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Les ponts de Londres
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Theophania Fitzgerald
Theophania Fitzgerald
Serpentard
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Année à Poudlard : Aucune année renseignée

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Les ponts de Londres
Theophania Fitzgerald, le  Jeu 12 Mai - 22:59

Post Unique


Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.

De prime abord on eut cru que Theophania était parfaitement heureuse. Rien n’aurait laissé penser le contraire. Elle était plutôt belle, avait une famille aimante et chérie, était douée dans les études. Rarement seule. Elle souriait discrètement de temps à autre, personne ne s’inquiétait. Pourquoi l’eut-on fait ?

Ce jour-là Theophania rentrait des vacances de Noël. Elle avait passé la matinée à Londres, seule, son père l’avait déposée pour qu’elle se promène avant de reprendre le train pour Poudlard le lendemain. C’était souvent comme cela. On la laissait avec elle-même et ça ne posait de problème à personne. A elle non plus d’ailleurs. Elle marchait, sur les abords de la Tamise. L’heure n’était pas venue pour arpenter le bruyant chemin de traverse. Le fleuve était étrangement plus calme. L’eau et ses clapotis apaisaient l’âme. Elle n’était pas tourmentée. Juste vide de toute sensation. Elle se sentait spectatrice de sa vie. Tout aurait été parfait si elle avait pris part aux festivités. La jeune fille vivait, ses fonctions biologiques étaient en grande partie en parfaite forme. Seulement son esprit était ailleurs, les actions se déroulaient sous ses yeux et elle avait cette impression tenace qu’elle n’en faisait pas partie. Elle était déconnectée.

Des fois des coups frappaient sa tête. Son âme se déchirait, elle se pliait, se tordait dans tous les sens. Parfois elle se sentait partir, avait le sentiment qu’une partie d’elle dictait ses actes à une autre partie. Et elle se faisait spectatrice de cet échange, ce combat vain. Comme quand on dit à son esprit de faire telle ou telle chose, oublie cela, mais tu ne peux pas parce que c’est ton esprit il est tout puissant et tu ne peux rien lui cacher consciemment. C’était pareil. D’où la sensation de vivre hors de sa vie.

Ca marchait. Le cœur battait, les poumons se remplissaient d’air, le sang coulait si coupure il y avait. Mais ce cœur battait lentement. Il se contentait du minimum. Tout semblait ralenti par cette activité cérébrale trop importante. En surface c’était bien, propre et net, normal quoi. C’était le ressenti intérieur.

Le fleuve s’écoulait, impassible, ignorant le poison que Theophania sentait s’écouler dans ses veines. Son corps était devenu une illusion. Elle l’avait chéri et meurtri. L’eau agitée se mouvait en une sorte de danse hypnotique. Miss de Jais s’arrêta un instant et se perdit dans l’oscillation de la Tamise. Son regard se fit vague, ses pensées floues. Elle voyait sans apercevoir, entendait sans écouter.

Elle secoua la tête, sortant doucement de sa torpeur. Ses pas la menèrent en douceur sur Tower Bridge. L’endroit était toujours parcouru par des hordes de touristes sans considération. Mais elle ne les entendait pas. Elle s’arrêta au milieu, se postant à la balustrade. La vue elle la connaissait. C’était un arrêt impulsif. L’après-midi s’achevait, la nuit commençait à tomber.

Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.


Un passant bouscula la jeune fille. Il n’avait pas fait attention à elle. Son cœur tomba. C’était une épreuve, inédite, la perte totale de ses moyens provoquée par un incident mineur. C’était comme traverser un canyon avec un poumon brisé. Comme la désespérée course vers un idéal inatteignable. Tout le reste était de l’autre coté. Le feu de la détermination l’avait quittée. C’était comme si le cœur ne battait plus. Et cette absence était cruellement douloureuse. Le moyen semblait vain. Cet inconnu avait fait un tel dommage, allumé un feu de douleur qui pourrait durer pendant vingt ans. Il était quelconque, elle avait déjà oublié son visage, la forme de ses yeux, l’ampleur de sa bouche, la teinte de ses yeux. Elle marchait dos au mur. Elle courait même. A sa perte.

Du choc était né l’orage. De l’orage, le chaos intérieur : irrésistible. Il n’était pas issu du néant, il le fédérait certes mais il avait grandit les nuits solitaires. Quand les ténèbres apportaient la pensée, la réflexion. Pourquoi était-elle vivante ? Pourquoi le demeurait-elle ? Pour qui donc ? Vous y avez tous pensé. Seulement vous c’était pendant cinq minutes. C’était futile, éphémère, rapide. Terminé. Elle c’était des heures durant. Elle s’écoutait respirer. Oui elle était vivante. Et la noirceur de la nuit épousait la noirceur de ses pensées. Oui elle était heureuse. Elle aurait du. Elle était normale. Ses démons dansaient, attendant leur heure pendant la journée, ils s’emparaient d’elle toute entière certaines nuit.

[…]

Un creux dans le ventre. Comme un trou béant. Une sensation étrange dans la gorge. Un vide. Encore.

Elle était seule. Encore.

Elle avait toujours aimé ça, être seule. Parce que ça ne l’obligeait pas à parler aux humains. C’était difficile de communiquer avec eux. Ils savaient eux. Ils en avaient même besoin. Theophania elle, s’en passait avec la plus grande indifférence. Tant mieux pour eux. Peut-être que ce temps-là était parti.

La sécurité était partie.

Voulait-elle vivre seule encore ? Ce temps était-il révolu ? Elle ferma les yeux, inspira un grand coup. Elle était plurielle. A ce moment précis. Pas avant, peut-être pas après. Maintenant. Plurielle. L’esprit voulait s’envoler de la prison du corps. Corps marqué, martyrisé, maltraité. Corps meurtri, oublié aux dépens de l’esprit. De l’âme toute puissante, du regard des autres. Parce que oui ne pas parler aux autres n’empêchait en rien de les entendre. Et Theophania les entendait. Elle les voyait aussi. Surtout. Ce regard, cette attention malsaine. Pour elle en tout cas. C’était inconscient la plupart du temps. Portez-vous toujours un jugement quand vous regardez quelqu’un ? Peu probable. Avez-vous l’impression que l’on vous juge quand on vous regarde ? Plus probable.

