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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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Louisiane
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Louisiane
Invité, le  Ven 2 Mar - 21:27

[PV] w/JGK
[TG] Auto-mutilation, mention de cannibalisme


Halètements. Le poids de l’air est insupportable. Trop d’humidité, trop de chaleur. Les cheveux pleins de boue se collent aux tempes et au front brûlant : de la fièvre, avant d’arriver. Il est fatigué, ses muscles en prennent conscience avant lui, tandis qu’il se traîne, avant de se laisser glisser contre un arbre. Haleter. La respiration est bruyante, erratique, tandis que des rayons de soleil jouent avec les grandes feuilles vertes des cyprès. Son regard traîne un instant sur l’eau de marécage tandis que les moustiques ne se laissent pas oublier. Merdre. Il aurait pu y perdre une jambe, ou un bras. Crocodile. Très dangereux ces bêtes-là. Mais c’était de sa faute : il n’avait pas regardé, ne s’était pas renseigné… En fait, il était parti en coup de vent (comme toujours), sans prévenir personne, pour aller chercher une fleur qui pousse dans le coin… Et peut-être autre chose… Les arbres...
Sa main se soulève péniblement pour aller masser l’emplacement de son cœur, et un soupire se fait entendre. Les paupières sont douloureuses à force d’être maintenues ouvertes. Fermer les yeux, juste quelques instants… Il y a les racines qui s’enfoncent dans l’eau, et tout autour, cette moiteur écrasante. Il souffle, péniblement, les mains dans la terre, avant de tenter de s’agripper à du concret, l’écorce du cyprès contre lequel il s’est laissé tomber. Il s’accroche, il gratte, se casse peut-être un ongle dans le processus, pousse contre l’arbre en soufflant comme une bête, mais parvient à se remettre debout. Les jambes sont comme la gelée qu’il ingurgitait du temps de Poudlard. De toutes les couleurs, souvent quatre. Pour l’instant, il n’a que des points noirs devant sa vue. Et ce vert, ce vert, partout, qui joue avec la lumière, avec la matière.

Ses mains moites tremblent en tâtant le cuir de sa sacoche, pour vérifier qu’elle est toujours là. Sa robe noire lui colle à la peau, et il a perdu son chapeau de paille, quelque part dans le bayou… Peut-être est-ce même le crocodile qui l’a récupéré, pour se protéger des intempéries…
En des gestes automatiques et donc plus efficaces que s’ils avaient été réfléchis, il tâtonne dans le sac et en sort une boite en métal contenant une pâte verdâtre qu’il s’empresse d’appliquer là où il peut sur son corps. Manquerait plus qu’il chope le palu. Mais il ne savait même pas si les sorciers pouvaient l’attraper, ce truc. Faudrait qu’il demande à Eb'. Ils sont pas immunisés contre la plupart des maladies ? Remarque, y a la dragoncelle en retour…

Tout tourne… Les idées, les odeurs, sa transpiration, le fait que cette moiteur oppressante ne parte pas. Il a l’impression de ne plus pouvoir respirer. Il fait chaud, chaud chaud…
Il titube, encore un peu de ses pieds nus, avant de s’effondrer dans un tas de boue accueillant. Il n’a pas la force de se redresser, ni d’essayer. Dormir…

En clignant des yeux, il voit un regard de charbon incandescent. Puis, les points noirs se multiplient, et sa vision balance.

C’est la nuit.
Ça s’est refroidi quand il émerge de la boue. Il tremble, serrant ses bras sur son corps sec. Mais il ne sent plus les désagréments physiques. Pas pour l’instant. La Lune regarde, il l’avait oublié.

Ça ressemble à une forêt et c’est silencieux. Courir, courir contre la matière : plante des pieds contre plante terrestre. Courir entre les racines, la robe noir battante contre les jambes. Courir : les yeux de charbon qui regardent, au loin. Les morceaux de feux qui flottent dans l’air. Courir dans leur direction, la respiration haletante et la gorge avec comme un poids de caillou qui pèse dessus. Mais ce n’est pas le sujet : il faut courir, il faut s’essouffler. Aller plus loin.
Les arbres finissent par être dépassés : il sait qu’il a quitté l’espace, entrer dans un autre, un autre territoire. Mais il ne fait que suivre, il ne fait que répondre aux yeux-charbons et à la voix de miel. Ça sent l’humidité, et il court sans faillir, sans s’arrêter, se prendrait presque pour Atalante. Il court, là, jusqu’aux marques brillantes sur les troncs.

