aider mais une pieuvre violette.

Je suis

S'en était suivi la chute et le silence.

Mes jambes se sont perdues, j'ai cru étouffer dans cette eau enfermée dans une maisonnette. Je voulais remonter à la surface mais le plafond se rapprochait, il n'y avait aucune issue. Je ne pouvais pas bouger, je pensais ne pas pouvoir respirer. Et la pieuvre bougeait, se mouvait dans l'eau sans que je ne puisse rien y faire. Elle parlait de mine, je crois bien qu'elle essayait de m'envoyer encore plus bas sous terre (dans les abysses sans doutes, c'est une vicieuse) pour que j'aille lui chercher de quoi se parer. La majorité arrivait à grands pas je ne pense pas qu'elle se formalisait de ces choses là. Il m'a fallu encore un petit temps pour comprendre que je pouvais respirer sous cette eau. Et pourtant le monde s'est ensuite retourné. En voulant répondre je me suis rendue compte que cette voix déchue qui savait chanter - ah bon ? - ne voulait plus se montrer. Elle m'avait été volée.

Agent-Mary-Sirène-Secrète. Persuadée que je pouvais me rendre invisible j'avais rampé jusqu'à un tiroir de la cuisine. Je n'avais pas envie de manger cette pomme avec cette vilaine sorcière. Une fourchette, il me fallait une fourchette. Un joli mélange entre brosse-à-cheveux et arme de guerre. Une fois l'outil en main je me suis pourtant sentie bien stupide ; j'étais sans voix, sans jambes, réduite à l'état d'anguille. En plus le sol était étrange. Malgré l'eau les traces restaient comme si il n'y avait aucune force pour les déplacer. Je ne comprenais rien à rien. Alors je me suis emparée d'une deuxième fourchette. Et d'une troisième parce que comme disent les gens sensés, jamais deux sans trois ( et quatre si on a faim).

La première pour observer mon reflet. J'étais devenue rousse. L'avais-je toujours été ? Oui bien-sûr. La deuxième pour un essai de lancé vers la vilaine créature qui voulait ma mort. Un peu d'élan. Mais ça retombe vite. Je crois que je manque d'un talent certain pour ce genre de choses. Puis la troisième pour la pomme de malheur ; je l'y ai planté - non sans mal -puis écris dans la poussière-sable que je n'avais pas faim. Incapable de parler toujours je me suis mise à rêver d'un crabe-homard, d'un poisson bleu et jaune (quel étrange mélange) qui avait un prénom répendant la poudre de Morphée avec un talent certain. Je voulais que cette créature meurt, maintenant que j'étais bloquée à jamais sous l'océan.

RP avec Jackson Hartman - LA accordé dans les deux sens

Oh mince, la fête au heurtoir se termine. Je m'amuse tellement bien que je n'ai pas envie de rentrer. Mais d'un autre côté, je suis invité chez Jackson pour Noël, alors je ne vais pas me plaindre. La soirée ici m'a donné l'occasion de rencontrer des personnes avec qui j'ai pu parler un peu et créer de nouveaux liens amicaux, ce n'est pas négligeable je pense. Quoi qu'il en soit, j'ai passé le plus clair de mon temps avec monsieur-beau-gosse et je dois avouer que je ne pouvais pas rêver mieux. J'espère que lui aussi s'est bien amusé. Je me demande comment va se passer cette nuit. Même si lui et moi ne sommes pas en couple, c'est la première fois que je vais dormir avec quelqu'un et je suis plutôt nerveux alors qu'il n'y a pas de raisons que je le sois. Chez moi, la nervosité et le stress sont tellement naturels que je ne me pose plus de questions à ce sujet. Demain, c'est Noël et j'ai hâte d'offrir mes cadeaux à Jackson. J'ai envie de le voir des étoiles dans les yeux et le voir sourire comme il le fait d'habitude. Cette pensée ne peut que me réjouir d'avance.

