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[Concours RPG] Le conte hivernal - Yue Tsukaï
Yue Tsukaï
Yue Tsukaï
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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[Concours RPG] Le conte hivernal - Yue Tsukaï
Yue Tsukaï, le  Ven 2 Mar - 20:50


This Story makes no sense


J'ai une blague avec des arbres, est-ce que ça te branche ? HAHAHAHHAHAHAAA... c'est pas drôle.

Et voilà, il avait suffit que Bobby gagne son foutu concours de mots fléchés pour l'entraîner dans une histoire abracadabrante.

~

- Vas-y je te dis, ça te fera du bien, insistait-il depuis le fond de son lit d'hôpital; des lunettes perchées sur son nez aquilin, son dos voûté par les ages confortablement installé sur un coussin, ses derniers cheveux grisonnants lui tombant sur le front. Malgré sa récente hospitalisation, Bobby restait fier et élégant ou du moins c'est comme ça que le voyait Yue, une force de la nature, inébranlable.
- C'est hors de question, se renfrogna t-elle en croisant ses bras pour montrer son désaccord, Dartmoor ? Y'a pas plus austère comme région en Angleterre, vociféra t-elle en mimant une grimace d’effrois, c'est un cadeau empoisonné leur truc, c'est comme si ils te faisaient gagner des bretelles pour partir à Cuba ! Et elle entreprit de descendre du lit du malade pour bouder sur une chaise avoisinante.
- Voyons Coal ! expira bruyamment Bobby désespéré par le comportement de sa fille adoptive, j'ai durement gagné ce prix pendant ma convalescence alors tu vas me faire le plaisir de bouger ton derrière, récita t-il avec son pseudo air sévère, le Devonshire est un très beau comté, beaucoup aimerais être à ta place, seulement le vieux sac d'os que je suis ne peut pas se déplacer pour l'instant, asséna t-il en louchant sur sa jambe cassée.
La jeune métisse soupira, recroquevillée sur sa chaise de fortune, les genoux remontés sous son menton boudeur. Evidemment qu'elle allait cédée. Après tout son mentor avait raison. Peu de gens avaient la chance de partir pour quelques jours de vacances hors de Londres. Même si sa destination ne lui plaisait guère, ça restait un voyage tout frais payés, on ne pouvait refuser telle aubaine. De plus, un peu de temps hors de la capitale lui ferait prendre l'air et l'éloignerait des responsabilités des cours de Poudlard.
Et là voilà partit, il n'en avait pas fallut plus pour la convaincre.

~

Raaaah je plains Sherlock, c'est un miracle qu'il se soit sortit vivant de son aventure au pays des glaçons ! rouspéta la lionne en resserrant les pans de sa veste molletonnée. Elle venait tout juste d'arriver à destination et jusque là tout c'était bien passé. Durant le trajet en train, elle s'était émerveillée de la beauté, certes morbide, du paysage, collant son front contre la vitre en guise d’appui. Il fallait reconnaître que Dartmoor sous la neige ça avait son charme ; des landes tapissées d'un tapis blanc parsemées ici et là de roches granitiques rentrouvertes d'un bonnet blanc, quelques vallées boisées venaient combler la plénitude des terres et parfois des petits ruisseaux s'encastraient dans les tourbes gelées par le court du temps. Mais sitôt sortit de la chaleur réconfortante de la cabine, la gryffondor avait du faire face à un climat capricieux. Un vent sec et glaciale lui frappait le visage, impitoyable, tandis que ses yeux avaient du mal à discerner les environs à cause de la fumée qui s'échappait en abondance du train à vapeur.
- Bienvenue à Coombe Tracey mam'zelle ! héla un cheminot qui déchargeait les valises. 
Grosse ambiance... Trois pélos et un tondu qui se courent après, on va pas faire de projet X ici, pensa t-elle en levant les yeux au ciel. Au moins elle serait tranquille pour le reste du séjour. La lionne se dégourdit les jambes et trottina vers celui qui l'avait interpellé pour récupérer ses maigres bagages. Allez, c'est tipar ! s'encouragea t-elle en remontant son sac à dos sur ses épaules engourdies par l'inactivité.
Arrivée devant la bâtisse qui allait lui servir de toit, Yue ne put retenir un sifflement de contentement. Typique et cosy, british like. Devant elle se tenait une sorte de cotage sur deux étages élégamment parcourue de lierre, dernier vestige d'une végétation mise à mal par la rudesse de l'hiver. Le temps grisâtre rendait le tout un peu austère mais n'arrivait pas à dénuer le charme de l'édifice. Ça changeait des immondes tas de béton de Londres, du moins ceux de la banlieue. Finalement, la jeune métisse allait peut-être se plaire dans ce nouveau cadre. Elle s’imaginait déjà parcourir les landes à la recherche du légendaire chien des Baskerville munie de sa lampe frontale et de sa baguette magique ! Prends garde le caniche, j'vais t'lancer un #Fera verta au cul avant que t'ai pu dire "ouf" ("ouf" "wouf" TAKOMPRI LuL). Un sourire béat éclaira sa bouille d'ange et elle s'élança gaiement dans la maisonnée.

