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[Concours RPG Noël] Mystère à Ilvermorny - Morgan Delaube
Hugo Mourlevat
Hugo Mourlevat
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Divination

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Vampire



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[Concours RPG Noël] Mystère à Ilvermorny - Morgan Delaube
Hugo Mourlevat, le  Ven 23 Déc - 3:16

Morgan arborait fièrement son badge de Préfet tandis qu'il posait un pied à terre, en dehors de la carriole. Il voulait faire bonne impression tout de suite. Le premier avis était très souvent le bon, et il ne voulait pas que les américains pensent de lui qu'il se laissait aller. Il lança un regard en direction du grand portail qui leur faisait face. Les armoiries de l'école y étaient représentées. Sans plus de cérémonie, la directrice de Poudlard prit les devant et somma les élèves de la suivre. Le portail s'ouvrit à leur passage et les représentants de l'école magique d'Angleterre s’avancèrent en direction du hall d'entrée. Ils furent accueillis par le directeur d'Ilvermony qui se trouvait au milieu de la salle. En hauteur, prostrés sur des balcons, de nombreux élèves observaient les nouveaux venus. La directrice s'approcha du directeur pour le saluer, et c'est alors que celui-ci entama son discours de bienvenue :

-Bienvenue à vous, chers élèves de Poudlard ! Vous voici ici à Ilvermorny, grande école d'Amérique. Vous serez ici comme chez vous, tant que vous respecterez le règlement qui ne diffère pas vraiment de celui que vous avez en Angleterre. Vous suivrez les cours avec les élèves de cette école et dans les mêmes conditions. Pour ce faire et avant toutes choses, vous allez procéder à la répartition. Les uns après les autres, vous viendrez vous placer sur la marque sur laquelle je suis actuellement. Vous serez alors réparti dans une maison. Elles sont au nombre de quatre : Le Serpent Cornu, le Puckwoodgenie, l'Oiseau-Tonnerre et le Womatou. Vous vous avancerez lorsque l'on vous appellera. Miss, à vous l'honneur. Fit-il en se tournant vers la directrice.

S'il avait fallu quelques mois à Morgan pour s'habituer à l'accent anglais en Angleterre, il lui faudrait encore plus de temps pour s'habituer à celui des américains. Il n'était pas sûr d'avoir tout compris, mais il avait au moins saisit l'essentiel. Une première personne fut appelée. Celle-ci s'avança et se positionna sur la marque, comme l'avait demandé le directeur. Le Blaireau se questionna alors sur ce qui allait bien pouvoir se passer maintenant. A Poudlard c'était simple : on vous posait un chapeau sur la tête et celui-ci annonçait la maison. Mais comment cela se déroulait-il ici ? A part une marque au sol, de nombreux balcons et quatre statues dont il ne saurait pas vraiment dire ce qu'elles représentent... Quoique, tout à gauche il y avait un serpent avec des cornes. Et la deuxième statue en partant de la droite représentait un gros oiseau. Cela devait être les emblèmes de chaque maison. Comme le Blaireau était à Poufsouffle et le Lion à Gryffondor. Mais comment allait réagir les statuts ? Allaient-elles se lever et attraper les membres de leur maison pour leur dire « Toi, tu es à moi ! ». Ou peut-être même que l'élève allait devoir se battre pour prouver sa valeur auprès de la maison ? Ca, ça serait cool !