Je remarque qu'il s'amuse encore, mais il est temps de partir. Seulement, je n'ai pas envie de le couper dans son élan d'amusement. Je reste donc sur place, là, à le regarder. Je fixe mes yeux bleus sur ce bel homme, bien habillé. Mon regard ne peut pas être détourné par quoi que ce soit et j'en n'ai pas envie quoi qu'il en soit. Il est déjà tard et je m'avance donc vers lui pour l'informer que nous devons rentrer. D'ailleurs, je ne sais pas si ses parents lui ont imposé une limite d'heure, mais je ne veux pas être à l'origine d'un conflit entre eux, surtout s'ils pensent qu'on est en retard à cause de moi. Je lui dis :

- J'sais que tu t'amuses bien, mais il va falloir y aller non ? Il commence à se faire tard. Enfin, à se faire tôt même, dis-je en souriant. D'ailleurs euh... On rentre comment ?

LA mutuel

Discutant avec les différents invités du Heurtoir, je ne vois pas le temps passé, grâce à cette soirée, j'ai pu faire de nouvelles connaissances, dont certaines qui pourront m'être utile dans la vie future en dehors des murs de Poudlard. Et oui, dans six mois je quitterais définitivement les murs de cette école ! Dans six mois, je ne pourrais plus voir chaque jour mon cher Ethan... D'ailleurs, en parlant du loup, voilà qu'il s'approche de moi m'arrachant un grand sourire. Regardant ma montre, je hoche la tête, en effet il est tard, c'est l'heure de rentrer. Surtout que je conduis doucement la nuit, on ne sait jamais sur quoi ou qui on peut tomber... Prenant le poufsouffle dans mes bras, je lui pose un bisous sur la joue.

On vas y aller. Mes parents dorment sûrement déjà. On ira se coucher directement, tu fera leur rencontre demain. J'ai mon permis et ma propre voiture, je te ramène !

Prenant sa main dans la mienne, je souris aux invités nous entourant, leur tendant la main pour les saluer. Je remercie chaleureusement les salariés du Heurtoir puis sors de l'établissement en compagnie d'Ethan. L'amenant vers le parking, j'ouvre la portière passager pour le laisser monter.

A votre suite beau gosse !

Refermant la porte derrière lui, je monte à ma place, enclenchant le moteur et montant le chauffage. Il est vraiment froid à l'extérieur... Heureusement que j'avais prévu un manteau... Quelques minutes passent avant que la chaleur nous encercle. Mettant les mains sur le volant, je prend la direction de Notthingham.

Tu peux mettre la radio. J'ai aussi une clé USB aussi avec mes chansons préférés si tu veux.

Je n'aime pas interrompre les gens et surtout pas lui. Mais malheureusement, il se fait tard. D'ailleurs, je commence à m'endormir debout. Cette pensée me fait sourire. Les gens se moqueraient sûrement de moi si je dormais debout non ? Mais, évitons d'en arriver-là. J'ai fait de belles rencontres et je ne suis pas mécontent de cette soirée. J'ai bien envie de rester encore en plus. J'espère aussi que Jackson a rencontré des gens sympathiques. Alors que je l'avais interrompu dans son amusement, il m'avait fait un grand sourire. Il hoche la tête en signe d'approbation quand je lui donne l'heure. Il me prend alors dans ses bras avant de me faire un p'tit bisous sur la joue. Il me dit :

- On vas y aller. Mes parents dorment sûrement déjà. On ira se coucher directement, tu fera leur rencontre demain. J'ai mon permis et ma propre voiture, je te ramène !

Il a de la chance lui. Il a le permis. J'ai plutôt hâte d'avoir le mien. Ainsi, je ne serai plus dépendant de quiconque. C'est toujours pénible de devoir compter sur son frère, sa mère ou son père. Mais quand on n'a pas le choix, on fait avec. J'espère simplement que je ne vais pas galérer comme mon frère. Je me souviens qu'il a eu du mal. Jackson me prend par la main avant de saluer tout le monde. Poli, je fais de même en évitant d'oublier la propriétaire des lieux. Il me ramène alors vers le parking et m'ouvre la porte côté passager. Qu'est-ce qu'il est adorable celui-là. Je ne pouvais pas rêver mieux en fait.

- A votre suite beau gosse !

- Oh, merci, dis-je en souriant.

Il referme la porte derrière moi et monte à sa place avant de démarrer et de mettre le chauffage. Il a une riche idée, parce que j'ai bien trop froid. Quelques minutes passent avant que la chaleur ne commence à réellement se diffuser dans la voiture. Il commence alors à rouler avant de me dire :

- Tu peux mettre la radio. J'ai aussi une clé USB aussi avec mes chansons préférés si tu veux.

