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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Entre montagne et océan
Lydie Nouël
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Entre montagne et océan
Lydie Nouël, le  Sam 19 Aoû - 11:43

here's to my fool
pv jake + son LA + il a mon LA


La première bulle n'en était pas une. Elle était le papier poussiéreux où s'étalait, après impression, des milliers de constellations. Ce papier n'était pas lisse, une couche fine mais résistante, kraft. Il n'avait pour couleur que l'absence de matière, ne renvoyait rien que ces points de lumière. Il semblait n'être qu’absorption, un lieu d’annihilation plus que de création. Un noir, celui de ses pupilles, s'abreuvant de clarté pour mieux la contempler. Une obscurité sans fin, pointillée de ces quelques exceptions.

La seconde bulle suivait les tracés de la terre, était bien plus de lignes abruptes et escarpées que de courbes douces et de sphères. Elle suivait le creux des montagnes mais s'arrêtait brusquement, là où le bois des pins devient long et grand, ne semblant jamais rétrécir avant la cime, qui s'impose alors, du bout de ses épines. Les frontières dimensionnelles de cet espace se posaient, en bas, sur la surface torrentielles d'une eau douce-heureuse et, en haut, se dessinaient comme une image plaquée aux parois de l'orbe, une perception vulgaire et réduite de la première.

La troisième et dernière bulle était d'une fluidité et d'une instabilité dansante. Elle flottait et calquait ses frontières là où l'attention de son centre se portait. Elle avançait et explorait dans les deux autres. La première était la seule dont la forme subsistait, soumise uniquement à l'influence de ses astres pour son apparence. La seconde changeait et s'adaptait à la perception humaine. Elles n'étaient que fiction, point de vue.

Au centre de chacune un être, le même, en voile flou et lumineux, qui de ses yeux noisettes, offre la vie à ces sphères. A elle de choisir jusqu'où elle voyait, de s'ouvrir où non à l'intrusion. Portée d'un balai à réaction, la rousse de ce Lydiecentrisme suit à faible altitude le détour de l'eau qui court. Un intrus dans la plus proche est un intrus pour toutes et une curiosité dont le centre ne s'aurait se rassasier sans avoir à se rapprocher.

Une demeure massive d'élégance française, dont les tours s'élèvent et tentent de percer, du bout de leurs cimes et de leurs épines, la paroi élastique précédemment décrite. La sombre clarté de la nuit ne permet de discerner plus loin que les formes et les allures. Pieds à terre devant l'entrée, c'est trop bien entretenu pour être abandonné. Simplicité enfantine, compagnon brindille bientôt règle la question d'une porte hermétiquement close. Facilité excessive, ce ne peut être sorcier. Alors elle devra s'appliquer à aucune trace ne laisser.

Un hall spacieux, assez d'air pour deux et pour les poumons arrachés aux têtes de cerf et de caribous, emmurés pour leur bois. Un escalier, trois étages à trois temps, il est peut être blanc, la lune n'est pas assez pleine pour faire le jugement. Silence et discrétion l'obligent à retenir le lumos du bout de sa langue. La régularité d'un balancier qui tangue dirige ses pas vagabonds vers une pièce, dont elle ose pousser les battant. Elle se laisse porter, comme à l'accoutumée. Bientôt elle réalise que tous les espaces d'un étages sont liés et déliés, forment un labyrinthe dont elle souhaiterait s'amuser.  

Premier étage, troisième pièce. Elle vient de dépasser une chambre pour enfant, pénètre dans ce qui semble maintenant être une salle de jeu. Elle retrouve son horloge à coucou et s'appuie sur la stabilité de sa régularité. Un décors intéressant prend forme aux yeux habitués de la jeune femme. Un cheval à bascule, une maison de poupée ancienne, une maquette de bateau plus grande qu'elle. De vieilles poupées autour d'une tasse de thé et un landau fatigué à leurs pieds. Elle se réjouit de cette visite nocturne et se délecte de l'ambiance creepy de la pièce.

Elle hésite à sortir sa baguette afin d'animer ces objets mais aperçoit par la fenêtre une silhouette discrète. La tête penchée sur le coté, elle se rapproche de la vitre pour être sûre de n'avoir pas rêvé. L'ombre apparaît de nouveau, c'est un homme de dos. Elle ne peut voir ce qu'il fait, n'a d'idée sur sa condition, en restant à telle distance. Sans beaucoup de réflexion, elle décide d'ouvrir doucement la fenêtre et, le balai toujours à la main, elle plonge dans les airs avant de flotter un peu plus prêt, le sommet de sa tête visible, s'il se retournait.


Dernière édition par Lydie Nouël le Mar 26 Sep - 20:06, édité 1 fois
Jacob G. Kenway
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Re: Entre montagne et océan
Jacob G. Kenway, le  Sam 26 Aoû - 19:04


PLAYLIST ONIRIQUE
ft. Lydie Nouël




Les pieds ancrés dans le gazon parsemé de la pluie qui crachonnait, Jacob observait la forteresse qui se tenait face à lui. Perdue entre la montagne et l’océan, il contemplait les vestiges d’un autre temps. Elle surplombait la colline et gouvernait sur la nature environnante d’une prétention mondaine.  Par la simple puissance de sa présence, le château ordonnait aux vagues de se soulever et de frapper les falaises de leurs baisers ; par son accroche insatiable il rassurait les falaises dans leurs douces souffrances. Ses yeux métalliques miroitaient d’anxiété face à la demeure et sa beauté cachée. Elle gardait peut être en son sein la réponse aux questions qu’il se posait. Elle avait peut être, enfouie au fond d’elle, la coquille de jonque qui apaiserait les tempêtes vengeresses du lycanthrope.

