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| Serdaigle |
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| Notes en pagaille Max Valdrak, le Sam 23 Sep - 22:08 | |
| Bonjour, bonsoir, Que viens tu faire ici? Tu t'es perdue ou tu as cliqué de ton plein gré? Un peu de curiosité peut-être. Tu n'es toujours pas parti? Sois donc le bienvenue ici. Dans mon univers ou plutôt dans ma tête, dans mes pensées. Dans les écrits thématiques ou alors ceux des insomnies. Bref je ne sais pas encore ce qui viendra se graver exactement dans cette galerie. En attendant voici un petit texte datant de 2014, année du bac français. Seul ancien potable que j'ai pu retrouver. - Petite Note:
Le bac de français approche à pas de géant et je ne peux lui échapper. J'aimerais enfourcher mes bottes de sept lieux et m'enfuir loin de lui. Ou alors utiliser une machine à remonter le temps et retarder infiniment cette rencontre. Ou peut être, avancer toutes les montres et horloges pour espérer pouvoir sauter le moment fatidique de ce face à face intellectuel. Ou encore geler, grâce à des pouvoirs sortis de ma petite tête ce monstrueux personnage pour une minute, un instant afin d'observer mon ennemi et mettre en place une stratégie. Cependant, je ne peux rien faire à par courir à perdre haleine en regardant de temps en temps arriver ce maître de papier, cette créature construite de vers et de mots, de plumes et de livres, de bustes et de portraits, de grands poètes et de romanciers oubliés, de fabulistes antiques et de moderne dramaturge, de lyrique et de comique, de tragique et d'absurde... Cette chose difforme appelé littérature, français ou écriture, me poursuit et voudrait bien me voir assise sur une chaise devant des feuilles et me faire plancher pendant quatre heures sur une dissertation, une invention ou un commentaire, dans une salle remplit de gens qui surveillent nos moindres gestes.
En y repensant, ce truc n'est peut être pas si horrible finalement. Bizarrement, mes jambes s'arrêtent de bouger et mon regard d'enfant se pose sur cette masse de textes, de pensées, et d'écrits qui ont marqués et contés leurs histoires pendant des générations. Me voici émerveillée devant l'imagination et le talent de ces grands hommes et femmes que je ne pourrais jamais égaler et je ressors de mes pensées, dans quelques jours cela sera réglé.
Pour suivre un peu plus l'évolution de la plume, on se retrouve en 2016 avec quelques mini textes. Un jeu avec une amie. Trois mots. Un thème à choisir. Un quart d'heure pour écrire. - Micro Notes:
Ressemblance
Une personne au fond de la pièce. Une ombre, une silhouette familière. Une voix facilement reconnaissable. Je suis persuadée de la connaître. Mais cela n'est juste pas possible. Cela ne peut être elle. Ce rire, cette masse de cheveux. Pourtant tout est la. Je m'approche doucement. Cette allure, ces petits gestes. Mais pourtant cela ne peut être qu'elle. Elle se retourne. Ces yeux, je ne pourrais les oublier. Ce sourire étincellent comme à notre première rencontre. Tant d'année et elle n'a pas changé. Ma mémoire me jouerait elle des tours. Elle me regarde. Elle s'interroge. Une autre voix résonne. La meme. Je suis légèrement perdue. Je me retourne. Face à moi la personne que je connais. Mon amie d'enfance. La jeune fille la rejoint. Sa fille. La ressemblance est bouleversante. Je ne peux m'empêcher de rire.
Chat
Mon dernier cours de la journée venait de ce finir. Après avoir discuté avec quelques amis je m'étais décider à rentrer. La nuit venait de tomber. Je marchais d'un pas pas très rassuré vers mon domicile. Je quittais l'avenue centrale pour prendre une petite rue peu éclairée. Soudain face à moi il apparu. Il était tout de noir vêtue et ses yeux brillaient en me fixant. Il s'approcha doucement de moi. Je détournais le regard et continuais mon chemin d'un pas rapide. Je finis par le dépasser. Je me retournais et remarquais qu'il me suivait. Du calme, respire ce n'est rien, me répétais je. Je fit les quelques mètres qui me séparaient de mon appartement. Puis j'entrais rapidement. Je regardais ensuite par la fenêtre. Il etait toujours là. Il attendait quelque chose mais je ne savais quoi. Un frisson me parcouru. Comment pouvait on aimer ces bêtes là? Ils faisaient le tour de la toile, envahissant internet, et étaient apprécié de tous. Plus aimé que leurs compères canins, ils sont fourbes, solitaires et égoïstes. Je ne savais pas ce qu'ils avaient bien pu me faire. Mais je ne pouvais pas les approcher ces bestioles à quatre pattes, ces félins pas si innocents aussi appelés chats.
Original
Une mélodie résonne. Une sensation de déjà entendu. Un souvenir de l'enfance. Un rêve. Un son familier. Mais aux premiers mots une désillusion. Un retour brutal à la réalité. Il manquait quelque chose. Juste un truc. La musique était la même mais la voix si différente des souvenirs passés. Un problème de mémoire ou une reprise ratée. Impossible de remettre un nom sur la mélodie. A la fin, une annonce du chanteur. Inconnu jusqu'à maintenant. Le lendemain. Cette même musique. Ces mêmes accords. Mais une voix plus douce. Une voix qui me transporte. La voix de mon enfance. Les paroles me reviennent. Les souvenirs s'emmêlent. Un sourire sur les lèvres. Seule l'original à un pouvoir pareil.
Etoile
Je marche. Enfin plutôt je suis un groupe d'amis. Il est tard, mais les bords du fleuve sont animés. Des étudiants discutent, font la fête,...bref ils profitent de la vie. De mon côté je suis toujours ce petit groupe. Nous sommes quatre. Nous nous écartons des autres groupes. Soudain on s'arrête. Pourquoi? Je ne sais pas. Le coin est sombre, tres sombre. Il n'y a que nous quatre. Le bruit de la fête ne se fait plus entendre et le reste de la ville est endormi. Je n'écoute pas vraiment la conversation. Je lève les yeux vers le ciel. Je ne peux plus détacher mon regard de ces étoiles. Malgré moi je finis par m'allonger sur un petit coin d'herbe. J'admire. J'observe. J'analyse. Je cherche la casserole. Le nord. Je l'ai trouvé. Je souris. Quel magnifique spectacle. Je ferme les yeux et je repense à toutes ces balades par ciel étoilé. Ballade en solitaire ou en famille sous le regard des étoiles témoins de tellement de choses. Je souris à nouveau. J'ouvre à nouveau les yeux pour observer cette toile céleste. Je reste émerveillée devant la beauté, la complexité mais aussi le côté unique de la nature et de l'univers qui nous entoure. Je me perds à nouveau dans mes pensées. Soudain une voix résonne près de mon oreille me ramenant à la réalité: "c'est beau non?" Je tourne la tête vers la voix et remarque mes amis allongés eux aussi dans l'herbe. Mon sourire s'étend. "C'est superbe."
Enfin un texte plus récent. Beaucoup plus récent. Ecrit hier en cours, recopier dans la nuit. Dans un groupe d'écriture, on a quinze jours pour écrire un texte en rapport avec un thème. Trois choix s'offraient à nous. Dialogue entre Dieu et Satan. Prix Nobel de notre invention. Et celui qui m'a beaucoup inspiré. Lettre d'amour à sept ans. Des sentiments sur le papier. Fiction ou réalité? - Mémo:
Septième Temps Chère toi,
Il y a peu je suis tombée sur une boite. Tu sais ce genre de boite dans laquelle, tu as sûrement gardé pleins de souvenirs. Des photos. Des mots. Des dessins. J’y ai retrouvé un mot ou plutôt une lettre. Une lettre d’amour plus exactement écrite durant l’année de CP.
Tu te rappelles de ce moment où tu commences à écrire. Où tu découvres que tu peux mettre par écrit ce que tu ressens, ce que tu vis. Tu as l’opportunité de l’exprimer librement sans jugement. Ecriture à la calligraphie hésitante et aux fautes d’orthographes dominantes.
Sur ce mot, ce morceau de cahier, quelques lettres. Une déclaration. Tu te demanderas peut-être pourquoi je l’ai encore. Pourquoi ce papier n’est point dans les affaires de la personne concernée. Tu remarqueras alors un changement d’écriture et de stylo, tu te dis qu’une personne a répondu sur le même papier. Une réponse dure. Un « moi non ». J’ai mal au cœur pour la petite fille de sept ans. Une grande déception. De la nostalgie.
En fouillant un peu plus. J’en trouve une autre. Datant du collège. Mais celle-là j’en suis sûre. Elle n’a point quitté cette boite. La peur au ventre, je n’avais pas pris le risque. Risque d’avoir mal. Petite fille sensible, timide. Déjà mise de côté, je restais à rêver en secret.
Dans un coin de la boite, une feuille de brouillon. Souvenir d’un devoir d’un côté, lettre à cœur ouverte de l’autre. Un texte. Un nouveau. Une nouvelle période. Le lycée d’après les noms évoqués. Encore une déclaration. Je ne me rappelais plus avoir beaucoup écrit durant ces années-là.
Moment encore renfermée. Coincée de mon plein gré dans ma bulle. Masque porté. Cachant la sensibilité. Mur dressé contre l’extérieur. Une protection. Les textes seuls témoins de l’envers du décor. Peur que quelqu’un ne les lise. Sûrement la raison de leur non présence. La page retrouvée n’étant rien qu’autre qu’une révélation sans masque. Je l’avais certainement gardé pour la beauté du texte et la description de sentiments sincères.