Ben, c'est SA voiture. Je vais pas faire ce que je veux dedans, surtout pour la musique et tout ce qui va avec. C'est pas très poli. Je sais que s'il me propose, c'est que je peux, mais c'est gênant. Je n'aime pas faire ça comme ça. On ne m'a pas élevé de la sorte et du coup, je ne touche à rien. Pas encore en tout cas. Je mettrai de la musique plus tard, mais j'ai plutôt envie de parler pour le moment. Puis le trajet lui paraîtra moins long sûrement.

- T'as de la chance d'avoir ton permis toi déjà. D'ailleurs, j'ai pas eu le temps de réagir à ce que tu m'as dit avant de partir du Heurtoir pour tes parents. Donc, je voulais dire que j'aurai plaisir à les rencontrer demain. Tu t'es bien amusé à la fête d'ailleurs ? J'ai vu que tu as pas mal discuté, donc j'espère que tu as passé une bonne soirée, dis-je en souriant.

Je passe ma main dans les cheveux pour les décoiffer un peu.

- Ils habitent où tes parents déjà ?

Accélérant doucement, je prend la première sortie que je vois en direction de ma ville, allumant les phares je regarde autour de nous. Personne. Nous sommes seuls au monde ! Au moins, je n'aurais pas la panique qui circulera dans mon sang tout le long du trajet... Je n'ai pas l'habitude de conduire avec quelqu'un à mes côtés ! Et là, c'est Ethan... Je n'ai pas envie de lui faire peur... Je tiens grandement à lui. Fortement même... Je crois bien que c'est bon... Je suis tombé amoureux... Mais comment lui dire ? Respire un bon coup Jack's... On verra ça le jour de Noël, quand je l’amènerais à l'Occamy Doré... Tournant un œil vers Ethan, je lui souris, je hoche la tête avant de regarder la route. Faudrait pas que je prenne un arbre !

La fête était formidable. Ils ont bien gérer la soirée. Je me suis amusé, mais cela n'aurait pas été pareil si tu n'avais pas été présent. On habite à Notthingham ! ... Tu sais... Je t'aime énormément Ethan...

Bon allez, t'a commencé... Continue... Respire un bon coup et tout devrait bien se passer... Il ne vas pas te manger. Non ? Si ? Aïe...

J'ai pensé à ce que tu m'a dit dans la Grande Salle. J'en ais parler avec mes parents durant la soirée... Grâce à mon téléphone... Et je crois que je tombe amoureux de toi. Quand je pense à toi, mon cœur bat la chamade et ma respiration se fait plus rapide. J'ai les joues qui chauffent aussi... C'est pareil pour toi ?

Roh lala... Mais tu vas le faire fuir en disant tout comme ça Jack's... J'espère qu'il n'aura pas changer d'avis entre temps... Oh lala... Mes joues elles deviennent toutes rouges... Heureusement qu'on est dans le noir... Et quand il passe sa main dans ses cheveux... Je me mord discrètement les lèvres tout en gardant un œil sur le Poufsouffle. J'ai craqué. Je craque.

Tout en attendant sa réponse, je constate qu'il accélère doucement avant de prendre une sortie en direction d'une ville. Visiblement, il n'y a personne sur la route. Étant donné l'heure qu'il est, ce n'est pas surprenant je dois dire. Je dois même reconnaître qu'il conduit bien et c'est plutôt appréciable. Je me demande à quoi il pense à cet instant. Il a l'air perdu dans ses pensées, mais je ne peux pas trop le questionner. Peut-être que c'est une chose dont il n'a pas envie de parler et je pourrai aisément comprendre. Il a aussi le droit d'avoir ses secrets, tout comme je suis en droit d'avoir les miens. Il me regarde d'un œil avant de me sourire et regarder à nouveau la route. Puis il me dit :

- La fête était formidable. Ils ont bien gérer la soirée. Je me suis amusé, mais cela n'aurait pas été pareil si tu n'avais pas été présent. On habite à Notthingham ! ... Tu sais... Je t'aime énormément Ethan...

