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[Concours RPG] La légende de la Bête - Evelyne Snow
Leiv Krigersen
Leiv Krigersen
Serdaigle
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Année à Poudlard : Aucune année renseignée

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[Concours RPG] La légende de la Bête - Evelyne Snow
Leiv Krigersen, le  Dim 31 Juil - 23:58

LE JEU DE LA BETE DU GEVAUDAN

Cartes dans le jeu :
- Bête du gévaudan
- Chasseur
- Cupidon
- Petite-fille
- Salvateur
- Sorcière
- Villageois
- Voleur

Bien des rumeurs circulent à mon sujet. Vous me voyez à votre image, habillé de noir et tenant une faux. Pathétique. Je suis tellement plus. On dit de moi que je suis douleur, tristesse ou encore paix. Au final tous me résume à deux mots : « fin » ou « renaissance ». Est-ce vrai ? Qu’importe. Vous le saurez bien assez tôt. Sorcier, moldu, riche, pauvre, idiot ou intellectuel. Personne ne m'échappe. Vous m'appartenez. Votre vie n'est que jeu et elle est entre mes mains. Tremblez mortel. J'arrive.

- 28.. 29.. TRENTE ! Attention, j'arrive !

La jeune fille se détourna du cerisier contre lequel elle était appuyée. Une main levé pour protéger ses yeux du soleil elle observa attentivement les alentours. Les adultes se tenaient sur la terrasse à l'avant de la propriété, plaisantant et riant. Ils avaient passé leur après-midi à jouer au traditionnel rami tandis que les plus jeunes étaient dans le jardin avec elle. Chaque été sa famille maternelle se retrouvait dans la propriété de son grand-père. Situé dans les Cévennes c'était une grande maison en pierre à l'écart du village et de la civilisation tout court. Ici pas d'internet ou de télévision. Le puits fournissait l'eau nécessaire à faire fonctionner la douche, les toilettes et les divers éviers mais l'eau potable devait être prise au lavoir qui se trouvait dans le fond du jardin. Cette source était très ancienne et les anciens prenaient plaisir à raconter des anecdotes à son propos. Les jeunes générations les regardaient les yeux grands ouverts de surprise. Ils leur étaient impensable qu'on ai pu vivre sans toutes les technologies actuelles. Evelyne avait beau avoir entendu ses histoires à mainte reprise, elle ne s'en lassait pas. Ces montagnes l'apaisaient, c'était chez elle. Non pas comme une maison dans laquelle on rentre chaque soir. C'était bien plus que cela. Quelque soit l'endroit où elle vivrait, elle savait que son cœur appartiendrait pour toujours aux Cévennes. Elle y reviendrait quoi qu'il advienne.

Bien qu'elle se gave de cerises, elle n'en restait pas moins attentive à son environnement. A la recherche du moindre mouvement susceptible de lui donner un indice sur la position de ses proies. Hélas, rien. Les vauriens s'étaient surpassés, ils ne se laisseraient pas prendre aussi facilement qu'au tour précédent. Ce n'est rien. Evelyne savait être patiente. Que la chasse commence.

Sa robe dansait au rythme du vent tandis que ses cheveux s'amusaient à la rendre partiellement aveugle. Elle ne tarda pas à les remettre à leur place un sourire au lèvre. Derrière la cabane du jardin elle venait d'apercevoir une petite tête blonde. Des yeux d'un vert à rendre jaloux la pelouse de son oncle la fixait avec déception.

- Eveuh..laisse moi partir et je te dis où se cache Moustique. C'est toujours moi que tu attrapes en premier, c'est pas juste.

- Bien que ta proposition soit tentante, c'est non.

Devant la moue du garçonnet, elle ne put retenir un sourire. Elle s'accroupit à sa hauteur et ébouriffa ses cheveux d'un geste affectif.

- Bon..écoute moi-bien, je te laisse repartir mais..évite de te cacher deux fois au même endroit Max.

Son cousin l’enlaça maladroitement avant de faire claquer un bisou sur sa joue. Evelyne l'observa filer vers l'arrière de la maison. Estimant qu'elle lui avait laissé une avance confortable, elle partit à sa suite en longeant la bâtisse. L'arrière de la propriété était délimité sur les côté par la montagne tandis que le fond était bordé par la forêt. En début d'après-midi les enfants avaient reçu pour consigne de ne pas s'y rendre. Le terrain de jeu s'arrêtant là où s'enraciner les premiers châtaigniers. Bien entendu cette règle avait été transgressé dès qu'elle leur avait tourné le dos pour se mettre à compté. Sales gosses.