Mais rien de cela ne se passa. En fait, Morgan fut plutôt déçu de voir l'oiseau battre des ailes quelques secondes avant de se calmer. La demoiselle qui se trouvait sur la marque ne sut comment réagir. Elle se fit applaudir par les membres de sa maison à Ilvermorny et le directeur la poussa discrètement dans un coin où elle fut accueillis par des accolades et des mots de bienvenue. Une autre personne fut appelée et ainsi se répéta le cycle jusqu'au tour de Morgan. Le Préfet laissa échapper une petite grimace avant de reprendre un air qui se voulait neutre lorsqu'il fut appelé. Il espérait que tout allait bien se passer. Finalement, le combat n'était pas une si bonne idée que ça. Ouais, c'était quand même vachement plus tranquille de voir les statuts bouger un peu, ça évitait de se ridiculiser. D'ailleurs, en parlant de ridicule, le Jaune et Noir dérapa un peu en essayant de se frayer un passage parmi les élèves. Mais heureusement, personne ne le vit vraiment, vu que les trois quart des élèves ne savaient même pas qui il était. Enfin il arriva dans un « no man's land » où les élèves se gardaient bien d'approcher. Essayant de rester le plus stoïque possible, il s'avança et déposa ses deux pieds sur le nœud gardien. Après avoir observé la marque, il releva la tête en attendant le verdict. Cela fut les plus longues secondes de sa vie. Surtout qu'il ne savait pas vraiment à quoi correspondait chaque maison. Puis il vit un mouvement s'amorcer dans un coin. Une créature ignoble leva sa flèche dans les airs. Tandis que le Blaireau amorçait un mouvement pour rejoindre les membres de cette maison, il vit une autre statue s'animer. L'oiseau-tonnerre écarta ses ailes et les replia. 
Le Préfet s'immobilisa, ne sachant pas réellement quoi faire. C'était déjà arrivé juste avant lui et le Directeur de l'école avait dit que c'était à l'élève de choisir. Mais comment choisir quand on ne connaît pas les maisons ? Y aller à l'instinct ? La dernière fois qu'il avait fait ça, il était devenu un loup-garou. Non, autant continuer sur sa lancée. Il se dirigea donc vers l'endroit où se trouvait les élèves de la maison représentée par un gros gobelin qui tenait une flèche. 

Le Poufsouffle apprit alors peu avant le repas qu'il faisait maintenant parti de Puckwoodgenie, et que celui-ci avait une affinité avec les soigneurs. Morgan avait trouvé ça assez ironique en sachant que c'était un médicomage qui l'avait mordu (certes, involontairement). S'il avait su, il aurait fait le chemin inverse et aurait rejoint l'Oiseau-Tonnerre. Mais il ne se voyait pas vraiment aventureux non plus. Parfois il ne comprenait pas les choix de répartition, mais c'était ainsi et la décision ne pouvait être réfutée. Le nouveau Puckwoodgenie allait s'installer avec les autres élèves de Poudlard qui avait rejoint cette maison pour pouvoir débuter le festin qui les attendait. Mais avant ça, Miss Harsing fit un petit discours sur l'unité et les avantages des rencontres inter-culturels. Morgan n'écouta qu'un mot sur deux, il était plus intéressé par savoir ce qui allait se trouver dans son assiette. Un vrai Pouffy. Les victuailles finirent pas arriver une fois que Harsing se tut et qu'elle fut remerciée par le directeur d'Ilvermorny. Le Jaune et Noir se fit péter la panse comme à son premier jour à Poudlard. Un bon repas menait toujours à un bon repos. Un bon repos menait à une concentration maximum et il ne voulait pas perdre une miette de son premier jour de cours à l'école Américaine.

Les jours s'étaient succédé sans problème à Ilvermorny. Morgan s'était habitué plutôt rapidement au style de vie quelque peu différent de celui de Poudlard. Les matières instruites restaient sensiblement les mêmes, mise à part le nom de celles-ci. Il s'était aussi fait quelques amis à l'école américaine, mais rien de bien sérieux. Morgan se portait bien. Du moins, jusqu'à ce matin-là. Il commençait à s'y habituer, mais c'était toujours dérangeant. C'était une sensation étrange, comme si quelque chose d'atroce allait lui arriver. Quelque chose dont il n'était pas au courant et qui était grave. Son teint palot ne passait pas inaperçu auprès des autres. Le Poufsouffle prétexta souvent un « coup de froid » comme on disait chez lui en France. Cela suffisait aux autres, mais pas à lui. Lui, il connaissait la vérité. Il y était confronté tous les mois et ce depuis quatre mois déjà. L'urgence n'était pas dans la transformation qu'il allait bientôt subir, mais plutôt savoir où elle aurait lieu. A Poudlard c'était simple, la Forêt Interdite voire la salle sur demande étaient des lieux propices, et avec son badge de Préfet il avait une bonne excuse pour se promener le soir (enfin, un peu avant le soir. Il n'avait pas envie de se balader sous sa forme lupine dans les couloirs de l'école). Mais ici, il ne connaissait pas les lieux. Il n'avait aucune excuse pour se balader les soirs. Il avait bien pensé à prendre des potions tue-loup auprès de Mkvrosk. Le professeur lui devait bien ça, après ce qu'il avait infligé au pauvre élève. Mais c'était ses débuts, et malgré la potion, il ne se contrôlait pas toujours. Il ne pouvait pas se transformer comme ça au milieu du dortoir. Il lui fallait trouver une solution, et vite.