Theophania essayait de toutes ses forces. De rejeter. D’oublier chaque jour. Mais l’on en a déjà parlé. On ne cache rien à l’âme.  Pas effrontément surtout.

Elle admirait le ciel qui s’étendait, commençait à faire de l’ombre à la ville qui ne devait jamais  se coucher. Elle était seule avec le temps. Qui passait, la dépassait.

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;


Le drapeau blanc était enterré. La guerre était déclarée. En apparence rien à déclarer. Le bouillon de la Tamise faisait jaillir un constat. Une question plutôt. Pourquoi ? Pourquoi pas même ?

Que se passerait-il si elle posait les mains sur cette rambarde bleue. Si elle les serrait. Empoignait le fer glacé, dernier rempart. Cela lui ouvrirait-il les yeux ? Lui délivrerait une sorte de vérité éclatante encore inconnue ? Pour oublier les cicatrices enfonçant la chair, marquant à jamais la peau délicate, balafrant le cœur et le ventre. Elle n’aurait plus à chercher à raconter. Plus à avoir honte. Plus de trouble du paraître. Elle ne paraîtrait plus tout simplement. Transformerait son chagrin en or liquide. En avait-elle, du chagrin ? Le vide c’est un peu comme le chagrin non ? Ne plus sentir c’est considéré comme de la peine ?

Viens dans ta rivière. J’y viendrai. Lave mon âme. Ecarte mes feuilles mortes. Baptise mon âme à l’aide de ton eau. Laisse la rivière les prendre. Mon égo et mon blâme. Si méchants et honteux. Laisse-la les couler.  Je viendrai dans ta rivière. O toi grande, ville. Londres. Majestueuse. Sur le chemin du coucher. Laisse moi atteindre ta rivière.

Une autre conversation sans destination. Une autre bataille jamais gagnée. Finirait-t-on le combat cette fois-ci ? Il faudrait la bénédiction de là-haut. Enfin, était-ce nécessaire ?

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,


Passer la jambe par-dessus cette rambarde azurée qu’elle tenait fermement. Hausser les épaules. Sauter. Que se passerait-il ? Mettrait-elle du temps à s’enfoncer dans les flots agités ? La pleurerait-on ? L’oublierait-on ? Combien de temps mettraient-ils la trouver ? Assez pour la préserver des tourbillons déchirants de l’eau glacée ?

Laissez-là tomber, laissez-là n’écouter plus que le bruit des vagues. Qu’on fasse taire la bête. Enfin. Les poches pleines de pierres. Toute seule. C’avait toujours été là, sous ses yeux. S’était toujours tenu juste en face d’elle. Elle la voyait à cet instant, au bord du précipice de pierre. Cela lui tendait la main dans la pâle obscurité, l’entrainait à s’élancer. Le voyez-vous venir à présent. Elle se décomposait encore.

C’eut été si doux. Se sentir flotter dans le vide. Rejoindre la froideur réconfortante des flots. S’enfoncer dans les abysses glacés, sous le regard étonné des passants. Sous la lumière lunaire. Les rayons d’argents se reflétant sur cette surface qu’elle verrait du dessous. C’eut été fascinant de voir le ciel sous cet angle. Déjà petite elle épiait le Soleil depuis la mer. Sous la mer. La paroi liquide la frapperait de plein fouet. Ce serait violent. Elle ne s’en relèverait pas. Les gouttelettes la transperceraient comme un millier de balles. Pas pour l’acte héroïque, quel bien y a-t-il à se libérer d’un oppresseur qui nous possède tout entier, soi et seulement soi. La guerre serait gagnée par tous les partis. Les yeux ouverts. Pleinement confiante. Pas moyen de la stopper. Les bras autour du corps, serrés sur la poitrine formant déjà un linceul de chair. La douleur avait fait du bien pendant trop longtemps. Elle avait crié en silence pour trop de temps. Les pensées s’embrasaient. Qu’on la prenne, qu’on l’emmène jusqu’au paradis maintenant. L’absence de respiration serait une bouffée d’oxygène aussi paradoxal que cela ne fut. Se libérer de cette prise d’otages. Sentir l’eau faire flotter les vêtements, observer la danse du tissu rendu informe par le liquide fou. Encore consciente, frissonner de bonheur en sentant la morsure des glaçons sur la peau. S’enfoncer…
                                      Encore...
                                                          Et toujours…
                                                                                       Plus profondément…
                                                                                                                                Jusqu’à la profondeur fatale.

Et elle tourna les talons.

Une minute. Longue. Interminable. Le temps de la décision. Le temps de l’imagination.

C’avait été suffisant.

Les yeux sombres de Theophania abandonnèrent la Tamise. Pas pour ce soir. La pensée avait été là. Les actes ne suivraient pas. Ce n’était pas nécessaire. Le sentiment de vide s’était estompé, mais n’avait pas disparu. Theophania porta sa main à ses clavicules saillantes. C’était devenu un tic chez elle. Elle empoigna l’os trop visible et entreprit de tordre la peau, de serrer le cou. Ses ongles s’enfonçaient dans la chair. Les passants continuaient leur danse indifférente. La brune ferma les yeux. Prit un instant pour sentir l’air pollué de Londres. Pas apaisant. Les rouvrant, elle tourna la tête sur le côté, vers l’instant de trouble. Son regard dans le vide, fixé nulle part, elle entama la marche vers le retour. C’était terminé, elle y repenserait. Elle y avait pensé. Ses pieds endoloris prirent la direction du chaudron baveur où elle devait passer la nuit, ils la dirigèrent dans l’obscurité presque acquise.

Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.


