[Habitation] 3, Manton Hollow

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Voici l'habitation (Manoir) d'Henry Lloyd.

Il peut poster dès à présent.

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Vous connaissez les Manoirs qui puent la richesse à plein nez ? Que quand vous vous retrouvez devant vous savez que le propriétaire se fait plus d'argent en une journée que vous en 3 ans ? Voilà à quoi ressemblait celui que j'avais récemment acheté. Un manoir qui ressemblait aux anciens mais dont la construction remontait à peine à quelques mois.

Il y avait pas moins de 5 chambres avec chacune leur salle d'eau, 2 salons - un d'hiver et un d'été - une immense cuisine dont je n'allais certainement pas me servir, une terrasse avec piscine de l'autre côté, et un énorme sous-sol qui n'était pas encore aménager mais dont on pouvait imaginer toutes les possibilités.

Il avait pu se l'offrir grâce à l'argent du braquage que j'avais réalisé à Gringott's, un sacré coup de maître qui avait bien faillit finir très mal. Mais le fait est que l'argent coulait désormais à flot. Jean, mon elfe, s'occupait de tout entretenir. Aussi bien la maison que le jardin. A l'abris des regards, dans un petit chemin de campagne à deux heures de Londres. Le petit coin de paradis dont je rêvais depuis longtemps.

cool cool cool c'est moi la première hihi

before

Oh oui je vois, chez ce fameux collègue -avec qui c'est compliqué- n’est-ce pas ?
Bah, c'est autant chez lui que chez moi. Puis j'ai encore jamais dormi chez Ian. Peut-être parce que j'ai pas forcément envie de passer après toutes les autres. C'est marrant comme on aspire tous à être différent, et puis à être le petit quelque chose en plus qu'ils ne verront pas chez autrui. Des idées à la con, j'vous jure.
Si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’ai une meilleure idée. N’y vois aucun sous-entendu étrange, et si tu ne souhaites pas venir, je comprendrais parfaitement.

Je ne comprends pas instantanément. Mais il fait quelques tours de magie et voilà un elfe de maison qui apparaît, en plein Londres. La normalité quoi, voilà. Une meilleure idée. Je crois qu'il veut m'amener chez lui. Mais pourquoi ce serait une meilleure idée alors que non sans gêne, j'avais déjà, évoqué l'idée. Pfu, me voilà quelques peu confuses.
Oui maitre ?
Emmène-nous au manoir si Azénor est d’accord.
Avec plaisir monsieur. Si mademoiselle veut bien

L'elfe me tend la main. Je suis debout, devant un mec assis sur un banc, en plein Londres, et puis j'ai bu. Un bon peu quand même. Et voilà que l'inconnu plus très inconnu me propose de venir dans son manoir. Son manoir. Je pensais qu'il habitais à Londres, dans un appartement certes un peu grand mais Londres quoi. On aurait pu y aller à pieds. Mais je crois qu'il préfère m’emmener tout autre part. J'hésite un instant puis l'alcool qui brûle dans mon sang me hurle de prendre la main du petit être aux doigts longs et fins. Et puis mince, ma main se trouve dans la sienne,
- Eh bien soit, ~~JJ je te suis!~~

crac

now
En un éclair et un haut le cœur, nous voilà arrivés chez Elliot. Et je ... Me retourne. Pour découvrir l'une des plus belles propriétés que je n'ai jamais vu. Eh bah alors Elliot, avec ton sweat à capuche, tu ne payes pas de mine, mais là j'avoue que tu m’impressionnes.
Nous sommes dans une sorte de coure avec carrément un rond point. Y'a un rond point dans l'machin. Enfin ça doit pas être un vrai rond point mais ça en a la taille, et l'aspect. Peut-être que c'est un rond point. Je me sens un peu mal, du coup. C'est limite si je m'attends pas à recevoir la Reine d'Angleterre. Je regarde la façade du manoir, bouche bée. La nuit est si belle ce soir, et elle vient éclairer doucement la végétation qui orne la maison.
Je n'ose pas bouger, et c'est à peine si j'ose parler. Je balaye tous les alentours du regard. Je me demande si c'est un quartier moldu ou non. Peut-être qu'il a une boîte aux lettres fictive, ici.
- AH. Tu...Tu habites là, c'est, c'est sympa!

Très sympa même, et puis pas banal surtout.
- Tu m'fais une petite visite? J'suis sure que y'a une piscine quelque part par là!

Elle avait accepté. Je n’en étais plus que content. Je n’allais pas passer la soirée seul, pour une fois. Nous arrivâmes alors au domaine. C’était aussi la première fois pour moi que je le découvrais entièrement fini. La dernière fois il manquait le toit et l’intérieur n’était pas encore meublé. La bâtisse semblait encore plus imposante une fois le soleil couché.

