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Quelque part en Océanie
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Elhiya Ellis
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Re: Quelque part en Océanie
Elhiya Ellis, le  Ven 2 Mar - 14:40

Ah, en fait le patronus c’était épuisant. Vu le trajet, elle s’en doutait quand même, du coup, la blonde avait acquiescé d’un signe de tête au besoin de repos de Luna en la regardant prendre sa suite dans la salle de bain. Il aurait très certainement été judicieux de faire comme elle, mais Elhiya était bien trop excitée pour arriver à fermer un œil plus d’une seconde. S’en était suivit la proposition de faire leur propre photo et s’en servir comme carte. Elle validait même si le kangourou dans le dessert c’était mignon aussi à son gout, un mixe des deux pouvait être assez sympa aussi.

Le repas en extérieur étant refusé, Elhiya était partie s’assoir sur son lit, après avoir dit qu’elle comprenait et qu’elles avaient tout le temps pour se rattraper. Munie de son bloc de dessin et de sa boite de pastel sur le bout des pieds, elle se stoppait dans sa lancée en entendant les découvertes que la brune avait faite. Des cousins du côté de sa famille. Chose intéressante, et si ce genre de chose était de toute évidence souvent mise de coté, il ne fallait pas oublier que ça avait au moins un point des plus bénéfique : la découverte restait toujours agréable.

« Ho, la spécialité des sang-purs est de faire compliqué non ? » Petit pouffement amusé avant de reprendre « En tout cas c’est super ! Tu les as déjà rencontrés ? Ils sont nombreux ? ça traine pas un truc glauque derrière au moins ?

Début de paranoia avec ces histoires de famille quand même. Mais avec un peu de chance, ca n’avait été qu’une dispute de famille qui avait séparé les membres rien de plus. Juste une histoire de raison en trop grande quantité dans le pudding de noël qui aurait fait scandale par exemple, pas de morts cachés. Il ne pouvait pas y avoir que des familles tordues chez les sang-pur quand même.
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re: Quelque part en Océanie
Invité, le  Sam 3 Mar - 14:24

- Je ne t'ai pas dit. Il semble que les familles secrètes soient devenues une spécialité chez les sang-purs. J'ai des cousins dont je ne connaissait pas l'existence jusqu'à il y a un mois.

« Ho, la spécialité des sang-purs est de faire compliqué non ? »

Petit pouffement amusé avant de reprendre

« En tout cas c’est super ! Tu les as déjà rencontrés ? Ils sont nombreux ? ça traine pas un truc glauque derrière au moins ? »

Oulà, Luna devait gérer toutes les infos qu'elle avait pour le moment, elle fit donc un petit tri dans sa tête. Un résumé de sa conversation avec Ariana n'était pas inutile. Elle espérait juste qu'elle n'oublierait pas de détails importants.

- Il semble que j'ai deux cousines et deux cousins. Plus toute la smala qu'ils ont pu bâtir entre temps, tu sais des gosses tout ça. Le frère ainé de mon père semble avoir eu pas mal d'enfants avec des femmes différentes. Moldues. J'ai rencontré ma cousine qui est un peu plus âgée que moi, Ariana Hastings. On ne sait pas encore tout ce qui s'est passé mais une visite chez mes parents s'impose.

Une petite pause, elle essayait de se souvenir de ses autres cousins.

- Apparemment, elle a deux grands frères et une petite sœur. Celui qu'elle a l'air de connaitre le mieux c'est Seth. Je dois les rencontrer après notre petite escapade.

Luna avait raconté tout ça en regardant fixement son bracelet, elle le déposa enfin sur la table de nuit.

- C'est aussi pour ça que je voulais partir. J'avais besoin de prendre du recul sur les choses. Qui eu cru que ce bracelet serait la cause de temps d'évènements?
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Re: Quelque part en Océanie
Elhiya Ellis, le  Mar 6 Mar - 16:13

Commençant à gribouiller ce qu’elle voyait par la fenêtre Elhiya écoutais Luna lui parler de cette grande famille découverte. Quatre personnes de plus, c’était bien, enfin.. il lui semblait. La blonde avait trouvé Luna toujours solitaire, et son rapprochement avec Jace l’avait faite espérer que sa meilleure amie puisse de son coter nourrir ce genre de relation de soutient devenu primordial avec quelqu’un de plus. Bien entendu elle la suivrait dans tout ce qu’elle entreprendrait de faire, dans chacune de ses décisions, mais c’était toujours agréable d’avoir un membre de famille en plus. La Verte avait mis un moment à m’en rendre compte. Mais cette nouvelle était une bonne chose à ses yeux, une chance à saisir, un bout de passer à reconstruire.

La brune expliquait qu’elle allait rencontrer ces nouveaux être nés d’union pas toujours maritales, et qu’elle avait besoin de prendre du recul. Analyser, prendre le temps de comprendre et d’observer, c’était un trait de caractère qu’Elhiya lui avait toujours envié. Elle, outre le fait de ne pas avoir eu la possibilité d’attendre, elle aurait atterri chez son cousin directement après avoir été mise au courant. Trop curieuse, trop empressée, comme toujours.

Un doux regard à la question posée, puis un haussement d’épaule avant de retourner à son croquis.

–mais c’est une bonne chose non ? Il ne faut pas que ça t’angoisse. Ça ouvre surement une porte sur l’inconnu, mais il y’aura forcément du bon à en tirer. J’en suis persuadée et puis… C’était bien à ca que servait ce bracelet au final. Même si tu ignorais son utilité d’origine, c’était pour te faire découvrir ce qui a été mis de côté. Il parait qu’on ne peut échapper à ce genre de chose, alors… autant en profiter pleinement, non ?

Les opales avaient de nouveau glissé sur la blonde, emplie de tendresse, de renvoie à une situation assez semblable finalement aussi douloureux que délectable. Le destin n’était qu’un mot utilisé par ceux qui ne connaissaient pas tous les acteurs qui se jouaient dans leur monde. Aussi, avait elle peut être un peu plus de recul sur le sujet que sa meilleure amie, cela pourrait permettre très certainement à l’apaiser.

- Si tu veux te reposer, ou te perdre dans tes pensées concernant cette famille, je comprendrais, ne t’en fais pas. Il faut parfois un peu de temps pour assimiler ce genre de nouvelles..

Le sourire s’était fait doux, comme toujours, et l’attente de savoir s’il était l’heure des confidences, de dévoiler les peurs et les craintes ou non se voulait rassurante
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re: Quelque part en Océanie
Invité, le  Dim 18 Mar - 15:27

- C'est aussi pour ça que je voulais partir. J'avais besoin de prendre du recul sur les choses. Qui eu cru que ce bracelet serait la cause de temps d'évènements?

–Mais c’est une bonne chose non ? Il ne faut pas que ça t’angoisse. Ça ouvre surement une porte sur l’inconnu, mais il y’aura forcément du bon à en tirer. J’en suis persuadée et puis… C’était bien à ca que servait ce bracelet au final. Même si tu ignorais son utilité d’origine, c’était pour te faire découvrir ce qui a été mis de côté. Il parait qu’on ne peut échapper à ce genre de chose, alors… autant en profiter pleinement, non ?

L'argumentation de la blonde ne convainquait guère la jeune irlandaise qui était convaincue de beaucoup de chose quand à sa famille. Entre autre que si tout cela lui avait été caché, c'était sans doute dans un but précis. De plus le bracelet était très vieux. Il avait été fabriqué pour montrer la puissance de la maison Black. D'une certaine façon, pour rapprocher ses membres mais sans doute pas de la façon dont c'était arrivé. Elhiya avait cependant raison sur un point, il fallait profiter de tout cela. Faire de nouvelle rencontre était toujours aussi excitant, en particulier quand il fallait résoudre un mystère.

- Si tu veux te reposer, ou te perdre dans tes pensées concernant cette famille, je comprendrais, ne t’en fais pas. Il faut parfois un peu de temps pour assimiler ce genre de nouvelles...

- Merci ma belle, je crois que je vais dormir. Ça va me requinquer.

Luna se retourna sur le côté et ferma les yeux. Au bout de quelques minutes à peine, elle s'était endormie. Elle fit d'étranges rêves cette nuit là. Tous les uns à la suite des autres. Dans le premier, elle était dans un manoir. Elle savait qu'il était en Écosse. C'est souvent comme ça dans les rêves. On sait des choses sans savoir forcément comment on les sait. Elle était avec Elhiya et Jace. Chacun sa baguette en main. Ils avaient entendus un bruit et se dirigeaient vers une porte close dans le fond du couloir. C'est Jace qui le premier atteignit la porte. Il posa doucement la main sur la poignée et la tourna d'un coup sec. Luna n'eut pas le temps de voir ce qui se cachait derrière la porte car déjà, un autre rêve l'envahissait.

Elle était maintenant de retour à Poudlard. En robe de Serpentard, qu'elle avait été si heureuse de quitter un an plus tôt. Elle ne connaissait pas cette pièce, pourtant elle savait avec certitude qu'il s'agissait de la salle de Divination. Effectivement, en face d'elle se tenait une boule de cristal et derrière, Peter, en transe manifestement. Luna passa sa main plusieurs fois devant son visage avant que celui-ci ne l'agrippe fermement. Il ouvrit ses yeux blancs et se mit à crier d'une voix d'outre tombe: - TU EST DAMNÉE !!!!! TU EST DAMNÉE, FILLE DES TÉNÈBRES!!! LE SINISTROS !!!! LE SINISTROS EST SUR TOI!!!
Mais elle n'en entendit pas plus, son rêve changea encore.