Dernière édition par Theophania Fitzgerald le Dim 29 Mai - 8:05, édité 1 fois
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Re: Les ponts de Londres
Invité, le  Dim 15 Mai - 19:07

L'ombre d'une reine
Pv Alhena Peverell

Depuis le début de la Coupe d'Angleterre de Duel, Alicia était préoccupée. En effet, revoir son ancienne camarade lui avait plaisir, même si elle ne lui avait pas parler. Néanmoins, Alhena semblait différente, comme si elle était possédée par quelque chose qui l'avait rendue complètement folle. La professeure savait très bien qu'elle ne serait tranquille que lorsqu'elle aurait parlé à son ancienne amie mais ses efforts pour la retrouver étaient un véritable échec et elle commençait à croire qu'elle ne la reverrait jamais. De plus, elle ne savait même si Lena avait été qualifiée pour la seconde manche.

L'Hermine se baladait donc dans Londre, un soir de mai, en sortant du Ministère de la Magie. Il faisait bon ce jour-là, le ciel était dégagé et le beau temps avait peut-être envie de pointer le bout de son nez. Il était temps, après un hiver glacial et pluvieux... Toujours préoccupée par Alhena, la Langue-De-Plomb se posait énormément de questions : que lui était-il arrivé ? Qu'était-elle devenue après leur scolarité ? Comment allait-elle ? De nombreuses questions qui restaient sans réponse, hélas... Du moins, peut-être plus pour longtemps.

Continuant sa promenade, Licia arriva au niveau du London Bridge. Après une longue journée de boulot, elle aimait bien venir à cet endroit pour pouvoir se reposer et vider son esprit de tout les tracas du quotidien. C'était véritablement son lieu de prédilection dans Londres et qu'elle ne fut pas sa surprise d'apercevoir justement Miss Peverell, un peu plus loin. Un instant de réflexion plus tard, la jeune femme se détacha du pont et se dépêcha d'arriver à la hauteur d'Alhena.

"Lena ? Tu te souviens de moi ? Je suis Alicia Wind. On se côtoyait à Poudlard !"
Alhena Peverell
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Re: Les ponts de Londres
Alhena Peverell, le  Lun 16 Mai - 4:51

RP avec Alicia Wind

L'ombre d'une reine
___________________

Elle avait perdu.

Elle avait perdu. La jeune femme n'arrivait pas à s'en remettre. Elle qui était si forte en duel : elle avait perdu dès la première manche. Elle détestait ce foutu Leo Keats, elle détestait ce foutu démon qui la dévorait. C'était leur faute. C'était à cause d'eux qu'elle avait perdu, envahi par la folie ; elle avait dû paraitre pour une folle aux yeux du monde sorcier.

Cela faisait quelques jours qu'elle ruminait. C'était la honte totale, elle bouillonnait, rageait intérieurement. Trouvant sa soeur insupportable, Adrian l'avait foutu dehors et renvoyé dans son appartement. Ne le supportant, la jeune brune avait décidé de faire un tour dans Londres, juste histoire de prendre l'air. Elle avait marché quelques minutes, essayant de respirer l'air pollué de la ville...Hum qu'est-ce qu'elle était pessimiste bon sang.

Elle s'arrêta un instant sur le London Bridge. Observant ce qui l'entourait. Elle essayait de s'apaiser. Apaiser ce goût amer, acre qui restait dans sa bouche. Le goût de la défaite lui aurait balancé son père. Ô doux Merlin, pourquoi elle pensait à ça maintenant ?
Elle frappa du poing la barrière. C'était une douleur beaucoup moins douloureuse que l'humiliation peut-être, en fin de compte. Elle se resta comme ça, un instant, la respiration haletante. Non elle n'allait pas pleurer : un Peverell ça pleurs pas, ça ne perds pas non plus. Coups de fouet. À l'intérieur, elle était déchaînée.

Les mains accrochées fermement à la barre de fer. Elle faisait des avants en arrières. Elle grinçait des dents, retenait sa propre frustration. Elle était simplement nulle en fait. Elle avait envie de se jeter du haut de ce foutu pont. Que le monde magique aille se faire voir, sa famille aussi, ses conventions, cette société. C'était toutes ses pulsions et émotions refoulées...

- Lena ? Tu te souviens de moi ? Je suis Alicia Wind. On se côtoyait à Poudlard !

Hein ? On lui parlait. La jeune femme se tourna vers la voix. Elle mit quelques temps à se comprendre, à se concentrer sur la réalité. Alicia Wind...Wind. Ça lui parlait plus ou moins. Non, enfin si... Licia.
L'ex-sinople fut perplexe et surprise... Elle bégaya un peu, puis se reprit. Masque de froideur, insensibilité, comme toujours.

- Euh..Je..Hum..Enfin... Wind.

Elle lâcha la barre de métal, toujours à cran. Elle aurait pas pu arriver à un autre moment ? Celui où le démon n'était pas à la surface. Ricanant d'elle à son bon vouloir.

- Bonjour. Que faits-tu ici ?

Pas de comment vas-tu, ni de que deviens-tu. Aucune réelle politesse hormis le bonjour. Elle avait bien changé la Peverell depuis la mort de son frère.
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Re: Les ponts de Londres
Invité, le  Lun 16 Mai - 15:26

L'ombre d'une reine
Pv Alhena Peverell

Alhena ne semblait pas allait bien, une certaine colère se dégageait d'elle. Avait-elle perdu le duel auquel elle avait participé ? Sans doute... Néanmoins, la façon dont la Serpentard parla à son ancienne "amie" blessa celle-ci. Lena avait-elle donc changer à ce point ? Peut-être. Ou alors, cela avait un rapport avec sa folie lors de la coupe.

Le regard de l'Animagus devint sans émotions et elle croisa les bras sur sa poitrine : l'ex-sinople savait très bien que ce comportement de la part de la Wind n'était jamais bon signe. Il était assez rare lorsqu'elle devenait ainsi mais voir son ex-camarade dans cet état de folie pure, bien qu'elle ne le montre pas, lui faisait mal. Prenant alors la parole, l'Hermine planta son regard dans celui d'Alhena :

"Je sors du travail, je bosse au Département des Mystères. Et toi alors ? Je pourrai te retourner la question !"