Marques saturnines, blancheur de paille, senteur de canne à sucre plein les poumons. Des picotements comme des gifles dans le regard dans ces couleurs brillantes qui se baladent, comme des symboles en morceaux de fer, immortels et imbibés dans la faune. Des traces dans les airs, dans la nuit, dans les étoiles : dans la perception toute entière. La tête grince de ce trop-plein, de partout. Vévé. Des larmes coulent, le corps se temps, la fièvre est toujours là. Vévé. Un sanglot s’arrache, comme les mains d’un enfant et de sa mère. Nourrisson, serré contre le sein lourd Erzulie. Cœur transpercé : approche de la mère et de son enfant. La figure duale, primitive, avec le voile bleu. Courir, le pied qui geint contre une racine. Contact avec la terre, la poussière pleins les narines : les arômes qui s’amassent et le corps qui se retourne comme une tortue, les membres abolis. Un cri tandis que les mains agrippent la terre, la serre, la presse, déchirer les entrailles, arrachent les racines. Erzulie, Erzulie, Erzulie !

Il y a le cri de la mère qui perce, comme une épée, le cri d’une autre gorge avec les ongles rouges qui crissent contre l’écorce. Il y a le souffle court « - court court comme le cœur dit le docteur ce que j’ai encore de plus dans ce corps pourri corruption corruption déréliction tout tombe et tout pourri c’est dans l’esprit c’est dans le cœur il n’y a que la mort l’amour ça sonne pareil maman maman maman pourquoi pourquoi pourquoi est-ce à cause du cœur du tien du mien je ne sais pas je ne sais plus je veux savoir je sais lire dans les cœurs mais pas dans le tien il me faut connaître il me faut dévorer ton cœur à toi mais je ne sais pas comment maman faire je ne sais maman cœur faire je ne sais ça brûle le bras qui crache dans les marais la bourbe des crocodiles je cherchais juste les doktè-fey mais la racines dévore maman la chambre et la soie tu m’en veux pour ce que j’ai entre les jambes ou pour ce qui est passé par les tiennes »

La main serrée sur le poignard qui glisse, qui grince elle aussi. La main droite au doigt amputée serre, serre, serre et applique la sentence en perçant la chair de la senestre : offrande de sang dans la nuit tandis qu’un cri brisé de sanglot se fait de nouveau entendre. Le sang coule entre les racines : elles ont soif, il le sait, mais ce n’est pas le tilleul, lui qui est si assoiffé.
Dans un rayon de lumière, il presse et il serre la plaie, appuyant ses lèvres de sécheresse comme pour implorer la guérison avant de tapisser de boue « - pardon pardon pardon jamais jamais de mal de ce côté jamais maître ce n’était pas mon intention je voulais pas je suis pas corrompu je suis pas un traître jamais je chasse la corruption je la dévore avant qu’elle ne me dévore tant que je le peux c’est dans les cœurs avant les esprits »

Se redresser, titubant, le poignard ensanglanté qui brille de cette lueur. Il y a d’autres souffles, pas loin. La main se perd sur l’écorce, laissant une traînée rougeâtre et tellement humide pour un liquide qui ne devrait pas quitter son contenant. Et il avance : entre la boue, le sang, la sueur et les larmes : l’émulation des fluides jusqu’à atteindre le Souffle suivant.
Jusqu’à dévorer un cœur.
Jacob G. Kenway
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Re: Louisiane
Jacob G. Kenway, le  Ven 23 Mar - 2:42

TRIGGER WARNING : Scène de Violence

MARE à BOUE
feat. Asclepius Underlinden




PEU APRES LA PLEINE LUNE NUMÉRO 3 –  

« Mète mons la nan dòmi. »

Il y avait une baignoire rudimentaire remplie d’eau sale, de boue et de sang, installée entre deux cyprès. Autour de cette baignoire, quatre bougies installées de façon cruciforme. Le marabout répétait son mantra, et Jacob recevait un énième baptême profane. Dans la quête de l’ataraxie férale, Jacob avait quitté l’Angleterre et avait pris part à toutes formes de rituels. Celui-ci avait pour but d’endormir le monstre. Ce qui essayait d’être accomplie ici, c’était de lier le sommeil de la bête à la vie de l’homme, afin que celle-ci ne se réveille qu’à sa mort, lorsqu’il sera trop tard. Jacob voyait là une approche plutôt épicurienne de la lycanthropie, voyez-vous, la lycanthropie pouvait devenir pour lui, ce que la Mort était à Epicure. Le philosophe pensait que l’on n’avait pas à craindre la faucheuse car selon lui, nous ne la rencontrons jamais. En effet, si l’on vit, la mort n’est pas présente. Et si la mort est présente, nous ne vivons plus pour la constater.