La jeune directrice s’exclama en disant que j’habitais là. En effet, c’était chez moi. Un peu grand d’ailleurs, mais bon. Elle lui demanda ensuite s’il était possible de faire le tour du propriétaire. J’acceptai avec grand plaisir en lui indiquant la direction à suivre. Jean s’empressa d’ouvrir la porte avant nous et la referma instantanément après, puis alluma les lumières laissant apparaître un décor très moderne. Du blanc, du noir et quelques touches de gris par là.

Peu de meubles, juste ce qu’il fallait pour remplir un peu l’espace et que cela ne paraisse pas trop vide. C’était Jean qui s’était occupé de tout mettre en place correctement avant mon arrivé. J’indiquai alors le premier étage et présenta une à une les 5 chambres à Azénor. Elles étaient sensiblement les mêmes, et 4 d’entre elles n’allaient probablement jamais être occupées.

Une fois le premier étage visité, nous redescendîmes au rez-de-chaussée et je lui présentai les deux salons ainsi que la cuisine. C’était dans la démesure la plus totale. Il lui fallait investir son argent et quoi de mieux que l’immobilier pour ça.

En effet il y a une piscine, elle est juste là de l’autre côté de la baie vitrée. Jean allume nous la terrasse s’il te plaît et sors-nous une bouteille de vin de la cave. J’espère que tu aimes le vin !

Je lui indiquai le chemin, sur la terrasse se trouvait deux siège en osier autour d’une table ronde en verre juste à côté de la piscine qui elle-même était éclairée par plusieurs faisceau lumineux.
J’étais plutôt content du résultat final, ça rendait bien tout en étant sobre… Ou pas.

Si tu veux Jean peut aller te cherche un maillot de bain si tu lui demande. La piscine a dû être chauffée à bonne température normalement. Je te sers un verre ?

Sans vraiment attendre de réponse j’avais rempli les deux verres, libre à elle de le prendre ou non, mais c’était quand même du bon vin. Un truc de moldu.

Oui alors une chouette baraque comme on dit. Même déjà de l’extérieur, vous rendez-vous compte. C'est à peine si j'ose imaginer à quoi ça peut ressembler, dedans. Le super elfe de maison s'empresse de nous faire rentrer. Ah ok. C'est épuré, moderne, dans des tons que j'adore, magnifique. On visite tout, ça prend longtemps, mais c'est beau, je ne m'en lasse pas une seconde. Plein, tellement de pièces diverses et variées que je ne saurais les compter. Les yeux de plus en plus écarquillés devant cette visite sans fin, je m'en viens à penser comment a-t-il pu acquérir un bijou de la sorte. Ça sent le neuf, je crois que c'est récent. Peut-être a-t-il un héritage hors normes, ou peut-être a-t-il dévalisé Gringotts. Je n'en sais rien, et je ne suis pas bien sûre de vouloir être au courant, de toute façon.
Et puis la visite se termine, naturellement, dans un lieu avec vingt-cinq salons, et puis trente-deux salles de bains. Oh je ne parle que du rez-de-chaussée bien-sûr. C'était sans compter les cinquante-huit chambres, bien entendu.
En effet il y a une piscine, elle est juste là de l’autre côté de la baie vitrée. Jean allume nous la terrasse s’il te plaît et sors-nous une bouteille de vin de la cave. J’espère que tu aimes le vin !
- Oh oui c'est parfait!

Du vin? Pfu, blindé comme il est, il aurait pu faire péter le champ'! M'enfin du vin c'est très bien, super bien même. Ah et son elfe de maison se prénomme Jean. Comme Jean Parker, hein. Ça n'a pas de prix... Mon p'tit JJ. Elio quant à lui m'indique le chemin vers la terrasse, où deux sièges en osiers qui entourent une table en verre nous attendent. Je m’assois poliment, c'est vrai, maintenant faut se la jouer, femme distinguée prout prout machin. Faudrait pas faire tâche, non plus.
Si tu veux Jean peut aller te cherche un maillot de bain si tu lui demande. La piscine a dû être chauffée à bonne température normalement. Je te sers un verre ?
- Ah bah écoute JJ, avec plaisir, ahah. Et bah va pour un verre, merci.

Je l'ai appelé JJ. Ça craint? Je sais pas trop. J'aurais pu l'appeler FM mais personne aurait compris, bref. J'adresse un sourire à l'elfe parce que j'ai toujours bien aimé les elfes, ces petites créatures qui en font tant pour nous.
Donc nous voilà tous deux installés dans nos sièges respectifs, verres de vin posés sur la table prévue à cet effet. Jean est partit me chercher un maillot de bain, j'ai hâte de plonger moi l'air de rien. Mais j'attends un peu, quand même. Il faut être convenable.
- Et bien c'est une graaaaaande maison que... Han pardon!

