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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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[Habitation] Clairière aux écailles
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Hugh Dey
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[Habitation] Clairière aux écailles
Hugh Dey, le  Lun 27 Mar - 21:45

______________________________


Voici l'habitation (Manoir) de Finrod Elensar.

Il peut poster dès à présent.

______________________________
Finrod Elensar
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Dim 2 Avr - 23:21

C'est sans réelle surprise que Finrod Elensar avait acquis cette demeure. Après avoir profité d'un appartement dans l'Allée des Emprumes, il était temps pour lui d'agrandir son espace mais surtout celui de ses amis animaux. La petite troupe avait vu ses membres augmenter. Il y avait toujours Ténébris, le hibou grand-duc offert par Eléane Lestrange, Pantofia, la fidèle elfe de maison, Saïca, la terrible dame à écailles mais aussi un grognan, qui s'était vu appelé Auron. Bien que ce fut le dernier à rejoindre la clique, il y avait deux œufs avant lui et pas de n'importe quelle créatures : des acromentules. Cadeaux de Noël original d'un ami qui l'était tout autant. Mais tenter d'élever de telles animaux en plein Londres, de manière illégale, était trop risqué. C'était donc ce qui avait poussé l'ancien serpentard à une dépense aussi élevée.

Un grand domaine avait été obligatoire pour ce qu'il souhaitait en faire.

Un parc avait pris forme. Entouré d'un haut mur de pierres noires, protégé par un sortilège empêchant toute personne non souhaitée à entrer. Une pelouse verte s'étendait jusqu'au manoir. Rien de bien extravagant vu de l'extérieur. Des fenêtres, une grande porte mais pas de statue, de fontaines. Il y avait des marches, rambardes de chaque côté, qui menaient bien jusqu'à l'entrée où des pots d'arbustes avaient été placés de parts et d'autres.

C'était un grand hall, sans surprise, que l'on trouvait après avoir passé la double porte noire haute de deux mètres cinquante. On y voyait deux escaliers qui montaient à l'étage, arrivant sur un long couloir menant aux diverses pièces de la maison. Si l'on bifurquait sur la droite, c'était un grand salon : cheminée, fauteuils, grands rideaux sombres, quelque chose d'agréable et chaleur qui pouvait contraster avec l'apparence du propriétaire. Vient ensuite la salle à manger, jouxtant le salon, à laquelle on accède par une porte de la pièce à vivre mais aussi depuis le Hall. Une longue table en bois massif avec un chandelier. Des chaises de bonne qualité font le tour, elles sont au nombre de seize. Le Fourchelang n'était pas un grand festif mais s'il manquait des chaises, le tout aurait l'air vide. Tout en continuant de marcher, comme si l'on suivait un cercle, c'était les cuisines qui s'offraient à vous. Difficile de ne pas imaginer des professionnels y travailler, mais c'était surtout Pantofia qui s'en donnait à cœur joie pour nourrir son Maître. À cet étage, il existe une salle de bain principalement pour les invités. Depuis les portes, elle se trouve à gauche.

Depuis les pièces cités, à savoir les cuisines, la salle à manger et le salon, il existe un accès à la très grande terrasse de la demeure donnant sur le parc. Là aussi, une grande table, en métal cette fois-ci, s'y trouve. Prête à accueillir plusieurs personnes. Des marches rejoignent la pelouse. Quelques mètres plus loin, il y a un étang, des roseaux et pourquoi pas quelques animaux ?

Au second étage, on y trouve une bibliothèque pas encore remplie, elle le serait petit à petit. Dans une pièce adjacente, il y avait un bureau qui permettait à Finrod de travailler, d'y réfléchir ou même de lire. Un sofa s'y trouvait, moelleux à souhait, mais aussi une chaise en bois ainsi qu'un secrétaire.

Trois chambres, dont une au propriétaire des lieux. Des lits à baldaquins de chacune mais dans des tons de couleurs différents. Il vous suffira d'y être invité pour vous rendre compte de la décoration. Leurs noms vous aideront : l'argent, l'émeraude et la noire. Il y a deux salles de bains contenant toutes deux une baignoire, une douche, deux éviers et une cuvette. Le Fourchelang avait imaginé faire quelques travaux lui-même mais rien n'était encore arrêté.

Le tout était boisé, des tons sombres, verts profonds, noir dévorant. Des bougies flottantes en guise d'éclairage. Les fenêtres étaient grandes pour accueillir la luminosité de la journée et la nuit, les rideaux étaient tirés. Mais on pouvait une chose étrange qui se trouvait dans le parc.

Une serre, très grande. Que contenait-elle ? Il semblait y avoir de grands arbres à l'intérieur. À voir de plus prêt, elle n'est pas encore habitée pour l'instant. Mais Finrod a un projet bien précis pour elle. l'hébergement des jeunes araignées. Afin de les dompter s'il y arrivait. Un lieu dangereux à éviter de toute évidence. Attention aux curieux.

Protection de la demeure :
- Maléfice Antitransplanage sauf pour Finrod
- Charme du Cridurut
- Sortilège Repousse-Moldu
- Sortilège de Repousse-Maléfice
- Sort d’Impassibilité
- Incartable
Lizzie Cojocaru
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Mer 26 Avr - 7:04

Pv Finrod / Autorisation pour poster

Est-ce que je n’avais aucun sens de l’orientation ? Est-ce que j’étais incapable de lire un plan ? Es-ce que le plan était écrit dans une langue étrangère ? Je ne saurais trop dire, mais j’avais tourné longtemps avant de trouver l’adresse où logeait maintenant mon cousin et sa ferme magique.

xxx

Une mer de vert s’étendait à perte de vue. Rien de bien extravagant : de loin, on aurait même pu croire qu’un moldu vivati ici. Mi-insulant, mi-génie. Le cerveau du cousin était l’un des plus désarçonnants de ce monde. Ce soir, j’allais l’aider à faire le clair dans l’opacité de la buée, brouillard, fumée qui semblait tournoyer sur ses jours.

Finrod is a lost boy

Is he lost in an emotional purgatory?
...or lost in an existential search for himself?


Il méritait toute la lumière du monde. Lui, plus que quiconque. A se battre pour ne pas vivre terré, il avait su plus d’une fois te faire prendre conscience qu’un feu éclatant brûlait en lui. Mieux valait ne pas croiser sa rage, mais pour le reste... Cet homme était une telle inspiration.

Pour dire le vrai, tu te sentais bien jeune à ses côtés. La différence d’âge n’était pas si grande au fond, mais Finrod... Finrod était de ceux qui semblent avoir vécu plusieurs vies. Donc les âmes rutilent. Quand je le voyais, j’avais l’impression d’entendre les horloges chanter,
un canon,
inversé.

No, he's just lost

Where, when, and how?


Alors ce soir, ce soir je me réveillais. J’arrêtais, brièvement, d’être la gamine impossible. Je me faisais responsable. Je vous jure, être maman, ça semble changer des trucs, petit à petit. J’aime pas y penser, j’ai toujours peur qu’un Legilimens croise mes pas, mais quand même. Difficile de nier que j’évoluais. Alors il fallait y croire. Respirer trois fois. J’allais servir à quelque chose.

Les vocalisations océaniques semblent renaître, ce soir. Ça n’a pas de sens : je suis perdue en pleine cambrousse, mais je crois entendre, des baleines. Et je les laisse me guider, jusqu’à l’homme déboussolé.

Do you have experience being lost?

We're experiencing it now


xxx

Est-ce que je n’avais aucun sens de l’orientation ? Est-ce que j’étais incapable de lire un plan ? Es-ce que le plan était écrit dans une langue étrangère ? Je ne saurais trop dire, mais j’avais tourné longtemps avant de trouver l’adresse où logeait maintenant mon cousin et sa ferme magique.

Je m’arrête sur le perron et mon poing se cogne, doux comme un raisin, à l’imposante porte — six fois.
Finrod Elensar
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Mar 2 Mai - 21:28

Silence


Manoir plein de silence, plein de vide. Creux...

Mort ou vivant ? Habité ou vide ?

La lettre si incisive dans la vie de Finrod avait été comme une longue lame enfoncée dans sa colonne vertébrale. À réveiller des douleurs. Si seulement... Si seulement ce soir-là, il avait su se contenir.

Sans savoir s'il voulait rester ou fuir. Parler ou se taire. Duel interne, contradiction, crainte et peur mains dans la mains. Confusion la plus totale.