Lever le pied pour le poser un peu plus loin était une facilité qui le rendait soucieux: il savait intérieurement que tout était bien trop simple; que cela faisait bien longtemps qu’il n'avait pas eu droit à une tel luxe ; qu’il ne pouvait plus tolérer un tel luxe. Mais un cri d’outre conscience l’appelait et l’incitait à contracter ses muscles, lever ce foutu membre et de le poser plus loin. Rapidement ses pieds se sont accordés au rythme des lames déferlantes et de  leurs bruits blancs, son souffle s’est fait aussi dur que le roc. Comme la falaise et les vagues, il se trouve sous le contrôle du château.


Slow motion.
Jacob’s moving forward with the wind flowing through his trenchcoat.


La pointe de ses doigts se posent sur la poignée graisseuse de la porte, elle coulisse puis s’ouvre délicatement. Le pommeau de sa baguette glisse jusque dans le creux de sa main. Grincement mélodieux, son pied glisse contre le sol comme aimanté à son centre de gravité. La baguette tourne à 360°. Lumos. A défaut d’être animé d’un coeur sûr, ses gestes le son,  chorégraphié par l’adrénaline.  Il observe une pièce. Une autre. Encore une autre et toujours rien d’intéressant. Oui, il y a bel et bien une aura sombre par ici, les dossiers de son père ne lui avait donc pas menti. D’un coup de baguette par ici, les tiroirs de la salle à manger s’ouvrent seuls et se propulsent contre les murs, les couverts d’argent tombent au sol en se foutant de sa gueule, de leur rire métallique. Agacement tantrique.

Ses yeux se ferment.

Ils s’ouvrent et parcourent machinalement les papiers qu’il avait trouvé dans un des bureaux du château. Thomas Efferxon. Un nom qui provoque en lui autant d’effet qu’une coquille d’œuf effritée. Les minutes passent, comme une musique dont on ne se lasse d’entendre, son esprit déconcentré passe en boucle, et ses mains chassent les même documents en shuffle. Il y a fond sonore, un parasite qui vient briser la répétition hypnotique de son mécanisme. Une irrégularité qui lui suffit pour dégainer la baguette et la tourner vers la source du dérangement. Son index caresse le cristal de la poignée en chêne rouge. Il guette le silence et voit. La forme se cache.

« Inutile de te cacher. »

Il imagine la chaîne rouge, et se voit l'attraper à pleine main lorsqu’il formule son Hominum Revelio. Jacob bouscule l’ombre contre le meuble le plus proche. Il avait fait l’erreur de m’aventurer en territoire inconnu ; cette ombre avait fait l’erreur d’interrompre une playlist onirique.
Lydie Nouël
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Re: Entre montagne et océan
Lydie Nouël, le  Mar 26 Sep - 19:27

La silhouette est un homme et sa stature est puissante. Elle a l'importance de l'appui, du soutien, et à la fois la force, celle du poids de la méfiance, celui de l'orgueil et d'autres pêchés, trop lourd à porter, qui n'ont laissé d'autres choix à l'omoplate et à la clavicule : lâcher et ployer, porter et se fortifier. Cette silhouette est un fort et sa carrure est un rempart. Une défense solide au départ, une attaque qui ne pourrait qu'être à la hauteur de sa complémentaire.

Mieux valait ne pas s'y frotter. Elle ne ferait littéralement jamais le poids. Bien qu'elle sache maintenant qu'elle n'était pas la seule âme vagabonde dans le château et qu'elle ne connaisse rien des objectifs de cet autre, elle ne compte pas annuler son expédition. Cette nouvelle découverte n'est qu'un frisson de plus qui ne fait qu'augmenter son excitation, son appréciation du danger.

Coup de balai et retour dans la salle de jeux silencieux. Elle sait qu'elle doit se faire discrète, autant qu'elle le peut. Alors elle tend l'oreille et l'instinct, mesure son pas sur le sol, tantôt tapissé matelassé, tantôt pierré résonné. La précaution qui s'adapte aux différents support du corps, l'attention qui se fixe à l'obscurité, mais ne peut y voir avec clarté. Elle s'aventure dans une pièce en prenant soin de fermer le battant dans son dos. Ses doigts se baladent à la surface des étagères, essuyant la poussière. Bientôt, elle ouvre doucement les placards et les tiroirs, pose sa curiosité sur quelques vieux objets. Elle s'attarde sur une poche de tissus sombre, en sort un manche, suivit d'une lame. Froide et cruelle, plus longue que sa paume, elle n'a pas le temps d'en tester l'aiguisage qu'une présence se révèle. Son oreille semble se relever et pivoter en même temps que sa tête, à la recherche d'une onde féline. Alors elle se presse, tente maladroitement de se tapir dans l'ombre.

