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[Concours RPG] La légende de la Bête - Lïnwe Felagünd
Lïnwe Felagünd
Lïnwe Felagünd
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : - Demi-Vélane
- Permis de transplanage


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[Concours RPG] La légende de la Bête - Lïnwe Felagünd
Lïnwe Felagünd, le  Dim 31 Juil - 23:42

L'élément temporel est autre que celui actuel.
Bonne lecture. (:

LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Prologue

« Il était une fois... »
Lourdes paupières, qui tombent, tombent.
Deviennent du plomb. Qui tombe, tombe.
Cette chair d'enfant, bercé par une voix mélodieuse.
Ne fait plus qu'un nourrisson, endormi au fond du lit.

Puis... plus rien. Le noir. Le silence. Le calme.
Le réveil qui dysfonctionne. Le rouage qui décélère. Et le temps qui-

Vendredi treize. Sept heures cinquante-et-une.
La rosée du matin illumine les pelouses. Le soleil ronchonne au vent. Et soulève la paille encore fraîche. Nous sommes en Irlande. Un village qui se nomme Wynnfold. Peuplé d'une poignée de moldus. Deux familles de fermiers. Un boucher, une boulangère. Une bonne côtelette et deux miches bien rondes. Un vieil aveugle. Le curé sourd et muet. Trois riverains, et deux cochons. Ou trois cochons et deux riverains, je ne sais plus. Ah oui c'est ça, deux riverains puisque c'est un couple. Un couple de jeunes, bourgeois. Et leur jardinier. Un cheval qui hennit. Un coq qui braille. Les poulets qui vont avec. Et le troupeau, de moutons. Qui bêlent et qui suivent l'Alpha. Cela vaut toujours mieux que le Roméo. Trop amoureux pour réfléchir. Bref. Les animaux les plus c*ns du monde. Et il y a bien ces deux étranges personnes. Un frère et une sœur. Qu'on prénomme la fratrie d'ailleurs.

« Ils sont bizarres. » dit l'un.

« Mais très gentils. » répliqua le second.

« Je ne leur parle pas beaucoup. » répondit l'autre.

« Et ça vaut mieux ainsi. » conclut le dernier.

Voilà ce que disaient les villageois le soir, à la taverne du coin. Ces deux étrangers s'étaient installé ici, dans cette petite bourgade. Bien loin de tout soucis. Bien loin de tout ennui. L'aîné s'appelait Lïnwe Felagünd. Et la plus jeune Elena Felagünd. Le premier était blond, presque blanc. La seconde brune plutôt rousse. Et malgré leurs différences, ils étaient inséparables.
Personne ne connaissait leur véritable identité. Car oui, c'étaient bel et bien deux sorciers.

Vous comprendrez bien vite que les rumeurs ne sont que ragots. Que les ragots ne sont que potins. Et que les potins ne sont que mensonges. Bienvenue dans le petit village de Wynnfold, là où la Légende veut que la Bête soit de retour. Là où toute histoire prend vie. Là où toute histoire prend fin.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Le Retour - Partie I

Vendredi treize. Sept heures cinquante-deux.
Les draps par terre. L'oreiller à l'envers. Et par-dessus, las comme un pouf, un homme. A peine vingt ans. Les cheveux d'un blond presque blanc. La peau parsemée de grains de beauté. Qui ne lui manquait pas. Le visage encore endormi. Autrement dit, la tête dans le c*l. Pas plus beau qu'une goule au repos. Et à côté de lui, il y a un deuxième lit. Vide, celui-ci. Personne n'y a pris place. Pas même une femme. Pas même un homme. Pas même un ours. Entre les deux nids se trouvait une petite table taillée à même le bois. Une couche de vernis et c'est tout. Il y avait un lustre argenté au plafond, une fenêtre simple et une grande table qui servait de bureau. Ce n'était pas du grand luxe pour une chambre. Mais c'était chez eux.

D'un geste brusque, Lïnwe bascula sur le côté et manqua de s'empaler avec les dalles de parquet. Elles étaient à peine clouées sur le sol. Au moins, pas besoin d'Elena pour venir le réveiller. Il ouvrit un œil, puis deux. Car il en avait deux. Ni plus ni moins. D'ailleurs, où était Elena ? Le lit était fait, la couette repliée. Le sien était défait, la couette toute retirée.

En regardant le lit vide,
cette allusion massive
d'une âme insipide
une coquille sans œuf
un corps sans vie
un mal qui prend aux tripes
et qui remonte bien trop vite.
Sept envies.