Deux jours passèrent et Morgan avait beau se creuser la tête, rien ne lui venait à l'esprit. Il avait songé à une salle de classe, mais s'il perdait le contrôle et qu'il cassait tout... La porte ne tiendrait sûrement pas. Et puis il y avait sûrement des rondes la nuit. La jour J se rapprochait de plus en plus et le Blaireau ne pensait qu'à ça. Il hésita même à aller en parler à Renata. Mais il décida de vite oublier l'idée. S'il lui révélait, elle comprendrait aussi qu'il avait enfreint les règles de Poudlard en étant aller dans la Forêt Interdite et la nuit en plus. Il avait alors décidé de se renseigner sur une possible salle sur demande au sein d'Ilvermorny, mais n'avait obtenu que de vagues réponses. Bon, tant pis, il fallait aussi abandonner cette idée. Cela faisait beaucoup qu'il devait rejeté. Il n'aurait peut-être pas du accepté ce voyage. Il aurait peut-être du rester à Poudlard et continuer à taillader les arbres pendant qu'un mal le rongeait jusqu'à en broyer ses propres os pour le refaçonner. Mais que ça soit à Poudlard ou à Ilvermony, la situation restait la même. Le mal était bien là. C'était la façon de le traiter qui le différait. Malheureusement, il se voyait mal demander aux autres "Connaissez-vous un endroit difficile d'accès ou aucun élève ne va ?". Non, cela aurait vite éveillé les soupçons.

Pourtant, c’est en sortant de cours qu’il obtint enfin un début de solution. Deux élèves devant lui dans la file d’attente pour sortir de la salle discutait à propos d’un endroit où soit disant les dernières années avaient voulu organiser une soirée pour Halloween. Morgan tandis l’oreille lorsqu’il entendit l’Oiseau-Tonnerre, s’il en jugeait l’insigne qu’il portait, répondre à son ami que c’était justement un endroit où on allait jamais à cause de ses innombrables dangers. Le Poufsouffle ne put s’empêcher de leur demander de quoi ils parlaient, ce qui surprit les deux jeunes hommes qui étaient devant lui.

-Ah mais tu es de Poudlard toi, c’est pour ça que tu ne connais pas. C’est un passage secret que peu de gens connaissent vraiment. En fait, on sait juste qu’il existe mais on sait pas où il est. On sait pas ce qu’il y a là bas, on sait juste que certains dernières années sont au courant de sa localisation mais ils veulent pas nous le dire, soit disant que ça serait trop dangereux. Acheva l’Oiseau-Tonnerre.

Morgan le remercia, sans que les deux élèves d’Ilvermorny ne comprennent vraiment pourquoi. Le Jaune et Noir allait donc devoir se renseigner. Mais comment faire en sachant que les dernières années ne voudraient sûrement pas lâcher le morceau ? C’est alors que deux grandes oreilles grises qui passaient par là lui donnèrent une idée. Normalement sur son emploi du temps, il n’avait plus cours. Aussi, il prit la décision de suivre le Puckwoodgenie en attendant que les élèves se dispersent pour rejoindre leur salle de classe. Quelques minutes plus tard, il se trouvait dehors avec l’horrible créature qui ne s’était pas rendue compte qu’elle était suivie. Personne en vue ? Morgan le héla pour attirer son attention.

-Excusez-moi. Je suis désolé de vous déranger mais je suis perdu. Je cherche un passage soit disant dangereux dans le château. Là où les dernières années ont voulu faire Halloween. Vous pouvez m’aider ?

