Sous le soleil du Portugal

L'été venait de débuter quand Emma-Lee invita son petit-ami Severus à passer quelques temps chez elle, sous le soleil du Portugal.
La température avoisinait les 40 degrés, température idéale pour la jeune fille qui passait son temps au soleil.

Elle tenait à ce que tout soit près pour l'arrivée du Serpentard dans sa maison. Elle avait fait de la place dans son armoire pour qu'il puisse y ranger ses vêtements et remis ses livres dans la bibliothèque au lieu de les garder sur sa table de chevet. Elle avait également placé les paniers de ses six chiens et de son chat dans le salon, au cas où Severus ne les tolérait pas dans la chambre. Elle tenait à ce que le jeune homme se sente à l'aise dans cette maison. Par chance, celle-ci restait fraîche de jour comme de nuit, offrant à la famille un lieu où se réfugier en cas de grosse chaleur.

Mais Emma-Lee aimait trop le soleil pour se cacher. Elle passait ses journées à jouer avec ses chiens, tantôt courant dans le champ de blé derrière la maison, tantôt arrosant les bêtes recherchant de quoi se rafraichir.

Ce jour là, la jeune élève tournait en rond. Le Serpentard devait arriver dans la journée et elle était impatiente de voir arriver son amoureux. Emma-Lee avait occupé son esprit en lisant un manuel sur les enchantements mais n'avait rien pu retenir. Elle était donc descendue se calmer en donnant un bain aux chiens, chose que ses compagnons aussi bien qu'elle même adoraient.

Et c'est à ce moment là qu'elle entendit la sonnette du portail...

Dés les premières notes de la sonnette, Emma-Lee laissa tomber le tuyau d'arrosage avec lequel Peluche, le Pittbull croisé Rottweiller, prenait sa douche. Sans prendre le temps de remettre son short et son t-shirt tous deux bleus, elle se précipita en maillot de bain deux pièces violet et pieds nus vers celui qui lui avait ouvert son coeur, celui qu'elle aimait plus que sa propre vie: Severus Storm.

Alors, elle vit son petit ami, sa veste à la main et patientant devant la porte. La jeune fille, heureuse de le voir sur pied après les derniers événements, courut le rejoindre et lui ouvrir le portail fait en fonte et peint en noir. Le jeune homme avait l'air de déjà souffrir de la chaleur, lui qui n'aimait pas beaucoup le froid ne risquerait rien avec cette température mais le soleil ne devait pas lui plaire.

Déverrouillant le portail la jeune Serdaigle dit un sourire radieux:

- Bonjour Monsieur Storm! Bienvenue dans mon humble demeure!(la maison en question)(la maison de face) Entre te mettre à l'ombre!

Prenant le sac de Severus, la jeune fille le précéda dans l'entrée menant au garage qui était l'endroit le frais de la maison et là où se réunissait la famille.

- Mamy! Papy! Il est arrivé! dit Emma-Lee heureuse de pouvoir accueillir Severus et de passer quelques jours en sa compagnie.

Entrant dans le garage se situant en dessous de la maison, Emma-Lee sentit la différence de température entre l'ombre et le soleil. Cet écard de température n'était pas désagréable mais était trop important pour elle, alors elle fila au soleil par la seconde porte qui donnait sur la cour intérieure de la maison tout en gardant le jeune homme dans son champ de vision.

- Avec plaisir ! Comme tu peux le voir, je suis déjà plein de sueur... Je ne te cache pas que je ne rêve que d'une chose: une piscine dans laquelle je puise me rafraichir...

- Il y a une piscine, en t'inquiète pas! Tu peux même y aller de suite! Les chiens viendront surement jouer avec toi! ajouta la jeune fille en connaissant ses copains à quatre pattes.

Après que la jeune fille ai appelé ses grands-parents, elle senti Severus s'approcher d'elle et lui glisser à l'oreille:

- Euh... tes grands-parents parlent anglais...? Sinon, tu devras faire l’interprète... Je n'ai pas encore eu le temps d'apprendre le portugais...

- Rassure toi, ma tante est allée vivre en Angleterre pour ses études et a appris l'anglais à ma famille avant que je sois née. Leur anglais n'est pas parfait mais ils connaissent les bases. Et puis s'il y a besoin, je traduirais!