Il se releva, se vêtit d'une chemise blanche et large comme celles de son père, et sortit de la chambre. Il l'appela. Une fois. Deux fois. Trois fois. Il fouilla toutes les pièces de la maison — il n'y en avait que trois, ce n'était pas si long — en vain. Nulle trace de sa charmante sœur. Se demandant si elle était partie aux bois, il s'en alla, claquant la porte sans souvenir derrière lui.

Il n'y avait personne dehors. Personne sur la petite place. Rien d'étrange. Rien de surprenant. Pas un chat. Seulement le chien des voisins, vieux et sans poils. Prêt à clamser dans un an ou deux. Couché devant l'entrée. Il leva la tête lorsque Lïnwe passa devant lui. Le sang-mêlé continua sa route, pestant contre tous les habitants encore au pieux. Evidemment, seul Le Vieil Aveugle était assis dans son rocking-chair. Mais comme à ses habitudes, il n'avait rien vu. Il chercha Elena dans la forêt une heure durant. Sans aucune réponse. Mais c'est en revenant sur la place du village qu'il appris la tragique nouvelle.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Le Retour' - Partie II

Vendredi treize. Huit heures vingt-quatre.
Là, devant le puits sans fond. Au milieu des maisons, étaient rassemblés tous les villageois. Même le vieillard se tenait debout. Tous se turent lorsqu'ils l'aperçurent. Lui. Le fils Felagünd. Les doigts le désignèrent fébrilement, un par un. Les pierres froides du puits sans fond étaient tachetées. Tachetées par un liquide rouge et sombre. Il y avait un nom. Le nom de sa sœur, accompagné d'une mention  « La Bête est là » Et c'est ainsi qu'Elena fut la première victime de la Bête.

Depuis ce jour, on raconte beaucoup de choses au village. Notamment une vieille légende qui refait surface. Après des siècles et des siècles. Qui s'est propagée dans toute l'Europe au fil des années. La Légende de la Bête. Qui frappe dans des villages et décime des familles au cours de ses voyages. Elle paraît invincible. Elle paraît invisible. Personne ne l'a jamais vraiment vue. On dit tantôt qu'elle ressemble à un grand loup pour les moldus, un sinistros pour les sorciers. Tantôt un dragon, ou encore un ours noir. C'est un monstre. Une fois le village ciblé, elle ne s'arrête plus dans sa chasse. Et elle frappe. Au moment le plus inattendu. Derrière votre dos. Impuissant. On retrouve les cadavres quelques jour après. Et quand on parle du crime, on dit que :

« La douleur est telle
qu'on supplie la Bête de l'achever
d'un grand coup de patte.
La mort est lente.
Et la délivrance est inexistante. »


Les villageois murmurent et commentent. Les discussions fusent de toute part. Presque joyeuses. Evidemment, ils s'en foutent. C'est la fratrie d'ailleurs qui est touchée. Ceux sont des étrangers. Ce n'est pas bien grave, tant qu'il n'y a pas d'autres disparitions. Mais le frère s'en mêle et jure publiquement qu'il retrouvera sa sœur et le coupable. « Il n'y a ni bête. Ni légende. » dit-il alors que la foule s'amasse autour de lui. « Et je retrouverai le malfaiteur. Je passerai ma vie à courir après ce monstre. Alors riez, tremblez ou priez pour moi. » Et sur ces mots, il s'en alla se réfugier dans sa maison. Devenue vide et sans vie. Il s'agenouilla après avoir fermé la porte. Comme arraché au bonheur, qu'il ne retrouvera plus jamais. Attendant que la Mort vienne le sauver.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Sang de chouette - Partie III

Mais elle ne vînt pas. Il eut beau prié trente fois ce matin-là. Pour que sa sœur revienne, pour que la mort le prenne. Mais seul le chant des oiseaux semblait le comprendre. La mélancolie s'élevait au-dessus de la maison. A l'heure du déjeuner, il ne mangea pas. Préférant échafauder un plan. Se brûler le cerveau. Pour faire le deuil. Combiner, réfléchir, créer, approfondir. Trop d'idées. Ou trop peu. Le temps semblait se tendre au fur et à mesure de la journée. Et le jeune homme ne cessait de se répéter les mêmes mots. Il tournait en rond dans la plus grande des pièces, ignorant à merveille les visiteurs. La Boulangère lui avait préparé des petits pains, mais il avait refusé. Le Fermier voulait lui vendre un cochon pour remplacer sa sœur. Et Le Curé lui, avait proposé de prier en faisant des signes étonnants.

