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[Concours RPG] Le conte hivernal - Ulysse Daiklan
Ulysse Daiklan
Ulysse Daiklan
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- Animagus : Panthère de Chine


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[Concours RPG] Le conte hivernal - Ulysse Daiklan
Ulysse Daiklan, le  Ven 2 Mar - 23:19


Créscrupule

/!\ Trigger Warning: contenu sensible (violent) annoncé par un J.


Il n’est pas moi.

Je veux dire, évidemment qu’il n’est pas moi. On ne se ressemble même pas un peu. Physiquement je veux dire, il est l’exemple typique du brun ténébreux. Moi j’suis le blond qui a autant de mystère qu’une coquille St-Jacques. J’ai juste aucune idée de ce que je fais là, ni pourquoi je vois ça. Ca me brûle les yeux.

Voilà quelques jours que je suis arrivé ici. Arrivé, où revenu, ça fait tellement longtemps. Mes parents m’avaient déjà amené il y a une dizaine d’années. Je vous donnerais bien le nom du lieu, mais je ne le connais pas. J’avais préparé ma valise, emportant une majorité de pulls et de vêtements chauds. J’ai simplement dit à mes parents que je partais pour les vacances, et j’ai transplané en me basant sur mes souvenirs. L’image imposée à mon esprit d’une magnifique plaine recouverte d’une neige épaisse. Des monticules de terre à droite et à gauche, parfait pour faire de la luge. Parce que clairement, dans la neige, et à sept ans, ma seule préoccupation était d’aller le plus loin possible sur mon petit véhicule de plastique. Pas de chance, en dix ans les choses changent.

L’effet d’une douche froide. Dans tout mon être, me glaçant le sang jusqu’à l’os. Ah ce n’est pas une image pour dire que je suis tombé sur quelqu’un d’impressionnant qui me pétrifie de sa grandeur. C’est juste qu’entre mon souvenir, et maintenant, y’a des gens qui ont décidé de construire une piscine pile là où j’ai atterri. Mes pieds ont touché la surface dur et froide, me laissant juste le temps de me relever et de voir une magnifique maison avant que je ne me transforme en Jack. Oui, Jack. De Titanic. Super. Vraiment. Génial.

Je n’arrive pas vraiment à me rappeler la suite en fait, juste le froid, le noir, puis le chaud et le réveil. Apparemment les propriétaires ont réussi à me sortir de là, vu que je me retrouve sur leur canapé. Une femme blonde, aux yeux marrons, probablement la Dame du Sieur à ses côtés en train de me regarder étrangement. En même temps, je les regardais de la même façon. Normal, je me réveille avec deux personnes qui me fixent, forcément quand je me relève en position assise, je suis méfiant. Mais ça va il fait chaud alors je les pardonne. Puis c’est pas comme s’ils étaient plus de d..

- Ah il est réveillé ? Pas trop tôt.

Il était là légèrement plus vieux que moi. Mon corps encore engourdis par ma chute dans l’eau glacée se réveillait peu à peu en sa présence. Probablement dû au frisson parcourant mon échine à son approche. Il avait l’air tellement normal, je ne comprenais pas cette envie de fuir qui venait de me prendre. Quoi que c’est peut-être dû à la tête de ses cheveux, dressés droits sur sa tête ils ont l’air tellement poussiéreux c’est… dégueulasse. Pas le temps de plus observer qu’il reprend la parole.

- Tu peux dire merci à la gamine de t’avoir sortie de là et de s’être occupée de toi. Elle était seule dans la maison, t’as vraiment eu de la chance.

Mes yeux dérivent lorsque j’entends un « Ne m’appelle pas gamine ! » provenant d’un peu plus loin. Me redressant sur le canapé, j’apercevais à la cuisine une fille plus jeune, couteau de cuisine pointé vers son frère alors qu’elle devait couper ce qui ressemble à… de la viande. Et des tomates. Rapide analyse. De la sauce tomates, de la béchamel, des plaques de pâte… Des lasagnes ! Oh oui des lasagnes. C’est bon les lasagnes.

Quel âge ? Je dirais quoi... Seize ans ? La fille hein, pas les lasagnes. C’aurait été très étrange sinon. Enfin, carrément trop étrange même. Un courant d’air froid vient caresser ma peau mise à nue, laissant un frisson me parcourir. Heu. Attendez. Ma peau nue ?! Qu’est-ce que je fous à… Oh mon dieu je comprends mieux pourquoi les parents me regardent bizarrement depuis toute à l’heure. Je récupère la couverture enlevée en me relevant et la calle pour cacher mon corps. A ma décharge, il fait vraiment bon dans la maison, normal que j’ai pas tout remarqué de suite.