Je suis content qu'il se soit bien amusé, c'est ça qui compte beaucoup pour moi. Ainsi, ça n'aurait pas été pareil sans moi ? Peut-être que j'ai de l'importance à ses yeux. Mais je ne suis pas non plus l'homme parfait. Je dois avouer que son compliment me fait rougir. Du coup, il habite à Notthingham. Hmm, je connais simplement de nom. Mais je l'entend reprendre la parole à mon sujet. Et là, je dois dire que je ne m'attendais pas à ça. Je suis légèrement choqué, mais dans le bon sens. Il a bien dit qu'il m'aime énormément ? Je ne peux pas m'empêcher de rester silencieux. Je suis quelqu'un de relativement timide. Au moment où j'ouvre la bouche pour parler, il me prend de court :

- J'ai pensé à ce que tu m'a dit dans la Grande Salle. J'en ais parler avec mes parents durant la soirée... Grâce à mon téléphone... Et je crois que je tombe amoureux de toi. Quand je pense à toi, mon cœur bat la chamade et ma respiration se fait plus rapide. J'ai les joues qui chauffent aussi... C'est pareil pour toi ?

Nous y voilà, il me parle de ce que j'ai dit dans la Grande Salle. Je suis déjà rassuré par le fait qu'il s'en souvienne. Pour moi, c'est très important, car je l'aime beaucoup. Je sais que je suis amoureux, j'en suis certain. Je ne lui en veut pas d'avoir parlé de ça à ses parents, je peux le comprendre même. Et comme j'ai la même chose que lui, je suis certain qu'il est amoureux aussi. Lorsque je passe ma main dans les cheveux, je me demande s'il réagit. Rien que pour le taquiner un peu, je recommence à passer ma main doucement dans le cheveux et ce, plusieurs fois d'affiler. Puis, je réponds :

- Je suis content que tu te sois bien amusé à la fête, c'est vraiment génial. J'espère qu'on aura l'occasion d'en refaire plein comme ça, parce que c'est cool.

Je dois vraiment bien choisir mes mots maintenant. C'est important pour qu'il n'interprète pas mal ce que je vais lui dire :

- Je suis déjà content que tu te souviennes de ça tu sais, dis-je en regardant droit devant moi. J'avoue que ça me touche beaucoup même. Je comprends que tu en ai parlé à tes parents et rassure-toi, je ne t'en veux pas. Certains n'auraient pas réagit pareille je pense, dis-je en souriant sincèrement. Quoi qu'il en soit, je pense beaucoup à toi et quand tu es loin de moi, je sais que tu me manques beaucoup. J'ai besoin d'être avec toi tu sais. J'ai exactement la même chose que toi. Mon cœur bat la chamade et j'ai la respiration haletante. Pour être franc, je suis vraiment amoureux et... je n'ai pas de mots pour décrire ce que je ressens pour toi en fait.

J'espère qu'il est content en tout cas, parce que je suis sincère avec lui.

- J'ai hâte de rencontrer tes parents et t'offrir tes cadeaux demain aussi. J'adore Noël.

Je me penche vers sa joue pour lui faire un bisou. Je ne peux pas m'en empêcher.

De longues secondes ne passent avant que mon Poufsouffle, oui le mien, ne décide d'esquisser un geste, qui me fait encore discrètement mordre les lèvres. Il le sait que cela me fait craqué ou quoi ? Je vais lui piquer cette manie pour lui faire voir à quel point c'est terrifiant de ne pouvoir rien faire quand quelqu'un passe sa main dans sa chevelure... Fermant mes doigts sur le volant, j'écoute attentivement la réponse d'Ethan, lui est-je fait peur ? Ou l'ai-je fait encore plus approché de moi ? Je lâche un discret soupir à ces paroles, cela le touche, donc ça veut dire que je ne lui est pas fait du mal... Je sais, cela peut paraître bizarre... Mais... J'y connais strictement rien en l'amour moi ! On... On... Peut en vouloir à quelqu'un ? Juste du fait... De parler d'amour à ces parents ? Jamais je n'aurais cru ceci... Il... Pense beaucoup à moi ? AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH... Il ... Est ... Amoureux ... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH CALME TOI JACK'S ! Nan, tu te calme ! Chut ! Respire ! Laisse tes yeux ouvert ! Chut ! Tait-toi ! Allez, conduis... Tu parlera en arrivant !