Le Puckwoodgenie le regarda d’un air dédaigneux. Il semblait ne pas avoir envie de lui répondre. Ah ouais ? Il voulait la jouer comme ça ? Pas de soucis. Morgan enleva une de ses chaussures et retira une de ses chaussettes qu’il mit sous le né de la créature.

-Si tu ne m’aides pas je serai dans l’obligation de te donner cette chaussette ce qui te délivrera !

L’humanoïde grisâtre se mit à lui rire au nez : « Je suis le cousin du gobelin pas de l’elfe de maison. Petit humain, tu devrais faire attention à ce que tu fais. Néanmoins, je te donnerai la solution lorsque tu auras retiré cette chaussette à l’odeur affreuse de sous mon nez -Ce que fit Morgan sans attendre-. Il te faudra te rendre au troisième étage et soulever la botte droite puis la botte gauche d’une armure. L’allée sera ensuite tout à toi. »

Le Jaune et Noir le remercia chaleureusement, et tandis qu’il faisait demi-tour, le Puckwoodgenie riait sous cape. Il ne fallait pas toujours se fier à ce genre de créature.

Le benjamin Delaube attendit le lendemain pour aller trouver le passage. Il alla jusqu’au troisième étage et en fit le tour, sans en trouver d’armure. Le puckwoodgenie s’était bien joué de lui. Comment allait-il faire ? Etait-ce vraiment au troisième étage ? Il n’y avait rien de plus que des fenêtres, des tableaux, des vitraux… Des vitraux ? Il remarqua alors que l’un des vitraux était justement la représentation d’un guerrier en armure en train de se battre contre un dragon. Mais comment pouvait-il soulever ses bottes ? Il ne pouvait pas exploser le vitrail, ça ferait trop de bruit et si les dernières années avaient emprunté ce passage et que la solution était ça, l’armure n’existerait déjà plus. Il lui fallait autre chose. Mais quoi ? Il avait bien une idée mais … Mais des bruits de pas. Zut, cela faisait presque une heure qu’il était là à poireauter. Il devait bouger s’il ne voulait pas paraître trop suspect. Demain était le jour J et il n’était même pas sûr d’avoir trouvé un lieu. Heureusement, ll n’avait pas cours le lendemain, ce qui lui laisserait une grande marge de temps pour tenter de percer les secrets de ce passage..


Le lendemain fut le jour le plus horrible de la vie du Poufsouffle. Il passa sa matinée à se mordre l’intérieur des joues, parfois jusqu’à en saigner, tout en jouant frénétiquement avec sa plume tandis qu’il faisait ses devoirs. Son teint était plus pâle que jamais et il se sentait au bord de malaise chaque fois qu’il se mettait debout. A midi, il ne mangea presque rien, ce qui n’était pas habituel chez lui. C’est ce que lui firent remarquer ses camarades. Ils lui conseillèrent de se rendre à l’infirmerie, pour eux ce « coup de froid » était bien plus que cela. Morgan fit mine de prendre leur avis en compte et se rendit tout de même dans la salle de travail qui lui était dédié.

Lorsqu’il jugeait le moment adéquat, il rangea ses affaires et fit mine de se rendre jusqu’à l’infirmerie. Mais en réalité, il alla directement au troisième étage, baguette en main. Il avait fait quelques recherches sur le sort qu’il pensait approprié. Il ne l’avait jamais réellement lancé, et paraîtrait-il que le support sur lequel le chevalier se trouvait rendait l’usage de ce sort un peu plus difficile. Mais c’était la seule solution concrète qu’il avait, alors il devrait faire avec. Il avait passé sa soirée d’hier à s’entraîner sur une feuille. Il lui fallait faire vite s’il ne voulait pas être découvert. Il prit une profonde inspiration, fit le vide dans son esprit et se concentra. Le Jaune et Noir pointa ensuite sa baguette en direction des pieds du chevalier en armure et murmura #Encaustum Corpus. Un léger trait doré s’échappa de sa baguette mais rien de satisfaisant. Le Blaireau n’aimait pas ça. Il recommença alors, décidant cette fois de fermer les yeux. Il lâcha l’incantation une nouvelle fois mais toujours rien.

