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[Concours RPG] Le conte hivernal - Lorelaï Peony
Lorelaï Peony
Lorelaï Peony
Serdaigle
Serdaigle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Étude des moldus

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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[Concours RPG] Le conte hivernal - Lorelaï Peony
Lorelaï Peony, le  Ven 2 Mar - 0:38

Lolly et Granny à la mer


Le mois de février était arrivé trop rapidement. Les événements s’étaient précipités, emmêlés. Comment Lorelaï en était-elle sortie indemne ? Le mystère persistait encore. Aujourd’hui, elle se laissait porter par le courant de la vie, des pagaies en main comme sécurité, et un gilet de sauvetage par-dessus son uniforme bleu, juste au cas où.
La jeune femme avait repris goût à la vie, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander quelles surprises le destin lui réservait encore. Risquait-elle encore des mésaventures aussi intenses que celles qu'elle avait vécu ces derniers mois ? Certainement. Cependant, au début de ses vacances d’hiver, Lorelaï aimait à croire que lorsque le courant de la vie rencontrerait de nouveaux obstacles, ou passerait par quelques rapides, elle pourrait utiliser ces pagaies pour retrouver son équilibre.  

Ses valises posées dans la voiture, Lorelaï sourit une dernière fois à son père. Son étreinte lui avait tant manquée et lui manquait à chaque fois qu’elle le quittait. Elle blottit sa tête dans son cou, respirant son odeur réconfortante, mélange des fleurs de sa boutique. Il déposa un dernier baiser sur son front et Lorelaï embarqua à l’avant de la voiture, aux côtés de sa grand-mère.
- On est parties ? demanda Granny en souriant à sa petite-fille.
- On est parties ! répondit Lorelaï, le sourire aux lèvres.

La route vers Holyhead, aux Pays de Galles, n’était pas très longue, deux heures en voiture. Toutefois, c’était sans compter les innombrables pauses casse-croûte que Granny affectionnait tant. Le duo des Peony arriva néanmoins à la Maison de pierres blanches, la voiture débordante de friandises, le ventre plein à craquer, mais heureuses de retrouver la maison de vacances qu’elles n’avaient plus habité depuis de longs mois.

Garée devant le jardin avant, Lorelaï regarda longuement la maison blanche. Au loin, elle reconnaissait le son des vagues irlandaises qui venaient frapper le Pays de Galles de leur fraîcheur salée. Elle revit son grand-père dans l’entrée, sorti pour les accueillir elle et son père. Elle avait alors peut-être sept ou huit ans. Il ouvrait les bras, un sourire caché sous sa barbe, ses yeux bleus brillants. Le sourire de son grand-père lui manquait tant. Celui de sa grand-mère aussi, elle qui se tenait juste derrière, pendant que son père rentrait les bagages, et que Lorelaï courait déjà vers la mer.
- Lolly tu viens ?!

Lorelaï cligna plusieurs fois des yeux pour s’apercevoir que sa grand-mère, l’actuelle, se tenait sur le perron, agitant ses bras en tous sens.
- On a plein de choses à faire ! Dépêche-toi ! lui criait-elle.

Lorelaï passa sa main sur son visage et sortit de la voiture, emportant les valises à l’intérieur. Elle resta quelques instants dans l’entrée, tandis que sa grand-mère s’agitait, traversant le rez-de-chaussée de part en part. La maison avait tant changée. La jeune femme déposa les bagages au pied des escaliers, et s’assit un instant sur les marches, le regard dans le vide. Toute cette poussière, tout ce vide. La masure avait perdu son âme et sa couleur. Sa vivacité.