Par curiosité, la boite fermée. J’ai décidé de ressortir les textes écrits sur le sujet. Ceux cachés dans mon téléphone. Mémos non supprimés. Et alors que je les parcours. Un pincement au cœur. Devant mes yeux, sept textes. Sept temps d’une année qui ressortent. Coup de foudre amenant à une croisière suivit de la première tempête entrainant le naufrage, la dérive et enfin la terre ferme avec devant un nouveau chemin.
Laisse-moi te détailler cela un peu plus. Enfin si tu le veux bien. Le premier, histoire d’un coup de foudre. Personne surévaluée. Un filtre sur les pensées. Le début du chemin et de la ballade. Le second dans la même veine. Même vocabulaire. La promenade continue.
La ballade s’enchaine mais des brouillards dans le troisième pointent le bout de leur nez. Un texte d’excuses remplaçant les lettres d’amour. Cœur à vif. Sensibilité touchée de plein fouet. Masque dominant dans le texte suivant. Les sentiments de côté. « C’était ce qu’il fallait faire ». Voilà ce que je me répétais.
Cinquième auprès d’amis, je l’avais partagé. Peu avaient compris la métaphore. Mais de mon côté écrire m’avait permis de me libérer. Cela faisait du bien de poser des mots sur ses sentiments lorsque ceux-ci se font trop importants. Le retour calme dans le mémo de quelques semaines le cadet. Copie d’un message envoyé à une proche. Texte gardé pour la beauté et la sensibilité dégagées. Une période douce. Sans stress. Sans tensions. Les vacances.
Cependant se cachant derrière cette mer d’apparence tranquille, de nouveau les sentiments grandissent. S’emballent et entament le septième temps. Le temps actuel de la danse. Une personne hantant les pensées de nouveau. Sans l’avoir demandé. Sans que je sache pourquoi. Elle a prit place.
Découverte pas à pas des sentiments aux travers les discutions et textes échangés. Attachement accompagné d’une crainte. Une réserve maintenant le mur en son rôle protecteur. La peur du renouvellement. Peur d’avoir le même retour que l’enfant ou la même expérience que lors du quatrième temps.
En lisant cela, je remarque que le dernier mémo ne semble point terminé. Alors la petite fille de sept ans reprend la plume pour compléter ce septième temps. Pour étaler ce qu’elle ressent en espérant que ce virage soit le premier d’une nouvelle danse peut-être plus longue que la précédente.
Un « je t’aime » glissé entre les lignes. Aucun nom mentionné. Personne se reconnaissant sûrement ou probablement pas. Texte débouchant sur une lettre qui n’est autre qu’une nouvelle déclaration cachée. Tu sais, même si cela ressemble à une histoire, au travers de certains mots un message tente d’être délivré.
Difficile de se dévoiler de manière explicite. Et même si les paroles n’osent pas franchir les lèvres. Mêmes si les mots ne dépassent pas la frontière de la pensée. Même si les gestes se font réservés. Les sentiments eux se font ressentir et dans les yeux s’expriment sans permission.
Cette lettre fut plus longue que prévue. Mais comme tu le sais, quand on écrit avec le cœur, quand on a envie de dire des choses alors on ne peut plus s’arrêter et les lettres s’impriment d’elles-mêmes. J’espère ne pas t’avoir ennuyée en te racontant ma vie passée et présente. Dans cette lettre que toi seule pourra définir.
Tu sais qui je suis
Si vous cherchez un peu dans la fiche personnage le cinquième temps y est caché pour ceux qu'il pourrait intéresser. On dit souvent que les liens entre personnages sont peu lus ou alors trop rapidement. L'ancien amour de Max cache un petit secret. Bref, je vais m'arreter là avec les textes. Bonne lecture. N'hésite pas à donner ton avis cela fais toujours plaisir. Soit à la suite soit en privé Des bisous Des calécureuils Max ou plutôt Sarah |
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| Serdaigle |
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| Re: Notes en pagaille Lorelaï Peony, le Mer 13 Juin - 15:43 | |
| Max,
Que dire que je n'ai déjà exprimé en message privé ?
Je te remercie tout d'abord de partager ces bouts de toi, ces moments de vie, ces moments de toi dans la vie avec nous. Tes textes sont toujours authentiques et plein d'émotions.
Quand je te lis - et quand je te parle - il y a énormément d'émotions et de vécus qui résonnent en moi. Je crois qu'on se ressemble parfois sur notre manière d'appréhender le monde, c'est peut-être pour ça qu'on s'apprécie autant. Une autre âme à fleur de peau en quête d'une enveloppe charnelle plus forte, plus élastique aussi... plus souple et moins perméable.
J'espère avoir la chance de continuer à lire tes textes encore longtemps, tu as du talent, n'en doute jamais.
Je t'embrasse fort, Ta Lore |
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| Serdaigle |
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| Re: Notes en pagaille Max Valdrak, le Mer 13 Juin - 16:00 | |
| Lore: merci beaucoup, vraiment beaucoup. Enfin je passe mon temps à dire merci, merci à qui, à quoi? à faire la pluie et le beau temps...Toi qui veux continuer de lire tu as de la chance, j'ai des textes qui trainent dans mon ordi et que j'hésitais à mettre par ici. Certains sont issus d'ateliers d'écritures, d'autres d'instants hors de temps en cours et d'autres de moments avec mon petit carnet. Pour commencer une simple phrase, un peu longue, un oulipo en un temps limité. - A supposer que...:
A supposer que la musique, cette douce imbrication, non pas que nous parlerons de maçonnerie par ici et par ces quelques mots, même si la métaphore des travaux manuels, comme les métiers du bâtiments, mais aussi les arts les plus minutieux, pour ne citer qu’eux, l’on pourrait aborder le sujet d’un qui est très adapté, mais je crois qu’ici n’est point la question, que je repositionne de ce pas, ou plutôt dans l’instant au plus rapidement, enfin rapide le temps de quelques mots pour retourner à ces notes, pas celles que l’on pose dans un coin d’un papier et que l’on ne relit quand relecture il y a, que rarement, pas celles dans le téléphone, outil de technologie très développé qui accélère en ralentissant les interactions, que nous avons entre nous, nous qui sommes humains utilisant la technologie pour communiquer avec les autres sans nous comprendre parfois, celles de nous encrons sur les partitions, ces lignes parallèles lues, comme on peut lire de la musique car je ne me considère pas ici comme experte dans le domaine mais comme simple admiratrice du travail des musiciens et virtuoses dans le domaine, dans une certaine globalité, guide, tel le fil d’Ariane dans un labyrinthe qui se pourrait être celui de la vie dont on cherche tous la sortie sans vraiment la trouver, ne trouvant qu’un chemin s’en approchant la frôlant parfois, nos pas, qui se dessinent dans la neige franchement tombée si on suppose que le climat s’y prête, où vais-je si, nous entrons ici dans une nouvelle interrogation, en espérant que vous n’avez pas oublié le début de la phrase qui devient de plus en plus longue, à mesure que je continue de l’écrire et de la former sous de nouveaux mots qui se rajoutent à la suite des autres, A supposer que la musique, cette douce imbrication, non pas que nous parlerons de maçonnerie par ici et par ces quelques mots, même si la métaphore des travaux manuels, comme les métiers du bâtiments, mais aussi les arts les plus minutieux, pour ne citer qu’eux, l’on pourrait aborder le sujet d’un qui est très adapté, mais je crois qu’ici n’est point la question, que je repositionne de ce pas, ou plutôt dans l’instant au plus rapidement, enfin rapide le temps de quelques mots pour retourner à ces notes, pas celles que l’on pose dans un coin d’un papier et que l’on ne relit quand relecture il y a, que rarement, pas celles dans le téléphone, outil de technologie très développé qui accélère en ralentissant les interactions, que nous avons entre nous, nous qui sommes humains utilisant la technologie pour communiquer avec les autres sans nous comprendre parfois, celles de nous encrons sur les partitions, ces lignes parallèles lues, comme on peut lire de la musique car je ne me considère pas ici comme experte dans le domaine mais comme simple admiratrice du travail des musiciens et virtuoses dans le domaine, dans une certaine globalité, guide, tel le fil d’Ariane dans un labyrinthe qui se pourrait être celui de la vie dont on cherche tous la sortie sans vraiment la trouver, ne trouvant qu’un chemin s’en approchant la frôlant parfois, nos pas, qui se dessinent dans la neige franchement tombée si on suppose que le climat s’y prête, où vais-je si, nous entrons ici dans une nouvelle interrogation, en espérant que vous n’avez pas oublié le début de la phrase qui devient de plus en plus longue, à mesure que je continue de l’écrire et de la former sous de nouveaux mots qui se rajoutent à la suite des autres, je n’entends rien?
Pour le suivant des thèmes imposés. J'ai fait mon choix. Je vous laisse découvrir cette bataille perdue d'avance. - Playlist: "Combat":
Playlist : « Combat » Musique entrainante. Tu la connaissais par cœur. Même playlist encore et toujours. Toujours le même rythme. Mais aujourd'hui était légèrement différent. Face à lui, tu t'étais dressée. Les dernières notes de l'échauffement se faisaient entendre. Tu reprenais ton souffle. Tu resserras tes gants. Tout en le fixant. En attendant le top départ. Ce moment où tout basculera. Celui où tu te lâcheras vraiment.