Pourquoi ?

On frappe


...


Depuis son réveil, le cœur lourd, des cernes. Pourtant si fort, aujourd'hui si faible. C'est aujourd'hui qu'elle vient.
Qu'il faut la laisser entrer dans sa vie. Pourtant ce secret si triste, si meurtrier, ancré en cet être géant, s'apprêtait à prendre forme, forme orale, encore une fois, semblait-il. Elle venait pour écouter, pour découvrir.


Douche froide, à l'image de la pluie du matin arrosant les brins d'herbe vivants, vifs et d'un vert éclatant. Cela n'aide pas. L'effet vivifiant escompté ne vient pas. Enfuis durant cette courte nuit où les cauchemars ont dévoré l'esprit torturé du Fourchelang. Il ne comprend pas ce qui lui arrive.
Enfin, si. Il sait. Ce soir, elle vient pour savoir. Oh, non ce n'est pas sa faute, c'est la sienne. C'est lui qui a perdu les pédales lors d'une simple soirée mondaine. C'est lui qui a versé les larmes du passé. C'est lui qui a mis des mots sur ce chagrin sans fin. Devant elle. Un appel au secours voilé ?

Humeur mélancolique, sauvage et abattue. Une tornade de sentiments qui lui bouffe de l'intérieur, qui lui dévore les entrailles. Ce matin, il ne mangera pas. Un fantôme du présent au teint livide dont la seule couleur est celles de ses yeux. Émeraude.
Car aujourd'hui, il porte du noir, non pas un noir pour être discret, un noir de deuil. Un crâne nu, une robe tombante, des pieds nus, il est chez lui après tout.


Déambule, presque somnambule, d'une pièce à l'autre. À attendre. Il n'est pas midi. Finrod n'ira pas à la Boutique, pas aujourd'hui. Il ne le veut pas. Il attend... Que les aiguilles avancent, que le temps continue sa course pourtant si effrénée.


Il a mangé. Il a même repris des couleurs. Son elfe de maison a réussi à lui faire manger quelque chose. Elle a sourit lorsque cette bouche sèche s'était fermée sur ces œufs brouillés. On pu même voir ses dents lorsqu'il l'avait remercié. À présent, il lisait. Mais avant de se perdre dans les mots, il avait mis sur la table de la bibliothèque un album qu'il chérissait. Cela devait bien faire des années qu'il ne l'avait ouvert. Mais ce soir, il lui montrerait... Peut-être. Plus la journée avançait, plus il hésitait à annuler cette visite. Non,
il devait y arriver.


Fin d'après-midi, le regard vide sur son parc. La pluie a cessé. Le ciel a été consolé. Le soleil a même décidé de se montrer, un petit peu. La créature magique reste discrète mais garde un œil sur son maître. Elle l'aime, c'est certain. Il la respecte, c'est important pour elle. Une dame écailleuse se montre et va rejoindre les pieds froids de ce grand homme. Ils échangent quelques mots. Elle arrive à sentir sa détresse.

Un feu craque dans la cheminée. L'heure arrive. À grand pas. Le temps continue son oeuvre. Assis dans un fauteuil du salon. L'ombre des flammes dansent sur son visage. Il a apporté l'album. Des cris du passé s'en dégagent. Prêts à le rendre fou. Mais il résistera. Ce poison avait failli l'avoir une fois, pas deux. Il y mettrait fin. C'était décidé. Plus question de fuir.


On frappe

...

Sans attendre, Pantofia ouvre la grande porte.

- Bonsoir Madame, bonsoir. Entrez. Donnez ce dont vous n'avez pas besoin à Pantofia, elle va s'en occuper. Monsieur est dans le salon, il vous attend. Elle est contente, son maître qui ne reçoit que très peu de visite, elle est contente de le voir recevoir une amie, non, non. Sa cousine.

Debout, car il s'est levé pour la recevoir, il attend. Il s'est tourné vers l'encadrement de la porte. Il entend ses pas. Elle se montre... Enfin.

- Bonsoir Lizzie. Merci d'être venue. Tu as trouvé facilement ? Des banalités "Désires-tu boire quelque chose ?" Encore d'autres. "Ta journée s'est bien déroulée ?" Il veut qu'elle parle, il veut entendre sa voix. Il en a besoin. Savoir qu'elle est venue pour lui mais qu'elle vit et qu'elle va le ramener à la vie ce soir.

D'un geste il lui indique le siège en face de lui. La pièce est mieux éclairée qu'avant. Le feu danse toujours mais des bougies sur les murs ainsi que dans les airs permettent de mieux voir, de se voir. Finrod veut y aller doucement. Il a besoin de se rassurer, car ce soir bas les masques. Les blessures de la vie s'ouvrent à nouveau.
Lizzie Cojocaru
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Lun 29 Mai - 19:27

La plupart des humains ayant une fratrie
Sont frères ou soeurs avant que d'être parents
J'ai l'impression d'avoir grandi à l'envers
Il a fallu que je devienne mère
Pour accoucher de mes sentiments pour ma cadette

Je ne veux plus la laisser seule
Et je ne parle pas qu'en termes financiers
Je veux être disponible pour elle
L'épauler dans son adolescence
Lydia a 16 ans

16 ans était mon âge quand Jane a quitté Poudlard
Que je me suis trouvée seule entre Maël et le Ricard
16 ans est l'âge où elle se trouvera la présence
Qu'elle avait oublié
Je veux lui être utile
Je veux qu'elle n'ait pas honte de m'appeler grande soeur

Il a fallu que je devienne mère
Pour accoucher de mes sentiments pour mon cousin
Accepter que peut-être la vieille folle était raisonnable
Plus que je l’avais jamais été

C’était décidé j’allais devenir une autre
Une version de moi même suffisamment utile
Pour mériter de vivre
Je serais aux objets
Ce que les métamorphomages sont aux hommes
Je prendrais toutes les formes qu’on attendrait de moi


Dis moi Finrod
Derrière ta sanglante droiture
De quoi as-tu vraiment besoin ?
La blessure que tu recèles semble plus profonde
Que celle traitée dans la salle de guérison
Je veux pouvoir t’aider mais je sens
Que cette douleur sera moins visible
Nécessitera plus de tact
De douceur
Que ce que je fais usuellement

Tu as appris à aider les gens
En susurrant à l’oreille des créatures
J’espère que mon début de maternité
Me permettra de t’épauler

Une elfe m’accueille
S’introduisant comme Pantofia
Elle a comme une douceur
Dans son regard
Je ne m’attarde d’habitude pas
Sur les yeux des elfes
Mais elle porte sur elle
Le souci qu’elle se fait pour lui

Je la comprends
Avant d’être mon cousin
Il est mon maître
Et sous ses violences il a un
je ne sais quoi
Qui vous donne envie d’être à ses côtés

Avant s’il m’avait ainsi bombardée
De trivialités j’aurais tout balayé
Pour passer aux choses sérieuses
Au motif de ma venue
Mais j’apprenais à mettre du miel
Pour adoucir la râpe de ma langue

— Bonsoir Finrod. C’est normal. Oui, ça allait, malgré mon non-sens de l’orientation !

(Sourire léger)
— Je peux nous faire du thé, si tu veux ? Enfin, j’sais pas si tu bois du thé, mais j’aime bien ça. C’est chaud, ça sent bon, tout ça.

C'est aussi ainsi que je me suis effacée de Maman
J'aurais voulu remonter plus loin
M'effacer de son ventre
I wish I'd never been born

(Deux pas en direction de ce que je pense être la cuisine

Ses mots m’arrêtent à mi-chemin)
— Oui ! J’aime bien bosser à Barjow et Beurk, c’est frais pour les projets.


Je tourne sept fois la langue dans ma bouche
Pour lui laisser le temps de répondre
Pas le précipiter
Puis douce je reprends
— Ça allait, c’était pas trop chargé de ton côté ?


Je suis de ceux qui courent pour ne pas avoir à s’arrêter
A voir où ils ont mal
Mais je ne sais pas comment tu fonctionnes
Alors j’essaie d’apprendre à te connaître
Pour savoir quels sont les mots qui pansent
Pour toi
Finrod Elensar
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Jeu 8 Juin - 14:03

Sa silhouette dans ce salon neuf, à peine fini d'être construit. Car, cette demeure était neuve, un cocon géant dans lequel Finrod avait besoin de se retrouver, parfois... Loin de tout et de tous, loin de la vie. Entouré, pourtant, de Nature, d'animaux... Mais tellement seul, son cœur est seul, meurtri.