Ton froid, sans émotion. Cette situation allait sans doute faire ricaner intérieurement Lena, qui était toujours aussi belle. Cette beauté froide, qu'Alicia avait toujours envié. La Peverell dégageait une aura de puissance qui faisait s'écarter tout le monde sur son passage. A côté, l'ex-Poufsouffle n'était pas grand-chose : elle n'était pas une sorcière puissante, elle était banale et ne dégageait pas une aura particulière. Reprenant ces esprits, elle continua :

"Je t'ai vu à la coupe de duel. Tu étais différente et ce n'est pas parce qu'on ne s'est pas vues depuis des années."
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Re: Les ponts de Londres
Alhena Peverell, le  Lun 16 Mai - 19:30

RP avec Alicia Wind

L'ombre d'une reine
___________________

Wind n'avait pas l'air très contente de sa réponse. Elle avait cet air étrange, ce petit côté : je n'aime pas ta façon d'on tu me parles. Et puis ses bras croisés, c'était pas forcément un très bon signe. Mais l'ex-sinople ne semblait pas particulièrement le remarquer, elle était à moitié en transe. Elle se retenait de pas lui gueuler dessus, de l'envoyer bouler. Elle serrait les points, souffla et écouta le plus calmement ce que son ancienne amie lui dit :

- Je sors du travail, je bosse au Département des Mystères. Et toi alors ? Je pourrai te retourner la question !

En fait, la brune n'en avait rien à cirer. Et pour ce qu'elle avait de rendre des comptes à l'ancienne Pouffsoufle, ça ne lui importait que peu. Alhena se redressa légèrement, cet air hautain, ses lèvres pincées, son visage crispé. En rien, elle n'était normale aujourd'hui. Il y avait quelque chose qui brûlait le fond de son estomac, écorchait ses entrailles.

- Je t'ai vu à la coupe de duel. Tu étais différente et ce n'est pas parce qu'on ne s'est pas vues depuis des années.

La blonde avait frappée là où il ne fallait pas. Dans sa tête une voix lui criait : Défaite ! Défaite ! Défaite ! Peverell prit un léger temps avant de répondre, elle posa une main sur la barrière. Elle était sur le point de vaciller, faire une sorte de malaise. Quelque chose en elle était brisée. Un Diable qui remontait encore plus à la surface. Un coeur noir avec une seule tâche de blanc.

- J'ai toujours été différente.

Voix glaciale, légèrement acerbe. Comment si on lui avait reproché d'être elle-même. Sur le coup, elle aurait voulu mettre des claques à la professeure. Mais elle était en pleine rue, devant pleins de moldus aussi bête les uns que les autres. Alors elle se contenta refermer son poing plus forte sur la barre de métal. On ne frappait pas les gens pour rien... Elle ne raisonnait plus correctement. C'était certain.

- Et je prenais l'air, j'habite Londres.

Elle se retourna et recommença à marcher. Elle avait une sorte de crise d'angoisse qui remontait. Des pleurs qui voulaient s'échapper. Lèvres mordues. Voix tremblante...

- Je pense je devrais y aller. Je devrais rentrer chez moi, j'ai plus ou moins quelqu'un qui m'attend...

Le démon. C'était lui qui l'attendait. Prêt à la dévorer.
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Re: Les ponts de Londres
Invité, le  Mar 7 Juin - 15:42

Désolée pour le retard, tu sais pourquoi !

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"J'ai toujours été différente."

Une voix froide, à glacer le sang. Ayant côtoyé Peverell pendant sa 7ème année, Alicia savait très bien que cette voix ne présageait rien de bon. Comment ça elle avait toujours été différente ? Que lui cachait-elle ? Bon, elles n'étaient pas les meilleures amies du bon mais quand même, les deux femmes avaient été proches pendant un certain temps. Après la fin de leur scolarité, Alhena s'était volatilisée comme par magie et Licia ne l'avait pas revu depuis, sauf à la Coupe d'Angleterre de Duel. Son ancienne amie lui indiqua qu'elle habitait Londres et qu'elle prenait simplement l'air. Plausible en soi mais quand l'ancienne Serpentard tourna les talons en déclarant d'une voix tremblante qu'on l'attendait, l'Animagus devina très bien que quelque chose ne tournait pas rond dans la vie de l'ancienne Serpentard ou... dans sa tête. Était-elle schizophrène ? Une question sans réponse et la professeure ne savait pas quoi dire à son amie pour la retenir. Arrivant à sa hauteur, Alicia finit par déclarer d'une voix bienveillante :

"Tu sais très bien que je peux t'aider et je sais que tu ne vas pas bien : tu ne pourras pas me dire le contraire."

L'Hermine replongea dans son silence, attendant une réponse. Qu'elle soit positive ou négative.
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Re: Les ponts de Londres
Alhena Peverell, le  Mar 14 Juin - 19:39

Quelque chose te brûlait au fond de la gorge. Une étrange sensation, un goût amer de non sens. Tu sentais tes jambes tremblaient, tes bras, tes mains, ton corps entier. Il criait qu'il fallait que tu dégages, que tu laisses l'ex-poufsouffle, que tu la plantes ici. Tu n'avais rien à lui dire, tu n'avais rien à lui redevoir. Certes vous aviez été amies, mais pas non plus meilleure amie pour autant. Qu'est-ce que ça changeait à ta vie franchement ? T'en avais tellement rien à faire. Tu voulais juste te barrer.

- Tu sais très bien que je peux t'aider et je sais que tu ne vas pas bien : tu ne pourras pas me dire le contraire.

- Quel contraire ? Y a pas de contraire. J'ai rien dit.

Une phrase ne voulant rien dire. Tu étais plongée dans un bain complètement différent. Tu étais dans le monde à l'envers. Tu avais rejoint Alice aux pays des Merveilles, ou des horreurs, selon les points de vue. Ta respiration saccadée. Ne pouvait-elle pas partir, te laisser là, à te faire bouffer de l'intérieur. Sans t'en rendre compte, des gouttelettes perlaient de tes yeux. Mais tu ne les sentais pas, tu ne ressentais plus rien. Juste un démon, une fatigue, un combat éternel.