Cela me rassure que tu partage les mêmes sentiments que moi... Pour être honnête. J'ai un peu peur... De te faire du mal.

Lâchant un sourire, j'apprécie le contact de ses lèvres sur ma joue, j'aurais bien voulu qu'elles restent un peu plus longtemps que prévu...

- Ellipse -

Prenant la dernière route, celle de terre, je ralentis en voyant la façade de ma maison. Arrêtant la voiture sur le parking, je descend de celle-ci pour ouvrir la portière à mon cavalier. J'entre avec lui dans me demeure, le débarrassant de sa veste afin qu'il soit à l'aise. Lui présentant le salon, je lui propose de s'asseoir.

Bienvenue chez moi ! Tu veux boire ou manger quelque chose ? Ou aller dormir ? Ou encore discuter ?

J'ai laissé un moment passer avant de répondre. Je ne voulais pas le blesser, donc il fallait que je choisisse bien mes mots. En amour, il est important de dire les choses de façon à ne pas blesser la personne face à soi. C'est en tout cas le point de vue que j'ai décidé d'adopter. Je suis presque certain que passer ma main dans mes cheveux le fait fondre. Mais comment résister à ça ? J'aime bien le taquiner un peu. Je sais d'avance qu'il ne peut rien faire, étant donné qu'il conduit. Je l'entend soupirer à mesure que je parle. J'espère que c'est un soupir de soulagement, parce que sinon, ça craint quand même. Intérieurement, je me demande comment il réagit au fond de lui-même. Est-ce qu'il est content ? Malheureux ? J'espère en tout cas qu'il est très heureux. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien de mon côté. En effet, j'ai un sentiment d'euphorie intense que je ne peux pas verbaliser. La seule chose dont je suis sûr, c'est que ça me fait un bien fou. Il me répond donc :

- Cela me rassure que tu partage les mêmes sentiments que moi... Pour être honnête. J'ai un peu peur... De te faire du mal.

Lorsque je lui fait un bisou sur la joue, il sourit. Il est donc heureux, c'est bon signe. La seule chose que je ne comprends pas, c'est qu'il a peur de me faire du mal. Mais pourquoi est-ce qu'il me ferait du mal ? Peut-être parce qu'il n'a jamais eu de relation sérieuse et qu'il ne sait pas comment s'y prendre ? Je suis sûr qu'il s'en sortira en tout cas. Ce que je vois, c'est qu'on a l'air de beaucoup tenir l'un à l'autre. Je me souviens aussi de tout ce qu'Elly m'a dit la nuit où on a parlé dans la salle commune de ma maison. On ne doit pas être dépendant l'un de l'autre, mais on doit savoir prendre soin l'un de l'autre. J'ai envie de le chouchouter, de le choyer et tout ce qui va avec. Il le mérite tellement. Je lui répond alors :

- Je ne sais pas trop de quoi tu as peur beau gosse, mais on en parlera quand on sera arrivé chez toi. Je pense qu'il faut en parler à tête reposé, dis-je en souriant.

- Ellipse -

Il prend un dernier chemin avant que nous arrivions devant une magnifique maison tout en pierre. En observant la maison depuis l'intérieur de la voiture, je constate qu'elle a l'air ancienne. Même si c'est le cas, je ne peux pas m'empêcher de l'admirer de mes yeux bleus. Jackson s'arrête à une place de parking et descend de la voiture, ce qui me ramène à la réalité. Il a de la chance d'habiter dans un coin aussi merveilleux en fait. Bon, je ne suis pas mécontent de ma maison non plus hein, mais j'avoue que celle-là est vraiment belle. Il m'ouvre la porte de la voiture afin que je descende. Il ouvre la porte de sa maison et me débarrasse de ma veste. Il est drôlement serviable n'empêche. Il me dirige vers le salon tout en pierre et en bois. Je reste bouche-bée. Il me dit alors :

- Bienvenue chez moi ! Tu veux boire ou manger quelque chose ? Ou aller dormir ? Ou encore discuter ?