Little Claude lui avait été recommandé par une devineuse de Nouvelle-Orléans. Il avait submergé la tête d’un Jacob dénudé, et bougeait ses doigts dans des signes que seul lui pouvait comprendre. Entre chaque répétition, se glissait des sortilèges où anglais, wolof et français se mêlent dans la beauté du créole haïtien.


CLOSE UP –  
Des bougies installées autour de la baignoire jaillissent des flammes.
L’eau se met à bouillir.


Le mantra se fait de plus en plus fort. Jacob commence à s’agiter dans l’eau. Lorsque la douleur est insoutenable, il en émerge dans un sursaut. Nous découvrons sa peau rose comme la langue des crapauds croissant dans le marécage. L’emphase dans les mots de Little Claude est placée de plus en plus aléatoirement. L’anglais ne se contrôle plus, son corps est fait de chair et de peau, mais ses yeux se bercent de la rage primaire de La Bête. Jacob était présent en tant que corps, mais sa conscience n’avait plus rien de l’humain. Sa bouche se pare d’un sourire Malin, de ses mains il saisit la tête du créole agenouillé et le fracasse contre la baignoire de bambous. Il frappe et tambourine jusqu’à entendre craquement. Le cri du vieil homme s’enfuyait et les feuilles des arbres qui se murmuraient sa douleur jusqu’à l’évanouissement. Il tomba à son tour dans cette mare à boue.

La peau rougie et fumante, il fuya en tenu d’Adam. L’esprit de la bête n’est en rien habitué au corps de l’Homme, et se perd dans des réflexes qu’il ne peut reproduire. Il trébuche à plusieurs reprises et se blesse trop souvent. Puis il vit les traces qui ne lui appartenaient pas. Du sang chaud qu’il suivi jusqu’à remonter à sa source. Il arriva derrière l’homme, et comme il l’aurait fait dans le corps qui lui appartenait réellement, la bête humaine bondit et s’accrocha à son dos, prêt à déchiqueter le cou de ses dents.
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Re: Louisiane
Invité, le  Mar 3 Avr - 17:15

L.A. Jacob
[TW] Violence
Référence : Genèse 32, 23-33



Un poids sans nom sur des épaules sans âge. La poisse du temps et de l’atmosphère qui habillent une carcasse. Sudation et halètement, dans cette perdition, ce chemin sans retour, tandis que le bras pendant et gouttant de ce liquide non-bleu au goût métallique et à l’odeur angoissante suit comme une traînée de linge mouillé. Quelque chose qui tire vers l’arrière, qui fait pendre en plus, d’un côté. Les nerfs en ébullition, la pulpe qui crie, s’étouffe et renaît dans un cycle interminable et chaotique, sous ces yeux d’orage qui se perdent, balbutient, sans consoler le cœur-monde cloué sur cette poitrine. Obscénité d’une nudité des affects et des émotions tandis que la carcasse se traîne, que la fièvre règne et qu’autour de soi, l’on ne perçoit que des mirages, les éléments se confondent et bientôt, l’on ne sait plus de quoi nous sommes faits.

Un cri – son cri – perce cependant l’atmosphère. Une bête s’est jetée sur sa carcasse, lui mord la jonction dénudée entre l’épaule et le cou, y plante ses crocs, plaque au sol d’une force surhumaine. Quelque chose d’étouffant, de surréel. De nouveau, l’angoisse qui crie crie crie crie crie crie si fort et si fort et si longtemps tandis que cette poisse de liquide se répand sur le vêtement, tâche les crocs et le palais et que dans l’air lourd et oppressant, la main tenant le poignard s’agite, puis s’abat sur le flanc de la Bête, sur le côté.
Elle pousse un cri lourd, relâche sa prise.

Haleter, les sens à vif, la conscience en train de vomir, tandis que sous les griffures de la Lune, la voici qui se redresse. Elle habite une chair d’homme, cette bête, mais par les yeux, l’on sait que ce n’en est pas un.