La concentration dans sa recherche de l'individus semble jouer en faveur de la née-moldue, il semble ne pas remarquer sa présence. L'ombre peut jouer, elle aussi. Son cœur s'emmêle et s'affole, le sang afflue dans l'extrémité de ses membres, elle peine à rester immobile et fini par échouer. Repérée. Dans un geste d'une violence et d'une rapidité inouïe, l'homme parvient à plaquer le corps faible de Lydie. Son dos cris, sa bouche s'ouvre sous le choc, son front se raidit sous la douleur, mais ses yeux ne perdent rien de leur détermination. La conscience de ses mains lui revient et elle réalise que, même dans la panique, son corps garde ses réflexes. Le poignard précédemment révélé est la seule chose qui sépare les poitrines rapprochés des deux êtres, commençant déjà à s'enfoncer dans la chair du torse de l'inconnu. Elle ne compte pas s'abaisser devant la menace, espère pourtant que l'innocence de son visage, derrière son regard noir, saura apaiser la violence de l'autre, et que l'usage d'une arme moldue atteindra la sagesse de ses yeux cuivrés argentés, dans lesquels elle s'était plongée.
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Re: Entre montagne et océan
Jacob G. Kenway, le  Mer 4 Oct - 16:36


PLAYLIST ONIRIQUE
ft. Lydie Nouël




C’est un tango exotique qui frappe contre les pétales d’une dahlia enflammée.

De cette chaîne pourpre imaginaire, il l’avait projeté contre ce qui semblait être une étagère. D’un regard long et concentré il ne s’était pas préoccupé de l’état dans lequel serait celle ou celui qui avait osé interrompre sa quête ; qui avait osé prétendre qu’il ou elle susciterait un bien meilleur intérêt. Jacob ne sait pas qu’il y a bel et bien un meilleur intérêt, moi oui. Il s’approche furibond, la baguette à la main, le doigt à la détente comme tenant un fusil dressé. La chevelure rouge, le visage innocent, il se laisse être pris de court l’espace d’un moment. Il continue sa route, ses pieds se prennent dans plusieurs tas de documents dans le sol mais ne ralentissent en rien le prédateur. Son regard posé puis cloué dans celui de cette nouvelle venue, il ne montre aucune merci.

Trois secondes.

Deux combinaisons humaines séparées par le bois lisse d’une baguette que l’on enfonce dans la carotide, et la douce caresse d’un froid métallisé contre une chair martyrisée. La  conviction dans le regard de la personne qui était face à Jacob le fit sourire. L’ennemi prenait le regard d’un enfant.
Le vermillon d’une douleur qu’il ne peut ressentir, teinte son gilet et se propage le long de sa chemise, comme une goûte de vin dans l’eau d’un homme avide. Ca n’est pas suffisant à l’arrêter. Remuer le couteau dans la plaie. Il a le dessus, il le sait. Force ; contrôle ; maintien.  Son regard est dur, son bras est collé sous le menton de cette tignasse fauve. Il colle son front contre celle de la demoiselle et force de sorte à ce que a tête soit coincée contre l’étagère. Un individu qui ne perd pas de sa conviction. C’est un sourire malsain qui se dessine sur le visage du lycanthrope. Couronne contre couronne, corps contre lame, il finit par dire :

« J’ai aucune idée de qui tu peux être demie portion mais ceux qui t’ont envoyé ici, t'ont jeté droit dans la gueule du loup. »

Il fait un puis deux pas en arrière, baisse la baguette, la menace. Il était prêt à lui laisser sa chance. Il était prêt à lui accorder une danse. Il la salue de sa baguette et se met en garde, impatient de voir ce que la demoiselle aurait à lui dire. Il y a une flamme au fond de ses pupilles qui brûle vivement. Discrète mais ardente, cette flamme qu'il avait cru percevoir au fond témoignait d'une force de battante. Debout, bats-toi, impressionne moi.
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Re: Entre montagne et océan
Hugo Mourlevat, le  Mer 13 Déc - 3:04

(Des bisous à Jake et Lydie ♥)

Rp avec Shae. Le LA est donné dans les deux sens.


Un pas après l'autre, une marche suivant la première, les deux personnes montaient en haut de ce qui étaient les restes d'un manoir écossais dans un village en ruines. C'était le genre de balade étrange mais en même temps relaxante. Morgan ne savait pas trop comment se comporter. Il était heureux, pour sûr. Les dernières semaines avaient été très éprouvantes pour lui. Il se réveillait sans cesse au milieu de la nuit, hurlant et couvert de sueurs. Des flashbacks lui revenaient sans cesse tandis que la marque en forme de 67 ne disparaissait pas de son torse. Chaque matin il appliquait un enchantement sur un masque qu'il portait ensuite sur le visage pour couvrir les cicatrices d'un cuisant échec. Mais il était là. Étrangement, sa présence rassurait le Blaireau. Il avait toujours été très à l'écoute et il n'avait jamais demandé à l'ancien Jaune et Noir le pourquoi du comment. Morgan trouvait ça étrange, mais il lui faisait confiance en même temps. De toute façon, il n'était pas au courant pour son masque. Il avait toujours fait en sorte de l'avoir sur le visage lorsqu'il était là. En fait, c'était plus un morceau de tissu qu'il collait sur son visage et l'enchantement permet à ce tissu de prendre la réplique de son visage pré-cicatrice. C'était parfait pour passer inaperçu. Morgan ne pouvait pas se permettre de se balader la cicatrice à l'air, il serait beaucoup trop reconnaissable.