Fin de la mélodie. Tu entends la musique diminuer petit à petit. Les secondes devinrent alors des heures. Tu retenais ton souffle. Regard sur l'objectif. Tu ne pouvais pas baisser les bras. La garde haute. Les yeux rivés sur lui. Tes sens aux aguets. Oreilles dressées.
Changement de musique. Première note. Premier coup. Les suivants ne tardèrent pas. Il ne bougeait pas. Il ne flanchait point. La mélodie des souvenirs te prit alors. Tout en continuant. Tout en bougeant. Sans réfléchir. Ton esprit lui décida de partir. De se perdre dans le fil de ta pensée. Pensée tournée vers le passé.
Chanson réveillant la mémoire. Des paroles. Des mots entendus trop de fois. Des actions marquantes. Une voix qui résonnait. Toujours et encore les même choses. Toujours et encore les même situations. Toujours et encore les même reproches. Tu n'avais qu'une envie: la faire taire.
Stopper cette musique. Tu n'en pouvais plus. Tu n'en voulais plus. Simplement un peu de liberté. Ne plus avoir cette chaine dans le cœur et dans la tête. Chaine aidant le mur à tenir en sa place souveraine. Mais ce dernier se fissurait doucement. Se brisant de lui-même en l'instant présent. Ton regard venait de changer. Il n'était plus neutre.
La mélodie venait de changer. Il y avait comme une étincelle. On pouvait voir au travers du mur. Tes coups toujours aussi précis étaient maintenant plus appuyés. La force comme décuplée. Tu sentais le contre coup au travers de la protection. Un choc répété.
Rythme calé sur la musique. Playlist sans fin. Tu continuais. La voix en toi s'élevait. Dans ta tête, elle criait. Tu avais envie de lui hurler de se taire. Alors tu frappais. Chaque choc plus important que le précédent. Tu avais mal aux mains. Au cœur. Mais tu ne t'avouais pas vaincue. Tu enchainais.
Les chansons s'enchainèrent. Face à toi, il était stoïque. Pas un signe de faiblesse. Toi, petite boule de nerfs à vifs, tu t'essoufflais. Mais tu refusais d'observer les choses en face. Les souvenirs. Ces souvenirs se ressassaient jours après jours. Encore et toujours. Même dans tes rêves, ils venaient te hanter.
La musique suivante. Adversaire se métamorphosant. Objet de cauchemar face à toi. Mais tu ne te figeas pas. Tu ne flanchas pas. Tu t’armas. Retirant tes gants. Mains nues face à lui. Maintenant prête. Ne retenant plus en rien tes coups. Silhouette attaquée restant de marbre. Illusion rigolant presque de l’effet produit. Soudain coup final.
Note finale. Coup fatal. Loupant sa destination. S’écrasant de tout sa force contre le mur. Sac de frappe loupé de peu. Aveuglée par le désir d'oublier. Oublier quoi? Je ne m'en rappelais plus. Pensées tournées vers la réalité. Masque explosé en écho aux phalanges contre le mur. Assise sur le sol. Une main tenant l'autre tremblante. Couleur changeante.
Musique plus douce passante. Couleur changeante. Des larmes glissant, tombant, s'écrasant sur le parquet. Yeux au plafond. Encore un combat contre les pensées et cauchemars de perdu. Un membre sur la touche. Bougeant avec difficulté. Victoire par abandon. Contre un sac de frappe tu le savais. Tu ne pouvais pas l'emporter. Mais contre toi-même et tes barrières le chemin était amorcé.
Note s'enchainant sur la partition. La route sera encore longue. Pour l'heure, il te fallait te reposer. Soigner le corps et le cœur blessés. Le calme après la tempête. Un jour tu arriveras au bout de ce sentier. Ce dernier ne sera peut-être pas une promenade de santé. Des obstacles aussi imprévisibles les uns que les autres. Mais tu avais quelque chose en toi en plus de ta détermination.
Une chanson comme un nouveau souffle. Un petit truc abstrait qui t'aidera à avancer. Une notion à ne pas perdre. Une chose aidant à croire de nouveau. Un peu de confiance en soi. Mais surtout l'espoir. Cette force qui pousse à avancer. Vis. Chante. Danse. Remets toi doucement de tes blessures. Apprends de celles-ci. Ne fais plus de mal à ton corps pour oublier la douleur du cœur. Prends soin de toi. Et. Un jour…
Musique de l’espoir. Tu verras la lumière sur ton chemin vers la victoire contre les démons passés.
Jamais deux sans trois comme on le dit si bien. Une petite métaphore filée pour changer... - Livre:
Livre Livre ouvert, tu écris ta propre histoire. Une lettre après l'autre. Tu noircis les pages. Tu es le maître. Celui de ton récit. Mais, tu n'es pas à l'abri des imprévus. Une bourrasque qui empêche la plume de se poser. Un coup de vent qui de sa ligne la fait dévier.
Cependant, tu n'abandonnes pas, tu avances, quitte à devoir te confronter aux éléments. Tu ne les laisses pas te dominer. Ni te faire mettre le livre de côté. Tu as envie de connaître la suite. Écrivain. Acteur. Tu fais glisser ta plume sur les pages sans savoir le mot que tu dessines avant de l'avoir fini. Tu ne sais quand le chapitre ou le livre se clôturera. Tu n'as pas envie de le finir.
Non.
Tu as tellement de choses à dire. Un tome ne sera pas suffisant. L'histoire de la vie maintenant définit comme un livre. Les jours devenant des pages. Les mois des chapitres. Découpage approximatif. Un peu à l'instinct. Tu trancheras à la fin. Cette pensée ainsi imagée, se pose le problème des interactions.
Chaque histoire est un livre. Un livre au nombre de pages infinie. Le lien qui unit deux personnes ne peut être qu'un nouveau recueil. Une nouvelle ou un long roman. De nouveaux mots sur le papier écris par deux plumes. Tu n'es plus l'auteur d'un unique mais d'une bibliothèque qui grandit à mesure des rencontres.
Ouvrage centrale liant les histoires les unes aux autres. Une infinité de possibilités. Une infinité d'histoire à explorer. À écrire à dessiner. Ta plume s’attarde sur un livre plutôt que sur les autres. Des pensées attrapées par celui-ci et non par un autre. Une histoire qui se noircit au fil des jours. Un conte comme celui raconté à un enfant. Une suite attendue avec impatience. Un cadavre exquis où chaque chapitre dépend de la plume précédente.
L'histoire s'écrit sous tes yeux. Tu n'as qu'une envie : en savoir plus. Et même si des pages séparent chaque mots. Et même si certaines se déchirent. Que l'encre s’efface par moment. Tu t'accroches. Tu découvres cet unique en écrivant l’ouvrage commun. Tu entres dans une nouvelle bibliothèque. Mais es-tu prêt à ouvrir la tienne, ton jardin secret, ton entre des mots et des vers? Tu avances. Tu aimes ce que tu découvres. Curieux. Tu te poses doucement la question : est-ce vraiment cela l'amour?
Un livre clé d'une bibliothèque infiniment riche attirant la curiosité de quiconque commence à s'y attarder.
Tu venais de te faire avoir. Attiré malgré toi des pages vers ce lieu inconnu. Plus tu en lis tu as envie de lire. Cercle vicieux. Tu es mordu. Mordu de cette lecture. Les pages se dévoilent une à une. Tu te surprends, impatient d'en savoir plus. De découvrir de nouveaux chapitres. Comme accro à cette lecture. Accro à ce nouveau livre qui s'écrit de deux plumes légères. Tu as peut-être trouvé ta propre définition de ce que certains appellent l'amour avec un grand a.
Reste seulement à voir où le cours des pages qui se tournent chaque jour vous guidera. En attendant, les plumes encrent les pages et dansent sur le papier. Rythme de la vie et des imprévus. Des bourrasques et des fuites d’encre. Quelques bavures viendront sûrement abîmer certaines pages. Le plus important : rester ensemble sur celles-ci. Écrire d'une même voix et non chacun pour soi. Un livre qui s'ouvre mais qui promet déjà son lot d'émotions. Roman d'action ou poème romantique. Tragédie grecque ou telenovelas trop belle pour être vrai. Cela tu le découvriras tout seul.
Ne te pose pas trop de questions. Joues. Souris. Vis tout simplement. Écris dans l'instant présent. Ne t'enferme pas dans ta bibliothèque. Ne la ferme pas à ceux qui veulent la découvrir sans pensées mauvaises. Libre la plume écrit son histoire, auteure-actrice-héroïne d'un livre dont elle ne peut connaître le dénouement. D'autres ouvrages à découvrir des trésors cachés dans les pages. Chaque relation un nouveau livre qui garnit chaque jour un peu plus la bibliothèque des mille et une merveilles.
Ouvrage central, le plus vieux, le plus grand, le plus abîmé. Annoté. Des renvois multiples aux étagères. Aux divers livres de lien. Et chacun faisant le pont entre deux ouvrages principaux. Histoire difficile à établir. Points de vue multiples en jeu. Alors jouons.
Jouons avec les mots et dansons au fil des pages.
Et voilà pour aujourd'hui. J'en ai encore certains qui trainent dans mon téléphone, dans mes cours, dans mon carnet. Peut-être un jour, peut-être jamais. On verra en fonction du temps. Des calécureuils Max ou Sarah |
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| Personnel de Poudlard |
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| Re: Notes en pagaille Lizzie Cojocaru, le Lun 26 Nov - 10:47 | |
| Hello Max,
Ta plume est - et a toujours été - incroyablement touchante, alors c'était important pour moi de répondre ici. On sent une réelle progression dans ton écriture je trouve, entre le forum et les ateliers d'écriture elle a su mûrir tout en gardant sa candeur, c'est très précieux ça.