Cette fois, elle était à Waddi'. Rien ne semblait inhabituel jusqu'à ce qu'elle se retourne et voit Aysha. Luna était contente de la voir, jusqu'à ce qu'elle remarque la tête que faisait celle-ci. Elle jouait avec la bague qu'elle lui avait offerte pour Noël. Elle pleurait. C'est alors que la brunette entendit ce qu'elle disait: - Je suis vraiment désolée. J'ai juste l'impression qu'on avance plus. Je préfère partir maintenant, après ce sera trop difficile. Et Aysha sorti en courant.

Le réveil sonna alors dans la chambre des deux sorcières.
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Re: Quelque part en Océanie
Elhiya Ellis, le  Lun 19 Mar - 14:58

Les propos de la blondinette ne semblaient pas apaiser beaucoup plus sa meilleure amie, dont la mine lui semblait toujours aussi triste. Il aurait fallu une bonne nuit complète de discussion, d’introspection de la part de chacune pour arriver à saisir entièrement ce qui perturbait Luna. Elhiya comprenait aisément que la brune pouvait avoir des résistances a avoir découvert une famille cachées. Cela entrainait des raisons très certainement peu recommandables, des choses que l’irlandaise voulait très certainement éviter. Mais, comme elle le savait elle-même elles n’étaient que de simple pion sur un échiquier dans ce genre de circonstance, et le temps leur dévoilerait ce qu’elle avait à savoir.

Aussi, hochant d’un signe de tête affirmatif, la blonde laissa Luna se reposer malgré son envie de lui dire de se confier. Il ne fallait pas quel garde ce genre de chose sur le cœur, qu’elle ne se laisse pas consumer par quelques doute, peur ou crainte qui découleraient de cette nouvelle. Mais elle préféra laisser à sa meilleure amie un peu de repos, cette dernière parlerait à cœur ouvert quand elle se sentirait prête.

-Bonne nuit

Et quelle te soit douce La verte et argent e pariait pas trop là-dessus compte tenue les insomnies qu’elle avait endurée depuis qu’on lui avait fourré le libre des Ellis entre les mains. L’esprit travaillait toujours, même quand la fatigue était à son paroxysme, empêchant le moindre repos… Elle espérait juste que Luna ne fût pas déjà à ce point dans les tourmentes. Si elle l’entendait hurler ou la voyait disparaitre à pas feutrés dans la nuit, Elhiya saurait ce qu’il en était. Elle croisait juste les doigts pour que la brune passe une bonne nuit pendant qu’elle griffonnerait à côté.

Une feuille, deux feuilles, trois feuilles. L’encre avait noircies tant de bout de papier que les paupières avaient finies par se fermer d’elles même dans une position peu confortable, fusain à la main. La nuit était déjà bien avancée, la blonde avait lutter pour ne pas sortir et se balader sur un toit, préférant tenter de veiller au cas où Luna ait besoin de soutien au milieu de la nuit, mais des soirs complets à éviter le sommeil l’avait finalement rattrapé, la berçant doucement dans un repos sans aucun songe.

Ce fut la sonnerie désagréable du reveil qui la fit sursauter. Bloc de dessin et pastels tombèrent bruyamment au sol alors que les mirettes tachaient d’intimer au cerveau qu’elles étaient dans uen chambre d’hotel et non perdue au milieu de nulle part. Le cœur tambourinant, il fallut quelques secondes à Elhiya pour remettre le lieu ou elle se trouver et sourire faiblement à sa voisine avant un bâillement.

-Bien dormie ? prête à sortir d’ici ?

Prendre un petit dej pour faire taire l’estomac gargouillant, prendre le soleil pour aller poster ses cartes et enfin faire les touristes. Malgré le manque de sommeil Elhiya sentait l’excitation poindre le bout de son nez à nouveau
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Re: Quelque part en Océanie
Eileen I. Hilswood, le  Ven 16 Nov - 23:22

[RP unique,
Suite de ce RP et celui-là ]





[Prologue]

Quand Izsa méditait, c'était comme quand elle essayait de dormir mais qu'elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle constatait, en pleine conscience, l'échec de sa démarche. Elle alternait les phases de questionnement sur ses problèmes quotidiens, des réflexions sur le sens de son existence et de l'univers en général, les courtes périodes de concentration, celles où elle se rappelait qu'elle ne devait penser à rien et surtout les instants où elle se rendait compte que se répéter "ne pense à rien" était déjà penser à quelque chose.

Elle sentait les muscles de ses fesses anesthésiés et ceux de ses cuisses endoloris à force de tenir sa position en tailleur depuis plus d'une heure. Mais la partie de son corps qui lui faisait le plus mal était son dos. Trapèzes et lombaires exigeaient qu'elle cesse cet exercice pour s'allonger et se détendre. Par intermittence, elle sentait aussi une lourdeur dans son genou droit. Si elle avait pu l'étendre et se le masser, elle l'aurait fait craquer une bonne fois pour toute.
Eh. On a dit ne penser à rien.

Elle entendit un bruit près d'elle et elle devina qu'il s'agissait d'Aussie. Son esprit avait déjà rendu les armes, alors elle ouvrit les yeux et tourna la tête pour l'observer. Son amie avait les yeux fermés et semblait la rejoindre dans sa méditation.

- Arrête de te déconcentrer, lui intima l'australienne, yeux toujours fermés.

- Eh ! Comment tu sais que je ne médite plus ?

Etait-ce un genre de super-pouvoir de Manumage qui permettait, à travers les flux magiques, de détecter le plus infime des mouvements ?

- Ça fait une semaine que tu te déconcentres à la moindre occasion.

Elle ne répondit pas, parce qu'il n'y avait rien à dire. Tous les soirs, lorsque le soleil projetait de longues ombres sur la terre rouge et qu'ils arrêtaient enfin les jeeps, elle allait s'asseoir dans un coin et tentait de ressentir les flux magiques. En effet, lui avait dit Aussie, c'était primordial à maîtriser, avant de se tenter à la Manumagie.

Pourquoi la Manumagie ? Pourquoi une semaine ? Après tout, cela faisait trois mois qu'elle avait malencontreusement brûlé "sa" baguette par un Incendio sortit de son index. Elle aurait pu s'y mettre plus tôt, quand même. Eh ben, elle s'y était mise plus tôt, brièvement, avec l'aide de Lizzie. Et elle avait abandonné, faute de résultat.

À vrai dire, Izsa aurait bien abandonné encore une fois, car elle avait vraiment l'impression que cela ne servait à rien, qu'elle faisait juste du surplace. Aussie lui avait dit que tant qu'elle n'avait pas la patience d'échouer, elle n'arriverait à rien. Justement, elle n'avait pas la patience. Cependant, une autre chose faisait qu'elle était obligée de s'entraîner sans relâche : le fait que cela faisait une semaine que sa baguette de mélèze, celle qui remplaçait la remplaçante qu'elle avait brûlée, avait à son tour été détruite. Comme on ne fabriquait pas une baguette au beau milieu de l'outback australien, il fallait qu'elle apprenne à faire sans. Et puis, de toute manière, elle ne trouverait apparemment jamais de baguette à sa convenance - ou plutôt elle ne convenait de toute façon à aucune baguette.

C'était pourtant dans sa quête d'un coeur qui lui correspondrait enfin qu'Izsa avait mis le pied pour la première fois en Australie, dix jours plus tôt. Cela faisait plusieurs années qu'elle arpentait les étagères d'Ollivander's, et s'était avouée vaincue. Elle ne pouvait trouver le coeur parfait parmi les composants originaires d'Europe, d'Amérique ou bien d'Asie, les trois régions d'où venaient les principaux fournisseurs de la boutique. L'idée de trouver son bonheur d'une nouvelle terre aux nombreuses espèces endémiques, bien loin de toute magie occidentale, avait séduit Izsa.

Elle avait pris contact avec Aussie et son équipe de magizoologistes pour qu'ils l'initient aux spécificités de la faune locale. Comme ils travaillent également sur le terrain, la jeune femme s'était jointe à leur mission en espérant glaner crins, poils, écaille, griffes ou autre partie d'un animal qui ne supposait pas de le désosser pour l'obtenir.

Mais ça, ça n'avait pas été plus couronné de succès que ses velléités de Manumage. Enfin... un peu plus, puisqu'elle avait pu récupérer une dent. Et les circonstances de cette trouvaille ne prêtaient pas vraiment à sourire... Manumagie et recherche de la baguette parfaite semblaient encore une fois s'entrecroiser, comme d'habitude, dans un cercle vicieux dont jamais elle ne parviendrait à sortir. En effet, on ne pouvait parler de la dent sans parler de la raison pour laquelle la baguette de mélèze avait été brisée.



Tout avait commencé à Melbourne, Izsa était arrivée dans le Bureau Détaché des Portoloins Australe, où l'avait accueillit Aussie. C'était une femme australienne aux alentours de la trentaine, peut-être du même âge que notre protagoniste, mais il émergeait d'elle une expérience telle qu'il lui était impossible de lui parler sans le supplément de respect qu'on réservait à ses aînés. Chevelure brune, courte, peau cuivrée, elle n'était pas spécialement belle cependant on devinait qu'elle aurait pu l'être si son apparence ne passait pas après les missions de terrain.