Elle se jette de nouveau, mais semble lourde, pataude et il faut en profiter, rouler sur le côté, la laisser s’amuïr et s’enfouir dans la boue. Mais elle se relève : elle ne semble pas prête à habiter cette carcasse d’humain. Ces morceaux de chair et de nerfs disjoints. Ce sang inconnu, mais cette même envie pour le sang, pourtant.

Elle bondit, il ne parvient pas à esquiver : ses sens sont sous tension, son esprit à la déraison. Mais elle griffe, elle frappe et lui lutte, lutte, lutte. L’élancement dans son bras lui perce la gorge et il frappe de nouveau, à la hanche, à ce même endroit déjà affaiblit, tandis que les griffes lui lacèrent l’estomac et qu’il se rappelle sans savoir pourquoi, d’une vie parallèle, où il est mort sous les crocs d’un loup. Ou était-ce un rêve ? Délire parmi d'autres.

Le cri qu’il pousse est à l’égal de celui de la Bête et, en voulant la repousser, il lâche et le poignard et le sacrifice. Il n’y a plus qu’une envie dominante, puissante, affolante, sans raison encore, mais sans instincts pour autant de ne pas se laisser purger par cette angoisse de boue noire. Vouloir sortir de la boue, de soi, des griffes de la Bête, peu importe qui elle soit.

Ils roulent, dans cette boue, chacun essaye de vaincre, mais l’avantage est clairement déterminée : c’est pour la Bête. Plus forte, plus rapide, plus agile, plus désorientée…

Il sent petit à petit ses forces qui crient à l’aide, tandis que le flux d’adrénaline, cette puissante mais éphémère hormone, finit par l’abandonner petit à petit. Il sent le souffle de la Bête qui se réjouit, qui grogne, qui n’attend que de recommencer tandis que ses crocs humains se dévoilent, que ses yeux de Bête laissent voir des pupilles si minces.

Alors, dans son souffle écrasé à soi, saisir à deux mains les deux côtés du visage de la Bête. S’y accrocher, en pas lâcher, griffer même, tordre les oreilles avant de clouer son propre regard d’orage dans celui orageux de cette Bête sanguinaire. De ce monstre à visage d’homme. De cette aberration qui pourtant :

« - Jacob, tu t’appelles Jacob ! »

La prise ne lâche pas, la Bête s’agite, frappe, son corps faiblit mais son esprit, déjà ailleurs, semble sans faille. Aller plus loin qu’il ne devrait être. Un esprit peut-il cohabiter avec un autre, au sein d’un même corps ? Est-ce ce qui pourrait lui arriver s’il continue de pousser ainsi ?

Mais il continue, sans y penser, grattant davantage la membrane de la conscience de la Bête. Percevant quelque chose comme entouré de liquide amniotique, enfouit sous la noirceur et la profondeur d’une haine et d’une colère qui lui glacent le sang, qui le font gémir (ou est-ce la douleur ?), qui le font pleurer (ou est-ce la frayeur ?). Fa ! qu’il pleure pour la Bête qui lui portera le coup fatal, ça serait bien son genre. Ça pourrait bien arriver. C’est peut-être déjà arrivé : il ne sent plus, ni ses nerfs ni sa pulpe ni ses envies ni son devenir, ni son bras qui le brûle sans qu’il ne puisse y faire. Il reste accroché, comme une sangsue au fond d’un marais, comme s’il voulait modeler son visage à l’image de la Bête… Ou comme si la Bête devait modeler son visage à l’image du sien pour la faire devenir, redevenir humaine…

Un coup, il sent le goût de ce liquide si désagréable alors que des images de cœur palpitant lui colle à l’esprit, viennent se coller dans l’esprit de la Bête. Qui a envie de sang ? Plaquer son propre empirisme sur l’esprit sentient de l’autre ? Mais percer, gratter, presque prendre du barbelé ou un clou, tendre, s’étendre, tirer et s’étirer tandis que sur sa carcasse, l’on n’a plus de pouvoir. Continuer vers la carcasse de l’autre, jusqu’à attraper, percer au cœur, directement, une profondeur qu’on n’imaginait pas sous la noirceur. Quelque chose pour l’instant sans analyse, avant qu’une tristesse douloureuse ne déferle comme des vagues contre un récif. Qu’on sente le sel et le métal, et que dans un souffle, on regagne son corps et sa conscience.

