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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Créations personnelles ~¤~ :: Ecrits des membres :: Concours
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[Concours RPG] La légende de la Bête - Evan
Evan
Evan
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Fourchelang
Occlumens
Loup-garou


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[Concours RPG] La légende de la Bête - Evan
Evan, le  Dim 31 Juil - 22:43

Coucou les MDJ !
Voici mon concours où j'ai dû supprimer plus de 3000 caractères pour passer sous les 20.000 Razz
Bonne lecture et bonne correction !

Pis bon voyage Wink





Concours RPG - La Bête du Gévaudan

~ Prélude ~

« En 2124, le monde magique se dessinait sous un Ministère opaque. D'une part, les Mangemorts, officiaient régulièrement en commettant des actes innommables dans leur sillage. Actes qui restaient souvent sans suite, devant la réaction tardive de qui était censé représenter "l'ordre". Le climat politique était incertain. Seul avait de sens les secondes planifiées dans le futur, qui n'avaient de réel sens encore, que l'espoir de les voir devenir vivantes. Voyant l'insécurité grandissante, les foyers gorgés de peur, de Pré-au-Lard jusque dans les rues de Londres, Evan Lival, accompagné de sa douce, Lizzie Bennet, décidèrent de sortir de cet atmosphère oppressant, de laisser de côté ce qu'avait de bon la magie, pour redécouvrir ce qu'avait dans sa simplicité, le fait de vivre, normalement. Ils quittèrent leurs fonctions respectives, des pavés de Poudlard jusqu'à l'arrière salle de la boutique d'accessoires de magie noire, dans un même but. Vivre heureux, même si cela signifiait reclus. Ils partirent sans se retourner, laissant dans la poussière de leur présence des amis chers. »

~~~

     La Lozère, ses forêts à l'odeur enchanteresse, territoire du pays France, fut le lieu qu'ils choisirent pour y déposer leurs bagages. Des souvenirs en malles, à ceux en leur tête, ils trouvèrent une maisonnée, à l'abri du monde. Là où tranquillité était une loi, un soupir qui vous bordait la nuit dans votre lit et qui apportait de la douceur à votre réveil. Il y avait un petit village qui se nommait Langogne, et, à proximité, une forêt qui se nommait la Forêt de Mercoire. C'est au milieu de cet amas de feuillus, que le jeune couple, prit domicile. Ils partirent de presque rien. Un petit bosquet qui entendait chaque jour les oiseaux déposer un refrain mélodieux. Aucune âme vivante à deux kilomètres à la ronde. Cela avait suffit à les convaincre. Ils bâtirent. Il s'installèrent. Au fil des jours naquirent des mois, qui virent apparaître, au milieu de cette masse d'arbres, une maison en bois, bâtie à la force de la sueur et non à la facilité de la baguette. Se mêlant à la foule environnante, quand ils allaient au marché, recueillir des fruits car ce qu'ils avaient trouvés de baies ne suffisait pas à leur repas, ils étaient mêlés aux moldus.

     Lizzie, qui avait abandonné un poste de journaliste et un emploi sérieux, s'était mise à développer un potager qui rassemblait tellement d'arômes différents, qu'il était bien difficile de les compter. Ceux-ci dormaient à l'ombre de chênes, qui semblaient veiller sur eux, ne laissant au soleil que juste le temps qu'il leur fallait au quotidien. Qui plus est, dans sa somptuosité, elle était une compagne parfaite. Chaque jour un sourire l'habillait, si joli que les roses bordant la façade Est pouvaient en être jalouses.

     Evan quant à lui, avait oublié ce qu'était ses années de professorat. En osmose avec le monde moldu, il s'était trouvé une passion le reliant aux légendes locales, et ce, peu importe qu'elles aient au premier abord, un costume réel ou bien farfelu.  Pourtant, il restait ancrer au développement de leur foyer. Pas un matin n'avait pris sa retraite, sans qu'il n'ait été dénicher quelques fruits pour venir agrémenter leur repas. Sans quelques fleurs pour arracher un sourire à sa compagne, et à lui donner envie de voir ce qu'elle lui apporterait Demain. Quelques années s'écoulèrent ainsi, sous le signe de plénitude qui semblait les couver de son aura.