Oui grande maison. Comme le geste de la main que je viens de faire. Mais si tu sais celui qui a fait renverser mon verre sur toi. En pleeeeeein sur toi. Oui, celui aussi qui a tâché tes vêtements. Oups.
- Oh je suis... Vraiment navrée, tu je. AH, pardon.

Y'a pas de serviette, pas de torchon, pas de vieux mouchoirs qui trainent, fin heureusement, mais du coup je ne peux même pas faire en sorte de montrer que je veux apporter mon aide. Ça serait gênant et surtout inutile d'y aller à mains nues, alors je m'excuse, je mets la main devant ma bouche pour accentuer le tout. Quelle maladresse, du grand Philaester ça.
Et voilà JJ qui revient avec un maillot de bain tout rouge. Ah le rouge.

J’espérais qu’elle ne s’attendait pas à boire du champagne. C’est trop surfait et puis une bonne bouteille de rouge moldu il n’y a vraiment rien de mieux. Puis elle accepta l’offre concernant le maillot et le verre, cependant elle appela mon elfe JJ. Aucune idée de ce que cela pouvait bien signifier.

JJ ? J’avoue ne pas comprendre là, si tu peux éclairer ma lanterne !

Et puis j’eu l’immense honneur de découvrir son côté maladroit puisque lorsqu’elle me notifia qu’il s’agissait là d’une grande maison ses bras effectuèrent le geste en conséquence. Sauf que l’un deux commandait une main dans laquelle se trouvait le verre de vin donné quelques instants plus tôt.

Ni une ni deux une bonne partie du contenu de son verre termina sa course sur mon sweat légèrement ouvert ainsi que sur mon t-shirt en dessous. AH. J’étais bien emmerdé puisque Jean était partis chercher le maillot. Je n’avais pas pensé à mettre des serviettes ou torchon sur la table, je me retrouvait donc avec un sweat et un t-shirt d’une nouvelle couleur avec l’air étonné. Elle avait mis sa main devant sa bouche et semblait chercher quelque chose pour réparer sa maladresse.

T’en fais pas va, c’est plus pour le vin que ça fait chier disais-je avec un sourire.

Finalement Jean revint à la maison avec un superbe maillot rouge. Il lui irait parfaitement. Je lui proposai donc d’aller se changer à l’intérieur, et j’en profiterai également pour mettre mon maillot. Mais la première chose à faire était de donner mes vêtements tâchés et me retrouva torse nu. L’elfe m’indiqua gentiment qu’il allait faire un lavage immédiatement afin d’essayer de récupérer les vêtements dans un bon état. Au pire ce n’était qu’un simple sweat à capuche dépassé et un t-shirt tout aussi banal.

M’approchant de la piscine j’y trempa une partie de mon avant-bras afin d’en juger la température.

Elle est super bonne !

Je parlais de l’eau bien évidemment, même si en effet Azénor était une très belle femme. Cela aurait pu être perçu comme parfaitement déplacé à l’égard de la directrice, et ce n’était pas pensable pour moi.

Pour fermer les volets de la baie vitrée et te changer tu peux simplement claquer tes mains 3 fois, c’est magique !

Je l’attendais donc les pieds dans l’eau à contempler la vue qui s’offrait à nous. Un ciel dégagé, une eau chaude, une lune lumineuse et personne à plusieurs lieues à la ronde.

JJ ? J’avoue ne pas comprendre là, si tu peux éclairer ma lanterne !

Ah oui, les Jean pour moi, c'est des Jean Jean, donc des JJ. Enfin je dis "des", mais le seul Jean valable digne de ce nom, le vrai JJ que je connaisse, ce n'est autre que m'sieur Parker. Un très bon ami à moi qui plus est. Mais j'en ai déjà parlé de mon JJ. L'accident, les retrouvailles, il m'a sauvé, blablabla, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu, je sais. On passe? On passe.
- Ah, oui, Jean, JJ. Comme ce bon vieux Parker, quoi. C'est marrant que l'on ait des connaissances en communs. Enfin c'est un peu pareil avec tout le monde, l'air de rien. Finalement, le monde est petit, et puis le notre restreint.

J'ai parlé là? J'avais l'impression de réciter une poésie là, presque. Discours cloché et redondant. Mais revenons-en plutôt à ma bourde. Ah oui, j'ai fais renverser un verre sur lui. Zut alors. Je suis, vraiment navrée, je suis maladroite, c'est comme ça, hein. Pfu, contrôler ses gestes, j'vous jure.
T’en fais pas va, c’est plus pour le vin que ça fait chier.