Mais malgré cela il était heureux. Il était des personnes qui, juste par le fait de les voir, vous font pousser des ailes. Et Leo en faisait parti. Cette balade permettait au sorcier torturé de se changer les idées et de passer du temps en compagnie de la personne qu'il aimait. Il n'était pas très tactile, pas parce qu'il n'aimait pas ça, mais parce qu'il ne voulait pas effrayer Leo. Ils étaient seulement au début de leur relation, et en dehors d'Edrik, le benjamin Delaube n'avait jamais été en couple. Et encore, avec Edrik, ils avaient 15 ans...

Une fois en haut du manoir, Morgan admira la vue. Elle donnait sur la mer, et même si le ciel était un peu couvert, l'endroit était beau et calme. C'était un bel endroit pour passer du temps avec l'être aimé. Il en avait aussi profité pour fouiller un peu le manoir. Sait-on jamais ce qu'on peut y trouver. Mais ils n'étaient tombé que sur de vieux bibelots et des tableaux défraîchis. Le seul truc qui avait attiré son regard était un chandelier qui lui avait rappelé un vieux film moldu. Un truc que Morgan aimait bien faire, parfois, c'était se poser des questions totalement débiles. Ca peut paraître bizarre, mais ça vous change les idées en un rien de temps. Par exemple, Peut-on prendre des mesures draconiennes au moyen d'un double-décimètre ? Ca c'était un sujet de débat ! Mais là n'était pas la question que le lycanthrope se posait. Il se tourna vers Leo et lui demanda :

-A ton avis, entre un chandelier et une horloge de grand mère, c'est qui qui gagne ?
Shae L. Keats
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Re: Entre montagne et océan
Shae L. Keats, le  Ven 15 Déc - 23:00

je ne sais vraiment pas ce que je fais la au fond,
j'avais dit non. Tapé du poing sur ma propre table, crier au scandale, avant d'en conclure que je ne te verrai plus, que ce serait surement plus simple. Mais j'ai pas réussi. J'arrive pas a prendre mes distances, je sais pas pourquoi, avec toi c'est comme ça. J'respecte rien, je respecte pas, je me perds dans d'autres paires de bras. Mais y a qu'a toi que je parle autant.
j'oublie le temps.

Je connais tes idées, tes pulsions, je peux pas les critiquer. J'aimerais te parler des nôtres. Que tu me connaisses, que tu me comprennes aussi. Mais ça ne passerait pas. Comment réagirais-tu si je la laissais grignoter visiblement mon bras ? Mal je suppose.
C'est on ne peut plus normal.
Je sais pas ou ça va nous mener, mais j'veux pas de raisons d’être fixé·e. J'veux qu'on se revoit. Savoir si je me suis pas trompé·e, savoir si j'ai eu raison de ne rien dire. J'aurais pu laisser ton nom glisser. Te révéler, te dévoiler. J'aurais pu, j'aurais du.
Mais y a un truc avec toi que j'ai jamais eu. Et je veux comprendre ce que c'est.
J'veux me laisser une chance de disséquer et de commencer a parler.

Tu ne sais pas grand chose au final, j'imagine que tu devines pour Shae. J'crois même pas t'avoir dit que j'avais un enfant. Qui j’étais, d’où je venais. Ce que je faisais avant de te rencontrer. Et pourtant tu me connais mieux que les autres. T'as vu les marques, les dessins des drama sur ma peau. T'as goute au sel de mes lèvres quand j'caressais ton océan. C’était maladroit, mais c’était pas très grave.
Cartographier les courbes ça finit par s'apprendre.

Alors j’écoute et j'attends. Une opportunité de fuir encore ou d'assumer.
Mais un entre-deux ne pourra pas durer quand y pointe une touche de culpabilité.
Alors un week-end offert a la bruyère, toi pour souffler, moi pour repousser le raz-de-marée. Pour profiter de ce temps passé a tes cotes.  Les odeurs de la mer qui s’étale pas très loin. Et un petit village a l'abandon qui a tout d’inquiétant. Peut-être ce vacarme assourdissant de l'angoisse, double  sound of silence dans une city-of-light ou notre ombre n'est adise. Car ici Nous ne sommes qu'un, un simple Je rendu au monde après une nuit de captivité et de cohabitation éprouvante.

Et enfin je touchais ciel. Au sommet de ce manoir vide de sens et d'existence. Je touchais vide, et mon essence lorsque la marée bleue se dévoilait sous mes yeux. Abandon et poussière était de mise. Et pourtant le nœud de la gorge s’amoindrissait parce qu'il y avait ici comme une sensation d'apaisement.

J'ai les yeux qui grisaille devant l'a-mer. Les yeux qui se  perde dedans et cette envie nouvelle de se prendre pour un piaf, de fuir au dessus des flots pour ne plus jamais se poser.
Mais le réel rattrape peut-être un peu trop vite.

A ton avis, entre un chandelier et une horloge de grand mère, c'est qui qui gagne ?