Le soir venu, la sorcière récemment reconvertie en chasseuse de clébards ou Pet sitter, s'équipa chaudement pour partir à la découverte des contrées inhospitalières du Devonshire. Vers l'infini et l'au delà ! s'exclama t-elle en sautant par sa fenêtre de chambre. Elle atterrit élégamment sur ses deux pieds toute fière de sa souplesse et puis les rides de son front se plissèrent. Comment allait elle faire pour remonter ? Bah, elle trouverait bien une solution en chemin. En attendant, les vastes terres de Dartmoor lui tendaient les bras, un peu réticentes quand même. La rouge et or s'éloigna silencieusement de la petite ville qui l’abritait et une fois que les dernières ombres des bâtisses se furent effacées elle sortit sa baguette de sous son manteau en murmurant un #lumos. Sa magie se mit à vibrer et une étincelle apparut, vite suivit par une lumière blanche équivalente au faisceau d'une lampe de poche. L'avantage c'est qu'à cette heure là et surtout par ce temps, elle ne risquait pas de croiser des moldus trop curieux. Grelottante, Yue bondit dans la nuit à la recherche de son destin.

- OMG J'y vois rien, faut que les landes arrêtent de fumer la chicha ! Cela faisait déjà 1 heure que la jeune fille gesticulait au milieu d'une épaisse couche de brume qui restait désespérément accrochée aux arbres. C'était bien jolie d'avoir de la lumière mais pour éclairer quoi ? Du blanc, du flou, de la mousse à raser, de la chantilly ? Et ouais les gars, le brouillard ça ressemblait à ça, ne vous en déplaise. Elle en avait marre de batailler dans le vide, manquant de se ramasser à chaque pas. La gryffondor avançait donc précautionneusement dans cette mer nuageuse et pourtant, l'inévitable arriva. Vous l'aurez surement deviné, elle fut déstabilisée par une racine qui sortait un peu trop de terre et tomba à la renverse. *Aïe* *Aïe* *Aïe* *Aïe* *Aïe*, c'est pas bientôt finit là ? Enfin, l'aventurière sans peur alla s'écraser dans un tas de feuilles mortes dans un *POUF* et un *FUUUUUUUUUCK* audible à des kilomètres à la ronde. Après quelques secondes de silence total, elle releva brusquement la tête, recrachant au passage une brindille qui s'était vicieusement faufilée dans sa bouche. Non mais quelle vie de Matière fécale, j'aurais mieux fait de rester au chaud devant "Friends" comme tout les papis de la région ! grimaça t-elle en sentant ses os se disloquer douloureusement.
- Regarde Anabelle, on a un visiteur ! retentit soudainement une voix nasillarde.
Yue se releva d'un bond, manquant de se rétamer à nouveau face à la plainte de ses muscles trop souvent maltraités.
- Qui est là ? vociféra t-elle en agrippant désespéramment sa baguette en prévention "elle part sur les traces d'un cabot, ça tourne mal".
J'ai une blague avec des arbres, est-ce que ça te branche ? rigola la voix qui se rapprochait dangereusement. HAHAHAHHAHAHAAA... c'est pas drôle, conclut l'inconnu sur un ton beaucoup moins enjoué.
Su-per, cette personne m'a l'air complètement délirante. Pourquoi est-ce que j'attire toujours tout les cas sociaux même dans les coins les plus paumés de la planète ? La jeune fille était complètement prise de court. Elle ne savait toujours pas à qui s'adresser bien que "la chose" semblait plus ou moins humaine malgré ses paroles sans queues ni tête. Bon, après tout elle n'avait rien à perdre à essayer d'engager une conversation "sociale".