Ça fait mal. Si, si mal. Le corps ne répond pas, ou presque. N’être pas déchiqueté, mais sur le point de. Etre dans la boue, avec ce bras en sang, cette douleur si forte entre le cou et l’épaule qui bat comme un cœur sauvage, comme des tambours sans rythmes. Que le ventre crie de ses lacérations et qu’on pleure sous les hématomes et la confrontation.
Mais que le visage griffée de la Bête demeure entre ses deux mains : avec l’une où il manque un doigt. Celle-là où ça devient plus difficile de tenir le coup. Et pourtant, on s’accroche, parce qu’il y a quelque chose derrière la membrane. Quelque chose qu’on a vu, clair-vu même. Qui le dépasse et enfle ce cœur déjà trop gros, déjà trop lourd, d’une empathie des derniers instants. Des derniers souffles :

« - jacob jacob c’est ton nom c’est ton visage sous ce que j’ai vu ce que je peux voir jacob c’est toi il faut revenir revenir jacob suis-moi je sais ce qu’il faut faire les cœur les cœurs les cœurs

je sais ce que tu traverses je le comprends maintenant que j’ai vu je t’ai vu jacob

c’est dans les cœurs c’est les cœurs qu’il faut trouver pour l’apaisement »


23 Cette même nuit, il se leva, prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants et passa le gué du Yabboq. 24 Il les prit et leur fit passer le torrent, et il fit passer aussi tout ce qu’il possédait. 25 Et Jacob resta seul. Et quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. 26 Voyant qu’il ne le maîtrisait pas, il le frappa à l’emboîture de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. 27 Il dit : « Lâche-moi, car l’aurore est levée », mais Jacob répondit : « Je ne te lâcherai pas, que tu ne m’aies béni. » 28 Il lui demanda : « Quel est ton nom » — « Jacob », répondit-il. 29 Il reprit : « On ne t’appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes et tu l’as emporté. » 30 Jacob fit cette demande : « Révèle-moi ton nom, je te prie », mais il répondit : « Et pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et, là même, il le bénit. 31 Jacob donna à cet endroit le nom de Penuel, « car, dit-il j’ai vu Dieu face à face et j’ai eu la vie sauvé. » 32 Au lever du soleil, il avait passé Penuel et il boitait de la hanche. 33 C’est pourquoi les Israélites ne mangent pas, jusqu’à ce jour, le nerf sciatique qui est à l’emboîture de la hanche, parce qu’il avait frappé Jacob à l’emboîture de la hanche, au nerf sciatique.
Eileen I. Hilswood
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Re: Louisiane
Eileen I. Hilswood, le  Dim 13 Jan - 17:50

Nouvelle Orléans, Louisiane
with Ebenezer Lestrange



Contrairement à Ollivander's, Beauvais' Wands & Magical Workshop était une boutique au propriétaire éponyme. Violetta Beauvais était bien sûr morte depuis longtemps, mais ses descendants étaient encore aujourd'hui responsable de l'illustre comptoir, caché au yeux des moldus sous la forme d'une vieille enseigne de barbier, désaffecté depuis de nombreuse années.

Izsa poussa la porte, contenant avec peine son enthousiasme. Elle avait beau travailler dans une boutique de baguette magique depuis des années, elle ne pouvait empêcher le frisson de la découverte de la parcourir. Ici, ça n'était pas l'Angleterre, ça n'était pas Ollivander's. Et elle avait beau être la meilleure créatrice de baguette de sa génération (du moins se plaisait-elle à penser), il lui restait encore des millions de choses à apprendre sur cet art.

En plus de cela, il n'y avait pas que des baguettes à vendre, ici. L'Etat du Pélican était réputé pour de nombreuses choses, grâce à son héritage culturel très divers. Pour Izsa, qui ne bitait pas un mot de langue étrangère et demeurait une utilisatrice exclusive de l'anglais, c'était peut-être le seul endroit au monde où elle pourrait en apprendre plus sur la culture vaudou. Bien sûr, elle n'était pas prête à faire un plongeon dans la magie noire et les rituels occultes. Si elle voulait y mettre un pied et tester la profondeur, par contre, ici était l'endroit parfait.

- Bonjour Miss, que puis-je faire pour vous ?

Izsa sourit au vieil homme qui lui avait posé la question. Avec sa cape de voyage et son guide touristique de la ville à là main, elle avait l'air d'une parfaite touriste. Elle était bien placée pour savoir que les créateurs de baguette gardaient jalousement leurs secrets. Pour l'instant, donc, elle n'allait s'annoncer ni comme employée d'Ollivander's ni du Ministère de la Magie. Juste une touriste brittish aimant s'enthousiasmer sur tous les sujets.