Trois ans plus tard


     Je marchais, le souffle haletant. Je venais de courir près de dix kilomètres. Les mains sur les genoux, j'étais penché. Mon regard heurtant les cailloux. Un instant à gauche. Je vois, près du pin, la mousse encore dormante dans la rosée qui rechigne à s'enfuir. L'air que j'expire laisse une légère brume blanche qui s'évapore lentement. Quelle heure est-il ? Je ne sais pas. Je n'ai pas pensé à regarder avant de quitter la maison. Lizzie dormait encore. Elle doit encore dormir, me dis-je. Je repense à la veille. Un sourire s'empare de mon visage joyeusement en me remémorant notre discussion. Je n'avais pas pensé à chercher sur mon chemin, pourtant je suis sûr qu'elle aura tenu parole de son côté. Passiflore. Encore je souris. Elle ne pousse pas partout. Ma nouvelle quête. Je me redresse. Je me remets de ma course bien que je sens que mon cœur est toujours sur une danse frénétique et qu'il va continuer ainsi encore quelques minutes.

     J'inspire et expire lentement. Je lève mon regard au ciel, pourfendant la cime des arbres qui semble vouloir indéfiniment entraver ma vue. Bien que non visible, je distingue son envie. Au soleil. Il est encore caché, pourtant, ses prémices indiquent clairement qu'il compte bien voiler cette journée de sa plus noble étincelle. Je remonte le sentier caillouteux qui serpente jusque chez nous. Mon regard défie chaque coin d'herbe qui pourrait renfermer ce que je recherche.

     Dans ma tête trottent, outre l'aiguille de son plaisir, des idées sur le déroulement de la journée. Je me souviens encore, avant de partir, je cherchais les courbes de son visage au milieu de ses cheveux qui voulaient m'en priver la douceur. Son corps endormi sous le drap de lin blanc qui parait notre lit. Qu'elle est belle quand elle dort. Ne l'est-elle pas à chaque instant ? Pensée furtive. La réponse ne pouvait qu'être « Oui ». Comme si l'on pouvait remettre en question l'éclat du soleil ou la véracité du cœur qui rencontre l'étincelle.

     Mes pas se succèdent, chacun comme une marche d'un escalier qui me séparerait d'elle. Je passe un rocher que la mousse a commencé à attaquer depuis bien longtemps. Si bien que, se teinte blanchâtre semble s'être estompée bien avant notre arrivée. Ses mots d'hier me résonnent dans la tête, ce pari, tel un tambour tonitruant qui fendrait un silence pesant. La suite d'aujourd'hui reste à écrire, pourtant je sais où ce soir nous serons. Elle le sait aussi.

     Je gagne aisément le conifère brunâtre, celui dont la cime penche. Je sais que les quelques marches de bois qu'il me reste à gravir, de celles qui tantôt se perdent sous la terre, ou tantôt peuvent être une embuscade à mes pieds, délivreront l'orée de notre havre de paix. Quelques mètres plus loin, alors que j'essuyais des gouttes de sueurs qui avaient perlées sur mon front, sur ma gauche, se dressèrent quelques Azaras. Un nouveau sourire. Je pris leur chemin tout tracé. A son terminus se tenait ma promesse.  

     Sur ma gauche, des conifères plus petit avaient laissés au soleil la possibilité d'une première approche. Si bien que, sur ce chemin, quelques rayons précoces heurtèrent mon visage, y déposant un semblant de chaleur que j'accueillis tel un ami bienvenu. Le dédale que j'empruntais m'étais familier. Il respirait bon nombre d'odeurs, certaines me rappelant des étés déchus, d'autres m'emportant vers l'hiver à venir. Au sol jonchait parfois un parfum d'automne que quelques feuilles rappelaient. Un peu plus loin je la trouvais. Passiflore. Ses nuances de couleurs sont de celles qui font qu'on la repère à peine eut-elle touché notre regard. Elle est magnifique. Elle lui correspond bien. J'en cueillis délicatement plusieurs fleurs. Deux. C'était symbolique.

     Je rebroussais chemin. Mon regard se portait sur les fleurs en même temps que j'avançais. Le chant des oiseaux comme le murmure poussif du vent, je les occultais. Je les entendais pourtant, mais je n'y prêtais pas l'attention qu'ils auraient mérités. Déjà, dans mes pensées, je me plaisais à sentir les délicats arômes des mets qu'elle serait soigneusement en train de mitonner. Aussi pressais-je le pas. Comme si mes pensées étaient la réalité. La retrouver était synonyme de bonheur. Là était mon moteur. J'augmentais la cadence. Les deux passiflores dans ma main gauche, je gagnais la visibilité sur notre nid.