Elle se souvenait que petite, la demeure lui paraissait gigantesque, pleine de cachettes et d’aventures à vivre. La vie parcourait chaque mur, chaque marche, chaque pièce, se propageant dans le cœur de chacun. Ou étaient-ce ces cœurs battant à l’unisson qui donnaient vie à la maison ?
Lorelaï soupira, l’énergie avait disparue, et Granny tentait apparemment de combler le vide en brassant de l’air.  La sorcière regarda sa grand-mère faire plusieurs allers et retours, avant de se lever pour se poser juste devant elle, l’entravant dans sa course.
- Qu’est-ce qu’il y a Lolly, je… commença Granny.
Mais elle n’eut pas le temps de poursuivre sa phrase que Lorelaï l’avait déjà enlacée. Elle la maintint dans ses bras serrés le temps nécessaire pour leur permettre à toutes les deux d’atterrir. Milo les avait quittées. Il n’était plus. Et la maison ne serait plus jamais la même sans lui. Si la mort de son grand-père avait laissé un grand vide dans son cœur et dans sa vie, elle ne pouvait imaginer ce que sa grand-mère devait vivre au quotidien sans son mari à ses côtés.
- Je vais te faire du thé Granny, dit finalement Lorelaï, installe toi, j’arrive.

Une fois le thé préparé, Lorelaï l’apporta sur un plateau dans le petit salon où Granny dépoussiérait les meubles. Elle le déposa sur la table, versa le liquide chaud dans deux tasses et en tendit une à sa grand-mère, avant d’ouvrir un paquet de Digestive.
- Ça fait tellement bizarre sans Papy, dit-elle en mordant dans son biscuit. Il me manque tant tu sais.
En entendant ces mots, Granny arrêta de jouer avec les coussins, et vint s’asseoir auprès de sa petite-fille. Elle la regarda un instant, de son sourire maternel, mélange d’inquiétude et de compréhension. Elle passa ensuite son bras autour de l’épaule de Lorelaï, la serrant contre elle à son tour.
- Il me manque aussi, dit-elle une larme coulant sur sa joue ridée. Mais, tu sais… Je me dis que s’il nous manque tant, c’est la trace de tout l’amour qu’il nous donné. Plus il me manque, plus son absence me fait mal et plus je me rends compte de l’intensité avec laquelle il m’aimait. Et ça, ça me réchauffe le cœur.
Elle déposa ensuite un baiser sur la joue de sa petite-fille, tandis que celle-ci posait la tête sur son épaule en fermant les yeux. Son grand-père l’avait alors énormément aimé.

***
Le lendemain matin, Lorelaï se leva de bonne heure pour préparer le petit-déjeuner avant que sa grand-mère ne se réveille. Elle descendit les quelques marches qui la séparait de la cuisine pour tomber sur sa grand-mère déjà debout et en action. Elle était en train d’astiquer et de nettoyer de tous les côtés.
- T’as mangé quelque chose ce matin, Granny ? demanda-t-elle à sa grand-mère en déposant un bisou sur sa joue.
- Pas le temps, trop de ménage, répondit la vieille dame en s’agitant.
Lorelaï attrapa alors son sac et son manteau qui pendaient dans l’entrée.
- Je m’en occupe alors ! Je reviens.

Emmitouflée dans son long manteau gris et son écharpe bleue – serait-ce une écharpe Serdaigle ? – la jeune femme descendit la longue rue qui menait à la boulangerie. Malgré le froid qui attaquait ses mains et son nez rougissant, elle prenait le temps de profiter de ce paysage qu’elle n’avait plus revu depuis bien trop longtemps. L’odeur iodée de la mer froide lui chatouillait les narines, lui rappelant les longues ballades le long de la digue qu’ils appréciaient tant faire en famille.

Le ciel était dégagé, laissant le soleil déployer ses rayons dans l’eau bleue que Lorelaï observait de loin. Elle marcha le long de la promenade, profitant de ce soleil si souvent absent en Écosse. Elle devait prendre garde à ne pas glisser sur les plaques de verglas formées par les flaques laissées par les vagues. Elle arriva finalement à la boulangerie qui n’avait pas changé, la même odeur délicieuse se dégageant dans l’entrée, avant même que l’on ait besoin d’y pénétrer. Elle salua Dave, qui lui servit des croissants et un pain aux céréales que Granny adorait manger avec de la marmelade d’orange, et elle sourit également au jeune stagiaire qu’elle n’avait jamais vu avant. Le sourire aux lèvres, Lorelaï sortit du petit commerce, en promettant de repasser le lendemain.

