Re: En pleine mer Shela Diggle, le Sam 18 Nov - 23:56
Chacun accepte et c'est roulette russe, chacun connaît l'existence d'une balle en cuivre ou en plomb, jouer sa présence sur le bateau, et, par extension peut être, sa vie. Mais ce n'est pas à valeur inutile, il s'agit de sauver les autres, lever les vents, faire tempête pour quitter ce faux calme cette intensité immobile, quitter le silence trop bruyant, partout. Cinq fils, tendre la main, chacun pioche, chacun sait, le goût du risque ou le non-goût de continuer ? ou simplement suivre les règles, ne pas tricher, un peu de hasard au sein d'un jeu, les dés parlent pour nous, et y obéir, autrement l'on ne pourra recommencer. Il y a d'abord Lydie au visage féroce, et elle est sauve, son fil est court. Suivent les autres, ordre sous-jacent, il n'y a pas préméditation ni actuel accord, mais faire comme si, parce qu'il faut continuer le jeu, faire avancer les pions, alors disons, chacun attrape sa chance de rester, et on s'entre-observe de biais, qui est-ce, celui que l'on va devoir jeter, qui est celui qui tombe sur la balle en cuivre ou en plomb ? Les femmes du bateau y resteront, le perdant est le jeune mâle, qui, tremblant - l'on va dire, afin de rendre ce funeste tableau plus accablant -, se penche sans vraiment décider, hésite beaucoup trop, n'ose franchir le cap pourtant la mer n'attend pas Et d'un geste efficace, concis Pousser le gamin par-dessus bord.
Blanc Il y a un. Blanc Il doit s'agiter frénétiquement, tenter de remonter sur l'embarcation, peut être, faire des suppositions. Car n'être concentrée que sur le ciel, et l'horizon, aucun ne s'assombrit mais l'eau, comme réveillée par la collision, le jeune mâle contre sa (sur)face lisse, s'encombre, se braque, s'ébroue; bientôt quelques vagues atteignent la coque de notre radeau. Avoir vu juste, les éléments attendaient un sacrifice, un échange de bons procédés, une personne à rayer contre un mouvement dans le silence. Se rasseoir sans chercher à éviter, les regards, après tout tous s'y sont prêtés, tous savaient, et tous ont pareillement risqué. Vies égales, et il n'en faut plus pour ne pas regretter. Il s'agit d'un fait, un neutre fait, une passerelle pour quitter l'immobilité, désormais la mer s'agite, l'on avance, la carte à jouer afin de s'en sortir - qui, lors d'un jeu, se préoccupe d'une victoire étrangère à la sienne ? Oublier, donc, le garçon, oublier le craquement de l'eau qui se fend afin de laisser un corps y entrer. Il n'y a besoin de s'occuper des joueurs tombés du plateau. La barque se dirige vers un côté, et tous se ressemblent, gris sur gris, nuances indéterminables, l'on avance et c'est tout ce qui compte pour le moment. L'on va s'ennuyer. Organisons un événement.
Aysha Brayd
Serdaigle
Année à Poudlard : Septième année
Matière optionnelle : Médicomagie
Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Re: En pleine mer Aysha Brayd, le Dim 7 Jan - 20:12
L'air est toujours pesant et immobile. Le temps est toujours arrêté, l'œil géant du monde est clos. L'on est enfermé. Je ne puis plus bouger.
Et la suggestion. Éliminer quelqu’un pour avancer. Idée brillante, oui. Mais comment déterminer ? On tirera au sort. Je risquerai ma vie moi aussi, alors. C'est un risque à prendre. Oui. Notre sort est contenu dans ces pailles de bois, trouvées sur le sol anormalement stable de l'embarcation. Une main tendue, d’où s’échappent des bouts de blé apparemment égaux, mais c’est un mensonge. Ces pailles comme un bouquet scellent notre destinée. Et si l’on penche la tête un peu, si l'on entrouvre un poing, si l'on écarte les doigts, alors on peut voir l'envers, la différence de taille et le sort du malheureux qui piochera la plus longue, et qui sera sacrifié.
Le silence est pesant. Chacun mesure ce qu'il se passe. Chacun peut-être s'imagine plonger dans l'eau glacée et quitter la vie. Mais chacun sait que c’est nécessaire, un sacrifice, quatre sauvés. C’est le prix à payer, n'est-ce pas ? C'est ce que le vent nous dira. Il nous récompensera. Et je serai sauvée si je ne suis pas morte. Toute logique s'est échappée. Si l'on ne tue personne alors… nous sommes tous tués. Il faut choisir, mais nous ne voulons pas choisir, alors c'est cette main piquée de tiges de bois qui décidera.