- Ah oui, comme tes fringues avaient partiellement gelés je te les ai enlevé ils sont en train de sécher.

Je regarde plus en détail la jeune fille qui m’a sauvé. Un dégradé, des yeux entourés d’un maquillage noir et des mèches de cheveux arrangées comme s’ils s’étaient retrouvés plaqués sur sa tête par le vent. Vous voyez quand il y a du mistral et qu’au bout d’un moment le arbres restent penchés dans une position ? Bah là pareil, mais avec ses cheveux.

- Heu merci c’est gentil. Ç'aurait été bête de mourir de froid ah ah.

Mon grand sourire fixé sur mes lèvres. Un peu d’humour ça ne peut pas faire de mal ! Ah en faite si. Pendant que son frère me tendait quelques vêtements, la fille s’était décidée à me répondre, un œil caché par sa mèche, sur un air aussi placide que morbide.

- La fraîcheur de la glace n’égalera jamais la froideur de mon âme.

Le silence. Gênant. Dites donc, c’est qu’elle est poète la demoiselle ! Au plus grand désespoir de ses parents visiblement. M’enfin, ça m’arrange vu que pour faire passer la pilule ils décident de m’inviter à manger. Sympa ! De plus c’est le midi et il fait une grisaille de fou, impossible de voir le soleil, autant faire connaissance.

Visiblement mon épisode nudiste a été rapidement oublié. J’en apprenais un peu plus sur cette famille, où le père de famille me racontait qu’il était le Shérif de la ville, et qu’ils étaient venus là pour profiter du climat. Je ne relevais même pas, vu que bon… Le climat ici.. Disons que ce n’est pas pour rien si je viens pendant des vacances d’hiver quoi. Mais après, comme ils ont tous une peau de roux malade albinos je veux bien comprendre. Un sourire poli tandis que je dévorais mon repas, pour occulter le sujet, au final c’est la gosse qui finit par enchaîner.

- Ce soir y’a une soirée, viens et peut-être que l’ambiance ne sera pas aussi brisée que mon cœur et mes espoirs.

C’est fou mais quand elle parle, j’ai  l’impression d’entendre la chanson “The Sound of Silence” en arrière fond. C’est limite si on ne sent pas l’odeur de la pluie et de l’orage, ça m’impressionne. J’acquiesce en silence, avant de finir mon repas dans la joie et la bonne humeur et repartir vers la fin d’après-midi. Un sourire aux parents, et on se donnait rendez-vous au soir avec les deux autres.

Soir qui arrivait bien vite par rapport à ce à quoi je m’attendais. A peine le temps de trouver un Hôtel, m’installer et me préparer que nous voilà le soir. D’ailleurs j’avais fait pas mal d’erreurs dans mes bagages dans la précipitation. Du genre prendre mon livre d’Histoire de la magie. Heureusement que je m’en suis aperçu, même si c’était en faisant tomber le bouquin. D’ailleurs, l’image sur laquelle je suis tombé m’intrigue beaucoup et me fait pas mal rire. Je la récupère dans ma poche avant de repartir vers d’autres cieux.


***


- Eh ! C’est fou comme ton frère lui ressemble !

L’image tendu vers la mécheuse, je montrais la photo fier de ma découverte. Je la vis bugger quelques instants sur le cliché avant d’acquiescer en levant les yeux au ciel. Oh bah ça va hein, la prochaine fois je ne lui montrerais rien, ça ira plus vite ! Si c’est pour avoir l’air tout le temps blasée ça ne sert à rien.

- C’est qui ?

Je souris, sérieux elle voit pas ? Il est célèbre pourtant ! Peut-être qu’elle n’a pas reconnu son uniforme. Ou qu’elle est très mauvaise en histoire. Ou qu’elle a oublié, parce que même moi je me souviens pas exactement de son prénom.

- Un champion du tournoi des trois sorciers !

Oui j’essaye de faire en sorte que ce soit elle qui prononce son nom comme ça moi j’aurais pas besoin de le dire. Et oui je suis un géni ! Enfin oui bon. Si elle s’en souvient parce que là elle me regarde comme si j’avais crié « LA TERRE EST PLATE » en plein milieu du bar. Ce qui en soit serait très marrant, là n’est pas la question. Mais c’est pas l’effet désiré.

- Des trois quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?

Pas le temps de répondre que le concerné passe derrière elle. De sa main parfaitement manucurée avec des têtes de morts dessinées dessus, elle attrape son bras et lui montre la photo. Je le vois prendre le cliché, sa mâchoire serrée faisant des allers retours entre moi et l’image.