Proche l'une de l'autre. Tu ancres tes yeux dans les siens. Comme si un infini de mensonge venait d'être révélé en une seconde. Étrangement tu t'effondres dans ses bras. Tu ne sais plus, tu n'as plus la force de te battre. Mais pourquoi à elle ? Pourquoi à cette fille que tu viens à peine de retrouver ? Parce qu'elle est blonde ? Comme ta petite soeur ? Parce qu'elle respire la pureté...

- 'Licia... Aide moi. Il est là, depuis toujours, il est là...

Faible. Tu n'as pas pu te retenir. Tu n'as pas su. Parce qu'elle, elle brille. Elle est comme Laurae, elle brille dans la lumière. Mais ta Syverell n'est pas là. Il y a bien longtemps qu'elle est partie, trop longtemps que tu n'as pas été en contact avec la lumière. Toi, tu sombres dans les méandres des ténèbres. Tu tombes, te rapproches des enfers à chaque souffle. Un miracle que tu sois encore en vie, j'aimerai te dire.

- Le démon est là...
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Re: Les ponts de Londres
Invité, le  Mer 13 Juil - 13:54

L'ombre d'une reine
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"Quel contraire ? Y a pas de contraire. J'ai rien dit."

Alhena et ses phrases mystérieuses. Bien qu'Alicia était habituée à ce genre de réflexions de la part de l'ancienne Serpentard, celle-ci la fit tiquer. Ses yeux ancrés dans celui de son amie, l'Hermine comprenait que quelque chose tuait de l'intérieur la sinople. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Un secret inavouable, une faute impardonnable ? L'incompréhension gagnait l'ancienne Poufsouffle qui ne reconnaissait plus son amie. Bien qu'étrange, Alhena ne s'était jamais comportée de la sorte auparavant, enfin du moins en sa présence.

Tandis qu'Alicia réfléchissait, la Serpentard pleura avant de s'effondrer dans ses bras. Comme si la fatigue d'un combat intérieur qui avait l'air de durer depuis plusieurs années avait atteint son paroxysme en la présence de l'Animagus. Instinctivement, la jeune professeure serra son amie dans ses bras, qui lui demanda son aide :

"'Licia... Aide moi. Il est là, depuis toujours, il est là..."

Qui était là ? Qui a toujours était là ? Bon sang... "Le démon est là..." Un démon ? Quel démon ? Ecarquillant les yeux, Alicia prit l'ex sinople pour l'amener sur un banc, non loin. Qu'est-ce que c'était encore que ce bazar ? Après l'incompréhension, la peur. La journée aura été riche en émotions. S'asseyant en aidant Lena, la Langue-De-Plomb s'exprima d'une voix bienveillante :

"Un démon ? Expliques toi Lena, que je puisse comprendre pour pouvoir t'aider..."
Alhena Peverell
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Re: Les ponts de Londres
Alhena Peverell, le  Dim 17 Juil - 2:07

Elle te ramène sur un banc, comme si tu étais une épave, un chiffon sale. De toute façon tu es sale, sale de toutes parts. Du coeur, de l'esprit, de l'extérieur. Tu souilles tout ce que tu touches. Tu dépéris. Il faut vraiment que tu trouves un truc à faire de ta vie hormis vivre cloitrer dans ton appart, fumer n'importe quoi, avaler n'importe quoi, ne manger que dalle et te battre avec n'importe qui, jusqu'à ce que tes mains soient pleines de sang. Fille de Satan, relève toi...

- Un démon ? Expliques toi Lena, que je puisse comprendre pour pouvoir t'aider...

Panique. Panique. Coeur qui s'emballe, tu te réveilles d'un coup de ta transe. Respiration saccadée. Non, Non. Murmures incertains. Mais qu'est-ce que tu fais Peverell ? À quoi tu joues ? Tu veux lui révéler notre secret ou pas ? Qu'est-ce qui se passe dans ta maudite tête ? Dans ton cerveau embrumé ? Ressaisis-toi, relèves-toi et fermes là. Pour une fois, fais un truc de bien. Écoutes ma voix...

- Un démon ? Hein quel démon ? J'ai parlé de démon ? Non, je... Je délire complètement. Je, je, j'ai pris des pilules magiques en fait...

Drogues. Drogues. Excuse qui passe, excuse qui doit passer. Elle doit passer. Rigoles Alhena, fais semblant de rigoler. Regardes, retournes toi. Elle est pas belle la Tour Eiffel ? Et ces maisons en forme de Champignon ? C'est tout mignon Londres comme ça. N'est-ce pas ?

- Oh c'est drôle, elle est belle la Tour Eiffel !

En fait, tu la prends vraiment pour une abrutie finie ? Sourire crispé, t'as l'air pire que d'habitude. T'es pire que sale là. Prends une douche, tu pues la lâcheté. Tu tes roulés dans les flammes de l'ombre, dans l'enfer. T'es pourrie jusqu'au coup. Alors pourquoi tu dirais la vérité ? Un mensonge plus gros que ta tête, un de plus ou de moins... Est-ce que ça change vraiment quelque chose 'Lena ? Ça change notre nature ? Au fond...

- Tu devrais partir, je suis pas quelqu'un de bien.

T'es perdue, t'en sais juste rien.


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Re: Les ponts de Londres
Invité, le  Mer 10 Aoû - 18:24

L'ombre d'une reine
Pv Alhena Peverell

LA d'Alhena autorisé


"Un démon ? Hein quel démon ? J'ai parlé de démon ? Non, je... Je délire complètement. Je, je, j'ai pris des pilules magiques en fait..."