Et nous piochons, tour à tour. Je tire une paille et la sens longue, trop longue, le temps se déroule lentement et je prie pour voir enfin le bout, pour qu'elle soit vite libérée de ce poing. Nous avons bientôt tous pioché. Certains sont sauvés au plus vite, leur paille est courte. Finalement c'est le garçon. Le plus jeune. Il est poussé par-dessus bord sans une hésitation, autre que la sienne. Fracas. Vague violente. Le bateau est déchargé d’un poids, et moi aussi. Enfin, une brise. Quelques vagues, et un mouvement, et la barque avance. Oui, elle avance !
Victoire.
Et satisfaction. Once de culpabilité envolée, remplacée par la joie d'avoir pris la bonne décision. Un léger sourire passe sur mes lèvres, imperceptible. Comme si la pesanteur du monde l’empêchait. On s’asseoit. L'œil du monde s'est entrouvert. Il est temps de passer le temps, attendre que le vent nous guide jusqu’à la libération. Laissé derrière le corps du garçon. Oubliée son âme. Engloutie par les eaux imprévisibles. Silhouettes égarées.
Organiser un évènement. Un jeu ? Un partage. Quelque chose.
« Je suis d'accord. Il faut faire quelque chose. Passer le temps. Sceller cette aventure d'une manière ou d'une autre. La graver dans le bois, dans la peau. Ne pas oublier. »
Ne pas oublier ce que nous apprenons. Oublier nos considérations.
Jacob G. Kenway
Serdaigle
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Médicomagie
Spécialité(s) : Loup-Garou
Re: En pleine mer Jacob G. Kenway, le Dim 9 Sep - 23:42
Si soucis, n'hésitez pas à MP.
L’ESPRIT DIT VAGUE ft. Loreleï Peony
Vague, porte-moi. Qu’elle est belle la vague de l’(in)attention. Celle que l’on invite ; qui nous prend, nous porte et berce.
Voici quelques mots sur un papier, quelques pensées dans une note. Sur une note positive je me vois plier mes mots en paquebot. C’est un bateau qui vogue sur les flots de mes émotions.
Je me laisse envahir, je te sens autour de moi, vague d’amour et de joie ; tu me portes et me confortes. Alors je vide ma tête dans ton courant et inspire l’écume de tes jours.
Donne moi forme, façonne moi. Accorde une image à ma personne.
Je t’entends, mais je ne te vois pas. Pas encore. Tu es un écho des profondeurs. Un élan de vibration qui jaillit du silence. Tu es le bruit blanc de fatigue. Tu es l’effort irréfléchi.
Tu n’es pas.
Pardonne moi, je ne saurais te matérialiser, mais s’il te plaît, savoure ton existence.
Si je ne te trouve ni apparence, ni forme, ni touché, sache que je t’ai trouvé raison et pulsion. Je n’ai besoin de rien de plus pour t’aimer et t’alimenter.
Tu es confusion. Tu es ce que dit mon esprit. Mon esprit dit Vague.
Dernière édition par Jacob G. Kenway le Lun 10 Sep - 7:51, édité 2 fois
Re: En pleine mer Lorelaï Peony, le Lun 10 Sep - 1:51
Mon esprit dit vague
Je t'attendais. Tu es venu. Tu m'envahis. Serait-ce l'oubli ?
Ces sensations. Qui va, qui vont. Et ce goût âpres d'après la mer.
D'autres diraient, emporte moi. Mais je ne saurais. Je ne peux suivre.
Le temps est d'avancer. Ne plus se laisser porter.
Au creux de ta vague, une bouée ancrée au sable noyé, Je suis ton mouvement mais reste accrochée. Ancrée. Profondément. En moi-même. Enfin.
Tu peux t'en aller. Tu peux vivre, aimer. Toucher, caresser. Je ne me noierai pas. Je ne me noierai plus. J'ai appris à nager. A construire mon radeau.
J'en ai les outils, le bois et la force. Et si jamais, à nouveau, ce torrent me prenait, Je sais que je peux tenir en apnée. Un peu. Pas longtemps. Juste assez pour gagner la surface.