Elle suit les banalités. Respectueuse, intimidée ou encore craintive ? Les trois ? Il n'en sait rien. Bien trop occupé à se demander s'il a bien fait de lui demander de l'aide... Un lien familial ne peut qu'être plus fort, surtout si le lien s'est fait en premier dans le chaos et le sang. Pourtant, il sait. Il sait que jamais rien ne pourra le remplacer, lui. Cette connexion si forte.

Il sourit tristement...
Une larme... Légère et petite se glisse hors de ses orbites...

Il doit lui répondre, elle attend une réponse.

- Oh non, ne t'embête pas. Pantofia va s'en occuper, n'est-ce pas ? Il s'adresse directement à la créature, lui sourit. "S'il te plaît. Fleur d'oranger pour moi, et toi Lizzie ? J'ai un large choix, c'est une boisson que j'apprécie beaucoup. Comme lui... "Je suis resté ici aujourd'hui, à attendre ton arrivée. Le regard grave, car il sait que les fantômes du passé vont surgir petit à petit. Une fois qu'il aura mis des mots sur cette blessure à vif, décidant de refaire surface après tant d'années.

L'elfe de maison n'attend pas l'approbation de Lizzie, elle fonce directement cuisine pour préparer ce que son maître lui a demandé. Ce dernier fait signe à sa cousine devenir s'asseoir, de prendre place proche du feu, sur le sofa en face de lui. Car il y a pris place, appuyé contre le dossier, son regard s'est posé sur la cheminée où crépite gentiment le feu et le bois sec. Hypnotisé.

- Désolé... Murmures. Il regarde sa cousine. "J'ai dû te faire peur l'autre soir... J'en suis navré. Je... Je me suis laissé submergé." Encore un sourire triste. Il l'a déjà expliqué dans sa lettre. À présent qu'elle est là, il essaie de faire bonne figure mais il sait qu'il va craquer, c'est impossible qu'il en soit autrement.

- Viens, Pantofia aura bientôt tout préparé. Dit-il. Mélange entre ordre et supplication,
il ne sait pas trop.


Sur la petit table, à côté de lui se trouve toujours cet album. Ses souvenirs, leurs souvenirs. Il est mort mais ils sont tous là, encore intacts malheureusement. Et il est temps pour eux de reprendre forme, d'être racontés.
Lizzie Cojocaru
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Lun 28 Aoû - 22:15

(J’ai honte… :mm:)

J’aurais voulu lui répondre. Un choix de thé. Mais c’est bête, je bloquais. Sur tout, aujourd’hui. A le voir, les yeux humides, je perdais mes moyens. Un thé ? A la menthe ? Trop classique pour l’occasion. Et puis, je doutais qu’il ait des pignons. Moi, j’aimais bien les pignons avec le thé à la menthe. Ou alors… Demander du miel serait bizarre, comme si je préparais ma gorge au calvaire d’une discussion interminable. Non. A chercher à le ménager, j’en perdais toute ma spontanéité. Verveine, peut-être, mais je préférais les infusions. Gingembre, j’aimais beaucoup le thé au gingembre. Ou à la cannelle peut-être ?

J’ai cherché l’elfe du regard, mais elle était partie, déjà. Trop lente, la Lizzie. Trop lente pour un thé, on aura tout vu. J’avais géré un bar pendant combien de temps pour finir dans cet état de légume ? Je me dégoûte parfois p*tain. Enfin. Tant pis, l’elfe, Pantofia pour quiconque écoute au moins une minute Finrod parler, ferait bouillir l’eau, et puis je demanderai le parfum après. Y a pas d’urgence, de toute façon. Je bouge pas, ce soir. Je reste là, pour lui, aussi longtemps qu’il me jugera utile. Enfin, en admettant que ce temps débute à un moment. Parce que là c’était assez pathétique.

Il s’est assis, à peu près aussi à l’aise que moi. Déjà, il m’invitait à m’asseoir en face, c’était un sacré indice de son… hey stop. Lizzie. C’est quoi cette analyse de m*rde. Arrête de projeter des trucs négatifs de partout et écoute à la place.
— Parfois, on a besoin de se laisser submerger. C’est plus facile quand on le contrôle, mais personne n’a jusqu’à présent su être le maître parfait de ses émotions. C’est ce qu’on appelle l’humanité, je crois.


J’ai suivi son invitation et me suis assise à côté du feu. J’aimais le crépitement hivernal et les odeurs boisées qui en émanaient. C’était presque apaisant. Tu sais, parfois, les gens veulent trouver les bons mots et tombent à côté. Comme comparer un trottoir pris en voiture avec une agression. On a beau parler de la vitesse, de la sidération, de notre paralysie, mais c’était maladroit. Comme faire regarder Mr et Mme Adelman à quelqu’un qui a perdu un proche d’une dégénérescence ou d’une aliénation mentale. Il y a des choses qui sont dites et faites avec des bonnes intentions mais qui finissent par blesser. Je voulais pas lui faire ça. Pas à lui.

Il méritait toute la tendresse et l’honnêteté que ce monde arrivait à combiner. Et comme l’univers se décide rarement à se battre pour une personne, ça allait commencer par moi.
Son regard semblait se perdre sur un album, alors j'ai saisi la perche, espérant ne pas me tromper.
— Tu crois que les images pourraient aider les mots ?

Il faut bien commencer quelque part. Regard doux, invitant. Et tu sais, tu n'as pas à faire toute la narration. Peut-être que le passé peut parler pour toi. La voix t'appartient, mais je sais que parfois, on a besoin de passer par un autre support. Je parle souvent au travers de mes sorts ; peut-être que ce précieux album pourra t'aider à t'exprimer. Je suis là, à l'écoute.
Finrod Elensar
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Mer 11 Oct - 18:54

L'humanité. Oh oui, Finrod était humain. Qu'est-ce qu'il s'en voulait, en ce moment-même, de l'être. De ressentir toutes ces choses... Qu'il croyait perdues et oubliées à jamais. D'une autre époque. Celle où il croyait encore en l'amour, en lui, en eux. Pourtant... Les années passent et pourtant l'esprit du jeune homme vagabonde encore dans les plaines de souvenirs que lui seul connaît. Qu'il garde précieusement. Il ne veut pas oublier mais y penser lui fait mal... Tellement mal. Son coeur se serre, sa respiration se s'accélère. Or, c'est passé. C'est fini. Mais il veut les garder. Pouvoir se souvenir ce bonheur, ces rires et ces caresses... Ces baisés incroyables...

Humain, il l'est, c'est certain.

Lizzie parle de l'album. Finrod décroche un sourire. Ravale les quelques gouttes qui ont parlé sur le coin de ses yeux émeraudes. Il sait déjà qu'il va pleurer. C'est impossible qu'il en soit autrement. Son amour, son seul, va revivre ce soir par ses mots, leur histoire va être à nouveau conté. Ainsi, cela y mettra-t-il fin ?

- Oui... Une voix douce et faible. Comme un murmure. A-t-il peur de réveiller le passé qui le hante pourtant presque chaque jour ? De sa main blanche, il se saisit de l'ouvrage. Elle tremble, sa main, elle trahit sa crainte de revoir ce visage qu'il a évité depuis qu'il est parti.

Isnpiration.

Quelques secondes passent. Il se lance... Et c'est là qu'il le revoit. Ce sourire, ce visage. La première photo est comme une lame lentement, très lentement, plantée dans le torse du sorcier. Froide et meurtrière, elle atteint son coeur comme pour que le sang coule à nouveau.

Un visage mince, des yeux rieurs d'un bleu profond, ce blond clair qui les mettait en valeur. Ce visage si parfait, si angélique et à côté de ce jeune homme... Lui... Plus jeune mais déjà chauve. Un sourire sincère sur le visage. Les deux jeunes garçons bougent, rigolent. Ils sont côte à côté. Pas de capuchon pour le Fourchelang. Pourquoi cela serait-il nécessaire ? Ils s'aimaient. Tous les deux, entièrement.

Une goutte tombe sur le papier jauni après tant d'années, huit ans se sont écoulées depuis cette photo. Cet album contient leur trop courte histoire. Sur quelques pages, s'est écrit une histoire d'amour qui ne pourra pas remplir cet album, malheureusement.