- Y’a Ulysse qui t’as pris pour le magicien d’Oz. Il n’a pas compris que seule l’ange de la mort gouverne le monde, pas la magie.

Mais ? Elle se moque de moi ou quoi ? C’est une Mangemort c’est ça l’idée ? Quoi que non, avec des cheveux pareils elle aurait même plus la place de mettre un masque. De toute façon c’est plutôt la réaction de l’autre que j’attends. Après tout c’est sa tête qu’il y a dessus et je suis sûre qu’il va exploser de rire en voyant son image et à quel point il ressemble à …

- La magie ça n’existe pas.

Non mais il aurait pu au moins rigoler non ? Sérieux, avec son air de pseudo brun ténébreux torturé intérieurement, ça ne lui ferait pas de mal de s’amuser un jour. Bon j’exagère, il a l’air de pas trop mal aimer le vin, de ce que je vois dans son verre. Mais c’est surtout sa phrase qui me fait tiquer. Des moldu ! Je n’y avais même pas pensé, on a tellement pas abordé de sujet portant à confusion que ça a finis par me sortir de l’esprit. Un sourire gêné aux deux autres, va falloir que je trouve un truc bien pour me sortir de cette gaffe.

- Ahah vous avez raison, l’alcool me fait débloquer un peu je crois.

J’avais dit, un truc bien. Pas faire croire que j’étais bourré alors que je venais d’arriver à la soirée sans me servir un seul verre... Super maintenant deux options : soit ils me prennent pour un alcoolique qui s’enfile des canons seul dans sa chambre d’hôtel, soit ils ont capté que je mentais et me prennent pour un malade mental. Et bien dites donc, les vacances commencent bien. Du coup il est temps d’aller noyer ma honte dans les méandres de l’or ambré sous les lumières rouges du bar où nous étions. Le lendemain, j’essaierais d’oublier ce qu’il s’est passé, et ce sera sans doute mieux ainsi.


***


Il fait froid. Il caille, je me les pèle choisissez le qualificatif que vous voulez, dans tous les cas on en revient aux mêmes points : je vais mourir prématurément d’une hypothermie sévère. Heureusement que c’est jolie comme paysage sinon j’aurais abandonné mon footing pour directement aller m’empiffrer à l’infini.

Entre les jeux d’alcool et la jeune demoiselle qui l'accompagnait la veille. Peut-être était-ce un homme ? Aucune idée, j’étais bien. Enfin bien, mon corps réclamait de l’eau et d’épurer tout ce qui s’était retrouvé dans mon sang auparavant. Et me voilà à enfiler un pantalon de course, un jogging, un haut moulant de course, un tee-shirt,  et un pull. Là au moins je n’aurai pas froid.

Ce que j’aime dans courir c’est que ça vide la tête. Bon ma tête est déjà bien vide mais ça ce n’est qu’un détail. Mais en plus de ça, c’est vraiment beau. Plein d’endroits pour dessiner, quand les nuages auront disparu. Là il fait vraiment trop moche pour pouvoir faire un truc propre. Les nuages s’assombrissent au fur et à mesure de ma course, noircissant ma vue. J’avais l’espoir que les arbres me protégeraient de la petite pluie qui arrivait, sauf que celle-ci s’était rapidement transformée en déluge. Je me prépare à transplaner quand un éclair frappe un piaf en l’air que je regarde tomber sec sur le sol. Ah ok. Seconde option : la fuite.

Courant tête baissée à travers la forêt, je cherchais à rejoindre la ville. Mes jambes s’agitaient dans l’unique but de me préserver de Zeus qui gronde, si bien que je n’ai pas sentis que l’eau arrêtait de couler. Par contre j’ai parfaitement sentis le fracas de mon crâne contre la roche qui m’a forcé à m’arrêter.

Ma main se frotte automatiquement à mon crâne, les yeux fermés sous la douleur. Argh je saigne, je le sens. Je n’arrive pas à savoir à quel point, mais quand je relève la tête pour observer mon agresseur de pierre je…

- M*rde.

Il me faut un hôpital. Visiblement ma blessure est plus grave que je ne le pensais, les trois quart du mur sont recouvert de sang ! Ma main posée sur ma tête je la baisse pour constater les dégâts et… Rien. Les sourcils haussés sous la surprise un constat s’impose à mon esprit. Je cicatrise super vite quand même !

Oh.