Des sourires échangés, ça n'a pas l'air de vraiment le gêner. En fait il est même pas un poil gêner parce qu'il va jusqu'à enlever son tee-shirt. Ah oui okéééééé.
Je m'éclipse donc quelques instants pour aller enfiler le maillot de bain apporté par Jean. Pas trop petit, pas trop grand, il est parfait. Alors je plie mes vêtements, les garde à main, et je me dirige vers le dehors quand j'entends au loin la voix d'Elio qui résonne depuis le jardin.
Elle est super bonne !

Oh merci. Ah pardon, la température, teh. Je m'avance encore un peu, doucement mais surement. Jean lui s'est déjà envolé pour aller s'occuper de nettoyer ma bêtise. Ce que je peux être cruche, parfois.
Pour fermer les volets de la baie vitrée et te changer tu peux simplement claquer tes mains 3 fois, c’est magique !

Ah, bah j'ai pas eu besoin d'essayer cette technologie hors normes. J'arbore un visage un peu gêné, moi j'suis déjà parée pour aller me baigner, bah ouais, pas une minute à perdre. Puis me vint une petite idée. Je dois agir avant qu'Elliot ne tourne la tête et moi vois! J'ai encore un peu d'alcool dans le sang, vous le savez bien. Tout ce qui me passe par la tête je dois le réaliser, sinon je risque d'être déçue, c'est possible. Alors attrapant mon verre à la va-vite, je le vide, le repose. Je jette presque ensuite mes vêtements sur mon siège du début, puis laissant ma baguette à vue sur mon tas de fringues, je prends mon élan, et cours jusqu'à la piscine où j'effectue un magnifique plongeon. La tête a première, et oui. Me voilà mouillée de la tête aux pieds, dans les profondeurs d'une baignoire géante. Et je me laisse couler couler couler. J'apprécie la suffocation qui s'annonce petit à petit, je contourne l'étouffement, je dépasse les limites de mon apnée. Et je profite tellement de l'instant présent. L'eau, je crois, est mon élément. La température est parfaite, si parfaite que je crois qu'il fait même meilleur dans l'eau. Comme souvent d'après moi. En dessous de la surface, le vent ne peut nous offrir son froid.
Et puis je remonte, quelques minutes après. J'suis pas trop mauvaise en apnée. Il faut dire que j'en ai, des années d'expérience.
- Oh ouais, elle est... Parfaite!
Bon allé dépêche toi, je veux te voir plonger, aha.

Homme à la capuche noire. Homme qui me suit jusque dans un bar. Qui m’agresse en pleine rue. Pourquoi ais-je l'impression que notre rencontre ne sera que bénéfique. Pourquoi ai-je tant de confiance en toi, que je ne connais vraisemblablement pas. C'est dingue comme parfois deux esprits sont fait pour s'entendre.

Elle n’avait pas attendu avant de se changer, et comme mon petit elfe était parfait, le maillot de bain lui allait parfaitement. Il mettait largement ses formes en valeurs et je ne pouvais m’empêcher d’avoir un regard intéressé. Mais pas trop non plus, on ne se connait pas encore assez. Même si ce n’est pas l’envie qui manquait.

Elle venait d’effectuer un superbe plongeon, tout dans la longueur, et la retenue une fois sous l’eau. Puis quand sa tête sortit finalement elle se tourna vers moi et me demande de faire de même. AH. Un plongeon. Ouais non. Enfin je pourrai, mais ça serait accéder à sa demande et faut pas abuser non plus. C’est moi qui décide ce que je fais namého.
Pour ma part on va y aller doucement. Je suis un peu frileux.

Et puis disons qu’il me fallait un peu de temps pour me réhabituer à ce genre de plaisir peu commun. La dernière fois que j’avais eu le droit de mettre mon corps dans l’eau c’était à Azkaban pour me faire parler. Autant dire que je n’en gardais pas forcément un bon souvenir.

M’accoudant alors au bord je lui demandai :

Sache que si tu souhaites un jour revenir et profiter de la piscine, c’est avec grand plaisir ! C’est toujours un moment détente après une journée avec les morveux de l’école.

Je me souvenais de comment on était plus jeune. Insupportable. Bon après j’avais fait les 400 coups comme tout bon serpentard qui se respecte mais surtout quand j’avais pris en grip un prof je ne le lâchais pas.

Et sinon, ce fameux collègue, il travaille aussi à Poudlard ?

Elle semblait tenir à lui, alors autant prendre quelques renseignements. D’autant plus que si cela se trouve ils se connaissaient peut-être. Peu probable mais sait-on jamais, le monde est petit !