Ensemble, elles avaient fait des réserves d'eau, de nourriture, de matériel et avait conduit deux jeeps jusque Ararat. C'était là qu'elles avaient rejoint le reste de l'équipe, occupée à surveiller la population de Bunyip cachée dans le parc national. Ils étaient quatre, trois hommes et une femme, dont le chef était Rhyan, un type tellement sec qu'il semblait être moulé directement du sable du désert.
Le courant était beaucoup moins bien passé avec eux, qui voyaient en Izsa une touriste anglaise avide d'exotisme. Ils n'avaient certainement pas tort.

Izsa n'avait vu des Bunyip que dans les livres. Des vieux grimoires, dont les illustrations semblaient aussi fidèles que lorsque les Européens médiévaux dessinaient des éléphants.

Écailles dures, rugueuses. Corps trapu, musculeux, prêt à se jeter sur sa proie. Griffes acérés. Naseaux frémissants. Yeux avides, fous, brillants à la vue du sang. Dents... coupantes comme le fil du rasoir. Plus longues que celle d'un crocodile, plus effilées que celle d'un requin.
Les poings d'Izsa se serrèrent. Oh oui, maintenant elle savait à quoi un Bunyip ressemblait.

Tout s'était passé extrêmement vite, pourtant elle avait l'impression que chaque instant resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Il était aux environs de 3 heures du matin. Les créatures du marais n'étaient normalement actifs que durant le crépuscule ou bien juste avant que le soleil ne se lève. Notre anglaise avait profité de cela pour rester au rythme du méridien de Greenwich : elle avait pris la première garde, en haut d'un grand perchoir, puis elle s'était faite relever.

Elle marchait, un peu endormie, à la lumière hésitante du bout de sa baguette brillante.

L'attaque était survenue de nulle part. Elle fut renversée par une force terrible, retomba au sol quelques mètres plus loin.

Autant Izsa était toujours prête à dégainer sa baguette quand elle était attaquée par un maléfice, autant elle était incapable de réagir à une demi-tonne de muscles et d'écailles qui chargeaient. Une fois au sol, elle fut trop groggy pour bouger. Il s'agissait plus du choc que de la douleur, car à ce moment là, elle ne sentit rien de la souffrance qu'elle allait expérimenter le lendemain.

Un cri déchira la nuit. Trop puissant pour être humain, cela agit sur elle comme un électrochoc. La nuit était trop sombre pour savoir ce qui l'avait attaqué. Elle roula sur le côté, la boue sur ses vêtements était le cadet de ses soucis. Cela lui permit de rattraper sa baguette, encore illuminée, qu'elle avait laché lors de sa chute.

- Lumos Maxima, elle s'exclama.

La peur du noir, du danger tapis dans la nuit, était aussi vieille que l'humanité. Pourtant, parfois, ce qui était dévoilé par la lumière était bien pire.
Le sortilège fut reflété dans le fond de deux pupilles dilatées. Sous ses yeux se trouvaient un museau, une bouche ornée de dents trop nombreuses pour qu'elle ne puisse les compter. Ses babines étaient retroussées, salivantes.
Le monstre - car il n'y avait pas d'autre mot pour le décrire - se prépara à charger.

- Stupéfix, hurla-t-elle, priant pour que cela marche.

Cela ne marcha pas. Entre le moment où le sort rebondit sur le cuir épais de la créature et celui où elle se jeta sur elle, Izsa eu le temps de voir sa vie défiler milles fois. Une demi-seconde plus tard, une douleur terrible lui déchira l'épaule droite.

Elle ne se souvenait plus bien d'avoir crié à ce moment là. Mais il n'avait pu en être autrement : on ne peut pas s'en empêcher quand plusieurs centimètres de crocs s'enfoncent dans sa chaire.
Le monstre ne relâcha pas sa prise. Comme un crocodile ou un chien entraîné, il aurait été impossible de lutter contre la force de sa mâchoire. Izsa sentit toute la force de son bras droit lui glisser entre ses doigts, en même temps que sa baguette. Toujours sans rien lâcher, le Bunyip la tira sur le côté.

Quand le "crac" typique du bois qui se brisa retentit, Izsa pria pour qu'il ne s'agisse que d'une branche. Pourtant, elle aurait dû savoir que dans la situation dans laquelle elle était, baguette brisée ou non, cela ne changeait pas grand chose. Elle allait finir dévorée par une créature sauvage. Comme quoi, son désamour pour tout ce qui touchait aux soins aux créatures magiques n'avait rien d'illogique. Jamais elle n'aurait du se lancer dans une telle aventure ! Qu'on lui rende son Londres, ses baguettes, même ses combats contre les Mangemorts...



- T'ay complaitement stoupid' ou quoi ?

Était-ce l'épais accent australien du chef de l'expédition qui la perturba, ou bien son esprit était trop embrumé par la douleur pour qu'elle ait pleinement conscience de ce qu'il se passait ? Elle grogna et secoua la tête, ce qui ne voulait pas dire grand chose.

Elle n'avait du sa survie que grâce à l'intervention in extremis de son équipe, alertée à la fois par son cri et celui de la bête. Autant dire qu'ils n'avaient pas vraiment apprécié le fait qu'elle ai été incapable de réagir correctement à l'attaque d'un Bunyip. C'était pourtant simple : toujours fuir. Dans une forêt marécageuse, elle avait plein d'endroits où courir et grimper hors de portée et surtout - surtout ! - quelle idée, d'agiter une baguette sous son museau et l'attaquer ! Un Stupéfix en plus ! Qui lui avait fichu un boulet pareil ? Ils avaient dû se mettre à trois pour l'empêcher de la dévorer. On avait bien dit, pourtant, qu'il fallait éviter au maximum toute intervention humaine dans le milieu naturelle du Bunyip !

Izsa n'écoutait pas vraiment. Elle passa sa main sur son épaule ensanglantée. Ça faisait mal comme l'enfer. Pendant une seconde, elle crut que le truc dur sur lequel elle buta, c'était un morceau d'os. Heureusement - enfin heureusement... - c'était un petit cadeau que lui avait laissé l'animal. Une dent, couverte de son propre sang. Il faudrait qu'elle pense à la porter en collier autour de son cou.

Autant dire que depuis ce jour là, Izsa avait fait profil bas. Elle se sentait probablement moins coupable que l'équipe aurait voulu, cependant sa mauvaise humeur donnait l'impression convaincante d'un mea culpa. Avoir cassé sa baguette la faisait se sentir inutile, ce qui n'arrangeait pas son sentiment de solitude. Bref, elle commençait à regretter cette idée d'aller se perdre de l'autre côté de l'hémisphère.





[Fin du prologue]





- Tu te déconcentres encore, la réprimanda Aussie.

L'australienne avait été la seule qui avait continué à se montrer cordiale, depuis. Plus que cela, elle l'avait poussée à se remettre à la Manumagie. Izsa, qui avait de toute façon beaucoup de temps à tuer maintenant qu'elle n'avait ni baguette ni confiance de l'équipe et donc aucune mission à réaliser, s'y était mise en espérant le déclic que Lizzie lui avait décrit.
Pour l'instant, rien du tout. Elle ne pouvait pas dire que cela la surprenait.

- Tu n'y mets jamais toute ton attention. Il faut que tu apprennes à maitriser tes pensées, et elle s'en alla rejoindre l'équipe.

Oh, merci. Voilà qui allait beaucoup l'aider. Entre ça, et Lizzie qui lui reprochait d'avoir un blocage mental, il semblerait bien que le problème venait d'elle. Uniquement et simplement : d'elle. Izsa commençait à croire que cela était une cause perdue. Plutôt qu'en être abattue, cela l'irritait. Allait-on un jour lui fiche la paix ? L'univers, le p*tain d'univers, semblait régulièrement s'acharner contre elle comme si son karma était une piñata géante et chacun de ses occupants voulait y mettre un petit coup.

F*ck it, f*ck it, f*ck it. Si la Manumagie venait des doigts, c'était forcément du majeur, tendu droit devant sa face. "Oh, la Manumagie, c'est super". "Oh, il y a des formations pour ça". "Oh, il faut juste être motivé". "Oh, il suffit de se concentrer un peu". "Allez, entraîne-toi avec des Accio, Incendio et des p*tain d'Alohomora." " Et ne t'arrête pas, surtout, entraîne-toi jusque l'épuisement ou la réussite.  MANGE MES BOULES. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.

Sa vision était floue, les couleurs prenaient des teintes rougeâtres. Elle pouvait sentir une chaleur nouvelle autour d'elle. Il ne s'agissait plus d'une fin après-midi australienne, avec les rayons UV du soleil qui frappait régulièrement sa peau pâlotte. On aurait plutôt dit une nuit sans nuage, si chaque petite étoile avait pu envoyer à des millions d'année lumière une petite quantité d'énergie thermique. C'était un peu désagréable : ça la picotait sans vraiment la gratter. À ce moment là, elle savait avec certitude que si elle avait lancé un Incendio, une flamme imposante serait sortie de son doigt. C'était aussi sûr que la Terre tournait autour du Soleil, ou que la rivière coulait vers la mer.

Cependant, elle ne le fit pas. Parce qu'avec le même niveau de certitude, elle savait qu'on lançant un sortilège elle briserait l'état fragile dans lequel elle était. C'était comme être dans un rêve. Si on imposait trop fort sa volonté, on finissait par se réveiller. D'un autre côté, son esprit luttait également avec le sentiment de paix et de calme qui commençait à l'envelopper. Son contrôle venait de sa rage, pas de la méditation ou de ce genre de c*nneries qu'on avait tenté de lui imposer.