     Plus à découvert, je sentis le vent qui poussait soudainement. Les oiseaux se firent plus nombreux dans leur chorale matinale. Et le soleil s'imposait de plus en plus sur le devant de la scène. Tout cela apportait une fragrance bienveillante. La façade de rondins de bois noirâtre se dressait fièrement à mes iris. Mon regard se fronça un instant. La porte était ouverte. Mon sourire s'estompa de moitié. Était-elle partie au puits récupérer l'eau nécessaire au repas de midi ? Certainement, cela était dans son habitude. Mes chaussures de cuir imbibées de terre humidifiée par la rosée matinale, bravèrent les pas restant jusqu'à l'entrée.

     Plus aucun son ne sortait. Nul bruit. Je cherchais le moindre signe de sa présence. Sa silhouette au milieu des arbres allant au puits. Là. Oui ! Sur ma gauche, à quelques mètres de l'entrée ! Qu'était-ce ? Je me précipitais, mon souffle devenant haletant. Par terre, je trouvais, un morceau d'étoffe blanche, et, des traces de sang. Mon cœur s'emballa. Une bouffée de sueurs froides. Je mis le genoux droit à terre. Je saisissais le fragment de tissu. Oui, c'était bien à elle. Mes pensées se chamboulèrent. J'essayais d'assembler un schéma qui m'était propre, mais dont la situation m'empêchait de le clarifier avec discernement. Et qu'était-ce non loin ? Il y avait des traces de pas. Mais pas celles d'un homme. Et elles étaient larges si bien qu'aucune créature connue ne me venait à l'esprit.

- LIZ' ?!?

     Je criais son nom. Comme si la faune ou la flore locale allait me murmurer des indices pour me mener jusqu'à elle. Rien ne vînt. Je m'engouffrais alors à la hâte, dans notre maison, laissant son prénom imbiber les murs qui ne me donnèrent nulle satisfaction non plus. Les portes claquèrent, son nom en écho dans chaque pièce résonna. Elle n'était pas là. Je retournais rapidement au dehors, manquant de peu de glisser à l'entrée et de me retrouver à terre. Je retournais à la tâche de sang. Une pensée me vînt. Non.

     J'avais le souffle irrégulier. J'en ai même un point de côté qui s'est accaparé ma bonne condition physique. Mon regard s'enfuit vers les arbres plus loin. C'est là que je vis. D'autres tâches de sang. Légères certes, mais bien là. Un instant je me dis que je ne fais que rêver. Mais rapidement, me mordant la lèvre, la vérité refit place. Je regagnais rapidement notre maison, fonçant jusqu'à la porte blanche au fond du salon. Elle s'écarta d'un coup de poing féroce.

     Je me retrouvais dans mon bureau. Devant moi, un grand tableau de résine sur lequel figurait plusieurs articles de journaux moldus, des photos. Depuis que nous avions opté pour notre terre d'exil, j'avais mené ma propre enquête sur ce mystère. La bête du Gévaudan ils l'avaient appelés. Un mythe pour beaucoup. Pourtant. N'est de mythe que ce que nous ne cherchons pas à prouver l'existence... Mais ne le devient réellement que ce que nous n'avons pas réussi à prouver...

     Deux ans que je rassemblais des informations. Au dix huitième siècle, une bête non identifiée avait sévi dans la région. Orchestrant bien des morts, bien des disparitions. Autant les autorités locales et nationales de l'époque, pensèrent avoir élucidé ce mystère, autant j'avais toujours eu un doute. Un simple animal avait-il pu commettre tant d'atrocités ? Où était-ce un secret né de magie qui dormait depuis des siècles ? Je lançais rapidement un regard à la carte des grottes de la région, ancrées dans des flans de falaises escarpées. J'en ai déjà visité certaines. Je regagnais notre chambre, extirpait la malle de dessous le lit. Nos baguettes soigneusement rangées. Avec la mienne, je fis sortir mon patronus que j'envoyais à l'attention du Ministère. Attendre, c'est tout ce que j'avais à faire pour le moment. Je m'assis, me prit la tête à deux mains. Combien de temps allais-je rester ainsi à espérer des nouvelles ? J'étais bien loin de la Grande-Bretagne. Peut-être devrais-je enquêter seul ? Je me détendis sur mon lit, pour finalement m'assoupir sans m'en rendre compte.