Et ce n'est que dans l'après-midi, entre un café et une pensée que le sorcier alla chercher le courrier. La chouette venait tous les jours apporter la Gazette du Sorcier. En ouvrant la fenêtre, il n'y avait ni rapace, ni journal. Il ouvrit la deuxième fenêtre de la maison, puis la troisième. Sans aucune trace du facteur assez spécial. Il sortit dans la petite cour et il la vit étendue là sous sa fenêtre. La chouette qui gisait par terre, le papier encore dans le bec.

Alors, il la prit délicatement, et l'emmena à l'intérieur de sa maison. Sans prendre le temps de nettoyer le sol, et sans le dire à personne. Que s'était-il passé ? Avait-elle été attrapée par un fauve ? Il tenta de résoudre ce deuxième mystère mais aucun indice était à sa portée. Il ouvrit la Gazette et apprit en un rien de temps la nouvelle. A la une était écrit : « La Bête de Gévaudan est de retour parmi nous. Vous avez déjà entendu parlé de cette vieille légende qu'on raconte aux enfants avant de dormir. Elle a sévi dans des villages français au XVIIIème siècle, laissant nombreux experts dans le doute. Était-elle réellement une bête ? N'était-elle pas plutôt un homme ? Qui se cache sous le pelage de la Bête ? Elle a cessé ses attaques depuis bien longtemps, mais son mode de fonctionnement reste aujourd'hui encore le même. Effectivement, deux villages irlandais ont été récemment attaqué par une créature. Les moldus sautent sur l'occasion pour souligner l'importance de la chasse aux loups. Le Ministre de la Magie en personne reste ouvert à cette supposition, niant la nouvelle apparition de la Bête, des siècles après. Avons-nous à faire au Retour de la Bête, à une réplique des meurtres ou à un loup ? »


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
L'enquête - Partie IV

Vendredi treize. Vingt-trois heures cinquante-neuf.
Lïnwe ne dormit pas cette nuit-là. Hanté par la disparition de sa sœur et par la vision de la chouette ensanglantée. Ce n'était pas un hasard si elle avait été tuée. C'était un message, un message que la Bête lui envoyait. Pour lui. Et lui seul. Les autres ne comprenaient pas. Ne comprendraient pas. Baguette en main, il sortit dehors observer les passants saouls. Seul quelqu'un du village serait capable de connaître les lieux. Ainsi, il trouva un coin caché dans l'ombre de la nuit, visualisant tous les gestes des villageois sortant de la taverne. Le geste et la parole sont les deux paramètres qui trahissent un homme.

« La Bête de Gévaudan avait le même procédé. » répliqua le vieillard. Lïnwe sursauta en écoutant les paroles du sage. Il ne l'avait pas vu s'approcher.

« Comment ça ? » demanda-t-il en cachant sa baguette.

« De jeunes filles ou garçons. Innocents. Pour mieux se purifier. Purifier son âme. Traquant son village, ses proies et ses victimes. La mort sera lente et douloureuse pour chacune d'entre elles.
La prochaine sera La Boulangère. »
l'informa-t-il. Il parlait lentement, non pas par manque de vocabulaire mais à cause de son âge.
« Bonne nuit. On dit qu'elle porte conseille.
Et d'ailleurs, je vous conseille de vous en servir. La baguette. »
poursuivit-il.

« Comment savez-v... » commença-t-il. Mais l'aveugle rentrait déjà chez lui, n'écoutant plus aucune parole. Cette nuit-là, Lïnwe ne se releva pas. Il s'assoupit au petit matin, sans que personne ne le voit. Et rien ne se passa.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Un village suspect - Partie V

Le premier matin suite à la disparition d'Elena se passa comme tous les matins à Wynnfold. La Boulangère allumait le feu à cinq heures et demi du matin. Le Vieil Homme regardait son petit monde passait sur son rocking-chair. On donnait les premières béquetées au bétail. Et Le Boucher découpait son premier steak. D'ailleurs, ce sera lui que le sorcier irait voir. C'est le premier suspect du jeune homme. Il s'y connaît en anatomie et a sûrement les apparats pour poignarder une chouette. Le Boucher est un homme grossier, renfrogné et très renfermé. Il ne parle que très peu à ses clients. Généralement pour l'addition finale. Il regarde les autres les sourcils froncés, pestant à moitié contre l'humanité.