Mais je me souviens d'être sous l'eau. De la lumière, six pieds sous mer, Qui miroitait, Surface éloignée. Et je souris. Merci la vie. Merci de ce cadeau, cette énergie. De voir le beau même engloutie.
Jacob G. Kenway
Serdaigle
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Spécialité(s) : Loup-Garou
Re: En pleine mer Jacob G. Kenway, le Mar 11 Sep - 23:49
L’ESPRIT DIT VAGUE ft. Loreleï Peony
Te voilà. Je t’ai attendu. Je plonge.
Observons-nous, témoignons de notre présence. Je te sens dans mes doigts, le long de mon bras dont tu redresses les poils. Une sainte onction de création que j’attendais avec une amoureuse impatience.
Mon coeur a perdu l’habitude. Les temps passent et il se contentait d’être emportés par le courant de la confusion, lassé d’être noyé dans les houles du vide.
Il a longtemps nagé, avant que je ne comprenne qu’il était gros ; qu’il flottait.
Je sais, je vois et témoigne.
Je ne veux pas te faire nager dans le f’eau.
Je te laisse suivre le courant des possibilités, pateauger au deçà des abysses humaines.
Car tu me reviendras. Et alors tu me diras :
« Quel doux plaisir, se baigner dans les eaux de l’inspiration. »
Re: En pleine mer Lorelaï Peony, le Mer 12 Sep - 0:04
Comme je t'accueille et t'observe. Te sens. Te plaît.
Ce goût de te voir entre les vagues, Ce chant qui résonne entre les ombres.
Serait-ce ce plaisir, Celui que je ne connais plus assez De laisser partir sans tomber. De laisser sortir, de s’envoûter. Mais de garder, d'observer. Contrôler. Un peu. Juste assez.
C'est celui-là même. Qui cadre et enrobe. Mais laisse s'exprimer ce qui dans mon cœur ne peut plus être contenu.
Danse avec moi Pour danser, il faut maîtriser. C'est alors que les pas viennent exprimer et relâcher le cœur.
Tu me dis qu'il est doux de se baigner dans les eaux de l'inspiration. Et je m'abreuve de tes mots comme ils tapent tapent tapent juste. Et je m'abreuve de ton regard qui entre les mots - et les eaux - comprend ce que d'autres ne comprennent. Ressent ce que d'autres ne sentent. Plus. Fort. Trop fort.
Et je pose ma main là où se joignent ton âme et la mienne. Flottant dans l'univers. Marin, Dans le bleu profond. De l'eau, Dans l'abysse clair.
Qu'il est bon d'explorer l'inconnu quand on sait que jamais elle ne perdra son mystère.
Jacob G. Kenway
Serdaigle
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Spécialité(s) : Loup-Garou
Re: En pleine mer Jacob G. Kenway, le Jeu 20 Sep - 0:18
L’ESPRIT DIT VAGUE ft. Loreleï Peony
Je plonge et sombre.
Tes doigts dans mes paumes, je m’accroche et de panique je coule. J’ai des bulles plein le coeur, l’eau trouble ma vue . Ma vie, s’asphyxie.
Des pieds battant pour me garder vers la surface. Gardons la tête hors de l’eau, hors du temps. D’un temps qui nous a échappé.
Mais il submerge. Il faut juste battre des pieds. Mes pieds s’agitent mes paumes te gardent et je sens ce lien dans nos sens.
Sans savoir sauver ce qui ne doit s’effacer. Insidieuse nostalgie.
Les yeux ouverts je souffle et je nage vers la lumière des profondeurs. Cette lumière qui me ramènera à l’instant au premier mot de mon esprit.
Re: En pleine mer Lorelaï Peony, le Lun 1 Oct - 0:17
♫
Tu te débats. Tu me tiens. Du bout des doigts, je t'agrippe. Je tiens ton poignet, ton bras. Ne te dérobe pas. Je te souris.
Regarde comme tu respires. Là sous l'eau. Dans l'abysse profond. Dans le néant et l'inconnu. Tu respires. Encore. Car ton âme sait. Elle connait.
Confie-toi à elle. Regarde sa lumière, observe-la, découvre-la. Ressens-la qui réchauffe ton corps à chaque souffle. Inspire. Expire.
Bat pour ton corps. Pour ton cœur. Qui se débat. Embrasse-le. Chéris-le comme le trésor qui t'as été confié.
Et doucement, tu sentiras, tout comme moi, des ailes te pousser. Au bout des chevilles, de petites palmes qui te pousseront vers la lumière. Tandis que je te tiens, trouve ton équilibre.