Oh, voilà qui n'était pas mal. La chaleur se réunissait à présent dans le creux de ses paumes. Elle replia les doigts et ferma les poings. Elle sentait qu'elle tremblait légèrement. L'air autour d'elle aussi tremblait, et elle pouvait voir des vagues d'air pourtant incolore qui apparaissait près de sa peau et se perdaient quelques centimètres plus loin.

La sueur coulait sur son front, sa nuque, du haut de son dos et ses biceps mais, de cela, elle ne s'en rendit pas compte. Elle savait qu'elle ne pouvait pas rester comme cela indéfiniment, par contre. Elle se souvenait bien de l'état de fatigue terrible dans lequel elle s'était retrouvée après qu'elle ait brulée sa baguette.
D'accord, il fallait qu'elle tente un truc, alors. Quel sort pouvait-elle lancer ? Elle voulait changer de l'Incendio. Il fallait aussi que ça soit un sort qui tiennent assez pour qu'elle vérifie si cela avait bien marché une fois qu'elle serait sortie de sa transe. Elle pouvait s'imposer un maléfice Jambencoton, ou du Saucisson, mais il ne fallait pas qu'elle se blesse. De la métamorphose, alors ? Trop compliqué, il fallait que ça reste simple. Élémentaire. Ah ! Un Aguamenti ! Voilà qui...

- Oye, Izsa, bouge toi !

Aussi efficace qu'un seau d'eau glacé qu'on lui aurait balancé au visage. Elle sortit brutalement de son état second.

- QUOI ?

Décidément, cette semi-réussite n'allait améliorer ni son humeur ni son entente avec l'équipe de magizoologistes. Oh non. Rhyan fut d'abord surpris, puis énervé. Il lui répondit d'une voix assassine :

- On change de program'. Mont' dans la jeep.

- Quoi ? Cette fois-ci, elle était toujours énervée, mais un peu curieuse.

Ils s'étaient installés à Port Augusta ce soir, pour se diriger vers le Parc National de West MacDonnell. La colonie de Gunnis qui s'y trouvait était décimée par quelque chose d'encore inconnue -maladie, parasite, quelque chose du genre. Izsa dirait bien qu'elle avait hâte d'y être, mais elle sentait que cette mission avait tout d'être ennuyante. Elle ne détestait pas suffisamment l'inattendu pour trouver qu'un changement de programme était une mauvaise nouvelle. Elle ne pouvait juste pas s'empêcher de râler un peu.

- On vient d'trouver la piste d'un Megalânia. Il ay peut-être blaissé. Priorité absolue.

Izsa sauta sur ses pieds rapidement. Avant de partir en Australie, elle avait espéré pouvoir voir une de ces créatures incroyables. Les Megalania étaient des varans aussi gros que des dragons. Pour des sorciers, évidemment, cela n'avait rien d'incroyable. Pour autant, les Megalania n'avaient rien de commun : il n'en restait plus qu'une centaine, en tout et pour tout. Il s'agissait de reliques du passé, qui aurait pu disparaitre sans les efforts de conservation de la communauté magique australienne. Du coup, vu l'aura de secret qui était entretenue autour de l'espèce, elle n'aurait pas cru pouvoir avoir la moindre information. Certainement pas en voir, encore moins en approcher. Pour rappel, elle n'était qu'une jeune touriste anglaise avide d'exotisme.

Ce qu'il se passait à l'instant était donc inespéré. Elle n'était pas buttée ou irritée au point de cracher sur cette opportunité au prétexte qu'on l'avait dérangé dans sa concentration. Vite, aussi vite que possible pour qu'il n'ait pas le temps de changer d'avis, elle réunit ses affaires, rentra dans une des deux jeeps et referma la portière derrière elle.

Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, ou ce qu'elle avait craint, l'état de transe n'avait pas entièrement disparu. Elle ne s'en était pas rendu compte, mais à présent que la jeep roulait (en réalité, elle ne roulait pas, elle volait à un mètre du sol, car ils ne suivaient plus de route et ils ne devaient pas rouler dans des arbustes ou de laisser coincer dans une dune), un nouveau calme l'avait emplit. Comme lorsqu'on retourne doucement au rêve que l'on avait quitté, elle se laissa emporter. La magie était une douce chaleur dans laquelle elle se laissait glisser.



Izsa se réveilla sans s'être rendu compte qu'elle s'était endormie. Elle s'étonna de voir le soleil si haut dans le ciel. Nonobstant le fuseau horaire, qui la perturbait toujours un peu, elle s'était reposée bien plus que l'accoutumée. La fatigue avait été terrible, et il semblerait qu'aucun virage, aucune accélération sur leur chemin, n'avaient réussi à la sortir des bras de Morphée.

En fait, elle réalisa, ils s'étaient arrêtés. Elle était seule dans la voiture, après avoir jeté un coup d’œil à l'extérieur, elle vit que toute leur petite troupe était en train de parler à une douzaine de mètres de là.

Avide de se délier les jambes, elle sortit et s'étira difficilement. Les magizoologistes remarquèrent à peine sa présence, et ne s'interrompirent pas pour elle. L'un d'entre eux, Jeremy si elle se souvenait bien de son prénom, était accroupi et pointait son doigt vers le sol. Sur la terre ferrugineuse, Izsa avait failli manquer le sujet de leur agitation. Il s'agissait d'une petite flaque rouge, qui laissait peu de doute quant à sa nature. Du sang.

Juste en face, dans la direction où ils roulaient, on aurait dit qu'une tempête était passée, déracinant buissons et arbustes.

- Cinq ou six, continua Rhyan. Trois véhicoules, donc neuf s'ils ont embauché des chauffeurs. 'faut qu'on appelle des renforts, mais on les âttend pas.

Obéissant à cet ordre implicite, Aussie se dirigea vers la jeep qui contenait la radio magique.

- Vous êtes sûrs qu'ils n'ont pas piraté nos ondes ? ne put s'empêcher Izsa.

Tous les regards se tournèrent vers elle, et un frisson la prit. À savoir si c'était dû aux événements d'hier ou bien aux regards glacés qui l'entourait. Elle continua tout de même :

Ce ne sont pas des amateurs, elle expliqua. Des braconniers ne peuvent pas juste trouver des traces de Megalania en se baladant aléatoirement dans le désert. Ils doivent bien avoir eu des infos de l'intérieur.

Izsa s'arrêta là, mais elle était déjà en train d'élaborer une stratégie dans sa tête. Ils étaient environ aussi nombreux que les braconniers. Même en l'excluant, parce que sans baguette elle n'était pas d'une grande aide en combat, il n'était au pire pas à un ratio de 2 contre 1 ? Les magizoologistes étaient également des gardes nationaux : ils étaient formés à ce genre d'interventions. Ils pouvaient s'en occuper seuls. Mais uniquement si leurs ennemis ne savaient pas qu'ils arrivaient.

- Non, trancha Rhyan en une seconde. Trop risquay. On â besoin d'une équipe supplémentaire.

Une vague d'approbation traversa les autres membres de l'équipe, mais elle n'était pas si forte que cela. Cette légère hésitation était sans aucun doute la chose la plus proche d'une victoire qu'Izsa aurait jamais pu espérer remporter face au chef de l'équipe. Elle n'insista pas, se contenta de rouler ses épaules pour signifier à la fois son désaccord et son abandon.

Quand la conservation reprit et qu'elle fut à nouveau transparente, elle s'accroupit aux côtés de Jeremy. L'australien lui jeta un coup d’œil et, voyant qu'elle ne faisait qu'observer la flaque peu profonde, l'ignora à nouveau.

Le sang serait venu d'un humain, il aurait été d'une blessure fatale. Pour le coup, elle se demandait surtout comment les braconniers avaient pu traverser le cuir épais et magique d'un Megalania. Elle passa son index et son majeur dans la flaque. Le sang n'était pas encore sec : cela n'avait as eu lieu plus tôt qu'hier. Les braconniers étaient sur sa piste depuis - quoi - un jour ? Deux ? Pas plus, en tout cas. Si la situation n'avait pas été aussi urgente, il aurait été efficace de retourner sur leurs traces pour interroger des témoins - les vendeurs qui avaient pu leur fournir leurs vivres et leur essence, notamment. Ils auraient pu réunir plein d'information sur eux avant de lancer leur attaque. Tant pis, ils allaient devoir faire sans.

Un mouvement prit alors toute l'équipe. Le signal du départ avait été lancé. Izsa se leva, et failli s'essuyer sur son pantalon. Elle s'arrêta, se rappelant qu'elle risquait de ruiner ses affaires mais - surtout - qu'elle était là pour réunir des composants de grands pouvoirs pour ses baguettes magiques. Du sang de Megalania, ça n'était pas rien. Elle fouilla dans son sac et rouva sa thermos de café. L'idéal aurait été une fiole en verre, mais elle n'avait pas le temps d'en chercher une. Elle vida le reste du liquide noir et froid depuis plusieurs heures, nettoya le récipient, puis y plaça tant bien que mal quelques millilitres de sang.

Entre ça et la dent de Bunyip, ce n'était pas vraiment comme ça qu'elle se figurait ses récoltes de composants. D'ailleurs, elle savait bien qu'aucun des deux n'allait lui convenir. Elle verrait bien ce qu'elle en ferait, de retour en Angleterre.