Tu restes un peu abasourdi·e par la question. Non pas qu'elle te surprenne, tu t'en poses des biens pires. Mais parce qu'il faut bien avouer que tu n'en sais strictement rien.
Alors il n'y a selon toi qu'une solution
Faire valser les aiguilles dans une symphonie de secondes dissonantes.
Trouver une horloge, pas trop grande
juste assez.
Une vieille horloge, pleine de poussière et de toiles d’araignée, mais qui a quelque chose de touchant. 
Puis la poser a terre
et sorti sa baguette.

Piertotum Locomotor

Et voila qu'elle bouge, selon ma volonté. Qu'elle tourne, sur elle meme,
Les ressorts pendants sur les cotés.
Elle avance comme elle peut vers les pieds de Morgan.
Avec son socle.

Y a qu'a vérifier.       


Dernière édition par Shae L. Keats le Mar 25 Déc - 13:06, édité 3 fois
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Re: Entre montagne et océan
Hugo Mourlevat, le  Lun 15 Jan - 0:38

Il y a quelque chose que Morgan aime beaucoup chez Shaeo, c'est sa spontanéité. Il aurait pu lui demander comme cette idée lui avait traversé l'esprit, pourquoi il se posait la question, ou tout simplement le dévisager sans rien dire. Mais non, iel s'était pris au jeu, iel était entré.e dans son délire, et ça, ça faisait chaud au coeur du Blaireau. Affichant un sourire jusqu'aux oreilles, il agita sa baguette vers le chandelier, informulant un #Piertotum Locomotor. Il sentit le filet de magie s'échapper de son bras pour s'emparer de l'objet et lui donner vie. La métamorphose, c'était vraiment son domaine. Il avait suivi de longues études dans cette filière. Etait-ce révélateur de sa personnalité ? Après tout, le Poufsouffle transformait souvent la réalité. Ses cicatrices sur le ventre et dans le dos ? Pff, une rencontre avec un tigre lors d'un voyage en Sibérie. Sa brûlure au visage, qu'il s'appliquait si bien à maquiller... Et si jamais on lui posait la question... Pourrait-il vraiment répliquer qu'il avait glissé et était tombé dans une poêle d'huile bouillante ? Il ne savait pas. Il avait envie de se convaincre que oui, que tant qu'il paraîtrait sûr de lui, il pourrait faire gober n'importe quoi à n'importe qui, même à Shaeo.

Le Chandelier s'étira, comme si cela faisait des millénaires qu'il n'avait pas bougé. Il s'approcha alors. Le Blaireau alluma ses bougies d'un coup de baguette et la lumière éclaira le visage de Shaeo et l'horloge. Le benjamin Delaube se perdit à le.a contemplé. Il savait qu'iel était spécial.e. Mais lui aussi l'était. C'était un loup-garou, un Phénix... Deux choses qui faisaient parties intégrantes de sa vie et qu'il ne pouvait lui révéler. Il aurait aimé, mais il y avait comme un blocage, une petite voix dans sa tête qui lui soufflait de ne pas faire ça. Il n'avait pas encore assez confiance en iel pour ça. Et pourtant, il lui avait laissé voir la plupart de ses cicatrices. Il s'était mis à nu, dans tous les sens du terme, face à iel. Alors pourquoi ne pouvait-il pas se résoudre à tout lui balancer ? En même temps, comment lui annoncer la chose. Salut, je suis un loup-garou t'sais le truc maudit que la société n'ose même pas considérer avec la décence requise et aussi j'me bats contre les Mangemrots parce que je suis un Phénix. Bisous je t'aime. Non, ça ne passerait pas. Le Blaireau ne pourrait pas faire ça.

Par contre, il pouvait lancer la première offensive. D'un léger coup de baguette, il ordonna à son chandelier de charger la cible.

-Iiiiiiiiiiii'm gonna swiiiiiiing, from the chandelieeeeeeeer. Chantonna-t-il à l'adresse de Shaeo. En attendant, il va swinguer la face de ton horloge pourrie ! lança le benjamin Delaube sur un air de défi quoique enjoué. J'te préviens, j'vais pas me laisser faire facilement !
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Re: Entre montagne et océan
Shae L. Keats, le  Sam 24 Fév - 2:59

Morgan.
J'aime ses idées loufoques, cette façon permanente de dévier la réalité, de tordre la normalité pour la mettre à ses yeux . Ces questions bêtes et innocentes qui égayent une journée. Ce regard voilé de couleur qui est posé sur le monde. Qu'est-ce qu'on t'a fait Morgan, pour que tu aies ce besoin de tout colorer, de foutre un soleil sur les lèvres de tout le monde. T'as peur quand les gens ne rient pas ? Peur de déranger, d'être gênant, méprisé ? As-tu peur du silence Morgan ?
Je n'en sais rien. Mais j'aime cette timidité extravertie.
J'aime ces poussières de craies que t'étales sur mes lèvres le matin
en les forçant à s'étirer.

Alors j'écoute tes pulsions, tes pulsations du moment, j'ai une horloge à mon bras, j'aime bien, cette impression de jouer avec le temps. Faire valser les aiguilles au loin, c'est la mort des horloges, la revanche de la vie sur l'éphémère. J'aime. Merci de me donner la chance d'exulter non loin de ma mère-mer, de l'océan.
Y plus rien d'autre qui compte
j'oublierai presque ce que t'ont fait mes pairs.