- C'est lui... Silvano. Sa voix tremble lorsqu'il dit ce nom, son cœur tombe en miette. Cela fait des années qu'il est devenu tabou dans sa famille après la tragédie. Il tend l'album à sa cousine. Pour qu'elle découvre un être qu'elle ne rencontrera jamais..."C'était quelques jours après notre rencontre. à Amsterdam..." Ainsi, il débuta son récit. Remettant des mots pour ces instants magiques.


Il y a huit ans



Les célèbres canaux de la capitale hollandaise reflétaient les rayons du soleil sur les façades si atypiques et magnifiques des habitations les longeant. Touristes et habitants s'y mêlaient sans forcément faire attention les uns aux autres, vacant à leurs occupations et aux traquas de la vie quotidienne. S'ils prenaient le temps de faire attention à ce qu'il se passait autour d'eux, ils remarqueraient que des personnes aux accoutrements parfois étranges, que l'on pouvait qualifier de déguisement, avaient envahi petit à petit leur ville. En effet, dans les abords de la ville, se tenait une rencontre de passionnés de créatures magiques.

Un rendez-vous immanquable pour la famille Elensar qui avait prévu d'y rester les trois jours tout en arrivant deux jours avant le début, souhaitant profiter de la ville d'Amsterdam. Un petit hôtel modeste les avait accueillis le matin après un transplanage en bonne et due forme. Finrod avait eu la chance d'avoir sa propre chambre. Loin de ses parents, loin des tensions éventuelles, un endroit où il pouvait se retrouver lui et ses rêves, ses envies et ses livres. Il en avait pris quelques-uns pourtant il savait qu'il allait profiter de visiter ce ville qui lui semblait magnifique. Il allait devoir se mêler aux moldus pour découvrir les plus endroits de cette ville.

Seul ou accompagné de ses parents, Finrod avait pris plaisir à découvrir Amsterdam et ses rues, son doux soleil de mai ainsi que ses toits lors de nuits étoilées ou nuageuses. Mais ce pourquoi il était allait bientôt pouvoir commencer. C'était de bonne heure et humeur que le jeune sorcier avait retrouvé ses parents dans les couloirs de l'hôtel. Petit déjeuner rapidement englouti, les trio Elensar se rendaient sur place grâce à la poudre de cheminette mise à disposition par l'hôtel en cet événement sorcier plutôt important dans le milieu animalier. Les voilà partit à l'aventure, sûrement une des plus belles que Finrod vivrait de toute sa vie... Mais aussi la plus triste.

Toutes les personnes présentes, venues de partout en Europe voire même du monde, se pressaient en direction d'un seul et même endroit : l'amphithéâtre à ciel ouvert. Heureusement qu'il y avait des places attitrées et que les parents de Finrod s'y étaient pris à l'avance. Les trois passionnés de créatures magiques étaient quelques rangs au-dessus des VIP. Ils s'installèrent confortablement se réjouissant d'entendre et de voir des pionniers en la matière. Et c'est là qu'il le vit... Ses yeux émeraudes ne pouvant se détacher de ce jeune homme, au dernier rang des VIP. Il ne fut pas impossible que les parents du Fourchelang remarquèrent leur fils regarder le sorcier en contre-bas. Ils ne dirent rien. La situation de Finrod ne les gênaient pas mais ils savaient qu'il ne croyait pas en l'amour, probablement à cause du cadre familial et violent où Finrod avait grandi.

Le reste de la conférence, l'ancien Serpentard ne faisait que passer de la sorcière ou du sorcier qui présentait une partie du séminaire et ce bel inconnu. Ce dernier ne l'avait pas encore vu. Il était difficile pour le jeune homme de vingt-et-un an de détacher ses yeux. Lors de la pause, il se leva, c'est alors que Finrod pu se rendre compte qu'il était grand, presque autant que lui mais bien plus fin. Jusqu'à la pause de midi, Finrod se demandait bien comment l'inconnu s'appelait, par simple curiosité, car il savait pertinemment qu'il ne lui parlerait jamais. Pourtant, qu'est-ce qu'il en avait envie.

La fin de la première journée arriva. Petit à petit la salle se vida. Les sortilèges de sécurité empêchant tout transplanage pour entrer comme pour sortir de la salle. Cela permis à Finrod de continuer à regarder ce jeune homme qui l'intriguait tant. Il sentait en lui, dans sa poitrine, son cœur battre à la chamade. Puis... Il le perdu de vu. Presque pris de panique, Finrod chercha dans la foule mais ne pouvait rester sur place, obstruant le passage. Il se résigna à suivre le sens de marche pour finalement se retrouver à l'extérieur, se disant que c'était peut-être la première et la dernière fois qu'il le verrait. Mais il se trompait.

- Salut. C'est ainsi que tout commença, aussi simplement. Avec un anodin salut...

- Il s'appelait Silvano, il était italien, il parlait bien anglais avec un léger accent. Sa grande sœur m'avait vu le regarder pendant toute la journée et il avait décidé de venir me parler. Expliqua Finrod, un sourire triste apparent. "Il m'a proposé d'aller boire quelque chose. J'étais étonné qu'il soit aussi direct mais il était comme ça. Il vivait les choses sans retenue. Et j'ai passé une soirée magnifique. On a commencé par un bar puis un restaurant et enfin une promenade qui a fini par notre premier baiser. Tout était si simple et si effrayant en même temps. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Cette nuit-là, nous l'avons passé dehors, sur un toit. L'un contre, l'autre... Quelques larmes coulaient sur les joues du propriétaire de la BAM.

Pantofia apporta la théière encore un peu fumante ainsi que deux tasses, le sucrier ainsi que des petits biscuits. Son maître  la soupçonnait d'avoir attendu le bon moment pour venir faire son travail pour éviter de l'interrompre.

- Alors, quel parfum pour ton thé ? Demanda-t-il en se penchant pour prendre sa tasse avec quelques herbes y flottant. Il fallait aussi profiter d'un moment tranquille avant de continuer son récit.
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Mer 15 Nov - 13:51

La brisure d’âme.


Des yeux fébriles. Une main tremblante. Ces notes forment une mélodie bien mélancolique ; une mélodie que tu ne lui connais pas. Tu as l’habitude de le voir plus tonitruant. Plus majestueux. L’orchestre s’est calmé, le saxophone aussi, s’élèvent avec tristesse et lenteur quelques croches du piano.

Et puis, plus rien. Les notes se taisent. Pas de violon pour alimenter le suspense, pas les murmures du public. Juste un silence, juste et pesant. L’album s’ouvre dans un frémissement et pour la première fois, tu entends l’homme parler - a capella.

Leurs visages s’esquissent ; tu connais trop les capuches et masques de ton cousin, et le voir ainsi, crâne nu, sourire étincelant, te déstabilises un peu. C’est émouvant, de l’imaginer ainsi. L’homme à côté a le rire-rayon ; un bout de soleil entre les dents.

Tu ne crois pas qu’il ait mentionné un frère, mais il y a quelque chose de très frappant entre eux. Ce n’est pas vraiment le nez, non. Mais il y a une ressemblance.

Tu penses qu’ils ont la même joie.

Tu sens qu’il t’invite, pas à pas, dans un monde qui est le sien.
Ou plutôt qui a été le sien. Qu’il ne s’autorisait plus à parcourir, sans doute ?

Le coeur hésitant, sur le quai de la gare, il regarde l’horloge. Sans reconnaître cette ville où il devrait être chez lui. Etranger.

Cinq syllabes pleuvent entre vous, ternissant bientôt la page de l’album. Tu n’es jamais allée à Amsterdam, ou alors tu ne t’en rappelles pas, mais tu sens à l’émotion de sa voix que cette ville rutile de souvenirs.

Tu te demandes si le souvenir de Silvano est contenu dans une pensine. Si cela ferait du bien à Finrod. Mais tu crains que s’exposer à un passé si vivace, si vibrant, fasse plus de mal que de bien. Alors, de façon plutôt inhabituelle, tu ne dis rien. Tu te contentes d’écouter.

Il dit des images. Un accent italien ; une liberté les prenant par surprise ; une promenade entre les cours d’eau ; un nuit d’étreintes, sur un toit. Des images que tu as plus l’habitude de lire dans livres que dans le regard des gens, mais ici, il ne s’agissait d’illusion. Sa réalité avait eu des allures de rêve.

— tu-

Tes mots se perdent. Tu appréhendes de dire quelque chose de travers. Tu ne te préoccupes pas trop de ça d’ordinaire, mais ici, tu as l’impression de marcher sur des oeufs. Ou, plus exactement, sur des morceaux de coeur. Un coeur qui n’a jamais su se recoller, derrière son armure de fer.