Leur trajet continua à une vitesse plus rapide à partir de là. La piste n'était pas évidente mais pour les yeux entraînés des magizoologistes et gardes-chasses qui composaient son équipe, cela ne demandait pas trop d'effort. Ils s'arrêtèrent deux ou trois fois, s'ils avaient une hésitation, cependant il n'y eut pas vraiment de pause. Ils espéraient rattraper les braconnier le lendemain, alors ils devaient pousser un maximum les véhicules pour rattraper leur retard. Malheureusement pour Izsa, donc, ils ne s'arrêtèrent pas avant qu'il fasse nuit noire. Seuls des imbéciles roulaient dans l'outback alors que le soleil était couché. Ou les suicidaires. Bref, elle n'était pas dans les meilleures conditions pour ses séances de Manumagie.
Ils s'arrêtèrent, mangèrent, dormirent.

Le lendemain, à l'aube, le rythme effréné reprit de plus belle. À un moment, la piste vira dans la direction de l'Est, Nord-Est. Jusqu'alors, ils s'étaient plutôt dirigés plein Nord, et les traces étaient discrètes. Cela fut interprété comme une bonne nouvelle par l'équipe, car cela signifiait que les braconniers devenaient négligés. Ils touchaient presque au but, enfin c'est ce qu'ils disaient. Izsa pinçait ses lèvres en tentant de faire taire sa mauvaise impression.

Ils ne trouvèrent pas les braconniers ce jour-là. Ni le lendemain. Le sur-lendemain non plus. La piste était toujours aussi facile à suivre, et continuait plein Est. Autant dire que l'humeur de l'équipe avoisinait le plancher et, pour une fois, Izsa n'y avait pas la moindre responsabilité. De son côté, elle était plutôt de bonne humeur. Elle avait trouvé une manière de méditer à partir de la banquette arrière dans la jeep. Parfois, elle s'endormait. Parfois, elle ressentait une chaleur étrange dans ses mains. En se concentrant, elle parvenait à la réunir dans sa paume, et elle serait le poing. C'était diffus, mais c'était quelque chose. À son stade, elle était preneuse de n'importe quoi.

Le quatrième jour, ils rattrapèrent une camionnette grise. À l'arrêt. En plein milieu d'une dune.
Les jeeps s'arrêtèrent, à une quinzaine de mètres, ils étaient circonspects. Rhyan ouvrit la portière de la deuxième jeep (celle dans laquelle Izsa n'était pas) sortit à son couvert et s'écria :

- Par Ordre du Ministère de la Magie, sortay du véhicule !

Il avait la baguette pointée sur la camionnette. Personne ne réagit, alors il reprit :

- Sortay les mains en l'air, dernière sommation.

Toujours rien. Les quatre autres magizoologistes sortirent à leur tour, sur leurs gardes. Izsa pu admirer encore une fois son inutilité. Si seulement elle avait eu une baguette ! Trois fois, trois fois, trois fois elle avait gagné des Tournois de duels ! Face à l'équipe, elle avait exposé en pleine vue ses pires points faibles – son désamour complet pour tout ce qui touchait aux créatures magiques- et pas une fois elle n'avait brillé par ses points forts.

Elle sortit juste de sorte à se tenir debout derrière sa portière, et fixa ses yeux sur la vitre arrière dans l'attente de l'assaut. Les minutes passèrent. La tension montait dans l'équipe, jusqu'à ce que...

- Il n'y a personne, s'exclama Jeremy.

Bruit de grossièretés.

- Bon. Le véhicule est peut-être piégé. On se râpproche et on fay un bouclier protecteur autour.

Le problème avec le déminage chez les sorciers, c'est que la manière la plus sûre pour procéder était de supprimer totalement la magie de la zone par un "Magicae Nulla Est". Ça évitait que des sortilèges ne viennent nous exploser à la figure. Mais, si on retirais toute forme de magie, on ne pouvait soit-même pas la pratiquer ; on était alors à la merci d'artifice bien plus moldu, comme une bombe à tout hasard.
Là, en créant un bouclier, on courait le risque que la voiture explose mais pas de se blesser. C'était sans doute la meilleure stratégie. La sécurité de l'équipe était plus importante que la recherche de preuves qui - de toute évidence - avait déjà été effacée.

Enfin bref, le moteur de la voiture explosa.

Les discussions qui s'en suivirent furent des plus agitées. Ils étaient arrivés à la conclusion qu'ils suivaient une fausse piste depuis Dieu sait combien de temps, et qu'il ne restait plus aucune trace du conducteur, qui avait très probablement transplané.

Personne ne releva à voix haute que Izsa avait peut-être eu raison, et qu'ils avaient signalé leur existence lors de l'appel radio, permettant aux braconniers de les mener par le bout du nez. Elle, elle le pensa très clairement en tout cas. Qui savait où aller à présent ? À combien de centaines de kilomètres étaient les braconniers ? Était-ce déjà trop tard pour sauver le Megalania ?
Toutes ses questions, elle n'en avait pas la réponse. Elle ne comptait pas plus les chercher. Le groupe était énervé, stresser, il n'était pas question de s'impliquer alors que tout le monde se portait très bien sans son avis.

Du coup, elle se balada à la recherche d'un coin à l'ombre et à l'écart. C'était difficile de marcher dans des dunes de sable. Rapidement, elle sentit ses jambes se crisper sous l'effort. En fin de compte, elle trouva ce qu'elle cherchait : un eucalyptus. Esseulé, mais pas rachitique ou mourant de soif, malgré la sécheresse environnante. Si elle avait été plus érudite, ou plus observatrice, ou moins fatiguée, elle aurait su que ces arbres n'étaient pas sensés pousser dans de telle conditions. Cependant, elle n'était aucun des trois, et se contenta de s'asseoir contre le tronc.

Méditer était devenu une habitude. Pas dans le sens où elle était douée ou toujours couronnée de succès, mais elle savait à présent appliquer des méthodes pour vider son esprit. Celui-ci n'était plus autant récalcitrant, elle pouvait glisser dans l'autre état de conscience comme on glisse dans l'eau tiède. C'est à ce moment là qu'elle comprit que l'eucalyptus sur lequel elle étit adossé n'était pas juste un eucalyptus. En tant que fabricante de baguettes, elle savait qu'il y avait arbre et arbre. Ceux dont on utilisait le bois n'étaient pas les pommiers du fond du jardin. Et celui-ci ne l'était pas, oh là, non.
Au début, c'était une chaleur contre son dos. Puis, elle se mit à battre dans ses veines, doucement. Elle leva les mains, face au sol :

- Aguamenti.

Ce n'était pas grand chose. Rien qu'un fil, même pas un jet. L'eau qui coula était si peu puissante qu'elle dansait paresseusement au rythme du vent. Cela dura trente secondes, à peine. Rien de comparable à ce qu'elle pouvait obtenir avec une baguette;

Pourtant, c'était la plus belle de ses réussites : cette fois était la première où elle avait invoqué consciemment la magie sans l'usage de sa baguette.



L'équipe était repartie d'humeur maussade. Faute de mieux, ils avaient fait demi-tour. Ils ne pouvaient pas rouler vite, parce qu'ils devaient rester attentifs à la véritable piste, celle qu'avait dû laisser les autres véhicules des braconniers encore à la poursuite du varan géant.
Depuis qu'elle était arrivée, Izsa se laissait emporter par le mouvement sans se poser de question. C'était bizarre, pour elle qui avait toujours été dans l'action, à mener les choses à sa manière, mais c'était reposant. Elle n'avait plus de questions à se poser, plus de responsabilités. Même l'absence de baguette - aussi désagréable fut-elle - allait dans ce sens. Comme elle n'était plus capable de lancer le moindre sort (ou presque), elle se contentait d'observer les choses sans y prendre part. Elle se laissait glisser en somme.

Aussi, quand quelqu'un des plus random apparu le lendemain devant eux, elle réagit à peine. Il s'agissait, elle le comprit plus tard, d'un des membres de l'équipe qu'ils avaient envoyée à leur renfort. Prévenu de la fausse piste et du préalable piratage de la ligne, ils étaient parvenus à découvrir la véritable direction prise par les braconniers. Mais pour l'instant, tout ce qu'elle savait c'était qu'ils arrêtaient la course-poursuite quelques jours. Leur retard n'était pas rattrapable. Ils allaient donc s'installer ans un petit village au nom imprononçable et inécrivable, entre les acacias et les eucalyptus, qui datait probablement d'avant l'arrivée des Européens sur l'île-continent.

Cette pause, si elle ne leur permit pas de calmer leurs nerfs, leur permis au moins de récupérer leur sommeil de retard. Izsa, elle en profita pour avoir une conversation avec Aussie.

- J'y arrive. J'ai lancé un sortilège !

L'australienne eut l'air mi-ravie, mi-sceptique. Il fallait dire que, face à elle, Izsa avait fait autant de progrès qu'avec Lizzie : aucun.

- Regarde ! Aguamenti !

Ici, malheureusement, pas d'arbre puisant ses racines dans un puissant de flux de magie. La jeune femme ferma les yeux, tendue les paumes vers le sol. Elle avait beau faire le vide dans son esprit, rien ne semblait vouloir venir. Une goutte de sueur perla sur sa tempe, et à un moment elle voulut la chasser d'un revers de la main. C'était donc la fin, pour sa séance de Manumagie. : la goutte de sueur l'obnubila, et elle n'arriva plus à se concentrer sur autre chose. Décidément, elle ne pouvait pas invoquer la magie comme on claquait des doigts. Et elle venait de se ridiculiser devant Aussie.

- Courage, lui dit celle-ci. Tu vas bien finir par y arriver.

- Je sais, claqua-t-elle, irritée.

Elle en avait assez soupé, des encouragements défaitistes. Elle n'avait pas besoin, ni envie, qu'on lui dise ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire, encore moins ce qu'elle devait pouvoir faire. Il n'y avait qu'elle qui pouvait déterminer cela.