Samedi quatorze. Sept heures trente-trois.
Le blond entre dans la boucherie. C'est une pièce spacieuse qui fait presque deux fois sa propre maison. Une odeur de sang, de sel et de viande fraîche picote les narines. A droite reposent les gros jambons ficelés sur une perche en bois. Il y a une dizaine de choix. Le Boucher se trouve derrière le comptoir, hachette en main. Prêt à se couper quelques doigts pour ne plus paraître si froid. Il ne prend ni la peine de saluer ni la peine de regarder. Et derrière le gros monsieur se trouvait un rayon d'ustensiles coupants et rasants. De larges couteaux, des longues aiguilles, des dagues et des haches. Rondes, carrées, petites, grosses. Pour tous les goûts.

« Bonjour. Puis-je vous poser une question, Monsieur ? » répliqua Lïnwe en s'approchant de trop près. Le Boucher le regarda cette fois-ci, droit dans les yeux et acquiesça d'un signe de tête brutal. « Vous êtes plutôt hachette, long couteau, ou dard ? » L'homme écarquilla les yeux, étonné par ce que venait de lui demander le garçon. Ses sourcils broussailleux lui donnaient un air d'ourson mal compris.

« Hachette. Vous l'voyez bien. » dit-il en se remettant au travail. Un travail de gnome, plutôt que d'elfe. Imprécision remarquable. Et nonchalance implacable. Le Felagünd le regarda faire quelques instants avant de partir. Ses morceaux de viande étaient tellement grossiers qu'il n'aurait jamais pu planter une chouette.

« Ce n'est pas lui qu'il faut interroger.
C'est cette dame, avant qu'elle meurt. »
annonça le petit vieux, assis juste en face de la boucherie. Lïnwe n'y prêta pas attention. C'était un homme sénile et rattrapé par le temps qui ne cessait de prophétiser à n'importe quelle heure.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Des poulets volés - Partie VI

Dans l'après-midi, on crie au crime sur la place. Lïnwe, qui cogitait dans sa chambre, descendit de suite. Il avait pris pour habitude de ne plus dormir, de parler tout seul et de ne prêter aucune attention aux autres sur son chemin. Son état mental se dégradait peu à peu, uniquement canalisé sur Elena et la Bête. Il rejoignit rapidement le centre du village. C'est ici que gueulait la famille O'Connry, fermiers de père en fils. De fils en père. De frère en frère. De vieux en jeune. De mûr en frais. Et de moche en beau. C'était la première famille de fermiers. La première rumeur disait que c'étaient leurs rivaux, la seconde famille de fermiers, qui leur avaient volé deux poulets. Mais bien vite, ce fut la Bête qui prit le dessus. « Et le prochain sera un humain. » prévînt Le Vieil Homme.

« Il a toujours raison. Réponse à tout. » leur informa La Boulangère. Et ils en conclurent ainsi que c'était la Bête qui avait frappé. Encore une fois. Et non pas la dernière. Jusqu'où ce monstre ira-t-il ? Jusqu'où la provocation d'un animal peut aller ? Et le sadisme d'un homme ? La cupidité de l'un ? La jalousie de l'autre ? Jusqu'où mène la folie ?

Lïnwe demanda plus de détails à la famille volée mais ces derniers répondirent qu'ils n'avaient rien vu rien entendu. Mais que le vol avait été effectué entre hier soir et ce midi. Le genre de témoins très utiles et pertinents. « C'est comme la chouette, on ne voit jamais rien... ça doit faire du bruit pourtant... pas possible... impossible... et Elena... pas de bruit... bruit... » murmura-t-il en s'en allant, laissant les paysans perplexes.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Un village suspect' - Partie VII

Sensation de peur
La peur de ne rien faire
Les entrailles se vident
Il n'y a rien à faire
Se tordre de douleur
En guise de compassion
Il n'y a que du flou
Doutes et mensonges
Autour de ce garçon
De ce village et des songes.

Samedi quatorze. Dix-huit heures précises.
C'est l'heure à laquelle a été retrouvé morte La Boulangère. Une marre de sang à ses côtés, tailladées sur le bras droit. Le sang s'est vidé lentement. Douloureusement. Par terre. « Elle est morte de peur », dit-on. A ses côtés, il y a ce vase antique cassé pendant la lutte. Cette fois-ci, il n'y avait pas d'inscriptions sanglantes. Ce qui n'échappa pas à Lïnwe. Il avait beau devenir fou avec cette histoire, il restait aussi lucide qu'un Ministre de la Magie. « Elle n'a plus le même procédé. Ou ce n'est pas la Bête. » analysa-t-il. Tous les villageois parurent stupéfaits et gênés.