Elle la prenait pour une débile ou quoi ?! Fronçant les sourcils, Alicia examinait la Serpentard. Ahlàlàlà, dans quel pétrin elle était tombée ? Pendant une fraction de seconde, la jeune femme avait eu la vague idée de laisser Lena dans la rue comme une fleur mais au final, elle restait plantée là. Aaaah la valeur de l'amitié, ça vous fait rester avec une amie complètement barjo qui croit voir la Tour Eiffel en plein milieu de Londres ! Mais oui mais oui Miss Peverell, c'est bien connu : la Tour Eiffel est à Londres. Soupirant distraitement, la Langue-De-Plomb réfléchissait à une solution : rester ici n'était pas une bonne idée et la Poufsouffle n'avait aucune idée d'où habiter son amie. Plus qu'une solution : la ramener par la peau des fesses à son appartement. Heureusement qu'Alicia n'avait pas des cours à assurer, sinon la situation aurait été encore plus problématique. Se levant, l'ancienne jaune et noire entendit la Peverell déclarait :

"Tu devrais partir, je suis pas quelqu'un de bien."

Ah bah ça ma poulette, je ne te le fais pas dire ! T'es une Serpentard, vous êtes pas connus pour votre gentillesse ! Stéréotype ? Naaaaaaaaaan... Bon si, un peu. Beaucoup. Bref, il était temps de bouger de là. Attrapant violemment l'ancienne Sinople qui n'avait pas l'air particulièrement d'accord, l'Animagus transplana jusqu'à son appartement pour se mettre au chaud et reprendre cette discussion totalement improbable dans un endroit calme.
| Fin du RP |
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Re: Les ponts de Londres
Rose Layroy, le  Ven 26 Aoû - 19:17

Post unique




Londres la belle. Londres la joyeuse. Londres la pullulante. Londres l'humide. Londres la bruyante. Londres l'agitante. Londres moldu. Londres sorcière. Londres folle.
A travers cette Londres aux milles facettes couraient une jeune fille. Une jeune fille banale, une jeune fille normale, une jeune fille magique. Le vent frais faisait s'envoler de doux cheveux noirs comme le plus pure des charbons, ondoyants tels les vagues d'une mer déchaînée, étincelants comme le diamant. A la vue des passant il n'y avait que cela de visible, ces magnifiques cheveux. Ceux-ci cachaient cependant une toute autre beauté. Deux yeux bleus aussi sombres que la nuit, aussi brillants que le cristal, aussi trempés que la rosée. Peut-être l'auraient-ils remarqué, s'ils avaient levés leurs têtes, s'ils avaient observés, s'ils n'étaient pas renfermés. A travers cette Londres égoïste, la tristesse filait.
Comment une fillette pouvait-elle bien supporter autant de malheur ? Autant de douleur ? Ne soyez pas trop dur envers elle. A douze ans on devrait tous avoir nos parents. A cet âge là le pire des souvenirs devrait être celui de tata Ginette qui nous détruit la joue affectueusement. A cette phase de la vie on devrait tous courir avec nos amis et faire des bêtises enfantines sans grandes importances. Ne pas se soucier des lendemains, ne pas se soucier du présent, ne pas se soucier du passé. Juste penser que l'on s'amuse et que cela pourrait toujours durer. L'avenir est si lointain, l'avenir est si vague. On ne devrait pas espérer qu'il arrive bientôt car cela signifierait la fin des jeux, la fin de l'innocence, la fin de l'enfance.
C'est là où le conditionnel devient un problème. Celui-ci n'est pas une science exacte et tout le monde ne suit pas sa loi. La tristesse en fait partie. Une tristesse enfantine de grande personne. Cette fillette qui ruisselait avait vu trop de malheur et pas suffisamment de bonheur pour se permettre de se relever. Que faire face à la douleur de ne pas être reconnu ? La chair de sa chair devrait toujours rester en mémoire.
L'amour que cette fillette portait pour celle qui l'avait engendré était incommensurable. Une tendresse délicate et une admiration sans faille malgré les tourments de la vie. Dés qu'elle le pouvait elle allait la voir. Dés qu'elle le pouvait elle allait la réconforter. Dés qu'elle le pouvait elle essayait de la rassurer. Mais cela avait été en vain. Tout du moins c'était ce qu'elle pensait. Elle n'avait pas été assez présente. Elle n'avait pas su dire les bons mots. Elle n'avait tout simplement pas pu l'accompagné dans sa folie.
En perdant un père elle avait plus que tout besoin d'une mère. Maintenant elle perdait sa mère. Cette femme qui lui avait transmis le goût de la vie. Cette femme qui lui avait appris à toujours garder le sourire. Cette femme qui lui permettait de s'épanouir. Dorénavant lorsque l'une tombait la seconde trébuchait. Cette femme ne la reconnaissait plus et elle ne reconnaissait plus cette femme. Elle ne voyait plus dans son regard sa mère mais bel et bien la torpeur et la douleur. Cette femme si belle et tant enviée par les hommes était maintenant squelettique. Son visage, creusé par la tristesse, faisait trembler le plus insensibles. Son corps meurtri était jaunâtre. Ses longs cheveux qui avaient fait sa beauté étaient désormais plus nombreux dans les mains de la malheureuse quand sur son chef. Ses yeux, autrefois pétillant de sagesse, étaient vides et ne montraient plus aucune émotion à part la  terreur.
La folie s'était emparée de ce corps. La paranoïa toujours présente la forçait à hurler de désespoir. Derrière ses paupières, toujours elle voyait, toujours elle verrait. Son mari assassiné, sa fille blessée, gardant pour toujours la marque de ses erreurs. Pourtant elle le lui avait dit. Des centaines de fois elle était venue pour lui dire qu'elle ne lui en tenait pas rigueur mais c'était trop tard. Le mal était fait et lorsqu'une parsème de ce genre de chagrin entrait de le cœur d'un être il est impossible de le faire disparaître pour toujours. Dans le cas de cette femme il grandissait.
Aujourd'hui il était si imposant qu'il lui faisait oublier tous ceux qui l'entouraient et l'obligeait à les chasser. Une protection pour elle, pour ne plus souffrir d'avantage et ne plus faire souffrir, malheureusement un chaos certain pour sa fille, se sentant à son tour coupable et incapable.
La tristesse de ne plus être reconnue et d'être chassée comme une bonne à rien est dure à supporter, mais l'esprit nous joue parfois des tours encore plus douloureux. Dans l'inconscient de cette pauvre fillette venait la culpabilité. Elle haïssait son égoïsme qui l'avait éloigné de celle qui aurait toujours dû être à ses côtés. Elle haïssait sa personne d'avoir pu s'amuser et oublier de si nombreuse fois le malheur qui avait touché sa famille pour se permettre des enfantillages de son âge. Maintenant elle allait se ressaisir. Elle ne devrait penser qu'à une seule chose en permanence, faire honneur à la mémoire de ceux qui l'avait engendrer. Devenir une excellente sorcière pour combattre ceux assez lâche pour s'en prendre aux innocents. Peu importe les moyens, peu importe le temps que cela prendrait, ils allaient tous mordre la poussière. La rage de vaincre envahirait donc ce petit corps qui n'était plus innocent.
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Re: Les ponts de Londres
Mangemort 67, le  Dim 18 Sep - 13:34