Avant de rentrer à la maison, elle choisit de s’asseoir sur un banc en face de la mer pailletée de couleurs. C’était l’un de ces rares moments où la musique ne lui manquait pas. Le chant du vent et des vagues accompagnait en une parfaite harmonie les battements de son cœur et son regard qui balayait l’horizon. Quelques bateaux au lointain voguaient doucement sur les douces ondulations de l’eau, dansant sur cette mélodie perpétuelle.

Lorelaï se laissait bercer par le paysage, quand son attention fut happée par une lueur azurée sur la falaise. Elle avança un peu la tête, les sourcils froncés. Le soleil semblait taper en plein sur une pierre ou un morceau de verre bleu, se réfléchissant en des éclats de lumière particulièrement intriguant. Elle tapota sur sa poche afin de vérifier qu’elle avait bien son téléphone portable moldu avec elle et se mit en route pour atteindre la falaise d’où provenait le rayonnement. Elle regretta soudainement de ne pas avoir apporté un véritable appareil photo, moldu ou sorcier, car elle adorait immortaliser ces moments de magie du quotidien. Seulement, son téléphone ne lui permettait pas de réaliser de si belles photos que si elle avait eu en main un appareil spécifiquement conçu pour répondre à ses besoins.

La blonde marcha quelques minutes avant d’atteindre le lieu d’où provenait le reflet azur mais une fois sur place, elle ne vit rien qui sortait de l’ordinaire. Elle regarda au loin et repéra le banc sur lequel elle était assise un peu plus tôt. Elle était donc au bon endroit, mais il n’y avait plus aucun miroitement. Le soleil s’était peut-être déjà trop déplacé. Déconfite, mais cependant toujours mue par son esprit curieux, Lorelaï se mit à analyser en détail la falaise. Elle retira un gant et passa sa main sur la surface froide. Il devait certainement y avoir un morceau de verre bleu… Ce n’était pas possible autrement. Elle était certaine de ce qu’elle avait vu. Et elle avait vu juste. En effet, son doigt toucha une partie de la roche bien plus lisse que le reste, suscitant son intérêt. Elle dû se mettre sur la pointe des pieds pour apercevoir un petit morceau de pierre taillé ancré dans la roche.

Lorelaï attrapa alors son téléphone pour allumer la lampe torche de l’appareil et la pointa sur la pierre qui s'embrasa de mille feux. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu’elle se délectait de sa découverte. Toujours sur la pointe des pieds, elle jouait avec les reflets de la pierre, quand elle en vit plusieurs autres autour de la première. Surprise, elle se recula de quelques pas et s’aperçut que les petites pierres formaient un triangle. La sorcière écarquilla les yeux. Il ne pouvait s’agir d’un hasard ! Il était évident qu'elles avaient été placées là intentionnellement. Les gens avaient vraiment un sens artistique qui faisait chaud au cœur. Comme pour remercier l’artiste qui avait créé cette œuvre unique, Lorelaï plaça sa main au milieu du triangle, sur la pierre froide, fermant les yeux pour mieux se connecter à l’univers. Le cri des mouettes, le son de l’eau, le vent dans ses cheveux, l’odeur de la mer… Un instant qui aurait pu durer une éternité mais qu’elle dû interrompre car la pierre s’était mise à bouger. Perdant quelques peu l’équilibre, Lorelaï retira sa main et resta ébahit devant le mur qui s’agençait devant elle, comme pour créer, petit à petit, à son rythme, une porte, une entaille, une entrée, juste assez grande pour qu’elle puisse s’y glisser.