     Des paroles me réveillèrent. Le plafond de notre chambre me scrutait. Il me fallut quelques secondes pour remettre à jour mes pensées dans ce bazar qu'était mon esprit. Je me redressais. A ma droite sur le lit, ma baguette. Tout me revînt. Je me relevais à la hâte et parcourut le chemin jusqu'au salon en peu de temps. Deux employés du Ministère était là.

- Evan Lival j'imagine ? M'interrogea l'un d'eux.
- En effet, quelle...
- Pourrait t'on savoir l'objet de votre démarche je vous prie ? me coupa le même homme.
- Liz'. Lizzie je veux dire. Ma compagne a disparu. J'ai retrouvé un morceau de tissu et quelques tâches de sang.
- Cela remonte à quand ? me demanda celui qui était resté en retrait.
- Je ne sais pas quelle heure il est... fis-je en cherchant du regard la pendule, m'apercevant que je m'étais assoupi plus d'une heure. Ce matin. Je revenais de ma course et c'est là que...
- Ce matin ?! reprit le premier homme. Vous nous avez fait nous déplacer ici pour une "possible" disparition de moins de deux heures ? Alors que votre belle s'en est peut-être simplement allé je ne sais où en attendant votre retour ?
- Elle a été blessée je vous ai dit ! rétorquais-je d'un ton autoritaire. Vous devez connaître les légendes locales j'imagine ? Quelque chose dans cette région a déjà commis des crimes atroces par le passé. Et vous avez vu les traces de pas à côté ?
- Quelque chose ? J'imagine que vous faites référence à cette légende moldue de la bête du Gé-veau-dent ? Vous savez ce que sont les légendes Monsieur Lival ? Des fables pour enfants ! Si vous avez espoir que nous enquêtions sur cette pensée stupide de votre part, alors vous allez tomber de haut ! Et ces traces ne prouvent rien ! N'importe qui a pu les dessiner dans le sol !
- C'est là votre réponse, sincèrement ?! criais-je en faisant un geste désespéré du bras comme affront. Vous préférez fermer les yeux et rester aveugle que de m'aider ?! Allez tous au Diable dans ce cas ! Mais quand j'aurais retrouvé Liz' et cette bête, peu importe ce qu'elle est, je vous demanderais des comptes !
- Et si vous ne la trouvez pas, vous aurez de nos nouvelles pour ce déplacement inutile Monsieur Lival ! Compte tenu de votre passé, nous avons répondu rapidement à votre message en pensant que cela était pour une raison sérieuse. Si nous avions su que c'était fantaisiste...
- Pardon ? J'étais en colère. Comment pouvaient-ils dire cela ? Partez, je me souviendrais de vous ! leur dis-je d'un ton fort avant de leur tourner le dos.
- Et bonne journée à vous !

     Je ne répondis pas. En trois ans le Ministère n'avait pas changé. Toujours un ramassis d'éclopés bon uniquement à la paperasse. Ils ne voulaient pas m'aider, alors j'allais faire ma justice seul. J'allais me changer à la hâte. Pas le temps de prendre une douche. Je me vêtis de noir, une petite veste souple me couvrant. Je récupérais les deux passiflores que j'avais oubliés sur la table du salon. Je les emballais soigneusement dans deux feuilles d'essuie-mains et les enfermais dans une poche ample à l'intérieur de ma veste.

     Baguette à la main, je quittais notre foyer. Je claquais la porte à la hâte. Je gagnais la première tâche de sang et les traces de pas étranges. Je suivis la seconde. De plus en plus petites elles étaient. C'était bon signe, cela voulait dire que la blessure qu'elle avait était superficielle. Quoi qui l'avait attaqué, la personne ou la bête allait passer un sale quart d'heure. Les tâches de sang me menèrent à un petit sentier que j'avais déjà emprunté. Je me souvenais d'églantiers non loin. Je m'engageais à suivre ce chemin, les traces qui couvaient le sol. C'était étrange. Par endroit des empreintes indéfinies, à d'autres l'impression que le sol avait été écrasé par une masse importante. J'avais été professeur de soins aux créatures magiques. Je ne sais pas si c'était l'adrénaline qui m'empêchait de réfléchir, ou si simplement aucun animal connu ne me venait à l'esprit.