Dés qu'elle eut terminé de dénicher les quelques chouineurs qui se cachait dans le jardin elle s'avança vers la forêt. Ses yeux se fermèrent d'eux même savourant la musique. La forêt lui offrait une représentation digne des plus grands. Le vent faisait jouer les feuilles tandis que les oiseaux les accompagnées en chantant. Au loin, un chat miaula de frustration après avoir laissé échappé sa proie. Subitement le charme fut rompu. Un cri. P*tain Moustique.. Cette gamine était insupportable, toujours en train de se chamailler avec les autres enfants. Eve ne chercha même pas à imaginer ce qui avait pu se passer. D'un pas énergique elle se dirigea dans la direction d'où elle estima que venait le bruit. Mais peu de temps après, un nouveau cri déchira la forêt. Non. Rectification, pas un cri mais un hurlement de douleur.

La forêt n'était que peur et la panique régnait en maître. Les mioches désertaient leur cachette en courant en direction de la maison. Tout n'était que cri et pleur. Evelyne se frayait un passage aussi rapidement que possible tout en veillant à ne renverser personne. Les cris des enfants se mêlaient empêchant la jeune fille d'identifier l'origine du danger. Elle ralentit son allure en apercevant un enfant roulé en boule.

- Max ?, interrogea t'-elle aussi bas que possible tout en s'accroupissant. C'est moi, Eve. Tu as vu quelque chose mon grand ?

Le menton tremblant, il la regarda avec des yeux pleins de larmes. Sa bouche s'ouvrit sans qu'aucun son n'en sorte puis son petit corps fut pris de tremblement. La jeune aigle le couvrit de ses ailes, lui donnant un semblant de sécurité. Bouche contre oreille, elle murmura avec douceur :

- Max..il faut que je sache. C'est ta sœur qui a crié ?

Le garçonnet croassa un « oui » avant d'enfoncer davantage sa tête dans la poitrine de sa cousine. Le cœur d'Evelyne s'emballa. Elle avait vu juste. Il n'y avait pas de temps à perdre, il fallait qu'elle aille aider sa cousine. Pourtant elle prit son temps pour formuler sa dernière question, ne souhaitant pas l'effrayer davantage.

- Tu m'as dit que tu savais où se cachait Moustique..tu veux bien me le dire ?

Un sanglot s'échappa de la masse blonde entre ses bras. Puis doucement des yeux émeraudes vinrent à sa rencontre. Sa gorge se noua devant tant de détresse et un sombre pressentiment lui étreignit le cœur. Pitié, faites qu'il ne lui soit rien arrivé. Pitié.. Max n'eut pas la force de lui répondre, il se libéra de son étreinte et désigna un point derrière elle. Evelyne se détacha aussi délicatement que possible et lui demanda de partir en courant vers la maison. Arrivé la bas, il devrait dire aux parents où elle se trouvait. Max se redressa en tremblant et parti d'un pas mal assuré sursauta au moindre bruit. Evelyne reprit aussitôt la route se répétant comme une litanie que tout allait bien. Janessa alias son Moustique se portait bien. Il ne pouvait en être autrement.

Un silence inquiétant régnait. Les hurlements lui avaient donné des frissons tant l'enfant semblait souffrir mais ce silence sonné comme une sentence. Evelyne progressé avec prudence, une pierre en main. Il était rare qu'elle sorte sans sa baguette mais en ce lieu chéri que pouvait-il lui arriver ? Elle était censé être en sécurité. Censé. Quel terrible mot.

Elle était tellement concentré sur ce qui pouvait surgir devant elle qu'il fallut qu'elle l'écrase pour le voir. Un t-shirt. Ou plutôt ça en avait été un autrefois. Il avait été déchiré avec hargne mais au vu du sang qui le maculé c'était le dernier de ces problèmes. Les yeux au sol elle remonta le chemin de vêtement. Tous étaient recouverts de sang et en morceau. Plus elle avançait plus son cerveau comprenait ce que son cœur refusait d'entendre. Evelyne continua son avancé lentement, chaque pas lui coûtant davantage d'énergie que le précédent. Puis soudain tout disparu. Elle était là. Seule. Nue. Morte.

