Re: Pendant le repas Gaëlle Panyella, le Dim 11 Mar - 14:48
Miamiam
Je ne sais plus Qui je préserve entre lui et moi c'est - compliqué Les mots s'écrasent contre nos fronts les regards aussi nous voilà dans une bulle ----à deux sans les autres serdaigles, sans personne pour nous dire quoi faire j'sais que j'fais mal mon rôle Préfète et je ne me soucie que de toi petit mais en soit n'est-ce pas la vie ces bouts d'égoïsme j'ai pas envie de gâcher cette malice dans leurs yeux avec mon visage triste t'en rendre une c'est -beaucoup --plus ---important
Nous sommes deux - et c'est déjà beaucoup. Le bruit des couverts qui martèlent les assiettes de porcelaine démarre doucement entre les clapotis des voix qui se retrouvent enfin c'est un - renouveau, ce qu'il se passe ici à un pied est merveilleux mais n'en faisant pas partie je ne rejoins pas les sourires des retrouvailles oui j'ai beaucoup trop peur de ce que ça pourrait induire. Ce qu'ils appellent tous " avoir une vie " ne m'intéresse pas. Coup d'oeil vers Adèle - elle si apparemment. J'ai peur de devenir jalouse de cette gamine qui est protégée de tout. Grâce à moi, ou plutôt grâce au bon vouloir de maman. Elle a dû se dire que me garder entre ses griffes par la violence ça n'a pas fonctionné, alors petite Adèle mais voyons, changeons de stratégie. Des fois je lui en veux un peu. J'aimerais être la petite et elle la grande. Pour mieux vivre le fait de grandir. Un an et je serai enfin livrée à moi-même, pour le meilleur sûrement mais aussi pour le pire malheureusement.
J'veux me boucher les oreilles rendre le monde - sourd d'inexistence je peux pas j'ai les mains en sang et je dois les essuyer sur ma robe sombre de serdaigle attitrée du rouge sur le noir comme si j'étais un vampire assoiffé - stupide idée Un peu d'eau entre mes mains pour frotter dos tourné aux gens trop dangereux et la peur de leurs regards - effrayés j'veux pas qu'ils se sentent - menacés j'veux pas qu'ils me pointent de leurs doigts gras
J'frissonne sous la monotonie des idées, idéogénie mon c*l j'change jamais de disque ça tourne tangue foire et j'peux même pas remettre la petite barre pour que ça commence ils finissent tous rayés c'est - désolant. Le petit enfant choisit de manger, qu'il en soit ainsi. J'essuie mes pauvres mains comme je peux en regardant les lampes qui inondent le plafond de petites flammes, c'est joli. Puis je retombe vers le bas - océan de couleur dans des assiettes. Je n'ai pas f.... aucunement moyen d'en placer une, la fourchette est dans ma bouche. Nourrie comme si c'était moi l'aiglon et lui ma maman. Baume sur le coeur si mignon et je mâche consciencieusement en le voyant lui-même se nourrir. La nourriture ne veut pas s'avaler - ce dégoût d'avoir quelque chose à manger dans la bouche. Pourtant je continue. Exemple c'est ce que je suis sensée donner alors je poursuis en mangeant à mon tour malgré les hauts le coeurs qui ne veulent rien entendre je continue épaules tremblantes.
Elle a des dents pointues Elle a des tiges qui peuvent ----toucher le ciel elle a un univers autour duquel j'ai peur et pourtant je prends je mange et j'avale en essayant d'y retrouver - goût.
Re: Pendant le repas Gaëlle Panyella, le Mar 8 Mai - 17:15
Sorry je suis tout juste ♥
Ils sont où - les moments aux résonances gloutonnes Ces moments où chaque chose dans la pièce trouvait le chemin vers mes lèvres qui mastiquaient encore et encore sans se rendre compte de l'erreur Les jours ou mâcher ne rimait pas avec gerber ?
