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[Concours RPG] Le conte hivernal - Ellana Lyan
Vanille Fleury
Vanille Fleury
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Cinquième année

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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[Concours RPG] Le conte hivernal - Ellana Lyan
Vanille Fleury, le  Ven 2 Mar - 20:02

Les aventures d'Ellana et Fléreur à la montagne !


Vent frais, vent du matin. Clic. Valise bouclée, direction le monde. C'est l’excitation et l’appréhension à la fois - je ne sais trop que penser. Les idées s’emmêlent alors que je tente d'imaginer ce qui sera ce petit endroit à moi pour les quelques jours passés loin de l'agitation et surtout de la magie. Car oui, c'est promis ; ces vacances ci - les premières de ma courte existence - se passeront sans sorcellerie. Certains ont dit que ça faisait du bien, comme la grande tendance du moment. Laisser votre baguette bien loin et vous verrez que tout ira bien. Je n'y crois pas vraiment, il faut se l'avouer. Comment donc survivre sans le moindre petit coup de pouce ? C'est sans doute là que réside le grand mystère des moldus, ces héros capables de se débrouiller sans le moindre enchantement. Je les plaints un peu. Rien que quand il s'agit de faire sa valise un petit sort est toujours le bienvenu. C'est donc la dernière utilisation que je fis de ma baguette avant de la laisser - bien cachée - sous mon oreiller dans la chambre de l'Occamy Doré.

À partir de maintenant plus d'écart. Je laisse la communauté des sorciers au vestiaire et vais même jusqu'à appeler un taxis pour qu'il me conduise à destination. Le brave moldu fronce un peu les sourcils alors je lui tends deux gallions mais ouvre des yeux ronds quand je lui affirme qu'il s'agit de pièces en or. Il les fourre rapidement dans sa poche et m'embarque comme si de rien n'était alors que je lui donne l'adresse de l'endroit que j'ai choisi pour passer ce mois de février loin de tous. Absolument tous ? Non, pas vraiment. L'amour de ma vie, mon petit Fléreur m'accompagne dans cette magnifique aventure autant pour que je puisse prétendre ne pas être partie seule en vacance - ce qui sonne quand même un peu asociale - que pour me servir de bouillotte si le chauffage venait à tomber en panne. Fléreur est réellement le compagnon idéal, que demande donc le peuple ?

Ma valise est dans le coffre lorsque le chauffeur démarre son engin moldu. Je m'agrippe à ma ceinture de sécurité alors que la cage de mon compagnon glisse et tombe au sol dans un miaulement déchirant. L'homme qui conduit me jette un regard paniqué dans le rétroviseur et je lui tire la langue avant de ramasser l'espèce de chat sans plus de cérémonie. Je jette un œil à l'intérieur de la cage. L'animal n'a vraiment pas l'air d'aller bien. Je lui offre un regard blasé avant de me décider à lui ouvrir sa prison histoire de ne pas lui faire rendre l'âme durant le trajet. Un fléreur mort c'est pas vraiment la meilleure source de chaleur au monde je pense que tout le monde sait ça. Le petit, trop content d'être sorti, se met à me mordiller les doigts et je le pousse pour qu'il aille faire ses griffes sur les siège de l'engin infernal plutôt que sur moi. Le conducteur me lance un nouveau regard de reproche et je lui tire la langue pour la deuxième fois. Il doit estimer que je l'ai bien payé où alors il est simplement trop poli pour faire le moindre commentaire. Ah ces anglais, je vous jure...

Ma tête vient se poser contre la vitre du moyen de transport et je finis par m'endormir en me disant que la voiture est la pire invention des êtres dénués de pouvoirs magiques. Quand je suis partie, le soleil n'était pas encore levé. Lorsque j'arrive à Halifax il est déjà couché. Ce chauffeur est un incapable. Fléreur a déjà eu le temps de mordiller toute la banquette arrière et a fini par s'endormir à côté de moi. Je passe mes doigts derrière ses oreilles pour le caresser un peu. Mauvaise idée. À peine l'ai-je un légèrement effleuré que le voilà ouvrant un œil avant de se redresser pour venir me lécher consciencieusement les doigts. Dégoûtée, je grimace et repousse la bestiole. J'ose demander au chauffeur si nous sommes bientôt arrivés. Il me répond que ce n'est plus qu'une question de minutes. Il a commencé à neiger déjà il y a une heure et j’entreprends de dessiner du bout de mes doigts sur la buée qui s'est formé contre ma vitre. Je forme une tête de chat et pointe mon œuvre d'art à Fléreur.

- T'as vu ? C'est toi !

L'animal plisse les yeux comme s'il cherchait une ressemblance entre mon gribouillis et sa prétendue splendeur féline. Il détourne la tête alors que je le traître d'ingrat en effaçant mon dessin. Il y a toujours des stupides bêtes pour feuler dans le dos des artistes. "Tu feras moins le malin quand je t'enfermerais dehors !" Regard effrayé du chauffeur, ma langue réapparait dans sa direction. C'est surement pas lui qui va m'apprendre comment éduquer mon fléreur. Comme il l'avait promis nous arrivons dans le petit coin paumé au milieu de la neige que j'ai décidé de louer pour quelques semaines. Je me rend compte un peu tard qu'il s'agit sans doute d'une grave erreur. Le chauffeur, malgré toutes les poses que je lui ai permises de faire à l'air complétement amorphe et dépose ma valise à mes pieds avant de faire demi tour avec son engin tout pourri en me disant qu'il compte dormir dans la ville principale. Comme si j'en avais quelque chose à faire de son existence...