« Elle n'a pas eu le temps. » répondit un fermier. Evidemment, tous en conclurent que c'était la deuxième victime de la Bête. Et que la Bête, une fois encore, avait frappé et maudit le village. Et le soir-même, Lïnwe rendit visite au Vieil Homme qui, pour la première fois, ne se montrait pas hors de sa tanière.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Un sage pas très honnête - Partie VIII

Dimanche quinze. Minuit. Heure du crime.
« Je vous attendais. Monsieur Felagünd. » dit-il en ouvrant la porte, un sourire aux lèvres. Un sourire affreux, avec des dents jaunît par l'avarice. Mais pour les vieux, on accepte et on oublie. 'va bientôt clamser, comme le chien qui n'aboie plus. La maison est à l'image du sage. Petite et fragile. Poussiéreuse et sale. Les murs s'effritent, il n'y a pas de papier peint. Ou peut-être que si, mais il n'existe plus. Une espèce de colle séchée qui sert de fioriture. Au sol, un tapis fabriqué en peau d'ours. Qui ne sentait ni le cuir ni le plastique. Poil véritable, à vous l'odeur. « Assieds-toi. » ajouta-t-il en montrant une vieille chaise craquée. Lïnwe resta debout, exaspéré par la lassitude du Vieil Homme et pressé par ce qu'il avait à lui dire. Il avait l'air de connaître beaucoup de choses. Beaucoup trop. Il connaissait l'existence de sa baguette et a fortiori de son statut de sorcier. Avait-il des informations à lui dire à propos d'Elena ? Et de la Bête ?

« Vous vous faites du soucis pour votre sœur. Elena, si je ne me trompe pas. Et vous êtes de sang-mêlé, mais ce que je n'arrive pas bien à saisir c'est ce que vous faites ici... La Bête, n'est peut-être pas la bête que tout le monde croit. Lors de ses premières attaques, il y a bien des siècles, elle était vue par le peuple. Sous différentes formes certes, mais vue. Personne ne l'a vue, ici, à Wynnfold. Étrange, non ? Quand on y pense... Il se passe beaucoup de choses ici... Monsieur Felagünd... » Il avait bel et bien captivé l'attention du jeune homme. Il savait comment y faire.

Tirer sur des petites ficelles
Enfiler un masque
Pour se voiler la face
Se maquiller
Pour en tromper sa surface
Et tirer, tirer sur ces petites ficelles
Pour se faire des dents en or
Jaunît par l'avarice.

« Hmm... Puis-je utiliser vos toilettes ? » demanda-t-il intelligemment. Joueur d'échec, il bougea son cavalier pour le faire tomber. Une première fois.

Surpris, le vieillard ne put renoncer à cette requête.
Les toilettes. Cet endroit inoffensif servi sur un plat chaud. Permettant de mieux comprendre les intentions du vieux. Ne vous inquiétez pas, vous comprendrez bientôt. Lïnwe s'y faufila, passant la seule porte qui séparait la première pièce de la seconde. Un couloir, sombre et sans lumière. Et une pièce au bout. Une ultime, sur la droite. Instinctivement, il ouvrit la première porte sur la droite. Là se trouvaient les toilettes. Plus richement décorées que le salon. Alors, il marcha jusqu'au bout puisqu'il ne cherchait pas vraiment les toilettes. Une fois dans la chambre de l'aveugle, il comprit que son intuition avait visé juste. Ce n'était pas une chambre lugubre et sale, mais décorée de tableaux, de velours et d'argent. Et une odeur de sang. De sang animal. Il suivit les tâches brunes au sol et découvrit un des poulets volés, caché sous le lit. Il ferma rapidement la porte et rejoignit Le Vieil Homme.

« Merci pour les toilettes. »

« Vous n'avez pas tiré la chasse. » répliqua-t-il sèchement en prenant discrètement un poignard qui se trouvait sur la table.

« Vous... avez raison. Pour revenir à ce que vous avez dit tout à l'heure. Je suis d'accord. Quelqu'un utilise la Légende et les rumeurs pour tourner ses crimes vers une Bête qui n'existe pas. Et pas seulement ses crimes, mais aussi... ses vols. » acheva-t-il. Il crut pendant un instant que le sage ferait une crise cardiaque mais il fronça les sourcils. De surprise et de mépris.