Tu sais petit je suis d'un univers décalé qui ne sait plus ce que c'est manger. Y'a eu le reflet dans le miroir et puis cette envie de ne plus bouger, un tout qui a donné à ma peau un goût amer, un tout qui a décidé que mon estomac ne méritait même plus de manger. Il avait trop souvent peur tu comprends ? Les problèmes et puis ça j'ai préféré me dire qu'il était noué par la faim plutôt que par toutes les peurs existantes sur Terre. J'ai rien de parfait tu sais. Illusion et puis c'est tout. Fondue dans la masse de gens aux regards tristes parce que presque plus personne ne ressent le besoin pourtant si fondamental qu'est sourire. J'ai préféré regarder mes pieds au lieu de m'inquiéter pour ceux qui au moment du croisement n'ont pour moi aucune familiarité alors que m*rde j'ai beau râler j'sais qu'on est tous singuliers ;
tu t'égares Petite Mary on ne parle pas de toi Mais de ça
de ces bouchées et puis de tes doigts à toi qui passent sur mon visage aux deux endroits précis que je connais bien un peu trop Sous un coeur palpitant de peur les contacts si innocents Faut dire que ça fait bien longtemps que quelqu'un n'avait posé une main sur mon visage si délicatement
Tu as des gestes qui me dépassent Pourtant je m'en souviens je ne sais plus qui je ne sais plus où mais jamais je n'ai eu l'idée de lire entendre Ce genre de langage Je ne sais pas parler la langue des signes tu m'apprendras ? Puis, parce qu'il y a comme une lueur de curiosité C'est quelqu'un de mécha... de peu recommandable qui m'a fait ça n'y porte pas attention s'il te plaît
Les assumer c'est un début, en parler à un tout petit aiglon un autre. Je sais qu'elle n'est pas loin en plus et y'a comme cette peur qui me tiraille : et si elle m'entendait parler d'elle ? Si elle me voyait pointer un doigt vers son visage ? Elle est capable de venir et j'veux pas sentir le souffle de l'inquiétude sur ma peau aujourd'hui. La technique de l'autruche sans le sable : ne pas attirer l'attention, rester loin et surtout ne pas se faire dévorer par les prédateurs.
Il y a encore une bouchée. Encore ce moment où j'me sens comme obligée mais là c'est trop il y a plus de place Le petit avait rétrécit une sale histoire que je prédis
une main rouge se porte sur le bord de mes lèvres deux yeux affolés cherchant un échappatoire Puis une serviette et l'élément néfaste dans le petit essuie-tout pour enfin reprendre une bouffée d'air C'est assez pour la journée
Re: Pendant le repas Haiko Kanakis, le Dim 24 Juin - 14:23
Tout est un peu comme une question de parfum
certains être nous attire et c'est enfantin comme d'avancer vers les jolies dorées
elle mène ce drôle de combat contre la vie perdu dans le déni oubliant d'aimer jusqu'à ce qui la nourrit
et je comprends alors en regardant ce millier de visages qu'il ne suffit pas d'un brin de magie pour que tout devienne paradis
et une main invisible que je sens sur mon cœur m'ordonne avec ardeur de les aider de les sauver tous
je suis peut-être un peu fou le monde est-il si flou ? j'ai l'envie d'être et pas inutile l'envie de crier que je peux faire de mon mieux montrer que je sais ce qu'il y a de mieux quand dans chacune des douleurs il y a un filet de bonheur qui se faufile dans les fissures que parfois ce sont les gens cassés qui ont le plus facile de briller.
Pourtant je ne suis qu'un enfant du haut de mes 11 ans je regarde le monde avec cette étrange impression d'exister comme un nouveau un petit bébé qu'il semble falloir protéger
je les trouve fou. Tous. De ne pas voir. Et je voudrais me lever, leur crier, leur montrer. Quelle n'est pas bien, que la demoiselle à besoin de quelqu'un, qu'elle a besoin d'aide et d'amour, toujours, ça semble tellement important. Suis-je donc le seul à m'en rendre compte ? Le seul à voir qu'elle compte les tombes. Ils sont idiots. Aux détours des couloir à la fréquenter matin et soir alors que dès le premier jour de mon arrivée, moi j'ai déjà remarquer, vu dans ses yeux qu'il manquait cette lueur, cette promesse, l'espoir se fait étrangement noir ce soir.
Moi j'attrape ses doigts je les serre fort sans savoir ce que cela vaut sans doute un peu d'or
je suis loin de tout ma petite sœur me manque ma maman me manque mon papa me manque et je relève le menton je comprends à la fin de la chanson qu'il suffit parfois simplement d'appuyer sur replay pour avoir le droit de tout recommencer c'est possible ça, non ? vivre d'éternité
mais elle a un disque griffé des doigts gras d'humain comme elle, comme moi dans ce cas peut-être faut-il simplement le remplacer
je hoche la tête oui je lui apprendrais nous parlerons ma langue puisque je suis incapable de prononcer ne pas insister voyant le dessert qui a du mal à passer un dernier discourt du directeur et puis viens, on peut y aller quelques secondes en avance sur la plèbe en avance sur le monde mes doigts emprisonnent mes victuailles il me faut absolument le soutiens des divins pour mener l'entièrté de ma mission à bien.