C'est intéressant d'avoir le contraste de la phrase à virgule, fluide et interminable, avec Combat, beaucoup plus séquencé par la ponctuation. On va pas se mentir, c'est pas facile de suivre une phrase comme celle d'A supposer que. On est un peu sauvé par le gras sur les passages les plus importants et surtout par le "en espérant que vous n’avez pas oublié le début de la phrase qui devient de plus en plus longue, à mesure que je continue de l’écrire et de la former sous de nouveaux mots qui se rajoutent à la suite des autres, A supposer que la musique, cette douce imbrication," en milieu de paragraphe. J'aime bien ceci dit la façon dont tu te perds en chemin et nous laisse errer dans le labyrinthe du Minotaure…
Combat suit un rythme plus musical ; on aurait pu avoir un passage à la ligne suivante après chaque point, au fond. Attention à la concordance des temps, qu'on perd un peu au début du texte (passage au passé avant d'ouvrir le sac à mémoire). Sinon, j'aime bien parce que j'y retrouve la dualité entre le rock et les sports de combat, chez toi. Eteins les reproches. C'est important, parfois, de faire reset. De se pardonner les choses. On peut pas tenir avec le poids de toutes les culpabilités accumulées… J'apprécie que ça finisse sur une note d'espoir en tout cas, ça fait du bien au lecteur qui s'attache au narrateur au fil du combat.
Livre, enfin. J'aime tes métaphores filées, notamment dans l'inktober (j'espère que tu vas bientôt nous partager quelques textes ici d'ailleurs, même s'ils sont déjà postés ailleurs !). Celle-ci est faite et refaite, on va pas se mentir, les pages noircies et les livres pour modéliser l'histoire d'une vie, on connait, mais je sais pas. Tu le fais avec cette douceur qui t'es propre, et on a envie d'effleurer la tranche de cette série de livres de la bibliothèque. L'image étant très visuelle, c'est facile de la laisser nous guider. Prends soin du doyen de cette bibliothèque, mais pense à sortir de cette pièce aussi. Il y a des choses qui se passent hors de ces pages aussi, et tout ne finira pas consigné entre ces couvertures. Vis Sarah, vis pour toi.
J'ai l'impression d'être un peu sévère... mais ces textes m'ont beaucoup émue, en vrai. Un câlin pour toi, et j'attends tes inktobers ici hein, les oublie pas parce qu'ils étaient vraiment cool aussi !!
Claire |
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| Serdaigle |
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| Re: Notes en pagaille Max Valdrak, le Lun 26 Nov - 15:44 | |
| You, merci pour tes mots et ton avis. Et merci de m'aider et me pousser un peu. Tes mots me touchent... peut-être vais-je m'arrêter là avant de radoter. Et puis je crois qu'une petite voix m'a glissé à l'oreille de proposer par ici 31 petits textes. Faute de réussir à écrire en ce moment voici mon mois d'octobre... D'ailleurs en restant sur les défis d'écriture j'allais me lancer dans un, un peu plus long que juste un mois. Peut-être sur douze mois. Peut être pas un texte par jour mais plutôt une nouvelle filée. Dans un même univers qui se dévoilera avec un nouveau personnage chaque mois...Espérons que la page blanche ne soit plus au rendez vous. En attendant voici le inktober mais comme je ne sais pas dessiner et que l'encre coule aussi lorsqu'on depose la plume sur les pages d'un carnet pourquoi ne pas le faire avec des mots et laisser le lecteur s'imaginer le dessin de son choix? - Jour 1 : Toxique:
Jour 1 : Toxique Marcher dans les rues. Marcher dans la ville. Se balader au rythme des saisons. Se balader, avancer à l’unisson. Une odeur dans l’air. Que faire ? Une odeur qui remplit mes poumons. Vite fuyons. Courrons loin de la zone urbaine. Cherchons un endroit plus naturel. Des bâtiments à perte de vue. Pas un seul arbre sur l’avenue. Des nuages gris à hauteur d’homme. Des hommes aux allures monotones. Les odeurs ne semblent perturber personne. Dans ma tête les bruits résonnent. J’étouffe à mesure que j’avance dans la foule. Je disparais, aussi insignifiant qu’un grain de semoule. Je manque d’air. Je cherche l’air. Je m’écarte. Je m’échappe. Je fuis à contre-courant. Je me fais mon chemin maintenant. Cette ambiance grise et monotone, cette ambiance pesante et monochrome. Celle de la ville qui nous fait nous éteindre doucement. Celle des grandes villes aux travails prenants. Je cherche un coin coloré. J’oublie le gris pour m’évader. Je garde ma couleur. Je cherche la douceur. Un jardin sur mon chemin. Une pancarte direction le parc. Ici les enfants jouent et rient. Les couleurs enchantent les vies. Le gris poison remplacé par les couleurs passions. Les artistes s’expriment. Les enfants dessinent. Les gardiens passent leur tour. Les rêveurs oublient le jour. Une bulle au milieu de l’océan. Un abri contre le vent. Évadons-nous dans ce lieu. Entrons dans le jeu. Oublions le gris autour. Viens danser ce jour.
- Jour 2 : Tranquille:
Jour 2 : Tranquille Face à la mer, les pieds dans le sable chaud. Je suis simplement posé là. Je regarde les vagues qui s’écrasent sur les rochers. Je les regarde sur la plage s’étaler. Les enfants dansent avec elles. Les esquivant pour certains, sautant à pieds joints pour tenter de les attraper pour d’autres. Je les regarde faire tandis qu’à mes côtés un grand père vient se poser. Avec une cane comme troisième pied. Il observe le paysage. Il sourit retombant doucement dans les souvenirs d’antan. Il se souvient s’être déjà assis là près de moi. Il n’était point seul cette fois-là. Fiancé aux bras, ils avaient regardé avec moi le soleil se coucher. Je voyage dans le temps et dans les souvenirs des gens qui prennent le temps de se poser à mes côtés. Qui reprennent leur souffle ou qui viennent juste se poser pour discuter. Certains sont seuls et silencieux, d’autres au contraire en groupe et joyeux. Se posent et se détendent. Je me souviens de mon ancien coin. Un coin reculé d’un parc. Un endroit des plus calmes. Un lieu rêvé pour les amoureux voulant s’évader. Un endroit où l’on pouvait lire le journal en retrait. Se poser quelques minutes avant de repartir courir. J’ai été témoin de disputes et de rencontres. De changements et d’annonces. Les habitués toujours à heure fixe pour me saluer et les voyageurs une fois de temps en temps, venaient passer le temps. Puis l’on m’a déplacé. Remplacé par un autre. J’ai atterri sur la plage. Un coup de neuf dans mes habits. J’étais de nouveau posé. Le cadre en tout point différent mais tout aussi reposant. La journée mouvementée mais la soirée était bien différente. Je n’étais pas souvent seul. Les amoureux de paysage et de calme venaient m’accompagner et chaque soir, assis les pieds dans le sable chaud, j’observais le soleil se coucher. Moi le banc de la plage des oiseaux.
- Jour 3 : Rôti:
Jour 3 : Rôti Je me réveille. Je m’étire. Sur le sable chaud, je m’étais endormi. Une drôle de sensation sur moi. Je me relève, doucement. Je troque mes lunettes contre celles de l’eau. Et je pars rejoindre la mer à quelques mètres. Elle est fraiche. Cela fait du bien. Je m’enfonce un peu plus loin. Des chevilles jusqu’au torse, je suis presque recouvert. Les lunettes protégeant les yeux, j’hésite une seconde avant de mettre la tête sous la surface. Je nage. Je m’éloigne tranquillement. Puis, au fond de l’eau, je vois un point lumineux. Horizontale à verticale, mon corps change d’orientation. Je me dirige vers cet objectif nouveau. Ce détail du fond qui m’attire à lui. Autour de moi les poissons font une ronde. Un tube dans lequel je m’engouffre. Je touche le sable et la curiosité du bout des doigts. Je l’observe toujours entouré de poissons. Un plat qui était posé là comme attendant qu’on le prenne. Une assiette, des couverts, et au centre cuisinée une dorade rôtie à souhait. L’odeur remplissait l’océan. Et… - Aller debout c’est l’heure… Je me réveille, poussé dans la réalité. Une odeur de rôti arrive à mes narines, fort heureusement je n’étais plus sous l’eau mais plutôt tête en l’air. La prochaine fois je n’oublierai pas mon chapeau.
- Jour 4 : Sortilège:
Jour 4 : Sortilège Lorsque l’on parle de sortilèges, beaucoup pensent à la magie. Celle des contes pour enfants ou dans les illustres romans. Elle peut être blanche ou noire. Des incantations complexes ou de simples petits sorts. Et pour être lancés seul un magicien, une sorcière ou une fée est désigné. Certains sont difficiles à prononcer d’autres nécessite l’utilisation d’une baguette. Mais dans la vie tout peut-être magie. Nous n’avons pas à aller jusque dans les livres pour être ensorcelé. Les mots d’une plume peuvent nous faire chavirer. Ils ont le contrôle des émotions. L’écrivain écrit et le lecteur imagine la scène qui se dessine sous ses yeux. Il partage des sentiments, de la tristesse, de la joie. Qui n’a jamais eu le cœur qui bat un peu plus fort, les yeux rivés sur la page, sur les mots noircis, ne voulant plus lâcher l’objet dans les mains, ne voulant pas raté une seconde de ce récit prenant? Ecrivain rime avec magicien celui des mots qui nous transportent. Merci à vous. Même si vous ne lisez pas, vous avez sûrement déjà été charmé par un paysage, par une musique, une personne, un animal. Regardez cette boule de poils, on dirait une peluche. Et ce couple de danseurs, cela donnerait envie de faire de même. Qu’est-ce que j’entends ? Un violon, quelle douce mélodie qui m’attire dans ses bras comme Morphée dans le royaume des rêves. Royaume de la magie et de l’imaginaire.