Lorelaï resta quelques instants devant l'ouverture naissante. Depuis quand y avait-il de la magie à Holyhead ? Elle regarda autour d’elle, personne dans les parages. Une grande hésitation s’empara d’elle, devait-elle se risquer à entrer dans la falaise ? Ou devait-elle rentrer chez elle en fermant les yeux. La jeune sorcière se mordait la lèvre, passait sa main dans ses cheveux, puis regarda son sac avec encore deux croissants et un pain qu’elle devait livrer depuis longtemps à sa grand-mère. Granny devait mourir de faim depuis le temps. Elle fit un pas vers la maison, puis s’arrêta. Revint vers l’entaille toujours ouverte. Elle s’avança lentement, une moue sur le visage. Elle pouvait bien y jeter un petit coup d’œil. Sa lampe torche allumée, elle passa la tête dans l’entaille, mais ne vit rien. Étrange. Pourquoi quelqu’un créerait une cachette pareille s’il n’avait rien à y enfouir ? Peut-être devait-elle entrer pour être certaine qu’il n’y avait vraiment rien ?
Lorelaï mit avec précaution un pied à l’intérieur de la grotte, juste au moment où son téléphone sonna dans sa main, ce qui la fit sursauter avec un cri et par la même occasion, lâcher son appareil qui tomba en plein milieu de la grotte. Elle resta coite face à ce que la lumière de son téléphone révélait, une fois posé au centre de la pièce.

Sur toute la surface intérieure, des murs au plafond, s’étalaient sur des dizaines de mètres, des écritures et des dessins, qui dans la lumière artificielle, prenaient une teinte bleue irréelle. Lorelaï pénétra alors complètement dans la grotte afin d’observer plus en détail les inscriptions qu’elle venait de découvrir. Elle s’arrêta sur ce qui semblait être des écritures. Elle voulut passer sa main sur les entailles bleutées, mais se retint. Elle ne savait pas déchiffrer les messages qui s’affichaient face à elle, peut-être interdisaient-ils justement ce genre de chose.
En bonne Serdaigle, la sorcière arrêta tout pour réfléchir. Elle forma un triangle avec ses index et ses pouces, collant ses doigts à son nez, toujours une moue sur les lèvres. Que ferait Madame Rowena ? Déjà, elle rapporterait les croissants à sa grand-mère pour qu’elle ne dépérisse pas. Ensuite, elle reviendra avec du matériel pour immortaliser correctement les gravures et prendre des notes sur ces inscriptions.
Le téléphone sonna à nouveau. Cette fois, Lorelaï décrocha pour répondre à sa grand-mère qui s’inquiétait de ne pas la voir rentrer. La jeune fille prit alors la direction de la maison, en se promettant de revenir le lendemain avec le matériel nécessaire.

***
Lorelaï avait été bien étrange la journée qui avait suivi leur arrivée à la maison blanche. Elle s’était enfermée dans sa chambre après avoir déposé des croissants et du pain sur la table de la cuisine. Granny se demandait ce qui pouvait bien se tramer dans la tête de sa petite-fille. Ce comportement ne lui ressemblait pas. D’autant plus qu’elle avait été très attentive à elle la veille. Granny observait sa petite-fille s’agiter dans tous les sens, descendant à la cave, remontant jusqu’au grenier, s’arrêtant de temps en temps pour déposer un bisou furtif sur la joue de la vieille dame.
- Mais qu’est-ce que tu cherches au juste ma Lolly ? demanda-t-elle finalement. Je connais cette maison bien mieux que toi, je peux peut-être t’aider à chercher.
- Je veux l’appareil photo de grand-père ! répondit la jeune fille. Tu sais, celui qu’il laissait toujours ici, le numérique là, avec les vieille cartes SD. Il doit être pas loin !