     J'arrivais à une bifurcation. La piste s'engageait à droite, un terrain qui m'était moins familier. Ma baguette toujours ouvrait mes pas. La moindre créature qui surgirait de nulle part y passerait. Je pouvais voir au-dessus de moi quelques nuages qui s'amoncelaient, formant une barrière qui gênait le soleil dans son entreprise d'expansion. Au moins ils apportaient un peu de fraîcheur et cela me convenait.

     Le sentier que j'avais pris me mena à une petit clairière, bordée par de nombreux sapins. Je suivais la piste dans l'herbe mi haute, elle était aplatie à bien des endroits. Une envolée d'oiseaux sur ma gauche, et le bruit d'une branche qui tomba au sol me surprit. La scène me fit me demander si je n'étais pas sur la traque d'une espèce hybride. Si mon raisonnement était vrai, que la créature mystérieuse était née de magie, alors j'avais tout intérêt à faire attention à moi. Bien qu'elle n'avait pas eu sa baguette à portée de mains, Lizzie n'était pas n'importe qui, elle savait se défendre. Elle n'avait pu le faire. Si je devais en tirer un conseil comme parole de prudence, c'était bien cela.

     Le pas rapide, je pourfendais les herbes, fermant mes pensées pour garder mon objectif en vue, seulement. J'arrivais dans une petite pente escarpée qui serpentait dans une descente au milieu d'arbres qui laissaient un grand espace. Je faisais attention à chaque pas que je posais. Je remarquais une trace de sang qui me fit m'arrêter. M'abaissant pour y tremper un doigt, je vis instantanément que ce dernier n'avait pas encore coagulé. Cela me motiva davantage. Je repris ma route, la bête quelle qu'elle était, était passé par ce chemin, j'en étais persuadé.

     La descente me conduisit à une autre clairière, décidément. C'était un endroit où je ne m'étais pas encore aventurer. Une grande falaise couvrait le flan Est, sur laquelle semblait partir plusieurs chemins à maints endroits. Je cherchais sur les cailloux ou dans l'herbe quelques semblants d'indices. La bête était volumineuse, heureusement pour moi sinon j'aurais déjà perdu sa trace.

     Le sillage du monstre me conduisit vers un amas d'arbres qui m'interloqua. Je longeais son orée. Peu de passages se présentaient à moi, et tous m'indiquaient clairement que la bête n'avait pas pu l'emprunter, ou alors elle y aurait laisser des plumes ou du sang. Les mètres s'effilèrent, sur ma toile d'impatience.

     C'est là que je découvris une anomalie. Je ne l'avais pas vu depuis les hauteurs. Il y avait un trou au milieu des arbres, c'était étrange, un passage plutôt, mais ce dernier était anormal. Il ne semblait pas qu'il y ait eu d'arbres coupés à l'endroit et cela était inconcevable d'imaginer la forêt avoir laissé un espace comme celui-ci. Je me mis au milieu, et regardait en face, la falaise. Un trou béant. une grotte ? Une caverne ? Lizzie est la bête étaient là ? Nulle trace de sang, pourtant tout semblait logique. Et si la caverne avait bénéficié de protections magiques bien des siècles plus tôt, et que celles-ci ne tenaient plus ? C'est ce que je pensais.

     J'avançais d'un pas lent, m'attendant à un piège à chaque expiration. Je n'entendais plus rien. Comme-ci là où je marchais, les sons de la forêt ne pouvaient s'immiscer. La magie régissait ce lieu, j'en étais persuadé. Baguette bien tendue, prêt à tuer, je franchis le pallier, non sans crainte d'une quelconque marque qui m'empêcherait d'avancer. Rien. A peine à l'intérieur, je ressentis les effets de la magie. Je ne savais pas encore où j'étais, mais une chose était sûre, un mage avait occupé les lieux, bien avant mon arrivée.

     Ma première découverte me fit écarter de grands yeux. J'avais l'impression d'être dans un laboratoire d'alchimiste. De nombreuses fioles de toutes tailles trainaient un peu partout. Sur un bureau que la poussière avait pris en otage. De nombreux rouleaux de parchemins également jonchaient le sol, certains dans un triste état. Le chemin descendait dans les profondeurs, mais je me rendis d'abord jusqu'au bureau. Des restes de croquis, des fragments de noms. Un frisson me parcourut le corps. Je compris immédiatement où je me trouvais. Peu importe qui avait habité les lieux, des expériences avaient été faites ici, et la "Bête" était certainement le résultat de ses expériences. Je balayais l'endroit du regard, et je le vis. A l'opposé du bureau, je courrais vers lui. Un cadavre. Du moins ce qu'il en restait. Une robe de mage. Le maître des lieux. Mort depuis un bon moment.