- Bonjour ! Je viens parce que j'ai entendu parlé de votre boutique de baguettes... c'est vraiment incroyable, l'héritage que vous avez ! Vous pensez que je pourrais vous acheter une baguette, faite en aubépine des marais ?

L'homme sourit, mais il était évidemment pas sincère. Elle aurait été à sa place, elle se serait giflée. Cela devait être dur, de vendre des baguettes comme un magasin de souvenir. Il fallait bien gagner sa vie, cependant, alors il lui répondit :

- Mais bien sûr, venez je vous en prie.

Elle le suivi vers une belle salle, dont les murs étaient ornées de baguettes aux bois uniformes. Les présentoirs étaient dorés, les instruments lustrés et vernis, cependant elle doutait de leur qualité... Il ne s'agissait, après tout, que d'objets d'apparat. La véritable magie se faisait ailleurs.

Izsa essaya donc plusieurs baguettes. Comme elle s'en doutait, le pouvoir qui en sortait était ridicule par rapport à ce qu'un sorcier pouvait accomplir. Elle avait beau être une débutante en Manumagie, avec une demi-douzaine de sortilèges maîtrisés à son actif, elle aurait eu plus de résultat à main nue qu'avec ces morceaux de bois entre les mains.

Le vendeur était clairement au bout de sa patience. Du coup, elle en profita :

- Vous auriez des toilettes ?

Hilswood, l'art d'être insupportable depuis 25 ans. Ne la remerciez pas, c'est toujours un plaisir.

Elle écouta d'une oreille les indications, sortit de la pièce, et prit la direction inverse. Discrètement, discrètement... Il devait forcément il y avoir des choses plus intéressantes que ça, ici... A la première porte croisée, elle l'ouvrit, et pénétra dans une salle plongée dans le noire. Parfait. Elle referma la porte derrière elle, et lança : Lumos.

Le seul petit problème, c'était qu'elle n'était pas seule.
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Re: Louisiane
Ebenezer Lestrange, le  Sam 19 Jan - 19:22

Il avait accosté en Nouvelle-Orléans et n'en avait pas bougé. Cela n'était pas le plan de base : il aurait du y rester seulement un temps puis repartir sur les routes, crapahuter ça et là pour apprendre toutes les choses aux noms qui sonnaient bien. Pas qu'il était figé dans la ville, il pouvait la quitter demain s'il le souhaitait. Mais il ne le souhaitait pas. On s'y faisait au climat de la Louisiane, on s'y faisait même très très bien. Puis il y avait beaucoup à apprendre. Les sorciers, là-bas, étaient des pointures, tout simplement, marmaille bâtarde du choc des cultures. Avec le jazz en fond sonore, les zombis s'éveillaient et les poupées vaudou faisaient hurler. Ebenezer ne rêvait que d'en percer les secrets.

Il était l'anglais de la troupe, l'étranger qu'on avait regardé d'abord d'un œil mauvais avant de finir par l'accepter. Peau pâle, yeux pâles, accent britannique, il tranchait dans la communauté. C'était un plus : l'uniformité, c'était la mort du progrès. De plus il était guérisseur le gamin, curieux de tout et se mêlait de ses affaires. Il commença au bas de l'échelle alimentaire, sans un rond, sans un toit, à échanger soin gratuit contre gite et couvert. Puis il avait grimpé, passant de l'étranger au nouveau de la bande, jusqu'à ce qu'un encore plus nouveau ne le remplace et ainsi de suite. Il avait grimpé de deux échelons au dessus du rang bizut lorsqu'une intruse tout droit venue de son ancienne vie débarqua.

Il s'était couché très tard, ou moyennement tôt, tout dépendait d'où l'on plaçait le point de départ. Il y avait eu une cérémonie rituelle dans le bayou au nord de la ville. Un truc lié au cycle de la lune, au Baron Samedi, à la puissance magique à renouveler et il ne savait plus quoi d'autre. Une nuit à marmotter des incantations étranges au milieu de sorciers étranges eux aussi. Ebenezer n'y croyait qu'à moitié à leur rituel, mais c'était toujours instructif d'y participer, amusant même et cela permettait de gagner en légitimité auprès des mages américains. On y gagnait également une nuit blanche à faire de la magie bizarre alors il s'effondra tout habillé une fois rentré dans la pièce qu'il squattait : une chambre-réserve de boutique du fabricant de baguettes local qui faisait également dans l'hébergement des voyageurs (statut très différent de celui du touriste).