Pour moi, les trois propositions sont très intéressantes et je pense qu'on peut toutes les faire : on peut commencer par manger et boire, puis discuter avant d'aller dormir non ? Je ris bêtement à cette pensée. Je réponds alors :

- Franchement, j'adore ta maison, c'est tellement beau... comme toi, dis-je avec un sourire en coin. Je veux bien manger et boire un peu, puisque c'est si gentiment proposé. Après, j'aimerai qu'on puisse parler de ce que tu m'as dit dans la voiture. Tu as peur de me faire du mal ? Mais dans quel sens en fait ? J'veux pas te mettre la pression hein, mais c'est juste que ça m'a tiqué, dis-je sur un ton rassurant.

J'ai peur de le froisser en disant ça ainsi, mais pour lui prouver qu'il peut me faire confiance et que je ne veux pas le blesser, je pose ma main sur sa joue droite avant de l'embrasser longuement. Je l'aime tellement. Mais je ne peux pas lui dire maintenant, c'est bien trop tôt. Aussi, j'espère qu'on n'a pas fait trop de bruit. Je ne veux pas que ses parents soient dérangés et surtout pas par ma présence. Je rajoute alors :

- J'espère qu'on n'a pas fait trop de bruit et qu'on n'a pas réveillé tes parents quand même. Je t'avoue que je n'ai pas trop fait attention et ça ne me ressemble pas de ne pas être vigilant.

Restant debout au milieu du salon, j'observe les moindres fait et gestes d'Ethan tout en gardant les oreilles grandes ouvertes. Mes parents sont à l'autre bout de la maison, mais ne sait-on jamais, peut-être qu'ils ne dorment pas et veulent nous faire une surprise... Je souris en écoutant le Poufsouffle, encore un compliment de sa part. Je n'y suis vraiment pas habitué... Bien, quelque chose à boire... Passant derrière l'escalier, j’atterris dans la petite cuisine familiale, ouvrant les placards, j'écoute ce qu'il raconte. Prenant une bouteille de coca et des curlys, je retourne vers le jeune homme qui m'embrasse tendrement. Posant le tout sur la table, je secoue la tête de droite à gauche.

C'est la première fois que j'ai des sentiments envers quelqu'un d'autre que ma famille. Alors j'ai peur de mal faire les choses, de faire un geste de travers, de te faire pleurer. De dire quelque chose que tu n'apprécie pas. Je sais qu'il faut qu'on y aille doucement, on vas apprendre à se connaître. Et un jour où se connaîtra par cœur.

M'approchant d'Ethan, je tapote ses épaules et l'embrasse. Passant ma main dans ses cheveux, je le débraille en rigolant doucement. Descendant ma main sur sa chemise, je déboutonne les premiers boutons et pousse le jeune homme vers le canapé, le faisant s'asseoir dessus. Me retournant, je prend deux verres de coca et en sert un au Poufsouffle. Puis prenant le sachet de biscuit je m'installe à ses côtés.

La chambre de mes parents se trouvent de l'autre côté de la maison. On peut faire un peu de bruit, ils se réveilleront pas. Quand j'était plus jeune, j'avais voulu faire le mur, j'ai fait tomber une armoire, ça à fait un boucan effroyable ! Mes parents ne se sont même pas réveillés ! Quand ils dorment, ils dorment à poing fermés, faudrait qu'un coq leur cris dans les oreilles je crois !

Riant franchement, je finis mon verre et le pose sur la table. Posant mes doigts sur le torse d'Ethan, je fait des petits cercles, appréciant le contact de sa peau, me penchant, je pose un baiser sur sa peau avant de remonter et d'en poser un autre sur le menton puis un dernier sur ses lèvres.

Tu me dis si je vais trop vite. Je veux être honnête avec toi, je l'ai déjà fait. Alors le jour où tu veux le faire, je veux que se soit le plus beau jour. Qu'on soit seul dans une chambre, dans un hôtel, en ayant pris un bon repas avant mais sans alcool. Je veux que se soit parfait. Comme ce fut le cas pour moi...