Je t'observais à la lueur des chandelles, croisant ton regard. Je me demandais quels autres secrets tu pouvais bien me dissimuler dans tes bottes. Je savais pour ta malédiction, je savais pour tes allégeances imprécises mais opposées aux miennes. Je savais.
Et pourtant je passais outre.
Je ne regrettais pas que tu ne t'ouvres pas
j'attendais juste un peu, quelques mots.
Pour comprendre.
Pour m'ouvrir.
Je te dirais un jour, pour Enzo, pour Timothy.
Je veux que tu fasses partie de leur vie, mais ce ne sont pas des mots qu'on se glisse, pas encore.

Alors ton chandelier valse lorsque mon horloge zig et zag, et c'est la collision, la première, une aiguille vole et s'écrase, un ressort également, mais elle tient toujours, et je la fais charger sans réellement regarder. ça m'rappelle une histoire que ma mère me lisait, un truc de géant, d'animaux et de femme. femme dont j'emprunte les traits. Mes cheveux s'allongent, mes jambes également. Je prends le corps d'une belle. Une princesse d'un autre temps. Tout en faisait danser mon horloge.
La belle et la bête tu connais ? c'était vieux désormais, le genre de bouquin à grand mère qui moisissent au fond du grenier sur lequel faut souffler pour enlever les araignées.  
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Re: Entre montagne et océan
Ebenezer Lestrange, le  Mer 1 Aoû - 19:44

LA de Nora, avais-je besoin de le préciser ?
RP unique


Home libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton blablabla... Que des conneries, des putains de conneries. Comme si les hommes libres existaient, comme s'ils arrivaient à la cheville du reflet de la mer, comme si... Comme si rien. Lui, la mer, il ne l'avait jamais trop aimé. Parce que ça le rendait malade et il s'arrêtait à ça. Et pourtant, pourtant il était là, sur un quais, d'un port dont nul ne se soucie du nom à attendre un bateau qui l'emmènerait ailleurs. Il avait comme une sensation de vide quand il regardait l'horizon gris souris-mer du soir, comme si il avait perdu un truc au cours des années. Peut-être que c'était justement les années qu'il avait perdu sur l'autel de la fuite du temps, peut-être que c'était autre chose. Sa famille ? Envolée. Sa poignée de relations ? Il n'en restait plus grand chose. Des mères de famille qui avaient certainement autre chose à faire que traîner avec lui, des vagues connaissances et des amies trahies. Le reste ? Évaporé. Même sa haine pour 67 s'était émoussée avec le temps. Il ne restait en Ebenezer qu'un vague dégoût pour le reste de l'humanité et l'ennui profond qui ne l'avait jamais réellement quitté. Plus un brin de nostalgie. Un moment, il avait quasi tout, il avait laissé filer quelques instants et plus rien. Comme si un gamin trop gâté avait shooté son château de sable alors qu'il avait le dos tourné. Or, les châteaux, à force, on en a marre de reconstruire encore et encore alors on quitte la plage. On quitte l'île. Bye la Grande Bretagne, toute façon, les insulaires, Ebenezer ne pouvait plus se les piffer.

Au début il était seul sur son quais, maintenant ils étaient deux. Y avait une gamine rouquine beaucoup trop enthousiaste. Le genre de machin qui avait des rêves plein la tête à défaut de neurones. Elle lui souriait, il avait envie de la jeter dans la mer. Elle devait attendre le même bateau que lui. Après tout, il n'y avait qu'un seul bateau qui partait d'ici. Il soupira, shoota dans un caillou, se perdit dans la contemplation des mouettes. Elle s'approcha. "Tu t'appelles comment ? Moi c'est Nora." Et elle lui souriait toujours la gamine, elle ne s'était même pas donnée la peine de le vouvoyer, ça devait se lire à sa tête qu'il en avait rien à foutre, que c'était du détail, que de toute façon rien que lui parlait ça l'emmerdait au plus haut point. Il lui lança un regard froid. "Ben." C'était même marqué sur son faux passeport, il ne mentait donc pas tout à fait. "T'es sorcier nan ? Tu portes tes vêtements moldus bizarrement, puis tu bois d'la gnomixtur', c'pas discret. Tu fais quoi ? Moi j'étais à Poudlard mais j'suis partie... Et je suis arrivée ici." Elle s'arrêta de parler pour reprendre son souffle et parce qu'elle ne se souvenait plus trop de comment elle était arrivée sur ce port justement. Elle s'était enfuie, avait trouvée une cheminée et lançait une pincée de poudre dedans, non ? C'était ce qui était le plus vraisemblable en tout cas. L'homme la toisait, silencieusement. Il lui faisait un peu peur, il avait un regard dénué d'expression, un peu comme les animaux enfermés qu'attendent juste leur heure pour attaquer. Étonnement, il lui sourit, un sourire de vampire. "Je suis médicomage." Ah, Nora ne s'y attendait pas.