Re: Pendant le repas Gaëlle Panyella, le Dim 15 Juil - 9:42
La serviette au bord des lèvres et se retenir pour ne pas remettre les dernières bribes de nourritures encore dans la gorge ;
Le manque apporte le manque et tu te souviens un peu de ces moments où tu avais mal à la tête à force d'oublier ce que c'était de manger et tu te souviens aussi des maux de ventre qui ne cessaient qu'une fois que le contenu de l'estomac se retrouvait dans les WCs Le pire dans ces histoires c'est qu'elles raisonnaient comme un défi où à chaque fois le but était de tenir le plus longtemps - Jusqu'à l'épuisement
en face il y a toi ; toi aussi qui même si tout petit a tes propres démons alors que la vie te rend muet mais qu'au final j'imagine que tu peux parler vu que tu es ici attablé Il y a des raisons mais sans doutes ne suis-je pas assez proche pour le voir et te sauver enfin pour le moment, tu sais j'en ai rêvé quand j'étais seule perdue dans mes rêves Du monde d'un enfant qui n'avait pas vu ses illusions cassées par des ciseau d'argent
et j'aimerais petit te promettre que je pourrais t'aider face à ces sorciers souvent des faux-démons nés qui se cherchent et se perdent c'est une envie d'une promesse mais je sais aussi que je peux ne pas être à la hauteur
j'ai déçu maman et papa ma soeur, et je n'ai pas suffis à Arty qui est allé voir ailleurs les gens rencontrés disparaissent la plupart du temps certains rien qu'en me voyant me trouvent pathétique et seulement quelques âmes laissent leurs empruntes un moment je foire énormément tu sais, petit et j'ai peur d'encore foirer alors c'est dans un mutisme le même que celui où tu te plonges que je promets de faire de mon mieux à défaut de pouvoir t'assurer un avenir heureux - Bientôt je quitte Poudlard, déçue par moi-même de ne pas doubler
Puis ça se fait naturellement je crois, après le discours ennuyant du directeur, d'attraper ses doigts en fait je crois plutôt que c'est lui qui attrape les miens, et puis de fuir avant que nous devions traverser le courant avec tous les autres saumons. Il garde encore un peu de nourriture sur lui je ne lui en tiens pas rigueur, puis c'est l'heure de fuir, d'aller voir dans un ailleurs. Dans ce dédale de couloir je ne nous amène pas bien loin de la porte de la maison de Serdaigle afin que nous ne soyons pas trop loin lorsque les autres arriveront et qu'il sera l'heure de se mêler à eux. Je prends un bic, du papier, ils traînent dans ma poche comme des reliques inutilisés, puis je lui tends avec une douceur infinie tu veux bien m'offrir ton prénom ? Une trace écrire vaut parfois plus que les paroles vites oubliées de la plus jolie des chansons.
il est dans la fin débutée d'une enfance chargée je suis dans le début d'une vie que jamais je ne voulais mener celle où tout seul il faut se débrouiller où les accès de fantaisies sont parfois décriés et pourtant nous arrivons à établir une certaine connexion
J'ai pris moi aussi un reste de nourriture lorsque je l'ai vu en emballer alors je lui tends le coeur ouvert vers lui Quoi que tu en fasses j'en ai gardé pour toi, aussi en me demandant bien le peu que ses petites mains peuvent bien porter
Re: Pendant le repas Haiko Kanakis, le Dim 28 Oct - 1:21
Tous le monde a un rêve
parfois des petits, des impossibles des grands, des plausibles tous. le. monde.
Mais il y a des colorés des longs des tordus des mous et des tout doux.
Et moi, moi dans un de mes petits rêves - ceux qui sont rangé dans mes songes sur une étagères dans des bocaux transparents ceux que l'on n'osent avouer ceux qu'on continuera toujours d'espérer juste là, le deuxième en partant de la droite étiqueté : le plus récent
- et bien dans celui là il y a l'espoir qu'elle reste proche de moi pour l'éternité. Qui donc ? Cette étrange fille au regard vide, qui semble si peut solide qui pourrait presque se couper en deux ?
