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Dolore
Tête posée contre la vitre de ma chambre, je regarde à travers. Du noir. Pourquoi il n’y a rien ? Pourquoi je ne vois rien ? Mes yeux sont plongés dans les ténèbres et je sais que je ne m’en sortirais jamais. Un cri troubla le silence qui régnait depuis maintenant des heures. Ce cri, déchirant, plein de haine envers eux. Envers qui, me direz-vous ? Aucune idée. Ils étaient cinq à la base, puis au final trois. Leurs visages sont flous, leurs expressions malsaines, leurs souffles puant l’alcool et tout ça me hante. Les nuits passent encore et encore, et je les vois. Comment peut-on voir des choses floues ? Aucune idée, encore une fois. J’ai beau être aveugle de tout, je sais que ce sont eux. Relevant la tête, je regarde la personne à l’entrée de ma chambre. Tout va bien. Faux sourire plaqué sur mon visage. Je suis juste fatiguée. Elle ne remarque rien et me croit. Ou peut-être qu’elle ne veut rien voir ? Un clac significatif plus tard, je reposais violemment ma tête contre ma fenêtre et lâchais ma peine en énormes sanglots. Les énormes pleurs déchirèrent à nouveau ce silence. La fatigue me gagne et mes yeux se ferment. Les bras de Morphée vinrent m’emporter pour quelques heures. Et pendant ce temps-là, plus de douleurs, de souffrance, de tristesse. Juste le noir.
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