Ils étaient deux à regarder l'horizon. A attendre un bateau vers ailleurs. Peut-être qu'ils en prendraient un second ensuite, puis un avion. "J'm'ennuyais à Poudlard... C'est toujours pareil, les cours, les profs, les histoires. J'ai pas envie de filer droit, de faire des points, d'avoir peur d'être chopée à la moindre connerie. J'veux vivre, j'veux que ça bouge, je veux d'l'aventure ! J'peux venir avec toi ?" Parce que ça se voyait qu'avec ce gars, elle ne s'ennuierait pas. En réponse, il haussa les épaules, la gamine sourit, elle interprétait ça comme un oui. "On rentrera un jour tu crois ?" Il haussa les épaules, elle n’interpréta pas ça comme un oui. Enfin, c'en était peut-être un mais un pas du tout sûr. Un peut-être de qualité, un quand le vent soufflera dans la bonne direction et qu'ils auraient envie de revenir. S'ils le pouvaient. Un bateau creva leur champ de vision. Ils sourirent. Ebenezer ramassa son sac en cuir de dragon, le même qui avait contenu cinquante-sept boursouflets, la bride de Carpaccio, une tonne et demi de chocogrenouilles, des plans machiavéliques pour faire des conneries, des rats kidnappés, des bidules non-identifiables. Nora, elle, n'avait que ses mains à ranger dans ses poches et son air de sale gosse à l'affût du premier truc con à faire. Personne d'autre qu'eux semblait vouloir embarquer. D'un côté, ce port, il était vraiment paumé.

Ce pays nous ennuie....
Appareillons !
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Re: Entre montagne et océan
Shae L. Keats, le  Mer 14 Nov - 14:53

pv Cia

J'froisse dans ma poche le pourboire, entre deux doigts. J'avais oublié la sensation de compter le moindre billet, mais j'étais partie sans volonté de retour. Les pièces, je les avais empilées à l'arrière des Trois Balais. quelle connerie. Enzo à l'école quand on a pas encore les moyens de payer une nounou pour Tim. C'est trop étrange avec Aza pour seulement envisager de lui laisser. Alors Tim dépoussière le bar à force de s'y asseoir, il tire des sourires aux clients, j'compte bien en faire une mascotte si ça peut faire en sorte qu'ils oit toujours gardé à l’œil. Mais le patron, dans sa grande générosité m'a donné mon après-midi, et j'ai rien eu d'autre à faire que de traîner Tim à la mer. Il l'a pas vue beaucoup là-bas. Le but était de rompre tous liens avec l'avant, ne comprenant pas qu'où que je sois, on finirait toujours par nous retrouver. Qu'il ne servait à rien de les couper du monde.
Alors j'le regarde jouer, tirant sur une cigarette éteinte.

J'crois que ça se reconstruit peu à peu, la vie ici, plus équilibrée qu'avant, plus compliquée aussi. J'ai l'impression d'avoir jeté aux flammes tout ce qu'il y avait à changer. Mais refaire nos vies en nous basant sur les cendres de la précédente à quelque chose d'incertain. Mais de grandiose. Alors j'contemple l'enfant-solstice qui court comme il n'a jamais couru. Deux yeux deux fois-deux yeux qui contemple le majestueux. j'essaie de me souvenir je crois, de ce que j'ai ressenti la première fois que j'ai vu la mer, pour de vrai. Seule à seule avec elle.
Le jour où j'ai compris qu'elle me contrôlait plus que l'inverse.
Je me souviens du jour
Où j'ai voulu qu'elle m'englobe.

Le temps passe et je lui fais suffisamment confiance pour lui confier les pieds de mon fils le long de la berge. Mais moi j'reste à distance, comprends, y a un passif entre nous que j'ai pas envie de retrouver. J'ai peur de m'approcher, de recommencer à douter. alors je reste assise sur les dunes. Surveillant de loin que tu ne me prennes pas Tim. J'te fais confiance, mais j'ai peur qu'il y ait eu quelques carences éducative. De leur avoir appris dès l'enfance une fascination pour le néant.  
Et pourtant je l'entends rire d'ici,
et je jurerais presque que t'y es pour quelque chose.

J'craque une allumette et rallume la cancerette, faisant signe à Tim de se rapprocher un peu, j'aime pas le voir si loin. J'sais bien qu'on est seuls, qu'il risque rien. Que je peux être à côté de lui en une fraction de seconde. mais j'sais pas, c'est instinctif. J'aime pas le voir partir loin de moi trop trop.
Il en aura tout le temps plus tard, le temps est l'ennemi de l'enfant.
et demain il partira.
Ils partent toujours.     
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Re: Entre montagne et océan
Malicia Evans, le  Mer 26 Déc - 12:38

besoin d'écrire, de lâcher

Tu te souviens de cette soirée où nous avons commencé à discuter. Jamais on aurait pensé que ça évoluerait de cette façon, hein ? Les choses nous ont complètement échappées. Au début, je l’avoue, j’ai tout de suite pensé que j’avais le dessus, parce que je comprenais d’une certaine manière ce que tu vivais et que j’arrivais à devancer ce que tu allais me dire ou faire. Je te donnais ce qu'il te fallait. Mais maintenant, j’ai l’impression que les situations ont été interchangées. Tu me témoignes une écoute dont j’ai pas l’habitude, une présence ni pesante ni angoissante. Juste une oreille tendue si besoin.
Je sais que tu peux être là pour moi mais j’en ai pas envie.
Peut-être parce que je n’ai pas envie de m’en sortir.
Peut-être parce que je capitule.
J’en ai marre de lutter.
J’ai perdu l’espoir.