C’était pas si compliqué que ça de lever un pied puis l’autre, non ? Alors pourquoi ce foutu chevalier ne voulait-il pas le faire ? Même Morgan était capable de le faire ! D’ailleurs, c’est ce qu’il fit. Il leva le pied droit, tapa un grand coup par terre puis fit de même avec le pied gauche. C’est alors que… Non ? Le puckwoodgenie n’était pas aussi perfide que ça, si ? Le Pouffy retira ses chaussures, les déposa devant lui et se remémora alors les sortilèges vus dans son cours préféré : la métamorphose. Il murmura alors #chaussures turn bottes de chevalier. Une partie de son énergie s’enfuit directement tandis qu’un « ploc » résonna. Il se releva, manquant de s’écrouler face à la perte soudaine de vigueur. Cela ne l’empêcha néanmoins pas de mettre les bottes, qui étaient plutôt lourdes, et de lever le pied droit, puis le pied gauche. Le grincement qui suivit le surprit tout autant qu’il le soulagea. Il avait trouvé la solution. Sans perdre de temps ,il retira les bottes et s’enfuit dans les couloirs, abandonnant les affaires ici. Tant pis, quelqu’un les trouverait sûrement avant son retour. Ou peut-être pas. Ce n’était pas vraiment sa priorité de savoir cela.

La porte se referma derrière lui, plongeant le couloir dans le noir. Murmurant un #Lumos, le Blaireau éclaira le passage devant lui. Il lui fallait maintenant avancer. Mais avancer pour se rendre dans l’inconnu demandait beaucoup de courage, courage qu’il ne possédait pas vraiment. Mais la nécessité est ce qu’elle est, et malheureusement on ne peut souvent pas la contredire, aussi fit-il un pas en avant puis un autre. Il s’attendait néanmoins à tout moment à tomber dans un piège ou à être attaqué. Mais rien de cela ne se produisit. Le couloir se recouvraient peu à peu de roches mal taillées et l’humidité se faisait de plus en plus présente dans l’air. L’élève de Poudlard avait froid aux pieds mais c’était le cadet de ses soucis. Il se méfiait de chaque pierre comme si un détraqueur se cachait derrière et n’attendait qu’un faux pas de sa part pour se jeter sur lui.

Morgan avait eu raison de se méfier. Des tintements se firent entendre, comme des claquements de doigt. Cela le stoppa net dans sa marche. Il déglutit difficilement, relevant haut sa baguette pour avoir plus de lumière et un meilleur angle de vue. Les claquements se rapprochaient de plus en plus, suivi par des gargouillis infâmes. Une forme noire apparue dans son champ de vision. Elle était très mince, les côtes bien visibles. Une partie des muscles du thorax étaient manquant, ainsi que la peau qui les couvrait. D’ailleurs, le reste de peau était d’un noir suie, très foncée. La créature avait une tête sans cheveux, des yeux globuleux et un sourire carnassier. Non, c’était impossible. Il l’avait déjà vaincu. La Chose ne pouvait pas être revenue, elle… Elle était censée être morte. Son frère et lui l’avait tué en France, dans leur ancienne maison.

La Chose était revenue à la vie, et Morgan était tétanisée tandis qu’elle s’approchait doucement de lui. Elle savourait se moment comme on savoure un plat que l’on adore. Ses dents pointues comme des silex étaient nettement visibles. Il allait se faire dévorer tout cru. Le Poufsouffle avait tellement peur qu’il refusait que des larmes coulent le long de ses joues. Il avait peur que le moindre mouvement, aussi infime soit-il (comme une larme qui coule sur une joue) n’excite la Chose et qu’elle décide de se jeter sur lui pour en finir au plus vite.