Il a pas vraiment l'air de vouloir me rejoindre, pour l'instant. Tant pis pour lui, il ne sait pas ce qu'il rate. Enfin, si. Il doit savoir, c'est sa piscine. Mais il y a moi dedans ce soir, teh, ça change pas donne, pas vrai? Rien qu'un peu. Un tout petit peu? Bon. Il se contente de se pencher pour s'accouder au bord de la piscine, pour me dire ces quelques mots.
Sache que si tu souhaites un jour revenir et profiter de la piscine, c’est avec grand plaisir ! C’est toujours un moment détente après une journée avec les morveux de l’école.

A-do-rable. C'est si gentil de sa part. Je n'ose pas répondre plus qu'un géant sourire et d'un regard-yeux-aux-ciel, en mode 'ouais, les morveux c'est sympa mais y'a sympa et sympa'. Bon... Merci!
Et sinon, ce fameux collègue, il travaille aussi à Poudlard ?

Le sourire qui s'affaisse. Un tout petit peu. Voilà Ian Benbow qui entre et s'empare de nouveau de ma tête. L'air de rien, c'était pas que pour Anthony que j'ai voulu me bourrer la gueule et me changer les idées. Ian est apparu quand il ne fallait peut-être pas, et puis il m'a déçu. Mais ça ne m'étonne qu'à moitié de toute façon. Il est con. Mais j'ai du mal à m'imaginer ne plus jamais lui adresser la parole. Impossible. Il est le ying je suis le yang. Il est le froid je suis chaleur. Il est nuit je suis jour. Il est Ténèbres et moi Lumière. Mais il est surtout Ian. Avec lui c'est toujours plus facile, de rire, de parler, de souffler, de respirer. Je suis infectée par le virus Ian Benbow. Alors que je devrais vivre respirer manger dormir Adams, je me surprends tous les jours à vouloir le croiser dans les couloirs, à vouloir qu'il me regarde, à vouloir qu'il comprenne.
Mais j'ai décidé d'abandonner, hein.
Impossible?
Je sais.
Je me recule un peu du bord, puis me couche un peu dans l'eau, la tête et les oreilles toujours hors de portée de l'oubli. Je regarde le Ciel et ses étoiles, en pensant à Ian. Ta faute Elliot.
-Ah oui, oui il est à Poudlard. Tu sais c'est compliqué. Il est... Il est comme une bouffée d'air frais. Si je me noie il vient me sauver. Et puis il est toujours là, quelque part. Mais je crois que je me suis fait des idées, j'en sais rien. Je sais plus rien...
Et toi, tu. Tu as quelqu'un?

Elle semblait accepter ma proposition de piscine quand elle le souhaitait et me remerciait pour ça. Ce n’était trois fois rien. A vrai dire, en étant seul entre ici et mon penthouse à Londres il était plus probable qu’elle s’en serve plus souvent que moi-même. C’est un des désavantages d’être seul et riche. On a beaucoup mais on se sert de très peu au final.

Son sourire qu’elle arborait depuis tout à l’heure s’était estompé lorsque je commençai à parler de son collègue. J’étais curieux, un vilain défaut j’en conviens parfaitement, mais en même temps, qui ne souhaitait pas savoir ! Je partageais un bon moment, et il me semblait normal d’en savoir un peu plus sur elle et notamment ce fameux collègue dont elle m’a parlé au début.

Elle le décrivait un peu comme un super héros qui l’avait sauvée quand elle en avait eu besoin. Mais malgré ça elle semblait encore indécise, comme si quelque chose semblait la retenir et l’empêcher de se jeter à corps perdu dans une relation. Peut-être des expériences passées qui l’ont rendue plus prudente. Puis elle me demanda si moi j’avais quelqu’un.

Comment lui dire… Devais-je lui expliquer que c’était en partie à cause de l’amour que j’avais fini en prison ? Que c’était un sentiment que j’avais promis de ne plus ressentir, qu’il n’était pas nécessaire d’aimer et que j’étais bien mieux sans attaches.

A dire vrai c’est une très longue histoire… C’est en partie à cause de mes sentiments que ma vie a dérapée. J’ai aimé. Et on me l’a enlevée. Alors ils ont payé… Et moi aussi.

Ça avait le mérite d’être clair et concis. Cela lui donnait une idée de comment je gérai mes relations. Très mal. Et puis depuis cet incident je n’avais jamais vraiment pris le temps de me relancer dans une relation comme celle-là. Plus le temps ni l’envie.