Bien des horreurs me sont attribuées mais nul n'égale celle de l'homme. Nombre sont ceux qui ont accepté de jouer sans en comprendre les règles. Je suis le maître du jeu. Les cartes sont miennes et je viens de les distribuer. Trouverez vous à temps qui est qui ? Que la partie commence !

Un sommeil sans rêve l'avait emporté bien malgré elle. Sa mère n'y était sans doute pas étrangère. Elle aurait du se méfier de son insistance à ce qu'elle boive ce foutu thé. Pouvait-elle lui en vouloir ? Non. La vision du massacre l'avait ébranlé bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Dire qu'elle se croyait forte. Minable.

Lorsqu'elle avait vu le corps de cette fillette son cerveau avait jugé bon de plier bagage, la laissant seul avec son cœur. Elle avait été prise de tremblement, elle ne parvenait plus à respirer puis elle l'avait aperçu à l'écart du corps. La tête. Le contrôle était alors devenu un mot totalement abstrait. Plié en deux elle avait rendu le délicieux gâteau mangé plus tôt. Ses yeux avaient déversaient une pluie salé tandis que les terres qu'ils arrosaient avait pâlit. Hoquetant, elle l'avait appelé encore et encore. Moustique.

Les adultes étaient alors arrivé et la forêt avait été une nouvelle fois secoué de hurlement. Evelyne ne savait pas où ils en avaient trouvé la force. Prostré elle fixait les yeux sans vie de la tête blonde. Son père l'avait entouré de ses bras, la berçant comme une enfant. Il avait dit quelque chose mais elle n'était plus là. La jeune fille se battait pour ne pas se faire emporter par la vague d'émotion qui déferlait. Culpabilité, tristesse et douleur. A eux trois ils piocher dans son cœur, le réduisant en lambeau. Sa mère les avait rejoint et d'un simple murmure avait bouleversé son monde : « Ma chérie.. où est Janessa ? ».

Dès que la disparition de Janessa avait été confirmé, des équipes de recherche avaient été mise en place. Toute la nuit ils avaient ratissé la forêt, sans succès. Pendant ce temps, leur voisin pleuré le décès de leur fille. Anais et Janessa étaient des amies proches. Ils n'étaient pas rare qu'on les prenne pour des sœurs. Evelyne connaissait sa cousine depuis sa naissance, elle l'avait gardé à de nombreuses reprises et la considérer comme sa petite sœur. Pourtant elle l'avait confondu avec son amie.

***

Après maintes supplications, on l'avait enfin laissé participé à la battue. Evelyne comprenait qu'on l'ai exclut de celle de la veille mais il était hors de question qu'elle reste plus longtemps inactive. Par malheur il avait fallu qu'elle se retrouve en binôme avec son ami JJ alias Jean-Jacques. Ce mec était un boulet sur patte, elle en venait presque à regretter d'avoir rejoint la battue. Presque. Depuis le début des recherches il lui listait toutes les idées qu'il avait sur ce qui pouvait être à l'origine des récents massacres. Anais n'était pas la première victime. Deux autres fillettes avaient été retrouvé au cours des semaines précédentes et toujours selon le même schéma : un chemin de vêtement sanglants qui menaient à un cadavre déchiquetés et décapités. L'intervention humaine était évidente: un animal tue pour manger et n'aurait certainement pas la force de trancher une tête. Malgré tout plusieurs questions restaient sans réponse. Mais pour l'heure dans la forêt qu'ils traversaient c'était tout autre chose qui la tourmentait.

- On nous observe, chuchota la brunette.

Un « p*tain » assourdit lui répondit sur sa droite. Bien qu'elle sache qu'étant un cracmol ce titre n'était rien de moins qu'une imposture. Elle l'aurait bien taquiné en ajoutant qu'il était étrange que pour un voyant il ne s'en soit pas rendu compte mais le jeune homme reprit avant qu'elle puisse ouvrir la bouche :

- Il y a quelqu'un ? Je vous préviens je suis ceinture noire de karaté.  Aya !

Tout en criant, il prit une position d'attaque tournant la tête dans tout les sens à la recherche d'une menace potentielle. Evelyne le trouva surtout des plus grotesques et avant qu'elle ne puisse le retenir un sourire égaya son visage.

- Puis ma copine c'est une p*tain de sorcière si vous approchez elle vous transforme en œuf et je vous bouffe en omelette !