Elle. Je veux qu'elle reste. Tout entière, pas par petit bout parce que je sens dans mon cœur une place grande comme ça - et chacun se doit de savoir que c'est très grand.
C'est pourquoi lorsque j'entends que : Bientôt je quitte Poudlard je suis déçu et j'ai presque envie de laisser doucement mes larmes couler.
Mais sans ce monde, je sais que je ne peux pas me l'interdit, pas le droit. Tant d'alchimie pourtant entre la grande et l'enfant s'en est presque alertant. Mais qui pourrait-on informer ? Au moins, elle aura prévenu sans hésiter. Et puis, elle n'a jamais promis de ne pas m'abandonner. Mais ça reste tout de même étrangement en travers de la gorge. Un goût amer venu remplacer le sucre. La peur - sans doute - de déjà l'avoir perdue.
Tu veux bien m'offrir ton prénom ? retournement de situation je hoche la tête de bas en haut dépose ma nourriture sur le sol un instant avant de marqué mon prénom un H un peu tremblant puis la suite plus assurée Haiko. C'est noté.
je lui souris alors tendrement. Il ne faut pas la brusquer, j'ai l'impression qu'elle est encore plus enfant que moi. Puis je lui tends la feuille.
Quoi que tu en fasses j'en ai gardé pour toi, aussi elle est gentille nouveau sourire mais je lui fais signe de garder son paquet elle aussi a droit d'être dans les bonnes grâces de leurs majestés. Et je suis prêt à la faire entrer dans se petit monde autour de moi composé.
On pouvait dire d'elle beaucoup de choses mais surtout qu'elle était exceptionnelle.
Re: Pendant le repas Gaëlle Panyella, le Ven 2 Nov - 23:06
Il y a parfois cette impression qui surpasse toutes les autres un coeur qui bat, pas plus vite que d'habitude - tout va bien jusque là et pourtant nous avons la sensation qu'il le fait fort beaucoup plus fort Il martèle la poitrine à coups de toc toc toc pour nous montrer qu'il est là et que - héhé non, nous ne nous en sortirons pas comme ça d'un claquement de doigts
Une présence constante ennuyante qui persiste jusqu'à ce que l'on comprenne la raison de son apparition que l'on apaise l'âme qui se balance
----------droite gauche ----------droite gauche
Une pendule à l'heure sans retardement mais qui a la satanée caractéristique de durer une éternité
----------tic tac ----------tic tac
Dis petit, pourquoi mon coeur balance ainsi alors que je viens à peine de te rencontrer ? Y a-t-il ici un message de notre destinée ? Ou bien est-ce une intuition macabre d'un vice qui ne va tarder à arriver - me voilà apeurée à l'idée de te mettre en danger.
Haiko c'est vraiment doux ça détonne parmi les noms anglais français que j'ai l'habitude d'entendre Haiko c'est tout frais j'aime beaucoup très joli même si la beauté n'a pas énormément d'intérêt et que de ton côté tu ne dois sans doutes pas avoir l'habitude de l'entendre souvent prononcé je le mime avec ma langue silencieusement, bouche close et j'aime beaucoup la manière dont il ne glisse pas contre le palais mais au contraire claque avec douceur
comme la place que tu fraies discrètement dans mon coeur
Mais tu me demandes de garder ces morceaux de nourritures avec moi j'avoue, je ne sais pas quoi en faire alors je les glisse dans mon sac - nous verrons bien plus tard Mes doigts s'entortillent Parfois j'ai encore peur de me confronter à la remontée du courant par les saumons
et c'est vrai que c'est effrayant
Je sors une feuille de papier puis j'écris Mary dessus en lettre imprimées attachées appliquée pour la lui tendre - Je peux prendre la tienne ? Et toi la mienne comme ça on gardera au chaud près de chacun un morceau de l'autre et ça fait du bien de ne pas se sentir seul dans des instants de presque-solitude
----------droite gauche ----------droite gauche
oui ce doit être ça cette impression d'importance qui grandit chaque seconde un peu plus je te protégerai contre ce monde horrible qu'est le notre
à toi aussi ♥
Sariel Fawkes
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Médicomagie
Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
Re: Pendant le repas Sariel Fawkes, le Lun 3 Déc - 17:28
RP avec Cara
Une gorgée de vin, et puis, un peu plus tard, jouer avec la purée et le cratère qui s'y forme pour accueillir la sauce. Un coup d'œil rapide sur la salle qui s'empiffrait, également, à son propre rythme, quoique multiplication de rythmes croisés et confus. Là-bas, un môme se curait le nez en pensant être discret. Mais comment parler de discrétion lorsqu'on s'installait à une table avec plus de 3 personnes, déjà ? En ce cas, ça n'existait sûrement pas. Et puis quoi ? Presque au bout de la table du personnel, le bout de tout à droite. A gauche, quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, et dont ignorer l'existence, jusqu'à présent, ne lui avait pas causé le moindre mal. N'avait décroché mot, à part peut-être un bonjour sans véritable saveur, sans sourire forcé. Comme si, en ce sens, sa journée et celle de l'être sans visage allait changer. A droite, personne. Pion manquant du parfait banquet ; mais qui était Jésus ? Et qui était Judas ? Pas elle, en tout cas. Ne fricotait pas en arrière, ne se frottait pas les mains pour mieux regretter plus tard. Il y avait des rats plus aptes à ce boulot dans le château.
