Bonjour,
Voici mon texte, bonne lecture !
Il était une fois, un Mont où plusieurs espèces de créatures vivaient en harmonie et où la Magie était à l’œuvre. Il existait quatre groupes. Chacun était composé d’une seule et unique race, représentée par un plus grand spécimen, comme un chef qui prenait sous son aile les différents nouveaux arrivants jusqu’à ce qu’ils puissent vivre par eux-mêmes. Chaque individu était reconnaissable bien que tous soient de la même race dans un groupe. Il existait des tailles différentes, des couleurs différentes mais il n’y avait pas que le physique qui pouvait les différencier. Leur personnalité importait beaucoup. Des joyeux, des sérieux parfois les deux.
Le premier groupe était nommé les Puckwoodgenie. Tous ressemblaient à un porc-épique humanoïde tout en gardant une individualité propre. Adepte de la magie médicale, ces apprenties guérisseurs avaient été choisis pour soigner les blessures de leurs camarades.
Les membres du deuxième groupe s’appelaient les Serpents cornus. Le nom parle de lui-même, tous étaient rampant sur le sol avec des cornes de toutes les tailles et de tous les aspects possibles. Leur esprit aiguisé faisait leur fierté.
Les oiseaux-tonnerres composaient le troisième groupe. Plusieurs oisillons tentaient de voler de leurs propres ailes, littéralement, mais devaient être aidé par leurs aînés parfois. La vie pouvait parfois souffler à contre-sens. Car ces petites bêtes à plumes aimaient l’aventure et le voyage.
nfin, les Womatous clôturent cette assemblée de créatures magiques. Farouches guerriers, doués au combat, ils étaient doués pour l’art de la bataille.
Cet équilibre avait un nom : Ilvermorny.
Les représentants de chaque groupe formaient les plus jeunes dans des arts magiques différents, avec des valeurs différentes mais rien n’empêchait une bonne entente.
Ouvert au monde extérieur, ce troupeau acceptait la visite d’étrangers. Ceci était rare mais il y avait quelques exceptions. Un rassemblement semblable à celui peuplant ce Mont magiqu habitait des contrés au-delà de l'océan. Celui-ci était aussi composé d’animaux, mais différents. Des blaireaux, des aigles, des serpents et des lions formant un troupeau nommé Poudlard. Il arrivait que des visites se fassent entre les deux groupes. La communication n’était pas difficile tous parlaient la même langue.
Aujourd’hui, un serpent, jeune mais presque-géant, aux yeux émeraudes, particularité caractérisant presque tous les membres de son groupe, arrivait au Mont accompagné d’autres apprentis. Ce serpent se différenciait de par sa taille et des brûlures couvrant son crâne. Soif d’apprendre et curieux, il avait apprécié être choisi pour ce voyage. À peine arrivé, il devait, à nouveau, être réparti. Cette fois-ci entre les quatre groupes d’Ilvermorny. Les quatre grands représentants de chaque groupe étaient face à lui. Intimidé mais fasciné, il attendait une réaction. C’était ainsi que les choses devaient se passer. *Et si aucun ne bouge ?* Comme s’il lisait dans son esprit, l’oiseau-tonnerre se manifesta en battant de ses puissantes ailes. C'était donc dans ce groupe qu'il passerait l'année qui arrivait.
Le reptile rampa, étonné mais silencieux, jusqu’aux membres qui se trouvaient un peu plus loin. Sa langue fourchue sortant de temps à autre de sa gueule. Que ferait un serpent avec des oiseaux ? Terre et ciel. Difficile pour l’un de jouir d’autant de liberté lorsqu’on ne possède ni jambes, ni bras et encore moins des ailes.
Seul réparti dans cette assemblée du groupe de Poudlard, le jeune à écailles découvre les joies de vivre sur ce Mont magique. Il dormait dans un nid au pied d’un arbre gigantesque où les apprentis oiseaux-tonnerres faisaient de même. Chacun possèdait sa branche et aucun membre d’un autre groupe n’était autorisé à s’en approcher sans risquer d'être puni sévèrement.
La vie était différente du troupeau Poudlard. Bien que chacun était formé aussi, le quotidien n’était pas le même, les matières présentées non plus. Il fallut un certain moment au jeune reptile pour s’y habituer. Les différences n’éloignaient pas les autres ici remarqua-t-il. Qu’importe le sang qui coulait dans les veines de chacun, que l’on soit cent pour cent magique n’était pas un gage de respect ou d’admiration. Habitué à défendre son sang-pur, le jeune serpent brûlé ne pensait pas pouvoir se faire complètement à ce mode de penser trop tolérant à son goût. Mais cela ne l’empêchait pas de rencontrer des Womatous ou encore des Serpents Cornus dont il se sentait plus proche rien que par le fait qu'ils se déplaçaient de la même manière. Mais aucun volatile ne semblait hostile au serpent venu de loin. Il devait d’ailleurs reconnaître que cet échange lui apporterait bien plus que ce qu’il avait imaginé.