     Je décidais de descendre plus avant. La luminosité se réduisant, j'informulais un Lumos pour me guider. Je ne tardais pas à me trouver dans une grande salle qui semblait bien vaste, dont je ne voyais pas l'autre côté. Le sol semblait imbibé de sang par endroit, mais celui-ci était ancré dans la pierre depuis bien longtemps. C'est là que je la vis. De grands yeux rouges qui me faisaient face, dans la pénombre. Un grognement féroce qui se répercuta tout autour de moi. A quoi faisais-je face ? Je n'eus pas le temps de réfléchir davantage. Deux bruits de pas sourds. Les yeux arrivèrent sur moi.

- Avada Kedavra !

     L'éclair de lumière verte toucha ma cible. Un bruit sourd vînt m'annoncer la réussite de mon sortilège. La Bête était à terre. Elle respirait encore. Elle n'était pas morte. J'éclairais la tête de la créature agonisante, son corps. Depuis combien de temps vivait-elle ? Avait-elle hiberner pendant trois siècles avant de pouvoir sortir ? Des questions qui demeureraient sans réponses. J'avais devant moi une espèce hybride, qui avait subi de nombreuses transformations. La base devait être un niffleur devinais-je. Mais ce dernier avait dû recevoir plusieurs sorts d'amplification vu son corps démesuré. Et une paire d'ailes qui venait de je ne savais quel animal. Peut-être la bête avait-elle simplement chercher à mourir pour enfin trouver le repos ?

- Diffindo !

     La tête tranchée, la bête avait rendu son dernier souffle. Pendant que son sang se déversait sur le sol, je repris mes esprits, mon but. Lizzie ?! cirais-je aussi fort que je le pu. Je lançais alors un lumos maxima vers le plafond, qui m'offrit en cadeau une lumière dense. Sur une vision effroyable. Au mur devant moi, d'immenses chaînes étaient enfoncées dans la roche. Elles avaient dû servir à retenir la bête prisonnière. J'en ai eu presque peine pour elle. Au fond, des restes de cadavres trainaient, vestiges du temps. C'est là que je la vis. Dans sa robe blanche, à terre. Je couru vers elle.

      Arrivé à sa hauteur je me mis immédiatement à genoux. Elle était inerte, une plaie au ventre qui avait imprégné le tissu de rouge. Je soulevais sa tête sur mon bras gauche, dit son nom pour qu'elle m'ouvre ses yeux d'ange. Dans la foulée je pris son pouls. Je cherchais son pouls. En même temps que les premières larmes naquirent sur mon visage. Elle n'avait plus de pouls. Je refusais d'y croire. Je criais de nouveau son nom, l'implorant qu'elle me réponde. Je lui fit du bouche à bouche, dernière lueur d'espoir qui pourtant était vain. Rien. Pas un dernier mot, pas un dernier sourire, pas un dernier regard. Mes larmes quittèrent mes joues pour venir heurter le sol, me confirmant que j'étais à terre.

     Je la soulevais et la serrais contre moi. Son sang parait mes vêtements. Mon front contre le sien. Mes larmes partant sur sa peau dont la douceur était encore intacte. Je vis le collier d'argent à son cou. De ma main droite rougeâtre, je l'ouvris.

Spoiler:

     Aujourd'hui cela faisait deux ans que nous étions mariés. Je pleurs davantage en me souvenant de notre discussion la veille. Elle me promettant, pour notre anniversaire, de revêtir sa robe de mariée, si je lui ramenais deux passiflores pour nos deux ans. Je fis tomber le médaillon au sol, en proie à une perte totale de repère. Je sortis de la poche de ma veste les deux fleurs de passiflores encore emballées que j'extirpais de leur prison.

     Je m'allongeais, posant les fleurs sur moi, et l'allongeait contre moi. Le matin encore j'avais regardé le meilleur, en oubliant la vérité de la vie. Qu'elle peut s'achever cruellement. J'ai perdu ma compagne. J'ai perdu ma femme. Nous avions trouvé un coin de paradis. Nous y avons découvert l'Enfer... Elle n'était plus. Je n'étais plus. Mon bonheur s'en était allé...

~ The End ~
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