- Jour 5 : Poulet:
Jour 5 : Poulet Petit enfant deviendra grand. Un jour, il prendra son envol et quittera le cocon familial. Il espérait découvrir le monde, y contribuer, laisser sa marque. Il se mit alors à rêver de l'avenir qui s'offrait à lui. Quelle carrière pourrait l'accueillir? Il décida de changer les règles. De partir avant l'heure. Il partit d'un pas fier. Sans savoir où sa route le mènera. Il prit le chemin de la vie aussi douce que cruelle. Il ne se sentait pas vraiment à sa place dans les grandes villes. Tous ces gens, sans un sourire, semblant l'ignorer, il se sentait rejeté. C'est alors qu'un homme lui offrit ce qu'il n'avait pas eu depuis qu'il avait fui son foyer, un peu d'attention. Notre petit fut tout joyeux et se laissa avoir par les mots enrobés d'une touche sucrée. Il se laissa attendrir par les paroles du manipulateur. Le renard se révéla alors mais il était trop tard pour notre coq devenu poulet dans les yeux du prédateur.
- Jour 6 : Salive:
Jour 6 : Salive Une journée ordinaire. Les cours, un moment des plus classiques. Un peu répétitif mais toujours de nouvelles choses à apprendre. Puis un professeur absent, du temps libre alors. Pourquoi ne pas en profiter pour aller s’égarer un peu? Faire prendre l’air aux esprits en surchauffe dont les neurones sont un peu trop sollicités ces derniers temps. Un petit tour par le centre. Une amie tire le bras de l’autre. Une entrée dans une boutique. L’une semble déboussolée tandis que la seconde a une idée derrière la tête. Les suivant leur petit groupe d’amis un peu perdus eux aussi. Une boule d’énergie dans le magasin. Trois objets ou peut-être quatre d’attrapés et voici la victime prise au piège de la cabine. Les spectateurs entendent des paroles de protestation. Puis une personne se dévalorisant. Elle n’aime pas vraiment s’apprêter. Elle se sent ridicule, comme si elle portait un costume. Et pourtant, si avant de repartir se changer, elle avait simplement tourné la tête, elle aurait pu vouloir des yeux grands ouverts, la regardant l’admirant et parmi ces personnes un petit cœur piqué par cupidon lui avait la bouche ouverte, le souffle coupé…Peut-être doit-on l’aider à redescendre sur terre.
- Jour 7: Epuisé:
Jour 7 : Epuisé Tu danses. Tu danses dans cette grande salle. Un plancher marron, en accord avec ton nœud papillon. Des miroirs sur l’un des murs, cela t’oblige à te tenir droite. Tu fais aussi des grimaces pour faire sourire le reflet. Tu t’amuses. On dirait un enfant qui bouge avec le rythme et une amie. Vous êtes deux. Vous rigolez. La musique s’accélère. Vous tentez de la rattraper. Elle prend de l’avance, elle vous distance doucement mais vous refusez de vous avouer vaincues. Alors les mouvements s’adaptent. Les bras s’emmêlent et se démêlent. Les pieds marquent les temps. Puis un pas glissant pour rattraper la cavalière qui tombe en tournant. Vous ne faites pas vraiment attention aux personnes autour de vous. Vous entendez la fin arriver. Encore…Un petit peu…Un petit effort… Un dernier tour et voici le final. Vous soufflez un grand coup. Elle te saute dans les bras. Un câlin bien mérité. Tu t’es bien amusée mais tes jambes ne te portent plus. Tu es épuisée. C’était peut-être un peu trop rapide pour toi. Mais à peine posée, tu reconnais les quelques notes. Tu lances un regard dans la pièce. Ton pied droit commence à bouger sans permission, tapant le sol en accord avec les notes qui te font vibrer. La personne de la chanson n’est pas là. Tu vas pouvoir te reposer. Mais tu as peut-être pensé trop vite. Une tête vient de franchir l’encadrement de la porte. Tu la connais bien cette frimousse qui s’avance. Elle te fait signe de t’approcher. D’un air théâtral, tu signales ton envie de repos cependant ton corps te trahit. Elle mime alors une corde et t’attrape au lasso. Tu n’as plus le choix. Et malgré la fatigue qui te crie de rester calme juste le temps d’une chanson. Malgré ta conscience qui te dit qu’il serait mieux de ne pas danser de nouveau aussi vite. Tu te laisses saisir par ta nouvelle partenaire et la mélodie. Main dans la main vous dansez. Tu te reposeras plus tard. Tu ne peux pas ne pas bouger sur cette chanson. Tu tomberas peut-être d’épuisement à la suite de celle-ci ou de la suivante ou peut-être celle d’après encore. Mais tu t’amuses. Tu profites de la vie et de la musique. Tu t’éclates. Tu oublies les petits tracas. Tu t’évades le temps d’une séance de rock. Tu te dis alors que la curiosité à bien fait de te piquer il y a trois ans. Déjà trois ans que tu apprends, découvres, t’amuses dans cette salle. Tu partages. Tu ris. Tu vis tout simplement. Allez, un pas de côté, le penché, un sourire gravé…
- Jour 8 : Etoile:
Jour 8 : Etoile « Quand on prie la bonne étoile, la fée bleue secoue son voile… » Des paroles de chansons. De simples paroles mais que signifient-elles vraiment? Comme cette phrase populaire : « Il faut croire en sa bonne étoile ». Est-ce une étoile ou une fée? Parle-t-on toujours de l’astre dans le ciel qui brille d’une intensité sans égale depuis des centaines d’années? A ces questions, peu de réponses, juste une tentative, d’une plume un peu maladroite et rêveuse. L’étoile qui nous guide et qui nous éclaire la nuit n’est pas forcément celle que l’on pense. Elle est là sans être là. Toujours dans notre cœur, un être cher présent peu importe la distance et le temps. Des souvenirs gravés dans la mémoire du ciel qui se matérialise en des centaines de points lumineux à la tombée du soleil. Levons la tête lorsque la nuit est là, observons apparaitre et disparaitre chaque jours ces touches de blanc sur cette toile un peu nuageuse parfois. Et même si le ciel s’obscurcit et que les astres du soir ne sont plus visibles, il ne faut pas oublier que le jour, une étoile veille toujours sur nous. Et même si celle-ci est hors de vue, en soi la mémoire scintille. Sourions et portons cette étincelle pour aider à éclairer les chemins les plus sombres autour de nous.
- Jour 9 : Précieux:
Jour 9 : Précieux Des compliments. Des sourires. Des regards. Des petites marques d'attention à attraper au vol. Chacune a une couleur qui lui est propre. Chacune a une teinte unique. Complète ta collection de peinture. Des fioles plus ou moins grandes à garder précieusement. Tu stockes un maximum de réserve de ces douces potions arc en ciel. Puis, au moment venu, lorsque le tableau sera teinté de gris, lorsque les pensées perdront de leur état, tu n'auras qu'à ouvrir une de ces précieuses. Libérer ce souvenir de bonheur coloré pour qu'il atterrisse comme une petite marque qui redonne vie à ce dessin trop sombre. Comme une lumière dans un château attaqué par l'obscurité. Même un simple sourire peut illuminer une journée qui tend vers le noir. À toi de les récupérer lorsque les autres te tendent ces fioles et de les protéger pour pouvoir faire naître la couleur dans les endroits gris.
- Jour 10 : Fluide:
Jour 10 : Fluide Tu l'écoutes. Cette douceur qui t'entoure. Elle te charme. Ce calme si doux et si paisible. Un simple bras d'eau, t'arrivant a peine au mollet, fait entendre sa voix. Tu le suis les pieds sur les galets humides. Tu remontes doucement son cours tel un poisson nageant à contre-courant. Pourquoi toujours suivre celui qui nous est indiqué? Pourquoi ne pas faire sa propre voie? Un chemin unique avec des virages dans un sens, des demi tours, des montées, des descentes... Chaque pierre est différente. Chaque personne poursuit sa propre route à travers la vie qui défile et qui file. Et toi tu suis la tienne en marchant dans ce morceau d'eau. Curieux tu entends un bruit qui vient troubler ton calme. Tu ne l'as pas remarqué plus tôt. Tu t'approches alors de la source que la curiosité te pousse à découvrir. Et, un peu plus loin, tu entres dans une grotte, l'eau monte doucement, le bruit augmente comme un écho. Tu décides de rejoindre les pierres sèches avant de te retrouver totalement trempé. Tu remarques une lumière un peu plus loin. Tu la rejoins à ton rythme. Un pas après l'autre. Puis tu passes la tête dans cette nouvelle pièce pour découvrir un grand lac. Les reflets du ciel sur l'eau et une cascade dans le fond. Tu n'en crois pas tes yeux. Tu restes sans bouger sans rien dire. Tu graves cette image dans tes souvenirs.