C’est comme si les mots, les images de ce temps-là, ne l’avaient jamais quitté. Que les mots s’étaient mêlés à sa chair. Il est passé sous le démographe du temps, et leur amour s’est tatoué — en plein sur le torse du fourchelang.

Le contraste avec ce qui était devenu son quotidien était frappante. Tu pensais comprendre. La violence des combats, de ses réactions quelques fois. Tu te rappelais de la poitrine de Benson… Il n’avait pas le choix. Il lui fallait vivre le monde avec l’intensité des enfants. C’était la seule façon de se convaincre que ce qu’il voyait aujourd’hui était réel.

Il fallait sentir le monde vibrer. Ou, à défaut de vibrer, se tordre.

Tu fus presque surprise par la simplicité avec laquelle il quitta ses souvenirs pour revenir à son elfe. Difficile de savoir si ses mondes étaient liés par un pont express, ou s’ils étaient si intriqués qu’il ne les quittait jamais.

— au plus simple… j'aime bien la menthe, ou les fruits rouges.

Pour Emily.
— merci, pantofia.

Tu ne veux pas dicter le rythme de son histoire, alors tu t’empares de la tasse. Prends une goulée de vapeur. On peut presque sentir l’hiver en découler. Tu imagines ton cousin roucouler sur un toit, sans percevoir le givre qui lui mange les chaussures. Obnubilé par son coup de foudre. Tu as l’impression qu’il attend quelque chose de toi, alors tu finis par laisser parler ta curiosité.
— … et le lendemain ?


L’homme s’est fait instrument, et tu crains, sans trop vouloir te l’admettre, la partition qu’il s’apprête à jouer. La brisure d’âme.
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Mar 28 Nov - 10:58

Dans un inspiration presque vitale, Finrod ressort un peu du brouillard du passé. Besoin. Il en a besoin pour continuer. Ce premier baiser était arrivé naturellement, comme une suite logique d'événements rapides. Comme si ces deux êtres avaient été fait pour être ensemble. Ses lèvres attirantes... Elles lui manquaient... Tellement...

La réponse de sa cousine, il ne l'entendit pas ou ne la prit pas en compte. Laissant son elfe faire le nécessaire. La petite créature s'afférait d'ailleurs déjà à faire infuser les plantes séchées. Le presque géant se préparait à continuer son récit. Craignant toujours de ne pas rendre justice au bonheur vécu. Comme s'il avait peur de ne pas trouver les mots pour décrire cette joie immense et cette passion incroyable qui les avait lié... Durant si peu de temps, trop peu de temps. Et la question de Lizzie, l'invitant à reprendre. Il plongea ses yeux émeraudes dans ceux de la jeune femme et reprit :



Le lendemain, les deux jeunes hommes n'écoutèrent presque rien de la conférence pourtant très intéressante. Ils discutaient. Riaient plus ou moins silencieusement, s'attirant les foudres de leurs voisins. Lorsque les premières lueurs du soleil commencèrent à caresser la ville de leur chaleur matinale. Les sorciers s'étaient séparés, se promettant de se retrouver dans trente minutes devant la salle où se tenait la deuxième présentation du weekend. Pour éviter d'inquiéter leurs parents respectifs et pour faire un brin de toilette, les deux jeunes amants retournèrent chacun à leur hôtel.

Finrod, joyeux, heureux, sourire aux lèvres, impossible à enlever. Ses parents furent surpris de le voir dans les couloirs se diriger vers sa chambre et non vers la salle pour le petit déjeuner. Mais ne posèrent pas de question, tant leur fils irradiait de bonheur. Lui-même n'avait pas forcément envie d'en raconter plus, comme si ce n'était pas nécessaire après tout. La douche fut rapide et le petit déjeuner fut pris en moins de temps qu'il fallait pour le dire tant le jeune homme avait envie de retrouver Silvano.

Pensant ne pas pouvoir sourire plus, Finrod s'étonna qu'il s'étira encore à la vue du jeune italien. Accélérant le pas, les deux tourtereaux se prirent dans les bras comme si cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas vus. Et ainsi commença le deuxième jour de leur romance, si évidente. Ils quittèrent même la salle de conférence avant que la présentation soit terminée tant ils avaient envie d'échanger, de se découvrir chaque seconde un peu plus. Deux âmes-sœurs tentant de rattraper le temps perdu qu'elles avaient passé loin l'une de l'autre.

- C'était une journée magique... Je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait. Il était devenu le centre de ma vie. Mes brûlures ne l'effrayaient pas après que j'enlève le capuchon qui les cachait. Je sentais que je pouvais tomber les barrières qui entouraient mon cœur, si innocent à cette époque. Nous profitions du soleil et des canaux magnifiques pour se promener, main dans la main et rire aux éclats. Nous étions un duo bien étrange pour les moldus mais je n'en avais pas grand chose à faire. Il étudiait les créatures magiques depuis des années et aimaient particulièrement celles aquatiques. Il était tellement passionné, c'en était impressionnant.

Pas besoin de se cacher, pas envie de se cacher. Pourquoi le feraient-ils ? L'amour ne devrait pas l'être surtout lorsqu'il est si pur et si sincère. Une journée qui fila à toute allure. Les deux jeunes sorciers avaient profité de la magie pour atteindre des lieux impossibles sans elle. Loin de tout, juste eux deux, avec une vie imprenable sur la ville, deux jeunes rois dans la fleur de l'âge. La vie les accueillait à bras ouverts. Le hasard avait voulu les faire se rencontrer, les réunir pour le meilleur... Mais la mort rôdait non loin...

- Jamais... Jamais je ne retrouverai quelqu'un comme lui, que... Que j'aimerai autant...

L'amour les avait frappé sans qu'ils ne s'en rendent compte. Avant même le premier "je t'aime" qui arriva à la fin du weekend. Après un corps à corps passionnel, naturel et puissant. Des murmures doux, des caresses qui l'étaient tout autant, des râles de plaisir, deux êtres qui ne font qu'un, deux êtres qui s'apprivoisent, qui découvrent l'autre, nu. Loin des apparences montrées au reste du monde. Loin des robes de sorcier ou de capuchons. Deux hommes nus se donnant l'un à l'autre sans prétention. Une puissance incroyable, une alchimie qui ne pouvait être simulée... Et un "je t'aime"... Effrayant.

- Bloqué... Complètement bloqué... J'avais tellement peur. Il m'aimait pour qui j'étais vraiment. Ce géant brûlé amoureux des animaux. Ce Fourchelang. Un don qui aurait pu le faire fuir tant notre réputation est mauvaise. Ce sorcier aux allures effrayantes. Mais rien de tout cela ne le fit partir. Il m'enviait même mon don de parler aux serpents. Je ne le comprenais pas, comment pouvait-il m'aimer... Pourtant, je l'aimais déjà aussi. Une peur terrible de me l'avouer.

Le reste de la nuit, Silvano la passa à rassurer Finrod : Let me love you. Si difficile, si compliqué d'accepter que quelqu'un nous aime pour la personne que l'on est vraiment... Une peur terrible que le presque géant a encore, seul ce jeune italien avait su trouver les mots, les gestes pour le calmer. Pourquoi lui ? Se voir au travers des yeux d'un autre était tellement effrayant. Une peur panique de se dévoiler, d'être vu comme tel loin des artifices de la société. Pourtant, le sorcier italien avait calmé la peur, la colère et les pleurs du presque géant. Cette nuit n'avait pas que marqué leur première fusion mais aussi l'ouverture de leur cœur l'un à l'autre.

- La fin du séjour à Amsterdam aurait pu être déchirant comme se l'imaginaient nos parents respectifs. Un amour de jeunesse, ils n'avaient compris à ce moment que lui et moi étions liés à vie. Nous savions que nous allions nous revoir très vite, sans même avoir fixé une quelconque prochaine fois. Nous n'avons tenu qu'un jour loin l'un de l'autre. Il avait transplané en Roumanie après m'avoir écrit pour me dire qu'il arrivait. Il voulait absolument découvrir la réserve de dragons où travaillaient mes parents. Et là encore... Ces moments de bonheur se sont inscrits en moi pour toujours... Il me manque tellement. Une confession d'un amour détruit.