Donc non, pour répondre à ta question, je n’ai personne. Et ce n’est pas prévu non plus. C’est peut-être bête de ma part, mais je préfère ne pas m’investir corps et âme dans quelque chose que je ne contrôle pas.

so sorry
j'suis pas en retard en vrai mais sinon pour toi j'suis en retard vois-tu le paradoxe AH

J'ai l'impression qu'en ce moment, j'en retombe toujours sur lui. Ce foutu collègue qui me bouffe la vie. Et puis qu'il est avenant, et puis que c'est un gros con et puis qu'on peut parler en adulte. Sérieusement, je lui ai chopé la main, automatisme. J'étais gênée, genre, je voulais me cacher, me laisser couler je sais pas j'aurais pu tout faire. Et lui il m'a enfoncé, tu sais il a prit un marteau j'étais le clou. Ça fait mal, encore. Mais il est encore là. Il est toujours là.
Alors écouter les histoires des autres ça fait penser à autre chose, c'est bien. Surtout quand je vois que je suis pas vraiment mal lotie avec mes soucis d'adolescente pré-pubère.
A dire vrai c’est une très longue histoire… C’est en partie à cause de mes sentiments que ma vie a dérapé. J’ai aimé. Et on me l’a enlevée. Alors ils ont payé… Et moi aussi.

Wow, le mec trop bad boy. Je me redresse légèrement parce que c'est ce qu'on fait, quand une discussion est intéressante. On regarde son interlocuteur, droit dans les yeux. Je vois ta vengeance Elliot, et je comprends que si c'était à refaire, tu n'hésiterais pas même une seconde, pas vrai. Pff, aimer ça rend différent, ça rend faible des fois, c'est sur. Regarde où ça nous mène, à échelles différentes, ok. L'Amour ça pu. Ok?
Donc non, pour répondre à ta question, je n’ai personne. Et ce n’est pas prévu non plus. C’est peut-être bête de ma part, mais je préfère ne pas m’investir corps et âme dans quelque chose que je ne contrôle pas.

Je repense à ce que tu m'as dis. Pas facile ta vie. Mais intéressante. Je suis pour la Justice moi, peu importe si on respecte les règles ou non. De toute façon faut faire ce que l'on pense juste, alors ton geste, si tu ne le regrettes pas, alors t'as bien fait. C'po compliqué hein.
Et puis c'est vrai que l'Amour ça se contrôle pas. C'est comme flotter dans une piscine. On contrôle pas trop. C'est agréable, de ne pas tout le temps devoir diriger. Sa vie. Par exemple. C'est agréable de ne pas avoir à se soucier du temps qui passe aussi. De lâcher les reines, juste un instant. Un court instant.
- Eh bah, si tu regrettes pas ce que t'as fais, alors t'as bien fais, c'est aussi simple que ça. Maintenant que tu es sorti ~~d'Azcabane~~ d'Azkaban, alors t'es un homme neuf. T'as plus rien à justifier à personne. Enfin si c'était si simple tu me diras, ça se saurait.
Et puis, moi je pense que des fois c'est confortable, de pas avoir le contrôle. C'est reposant, et ça fait du bien, de pas savoir ce qu'il va se passer demain.

Non c’est sûr, je ne regrette rien. Encore moins ça. C’était nécessaire, quelque chose à faire et que n’importe quel homme qui se respecte aurait fait. C’est dans ce genre de situations que l’on se rend réellement compte de ce que sont les gens. C’est à ce moment que peu importe l’image que vous donnez, celle qui vous définit resurgit.

Un homme neuf. Si seulement c’était aussi simple. Malheureusement non. J’avais régulièrement droit à des visites, des filatures du Ministère afin qu’il s’assure de ma bonne réintégration dans le monde commun. Cela limitait grandement mes déplacements ainsi que mes fréquentations et chaque sortie était un nouveau challenge à réussir.

Le souci lorsque l’on contrôle pas les choses, c’est qu’il y a de grandes probabilités pour que ça ne se passe pas de la bonne manière et qu’à la fin il y a toujours quelqu’un qui se retrouver lésé dans l’histoire.

Et ça se vérifiait d’autant plus avec moi. Imaginons, j’accorde ma confiance à quelqu’un, parce que le courant passe bien. Je lui raconte certaines de mes activités qui, je le sais, pourraient me renvoyer à Azkaban pour la fin de mes jours. Admettons que cette même personne décide, parce que je ne contrôle pas, d’en parler à quelqu’un d’autre et ainsi de suite. La fin est inévitable.

Regarde, toi avec ton collègue. Tu ne contrôle pas, et ça te bouffe. La preuve est que tu essaies d’en dire le moins possible dessus.

La discussion de la soirée commençait à dériver sur quelque chose de philosophique. Exactement le genre de conversation pénible que tu as avec ton once bourré la soirée de noël.

Parlons un peu de toi, tu es directrice à Poudlard, y’a quelque chose d’autre qui t’intéresserait ? Quel est ton avis sur la question de la révélation du secret magique aux moldus ?