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On est enfin arrivé à destination et je n'en suis pas mécontent, bien au contraire. Je constate que Jackson reste planté au milieu du salon en m'observant quand je lui parle. Il m'adresse un sourire lorsque je le complimente et s'en va chercher quelque chose dans la cuisine j'imagine. Pendant ce temps là, je ne peux pas me lasser de regarder partout autour de moi. Je remarque la présence d'une belle cheminée dans laquelle un feu crépite doucement. Cela dégage une douce chaleur agréable. La décoration est relativement simple et sobre, mais ça ne me déplaît pas, bien au contraire. Mon beau gosse revient les bras chargé avec du coca et des curlys. Visiblement, il sait ce que j'aime manger. Il secoue alors la tête de droite à gauche avant de me répondre :

- C'est la première fois que j'ai des sentiments envers quelqu'un d'autre que ma famille. Alors j'ai peur de mal faire les choses, de faire un geste de travers, de te faire pleurer. De dire quelque chose que tu n'apprécie pas. Je sais qu'il faut qu'on y aille doucement, on vas apprendre à se connaître. Et un jour où se connaîtra par cœur.

Visiblement, j'avais raison. J'étais presque sûr que c'était la peur de mal agir à mon égard. Mais de toute façon, on ne peut jamais être sûr de ses actes ou paroles. Il a quand même raison en disant qu'il faut prendre son temps pour apprendre à se connaître. Il se rapproche de moi avant de me tapoter les épaules et de m'embrasser à nouveau. Il passe alors sa main dans mes cheveux et me débraille en rigolant. Il se met alors à déboutonner les boutons de ma chemise et me pousse sur le canapé pour que je sois assis. Il me tend un verre de coca et s'installe près de moi. Je dois dire qu'il ma bien surpris pour le coup. Je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse tout ça. Mais ce n'est pas désagréable. Je suis simplement surpris, parce que je n'ai pas l'habitude qu'on me fasse tout ça. J'en suis encore tout retourné.

- Hé bien, j'te fait autant d'effet que ça ?, demandais-je en rigolant. Quoi qu'il en soit, on ne peut jamais être sûr de ses paroles ou de ses actes à l'égard de quelqu'un. Je sais que tu feras très attention et c'est réciproque de mon côté, si ça peut te rassurer. Il faut qu'on prenne notre temps et c'est le plus important je pense.

Je sais que c'est une personne bien qui ne me fera pas de mal. De toute façon, il n'a pas intérêt de s'aviser à me faire du mal volontairement, sinon, je risque d'entrer dans une colère sombre, noire et de perdre la personne que j'aime. Je n'ai donc pas envie d'en arriver là et il n'y a pas de raisons que cela arrive. Je bois une bonne gorgée de coca avant de lui arracher le paquet de biscuits des mains pour l'embêter un peu. On a bien le droit de s'amuser dans la vie. En parlant d'amusement, j'ai plutôt hâte de lui offrir mes cadeaux de Noël. Je trouve qu'on s'amuse toujours à Noël et davantage quand on ouvre les cadeaux. Je sais que je suis resté un petit enfant, mais c'est dommage d'avoir l'esprit fermé pour certaines personnes. La voix de mon homme me ramène à la réalité et me sort donc de mes pensées :

- La chambre de mes parents se trouvent de l'autre côté de la maison. On peut faire un peu de bruit, ils se réveilleront pas. Quand j'était plus jeune, j'avais voulu faire le mur, j'ai fait tomber une armoire, ça à fait un boucan effroyable ! Mes parents ne se sont même pas réveillés ! Quand ils dorment, ils dorment à poing fermés, faudrait qu'un coq leur cris dans les oreilles je crois !

Parce qu'en plus d'être choupi, il est rebelle ? De mon côté, je n'avais aucun intérêt à faire le mur, parce que sinon, je ne serai plus en vie je pense. Je ris sincèrement quand il me parle de l'armoire tombée par sa faute. Je ne suis pas le seul maladroit, c'est déjà ça. Quoi qu'il en soit, si ça n'a pas réveillé ses parents, ça aurait eu l'effet inverse sur les miens. Un rien peut les réveiller, donc j'aurait été mal barré.

- Je suis rassuré si tes parents dorment à poings fermés, au moins, on peut faire un peu de bruit sans trop être dans la panade. Mais, on va faire attention, je ne veux pas avoir d'ennuis et je ne veux pas que tu ai aussi des ennuis tu sais.