Yeux humides, le Fourchelang prit une gorgée de son thé. Il avait besoin d'une pause tant sa gorge se resserrait par moment faisant dérailler sa voix vers la tristesse, tant ressasser le passé était douleur mais pas autant qu'imaginer. Il se pencha pour prendre l'album et tourna rapidement quelques pages pour s'arrêter une image en particulier, la seule photo où il y avait du monde autre qu'eux deux.

- Nos familles s'étaient rencontrés le dernier jour à Amsterdam, mes parents sont ici, et là ceux de Silvano ainsi que sa grande sœur. Ils s'étaient tous bien entendus, pas devenus les meilleurs amis mais l'ambiance avait été bonne.

Au centre se trouvait les deux amoureux, autour les familles souriantes. Finrod et Silvano souriait puis riaient aux éclats, la photo bougeait grâce à la magie, dévoilant une infime partie d'une bonheur à cette époque là.
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Jeu 21 Déc - 19:11

— Il paraît que les canaux sont superbes, oui. Surtout en hiver. Euh, écoute Lizzie, même si t’es gênée, essaie d’éviter d’être à côté de la plaque. Je sais, j’essaie. Mais au fond, ce n’est pas facile de réagir à la narration d’une relation quand on ne sait pas exactement où elle se termine. Alors répondre, déjà, c’est faire signe de mon intérêt et masquer mon embarras. C’est pas mal pour commencer. Vous trouvez pas ? Non ? Franchement, entre le père noël et vous, j’trouve que ça commence à ressembler à de l’ingratitude.

Finrod continue à me raconter les départs de leur relation, qui semblait tout droit tirée de la littérature romanesque. Non, ce genre de rencontre n’existe pas en chair et en os — pas dans le monde d’où je viens. Moi j’viens d’un pays où la pluie a le goût des larmes et où la détresse est si familière qu’on en reconnait les nuances de la sueur. Où on s’interroge constamment sur l’étrange goût de l’être. Heureusement que c’est passager, vous m’direz. J’vois pas pourquoi certains voudraient s’imposer ce calvaire de façon éternelle. Un peu d’amour propre, pardi !

Oh, ne vous trompez pas ! On y parle aussi d’amour, d’amour de l’autre s’entend. Mais dans mon monde à moi, le corps est désiré, parfois des je t’aime sont susurrés, mais sans avoir de poids. Sans avoir de sens. Comme avec Evan, qui s’était enorgueilli de son amour pour moi mais n’avait rien fait quand j’avais disparu. Comment peut-on rester si amorphe quand celle qu’on aime est incarcérée pendant plus de deux ans ? Ce n’est pas de l’amour. C’est du désir. De la possession. Ce n’est pas un attachement véritable.

J’vois pas pourquoi je me prétends qu’il en avait eu quelque chose à f*utre. Que Anthéa, Jean, Max ou Malicia et les autres en auraient quelque chose à f*utre. Du pays d’où je viens, l’amour est pourri jusqu’à la moelle, corrompue par une sorte de lubie selon laquelle tout repose sur le sexe. Cela n’empêche pas que j’aime le sexe. Juste, parfois, j’aimerais être aimée pour autre chose que mon corps. J’en demande trop, je sais. Mais c’est pour ça que j’ai renoncé à l’amour, et me suis laissée entrainée dans des relations amicales et plus saines. Parfois ambigües, certes. Mais basées sur plus de respect de l’autre dans son intégrité. Oui, c’est moi qui dis ça, on se passera la séance des sourires narquois.

L’histoire de Finrod paraissait si belle qu’elle en était invraisemblable ; peut-être qu’un bout de moi le jalousait sans vouloir se l’admettre. J’avais compris à sa tristesse que cette histoire lui avait beaucoup apporté, mais aussi beaucoup coûté. Et sans doute que je n’aurais pas été capable de supporter autant d’émotions contraires. Sincèrement, j’ai l’impression qu’il est toujours incroyablement facile de tomber et exagérément compliqué de se relever — face à la gravité comme à l’amour. Alors fuyons tout ça ! Pour que les montagnes russes n’aillent que vers le haut, ne pas se jeter de la tour, ça me paraît être un calcul raisonnable, pas vous ? Fuir les déceptions, en s’enfermant dans une illusion. Quelle ironie, quand on se rappelle du sens de deception en anglais.

Et pourtant… Pourtant, l’intensité de ses émotions, négatives comme positives, façonnait cet homme. Il se sentait si bien et soudain si mal — avec des palpitations dans la cage thoracique et le dos qui part en miette — et dans la rage il se rappelait soudain de la joie qu’il avait pu connaître et perdre — mais c’était tellement plus vrai que les pilules et les potions et les boissons. C’était du concret, de l’humain, du réel, de l’honnête ! Lui au moins, n’avait pas passé sa vie à tuer le temps. Il ne se contentait pas de laisser le temps le tuer. Alors oui, ses douleurs étaient un effet secondaire de son bonheur, mais dans cette relation saine il avait réussi à trouver une formidable pulsion de vie. A sa manière, il avait échappé à la mort. Ce qu’ils avaient partagé ne pourrait jamais être diminué par le temps.

Ou peut-être que si. Peut-être que si et que c’était précisément ce qui était si terrible. Qu’avec le temps il ne se rappèlerait plus de sa voix ou de son odeur ou de la forme de son nez. Et sentant les souvenirs lui échapper, il essaierait de les reconstituer, pour se protéger, car c’était intolérable de laisser le bonheur d’antan s’échapper. Et qu’il ne voulait pas s’admettre qu’il pouvait oublier — que leur amour avait été trop fort pour que sa mémoire puisse lui jouer des tours — qu’admettre les failles de son cerveau serait accepter celles des autres.

Et se faisant, il se verrait être ramené à sa condition d’homme : un jour, le Soleil mangerait la Terre, et rien de ce que nous aurions fait n’aurait d’importance. Il y avait eu un temps avant la conscience ; il y en aurait un après. C’est ce qui donne à l’oubli un certain confort, qui aide à se familiariser avec l’idée de la mort. Il faut pourtant trouver le juste équilibre, ne pas s’habituer à la tutoyer, ne pas la laisser tracer sur nos corps ses vilains dess(e)ins.

Non. Tu as tort, Lizzie. C’est toi qui n’y connais rien. Dans cette temporalité et cet oubli imminent, les sentiments étaient la seule salvation. Le signe d’avoir marqué son empreinte, quelque part dans les sabliers du temps. Et là encore, Finrod avait été bien meilleur que le commun des mortels. Il en payait aujourd’hui le prix, mais s’il avait le choix, tu crois vraiment qu’il s’administrerait un Oubliettes ? Ce choix, il l’a tous les jours. Non. Il a choisi de mener une relation honnête avec lui-même ; dans sa souffrance et son manque et sa nostalgie, il reste plus grand.

Aimer, et être aimé en retour, sans jugement. Là avait reposé la clef de la survie de Finrod ; peut-être était-ce, en vérité, là qu’il était vraiment né. Que ses espoirs pour le monde s’étaient formés, une envie de faire plus, de faire mieux, de voir ce que les autres n’osaient voir car c’était trop intimidant, trop différent, trop imprévisible. Oui. J’avais l’impression que dans l’amour de cet homme, il avait puisé son amour de la magie, son amour de la vie.

— Ces photos, et les instants qu’elles révèlent, sont magnifiques…
Le printemps de sa vie, à n'en pas douter. Vous êtes restés en contact combien de temps ?
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Mer 10 Jan - 10:44

contenu sensible

- Jusqu'à la fin de sa vie... Une réponse hantée par un sourire, par des caresses et des baisers. Une fusion de corps unique, une alchimie puissante...

Les yeux nimbés de larmes, Finrod regarde sa cousine. La tristesse lui a rongé le corps, lui à arracher l'envie de vivre. Elle lui a asséché le cœur. Si brutalement. La mort venue faucher un être trop jeune

Trop heureux

Trop vivant

D'un geste de la main, l'ancien Serpentard espère ainsi effacer sa tristesse. Mais elle reste, comme de millions d'aiguilles plantées profondément en lui.

- Nous ne nous quittions plus. Inséparables, incomplet l'un sans l'autre. C'était une telle évidence. Puis... Il eut ce fameux soir... Sa voix s'étrangla sur ces derniers mots.

Il y a huit ans, un soir d'été.