Elle décida donc qu'elle était loin d'avoir eu assez d'entraînement, et se fixa pour objectif de lancer plusieurs sortilèges durant les jours qui suivaient. Un sortilège de Léviation, un Charme de Pousse Herbe et puis réussir à nouveau son Aguamenti. Un seul de ses trois là était ce que l'on conseillait pour commencer la Manumagie, mais elle ne comptait pas se laisse dicter encore une fois ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire.

Wingardium Leviosa était l'un des premiers, si ce n'était le premier, sont appris par les apprentis sorciers. Il était d'une simplicité enfantine. Izsa n'y arriva donc pas du tout. A un moment, elle crut qu'elle avait réussi à faire s'envoler une feuille d'acacia, mais ce n'était qu'un coup de vent. Après deux heures, elle arrêta l'exercice et se mit à marcher dans le village. Elle essayait de débusquer des Gunniq sauvages, mais elle n'aperçut que quelques wombats se dandinant difficielement au coucher du soleil. Une fois qu'elle se fut bien laver l'esprit, elle se posa devant des buissons et tenta autre chose.

- Herbivicus. Herbivicus. Herbivicus. Herbivicus.

Il s'agissait d'une petite plante rachitique, un peu moche. Ses branches partant dans tous les sens pour la rendre impénétrable, ses feuilles n'avaient rien de luxuriantes. Honnêtement, Izsa n'était pas sûre que de la faire plus pousser était lui rendre service.

- Herbivicus. Herbivicus. Herbivicus. Herbivicus.

Incendio.

F*ck. Elle n'aurait pas cru pouvoir y arriver sans formuler quoi que ce soit. Heureusement pour elle, les nuits étaient froides et humides dans cette saison. Les feuilles et les branches les plus fines furent carbonisées, mais le feu ne dura guère. Le feu fut succédé par une fumée nauséabonde, et complètement vidée de ses forces, Izsa comprit qu'il était temps d'aller dormir.


Le lendemain, elle fut réveillée par la vision d'un émeu devant son baraquement. C'était quand même une sacrée bestiole, ces trucs là. Vu qu'elle avait abandonné la Lévitation, la pousse d'arbuste, il lui restait le jet d'eau. Elle voulait attendre les heures les plus chaudes de la journée pour se mettre dans les meilleures conditions, du coup elle partit à la recherche de plumes d'émeus. Histoire de compléter sa collection avec quelque chose d'exotique pour signer ses missives. Cela fut compliqué que prévu - majoritairement parce qu'elle ne savait pas reconnaître des plumes d'émeus et qu'il était hors de question d'en prendre une directement du croupier de ses oiseaux du diable. Elle en trouva tout de même deux, et à une heure de l'après-midi elle alla se poser sur une dune à l'extérieur du village.

- Aguamenti. Aguamenti. Aguamenti.

C'était elle, où l'air devenait plus étouffant ? L'eau sur ses mains était-ce une marque de réussite ou tout simplement de la sueur ? En tout cas, elle avait l'impression d'y arriver. Le sable, par contre, restait désespérément sec.

L'impression fut suffisante pour qu'elle ne se décourage pas. Izsa n'avait jamais passé autant de temps sur un même sortilège, que ce soit toute seule ou avec l'aide de Lizzie ou d'Aussie. Au bout d'un moment, il fut clair que ce n'était pas pour rien : le sable devenait clairement humide. Pour notre apprenti Manumage, c'était une réussite incroyable : elle ne devait cela qu'à son dur travail et sa concentration. Peu importait qu'il ne s'agissait pas d'un jet d'eau claire ; cette fois-ci, la magie n'avait pas été dictée par son instinct, ou facilité par un catalyseur extérieure.

- Izsa ? Izsa !

Le soleil avait commencé à descendre. Elle se leva, et dévala la dune. Plus d'une fois, elle retomba sur ses genoux. La fatigue était évidemment là, alors dans le sol instable qu'était le sable, cela ne faisait pas bon ménage.

- Izsa ?! T'es où ?

Pleine de sable et frissonnante de faiblesse, elle retrouva les magizoologistes qui l'attendaient non loin des baraquements.

- L'équipe de Phelicia â retrouvé les braconniers, annonça Rhyan, sans aucune sympathie. On y va, on revient dans trois jours mâximum.

Izsa hocha la tête, puis réalisa :

- Comment ça... Je ne viens pas ?

Il lui répondit comme s'il avait affaire à une imbécile.

- Bien sûr que non. Tu ne peux rien faire pour nous aiday. Tu n'âs pas de baguette, tu te souviens ?

- Mais si, je peux vous aider ! Elle s'exclama, plus effrayée que outrée.

Elle n'avait pas imaginé une seule seconde qu'elle put être mise sur le côté comme ça, comme une vieille chaussette. C'était une occasion en or ! Elle ne pouvait pas la manquer ! Malheureusement, il avait raison pour la plus grande part : sans baguette, elle ne pouvait pas faire grand chose. Même en leur montrant ses progrès en Manumagie - si elle parvenait à les démontrer - elle savait que quelques flammèches et un filet d'eau ne seraient pas suffisants en combat. Aussi, elle allait faire quelque chose qu'elle réservait pour des occasions spéciales : mentir impudemment.

- J'ai une baguette ! Je l'ai fabriquée ce matin !

Évidemment, elle aurait effectivement dû faire cela plutôt que chercher trois plumes de piafs vaguement originales. Il n'empêchait qu'elle était fabricante de baguettes magiques, même si elle avait eu tendance à l'oublier ces derniers jours en pratiquant la Manumagie. Elle courut vers son baraquement, attrapa une branche de l'eucalyptus du désert qu'elle avait pris soin de conserver pour son retour en Angleterre, et la tailla rapidement. La branche était à présent nue, ondulée, et mesurait une petite trentaine de centimètres. C'était juste une branche, un bout de bois, cependant l'illusion pouvait fonctionner. Cela n'aurait certainement pas tennu devant Anthony ou un autre de ses collègue à Ollivander's. Ici, par contre, face à des néophytes...

Elle revint en sprintant, présentant le morceau de bois inerte comme on aurait présenté le Graal ultime. Rhyan, cependant, était encore sceptique :

- Je sais que je ne pourrais pas combattre avec vous. Je ne suis pas une garde-chasse. Ça veut pas dire que je ne pourrais pas vous aider.

À vrai dire, elle espérait bien qu'il n'allait pas lui demander de combattre avec eux. Elle risquait d'exposer son imposture de la manière la plus dangereuse qui soit.

- On ne va pas y réfléchir trois ans, insista-t-elle, espérant bien faire tomber ses dernières réserves avec des arguments plutôt légitimes.

C'était la deuxième fois qu'elle le confrontait à un avis contradictoire. La première fois, il ne l'avait pas écouté et c'était la raison pour laquelle ils étaient là aujourd'hui, loin de l'action. Elle pouvait lire dans ses yeux que lui non plus n'avait pas oublié.



Le Portoloin les rendit légèrement nauséeux, mais elle sut garder bonne figure. L'habitude. Elle épousseta ses vêtements, et analysa l'endroit dans lequel ils venaient d'arriver.
Cela n'avait rien à voir avec les décors australiens qu'elle avait croisé jusqu'ici. Ni un marais, ni un désert, ni la savane. Ils étaient situés dans le fond d'une gorge boisée, une rivière courant paresseusement non loin de là. Trois jeeps étaient garées en demi-cercle, similaires à celles de leur équipe. En tout, ils étaient onze.

Une femme d'une cinquantaine d'années pris la parole. Elle avait les traits asiatiques, avec des rides au-dessus des sourcils et des coins de lèvres.

- Il faut qu'on attaque ce soir. Les braconniers sont neuf, lourdement armés. Ils sont installés dans la gorge d'à côté. La rivière fait une fourche un peu plus loin. Elle indiqua la direction de l'aval et continua : on n'a pas réussi à repérer le Megalania, mais il semble qu'il se soit réfugié dans les hauteurs. Sans doute dans une grotte ou bien dans la zone la plus dense de la forêt.

Le plan était simple : quand il ferait assez sombre, l'équipe suivrait le courant de la rivière, puis remonterait l'autre affluant pour attaquer les braconnier par surprise. Ils resteraient groupés lors de l'assaut, afin de garder l'avantage du nombre. Izsa, elle, resterait là, tout simplement.

Les heures passèrent terriblement lentement. Même si elle n'allait pas prendre part au combat, Izsa ne parvenait à rester en place. Elle avait bien essayé de méditer un peu, mais elle était largement trop fébrile pour ça. Elle connaissait bien cette sensation ; c'était exactement ce qu'elle ressentait avant ses combats de duels sportifs. Toutes les personnes ayant déjà été intensément stressées au point d'être effrayés vous le diront : le pire, ce n'était pas la respiration courte, les mains qui tremblaient, ou l'incapacité à rester immobile. Le pire, c'était le ventre qui grommelait et l'estomac qui faisait des loopings. Il était hors de question d'avaler quoi que ce soit.

Quand il ne fut plus possible de voir devant soir sans invoquer un Lumos, le signal fut donné. Izsa aurait pu avoir pour toute mission de garder le campement. En réalité, sa véritable mission était de ne faire aucun bruit ni aucune lumière, et de se faire oublier. Cela, elle en avait bien pris l'habitude durant ses deux dernières semaines : elle resta donc assise dans le coffre ouvert d'une des jeeps, à écouter les bruits de la forêt.