JJ sembla prendre son sourire pour un encouragement et poursuivi dans ses pitrerie en faisant une démonstration de ses talents. Il boxait un ennemi imaginaire, feintant sur la droite avant de balancer son pieds dans le ventre du fantôme puis victorieux il fit mine de soulever une coupe tout sourire. Abruti ! Tout en reprenant son souffle il lui fit un clin d’œil et poursuivit :

- Mais si t'es une nana canon on peut...

Une masse de muscle chuta du ciel et entraîna le cracmol à sa suite. Tout à sa surprise Eve n'eut même pas le réflexe de sortir sa baguette. Lorsqu'elle reconnut le policier, elle fronça les sourcils. Mais avant qu'elle ne puisse se lancer dans un laïus sur l'importance de leur tache un autre individu sorti de l'ombre un sourire d'excuse au lèvre. Celui-ci vint à sa rencontre et avec délice elle plongea ses doigts dans les cheveux de Jules. Une main effleura sa nuque et des lèvres vinrent à sa rencontre. Les garçons les sifflèrent puis d'un accord collectif ils décidèrent de faire une pause tout en partageant leurs informations. Ce fut mister muscle qui prit la parole en premier :

- Vous avez entendu parlé de la Bête du Gévaudan ? Quand tous eurent acquiescé, il reprit avec entrain : Eh bien la mise en scène, les décapitations, les empreintes et les morsures. Tout correspond trait pour trait. Peut-être qu'elle n'a jamais disparu et qu'elle est simplement de retour.

Evelyne lui lança un regard septique. Bien que pour les moldus en tant que sorcière elle appartienne au domaine du fantastique, elle ne pouvait se résoudre à accorder du crédit à de telle théorie. Il devait forcément y avoir une explication rationnelle.

- Pour un policier tu manques cruellement d'imagination. Je croyais que vous passiez vos journées à inventer des bobards. Tu me déçois. Je penche plus pour un lapin vengeur. Une gamine lui aurait chouré sa carotte que ça m'étonnerait pas que pour se venger il les pourchasse toutes, dit JJ avec le plus grand des sérieux.

A partir de là commença une interminable dispute entre les deux hommes. Habitué de leur chamaillerie, elle se concentra sur la tête qui reposait sur ses cuisses. D'un doigt elle suivit la cicatrice qui partait du lobe de son oreille à son menton avant de déposer un baiser sur ces lèvres qui l'appelait. A contre cœur elle s'en détacha et interrompit les garçons pour donner son avis.

- Je n'y crois pas. Il y a forcément un homme derrière ces attaques. Levant la main pour leur signaler de ne pas l'interrompre, elle poursuivit. Mais.. il y a également un animal. Il est clair que ces attaques s'inspirent de cette légende mais de-là à parler de la même bête, non. Même si ce n'est pas elle que la famille Chastel a tué il y a plusieurs siècles, elle est morte depuis longtemps. Pour moi c'est un chien ou un loup dressé à tué, rien de plus. C'est pas cette piste que suit la police justement ?

Avant que l'homme uniforme puisse lui répondre, JJ prit la parole avec énergie.

-Pourquoi te limites tu autant ? Je suis certain que cette bête est en lien avec la magie. Ça m'étonnerait même pas que ce soit un sorcier camouflé derrière un sortilège d'illusion.

A partir de ce moment-là, les arguments commencèrent à fuser de toute part.

-Eh pour les morsures et griffures, gros malin ? Non, c'est pas possible. Je suis d'accord avec Eve, il y a forcément un homme et un canidé, confirma le policier.

-Tu sais ces gros bâtons qu'on brandit pour jeter un sort, bah ça existe ! Eh même qu'on peut blessé quelqu'un avec, ricana le voyant.

-Dans ce cas on peut très bien imaginer un loup-garou commette ces massacres. Après tout les traces peuvent y correspondre. Puis la différence entre un loup et un loup-garou est difficilement perceptible, commenta Jules tout en se redressant.

-Non, impossible ! La bête a été attaqué à plusieurs reprises et parfois même blessé, ça ne peut pas être une illusion. Puis se tournant vers Jules: Les habitants de l'époque savait à quoi ressemblait un loup et ils étaient clairs, ça n'en était pas un. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils l'ont appelé la Bête.