Ne voyait pas, au-delà des couvre-chefs divers, des coupes de cheveux variées. Où les pensées se baladaient-elles, dans ces tignasses étirées ? Peut-être que ça virevoltait, tels des poux en reconnaissance. Et si vite, si rapidement, que personne ne pouvait les voir s'échapper et aller de tête en tête, jusqu'à peut-être infester les plus éloignées. Le cratère de purée la dégoûta. Les enfants de 10 ans faisaient ça, et elle n'était même pas capable de laisser la sauce y stagner plus de quelques instants. Elle avait déjà amené ça à sa bouche, pour mieux noyer le tout d'une gorgée de vin.
Encore, murmura-t-elle, pensa-t-elle plutôt, puisque les autres n'écoutaient de toute façon pas. Ses mirettes fugitives s'emparèrent du spectacle face à elle, d'allées et venues incessantes, en sirotant encore une longue gorgée de rouge. Le soir tombait, et la journée avait été lassante juste ce qu'il fallait. De quoi se noyer dans le poison d'un vignoble réputé. Manger dans le silence d'une rixe bruyante, tout autour d'elle. C'était ça, la vie ?
Cara De Lanxorre
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Arithmancie
Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- 1/8 Vélane
Re: Pendant le repas Cara De Lanxorre, le Dim 9 Déc - 22:02
Bancs bondés mais table des professeurs désertée, le dîner avait des airs de cours de récréation laissée à l’abandon. Bruyants, que ces animaux sans surveillance, piaillant de leurs becs caquetants, le récit de leur journée insignifiante. Cara souffle, bruyamment, d’un soupir désabusé. Il lui fallait, de temps en temps, descendre diner dans la Grande Salle pour se souvenir à quel point elle détestait prendre ces repas là-bas. Mais il était trop tard, désormais, elle était assise devant son assiette remplie d’un ragoût brunâtre, forcée de rester pour l’ingérer.
Un regard, attrapé, de biais. C’était étrange, cette faculté de se savoir observé. Innée, la capacité à se retourner alors qu’on sent les yeux ainsi posés. La Directrice pivote, légèrement, croise le regard de la femme en bout de table. S’il y a bien des gens qui l’indiffèrent, ce n’est pas le cas pour cette professeure. Elle ne lui avait jamais parlé, Cara, retranchée derrière une barricade de dédain feint. Elle est la sorcière de Blanche-Neige, animée par le désir de rester la plus belle du Château. Et elle, la nouvelle, ne lui revient pas du tout. Car elle aussi, retourne les hommes sur son passage, trouble leur regard. Miroir, miroir, qui est la plus belle ? Le miroir, c’est elle.
Cara la regarde encore, un peu, en coin, œillades. Et puisqu’il faut bien amorcer quelque chose, un rapprochement poli, maintenant que les yeux se sont jaugés, repousser la chaise, se lever. Attraper le plat posé près d’elle, le déposer devant la nouvelle professeure. « Si vous n’aimez pas la purée, essayez le ragoût ». Cheval de Troie gastronomique.