Elle ne vivait pas dans l'outback australien depuis longtemps, cependant cela faisait assez de temps pour qu'elle connaisse les cris des animaux, des oiseaux, du bruit du vent dans les branches des arbres. C'était peut-être ça qui lui fit comprendre que quelque chose clochait.
C'était peut-être son instinct, qui lui soufflait que des braconniers suffisamment doués pour pister un Megalania, pirater leurs ondes de transmission, les mener à des fausses pistes puis piéger cette même piste, ne pouvaient se laisser cueillir aussi facilement.
Ou bien, de manière au moins aussi probable, c'était sa légère paranoïa qui lui soufflait de ne pas se fier au calme apparent. À combattre les Mangemorts et constamment camoufler ses activités illégales alors qu'elle était employée du Ministère, Izsa était incapable de se détendre. Vigilance constance, aurait dit un Auror célèbre. Même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pu s'empêcher d'imaginer les pires scénarios.

Du coup, cela ne lui prit pas plus d'une demi-seconde pour comprendre que les gens qui dévalaient la pente escarpée du canyon n'étaient pas les magizoologistes avec qui elle avait passé ces derniers jours.
Comme Rhyan, Aussie et les autres, ils parlaient de voix étouffée. Ils se dirigeaient également aux lumières faibles de baguettes pointées devant eux. Pourtant, ils ne pouvaient être que leurs ennemis, qu'ils pistaient depuis une semaine.
Et elle était toute seule et désarmée.

Son cerveau ne fit qu'un tour. Elle glissa sous la jeep le plus silencieusement possible, sûre (à peu de choses près) qu'ils pensaient arriver dans un camp vide. D'ici, elle ne voyait aucun visage, que des jambes jusqu'aux genoux. Une grosse dizaine de jambes.

- Bombarda ! S'exclama une voix.

Une vive lumière déchira les alentours. L'une des jeeps - pas celle sous laquelle elle se trouvait Dieu soit loué - explosa en un bruit cataclysmique. Les braconniers détruisaient leur camp ! Leur eau, leurs réserves de nourriture ! Leurs moyens de transport ! Elle ne pouvait pas rester là sans rien faire. Les magizoologistes allaient revenir rapidement maintenant qu'ils avaient dû entendre l'explosion. Et les chasseurs le savaient... Ils comptaient tout détruire, puis disparaître dans la nuit, réduisant à néant leurs chances de les arrêter. Izsa n'avait donc pas le choix : elle devait combattre. Il fallait juste qu'elle les retienne assez longtemps... Et ne pas mourir.

Dès qu'une paire de pieds s'approcha de sa cachette, elle se jeta dessus. Tout son poids s'écrasa contre les genoux de l'homme qui tomba en arrière. Elle avait cessé de réfléchir : elle ne se fiait plus qu'à son cerveau reptilien. Sa baguette ! Elle la lui arracha des mains sans ménagement. Ensuite, elle entoura le coup de sa victime de son bras droit, bascula et se releva à moitié pour s'en servir de bouclier humain.
Elle avait complètement pris les braconniers de court. Ils venaient juste de comprendre ce qui leur arrivaient et elle, elle avait la baguette volée contre la tempe de sa victime.

- Rend-toi, s*****

Effectivement, elle ne pouvait pas faire grand chose d'autre. Six sorciers, habillés de noir, avaient leur baguette braquées sur elle. Le septième, gorge dans son coude, commençait à se débattre. Il était plus fort qu'elle, mais l'adrénaline lui permis de resserrer sa prise. Elle pouvait sentir ses deux jugulaires battre contre sa peau. Si seulement étrangler quelqu'un avait été aussi simple que ce que l'on voit des films moldus.

Même armée d'une baguette obéissante, elle aurait eu du mal à s'en sortir. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait faire avec cet instrument qui ne lui appartenait même pas, mis à part le rentrer dans le nez du braconnier jusqu'à son cerveau ?

- Sectumsempra, entendit-elle, le sortilège filant droit sur elle.

- Levicorpus

Elle ne pouvait pas bloquer un tel sort avec une puissance magique limitée, mais elle pouvait esquiver. Accrochée à sa victime comme un bébé macaque à son parent, elle fut projetée dans les airs sans pouvoir distinguer le haut et le bas, l'avant et l'arrière. Elle se faisait cible toute sauf évidente. Mais ça ne pouvait pas durée indéfiniment : des sortilèges commencèrent à fuser. Alors, histoire que les aventures de l'inénarrable Eileen "Izsa" Hilswood ne s'arrêtent pas dans le trou du c*l du monde, là où personne ne pourrait l'entendre crier, elle se laissa retomber au sol en lâchant sa prise qui commençait de toute façon à lui glisser des mains. Elle retomba presque comme un cabris, plutôt comme une aplysie, puis se laissa rouler au sol. La chute était telle qu'elle ne savait même plus où étaient ses assaillants. Sa jambe fut touchée par un sortilège, et elle perdit toutes ses sensations.

Elle continua tout de même sa roulade, ne s'arrêtant que lorsqu'une des roues de la jeep lui percuta l'épaule. Le choc fut brutal, mais moins que celui lui percutant le nez juste après. La lourde semelle d'une rangers venait de lui ouvrir l'arrête du nez, diffusant une douleur dans tous son visage. Une seconde après,  se fut sa main gauche qui lui envoya des signaux de détresse. Toujours avec le même pied, la même rangers, la même semelle, ses doigts étaient écrasés contre le sol. Elle cria puis haleta de douleur à mesure qu'il enfonçait ses phalanges dans le sol. La chaussure ne cherchait pas juste à la désarmer : elle se vengeait rageusement.

Le type à qui appartenait la rangers l'attrapa par le col, la relevant à hauteur de ses yeux accroupis. Ses yeux accroupis ? Saleté de commotion. À travers ses pupilles vitreuses, Izsa parvient à reprendre ses esprits. L'effort demandé pour qu'elle reprenne pleinement conscience de son propre corps à travers la douleur état plus que tout ce qu'elle avait connu dans sa vie. Plus que le plus éprouvant de ses duels. Plus que la torture que lui avait infligé les Manemorts. Plus que la fois où elle et Ebenezer avaient de se sauver d'un Feudeymon.

Les yeux du braconnier attrapèrent les siens. Elle y fixa toute son attention, toute sa concentration. Au début, elle crut qu'ils étaient oranges, mais c'était l'incendie de la jeep qui s'y reflétait. Ils étaient bleus comme la mer. Non, bleus comme le ciel. Non, corrigea-t-elle une dernière fois, ils étaient incolore comme le ciel. C'était un principe de la physique qui disant cela... sur les propriétés de la lumière...
Rayleigh. Comme un rayon de lumière.
De lumière. La lumière.
Elle aurait pu la toucher de ses doigts.

- Lumos

La lumière produite par un tel sortilège n'avait rien de bien intense. Mais en plaquant sa paume brillante directement sur les yeux du mercenaire...

- Aaaaaah

Pendant une demi-seconde, Izsa se délecta de son cri.
Pas plus d'une demi-seconde.
Plutôt que de la lâcher ou de continuer sa complainte de douleur, le braconnier la frappa violemment au visage. L'arrière de son crâne heurta la portière. Les ténèbres l'engloutirent.





[Epilogue]




Izsa se réveilla alors que le soleil était largement arrivé à son paroxysme. Elle voulut se relever, mais une nausée lui fit bien vite reprendre sa position allongée.

- Ne bouge pas, lui dit Aussie, en lui posant une main sur l'épule.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle, la bouche plus pâteuse qu'après la pire de ses gueules de bois.

Loin de la douleur avec laquelle était tombé dans les pommes, son visage avait perdu toute sensibilité.

- On les a eus, elle lui expliqua. Tous. Ceux qui t'ont attaquée, plus les deux qui montaient la garde.

- P*tain de braconniers.

- Ouais, sourit l'australienne en voyant l'effort que la brunette prenait rien que pour s'exprimer. Heureusement que tu étais là.

Maintenant qu'elle émergeait, Izsa retenta de se relever. Ce fut laborieux, mais elle parvint à s'asseoir.

- Tout le monde va bien ?

- C'est toi qui a pris le plus cher. Je me suis occupée de tes blessures, mais vas-y quand même doucement.

Avec l'aide d'Aussie, elle parvint à tenir debout. Pendant un instant, elle se demandant si elle l'avait vu pratiquer la Manumagie. Elle n'aurait jamais cru pouvoir lancer un sortilège en situation aussi critique. Mais en fin de compte, ce n'était pas si grave si son amie l'ignorait. Son besoin de reconnaissance avait disparu avec ses sensations dans son cartilage nasal.

- Ils sont où, les autres ?

Le camp était bien vide. Les débris de la carcasse de la jeep jonchaient le sol autour d'elles.

- Rhyan et les autres s'occupent de remettre les braconniers au Ministère. L'équipe de Phelicia est partie chercher le Megalania. Il faut qu'on vérifie à quel point il est blessé.

Ainsi, Izsa ne verrait pas cet animal fantastique. C'était la fin de l'histoire pour elle. Elle fit quelques pas titubants, seule.

- Je vais rentrer en Angleterre. Je crois que j'ai vu assez de sol rouge et de soleil pour 10 ans.

Aussie ne répondit pas tout de suite. Ce fut pour cela qu'Izsa se retourna vers elle.

- Il faut que tu vois quelque chose, avant.

L'australienne ouvrit le coffre d'une camionnette garée un peu plus loin, et elle comprit qu'il s'agissait des affaires des braconniers.