Une lumière vive lui fit ouvrir brusquement les yeux. Réveil en sursaut, cerveau encore à moitié dans un rêve, il bredouilla trois mots avant d'ouvrir grand les mirettes. Il devait encore dormir : pourquoi verrait-il Izsa en face de lui, baguette brandie, sinon ? Ce devait être un vieux relent de culpabilité, il s'était après tout cassé sans dire un mot, même pas à ceux qui partageaient son toit. "Izsa ?" demanda-t-il quand même avec la voix rauque du franchement éveillé. "Qu'est-ce que..." Il n'eut pas le temps de finir - on lui coupait la parole même en rêve maintenant ? - que le vieux déboula, furieux, vociférant qu'elle n'avait pas à être ici. Regard franchement incrédule de la part d'Ebenezer, c'était vachement réaliste comme rêve, il jurerait même que pas un détail ne différait de la réalité. Donc, cela n'en était pas un, CQFD. Au sorcier énervé il esquissa un demi-sourire qui se voulait pacifique. Il n'était pas pro en sourire pacifique alors il clarifia à haute voix. "Laisse, laisse, c'est une amie..." Qui n'avait certes rien à foutre ici.

Ils se firent virer. Plus précisément le brun se fit prier de recevoir son amie ailleurs pendant que cette dernière se faisait dépecer du regard. Ebenezer se demandait ce qu’elle avait bien pu faire pour foutre le vieux en rogne mais ne broncha pas, se contentant simplement d’entraîner Izsa au café en face de la boutique pour se poser en terrasse. "Prend c’que tu veux, c’est pour moi..." Et, une fois sa BA accomplie, il dévisagea longuement la sorcière, quasi inquisiteur. "Qu’est-ce que tu fais ici ?" Sur mon territoire ?
Eileen I. Hilswood
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Re: Louisiane
Eileen I. Hilswood, le  Ven 25 Jan - 13:58

What the f*ck.

What the f*ck.

What the f*ck.

Face à la dernière personne qu'elle s'attendait à voir - enfin pas exactement la dernière, disons dans le top 10 - Izsa ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau.

Avant qu'elle ne puisse formuler quoi que ce soit, même pas un petit "Huh ?" le type qui l'avait accueillit dans la boutique débaroula, hurlant contre elle des menaces plus ou moins illégales. En temps normal, elle aurait réagit, peut-être sorti sa baguette ou se la serait jouer au bluff, mais là son cerveau était un peu trop sous le choc. Il fallait qu'elle reboot le système.

Eb, ici. Ebenezer Lestrange, son ancien compagnon d'aventures à Poudlard, son colloc invisible, lui, ici. Et il était complètement chill en plus, il discutait avec le type comme si ils se connaissaient bien. En somme, ils se firent mettre à la porte, ce qui était au moins 10 fois moins pire que les conséquences qu'Izsa aurait imaginé si jamais elle se faisait prendre la main dans le sac.

La jeune femme ne chercha donc pas vraiment à comprendre, du moins pas pour l'instant. Elle processait encore le choc initial de retrouver l'ancien Serdaigle ici. Elle suivit mollement ses pas jusqu'à un café, et le laissa commencer la conversation.

"Prend c’que tu veux, c’est pour moi..."

Elle laissa le silence s'étirer une seconde, puis répondit :

- Des explications, je prendrais des explications.

Ouais, cette punchline sonnait beaucoup mieux dans sa tête. Et puis en plus, elle avait un peu soif.

- Et une limonade.

"Qu’est-ce que tu fais ici ?"

Maintenant qu'elle s'était remise à parler, elle parvenait enfin à remettre de l'ordre dans ses pensées. Elle pinça ses lèvres.

- Qu'est-ce que je fais ici ? Je viens pour Ollivander's, je fais des recherches sur la façon dont ils créent les baguettes magiques, aux Etats-Unis. Et qu'est-ce que tu fais ici ?

On aurait pu croire qu'elle était un peu imprudente, à révéler ses plans comme ça alors qu'Eb semblait de l’accointance du vendeur, mais - eh - on parlait du gars qui avait quitté les Mangemorts plus ou moins pour lui sauver la vie à elle, une membre de l'Ordre du Phénix. Elle pouvait lui faire un minimum confiance. En plus, lui plus que quiconque pouvait comprendre sa soif de connaissances, même si cela impliquait de s'infiltrer dans un lieu dont elle n'était pas sensée avoir l'accès.