Sariel Fawkes
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Médicomagie
Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
Re: Pendant le repas Sariel Fawkes, le Jeu 13 Déc - 23:15
Elle s'approcha, comme Reine de glace. Et fut d'ailleurs la première à parler. Aya, épines dans les yeux, la jaugea, verre de vin entre ses doigts gracieux. L'autre belle lui proposa du ragoût et, sans savoir pourquoi, Aya prit la proposition pour disgracieuse. Ragoût, ça sonnait mal, un peu mauvais genre ; ragoût, ça ne résonnait pas comme il fallait dans la bouche, pas assez bien sur la langue. On aurait dit un trop plein de purée, justement, dans une bouche qui avalait mal, quelque chose de triste, de carrément pas intéressant en fait. Et vu la texture, ça n'en avait pas que le son. - Merci bien, mais quelque part, je crois que je préfère m'en tenir au vin, répliqua-t-elle, un peu railleuse, sans lâcher du regard l'Autre dont elle ne savait rien, à part qu'elle partageait un même trait, ou peut-être plutôt la même esquisse de beauté pure, insolente. Qui était-elle ? À part la Directrice de Serpentard qu'elle connaissait, même si ce n'était que de loin.
Autre Beauté lointaine, presque surnaturelle. Pas similaire en tout point à la sienne, bien au contraire. Elle brillait d'un autre éclat, et l'une comme l'autre, elles n'avaient rien à s'envier ; mais qui pouvait y songer lorsque Jalousie pointait le bout de son nez ? S'observer en biais, de peur de trop oser, peut-être de se mouiller. L'avoir déjà croisé dans les couloirs, c'était certitude, fait même. A conjuguer au passé, et puis encore aujourd'hui d'ailleurs. Elle hantait Poudlard par sa stature, son allure équivalente. Sans le savoir, sans même le comprendre, elles étaient rivales. Mais elle le sentait, la blonde. Elle ne s'était déplacée pour rien ; et Aya avait le flair pour ça. L'Autre le savait déjà. Ça coulait dans leurs veines comme un vent fou qui s'épanchait sur les flots. Une conviction, que peut-être quelque chose les réunissait, chose qui pouvait aussi les déchirer au moindre mouvement brusque, à la moindre erreur. Fatale. Elles étaient appâts et prédatrices, un vrai tout à la fois. - Vous êtes la Directrice de Serpentard, c'est ça ? Je ne crois pas vous connaître, ajouta-t-elle, presque piquante. Sans même savoir pourquoi, puis continuer : Je suis Aya. Aya Lennox.
Non, ne pas dire qu'on était enchantée ; surtout quand on ne l'était qu'à moitié. L'étiquette ne voulait pas qu'on s'enchante au premier contact. D'abord, il s'agissait de jauger. Et puis alors seulement, on verrait si au charme on avait ne serait-ce que succombé.
Cara De Lanxorre
Serpentard
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Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- 1/8 Vélane
Re: Pendant le repas Cara De Lanxorre, le Dim 3 Fév - 16:38
L’autre refuse et Cara en est outrée. Les yeux se plissent, la Directrice se sent insultée. Elle n’y est pour rien, pourtant, dans l’élaboration de ce ragoût dégoutant, Elfes de maison incapables. Mais déjà, le ton est donné, et il n’est pas amical. Les yeux bifurquent vers le verre rempli de pourpre à la mention du breuvage, léger étirement des lèvres. « Chacun sa faiblesse », et pour elle, l’obstinément abstinente, ce n’était pas l’alcool. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder avec suffisance ceux qui étaient ainsi tentés, impression d'une maitrise dont les buveurs étaient dépourvus.
Elle hésite à s’asseoir, entame le mouvement, la main sur le dossier de la chaise voisine à l’autre. Et puis avorter le geste, car dans ce qui ressemble à une joute, il est toujours préférable de dominer l’adversaire. Alors, elle la juge du regard, yeux baissés sur la femme assise. Deuxième attaque – Je ne crois pas vous connaître. Touchée. Elle tente de rester de marbre, mais à l’intérieur, la langue mord le palais, raidit la mâchoire. Qu’on ne l’aime pas était une chose, mais qu’on ne la connaisse pas ? Rien de pire que cet affront, pour celle qui veillait consciencieusement à se faire remarquer de chaque âme – vivante ou morte – de ce Château.
« Lennox ? Lennox... » Pause, réflexion feinte, faire semblant de fouiller les souvenirs « Non, ça ne me dit rien. Pardonnez-moi, je souffre d’une mémoire sélective ; je ne me souviens que des grandes familles » Haussement d’épaules, vraiment elle n’y est pour rien, si elle est incapable de retenir les noms insignifiants. « Enchantée, malgré tout » qu’elle ajoute. Sourire de convenance, faux. « Et pourquoi êtes-vous... Hmm » Le doigt désigne la table des professeurs, s’agite. « Assise ici ? »