Lagitation régnait dans ce manoir magnifique. Les elfes de maison s'assuraient que tout était en place pour la soirée organisée par un de leurs maîtres qui était autre que Silvano. Dans sa fougue de jeunesse, une envie de célébrer la vie, son amour pour un presque géant étrange rencontré il y a quelques mois. Faire découvrir la vie de Venise, les bals masqués, coutume ancestrale de la ville. Cependant, ce n'était pas dans la ville même que la famille du jeune italien vivait, souhaitant profiter de la nature et de la tranquillité.

Quelques heures avant la fête, dans la chambre des deux jeunes hommes, l'un offrit un présent unique, qui ne le quitterait plus jamais. Dernier présent reçu de cet être si parfait aux yeux de Finrod. L'heure avançait et chacun aidait l'autre à s'habiller. Du moins, c'est ce qu'ils auraient dû faire. Mais le désir charnel l'un envers l'autre les poussait à passer du temps encore nus.
Comme si le monde autour n'existait plus. Comme si personne ne les attendait pour recevoir la longue liste d'invités. Cela avait toujours été le cas lorsqu'ils étaient ensembles. Lorsqu'ils se perdaient dans les courbes du corps de l'autre, dans un râle de plaisir, dans un souffle profond et chaud, dans un baiser tendre et des caresses puissantes. Les deux amants d'une trop courte vie, comme hors du temps sur une île où ils ne seraient que les deux.


Un elfe toqua à la porte pour annoncer que beaucoup de monde était déjà arrivé lorsque le nœud papillon de Finrod fut réajusté après la mise en place de son masque. Un masque rouge sang au long nez.

- Tu fais presque peur comme ça. Mais je sais que le visage, que l'être dont je suis amoureux se trouve sous ce masque sombre. Un sourire jusqu'aux oreilles puis il tira Finrod par la main hors de la chambre. Lui portait une tenue bleue claire, proche de celle des Serdaigles, avec du doré, tout en finesse. Un masque noir sur la visage. L'ancien Serpentard portait, lui, une longue robe ivoire dont les bordures étaient également dorées. Un duo de vie et d'amour.

La soirée se déroulait dans les excès habituels pour certains, trop d'alcool, trop de substances étranges. Mais avant que la soirée ne s'approche de la fin... La danse d'ouverture du couple avait été majestueuse. Non par les talents inexistants de danseur de Finrod mais uniquement par l'amour qui irradiait des jeunes hommes. Car Silvano avait enlevé le masque de son amant pour l'embrasser fougueusement sous un tonnerre d'applaudissements qui gronda encore plus fort après le lancement officiel de la soirée.

Les heures passaient, la nuit régnait, la lune brillait. Et c'était un couple qui fuyait vers le jardin de la propriété. Ce dernier jouxtait un petit bois, loin des protections magiques. Sans imaginer ce qui allait se passer. Il était certain que la robe de Finrod, encore épargnée par les cocktails renversés, allait devoir être nettoyée après cette petite escapade nature.

Puis le craquement d'une branche attira l'attention du couple qui riait aux éclats, un peu euphorique après quelques verres. Trois personnes faisait face au duo.

- Il s'agissait de moldus... Les protections de la demeure n'allaient pas jusque dans le bois où nous nous trouvions. Ils ont proféré des menaces. Ils se doutaient que Silvano était étrange, différent. Sorcier... Je crois qu'il n'avait pas respecter le Secret magique et cette petite bande l'avait repéré. Depuis un moment... Et tout s'est déroulé très vite. Je... Je... J'étais jeune, je n'avais pas encore l'habitude de me battre... Je n'ai pas été assez rapide. Silencieux, les yeux du Fourchelang se perde dans les flammes de la cheminée. "Et il en est mort... Égorgé sous mes yeux, son sang jaillit. Chaque goutte perdue me l'enlevait un peu plus. J'ai essayé... Ma main n'était pas assez grande pour boucher l'entaille." Voix qui tremble "J'ai hurlé pour appeler à l'aide. Mais personne ne pouvait nous entendre. C'était... Im...Impossible qu'il parte maintenant. Nous... Nous avions encore tant à faire.

Le sang n'arrêtait pas de couler, Silvano hoquetant et ses yeux trahissaient son incompréhension, ils appelaient Finrod à l'aide qui lui ne savait pas quoi faire. Hurlant à la mort, couvert de sang. Il ne fallut que quelques minutes pour que le jeune italien rende son dernier souffle. Dans un baiser de tristesse et de désespoir.

- Et cette nuit-là... Ce fut la première fois que j'utilisa le sortilège de la Mort. Sur deux d'entre-eux, alors que celui qui me l'avait arraché... Je comptais lui faire vivre une longue agonie.

Ce ne fût qu'à l'aube, lorsque leur absence commençait à inquiéter, qu'ils furent trouvés par les membres de la famille sur laquelle venait de s'abattre la mort. Au la vue des trois corps sans vie dont un qui ne ressemblait plus à un être humain,
les sorcières et sorciers présents, parents de Silvano, comprirent ce qu'il s'était passé. Pour protéger le jeune homme survivant, certains cachèrent les corps pendant que les autres rapatriaient Finrod, en état de choc. Sali par le sang et la terre.


Il fallut utiliser la légilimencie pour savoir ce qu'il s'était passé, l'ancien Serpentard ne décrochant aucun mot.

- Ils ont raconté que l'agresseur s'était enfui après avoir tué Silvano... Et ce fut le début de ma descente aux Enfers. J'ai... J'ai mis un an avant de parler à nouveau et six mois de plus pour manger correctement. Mon esprit était perdu... Comme s'il s'était allié avec mon corps pour que je le rejoigne. Mais sa famille et la mienne firent le nécessaire pour me maintenir en vie. J'avais perdu plus de dix kilos durant cette période. J'étais un squelette géant. Ma peau était transparente tant elle n'avait pas vu le soleil... Je n'étais que l'ombre de moi-même, tellement loin de la vie qui m'habitait plus d'un an et demi auparavant... Mon cœur aussi mit du temps à guérir... Je crois bien que jamais je n'aimerai quelqu'un aussi fort que lui. Car c'était un cœur gelé qui avait pris place dans la poitrine depuis marquée par le temps et les combats.
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Sam 10 Fév - 23:23

(contenu sensible)

Il me narre un guet-apens ; un sorcier imprudent, ayant quelques fois laissé sa magie se faire connaitre ; la violence de ceux qui la découvraient. Il me narre la perte d’un être cher, la fin d’un amour au delà de mon imaginaire, le tout sous son regard incrédule. Je devine l’impuissance, sa sidération, l’incapacité à réagir. Car son âme était jeune et pure : incapable d’imaginer les extrémités auxquels certains humains peuvent se résoudre. C’est le contraste, la démesure, qui prend un caractère si déboussolant — une gifle de l’ordre de l’existentiel, un truc qui te rappelle que : non, la nature humaine n’est pas fondamentalement bonne. Non, ce n’est pas parce que tu promènes sur le monde tes bonnes intentions que tous tes interlocuteurs en font de même. C’est une hérésie égoïste que d’attendre de l’autre ce que l’on a, nous, à offrir au monde. Et je crois que lorsque l’on s’en rend compte, on perd toute capacité à espérer.

Je ne dis pas que les jeunes gens sont parfaits. Ils ont leurs erreurs et leurs déboires, leurs fragilités et leurs faiblesses. Mais, pour la plupart, ils ne savent pas encore combien autrui est imprévisible. Ils refusent d’admettre que l’autre est un inconnu. Que l’on peut être une personne avec un fort sens de l’honneur sans vouloir prêter sa confiance au premier venu. C’est simple, quand on y repense, des années plus tard. De se dire, la parole de l’autre n’a pas de sens tant qu’elle n’a été accomplie. Je ne peux attendre plus de l’autre que ce qu’il a à offrir. Je dois mettre des limites, ne pas me donner sans retenue aux plaisirs de la vie. Il faut garder, quoiqu’il arrive, plus qu’un oeil ouvert. Il faut garder un pied hors de la vie — un pied qui fait le guet, prêt à nous prévenir du prochain séisme.

— Je suis désolée que tu aies tant perdu.
Tu as eu, le temps de ton idylle, quelqu’un à perdre. Etait-ce plus vrai et plus fort que ce que tu as connu d’autre ? N’a-t-il pas profondément transformé qui tu étais ? Oh, est-ce que ça peut jamais compenser les années de déchirance ? On ne guérit jamais vraiment d’un deuil.