Il rit avant de terminer son verre d'une traite. Après l'avoir posé, il pose ses doigts sur mon torse avant de dessiner de petits cercles, ce qui me chatouille légèrement. Ce n'est pas désagréable. Il m'embrasse sur le torse avant de déposer un p'tit baiser sur le menton avant mes lèvres. Il ne faut pas aller trop vite et comme c'est notre première nuit ensemble, je ne tiens pas à faire quoi que ce soit la première nuit. C'est un principe auquel je tiens. J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop. Il faut d'ailleurs que je lui dise que je n'ai encore jamais couché avec quelqu'un, ni fille, ni garçon.

- Tu me dis si je vais trop vite. Je veux être honnête avec toi, je l'ai déjà fait. Alors le jour où tu veux le faire, je veux que se soit le plus beau jour. Qu'on soit seul dans une chambre, dans un hôtel, en ayant pris un bon repas avant mais sans alcool. Je veux que se soit parfait. Comme ce fut le cas pour moi...

Je savais qu'il l'avait déjà fait et cela ne me posait pas de soucis. Il est tellement craquant en me disant tout ça. Je réponds alors :

- Pour ce soir, je préfère que l'on s'abstienne si tu veux bien. Je ne veux pas que tu le prennes mal, mais j'ai un principe : ne rien faire le premier soir. Je sais que ça fait vieux jeu, mais voilà. Je préfère qu'on fasse tout ça dans un endroit où on sera seuls dans une chambre, dis-je en souriant. Je dois quand même te faire un aveu : je n'ai jamais couché avec qui que ce soit de mon côté. J'espère que... ce n'est problématique. On en n'a jamais parlé pour moi, mais j'imagine que tu t'en doutes par rapport à tout ce qu'on s'est déjà dit. Sache que je suis amoureux de toi, sincèrement. Je suis content d'être là et j'ai bien envie de voir comment notre relation va évoluer au fil du temps. On va déjà prendre le temps de bien faire connaissance aussi. C'est très important je pense.

Mon regard plongeant dans le sien, j'écoute ses paroles, presque les buvant. Je me sens léger, énormément léger... J'ai mon cœur qui veut envoyer de l'amour... Oh si je pouvais le décrocher et le donner à Ethan je le ferais... Oula... Je crois bien avoir trop pris de cette boisson... Il est si attentionné... Il arrive à calmer mes craintes en seulement quelques mots... Comment fait-il ? M'asseyant en tailleur, je reste à ces côtés, une main sur sa jambe, formant toujours un cercle à l'aide de mes doigts. "Il faut qu'on prenne notre temps" C'est exactement ça ! Nous sommes jeunes, nous avons le temps devant nous... Ces mains me prennent le paquet de biscuit que je tenais, me faisant rire. Je pique à temps un curly avant que le tout ne soit hors de ma portée. J'aime tellement ces trucs... Je pourrais me nourrir à chaque instant de ma vie avec ça...

Je souris en l'écoutant rire, au moins il est détendu, et ça c'est le principal ! On peut faire du bruit oui... Tout en faisant attention... Je ne crois pas qu'on pense à la même chose à ce moment donné... Puis je pense que ce n'est pas le moment. C'est ce qu'il vient de précisé en plus... Je hoche la tête, je respecte son choix bien sûr. Chacun a ses principes, chacun fut éduqué d'une manière différence, c'est ce qui fait notre force.

Ne t'inquiète pas. Je serais patient et t'accompagnerais ! C'est ça l'amour. C'est apprendre à se connaître.

Souriant de nouveau, je continue de l'écouter. J'avais raison... Il ne l'a jamais fait... C'est un être pur ! Ou pas... Il zappe vite fait cette partie par ailleurs... Un timide ? Hmm... Intéressant... Ah la confiance, la relation, l'évolution. On dirait qu'il s'y connais bien. Alors que moi. Je pense qu'à ça. Merci Élius.

On vas laisser faire les choses naturellement. Nos paroles et nos gestes sont tous guidés par quelqu'un. On a tous une personne qui veille sur nous. Et cette personne veut que nous soyons heureux, alors on sera heureux. J'en suis sûr. Cela ne peut marché.

Me levant, je prend le paquet rapidement pour le ranger avant de prendre les mains d'Ethan dans les miennes.

Tu peux laisser les cadeaux sous le sapin. On dors dans la même chambre. Dans le même lit. Mais si tu veux je peux dormir sur le canapé.