Rp privé jusqu'à mon 2ème post, après l'arrivée des autres Mangemorts. Veillez à respecter ceci.



Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu dans les rues de Londres, je crois bien que la dernière fois était avec 39 lors de la capture de la sorcière qui s'opposait à nous. Depuis, il fallait le reconnaître, sa surveillance et le fait que l'Ordre avait vu ses membres s'en aller, il avait été difficile de trouver du temps pour venir profiter de la capitale britannique. Mais c'était bon, à présent. J'avais pris la place de Chef des Mangemorts. J'étais le leader, celui à qui l'on obéissait (du moins c'était ce que j'espérais).

J'étais seul. Profitant de me promener parmi les noctambules. Certains remarquaient ma longue cape noir et mon masque rouge. Ne sachant pas à qu'ils avaient à faire. Je ne me trouvais pas loin des ponts, mais je cherchais une petite ruelle, discrète, mal éclairée... Il suffisait de demander, je venais de trouver.

M'assurant que je n'avais pas été suivi, que je n'avais pas attiré l'attention plus que de raison. Je soulevai la manche de mon avant-bras gauche. La marque. Celle.ci n'était pas camouflée par la magie lorsque je portais mon masque, contrairement à la vie courante. Ce soir, j'avais envie de réunir mes masqués, mes Mages Noirs, les nouveaux, les anciens... L'Ordre avait gagné des membres et il était important de le faire savoir. Il ne fallait pas que nos ennemis pensent qu'ils gagnaient. Ma longue baguette se posa sur ma marque, j'y insufflais un courant magique afin d'appeler mes sœurs et frères d'armes. Leur Maître les appelait. Je, tu, il, on, nous, vous, ils seront réunis. Nous sommes des masques mais nous sommes tout le monde.
Et ce soir, je les appelais tous au même endroit. La douleur de la Marque dans leur chair leur intimera de venir me rejoindre sans attendre.

Qui arriverait le premier ? Qui manquerait à l'appel ? À qui devrais-je faire payer son absence ?


Dernière édition par Mangemort 67 le Sam 1 Oct - 11:04, édité 1 fois
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Re: Les ponts de Londres
Mangemort 87, le  Lun 19 Sep - 1:53

the ghost of you

C’était pas prévu, non pas prévu d’avoir les minutes qui filent plus vite que des secondes. Tu t’étais perdue, en une route où s’entrecroisaient trop de mappemondes.
Il fallait tricher sur le temps pour ne plus être prisonnier du rythme ;
De la magie chanter l’hymne sous les orages battants.
Croire, renaître, toujours plus forte.
Être, morte, couper le noeud avant l’abattoir.

is close to me


Trop d’identités pour survivre. Brisure des façades induite par une lassitude, une fatigue chronique. Ils avaient voulu te le nouer autour du cou, jouer au tir à la corde, de par et d’autre suspendus à ta strangulation. Attendant le moment où tu craquerais, t’effondrerais, mais leur cause était vouée à l’échec, un gant aqueux avait enveloppé la corde blanche, l’avait enfermée dans cette attente promise à moisir, et un courant d’air, un courant d’air avant suffi à faire céder le tout. Ça avait gelé, sans trop que tu saches si le ça était la corde ou toi, mais ça avait explosé, et leurs corps s’étaient détachés. Ballet macabre d’un coup sans attache ; les cadavres s’embrasent en grise apesanteur. Tu avais déçu le système dont tu étais depuis des vies déchue, mais à présent, à présent tu étais libre. Ou presque. La contrainte du temps s’imposait encore plus que tu l’avais anticipé.

don’t let me be gone


Et quand l’éternité de la nuit te semblait acquise, le frémissement de la lame te déchirait déjà l’âme. On t’appelait. Non, pire, Il t’appelait. Lui qui avait le premier transformé les ordres en missions. Lui, lui tu ne pouvais l’ignorer. Plus vous liait que les cordes et les minutes. La marque qui rugissait savait. Tu t’étais trompée, la liberté ne pouvait s’acquérir dans la solitude. Le repos est pour les faibles. Chaque seconde était née pour le groupe. Pour la cause. Tu mourrais huit, sept, neuf fois s’il le fallait. Pour le réapprendre. Tu étais libre par et pour eux.

Noir regard et fol espoir,
tu avances en quête des magies Miroirs.

- Tu m’as appelée ?

Ta chair te crie que oui, mais tu veux en savoir plus. Combien serez-vous ce soir, qui récupérera de nouveaux squelettes au placard.