- Cornes de Gunnis, crins de Bunyips. Ça, c'est du cuir de Megalania, ils en étaient pas à leur coup d'essai. Ça, ce sont des mues de serpents de Pulau Tioman, ils sont en danger critiques d'extinction.

- Horrible...

Non, non, pas du tout. Izsa savait qu'elle devrait être horrifiée par tout cela. Combien d'animaux, de créatures innocentes, les braconniers avaient-ils chassés juste pour leur enrichissement personnel ? La Hilswood, cependant, n'avait pas toujours le cœur placé au bon endroit. Ce qu'elle voyait, c'était des dizaines de cœurs de baguettes magiques qui devaient tous renfermer un pouvoir incommensurable, inédit. Elle aurait donné tout ce qu'elle possédait pour pouvoir passer une minute toute seule là dedans, sans Aussie pour la surveiller.

Son amie referma le coffre et se retourna. Izsa enchaîna, à contre-coeur. C'est cette lenteur qui lui fit remarquer un éclat. Sur la terre rouge, juste là, à quelques centimètres de son pied.
Elle se baissa, l'attrapa.

Quand les sorciers trouvent leur baguette, ils disent souvent avoir trouvé leur âme soeur. La chaleur qui se dégageait de la pierre brillante était encore plus forte que le jour où, il y a quatorze ans, elle avait tenu sa baguette d'oranger pour la première fois. Maintenant, elle savait que la magie n'était pas juste un outil. C'était une force naturelle. En elle et autour d'elle.
La magie était là, dans cette opale noire resplendissant de milles éclats. Grosse comme une bille, taillée comme une goutte. Elle ne venait pas de trouver son âme sœur, elle venait de se trouver elle-même
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Re: Quelque part en Océanie
Azaël Peverell, le  Mer 6 Mar - 20:36

Elly


A peine une chasse terminée qu'une autre recommence. Vous vous êtes lamentablement foirés sur le Kelpy, et vous avez donc décidé de tenter une nouvelle fois votre chance. Et quoi de mieux pour mourir que d'aller chasser le dragon ? Toi, en tous cas, t'as toujours voulu le faire. T'aimes bien les dragons, suffit de voir que t'as voulu offrir des glaces à celui que t'as libéré du zoo magique avec l'autre Lestrange. Bon, le dragon n'a jamais voulu être ton pote, mais c'est pas faute d'avoir essayé.

Sauf que, comme vous avez quand même un peu de jugeote, vous avez décidé de ne pas embarquer les deux autres chasseurs avec vous cette fois-ci. Non, vous partez à deux, pour affronter un Dragon. Pas le plus impressionnant de tous, juste le plus beau. Un Opaloeil. Oui, exactement comme celui que t'as libéré du zoo. Et comme Astaroth. T'aimes bien ce dragon, t'y peux rien. Paraît que ça se trouve en Nouvelle Zélande, alors vous avez fait le voyage.

Evidemment, vous n'êtes pas partis les mains vides. Pour affronter un dragon, mieux vaut être préparé. Ton sac à dos agrandi magiquement contient tout ce dont tu pourrais avoir besoin une fois que vous serez face à l'Opaloeil. Si vous parvenez à en dénicher un, évidemment. Vous parcourez donc les grandes vallées de la Nouvelle Zélande, espérant trouver l'un d'entre eux.

1 & 2. Un reflet coloré attire ton attention. C'est bien les écailles iridescentes d'un Opaloeil, c'est parti !
3 & 4. C'est bien aussi, de marcher.
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Invité, le  Mer 6 Mar - 22:28

Parce que l’échec sur le kelpy n’était pas suffisant, il fallait désormais qu’ils s’attaquent à un dragon. Un soupir se retient sur les lèvres de la brune, parce que franchement, fallait admettre que ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas eu d’idées aussi saugrenues. Toutefois, conscience d’adulte oblige, ils avaient laissé les deux jeunots au port. Fallait pas pousser la chance dans les orties, en gros, ils s’en étaient sortis vivants par on-ne-sait-quel-miracle, alors cette fois-ci ils avaient choisi de mourir à deux. Presque en amoureux, sauf qu’ils ne l’étaient pas vraiment. Mais qu’importe hein, l’important ici est de savoir qu’ils étaient prêts à mourir pour ça. Un opaloeil. Un mouton aurait p’tet été bienvenue, pour éviter qu’ils se fassent cramer.

Enfin, ils y étaient rendus. On va pas expliciter comment, on va juste rappeler que les deux narrateurs de vos deux chasseurs favoris ont choisi de ne pas intégrer cette chasse aux véritables histoires de leurs personnages, parce que sinon … la cohérence se perd. Vraiment. Donc ils sont là, prêts – ou pas – à trouver le dragon tant espéré. Mais pour l’instant ils faisaient chou blanc. Des heures et des heures de marche.

1 et 3 : c’est pas les flammes rougeoyantes du dragon derrière la colline là ?
2 et 4 : des ampoules aux pieds, et pas l’ombre d’un dragon
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Re: Quelque part en Océanie
Azaël Peverell, le  Mer 6 Mar - 22:37

Bon ben, ça y est, ça devient long. Parce que vous marchez depuis des heures, vous traversez des fichues vallées comme si vous alliez trouver le saint Graal au bout, mais vous ne trouvez rien d'autre que des fichus moustiques hyper agressifs. Et sûrement d'autres bestioles pourries qui traînent en Nouvelle-Zélande, mais l'heure n'est pas aux recherches sur la faune locale. Bref, tu commences à en avoir carrément assez. Vous pouviez pas tomber sur un dragon, juste comme ça ? Sentir une odeur de méchoui et hop, un Opaloeil ! Non, non, faut que vous vous épuisiez à la marche avant. Tu pousses un soupir.

- P'tain, on va vraiment se taper la traversée du pays à pied sans rien trouver là ?

Si t'avais pas tellement envie de capturer un dragon, tu aurais déjà abandonné. Mais voilà, c'est la classe les dragons.


1 & 2. Oh, un Opaloeil ! Waaaaaaaaaaaaaaaahou.
3 & 4. Oh, un... Ouais non, rien du tout.
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Re: Quelque part en Océanie
Invité, le  Mer 6 Mar - 23:03

Il commençait déjà à rager. Enfin, au fond la brune s’étonnait qu’elle n’ait pas entendu plutôt le jeune homme se plaindre. C’était le genre d’individu qui aimait se plaindre, voilà, c’était comme ça. Puis comme un enfant, il voulait tout, tout d’suite. Du coup le fait qu’ils ne trouvent pas le fameux dragon était un peu énervant pour lui. Mais pour elle aussi, fallait bien l’admettre. Elle n’avait pas le même caractère que le Peverell mais pourtant ça commençait à fulminer dans sa caboche. Elle ne répond rien, parce que rien de plus qu’un flot d’injure ne saurait passer ses lèvres endolories par le soleil. Craquelées par la respiration.

Puis finalement c’est le cri de splendeur d’Azaël qui lui fait comprendre qu’il y a là un dragon, une créature. Elle met du temps à le voir, mais là, désormais, quand elle pose ses yeux dessus, elle se dit qu’elle ne pouvait pas le louper. Elle murmure à Azaël « On va cramer comme des guimauves » et c’est que ça la fait rire en plus. Du sac sur le dos de son gérant, elle extirpe une corde, de l’eau et quelques bandages. Au cas où.

1 et 2. La corde en lasso énerve un peu la bestiole, Azaël en profite pour un Stupefix Maxima bien placé. La créature fatigue, déjà ?
3. Le dragon s’envole et se barre. Faut recommencer, vraiment ?
4. Le dragon se retourne et file un coup de queue à l’un d’entre vous. Flemme de choisir donc ce sera pour Elly parce qu’Aza ne se mouillera pas. Blessée au garde à vous !

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Re: Quelque part en Océanie
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Re: Quelque part en Océanie
Azaël Peverell, le  Mer 6 Mar - 23:18

T'es en bug total. La bestiole est apparue comme ça, un peu plus loin. Pile au moment où tu n'y croyais plus vraiment. Tu le regardes, bouche bée, tandis que le sac à dos glisse à terre pour être ouvert. Elly récupère une corde, de l'eau et des bandages. Toi, tu te contentes de resserrer ta baguette avant de sortir ton balai volant. Ouais, cette méthode n'a pas marché face au Kelpy, mais t'en démords pas : ça peut être utile. Tu esquisses un sourire en entendant le murmure d'Elly.

- Y'a moyen ouais... Mais ça va être le feu !

Et bim, meilleur jeu de mot de l'année, c'est fait. Vous vous approchez, Elly gère le lasso comme une vraie pro. T'es pas bien certain pour l'approche frontale, mais après tout, pourquoi pas. Tu te décides à l'aider à coup de Stupefix Maxima, mais c'est à peu près aussi utile que de lui envoyer une armée de moustiques. Quoi que, ça l'énerve quand même un peu. Tu enfourches ton balai pour te rapprocher, t'auras plus de chance à bout portant.

1 & 2. Et c'est un Conjonctivis qui part, le dragon ne sait plus trop où donner de la tête, il est vulnérable !
3. Oups, il a arraché la corde des mains d'Elly et s'est envolé. Et il vole vachement plus vite que toi. (fuite)
4. T'es passé trop près de la queue du dragon en t'en approchant. Et tu t'es pris un sacré coup, à en tomber de ton balai, éjecté plusieurs mètres plus loin. Toi aussi d'ailleurs, t'as été éjecté. (blessure)
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