-De toute façon un loup-garou ne choisit pas ses proies. Il tue et ne kidnappe certainement pas des enfants. Si ça en est un Janessa est déjà morte. Sans faire attention au regard douloureux de Eve, il se releva et fit des allers-retour devant eux les sourcils froncés par la concentrations. Qui plus est, il ne se transforme qu'une fois par mois, faudrait vraiment être un grand malade pour prendre de plein gré une potion pour se transformer.

-Mais justement c'est forcément un malade pour oser tuer des enfants ! S'exclama la jeune fille encore sous le choc des hypothèses de ses camarades.

-Vous êtes bien renseigné à ce que je vois. Alors si ce n'est ni un lapin, ni un loup-garou, ni une personne camouflée. Le jeune sorcier passa une bras autour des épaules de sa bien-aimée avant de les questionner: Qu'est ce que ça pourrait être d'autre ?

- Je ne suis pas comme vous, je viens tout juste de découvrir que les sorciers existaient mais je me demandais si.. Il prit le temps de réfléchir à sa formulation avant de continuer. Enfin vous savez que ma femme est un animagus et pour l'avoir vu à l’œuvre.. est-ce que la Bête ne pourrait pas en être un ?

Le silence se fit tandis que chacun réfléchissait à ce que cela impliquait. Puis n'y tenant plus Jean-Jacques prit la parole :

-Voila ! Là c'est original mon poulet. Ça explique même le fait qu'ils aient pu disparaître si rapidement.

-Comment ça ?

-Bah en transplanant bien sûr.


***

Une fois la relève arrivée, le binôme prit le chemin de la maison de JJ. Tous les deux passèrent la nuit à approfondir leur connaissance sur la Bête du Gévaudan. Même si elle l'avait voulu, Evelyne n'aurait pas pu s'endormir. Les témoignages des habitants de l'époque la glaçait d’effroi. Il n'y avait plus de doute possible. Quelqu'un avait décidé de reprendre le flambeau et ils étaient seuls face à ce danger. La mère de JJ avait contacté le gouvernement sorcier Français avant de se tourner vers le Ministère de la Magie dans l'espoir qu'ils feraient preuve de plus d'intérêt mais sans sucés. Aucun des deux gouvernements ne semblaient les prendre au sérieux. Grand bien leur fasse ! Lorsqu'ils auraient démasqués la Bête cela ne mettrait que davantage en avant leur flagrante incapacité à gérer les problèmes. Cependant il n'en restait pas moins qu'à part leur théorie ils n'avaient aucun indice susceptible de les guider jusqu'au repère de ce monstre. D'un commun accord, il décidèrent de retourner sur le lieu du massacre.

Même si les bois avaient été nettoyé, la brunette ne pouvait s'empêcher de les voir comme un lieu macabre. Ça serait un euphémisme de dire qu'elle avait été distraite la dernière fois qu'elle s'y était aventuré cependant il y avait un élément qui ne pouvait être anodin. Des coquelicots avait poussé là où il y a à peine quelques jours se trouvait le corps de Anais. A quelques pas de-là, une bague faite à partir d'un coquelicot reposé à l'endroit exact où avait reposé la tête. Evelyne échangea un regard avec son ami. C'était un message.

Seuls des membres de sa familles, des amis proches et quelques rares habitants de son village pouvaient savoir ce que cela représentait. Evelyne aurait tellement voulu se tromper mais pourtant la conclusion était évidente. Une personne de son entourage était la Bête du Gévaudan.

***
Pieds nu, elle observait la chute d'eau. Les bois qu'elle chérissait depuis son enfance avait été brûlé laissant à jamais un goût de cendre dans sa bouche et maintenant c'était au tour de cette rivière où elle avait tant nagé. L'eau ne lui semblait pas aussi froide que d'habitude. A moins que ce soit son cœur glacé qui est gelé son corps le rendant insensible. S’arrachant à la beauté du paysage, elle plongea toute habillée.

La tête sous l'eau, elle savourait les derniers instant d'innocence qu'il lui restait. Le souvenir qu'elle cherchait tant à rejeter s'imposa à elle. Une miniature d'elle même se tenait à côté d'un garçon. Face à eux, la petite sœur de JJ officiait le mariage. Avec un pincement au cœur, elle observa le jeune adolescent passé l'anneau à son doigt. Un coquelicot. Puis leurs lèvres se rencontrèrent pour leur premier baiser. Elle avait raconté à qui voulait l'entendre qu'elle s'était marié dans la grotte secrète.