Granny soupira en regardant sa Lolly. Qu’elle était mignonne a toujours vouloir tout faire toute seule. Elle se dirigea vers la commode de la télévision pour en ouvrir un tiroir où étaient rangés tout un tas de matériel informatique. Des câbles, des cartes mémoires, des appareils dont plus personne ne savaient à quoi ils avaient un jour servi… et un appareil photo. Elle le prit soigneusement pour le donner à sa petite-fille.
- Suffisait de demander.
Lorelaï qui était en train de fouiller dans les armoires de la cuisine se retourna et traversa tout le rez-de-chaussée en sautillant pour finalement atterrir dans les bras de sa grand-mère.
- Merci ! Merci, merci ! Je vais pouvoir faire plein de photos avec ça ! Tu devineras jamais ce que j’ai trouvé hier en allant chercher du pain !
Granny retourna à sa cuisine où mijotait des carbonnades qu’elle allait ensuite enfourner dans une bonne tourte. Lorelaï s’installa près d’elle après avoir branché l’appareil pour le recharger.
- Et qu’est-ce que tu as découvert alors ? demanda-t-elle, curieuse.
Elle connaissait l’esprit créatif de sa petite-fille. Esprit qui lui avait d’ailleurs valu d’atterrir dans la plus prestigieuse Maison de son école. Même si elle ne pouvait en parler à personne, Granny était secrètement fière que sa Lolly soit chez les Serdaigle. Elle connaissait bien le prestige de cette maison car lui avait emprunté, à son entrée à l’école, « l’Histoire de Poudlard » qui expliquait l’essentiel à savoir sur le château magique.
La jeune fille expliquait, les yeux brillants, qu’elle avait découvert une grotte secrète dans laquelle elle avait pu lire des inscriptions qui ne s’étaient révélés qu’à la lumière de son téléphone. La voir aussi joviale réchauffait le cœur de la vieille dame. Elle savait comme Lorelaï tenait à son grand-père, et à quel point son décès avait été difficile pour elle.
- Et là, je me suis demandée ce que ferait Madame Rowena, tu vois ? Et je me suis dit qu’elle étudierait le cas de manière scientifique ! Et du coup, je dois prendre des photos. Donc après manger, je vais y retourner et prendre tout ça en photos, faire des dessins, analyser tout ça le temps qu’on est ici, et après, à Poudlard, je ferai des cherches sur les écritures, parce que je sais même pas dans quelle langue c’est écrit !
Granny sourit en passant ses longs doigts chauds sur la joue de sa petite-fille.
- Alors c’est décidé, je viens avec toi.
A ces mots, elle vit le visage de Lorelaï s’illuminer.
- Une aventure à deux !!! Oh mais oui ! Super bonne idée !!! Je vais préparer tout ça !
Et la petite s’en alla dans sa chambre, tandis que Granny terminait sa tourte.

***
Lorelaï avala son repas particulièrement vite cet après-midi-là, et Granny laissa la vaisselle pour plus tard. Le duo de Peony avait des aventures à vivre, elles n’allaient pas traîner. Elles s’emmitouflèrent dans leurs manteaux, gants et bonnets, et prirent la direction de la digue.
En descendant la rue, elles discutèrent longuement de ce que pouvait cacher cette grotte. Granny se laissait porter par l’enthousiasme de sa petite-fille. La dernière fois qu’elle avait vue de la magie remontait à bien longtemps. A vrai dire, il s’agissait du jour du mariage de son fils avec sa belle-fille qui était également une sorcière. A cette pensée, la vieille dame eut le cœur serré. Elle voulut arrêter Lorelaï pour lui révéler, comme mille fois auparavant, la véritable identité de sa mère. Mais elle ne pouvait s’y résigner. Depuis le décès de sa belle-fille, treize ans plus tôt, elle n’avait eu de cesse de dire à son fils qu’il devait révéler la vérité à la petite, mais il ne voulait rien entendre. Alors elle se taisait aussi, la boule au ventre.

Perdue dans ses pensées, Granny ne s’était pas rendue compte tout de suite qu’elles étaient arrivées à destination. Plantée devant la roche, Lorelaï semblait chercher quelque chose. La vieille dame, perplexe, s’installa sur un banc pour l’observer. La petite s’agitait en tous sens, sautillant, éclairant la pierre de son téléphone, se révoltant aussi parfois.
- C’est pas juste ! Avec ma baguette je trouverais tout de suite ! Mais je peux pas l’utiliser ! Argh !

Granny souriait. La vie de ces sorciers semblait si simple avec leur bout de bois magique. Elle soupira jusqu’à ce que, soudainement, la roche se mette en mouvement. Elle eut alors le souffle coupé et regarda sa petite-fille avec de grands yeux. Alors c’était bien vrai…
La vieille dame se leva et s’avança vers sa Lolly qui lui tendait la main.
- Viens ! Tu vas pas en croire tes yeux !