- Jour 11 : Cruel:
Jour 11 : Cruel Caché dans la nuit, le prédateur guette sa proie. Il se dissimule aux regards des autres pour mieux surprendre sa victime. Il se délecte de cette expression de panique et de peur qui se peint sur le visage de ses cibles. Il a le regard luisant dans la nuit. Il attend patient. Attentif aux moindres bruits, il a l'oreille tendue. Il est à l'affût du moindre son. Attention, des pas se rapprochent. Une ombre se distingue. Toujours derrière son rideau il est invisible aux yeux de l'innocence. Il s'ancre dans le sol. Prêt à bondir. Encore quelques secondes... Il attrape la cheville à portée de griffes. Il joue les méchants, les cruels mais le petit animal domestique n'arrive qu'à faire légèrement sursauter l'ami de son maître et faire rire ce dernier.
- Jour 12 : Baleine:
Jour 12 : Baleine À l'abordage mon capitaine, la terre est en vue. Vite, le trésor est à portée.Deux moussaillons sur un bateau. Deux capitaines voguant sur l'eau. L'océan n'est pas des plus tendres en ce jour. Calypso aime jouer avec les âmes perdues. À tribord! Attention on nous dépasse!Sur le côté, un autre vaisseau dépasse les deux voyageurs. Derrière lui un sous-marin ressemblant beaucoup au nautilus. Puis soudain, l'un des deux panique. Mon capitaine Moby nous rattrape.La grande baleine blanche n'est plus très loin de l'embarcation. Elle se rapproche dangereusement. Mais au moment où elle allait arriver à sa cible elle fut dépassée par un vaisseau spatial et une montgolfière. Tout à coup, le monde fut comme stoppé. La mer disparut pour laisser place au plancher d'un carrousel un peu abîmé par la vie. Les enfants et leur imagination faisaient vivre ce lieu et de magnifiques histoires prenaient formes en quelques tours de manège.
- Jour 13 : Protégée:
Jour 13 : Protégée Une sensation de vide. Les larmes qui commencent à monter comme les souvenirs dans tes pensées. Celles-ci se ternissent tandis que ton regard devient flou. Tu ne laisses rien paraître. Tu t'excuses poliment et tu vas faire un tour dans une autre pièce. Mais toutes sont déjà occupées. Tu rassures tes amis. Tu leur dis que tu veux juste prendre un peu l'air et en profiter pour faire une course. Tu enfiles alors tes chaussures et une fine veste avant de laisser la grande porte de l'entrée se refermer derrière toi. Cependant tu ne vas pas beaucoup plus loin. Une pierre devant toi te semble bien. Tu t'y assois et là tu relâches les barrières. Juste l'espace d'un instant. Tu as ce souvenir qui revient. La date n'y est pas étrangère. Tes genoux viennent se coller contre ta poitrine. Ta respiration est un peu saccadée. Tu tentes de la reprendre mais c'est compliqué. A ce moment-là tu sens une aura autour de toi. Des bras t'encerclent avec douceur. Une tête se colle à côté de la tienne. Tu te laisses légèrement tomber en arrière contre cette étreinte qui t'accueille dans une zone de sécurité. Elle est là pour t'aider. Te protéger. Elle ne dit rien. Il n'y a rien à dire. Et, après quelques minutes, les esprits reprennent leur place et le flot de larmes diminue. La respiration retourne à la normale. Tu fais alors demi-tour pour rendre... lui rendre son câlin. A elle qui t'avait accueillie dans sa bulle de protection.
- Jour 14 : Horloge:
Jour 14 : Horloge Marcher sur les rochers. Esquiver les fleurs. Sauter un peu plus loin. Courir en faisant attention. S'écarter de plus en plus du sentier. L'enfant est attiré par le rivage. Il cherche toujours à aller plus loin. Comme s'il était le premier à découvrir le lieu. Dans sa tête c'est le cas, il est l'aventurier de sa propre histoire. Il rit. Il s'émerveille devant la beauté naturelle. La nature en seul maître des lieux. L'eau en tant que gardienne de l'île. Il ne regrette pas d'avoir patienté sur ce bateau. Le regard fixé sur la grande aiguille, répétant "tic tac" en espérant pouvoir la faire avancer plus vite. Le voici maintenant devant l'immensité. Il s'arrête de bouger. Le soleil commence sa descente mais un rocher cache sa vue. Il se met alors en tête de l'escalader. Il grimpe. Toujours plus haut. Il ne veut pas louper ce moment. Il continue son ascension alors que ses jambes commencent à le lâcher. Il s'est un peu tordu la cheville mais ce n'est pas grave. Ce paysage en vaut la peine. Il a un peu mal mais la douleur s'efface a mesure que l'astre du jour se voile. Ses couleurs changent. Le dégradé est magique. Le petit homme s'assoit en tailleur au sommet de sa petite montagne. Il est comme hypnotisé. Le vent caresse son visage. Il remonte son écharpe. Il lui effleure les oreilles. L'enfant visse son bonnet sur sa tête. Il rabat sa capuche avant que l'être le chatouille de nouveau. Il observe l'horizon. Et pour une fois il ne se pose plus de questions. Il est juste là. À profiter de l'instant et du paysage face à lui. Au loin il entend que bientôt il devra rentrer. Il recommence alors à murmurer des "tic tac" le plus lentement possible. Il espère qu'ainsi l'horloge du temps ralentira le laissant admirer ce moment juste quelques minutes de plus.
- Jour 15 : Faible:
Jour 15 : Faible « Je suis trop faible. » Tu ne l'es pas. Les autres peuvent te le faire sentir mais ce sentiment n'est pas le tien. Tu es loin de l'être. Tu as peut-être tes petits moments de mou mais cela ne diminue en rien ta force. Elle est là. Au fond de toi, elle est plus grande que tu ne le crois. Elle grandit dans les rêves. Elle se renforce dans les erreurs. Elle s'endurcit avec la vie. Cependant elle ne disparaît pas. Tu as comme ton voisin ce quelque chose à l'intérieur qui te rend unique. Tu le chéris. Tu souris et tu repenses à tes amis. Tu sais que si un jour ta force fatigue. Si a un moment le monsieur positivité est aux abonnés absents. Tu sais sur qui tu pourras compter à cet instant. Il y en aura toujours un pour te faire un discours que tu refuseras d'entendre sur le coup. Un pour venir te voir. Tu n'es pas seul. Tu n'es pas faible. Tu es juste toi. Et la faiblesse ne te définit pas. On a tous des fragilités dans nos barrières mais cela ne nous empêche en rien d'avancer toujours un peu plus sur le chemin que l'on s'est choisi malgré les obstacles de la vie.
- Jour 16 : Anguleux:
Jour 16 : Anguleux L'enfant se trouve face à un dilemme. Gauche ou droite. Il ne sait pas où aller. Il attend que l'adulte qui l'accompagne lui montre la voie. Le plus grand demande au petit s'il a une préférence. Ce dernier hausse les épaules et sourit en lançant un "comme tu veux" dans les airs. Il n'aime pas beaucoup choisir. Surtout lorsque le choix est arbitraire comme ici. Droite ou gauche cela importait peu finalement. Direction la gauche, l'enfant se demande ce qu'il aurait vu s'il avait choisi la droite. Peut-être que les paysages auraient été différents. Peut-être qu'un village l'attendait au bout de ce chemin. Ce n'est pas grave. L'aventure continue. Mais déjà une nouvelle question. Midi sonne à la porte. Les deux voyageurs commencent à avoir faim et le plus âgé demande son choix au second. "Comme tu veux". Le premier fronce un peu les sourcils et finit par prendre la décision une fois de plus. Il avertit son cadet que c'est son dernier joker. Le repas se passe pour le mieux mais vient le moment du dessert. En prendre ou ne pas en prendre. Il faut de nouveau décider. Un regard du plus ancien. Un "comme tu veux" presque instinctif de l'enfant. Puis une main sur la bouche. La fois de trop. L'indécision a encore frappé. En rentrant à la maison il serait au coin. Une règle imposée par l'adulte pour que le petit décide plus souvent de sa route sans se reposer sur les autres. Mais surtout pour qu'il s'exprime sur ses propres goûts et envies.
- Jour 17 : Gonfle:
Jour 17 : Gonfle Elles s'envolent. L'enfant les regarde dans le ciel. Elles se dirigent vers les étoiles. Certaines moins chanceuses retombent lentement. Parmi elles, quelques-unes frôlent l'eau avant de la rejoindre. D'autres s'écrasent sur le sol. Un décollage loupé. Le petit lui aime n'en fixer qu'une et lui envoyer un maximum de courage par la pensée. Comme si elle l'entendait. Comme s’ils communiquaient. Attention elle qui fut petite s'étend et se gonfle d'un coup avant de s'échapper. Il est concentré sur elle. Il la pousse mentalement vers les étoiles. La petite bulle monte alors encore et encore. Jusqu'à éclater en touchant une étoile au plafond de cette salle des fêtes.
- Jour 18 : Bouteille:
Jour 18 : Bouteille L'enfant marche puis s'arrête. Son regard attiré par une vitrine. Il tire doucement le manteau de l'adulte l'accompagnant lui signifiant qu'il aimerait s'attarder en ce lieu. Il entre alors avec Curiosité. Il écarquille les yeux. Autour de lui, dansent les couleurs et les objets en tout genre. Il leur imagine une histoire. Il est déjà du côté des rêves et de l'imaginaire. Il a la sensation de les voir bouger et de les entendre communiquer entre eux. Les plus anciens avec leurs voix rauques ou tremblotantes et les plus jeunes avec entrain. Ils jouent dans cette grande boutique. Il se perd dans les rayons. Chaque pièce est unique. Il ne sait où donner de la tête. Il est alors attrapé par un petit quelque chose sur une étagère. Juste à hauteur de ses yeux, une forme aux couleurs chantantes. Un objet en verre ressemblant beaucoup à un récipient. Il mit du temps avant de comprendre quelle était la première vie de ce verre. Il sourit. L'imaginant fier de sa nouvelle utilité. Il le prend alors en main et retourne aux côtés de l'adulte. Il a fait son choix.