La nuit s’élance, et loutre tu danses.
Sur le pont d’Avignon
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Re: Les ponts de Londres
Mangemort 08, le  Lun 19 Sep - 14:08

~ L'obscurité. C'est ce que voit l'homme avant de naître. Dans les pleurs étouffés, les échecs qui forgent l'âme. Son aura oppresse au point de se sentir enchaîner sans l'ombre d'une issue qui se dessine devant nous. L'obscurité est notre seule maison. Jusqu'à ce jour. Jusqu'au jour. Le libérateur, le fédérateur. Quand la vie trouve un but, un horizon qui écrit l'Être. Alors elle, l'Obscurité, n'est plus. Passé s'en va avec son manteau sombre. Et demain est Lumière. ~

________




       Il était revenu il y avait peu de temps. Dans cette maison. Dans ce foyer. Le seul endroit où il avait pu trouver une définition à la vie. Une définition à sa vie. Ses murs de pierre qui se dressaient fièrement comme un rempart contre toute armée, un bastion qui avait toujours su le désarmer. Dans ses murs il y avait sa force, il y avait ses faiblesses. Son trésor et sa pauvreté. Sa loyauté. Sa famille. Son sang.

       La magie noire était de nouveau la seule maitresse qu'il laissait côtoyer son existence. Son flux n'avait cessé de gouverner ses choix. Il était son arme, son outil. Comme à 67, lui, son nouveau maître. Quelque part, il était son poignard, sa lame dormante à qui il pourrait faire appel. Et c'est aveuglément qu'il le suivrait. Il inspirait la confiance, le respect. Comme 14 autrefois.

       Il parcourait le salon de son manoir. La lune au dehors chantait à travers les vitres. Elle était le seul éclairage qu'il avait laissé entrer ce soir. Il avait réussi une partie de ses projets. Une autre encore restait à élaborer. C'était ce qui le triturait. Nul alcool sur sa vaste table. Non, pas cette fois, il avait besoin de clarté. Il ne pouvait laisser un nectar, si délicieux soit-il, embourber son esprit. De temps en temps, il se rasseyait, couchant sur une feuille de parchemin jaunie, ce qu'il devrait faire dans les temps à venir.

       Alors qu'il jetait un œil à ses fidèles compagnons qui dormaient paisiblement près de la cheminée, il fut parcouru d'une sensation étrange sur sa marque. Il laissa choir sa plume. Son maître l'appelait. Pas à Hollow Bastion non. En ville, à Londres. Il récupéra ses deux baguettes qui attendaient non loin. Il gagna ensuite sa chambre, et y récupéra sa longue cape noire qu'il enfila sur ses épaules. N'ayant pas encore adopté un nouveau masque, il choisit de rabattre le capuchon au maximum pour masquer une bonne partie de son visage. Avec les profondeurs de la nuit, cela serait suffisant.

       Il ne savait pas quelle était la raison de l'appel. Un test ? Quelque chose de plus sérieux ? Bizarrement, il appréhendait un peu. Non pas un éventuel combat, cela jamais. Simplement que ça allait être la première fois qu'il le retrouverait en dehors des murs de la forteresse. Il sortit de chez lui, y laissant ses amis. Puis il transplana.

       A son arrivée, nulle surprise. Son maître, reconnaissable entre mille par le masque caractéristique qu'il portait. Et une de ses sœurs d'armes au courbes divines. Il ne s'attarda pas sur elle. Il n'était pas l'heure. Il fit face à 67 sans relever son capuchon.

« Maître. »

       Une légère révérence, il se recul d'un pas, pensant que ses consœurs et confrères manquants ne tarderaient pas non plus. Une intuition. Il envoya son regard un instant pourfendre le ciel silencieux. Cette obscurité lui plaisait. Dans cette lumière qui les réunissait.
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Re: Les ponts de Londres
Invité, le  Mer 21 Sep - 13:10

____________________


Londres, encore et encore : avec les vieilles maisons de l’allée des embrumes ramassées sur elles-mêmes, prêtes à rentrer sous terre, et de l’autre côté, des grattes-ciel flambant neufs, plantés là sans orgueil. On avait envie de chasser cette nuit, on avait revêtit le Masque du prédateur. Les crocs aiguisés, on était prêt à répandre la brulure de la peur dans la chair quand un picotement corrosif s’agita sur notre bras. Sur notre peau nue, devant nos yeux, la Marque dansait. Il nous appelait. Il fallait Lui répondre.

Changer de destination, non sans une certaine frustration. On tentait de se calmer, de marcher dans les rues tout en essayant de réfréner notre envie de sang… et cette pulsion dans notre tempe qui bat, bat, bat, difficile à ignorer lorsqu’on débusquait avec délice, les regards qui nous dévoraient. On les devinait, on les sentait planqués derrière des portails, des portes abîmées, des fenêtres poussiéreuses. On leur souriait, puissant, libre, aucun de ces moucherons ne pouvait nous effrayer ; ni les hommes aux têtes massives, ni les ivrognes aux visages tuméfiés qui nous regardent vide ou hargneusement de leurs yeux incolores.

Être à découvert ne nous dérangeait pas, on savait depuis longtemps que ceux qui se montrent ne sont que des pions - les vrais responsables, ceux qui nous dirigent, vous dirigent, sont tapis dans l’ombre, tels des cafards. Ils rongent la ville, qui n’est plus qu’un corps de femme aimée et meurtri par la lèpre. Mais on l’aimait. Malgré tout. Oh oui on l’aimait cette ville. Plus on plongeait nos mains dans ses abcès, plus on devinait comment elle aurait pu être. Comment elle devrait être.

Londres, encore et encore, à perte de vue : ici une ruelle étroite où les relents des eaux troublées osaient s’aventurer, une ruelle étroite qui exhale l’oubli, les ordures mortes, une vibration monstrueuse, violente. On ne savait pas où cette ruelle menait, probablement nulle part et partout à la fois. Elle appartenait à la nuit, la nuit nous appartenait, on en faisait ce qu’on voulait… On et Eux, ces silhouettes qui se détachaient sur l’ombre. 1, 2, 3, on joue ?, on en comptait 1, 2, trois vers lesquelles on avançait, chancelant, avec une envie de fumer.

- Il s'passe quoi ? On avait autre chose à faire.

Londres encore et encore ; asphyxiée, esclave.
Cette nuit on allait te retourner la tête.
Cette nuit, Londres, on allait te chanter l’hymne d’une nouvelle conjugaison.


Dernière édition par Mangemort 82 le Mer 21 Sep - 13:47, édité 2 fois
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