Je n’ai plus aucune considération pour quoique ce soit. Je pourrais aller pleurer dans les bras de mes proches. Je pourrais me plaindre à qui veut l’entendre mais à quoi ça va me servir ? J’ai pas envie qu’on me prenne en pitié. J’en ai même pas pour moi, je ne vois pas l’intérêt d’en recevoir de personnes qui ne me connaissent pas. Je me mets en danger inutilement, je recherche ce petit frisson qui remonte le long de l’échine quand on frôle la mort. Mais il ne vient jamais. Je ressens simplement de l’indifférence et ça me frustre. Face à l’immensité, mon regard est attiré vers le vide. Mon coeur s’accélère, il est là. C’est le frisson.
Et puis je me laisse tomber, lentement glisser dans le néant. Mon corps rencontre violemment l'océan.
L'eau m'avale toute entière. Je me laisse dériver, emporter par le courant.
Puis j'arrive au bord de la plage, les vagues se cassent sur mon dos.
Et je repère une petite tête blonde, une petite ombre qui s'éloigne.
Sans réfléchir, mes pieds suivent le mouvement.
Et j'arrive jusqu'à toi. T'es là. Encore une fois.
Les vêtements encore trempés de mon saut.
L'eau ruisselle le long de mon corps.
Mais je n'y prête pas attention.
Je te regarde toi et ton fils.

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Re: Entre montagne et océan
Shae L. Keats, le  Mer 2 Jan - 12:10

J'le vois courir, tomber, courir, et tomber. Mais y a un truc étrange chez les gosses, ils se posent pas la question. Ils ne se demandent pas si ils ont la force de se relever, ils le font. Parce que les enfants vont toujours au plus simples. J'me demande ce qu'on fait nous, de tous ces raccourcis, de toutes ses innocences. Pourquoi on les perd, pourquoi on se retrouve à assumer l'inassumable. Porter un poids bien plus large que nos épaules. Pourquoi on s'inflige ça.
On aurait les moyens je crois,
de vivre encore innocemment.

J'passe du jeune chiot au cerbère, obligé de guetter moindre faits et gestes. J'lui fais pas confiance, à la mer. Tu le sais, elle a failli m'emporter bien plus d'une fois, elle est vicieuse. Elle s'immisce dans les pensées lorsqu'on ne s'y attend pas.  Marée-pétrole d'idées sombres qui vient tout engloutir. Qui noie le réel, les couleurs, les progrès. Englue dans l'autodestruction rassurante -parce qu'elle nous donne l'illusion de ne connaître qu'elle-
Ça effraie d'en sortir, c'est plus simple, plus connu, de se complaire dans un malheur qui colle la peau, les yeux, le dos. On a beau secouer, on en sortira que si on l'a soi-même décidé. Sans s'en rendre compte, un jour on gagne la surface et la première inspiration est la plus douloureuse, la plus effrayante aussi.
Braise dans les poumons
Fournaise qu'on est tentées d'anesthésier.

J'sais pas comment j'ai fait, un jour ça s'est arrêter, brusquement, sans prévenir. Le creux l'est devenu un peu moins, j'suis revenue du gouffre pour hanter un peu mon corps. J'suis redevenue un semblant de quelqu'un, silhouette qui tient tant bien que mal sur deux jambes qui tremblent de l'autre côté de la brume. Mais je suis revenue.
Sans détour, sans effort
de cadavre à oubli
de morte à translucide.

Mais je me doute que tu es pas là pour rien. On ne se recroise jamais aux moments doux. Aux pauses fugaces, on est pas faites pour se trouver dans les voluptés. Si je vais bien, c'est que ce n'est pas ton cas. Balance intenable dont il faudra s'accommoder. Je ne t'ai jamais cherchée, et j'pense ne pas me tromper en affirmant que l'inverses est vrai. On se trouve, surtout quand on le veut pas.
Mais au fond j'crois que c'est ce qui m'a fait tenir jusque là.
J'te dois les nuits sans sommeil
à m'empêcher de mourir.

Alors ça ne m'étonne pas, pas plus que les autres fois de te voir ici. Le temps passe mais certaines choses ne changent pas. Peine contre peine, à s'empêcher de sauter sans être persuadée qu'au final se maintenir en vie nous fait du bien. Morale gênante, remise sans cesse en question, du moins avant.
Avant l'enfant, avant Enzo.
Que je t'ai enlevé.

Et -ironie criante- ce n'est même pas lui que l'on observe jouer, vivre et rire, c'est l'autre, celui que tu n'as pas eu le temps de connaître, le frère de ton fils qui semble tombé de nulle part. J'le garde à l’œil, loin de la chienne -océan tentateur- des vagues, du sable et de ce néant que je ne me permets plus d'envisager.  
Car le doute est certainement la seule chose qui me maintienne à flots.

J'ai vu tu sais, l'eau, je ne suis pas bête. T'as ce regard, celui que j'avais, scène cent-fois rejouée que mes yeux se refusent à façonner. Mais ça n'a pas marché n'est-ce pas ? Sinon tu ne serais pas là, à ne rien dire, ne rien faire.
Juste résonner d'un creux que je me borne à ne pas écouter.
Réalisation des mois passés à attendre, m'inquiéter pour toi
sans savoir ce que tu étais devenue  

toujours le même schéma.
tu étais où Malicia ?


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