[Habitation] The Nest

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Voici l'habitation de Kalén Bloom.

Elle peut poster dès à présent.

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THE NEST

La maison est perchée en haut d'un arbre, sur les abords de Penvale Lake Lodge au Pays de Galles. Havre de paix et de tranquillité, elle n'est accessible qu'en barque. C'est un véritable nid douillet pour son occupante : il lui offre calme, solitude et confort dans les rares moments où elle parvient à y séjourner.
Ni trop grande, ni trop petite, la maison lui permet d’accueillir du monde, mais reste sobre dans son atypie.

C'est le lieu de naissance de Kalén. Elle a souhaité acheter cette maison pour se rapprocher de ses origines. Autrefois surpeuplé, Penvale Lake a désormais été déserté de presque tous ses habitants.

REZ-DE-CHAUSSÉE

La Cuisine

Le Salon

La Terrasse

La Bibliothèque

La Salle de Bain

La Chambre

PREMIER ÉTAGE

Le Bureau

Protections

- Maléfice Antitransplanage sauf pour Kalén
- Charme du Cridurut
- Sortilège Repousse-Moldu
- Sortilège de Repousse-Maléfice
- Sort d’Impassibilité
- Incartable

Jusqu'où vont les racines de l'arbre ?

RP unique

La journée avait été rude...
Elle avait passé la matinée à discuter avec l'un de leurs éventuels futurs soutiens, et l'après-midi, plongée dans de la paperasse, à plisser les yeux pour déchiffrer l'écriture illisible des bureaucrates aigries du Ministère. Si elle appréciait s'occuper des jeunes désireux de se mettre au service des Aurors, elle n'aimait pas du tout la partie administrative de son travail.
La nouvelle direction avait déjà pris ses marques et le travail s'accumulait pour le Bureau en sous-effectif.

Epuisée, elle avait choisi de transplaner directement aux pieds de l'escalier plutôt que de faire sa petite promenade en barque quotidienne pour rejoindre sa rive. Montant les escaliers avec lassitude, elle poussa la porte et pénétra dans la petite cuisine qu'elle aimait tant.
Saisissant la bouilloire, elle la remplit d'eau d'un coup de baguette et fit chauffer une infusion qu'elle se versa dans un grand mug déjà fumant. Abandonnant son sac en cuir sur le canapé du salon, et sa tasse sur un meuble de la bibliothèque, elle migra immédiatement dans la salle de bain. Le temps que sa potion refroidisse, elle prit une douche brûlante, laissant son corps se délaisser sous le jet d'eau, appréciant la buée qui se formait peu à peu sur la vitre. Les cheveux à présent plaqués à l'arrière de sa tête, elle s'enroula dans une serviette moelleuse et enfila une robe confortable, doublée de polaire.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas passer du temps dans la pièce qu'elle affectionnait pourtant le plus dans la maison. Dans la bibliothèque s'entassait les dizaines de grimoires qu'elle avait accumulé au fil de ses années à Poudlard d'abord, puis à l'Ecole des Aurors et enfin, au Ministère. Elle en avait lu la plupart, mais beaucoup restaient encore inconnus, notamment ceux qu'elle avait récupéré chez sa mère.
Ce fut vers l'un d'eux qu'elle se dirigea, presque instinctivement, comme attirée par le titre qui l'interloqua dès le premier coup d’œil. Il traitait de sa famille, du côté des Miller.

S'installant dans un des fauteuils confortables de l'endroit, elle replia ses jambes sur l'assise, but une gorgée de tisane, et ouvrit le grimoire. Le sommaire au début présentait les chapitres qui reprenaient chronologiquement l'histoire de la famille. Elle en parcouru rapidement les lignes, ne s'attardant pas vraiment sur les ancêtres médiévaux, soi-disant de sang royal, laissant plutôt aller son regard sur les derniers chapitres.
Kalén sauta la quasi-totalité de l'ouvrage et tomba sur un immense arbre généalogique qui s'étalait sur la double-page. Agrandissant le livre d'un coup de baguette pour mieux voir, elle en scruta les lignes, dont la taille lui rappela amèrement celle des parchemins qu'elle avait encore sous les yeux quelques heures plus tôt.
Un sourire vint étirer ses lèvres lorsqu'elle trouva sa mère. La branche du dessous indiquait son nom surplombé d'une récente photo d'elle. C'était surprenant. Le livre devait être enchanté pour que les photos s'actualisent avec le temps, mais elle laissa cette question à plus tard.
Plongée dans sa lecture, elle parcouru les noms de ses cousins inconnus, de ses oncles et tantes, également anonymes, se plaisant à découvrir leurs visages, leurs noms, décelant parfois un trait qu'elle partageait avec eux.

Soudain, son regard se figea.