Alors qu’il parcourait le terrain rocailleux mais pas inconfortable du lieu de vie des Ilvermorny, le jeune fourchu en devenir entendit des chuchotements derrière un arbre mort, droit et sombre. Arbre qui se trouvait être dans un endroit autorisé à tous. Il était question d’un passage secret, d’une découverte étonnante. Tentant de s’approcher en silence, le reptile savait comment s’y prendre. C’était deux oiseaux-tonnerres, d’une certaine taille. Il ne devait pas tarder à quitter le Mont pour vivre d’autres aventures. Ils ne paraissaient pas très malins à discuter de ce genre de sujets dans une endroit aussi exposé que derrière un arbre mort. Mais le serpent s’aperçu qu’un trou d’une certaine taille se trouvait près de leurs serres. *Est-ce donc là, l’entrée de ce dont ils parlent ? * Trop curieux pour attendre qu’ils partent, craignant qu’ils ne referment l’entrée. Le serpent presque-géant prit son courage à deux crocs et rampa très à toute vitesse… Mais il remarqua très rapidement que ce n’était qu’un simple trou formé par la pluie et non l’entrée d’un passage secret. Mais les oiseaux l’avaient vu à présent.
- Que fais-tu là ? Tu voulais faire quoi ? Hein ?
Honteux et interloqué. Le jeune animal ne savait pas quoi faire ? Il se redressa sur lui pour leur faire face. Il fallait profiter de cette taille supérieure à la moyenne pour ne pas se laisser faire. Mais les ardeurs se calmèrent rapidement au passage du représentant des serpents cornus. Majestueux et qui imposait le respect, il était difficile de tenter quoique ce soit de négatif en sa présence. Le reptile profita de ce moment pour s’en aller sans demander son reste et éviter ainsi un combat contre des oiseaux, il n’aurait pas vraiment eu de chance de l’emporter.
Cette histoire de passage secret travaillait l’animal à écailles. Il avait envie d’en découvrir plus. Mais comment faire ? Bien que cela faisait quelque temps qu’il avait rejoint le troupeau, il ne connaissait pas encore tous les lieux. Difficile de passer inaperçu en plus avec cette taille. Il ne voulait pas offenser le troupeau Ilvermorny à vouloir découvrir leurs secrets. Mais le serpent était décidé à suivre dès qu’il le pouvait les deux volatiles croisés auparavant pour mettre la main sur cette entrée. Ce serait un bon début.
La compétition entre les groupes était parfois présente, mais le serpent la ressentait moins que dans son troupeau. La mentalité était différente ici, c'était confirmé après les quelques mois passés ici.
En fin de journée, quelques semaines après l'épisode de l'arbre mort, Noël approchant, le serpent suivait les deux oiseaux-tonnerres. Il savait qu’il approchait du but. Les deux animaux se dirigeaient vers le fameux arbre de la dernière fois. Pourtant, le reptile n’avait rien trouvé lorsqu'il était revenu sur les lieux. La neige tombait à gros flocons, bien que peu à l’aise avec le froid normalement, ses origines d’un pays lointain et son enfance là-bas lui permettaient de tenir la fraîcheur souvent rigoureuse de l’hiver. Alors qu’il les suivait vers l’arbre, il passa de l’autre côté mais ils n’étaient plus là lors qu'ils auraient dû. Disparus. Ils étaient simplement passés derrière. Après quelques minutes de recherche et de questionnement, le serpent remarqua qu’aux pieds de l’arbre, la neige ne prenait pas comme sur le reste du sol. De la chaleur devait s’en échapper, empêchant à l’hiver de déposer son manteau blanc à cet endroit. Finalement, la réponse avait été là depuis si longtemps, sous la langue fourchue de notre ami. Soulevant quelques branches, le serpent découvrit un trou, assez large, les oiseaux étaient passés par là. Sans attendre, il s’y glissa.
Terreux mais chaud, un vent soufflait depuis les profondeurs de la terre dans ce tunnel secret. Il semblait assez long, du bruit s’en dégageait. Sur ses gardes malgré tout, le serpent avançait de plus en plus vite pour découvrir enfin ce qu’il se cachait en cet endroit. Il distinguait des vibrations rythmées dans le sol. Puis de la lumière qui l’aveugla pendant quelques secondes.
C’est ainsi qu’il découvrit des membres du troupeau d’Ilvermorny en pleine débauche. De la musique à un niveau sonore bien plus qu’exagéré, Même que les oiseaux-tonnerres suivis semblaient pris dans une chorégraphie très travaillée…
Assis dans son lit. Réveil en sursaut. Finrod, vaseux, mit un moment à comprendre qu’il était chez lui, dans sa chambre après la soirée à l’Occamy Doré. Avait-il trop bu ? Mais qu’était-ce donc ce rêve incompréhensible ? Le champagne semblait lui être monté à la tête. Bien trop épuisé pour réfléchir plus longtemps, l’ex-serpentard presque-géant aux yeux d’émeraudes tomba dans ses coussins pour retrouver Morphée encore un petit moment bien que le soleil pointait déjà le bout de ses rayons.