Granny n’en croyait déjà pas ses yeux, elle prit la main de la jeune fille et s’avança doucement dans la grotte qui s’offrait à elles. Lorelaï éclairait les lieux de sa grande lampe torche emportée pour l’occasion. Elle posa une autre lampe au centre de la grotte, puis commença à prendre des photos et à prendre des notes dans son cahier. Granny, quant à elle, parcourait les murs aux mille gravures, fascinée.
- Incroyable, marmonna-t-elle.
Elle repéra une longue ligne qui semblait ne pas s’arrêter.
- T’as vu ça ? dit-elle en direction de Lorelaï, où est-ce que ça mène ?
Granny n’attendit pas la réponse et se mit à suivre la ligne qui dessinait des courbes sur toute la surface des murs jusqu’à arriver à un tout petit trou creusé au pied de la paroi la plus éloignée de l’entrée. Elle s’agenouilla, craquant des genoux.
- Lolly ? Apporte la lampe torche s’il te plaît.
Lorelaï s’empressa de s’exécuter, tendant la lampe à sa grand-mère à présent à quatre pattes.
- Oh ! Qu’est-ce que t’as trouvé ? Demanda-t-elle en se mettant aussi accroupie à ses côtés.
- Seigneur ! dit Granny ! Mais il y a une famille qui vit là-dedans !
- Une… quoi ?
La grand-mère s’écarta pour laisser place à quatre toutes petites créatures bleues qui sortirent timidement de leur cachette. Il semblait en effet s’agir d’une famille, un père et une mère qui tenait une créature encore plus petite dans ses bras, comme enroulée dans un drap, et un autre petit que le père tenait par la main.
- 5%*$µ/477à !, dit le père.
- Oh oui, je comprends. Ça n’a pas dû être facile, répondit Granny.
- 9€}&% £+9//, ajouta le petit être.
La grand-mère s’apprêtait à répondre quand elle s’aperçut que sa petite-fille la regardait éberluée.
- Qu’est-ce qu’il y a Lolly, pourquoi t’es si pâle ? Ils n’ont pas l’air méchant, ils veulent juste être libérés.
- Mais tu comprends ce qu’ils disent ?! demanda la jeune fille.
- Pas toi ? s’étonna Granny.
- Pas un mot ! Comment c’est possible ?! interrogea Lorelaï en regardant les petites créatures.
La vieille dame n’en avait aucune idée, mais voyant la détresse des petites créatures, elle ne se préoccupa pas de comprendre ce mystère. Il fallait agir.
- Je n’sais pas Lolly, mais on ne peut pas les laisser comme ça. Ce sont des réfugiés qui se sont cachés sur Terre pour échapper à la terreur d’un empereur noir qui sévit sur leur planète. Mais apparemment, le fait que tu ais trouvé leur cachette est le signe qu’ils peuvent enfin rentrer chez eux. Il faut juste qu’on les accompagne jusqu’à la sortie de la grotte, et là ils pourront partir.
Lorelaï cligna plusieurs fois des yeux, ravala sa salive, puis ouvrit la bouche. Mais aucun son ne s’en échappa.
- Allons-y ! dit Granny en prenant les créatures extraterrestres dans sa main.
- STOP ! cria alors Lorelaï. Et si c’était eux les méchants ?! Et s’ils étaient en fait prisonniers ?!
Mais les Peony n’eurent pas le temps de réfléchir plus longuement que les créatures avaient sauté des mains de Granny et s’étaient précipitées à l’extérieur.
Les deux femmes les poursuivirent mais rien n’y fit, les extraterrestres s’étaient déjà envolés. Disparus.

***
Allongée dans son lit cette nuit-là, des centaines de questions tournoyaient dans la tête de la jeune femme. Comment sa grand-mère avait-elle pu comprendre le langage des extraterrestres ? Qu’étaient donc ces créatures ? S’agissait-il vraiment d’extraterrestres ? Ou était-ces des créatures magiques ? Et qu’en était-il de cette guerre ? Lorelaï ferma les yeux, des images plein la tête. Elle avait encore tant de chose à découvrir sur sa famille et sur le monde.
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