Je n’ai pas goûté à ses amoures funestes, mais je sais qu’elles ont pareillement déchiré mon aînée. Elle croyait naïvement qu’il l’aimerait pour qui elle était, que sa magie ne changeait rien aux sentiments qui les unissaient. Pour lui, elle était contre-nature, et il était prêt à tout pour quitter ce qu’il ne comprenait pas. Comment Silvano avait-il laissé sa magie transparaître ? Avait-il osé utiliser un sortilège de parapluie en lieu public ? Qu’importe, au fond ! Ce qu’on lui avait reproché, ce n’était pas son sort. C’était d’être. D’exister de façon différente. C’est cela qui leur était intolérable — et pourquoi ils lui avaient donné la mort.

Oh, d’imaginer Finrod… seul face à la mort de l’être aimé, appelant à l’aide peut-être sans même parvenir à émettre un son humain, plus près du râle, le nez plein de morve et de rage et d’incompréhension et de peur et de désespoir et de solitude et de vengeance et de culpabilité, mêlés les uns aux autres, serrés comme des sardines, asphyxiés avant que d’être sortis de leur boîte. J’essayais de dissimuler mon émotion, ne voulant l’en embarrasser. Les gens tristes n’ont pas besoin ni envie de vous voir pleurer, de lire votre pitié quand vous comprenez ce qu’est leur vie. Cela ne leur apporte rien.

Une chose me marquait, pourtant — le sort de mort, il l’avait utilisé pour une bonne raison. Il n’avait pas, à l’origine, cette haine au fond du coeur, il n’avait pas cette appétence dévorante pour la souffrance de l’autre, il n’en avait découvert la jouissance qu’aux travers de ses douleurs à lui, de son deuil à lui. Dire qu’à côté, j’avais tué sur simple commande. Un Impero bien placé ; j’avais donné la mort sans rien ressentir. Sans trop comprendre pourquoi, cette idée me dépossédait de quelque chose. Le destin de Finrod était des plus tragiques — mais il avait vécu. Il avait aimé, et il avait vengé.

Des mots me reviennent, imprécis et fugaces, face à son visage que le deuil a labouré. Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. Et puis, vertigineuse, la chute — le lit de mort débordant de mots. J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

— Si tu regardes en arrière, aujourd’hui. Que tu mets de côté ce que tu ne pouvais prévoir — ce dont tu n’es pas responsable. Juste les conséquences que cela a eu sur ton existence. Ne crois-tu pas pourtant que cela valait quelque chose de l’aimer ? Ou, si tu en avais le choix, préférerais-tu ne l’avoir jamais rencontré ?


Il faut que tu me dises. Honnêtement. Si tes souffrances en valaient la peine. Parce que si ce n’est le cas, si tes douleurs étaient vaines, je ne peux rester les bras croisés. Tes mots sont vivaces, et j’imagine sans difficulté la carcasse que tu peinais à trainer — l’état apathique — la perte d’intérêt pour la vie et la joie — la fatigue chronique, accompagnée du comportement psychomoteur ralenti — l’incapacité à prendre soin de toi, les chutes dans la douche car tu ne tenais plus debout, que cela n’avait de sens — les traits toujours plus anguleux et l’incapacité à ingurgiter quoique ce soit sans le régurgiter l’heure d’après — l’envie de mourir et de dormir toujours liées, difficile à différencier, l’anxiété rongeant peu à peu tes résistances, ne faisant bientôt plus cas de ta lucidité — la dévalorisation constante de ta vie et de ta personne, l’absence de sens dans la routine « manger se laver dormir » — une ombre, un demi-homme, dont les seuls instants d’euphorie seraient alimentés de pulsions autodestructrices. D’abord pour le rejoindre, et puis, avec le temps, juste parce que tout cela ne rimait plus à rien. Que tu n’avais plus la force. Que la lassitude de vivre gommait tout sur le passage, quoique ton entourage puisse tenter.

Peut-être n’aimeras-tu jamais autant. Mais il faut que tu me dises si le souvenir de cet amour te fait plus de mal que de bien. Si ce n’est le cas, il y a des options, tu sais. Des choses qu’on peut faire pour contenir les souvenirs. Ne pas y être exposé au quotidien. C’est à toi de juger — si la personne que tu étais avant te manque, ou si tu crois qu’elle serait incapable de poursuivre la vie que tu as depuis choisi de mener. Et, plus matériellement, d’y survivre.

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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Finrod Elensar, le  Lun 12 Mar - 19:39

Une question qui perfore le cœur du jeune homme. Une question dont la réponse ne se fait pas attendre.

- Pour rien au monde je ne voudrais oublier ce que j'ai vécu avec lui. Même si son souvenir me hante encore... C'était étrange comme sensation. Aimait-il souffrir ? Était-ce la raison pour laquelle se jetait-il corps et âme dans les combats ? Sortant chaque fois un petit plus marqué par l'ingéniosité de ses adversaires et l'envie de lui ôter la vie.

Perdu, sans vraiment arriver à se défaire des entraves du passé, Finrod regarde sa cousine. Si compréhensive et à l'écoute. Deux êtres blessés par la vie et ses aléas. Deux êtres entourés par la Mort sans que jamais elle ne vienne les faucher. Restant dans leur sillage, attendant qu'elle en ait marre et décide enfin de les arracher à leur souffrance.

- Merci...Étouffé. Elle avait pu l'entendre. "Je ne dois plus laisser ce fantôme du passé me poursuivre pareillement..." Puis il se lève, il doit montrer quelque chose à la sorcière. Peut-être sera-t-elle d'accord de l'accompagner ? D'enfin mettre fin à cette douleur traînée depuis tant d'années.

Déposant un grimoire sur le canapé. "Quelqu'un a déposé le Manuscrit d'Albert l'Ancien devant ma porte. Je ne sais pas qui l'a fait. J'ai commencé à le lire, mais je crains de le terminer et de vouloir aller au bout de ce que je comptais faire... Pas besoin de continuer plus pour que Lizzie comprenne ce qu'il voulait dire. Peut-être essayerait-elle de l'en dissuader. Pas certain que cela fonctionne.

À la pensée de revoir Silvano, sa gorge se serra légèrement. Plus de larme, la vie devait prendre le dessus. Mais peut-être que le chapitre devait être clos pour y arriver.


Dernière édition par Finrod Elensar le Jeu 5 Avr - 13:44, édité 1 fois
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Re: [Habitation] Clairière aux écailles
Lizzie Cojocaru, le  Dim 25 Mar - 21:36

Mon cousin était ferme sur la question : il n’hésita pas un instant quant à sa volonté de conserver intact le souvenir de cet amant. Je veux dire, sans parler d’un oubli total, j’aurais pu modeler l’affaire, la rendre moins glauque. Il aurait pu le tromper, être contraint à déménager en Alaska pour des recherches sur des parents magiques des pingouins communs, bosser dans les services secrets d’un gouvernement moldu… Le lien aurait pu être moins fort, je sais pas. Juste quelque chose qui le ferait moins souffrir.

Il préférait le garder dans son intégrité et son intégralité. Que pouvais-je dire ? J’avais fait de même avec le souvenir de mes soeurs. Parfois, il n’est pas raisonnable de retirer les douleurs et les horreurs de notre passé. Car elles font partie de ce qu’on est ; elles nous modèlent afin que la carapace soit assez épaisse pour survivre à la suite. Et puis, au delà de la force qu’on en tire, elles nous rappellent surtout à l’humilité de la condition humaine, à la fébrilité de la vie. C’est ce qui la rend si précieuse. Et puis, et puis je crois tout bêtement que si on me retirait mes souffrances, mon amertume et ma colère, je ne saurais plus très bien qui je suis.

A quoi bon vivre si c’est pour se policer l’esprit, se scalper les souvenirs, dès que la vie nous met à mal ? Il me remercia cependant, et laissa choir sur le canapé un manuscrit que j’aurais reconnu entre mille, pour avoir tenté de l’utiliser quand j’étais encore à Poudlard, et être aujourd’hui à la tête de sa commercialisation en Grande Bretagne. Bon, en terme de pratique, je m’y connaissais pas tant que ça ; revoir une fois le souvenir de Jane avait suffi à m’ébranler pour une demi-vie. Mais je pouvais l’aider, quoi.

— Je vois. C’est important de pouvoir lui dire au revoir, d’autant plus vu la sauvagerie avec laquelle ton bonheur t’a été arraché. Si tu es sûr d’être prêt, aujourd’hui, alors je te guiderais, Finrod.
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