Le souci lorsque l’on contrôle pas les choses, c’est qu’il y a de grandes probabilités pour que ça ne se passe pas de la bonne manière et qu’à la fin il y a toujours quelqu’un qui se retrouver lésé dans l’histoire.

Faut pas accorder sa confiance. Faut se protéger, soi-même avant tout. C'est si facile de dire ça n'est-ce-pas. On croit que l'on peut tout dire et puis on tombe des nues, trahie. Mais le paradoxe c'est que ne pouvoir compter que sur soi-même c'est lourd, c'est fatiguant, épuisant. Ça fait mal de se sentir seul. J'ai mal de ma solitude parfois. Mais ça évite des douleurs. Perdre quelqu'un, par trahison, par la mort, quelle différence. La douleur c'est la même. Celle qui plante, qui déchire et qui brûle.
Regarde, toi avec ton collègue. Tu ne contrôle pas, et ça te bouffe. La preuve est que tu essaies d’en dire le moins possible dessus.

Je ne sais pas trop si je préférerais contrôler, avec Ian. C'est justement le genre de mec qu'on ne peut pas trop contrôler, qui n'en a pas l'habitude, qui ne se laisse pas faire. En fait c'est un bad boy. Super bad, d'ailleurs. Puis je ne veux pas m'avancer, je ne sais rien, pas du tout, j'ai aucune idée de ce qui va se passer. Et puis s'il veut jouer au plus con il perdra, les cimetières sont remplis de gens indispensables, j'espère qu'il en a conscience. Une demi seconde et tout est terminé, hein. Mais il est toujours là, dans ma tête, dans les couloirs, dans mes rêves, dans mes pensées le soir. Vous savez ces images que l'on voit, que l'on s'imagine, avant de s'endormir. C'est lui qui les remplis, c'est lui qui est l'acteur de mes rêves. Mais c'est un con. Qui assume rien. Je le hais autant qu'il m'attire. C'est pénible de ressentir.
Parlons un peu de toi, tu es directrice à Poudlard, y’a quelque chose d’autre qui t’intéresserait ? Quel est ton avis sur la question de la révélation du secret magique aux moldus ?

wow
J'ai faillis couler teh.
Ce que je pense de la révélation du secret magique. C'est simple.
- Wow, ce genre de question existentielle. Je me rapproche du bord, m'appuyant dessus avec mes coudes, le menton posé sur mes mains, l'une sur l'autre.
Une respiration plus forte.
- Je pense que révéler notre secret aux moldus ça engendrait une peur certaine de leur part. Ils seraient paniqués. Certains seraient envieux, d'autres en colère. Et puis il y a ceux qui voudraient nous exterminer, par peur d’infériorité. Et il y en a de chez nous, qui voudraient aller trop loin, qui voudraient les éliminer eux. Les moldus. Alors en fait, je suis contre. Je suis contre car nous avons toujours vécu comme tel, et que ça s'est toujours bon plus ou moins bien passé.
Et toi?

Elle était de ceux qui voulaient voir le secret de la magie préservé. Une sacrée farce à vrai dire. Les sorciers avaient vécu trop longtemps dans le secret, il était plus que temps que le monde entier soit au courant et qu’ils puissent vivre paisiblement. Et puis après tout, même en cas de guerre, les sorciers étaient en tous points supérieurs aux moldus. Ces espèces de truc sur pattes qui se croient tout permis.

J’en sais trop rien, peut-être qu’il serait bon d’en informer le monde. Nous ne sommes pas des bêtes. Pourquoi devrions-nous vivre caché ?

Plus Elliot la regardait, plus elle était belle. Un sacré bout d’femme. Ses courbes, son visage, ses lèvres, ses mains, tout en elle plaisait au serpent. Un petit plaisir coupable, mais pas tant que ça en vérité vu qu’elle n’était pas encore avec son collègue. Il ne devait cependant pas céder à la tentation. Il s’était promis qu’il ne retomberait pas sous le charme d’une femme. Il avait assez donné comme ça. Bien trop même.

Jean, amène-nous une bouteille de champagne s’il te plaît.

L’elfe s’exécuta sans dire un mot. Il était adorable. Un bon elfe. Ou alors c’était uniquement dans sa nature. Aucune idée, et cela importait peu étant donné qu’il faisait tout ce qu’Elliot lui demandait. La bouteille arriva, et l’elfe la déposa dans un seau de glaçon accompagné de deux flutes en cristal. Sans vraiment attendre le Legilimens rempli les deux coupes et en tendit une à sa convive.

Trinquons à cette belle soirée et à notre rencontre. Il est toujours bon d’agrandir son cercle de connaissance.