- Jour 19 : Roussi:
Jour 19 : Roussi La bataille faisait rage. Les deux camps s'opposaient à coup de munitions de tous gabarits. Ils étaient enfoncés dans leurs tranchées respectives attendant le bon moment pour une percée. Entre eux un terrain vague. Vide de toute vie. Dans l'air seules les explosions et les cris se faisaient entendre. L'ambiance était tendue. Sur le flanc ouest, les bleus préparaient minutieusement leur stratégie d'attaque. Et tout à coup, des bruits de pas. Les voix de l'ennemi dans l'air. L'adversaire venait de sortir de sa cachette et courrait jusqu'aux autres qui tentaient de se protéger. Mais cela était mal engagé. Cela sentait le roussi pour les aigles. En effet, ils ne sortiraient pas secs de cette bataille d'eau contre les poufsouffles. Eux qui pensaient gagner, les voici trempés jusqu'aux os.
- Jour 20 : Fragile:
Jour 20 : Fragile L'enfant se promène dans un parc. L'adulte à ses côtés. Un animal les suit. Les observe depuis la branche sur laquelle il vient juste d'atterrir. Il les détaille. Il aime attarder son regard sur les humains les trouvant fascinants dans leurs attitudes. Le petit rouquin s'approche doucement. Le duo est posé sur un banc à la demande du plus jeune. Il les entend parler sans comprendre. Il décide alors de s'avancer un peu plus. L'écureuil s'aventure alors un peu plus loin sur sa branche. Cette dernière s'amincit au fur et à mesure des pas du petit animal. Puis tout à coup un rire dans l'air, un craquement sous les pattes. La branche est trop fragile pour supporter son poids. Il tombe alors sur les genoux de l'enfant surprit de voir un nouveau compagnon près de lui. Peut-être le début d'une amitié?
- Jour 21 : Vider:
Jour 21 : Vider L'enfant retourne sur son île. Il s'éloigne de l'adulte qui se repose sur un banc. Le plus vieux sait que le plus jeune a besoin d'espace. Il a donc décidé de rester en retrait. Il le regarde de loin. Il l'observe sauter de rocher en rocher. Le petit manque de tomber plus d'une fois mais il se redresse toujours. Il s'aide un peu de ses mains. Il a un objectif bien en tête. Il veut voir la pointe. Ce bout. Ce but. Cet endroit où la mer et la terre se mêlent avec une légère brise. Un lieu loin des oreilles. Il y est presque. Il n'a plus que quelques pas à faire et le voici, debout face aux vagues. Il inspire profondément. Il repense à certaines choses puis d'un coup il crie: "Riddikulus". Comme si cette formule magie tirée d'un livre se réaliserait. Il vide ses poumons. Reprenant difficilement son souffle puis rigolant. Il ne sait pas trop pourquoi il rit mais cela lui fait du bien. Alors il continue. Le petit vient de comprendre que parfois il faut juste rire pour chasser les ombres... comme dans son livre.
- Jour 22 : Cher:
Jour 22 : Cher "Cher Oliver, Je suis triste que tu ne sois pas avec nous. J'espère que mamie s'occupe bien de toi et qu'elle te donne bien à manger. Tu as de la chance les plats de mamie sont les meilleurs (meilleurs que ceux de tata mais cela chut il ne faut pas lui dire à tata). Moi je m'amuse bien avec papa et maman. On voit plein de choses drôles. Et hier une tortue a nagé à côté de moi. Elle était grande comme ça (Je t'ai fait un petit dessin). Et puis l'eau est très chaude. Je suis tout le temps dedans et les parents m'obligent à sortir pour aller manger. Mais c'est le meilleur moment dans l'eau quand le soleil part faire dodo. Il y a des jolies couleurs. Je te montrerais les photos quand je rentrerais. On les regardera tous les trois avec mamie. Des bisous on se voit vite. Garde bien la maison mon chien. Max PS: La photo sur la carte c'est un jardin qu'on a visité. PS: J'ai mis PS car maman m'a dit que c'est comme ça qu'on fait quand on oublie de dire quelque chose."
- Jour 23 : Vaseux:
Jour 23 : Vaseux Une sensation étrange. Quelque chose lui chatouille les pieds. Il ne veut pas se lever. Puis cette masse l'escalade. Il se contente de se retourner faisant tomber un livre sur le sol. L'enfant n'avait pas pu s'arrêter dans son histoire la veille. Le sommeil l'avait emporté quand il s'y attendait le moins. Morphée l'avait pris dans ses bras, direction le pays des rêves. Et ce matin, le réveil est difficile. Le petit voudrait dormir plus. Le décalage horaire avec le voyage et le coucher tard ne lui réussissent pas. Il se défait avec du mal de son lit, son doux lit. Il faut bien se lever un jour. Sa tête est un peu douloureuse. Comme sur un camion était passé dessus. Il se demande alors si c'est la même sensation qu'ont les plus vieux quand ils consomment trop d'alcool. Il ne veut pas trop savoir. Il se contente de se dire à lui-même que la prochaine fois il fera attention. Il ne se couchera plus aussi tard...quoique cela dépendrait de ses prochaines lectures.
- Jour 24 : Tranchant:
Jour 24 : Tranchant L'enfant entre dans les vestiaires. Son sac sur le dos est presque plus grand que lui. Il n'est pas seul mais ne fait pas attention aux autres. Un simple "bonjour" glissé en franchissant la porte. Il dépose son manteau et entame un mini rituel. Tout à une place, il aime bien ces petites habitudes. Il ne s'aperçoit pas que le nombre de personne a presque doublé dans la petite pièce. Il ne relève la tête vers les autres qu'une fois son nœud de ceinture finalisé. Il est prêt. Un geste de la main vers les nouveaux arrivants et le voilà de sortie. Il dépose ses pieds nus sur le tatami. L'entraînement ne tarde pas à commencer. Il court. Il s'étire. Il s'élance. Il répète. Il n'aime pas beaucoup répéter pour répéter même s'il sait que ce n'est que comme cela que son corps apprendra à faire les mouvements sans réfléchir. Mais il a déjà l'impression que son corps les connaît. Cela lui semble logique. Il se réjouit quand il apprend de nouveaux enchaînement. L'enfant analyse tout. Il essaie de comprendre son adversaire pour pouvoir anticiper. Le petit n'est pas grand. Il paraît être un intrus au milieu des adultes. Mais il l'oublie jusqu'au dernier temps de l'entraînement. Ce temps ne tarde pas à sonner. L'heure des combats est arrivée. Choisir un atelier, trouver un partenaire. Le jeune opte pour les armes, certaines le dépassent presque mais ainsi il joue à jeu presque égal. L'équivalent d'un katana mais en mousse à la ceinture, il salue son partenaire. Au signal, il se met en garde et attend la consigne suivante pour attaquer. Il imagine le revêtement de l'objet dans ses mains tout autre. Une belle lame pouvant causer de lourds dégâts. Ainsi il est plus sur le vif. Il a tous ses sens en éveil. Ne pas se faire toucher est son but principal. Après quelques minutes, changement d'armes. Il opte cette fois ci pour le nunchaku. Il avait reçu beaucoup de bleus de cet objet même en s'entraînant seul. Mais il trouve ses mouvements tellement beaux qu'il n'a pas abandonné d'apprendre à le manier. En garde de nouveau. Un nouveau combat entre équipier commence. Le moindre petit coup fait mal au jeune qui sait que cette arme bien qu'en mousse est dangereuse. Il l'utilise avec précaution faisant attention à son partenaire. Mais un moment de contemplation a raison de lui. Figé à observer l'arme trop rapide il n'a pas cillé. Il sait qu'il sera touché mais il n'a pas prévu la suite. Fendant l'air lui fêla le nez au passage. L'enfant sait qu'il est aussi responsable et encore il avait eu de la chance cela aurait pu être pire. Il se dit alors que la prochaine fois il fera attention à ne pas se laisser aller à la contemplation.
- Jour 25 : Piquant:
Jour 25 : Piquant L'enfant est assis à une table. Une place pas bien grande. Juste assez pour y déposer sa copie et sa trousse. Cela fait déjà un moment qu'il est ici. Enfermé entre quatre murs. Mais bientôt il pourra sortir de cette pièce trop étroite pour le nombre d'élèves. Le petit a déjà fini. Il attend avec impatience que la grande aiguille atteigne son but. L'autorisation pour déposer les armes. Il ne peut pas avant qu'une partie du sablier soit écoulé. Il n'aime pas cette règle qui l'oblige à rester alors qu'il pourrait s'évader. Puis vient l'instant attendu. L'enfant se lève presque immédiatement. Il s'approche du professeur lui tend la feuille et passe la porte. Il est tout seul. Le premier à sortir. Il hausse les épaules et semble entendre au loin une musique. Il doit rêver. Pourquoi il y aurait de la musique dans un bâtiment rempli de salles de cours? Il descend les escaliers. Les notes se font plus claires. Sa curiosité est piquée il veut savoir pourquoi. Il continu de suivre le son jusqu'à une grande salle. Les tables et chaises forment des remparts contre les fenêtres. Le petit ne voit pas ce qui se passe à l'intérieur. La mélodie vient bien de là mais pourquoi une telle protection a moins que... Il se glisse par la porte la refermant derrière lui. Lorsqu'il se retourne, une personne lui attrape le bras et lui signifie qu'il lui manque un cavalier. Il est un peu perdu. Mais poussé par la curiosité il décide de rester. Un peu de musique, des personnes sympathiques et riantes, des remparts pour libérer l'espace centrale...l'adulte attendra un peu pour le moment l'enfant danse.