- Montrez-vous même si vous ressemblez à un pancake sous extasie, j'aime bien savoir à qui je m'adresse, argua t-elle en secouant les dernières saletés qui encrassaient encore son manteau. Elle entendit alors un petit rire cristallin qui venait clairement de derrière un tronc d'arbre à sa droite. La lionne pivota sur ses talons et fixa impatiemment le vide. Enfin, l'ombre sortit de sa cachette, silencieuse et agile. Wah, je m'y attendais pas là. Sous ses yeux éberlués se tenait un homme d'une trentaine d'année, impossible de deviner clairement son âge mais ce gars était immense, une vraie perche. Il était affublé d'un manteau qui tombait en lambeaux, seulement raccordé par des coutures de fortunes alors que sa chemise à jabot était en parfait état. Ses bottes de cuir lui remontaient jusqu'au genou et à l'intérieur venait se glisser un pantalon en toile maronnasse. Autour de son coup, plusieurs colliers de perles s'entassaient comme les talismans vaudou. Encore un timbré qui sort de l'asile et se trimbale à moitié à poil pensa t-elle en relevant les sourcils. Elle s'attarda sur le visage atypique de son nouveau compagnon. Celui-ci avait le teint pâle, des yeux bleux qui aspiraient ton âme, une tignasse brune rebelle dans laquelle surgissait plusieurs épis et un nez droit. A part ça, il était complètement imberbe. Finalement, la jeune métisse remarqua qu'il tenait une marionnette de bois articulée dans sa main droite.
- Haaaaaaaaaaa ne regarde pas Anabelle avec tes yeux de perverse, hurla l'autre en resserrant son pantin prêt du cœur. Et puis il enchaîna rapidement en troquant son air d'ahuri avec un sourire vicieux de quelqu'un qui s'apprêtait à dire une connerie. C’est l’histoire d’un têtard qui pensait qu’il était en retard, mais en fait il était dans l’étang ! s'exclama t-il joyeusement en dévoilant deux jolies fossettes. Puis son expression changea à nouveau du tout au tout. HAHAAHAHHAHHAAAA... c'est vraiment pas drôle, commenta t-il, attristé.
Ah... J'ai plus les mots là, je suis vraiment tombée sur le seul mec bipolaire à des kilomètres à la ronde dans le comté le moins peuplé d'Angleterre en plein milieu d'une nuit où il fait tellement froid que si je vais pisser je deviens incontinente ? ragea t-elle en crispant sa mâchoire. Il fallait rester calme sinon ça allait partir en eaux de boudins.
- Mais si c'est très drôle, l'encouragea t-elle en forçant un sourire qui se transforma vite en grimace quand l'autre entreprit de recommencer ses divagations.
- Hier , j’ai raconté une blague à des amis sur les magasins , mais cela n’a pas supermarché, couina t-il tout heureux en se rapprochant de l'adolescente faisant virevolter ses colliers. Puis il se stoppa à quelques mètres et ses traits devinrent sombres et sérieux. HAHAHAHAHHAAAA.... c'est même pas drôle, railla t-il en regardant sa nouvelle camarade de jeux droit dans les yeux.
- Bon, j'avoue c'est pas drôle mais ça arrive à tout le monde de bider, le rassura t-elle à moitié convaincue, sinon qu'est-ce que tu fais là en plein milieu de la nuit ? T'as pas froid comme ça ? ajouta t-elle en grelottant. L'autre se contenta d'hausser les épaules en regardant sa poupée - Tout le monde dit que Mozart est mort, mais quand j’ouvre mon frigo, mozzarella ! Et il partit en fou rire en se tenant les côtes. *je vais me le faire* HAHAHHAHAHAAAA... c'est toujours pas drôle, constata t-il tristement en caressant ce qui devait correspondre aux "cheveux d"Anabelle".
Yue soupira lourdement en se tenant la tête entre les mains. Elle était partie à la recherche d'un mythe et elle se retrouvait coincée avec un échec. Rien n'allait comme elle l'aurait voulue, au final le mauvais sort s'acharnait encore contre elle. Un rire nerveux vint alors lui vriller les entrailles, au moins elle aurait quelque chose à raconter à Bobby. Et puis il fallait bien avouer que ça tournait vraiment pas rond dans cette région. Résignée, la lionne se rendit brusquement compte qu'elle n'avait même pas demandé à l'étranger son nom.
- Au fait, comment tu t'appelles ? interrogea t-elle en espérant sincèrement que celui-ci lui répondrait correctement cette fois. A ce moment, la lune vint percer le manteau de brume qui restait jusqu'alors compact et éclaira momentanément le visage de son interlocuteur.
- Sherlock.
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