Un couple de retraités arriva alors, sourire aux lèvres. Tous deux avaient la peau légèrement dorée, étaient vêus de tenus légères (shorts et t-shirts) et sortaient de la seconde cuisine, celle qui était utilisée tous les jours.

- Mamy, Papy, je vous présente Severus. Severus, voici mes grands parents Aires et Maria.

Alors avec un fort accent, la grand mère répondit:

- Mais il est blanc! Viens par là mon petit, je vais te donner de la crème! en se dirigeant vers le Serpentard.

- Mamy, Mamy! Laisse le arriver! Je vais lui faire visiter et je lui donnerai la crème! rigola la jeune fille.

Aires, le grand-père, ne dit rien mais rigolait de l'attitude de sa femme. Il s'excusa d'un regard vers le jeune homme et tandis sa main:

- Je suis désolée pour ma femme, elle ne veut pas que tu attrape de coups de soleil. Je m'appelle Aires, mais appelle moi Papy, ce sera plus simple à prononcer. Je suis content que tu aille mieux, Emma-Lee était très inquiète. Elle est partie très vite avec ton père le jour de ton agression, les chiens se sont transformés en alarmes vivantes!

- Papy... dit la Serdaigle gênée. Severus, je vais te faire visiter, termina t-elle le rouge aux joues.

Alors elle le guida à travers les pièces très fraiches de la maison.

Après un accueil pareille, Emma-Lee ne savait plus où se mettre. Dans le genre honte, ses grands-parents avaient mis la barre très haute, voire trop haute pour son petit mètre 56...

Ayant pour idée pour faire visiter la maison à Severus, la jeune fille le guida vers un grans escalier le menant à une sorte de véranda toute en longueur. Elle monta doucement les marches en arrière et dit à son copain:

- Je suis désolée pour mes grands-parents, c'est la première fois que j'invite quelqu'un à la maison et j'étais pas très sûre de la marche à suivre. Maintenant je sais que c'est pas comme ça qu'il faut s'y prendre!

Le laissant regarder autour de lui, la jeune fille passa très vite la véranda où il régnait une chaleur monstrueuse malgré toutes les fenêtres ouvertes. Elle passa la porte qui se trouvait tout de suite sur sa gauche, menant à la seconde cuisine, totalement inutilisée et beaucoup plus fraiche que le garage.

- Bienvenue à la maison! Voici la cuisine qu'on utilise jamais, mais tu as de l'eau en permanence dans ce frigo. L'escalier que tu vois mène aux chambres de l'étage, sur ta gauche, tu as la salle à manger jouxtée au salon. A droite de l'escalier, il y a la chambre de ma petite soeur, puis la salle de bain et la chambre de mes grands parents.

Comme dans toute maison de portugais, Severus pourrait remarquer le nombre impressionnant de croix et de tableaux représentant des scènes religieuses. Dans toutes les pièces, le sol était carrelé sauf dans les chambres où de la moquette reprenait le relais.

- Tous les volets sont mis ouverts pour garder la fraîcheur dans la maison. Je vais te montrer la chambre, elle se trouve là haut.

La jeune fille était partie du principe qu'ils allaient dormir ensemble puis se reprit en montant l'escalier:

- Il y a d'autres chambres, donc si tu veux de la place, il y en a...

En haut de cet escalier on trouvait une grande pièce avec au centre une belle table en bois rond ornée d'un napperon fait au crochet. La porte à gauche de l'escalier était une chambre, celle qui irait à Severus s'il préférait dormir seul. Mais la demoiselle le conduit au milieu de la pièce et énuméra les pièces de droite à gauche:

- Alors voici la porte qui mène à ma chambre, la chambre de ma tante qui n'est pas là et voilà la salle de bain de l'étage. Je suis la seule à l'utiliser depuis que ma tante a déménagé en face avec son mari. J'espère que tu te sentira à ton aise ici, donc fais comme chez toi!

- Non, ça ira. C'est gentil, mais je dormirais dans ta chambre. Je ne vais pas occuper une pièce rien qu'à moi. Maintenant, s'il fait trop chaud, je ne peux pas te promettre de ne pas dormir dehors... Je vais t'emprunter ta salle de bain par contre. Je meurs d'envie de prendre une douche froide. Euh... J'ai amené un peu d'argent pour subvenir à mes besoins et pour partager les frais durant mon séjour ici.