La jeune femme avait déjà un cœur prit. Peut-être que s’il le tuait alors il prendrait sa place. Mauvaise idée aussi, un voyage a Azkaban a suffi.

Dis-m’en plus sur toi, ta famille, d’où tu viens etc. Je suis vilainement curieux, un défaut comme un autre.

Elliot esquissa un sourire et posa la coupe sur le bord de la piscine avant de s’immerger complètement et de remonter tout en recoiffant ses cheveux rapidement. Peut-être que la suite des évènements serait intéressante. Il y a pleins de chambre par ici. Toutes munies d’un gigantesque lit et d’une salle de bain privative. Ou même un jardin. Après tout, ils étaient seuls et personne ne viendrait les déranger.

J’en sais trop rien, peut-être qu’il serait bon d’en informer le monde. Nous ne sommes pas des bêtes. Pourquoi devrions-nous vivre caché ?

Pour vivre heureux vivons cachés. Pour l'intimité, ce sentiment d'exclusivité. Ne pas les laisser nous jalouser, laisser durer cette obscurité. Pour notre protection, la leur, aussi. Le danger d'une guerre humaine, dévastatrice, inévitable. Voilà ce qui nous attendait, si l'on informait monde. Les armes sont redoutables, des deux côtés. Non. S'il faut se battre, ce sera pour la paix. Pas pour anéantir des moldus innocents. Pertes inutiles, ce sont toujours les civils qui prennent. Dans nos rangs, je ne peux me risquer de perdre ceux grâce auxquels ma vie m'appartient aujourd'hui. J'en perdrais le pied.

Jean, amène-nous une bouteille de champagne s’il te plaît.

Champagne? Quelle est l'occasion? Je suis l'elfe des yeux et ne dis mot, désaccord difficile à encaisser. J'ai déjà bu beaucoup aujourd'hui. L'esprit entre observation et réflexion. Mes traits ne sont pourtant pas figés, ils marquent l'expressivité. Un souri ravi et mes doigts qui doucement se ferment sur le pied d'un verre remplit. Je décroche de mes positions, pose de nouveau mon attention sur cet homme et essaye de sonder son jugement.

Trinquons à cette belle soirée et à notre rencontre. Il est toujours bon d’agrandir son cercle de connaissance.

Des vagues me parviennent, floues et écumeuses. L'odeur de la vérité, que je m'efforce chaque fois d'accepter. Je la perçois malgré moi, cette ambiguïté qui s'infiltre dans mes pensées telle une brume de malaise, sans réciprocité.
Si tu savais mon grand, je suis legilimens. Alors je perçois tes pensées premières, si je le veux. En un regard je sonde ce à quoi tu penses à l'instant t. Et puis je comprends, je réalise. Qu'est ce que je fous ici.
Inconnu.

Dis-m’en plus sur toi, ta famille, d’où tu viens etc. Je suis vilainement curieux, un défaut comme un autre.

Alors je pose ma flûte sur le bord, avant d'y avoir trempé mes lèvres. Je n'ai pas le goût de l'ivresse ou de la manipulation. J'ai oublié pourquoi je faisais cela, avec cet homme là. Pas mon genre vous m'auriez dis, et vous auriez eu raison. J'avais tant à faire finalement mais je suis là à nouer des liens intéressé avec un homme que je ne peux et ne veux pas satisfaire. Brièvement immergé, ma volonté me parvient à nouveau dans son entièreté lorsqu'il dégage ses cheveux de son visage. La personne est saisie. Vigilance sans peur qui discrètement s’insère dans mes veines. L'eau de la piscine semble plus fraîche, ma colonne se durcit au contact glacial de cette brise d'intimidation que j'ignore délibérément. Je ne veux plus jouer à ce jeu. Je veux du respect, je veux être la femme forte. Ne rien laisser passer. Plus l'envie de discuter, de me laisser séduire. Mettre fin à ces bavardages, ce meublage. Il veut savoir. Et bien il va voir, qui est celle que je suis devenue.

- Je n'ai pas envie de te parler de mon passé, plutôt de cet avenir que tu espères et qui ne peut mener qu'à une guerre. Serais-tu prêt, toi, à t'engager dans un tel combat contre les moldus? A tuer à nouveau ? A tuer encore? Des innocents, de ces gens qui n'auront rien demandé, uniquement pour satisfaire ton désir d'affirmer ta supériorité? Parce que divulguer notre secret c'est s'engager dans une guerre civile.

Pas le temps de répondre, je fuis cet eau néfaste et attrape la première serviette qui traîne. Je ne dois pas me lier avec de tels individus. Un danger, la rumeur d'être corrompue.
Je reste debout, posée telle un piquet,le regard dans le vide.
Réveillez-moi.