Evelyne traversa la chute d'eau pour rejoindre la grotte, laissant derrière elle ce doux souvenir qui serait à jamais terni. L'eau dégoulinait de ses vêtements laissant une traînée derrière elle. Sa robe la collait laissant entrevoir sa silhouette dans toute sa simplicité. Calmement elle avançait, laissant ses yeux s’habituaient à l'obscurité. Moustique ! Sans prendre davantage de précaution, elle courut à sa rencontre. Des marques de morsures et de griffures marqués son frêle corps. Des cordes enserraient ses pieds et ses mains. A leurs vues, les yeux de l'aigle s’embuèrent.

-Moustique, ça va aller. Je vais te libérer.

Sans prendre la peine de réfléchir, elle sortit sa baguette et commença à lancer un #Diffindo sur la corde entrava ses pieds. Celle-ci chuta au sol. Ce fut tout ce qu'elle eut le temps de faire avant que sa baguette ne lui soit arraché des mains. Non pas par quelqu'un mais par le sort le plus élémentaire qui soit : Expelliarmus.

-Tu me déçois, souffla une voix dans mon dos. Je m'attendais à mieux de ta part.

Lentement, elle se retourna ne souhaitant pas voir ce que ses oreilles avait reconnu. JJ se tenait à l'entrée de la grotte mais ce n'est pas elle qu'il fixait. Non. C'était la bête qui grognait dans l'ombre. Avant même qu'elle ne puisse crier un avertissement le monstre avait chargé renversant son fidèle ami. Des cris se mêlèrent au grognement puis se fut le silence.

Sans baguette, elle attrapa une pierre tout en se plaçant devant sa cousine. Puis elle le vit. Un tueur né, tout en muscle avec un pelage noir comme la plus sombre des nuits. Son museau était fin, ses oreilles courtes. Mais ce qui attira son regard c'était la fine cicatrice qui partait de son oreille et cheminait jusqu'à son menton. Elle savait qui était la bête. C'était le petit garçon avec qui elle s'était marié. Celui qu'elle aimait plus que de raison. Jules.

Sous ses yeux, il entama une rapide métamorphose reprenant son corps d'homme. Elle connaissait ce visage, ses yeux, ses lèvres. Pourtant il ne lui avait jamais semblait si étranger quand cette instant. Comment avait-elle fait pour passer à côté ? Il y avait forcément eu des indices, des signes..

-Evelyne, tu es venue. Souffla t'il en lui caressant le visage. J'ai un cadeau pour toi. Je t'offre ta liberté.

Sans répondre, elle se redressa pour lui faire face. Elle fouillait ses yeux à la recherche de la gentillesse qu'elle avait tant aimé mais tout ce qu'elle trouva n'était que noirceur.

-Tu vas devoir faire un choix. Celui-là même que tu te refuses à faire depuis tant d'année. Les sorciers ou les moldus ? La force ou la faiblesse ? Le choix est simple. Tue là et nous pourrons poursuivre ensemble. Je ne sais que tu as peur d'être seule mais je suis là.

L'horreur disputait sa place avec la déception, la tristesse et la colère. Son cœur était une nouvelle fois devenue la proie de ses pionniers sans merci qui s'acharnait à la casser de l'intérieur. Pourtant sa voix ne trembla pas lorsqu'elle lui répondit :

-Mon choix est fait depuis longtemps. Jamais je n'abandonnerais ma famille. Je te comprends pas, tu n'es pas celui que j'ai connu..

-C'est pourtant simple. Je me bats pour mon héritage. Je descends d'une grande famille de sang-pur. Notre nom a changé bien des fois mais notre histoire marque a jamais ces montagnes. Je suis un Chastel, Eve. Ne l'avais-tu pas deviné ?

Evelyne n'eut pas le temps de répondre. Un couteau guidait par la main de JJ s'en chargea pour elle. Le jeune homme bien que blessé se redressa pour planter son arme dans ce corps plein de noirceur. Aucun cri n'accompagna sa chute. Seul son regard exprimé la douleur et la surprise qu'il ressentait. Puis ses yeux se voilèrent..

...et je l'emporta avec moi, loin de ce monde qui fut pour un temps le siens. Bien des hommes ont joué, tous ont perdu. Quelque soit le nombre d'âme qu'ils m'ont envoyé tous ont fini par me rejoindre. Je ne perds jamais. Quelque soit la distribution des cartes, je finis toujours par gagner. Je suis la mort et vous avez raison de me craindre. Alors qui veut jouer ?
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