Emma-Lee voyait bien que la chaleur dérangeait le Serpentard et se sentit peinée de ne pas avoir réfléchi au problème de la chaleur avant. Aussi elle alla dans la salle de bain et lui fit couler un bain froid et lui prépara une serviette propre qu'elle posa à côté de la sienne. Elle s'approcha ensuite de toutes les fenêtres de l'étage et ferma les volets pour plus de fraîcheur. Elle retourna alors auprès de lui et déboutonna sa chemise et la fit glisser jusqu'au sol en le regardant profondément, glissant ses mains sur ses muscles qu'elle aimait tellement. Comprenant son désir de se laver, elle le poussa dans la salle de bain avec un petit sourire.

- Vas te rafraîchir, j'ai fais couler de l'eau froide. En attendant, je m'occupe de ton sac. Prends ton temps, je reste à l'étage.

Prenant son sac entre ses mains, la jeune Serdaigle entra dans sa chambre et entreprit de ranger les vêtements et effets personnels de son amoureux. Elle plaça le livre de Severus et sa baguette près de la lampe de chevet tandis que ses vêtements troueraient leur place dans la placard, près des siens.
Puis, attendant que le jeune homme sorte de son bain, elle prépara le lit pour le jeune homme s'allonge dessus et qu'elle puisse le masser en arrivant, avec l'huile qu'elle avait fabriqué spécialement pour lui.

- J'espère ne pas avoir été trop long...

La jeune fille leva les yeux sur Severus, encore humide de son bain froid. Quelques gouttes perlaient sur son torse nu, et ses cheveux lui tombaient sur les épaules.

- Ne t'en fais pas, je n'ai pas attendu longtemps.

Remarquant que le Serpentard paraissait plongé dans de douloureux souvenirs, la jeune fille se mit debout sur le lit et tourna le visage du jeune homme afin de l'embrasser tendrement. Elle voulait que son séjour chez elle se passe pour le mieux, et cela commencerait par lui éviter de sombres pensées.

- Viens t'allonger, je vais te faire un petit massage. J'ai fabriqué une huile spécialement pour ça. Et tu devra deviner de quoi elle est composée... souffla t-elle contre ses lèvres.

En attendant que le jeune homme s'installe sur le lit, Emma-Lee se réchauffa les mains et prit l'initiative d'essuyer les cheveux de Severus.

Sous, en face, en pleine face. Quand il fait jour plutôt qu'en nuit. Les yeux plissés de luminosité : c'est une île, on dit un paradis, issue des colères de la terre. Pierre mère refroidie, sous les pieds de Lydie, changeant la texture dure pour un grain plus fin. La chaleur est modérée par la brise océane qui de ses cheveux s'éloigne. Plus brûlant à ses orteils qu'à ses oreilles. Elle quitte pinus maritima et vient troubler de ses pas le sable encore sans trace humaine de sa haine. Sac de marche au dos, elle s'autorise ce repos. C'est une randonnée pour se ressourcer, une étape de son voyage et de ses découvertes. Elle ne parle ni la langue ni les coutumes, ne sait trop encore si elle compte se mêler ou s'immiscer, apprendre sans s'imposer. Peut-être juste contempler.

Son enveloppe à pied erre plus loin dans les fourrées. De ses pieds nus, du coup, elle s'est rapprochée des eaux non troubles, turquoises du bracelet à son poignet, celles de l'Atlantique. Elle est restée à découvert et immobile assez longtemps pour que ses jambes soient remplies d'épingles et d'aiguilles, lui intimant la chute, doucement. C'est Madère où elle s’assoit aîaîaîaî. La robe longue, bleu du marine de ces eaux, bientôt emplie de coquillage, elle prend une pierre, un caillou banal et bosselé qui, de sa laideur émouvante, lui semble mériter attention. Elle ne veut pas le garder mais compte bien l'offrir, c'était le destin de ce qu'elle ramassait en chemin. Il finissait dans la poche d'un partenaire, inconnu croisé au bataillon, qui, dans la gêne générale, n'osait le jeter, mais ne savait que trop en faire si le garder. Roc en main elle se relève contre le vent et file droit vers le premier humain de la plage, pour lui tendre son offrande.