Mais La Chose n’approchait pas. Elle se stoppa à quelques mètres de Morgan. Et c’est alors qu’il se souvint. Il se souvint que la Chose était un épouvantard, d’où sa résurrection. Il se souvint que son épouvantard était un inferius et qu’en tant que tel il ne supportait ni la chaleur, ni la luminosité trop vive. Cela le débloqua d’un coup. Il agita sa baguette, imaginant la Chose déguisée en ballerine et lâcha un #Riddikulus qui frappa la créature en plein coeur. Le spectacle qui se déroulait sous les yeux du Delaube le fit rire aux éclats. C’était un rire nerveux, mais c’était aussi un rire qui faisait du bien. Pour certain le rire est une arme fatale. Alors il n’hésitait pas, et riait de plus belle. Cette fois il laissa les larmes perler aux coins de ses yeux. La Chose, ne comprenant pas ce qui lui arrive, fini par éclater dans un « sboff » sonore. C’étaient donc ça les effroyables dangers que les dernières années n’osaient pas affrontés ? Quelle bande de trouillard.  

Cet incident en avait presque faillit faire oublier à Morgan pourquoi il était là. Il décida que plus il s’enfoncerait, plus il mettrait les autres et lui-même en sécurité. Aussi, il continua sa route. L’épouvantard le mit en confiance. Il se dit que le danger n’était plus trop présent et qu’il pouvait avancer l’esprit tranquille. Après des minutes qui lui paraissaient interminables, il finit par déboucher dans une caverne. C’était très étrange. Un calme régnait dans la pièce, pourtant elle était débordante de vie. Ou du moins ce qui y ressemblait. Dans un coin, une grosse hotte était posée. Elle était ouverte sur le dessus. Dedans venait se jeter des objets. Les objets étaient  posés en un tas de l’autre côté de la pièce. Le Blaireau regarda avec un grand étonnement le cycle qui se déroulait sous ses yeux : tout d’abord, un objet s’élevait dans les airs et se dirigeait vers l’autre côté de la salle. Au milieu de son parcours, quelque chose le recouvrait et il allait ensuite se jeter dans la hotte.

Il ne fallut pas longtemps à Morgan pour comprendre. C’étaient des cadeaux qui se faisaient emballer. Il était fasciné par le petit spectacle. Il s’approcha de la hotte et se permit de jeter un coup d’œil dedans. Chaque cadeau possédait une étiquette avec un prénom et nom marqué dessus. Il était curieux de savoir si le sien était dedans. Il examina tous ceux qui se trouvaient à la surface. Pas de trace de Morgan Delaube. Il se pencha alors un peu plus, soulevant ceux du dessus pour voir ceux qui se trouvaient en dessous. Toujours rien. Il se pencha encore et encore, examinant à tout va tous les cadeaux qui passaient à sa portée. Pris dans son élan, il finit même par chuter dans la hotte. Mais il n’en avait cure, il voulait trouver son cadeau.

Et c’est alors que le pire arriva.

Tout d’abord un craquement, suivi d’un cri, puis un autre, et encore un autre. Une symphonie de brisure et de douleur résonna dans la hotte. Le Poufsouffle, qui n’était plus en si Poufsouffle que ça, tremblait tandis qu’il se rendait compte que la position dans laquelle il était, était très inconfortable. Il se sentait mal, très mal. Une envie le rongeait de l’intérieur, et il avait du mal à la réprimer. D’un geste brusque il brisa un premier cadeau. Il devait s’enfuir, s’échapper de cette hotte qui l’étouffait. Il remonta comme il put, brisant à chaque étape de sa remontée de nombreux paquets cadeaux. Il finit par s’extirper de là. L’envie était toujours présente. La nécessité dirons-nous. C’était la faute de la hotte s’il en avait oublié son état, s’il avait oublié ce qu’il allait lui arriver. Aussi il perdit le contrôle et se jeta sur le gros sac et l’éventra, détruisant petit à petit tout ce qui passait entre ses pattes griffus. Mais le cycle n’était pas rompu, car d’autres cadeaux continuaient d’affluer. Certain tombaient même sur sa tête, comme si le cycle essayait de lui dire de se calmer. Mais au contraire, cela l’excitait plus qu’autre chose et au lieu de s’arrêter, il se jeta sur l’autre tas, brisant les cadeaux à la source. Sa rage était telle que même le cycle ne résista pas, et bientôt la chaîne de cadeau s’estompa.

Tout comme sa colère.