- T'étais pas sensé bosser à Sainte-Mangouste, aux dernières nouvelles ?

Elle soupira. Evidemment, Eb ne faisait jamais rien comme tout le monde. Depuis combien de temps était-il ici ? Elle comprenait mieux pourquoi elle ne l'avait pas croisé depuis des mois.

Elle sirota sa limonade, reprenant le contrôle et son calme. Après le choc et la colère, il fallait qu'elle laisse une partie moins émotionnelle de son cerveau prendre la main. Ce n'était peut-être pas si mal, qu'il soit ici. Il devait connaitre le coin, il pourrait peut-être l'aider. Au pire, il l'aurait juste tiré d'un mauvais pas, c'était pas mal déjà.

Elle tourna son regard vers le comptoir magique d'où ils avaient été inélégamment virés. Le vendeur était à l'entrée, bras croisés, un air toujours aussi mécontent sur son visage. Pour le coup, ici, c'était mort. Elle s'apprêta à rediriger son attention vers son ami, mais un mouvement la retint. Un autre homme venait d'arriver. Plus jeune que l'autre - la trentaine - des cheveux bruns, un costume taillé et, surtout, une cicatrice en arc peu sympathique, du sourcil au côté menton, en passant par la pommette. Ils semblaient avoir une discussion animée. Avec des signes de main en leur direction.

Oh là. Ça puait.

- Tu crois qu'ils en veulent à toi, ou bien à moi ? grinça-t-elle, en approchant sa main de sa baguette. Puis elle souffla : Protego Horribilis
Ebenezer Lestrange
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Re: Louisiane
Ebenezer Lestrange, le  Dim 10 Mar - 1:52

Pfff des explications ? La naze. Des explications de quoi d'abord ? Il s'emmerdait, il s'était cassé, point, à la ligne, RAS. Qu'on le laisse se réveiller avec son café, les questions vaines, il y répondrait après. Un haussement d'épaule, une gorgée de sa boisson et vas-y qu'Izsa continuait de raconter sa vie; Ouais, ouais, espionnage industriel chez les concurrents américains, normal. Là non plus, rien àdéclarer, ça s'introduisait dans l'arrière boutique en mode normal puis ça demandait des explications. Alors qu'Ebenezer, il n'avait rien à expliquer dans le fond.

- C'était un peu redondant du coup je suis parti.

Exit Ste Mangouste, la grisaille britannique, le reste. Bonjour les connards d'amerloques. Et leur rituel chelou qui prenait toute la nuit et qui laissait ensuqué le lendemain. Battement des paupières, nouvelle gorgée de café, elle pouvait raconter sa vie, ça l'arrangerait : il aurait le temps de se réveiller. Sauf que bien sûr, il y eut un élément perturbateur. C'eut-été trop facile. Voilà que le vieux qu'Izsa avait énervé rentrait dans la buvette et qu'il était en compagnie d'un gars un peu énervé dont la cicatrice faisait juste cliché du gars vaguement cliché, faussement badass, qui avait envie de dégainer sa baguette pour un oui ou pour un non. Ebenezer s'en foutait, sa baguette était déjà tombée dans sa main dés la question de son (ex ?) colloc.

- Euuuh qu'il répondit, ne sachant pas ce qui avait plus pu emm*rder les ricains entre la sorcière-fureteuse et lui. Dans le doute, il répondrait bien Izsa, hein, toujours la faute des autres de toute façon. Et voilà  que les deux s'avançaient alors qu'il n'avait même pas fini son café. Savoir-vivre : 0/20. Surtout qu'il avait servi d'employé au plus vieux pendant au moins trois mois, vive le traitement des employés.

- Tu vois, t'arrives, tu me fous dans la m*rde déclara-t-il d'un ton plat. Sûr que c'était parce qu'elle avait commandé une limonade. Qui commandait des limonades d'abord ? Au moins avait-elle lancé un sortilège de protection. Ils étaient saufs, yesss. Pour le moment, moins yesss. Il lança un sectusempra sur le vieux. Toujours attaquer les vieux d'abord : ils étaient plus faibles les vieux, mais aussi plus fourbes. Puis dans tous les cas, ça leur faisait un ennemi en moins. Sauf que le jeune, bah il rameuta ses potos zombis et c'était grave pas prévu ça. La plaie. Il ne pouvait pas transplaner dans un coin tranquille avec son café là ?
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