Sur l'une des pages, pas très loin de son propre nom, s'étalait un visage. Le seul qui eut pu lui évoquer quelque chose, parmi cette marre d'inconnus. Un nom, au dessous. Aya Lennox, écrit, comme le sien, en lettres dorés.
Comme le sien, au même étage de l'arbre. Relié à celui de... sa tante.
Aya Lennox... Si le nom lui était à peine familier, le visage lui disait clairement quelque chose. Cela remontait à plus loin que l'Ecole des Aurors... Elle fouilla dans sa mémoire, massant ses tempes, serrant ses paupières.

Non, c'était à Poudlard. Un visage flou parmi tant d'autres, et qui ressortait de nulle part aujourd'hui. Une jeune fille, un peu plus vieille qu'elle. Quelle maison...?
Impossible de se souvenir. Aya...

Elle rouvrit ses yeux, fixant le visage à peine mouvant. Si l'arbre disait vrai, c'était sa cousine directe. Étonnant que personne ne lui en ai jamais parlé. Même si elle était en froid avec sa famille maternelle, elle aurait aimé que sa mère lui évoque cette cousine, à Poudlard en même temps qu'elle.
Quoi qu'il en fut, elle ne pouvait rester là, sachant qu'elle avait côtoyé, plusieurs années durant, un membre de sa famille en l'ignorant. Et visiblement, cette jeune femme devait aussi l'ignorer, auquel cas elle aurait déjà pris contact avec elle.

Mais où la trouver ? Elle était certaine d'avoir vu son visage ailleurs qu'à Poudlard... mais où ?

Un éclair de mémoire lui revint alors, une ruelle sombre, une devanture de magasin. Barjow et Beurk.
C'était là qu'elle l'avait aperçu, un jour alors qu'elle se rendait à un rendez-vous dans l'Allée des Embrumes. A travers la vitrine, elle avait vu une jeune femme, debout derrière le comptoir en train de discuter. C'était elle, elle en était certaine.

Ce serait donc là-bas que sa lettre serait envoyée.

Fermant le grimoire et le reposant sur une étagère, elle pris place devant le secrétaire, saisit une plume, de l'encre et un marceau de parchemin vierge, et se mit à écrire.

RP unique
Contenu sensible

C'était un face à face étrange, comme Kalén n'en avait jamais eu. Elle le ressentait au plus profond d'elle-même, ce corps, cet esprit si étranger, qui semblait si tangible, comme enfin matérialisé.

Le miroir en face d'elle lui reflétait l'image de son frère. Celui qui l'avait toujours accompagné, celui qui avait toujours été là, dans les pires, comme dans les meilleurs moments.
Ils s’observaient, sereins. Les iris bleus ancrés dans les prunelles charbons de son frère. Un calme doux, celui d'une mer d'huile échappant tout juste de la tempête.

Il est temps.

Elle le sait. Et malgré cela, elle ne peut retenir ses larmes de couler, de dévaler ses joues. Seuls mouvements sur sa face immobile, impassible.
Elle sait qu'il va revenir en elle. Elle se sentira partir, tout doucement, comme d'habitude, et puis il ferait ce qu'il aurait à faire. Elle ne sait pas comment, elle ne veut pas le savoir. Il le ferait, c'est tout, et jamais plus elle ne se réveillerait.

Kalén, ferme tes yeux.

Elle obéit. Et elle le sens, doucement, envahir son esprit, s'installer, s'y sentir si bien, comme si celui-ci avait été fait pour lui. Peu à peu ses sens l'abandonnent, et elle se sent partir. L'odeur de la tisane encore chaude, la douce chaleur de l'âtre, la douceur du canapé. Tout cela disparait.

Les mains empoignent le miroir, sans qu'elles ne s'en rendent compte. C’est déjà lui qui fait, lui qui contrôle. Le seul à pouvoir le faire. Il se regarde. Ou plutôt, regarde le visage de sa sœur, qu'il a déjà recouvert de sa noirceur. C'est une Réponse à son pathétique désastre, qui vient, enfin, achever le chapitre de sa vie.
Une inspiration.
Ses propres paupières se closent.

Un mouvement brusque.

Et le son d'un corps chutant lourdement sur le sol, des éclats de miroir profondément enfoncés dans le visage.

La marre de sang peu à peu s'étale, et coagule autour du corps sans vie de Kalén. Auréolant la soudaineté horrible du suicide. Pleurez-moi, et sentez-vous responsable. C'est un geste abominable pour les êtres chers.

Egoïste agissement.

Mais ce n'est pas ça, aujourd'hui. Kalén sait qu'elle part en paix, et ses amis aussi. Ils ne se sentiront pas responsables, car ils ne le sont pas. Un léger sourire paisible qui étire ses lèvres vermeilles, alors qu'elle entame enfin le chemin vers les Ombres.

FIN

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Suite à l'application du testament de Kalén Bloom, cette habitation appartient désormais à Hillarius Ludwig.

Il peut poster dès à présent.

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