« Comment avez-vous... fait... Je n'aime pas ces agissements. Et vous serez loin d'être écouté et apprécié par les villageois. Et- »

« Dites-moi pourquoi vous avez volé et égorgé ce poulet. Vous avez du sang sur les mains. Alors, dites-moi tout. Comment savez-vous ce que je suis. Et où est Elena. » menaça-t-il en s'approchant légèrement du Vieil Homme. Et ce n'est que là qu'il aperçut ses pupilles. Des yeux sombres. Et ces pupilles... Ces lentilles étaient sur la table. « Vous n'êtes pas ce que vous prétendez être. » comprit le Felagünd.

« Je n'ai pas touché à votre charmante sœur. Tout comme vous. Nous ne sommes pas si différents l'un de l'autre. »

« Répondez ! Qu'avez-vous fait à ma s- » s'énerva-t-il avant de faire un bond en arrière. Le Vieil Homme fondait sur lui pour le poignarder mais le sang-mêlé fut le plus rapide des deux.

« Sectumsempra ! » Le plus âgé fut projeté à terre, labouré par le sort. Une flaque de sang s'étalait par terre et le vieux sournois gisait dans le salon, à la merci de Lïnwe Felagünd. Il avoua ses méfaits, ses vols et ses chantages. Et pria Lïnwe de le pardonner. « Je n'ai rien à vous offrir. » Il quitta la maison du Vieil Homme, laissant son hôte vivre ses derniers instants. Échec et mat.


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Le voile se lève - Partie IX

Dimanche quinze. Huit heures dix.
L'aube est rouge. On retrouve Le Vieil Homme Aveugle, mort, coups et blessures, dans son salon. Frappé par la Bête, sans aucun doute. Ceux sont des griffes qui l'ont lacéré. Lïnwe lui, a dormi pour la première fois depuis la disparition de sa sœur. Mais il fut horrifié de voir le numéro « III » gravé sur la porte du Vieil Homme. Qui avait bien pu l'écrire ? Etant donné que le meurtrier de cet humain infâme était lui-même ? Quelqu'un l'avait-il vu ?

Le Vieil Homme était un manipulateur, un voleur de vie, de biens et de bonheur. Avec la disparition d'Elena et le meurtre de La Boulangère, cela faisait trois meurtres. Le Boucher fournissait en cachette des lames. La Boulangère, comme l'avait prédit le vieux, allait crever d'une maladie incurable malgré son jeune âge. Elle fit d'ailleurs une crise et dans sa chute, se taillada le bras avec un bout de vase. Les poulets du fermier O'Connry ont bien été volé. Le premier par le Vieil Homme Aveugle qui l'utilisa pour faire fuir les deux sorciers en inscrivant le nom d'Elena sur la place. C'est également lui qui a tué la chouette en guise de menace. C'était un voleur et un profiteur, qui abusait de son manque d'acuité pour mieux duper le village. Il était d'ailleurs le seul à connaître la maladie de La Boulangère qui lui avait tout avoué lors d'un soir. C'est le père du Jardinier qui a gravé les trois I qui signifient Ivan Iantoch Incotus, ses deux prénoms suivis du nom. Le second poulet a été broyé par les rivaux des O'Connry. Broyé et réduit en pâté. Le Curé saute sur l'occasion de chaque décès pour convertir les villageois. Sans vraiment de succès. Les Deux Bourgeois roulent sur l'or, sous-payent Le Jardinier, ont assassiné leurs parents pour l'héritage et sont les seuls à prier dans l'église, pour se sentir plus innocents une fois sortis.

Tout le village est suspect et pourtant, un étrange événement va tout faire basculer. Alors que les villageois paniquaient face à cette troisième attaque, on entendit un gémissement près du bois. Tous se précipitèrent vers les arbres.

Une jambe cassée
Une chute oblige
L'histoire d'une matinée
Elena se trouvait là
Tombée dans un fossé
Un panier de framboises
Pour manger à sa faim
Sauvée par la cueillette.

Des larmes coulèrent le long des joues de son frère, retrouvant enfin sa protégée. Il y a du bon dans ce monde, et il faut se battre pour cela. Lïnwe s'est battu, à sa manière, pour retrouver ce qu'il y avait de plus cher au monde. Ce qu'il y avait de plus beau pour lui. Il prit soin d'elle pendant trois jours. Le temps de ranger leurs affaires et de partir pour un autre village. Leur quatrième village.

L'Homme est une bête.
L'Homme est la Bête.

«... Lïnwe ? »


LA LÉGENDE DE LA BÊTE.
Fin
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