Qu’avait-il fait ? Le loup-garou s’interrompit. Dans sa gueule, il avait une tête de poupée, et dans ses mains le reste du corps. C’était horrible. Il était horrible. Il avait brisé de nombreux cadeaux. A cause de lui, les enfants n’auraient pas de présents cette année. Il tenta de remettre la tête de la poupée sur son corps mais rien n’y fait, elle ne tint pas. Il recula, recula encore, admirant avec horreur le crime qu’il avait commis. Lorsqu’il percuta un mur, il sentit la douleur physique mais ne c’était rien face à la douleur émotionnelle qui le submergeait. Quelqu’un allait revenir chercher cette hotte, et ce quelqu’un allait découvrir ce massacre. Il était prêt à en endurer les conséquences, aussi funestes pourraient-elles être… Alors il attendit là, contre le mur, les yeux rivés sur les cadavres de rouge, de vert, de bleu, de jaune et de rose qui marbraient le sol. Il attendit là, patiemment. Il allait devoir apprendre à se contrôler. Le plus tôt serait le mieux. C’était vraiment urgent. Il avait eu de la chance cette nuit, beaucoup de chance. Il n’avait tué personne. Mais il ne voulait pas que cela arrive pour vraiment se prendre en main. Perdu dans ses réflexions, il ne se rendit pas compte lorsqu’il sombra dans l’inconscience et l’oubli, ce petit coin de paradis où tout était oublié et où tout était réalisable. Ce état que l’on appelle « sommeil ».

Au petit matin, Morgan fut réveillé par des chants de Noël qui résonnait plus bas. Il était bien au chaud, sous sa couverture. Le matelas était bien douillet et confortable. Il ne réalisa pas tout de suite que ce n’était pas logique. Pas logique qu’il se réveille ici alors qu’il s’était endormi ailleurs, totalement ailleurs. Tout lui revint en mémoire. Ce qu’il avait fait, ce qu’il avait brisé. Des remords le prirent aux tripes. En plus, il avait totalement oublié qu’hier était le 24 décembre et que donc aujourd’hui… Les autres avaient du se demander pourquoi il n’avait pas été présent le soir du réveillon pour le banquet. Pourtant, rien de suspect ne se déroula. Au contraire, il entendait des rires et de joyeuses discussions percer à travers la porte de son dortoir. Le Jaune et Noir se leva, s’habilla chaudement et rapidement, et rejoignit les autres.

-Hey Momo ! Ca va mieux depuis hier ? On t’a pas vu au banquet mais on s’est dit que c’était sûrement parce que t’étais malade. T’avais vraiment une mine affreuse, mais ça à l’air d’aller mieux aujourd’hui, non ? D’ailleurs, y’a ton cadeau qui t’attendait là bas. Moi j’ai reçu un échiquier, je suis trop content ! Lâcha un de ses camarades de Poufsouffle. Stupéfait, il fallut quelques secondes pour que Morgan percute. Il secoua la tête et se rendit jusqu’à son cadeau qui l’attendait impatiemment. Mais sur la boîte se trouvait une lettre. Curieux, il décida de l’ouvrir avant toute chose et la lut pour lui-même :

« Cher Morgan Delaube,

C’est toujours un plaisir pour moi que de rencontrer les enfants qui m’attendent chaque année pour le solstice d’hiver. Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce que tu débarques dans ma fabrique pour y mettre un tel désordre. Bien sûr, je suis conscient que tu n’es pas totalement responsable, mais je pense que ceci pourra beaucoup t’aider en cas d’une prochaine visite.

Je te souhaite tout de même un Joyeux Noël !

S.C.
 »

Le Blaireau eut un peu de mal à digérer la lettre. Il trouvait cela très étrange et fascinant à la fois. Il se demandait ce que pouvait être le « ceci » en question. Aussi, il n’hésitait pas à déchirer le papier cadeau et à ouvrir le carton dans lequel se trouvait son cadeau. Et c’est alors que, tout le regard interrogateur et amusé de ses camarades, que Morgan sortit de la boîte… Une muselière.
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 [Concours RPG Noël] Mystère à Ilvermorny - Morgan Delaube


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