Je soupire et le regarde s'éloigner en emportant avec lui la lumière de ses phares. Il fait nuit noir. Je porte mes doigts à ma poche pour attraper ma baguette. Vide. "Et m*rde..." Je tire ma grosse valise jusqu'à la porte et tourne la poignée. Bloquée. Une nouvelle injure sort de mes lèvres alors que j'imagine ma petite baguette bien au chaud sous mon oreiller pendant que je me gèle dehors à essayer d'ouvrir une porte sans clef. Où ai-je bien pu la laisser ? Pas un seul instant je n'aurais pensé avoir besoin de cet objet. La vie est tellement plus facile avec une baguette magique. Je me maudis une énième froid avant de m'asseoir sur ma valise comme si une solution miracle allait soudainement tomber du ciel. Le fléreur saute sur mes genoux et je le serre contre moi pour me réchauffer. Il doit être complétement chamboulé par tant d'attention car il choisit ce moment pour m'uriner gentiment dessus. Je le hais subitement de toute mon âme.

Les minutes passent et je ne bouge pas. Je pense un instant à déloger l’animal satanique de mes genoux mais ce serait perdre une source de chaleur bien trop indispensable à ma survie. Il ne cesse de neiger et j'ai l'impression que si je me borne à rester ici je vais rapidement me transformer en statue de glace et comme je n'en ai pas la moindre envie ; je me décide à marcher un peu. Cet endroit est un trou perdu, personne ne viendra me voler ma valise si je m'écarte un peu trop et puis de toute manière je n'ai pas le choix. J'hésite entre tenter de suivre la route où passer faire un petit tour dans la forêt. Ma fierté me force à ne pas emprunter le même chemin que le plébéien conducteur de taxi. La neige pénètre bientôt dans mes chaussures et me congèle les pieds. Mes dents s'entrechoquent avec violence tant dis que je continue ma progression avec une lenteur exaspérante. Je me prends un arbre en pleine tête. Puis un deuxième. Je tombe sur les fesses et me mets à pleurer. Mauvaise idée - pour compléter ma série - les larmes cristallisent sur mes joues et j'ai de plus en plus froid.

Le vent me gifle le visage, le froid prend possession de mon corps et semble engourdir le moindre de mes membres. Si je ne trouve pas rapidement une solution je vais finir par mourir tel un petit glaçon dans la poudreuse infernald. Je crois que ma dernière heure a sonné quand au loin, une lumière attire mon regard. Le fléreur que je tiens toujours dans mes bras n’émet plus le moindre son. Aller, courage Ellana ! Je cherche un quelconque espoir dans mes pensées qui n'aspirent plus qu'à la douce sensation de la chaleur contre ma peau que j'ai pu autrefois connaitre. La neige crisse sous chacun de mes pas et recouvre mes cheveux. Je bats des cils pour chasser la poudreuse accumulée sur ces derniers. Garder la vue est quand même un bon atout.

Animée par l'énergie du dernier espoir j'évolue du plus rapidement que je peux vers la lumière qui me parait s’éloigner. Plus j'avance moins les bois enneigés me semblent calme. Il y a des bruits qui résonnent contre mes oreilles, des hurlement puis des rires, comme des cris d'animaux ou simplement d'humains. Je prends peur, me demande s'il n'est pas préférable de fuir. Mais mon corps ne me laisse pas le choix et continue inlassablement sa progression. Soudain une maisonnette comme une chaumière un peu délabrée apparait devant mes yeux. Il y a de la lumière, je sens des effluves de chaleur se répercuter jusqu'à moi et je cours. Je file dans le froid, en direction de ce refuge inespéré. Mon cœur bat, les bruits se font plus forts mais la tentation ne me permet pas de résister plus longtemps. Je pousse la porte.

Les lumières m'aveuglent, devant mes yeux dansent d'étranges ombres. On me pousse, mon manteau tombe au sol. Je ne sais plus où je suis alors que la fumée m'empêche de voir quoique ce soit autour de moi. Une main m'attrape le bras et je perds Fléreur dans la foule. Je danse dans des bras inconnus, les présences de dizaine d'étrangers me réchauffe et bientôt je brûle. Être en feu. Je sais plus où est mon félin. Je l'oublie, je m'oublie. J'ai chaud. Je ne vis plus que pour ça, sentir le sang bouillonner dans mes veines comme un feu d'artifice qui explose à l'intérieur. Je vis. Chacune de mes respirations est plus belle. L'air est doux. J'oublie tout.


***


Le matin m'éveille de ses rayons aveuglant. Je me redresse au milieu d'une cabane délabrée et étrangement vide. Une couverture à été posée sur mon corps endormi. Je souris. Mon animal vient se frotter contre mes jambes. "Bonjour Fléreur." je n'ai sans doute jamais été aussi heureuse de le voir. Ma main vient doucement le caresser. Je cligne quelques fois des yeux.

- Tu sais, je crois que je n'aurais plus jamais froid.
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