Ressens l'immensité en toi. Ressens comme elle t'unie au Tout.
Jacob G. Kenway
Serdaigle
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Spécialité(s) : Loup-Garou
Re: En pleine mer Jacob G. Kenway, le Lun 8 Oct - 2:39
L’ESPRIT DIT VAGUE ft. Loreleï Peony
Au plus profond des abysses, je sens la pression me monter jusqu’aux oreilles. Mes narines ne sont plus imperméables, l’eau s’invite, l’eau s’infiltre. Et je ne peux filtrer ce qu’elle a à m’offrir.
Lave-moi. Purifie-moi. Lave-moi s’il te plaît. Chasse tout ça.
Tu me brûles les poumons, je suffoque. Tu m’inondes le coeur, je soliloque.
Je cesse. De me débattre. Prends le contrôle, envahis moi. Embulle mon esprit. Garde moi en apnée.
Qui a-t-il de vrai dans cette noyade ? Suis-je réellement dans l’eau ? L’eau est-il réellement dans mon corps ? Est-ce que tout ça ça compte ? Qu’est-ce que c’est ce qui compte ?
Les yeux rivés dans le fond, je vois noir. La tête levée vers la surface, la lumière me semble trop loin.
Re: En pleine mer Lorelaï Peony, le Mer 7 Nov - 20:53
En trois mots. Je ne suis pas saoule. Pourtant je me laisse porter. Surprendre. Et je décide.
Je te vois. Tu t'éloignes. Je n'essaye pas. Je ne tente plus. Est-ce la gravité qui détache tes doigts des miens ? Est-ce la lourdeur de l'eau qui pousse sur ta poitrine et m'éloigne.
Deux corps. Un départ.
Ta trace à jamais en moi. Je m'en vais.
Sans un regard en arrière. Ton odeur me suffit. Elle me suit. Je la chérirai. Je l'ai faite mienne.
Un sourire tandis que je te laisse. Tu y arriveras. Tu retrouveras la lumière. Tu nageras. Tu remonteras à la surface. Tu n'as pas besoin de moi. Tout comme je n'ai plus besoin de toi.
Regarde comme je nage. Comme je m'envole. Et je la vois la lumière au loin. Qui m'appelle. Je la vois, du bout des doigts. Je la sens. Elle est à moi.
Lïnwe Felagünd
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)
Matière optionnelle : Arithmancie
Spécialité(s) : - Demi-Vélane
- Permis de transplanage
Re: En pleine mer Lïnwe Felagünd, le Mer 17 Avr - 0:15
INDE II. SUR LA ROUTE
Sur la route, avant que les fleurs ne s'étalent de leurs longs pétales d'été. Sur la route des futurs prémices de l'existence. Véritable existence. Sur la route des grandeurs. Des choix, des demeures. Sur la route des vertèbres. Des rêves allongés, surréalistes - au-delà du naturel et pourtant réalistes. Sur la route de la paix, avec toi.
Le Il est parti sans que tu t'en ailles vers des monts alcaloïdaux comme l'innocence quand l'âge de la maturité a pris.
Sur la route, des cocktails acidulés de la mer et terreux des collines arides de la région. Sur la mer, à travers les mers. Sur la route de la méditation. Contemplation. Réflexion. Sur la route du migrant. De l'exalté. De l'exotique et de l'excitant. Sur la route des pensées, agiles, habiles, mobiles, subtiles. Sur la route des nez, des nez et des vins. Sur la route des arômes et des parfums. Sur la route des métamorphoses et des mutations. Sur la route des lézards.. Sur la route des esprits malins, esprits malsains. Tourmentés. Agrémentés.
Les agrumes sortent de la terre fertile chaude et humide du pays.
Sur la route des paranoïas et des catastrophes humanitaires. Pauvres cerveaux, vous êtes bien laids. Mais toi, toi Lïnwe, tu brilles comme une étoile dans la nuit. Elle traverse Mars puis Jupiter. Sur la route des accomplissements. Du retour sur soi, rien que sur soi - sur toi. Sur la route des désirs. De la satisfaction. Et de l'amère amour. Aimant des astres. Dément.
Sur la route des spéculations intempestives. J'arrête là, le dessin de ton tracé - le brouhaha incandescent brouhaha lascif brouhaha pornographique dans l'allée principale de l'école te fait tourner la tête.