- Jour 26 : Etirer:
Jour 26 : Etirer L'enfant danse. Il s'est bien amélioré. Alors que l'adulte aurait préféré qu'il rentre réviser, le petit, lui, s'amuse. Il s'évade. Il rit avec sa cavalière. Mais les musiques sont trop courtes. Les séances semblent se raccourcirent au fur et à mesure. Les semaines passent sans qu'il ne puisse s'attarder un seul instant. Tout va si vite. Le temps file. Difficile de le rattraper. Les moments joyeux sont les plus touchés par cette contraction des minutes qui se transforment alors en secondes. Le petit être aimerait, pour allonger le temps, appuyer sur le bouton "pause" de la vie et ralentir cette marche effrénée pour profiter des trois minutes quarante-cinq de cette chanson. Il aimerait attraper une baguette magique et faire des minutes des heures. Juste pouvoir graver cette danse sans en oublier un seul détail. Pour pouvoir ensuite s'en rappeler lorsque la mélodie sera moins douce. Il s'efforce alors d'apprécier l'instant. Sans machine à stopper le temps ou de super pouvoirs. Il essaye simplement de ne pas perdre une seule seconde...
- Jour 27 : Tonnerre:
Jour 27 : Tonnerre Il court. L'enfant court de toutes ses forces. Il court à en perdre haleine. Il court jusqu'à ce que ses jambes se dérobent. Il vient de trébucher. Il se retourne haletant pour vérifier quelque chose et tente de se relever. Il glisse sur un caillou et tombe de nouveau sur le sol. Un nouveau coup d'œil derrière lui. Le bruit se rapproche. De plus en plus. Il l'entend tout près de lui. Le petit essaie de nouveau de repartir mais il n'y arrive pas. Sa cheville lui fait trop mal. La forme sombre est juste la. Juste à côté de lui. Il ne veut pas la voir mais ne peut pas s'empêcher de la regarder dans les yeux. Des yeux rouges comme les taches sur sa blouse. Les manches trop grandes cachent les mains de cette silhouette toute en longueur. Une tache blanche et pourpre au milieu de l'obscurité. Une forme qui se rapproche dangereusement. Elle lève un membre. Le jeune est tel un animal apeuré le reflet de la peur dans les yeux. Le bras s'abat sur ... Un bruit sourd. Le réveil. Brutal. Haletant, l'enfant a du mal à reprendre son souffle. Il vient de faire ce même cauchemars qui le hantait à chaque période d'halloween. Mais cette fois ci le tonnerre l'a réveillé avant que la situation n'empire. Il y a des jours comme celui-là où le petit aime bien l'orage.
- Jour 28 : Cadeau:
Jour 28 : Cadeau L'enfant semble affolé. Il ne sait pas quoi faire. Il organise l'anniversaire d'un ami mais avec tous les préparatifs, il en a oublié son cadeau. Le petit tourne et vire dans sa chambre. Il ouvre les tiroirs à la recherche d'idées. Il n'a plus qu'une heure avant le début de la soirée. Il finit par se poser à son bureau, notant sur un papier tout ce qui lui passe par la tête. C'est alors que l'ampoule s'éclaire. Il court dans la chambre de sa sœur. Il fouille un peu et finit par trouver les papiers de couleurs qu'il cherche. Il descend dans la cuisine et retourne les placards. Il s'attaque alors au garage. Au fond de ce dernier il trouve son bonheur et demande juste la permission avant de remonter avec son butin. Il ne lui reste pas beaucoup de temps. Il découpe les papiers, étale les stylos et commence à noter. Des phrases gentilles. Des citations. Des paroles de chansons. Des histoires vécues. Des dessins. Il continue ainsi jusqu'à ce que le pot soit remplit. La multitude de couleur des petits papiers lui fait penser à des confettis. Il est satisfait de lui. Un cadeau unique qui pourrait redonner le sourire à son ami quand il serait un peu triste. Un pot à couleurs. Une fiole colorée dans la réalité.
- Jour 29 : Double:
Jour 29 : Double Devant le miroir, l'enfant est debout. Il scrute avec attention la surface. Comme s'il cherchait un détail. Comme s'il cherchait une réponse. Il s'observe du haut de ses cheveux en bataille jusqu'au sol où sont posés ses pieds couverts de chaussettes à motifs dépareillés. Dans son examen de lui-même, une voix vient le déranger. L'adulte parle. L'enfant ne l'écoute pas. Le plus grand se rapproche. Derrière le petit il se tient actuellement. Il se regarde à son tour. La chevelure lui donne l'air de s'être battu contre les éléments avant de venir. Une chemise unie sur un simple jean. Et à l'image de l'enfant des rayures non assortis couvraient les pieds. L'enfant relevant les yeux vers le regard au-dessus de lui. Deux émeraudes très légèrement ternis. Quand l'adulte fait de même il découvre alors deux lumières vertes pétillantes d'énergie et de questions. A l'une de ses questions l'aîné sait répondre. Mais il préféra donner simplement un indice. Il déboutonne alors son col et laisse entrevoir une petite forme animal autour du cou. Le petit détache son regard des deux reflets dans la glace pour observer celui à ses côtés. Il n'a qu'une chemise ouverte sur un T-shirt, de derrière ce dernier il sort un petit pendentif. Identique à celui de l'adulte. Un temps passé à l'observation. Puis enfant et adulte tournent la tête vers le miroir. Une seule figure en son centre. Comme une seule personne devant l'objet. Jeune adulte, mi enfant mi adulte.
- Jour 30 : Choc:
Jour 30 : Choc Tu discutes. A la fois avec l'enfant puis avec l'adulte. Une discussion silencieuse. Un seul regard suffisant à se comprendre et dans les yeux des reflets, tu peux voir les souvenirs qui défilent. Tu as l'impression de devoir faire un choix. Mais la décision n'est pas la tienne. Quelqu'un a déjà trouvé la solution pour toi depuis longtemps et cette personne est le temps. Certains disent que les dix-huit sont comme un choc, une prise de conscience. Pour toi cela a été les vingt-un balais. Ce moment où tu entres totalement dans la deuxième décennie. Cet âge où tu commences à parler d'expérience. Certes tu n'as pas vu beaucoup mais tu peux aider les plus jeunes. Tu oublis doucement le temps des cours de récréation. Mais au fond de toi, tu gardes et tu chéris l'enfant. Un adulte avec une âme d'enfant voilà comme tu te définis si on te demande de le faire. Mais au fond de toi, tu sais que le nombre de bougies sur un gâteau ne représente pas grand-chose. Le plus important est de savoir au fond qui on est et les âges qui défilent ne sont qu'un simple chiffre à poser sur des documents. Certains appartiennent par l'année à une génération mais par les goûts à une autre. Mais qui sommes-nous pour les mettre dans une case?
- Jour 31 : Rondelle:
Jour 31 : Rondelle Les bougies étaient allumées sur la table. Le chandelier en son centre bien décoré ferait pâlir de jalousie un certain Lumière des contes pour enfant. Les serviettes d'un blanc éclatant pliées en de petits fantômes tandis que les oranges tendaient à ressembler à des citrouilles. Cela s'accordait bien avec la nappe où les squelettes dansaient la valse sur un fond noir couvert de roses. Tu avais opté pour un simple vase avec une fausse toile d'araignée faisant un pont de l'encolure à la table. Cependant tu n'avais pas mis de ces bestioles. Tu savais que l’invité n’apprécierait pas forcément. Une fois satisfait de ta présentation, tu t’attaquas à celle des plats. Il ne te restait plus beaucoup de temps avant son arrivée. Tu faisais ton possible pour que tout soit au mieux. Tu avais même appelé en urgence ta grand-mère pour qu’elle te fasse part de ses conseils sur la façon de cuisiner la viande choisit et sur les légumes à choisir pour l’accompagner. En ce qui concerne le dessert, tu avais joué les bons élèves en piochant la recette dans un livre qu’on t’avait offert quelques années plus tôt et après deux tentatives tes petits gâteaux semblaient mangeables. Toc. Toc. L’heure sonnait tandis que tu t’empressas d’ouvrir la porte. Chemise noire dans le thème et quelques mèches teintes en blanc dans le style décoiffé habituelle. Halloween en élégance pour une personne spéciale qui après une brève salutation te tendit un petit paquet. Tu l’ouvris sans plus de formalité et un sourire t’éclaira. Un nœud papillon, un élément que tu avais oublié et qui ne t’attarda pas à l’enrouler autour de ton cou. Tu l’abandonnas une seconde pour revenir avec les cocktails. Deux grands verres aux couleurs du jour avec sur le côté une rondelle de carotte découpée et sculptée avec soin, rappelant le sourire édentée du légume dans l’entrée. L’invité rit à la vue de la petite touche. La soirée commençait bien. Tu espérais que cela allait continuer. Des bonbons ou un sort? La question ne se posait plus. Tu venais de te faire ensorceler.
Bonne lecture à vous Max ou plutôt Sarah |
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