Ok. D’accord. Je ravale ma salive sans vraiment le vouloir. Une nausée me prend, c’est vraiment horrible, et dégoûtant. Autour de moi du sang, de partout. Vraiment, de partout. Des marques sur les murs, des flaques sur le sol. Même mes chaussures sont totalement tachées. Je tourne sur moi-même en voyant l’état de l’antre. On dirait un vrai carnage... et récent, c’est ça le plus horrible.

Une trace m’intrigue plus que les autres. C’est... une main ?! Oulah. Flippant. Je ferais mieux de ne pas traîner par ici. Un mouvement dans la forêt attire mon attention. Pas le temps de réfléchir. Je ferme les yeux, tourne et transplane directement dans ma chambre d’Hôtel avant d’aller vider mon estomac dans les toilettes. Je crois que je vais rester ici ce soir.

Oui voilà, je vais rester ici, essayer d’oublier. Peut-être que tout n’était qu’une hallucination après tout ? J’ai dû manger un truc pas frais, c’est forcément ça. La nuit porte conseil. Que Morphée me protège.

***

Morphée, tu sers à rien.

Vraiment, ton utilité cette nuit a été comparable à l’existence des tardigrades. Et encore eux au moins c’est des Warriors immortels et tout. La t’as juste été… inutile. Et absent. J’ai passée ces heures de sommeil perdu à tourner, et me retourner. Revoir ces images, sans comprendre, sans pouvoir les ignorer. Une seule chose s’est imposée à moi : il faut que je sache. Et du coup, quoi de mieux que d’aller voir le shérif de la ville pour savoir hein ? Je vous le demande !

Enfin non, je connais la réponse. Rien de mieux, c’est bien pour ça que je me retrouve encore une fois devant chez lui. Sonner à la porte, lui demander à parler. Je passe rapidement les mondanités, l’homme a l’air fatigué avec ses poches sous ses yeux. Il m’offre un verre, et sans vraiment tarder, je m’avance sur le fauteuil pour lui exprimer mon problème.

- Voilà, je suis allé faire un footing hier et je suis tombé sur une grotte… morbide, recouverte de sang de partout.

Wah. Il est encore plus blanc que d’habitude. C’est possible ? En tout cas, sa mâchoire est contractée alors qu’il fronce les sourcils. Je bois dans le verre qu’il m’a servi pendant qu’il réfléchit. Quelques secondes, peut-être une minute, avant qu’il ne ravale sa salive puis affiche tout à coup un grand sourire comme s’il avait eu une illumination.

- Oh oui, tu n’es pas au courant mon garçon. J’ai demandé aux habitants de ne pas s’approcher de cette zone de la forêt. D’après nos conclusions, une bête sauvage s’en sert d’abris la nuit, et y amène ses proies pour se nourrir tranquillement.

Ah. Ca me rassure ! Avec la tête qu’il a tiré, j’ai cru qu’il allait m’annoncer un truc grave. Visiblement il a juste mis du temps à comprendre de quoi je parlais. Sans plus insister, j’hoche la tête et nous enchaînons sur une autre conversation, avec la soirée d’avant-hier, et sa fille et son fils. Il a l’air très fier que ses gosses aient une relation fusionnelle comme ça c’est mignon. Enfin mignon, voilà quoi. Je m’éclipse rapidement de chez lui, ne voulant pas le déranger plus que ça, il va sans doute aller au travail.

- Gamin. Tu as déjà eu de la chance de ne rien avoir subis. Ne tente pas le diable, s’il te plait.

Dernière phrase d’avertissement avant qu’il ne me raccompagne à la porte et que je retourne à l’hôtel. Je pense que je vais l’écouter et ne surtout pas m’en mêler. Le temps est toujours aussi sombre, mais je décide de braver tout ça pour passer ma journée à dessiner dans les montagnes, et réfléchir. J’en ressortirais des beaux croquis j’espère.

***
C’est décidé, je vais aller chasser la bête !

Sur mon carnet de dessin, tous les lieux que j’ai pu visiter dans cette petite ville à l’extérieur de tout. Couper avec le monde, c’était là mon envie et j’ai réussis. Je passe entre les feuilles de papier qui montre les collines recouvertes de neige, les habitants en train de se soutenir pour déblayer, et même ce petit garçon qui est tombé sur la glace en chassant les pigeons. C’est vraiment adorable, mais une pensée me taraudait, et me perturbe encore, là, en revoyant ces scènes ancrées sur quelques grains. Ils sont en danger, ils le savent, je le sais. Mais ce sont des moldus… pas moi. Je peux les aider, bien plus qu’ils ne peuvent s’aider eux-mêmes.

C’est comme ça que j’ai compris qu’il n’était pas moi. On ne se ressemble même pas un peu. Physiquement je veux dire, il est l’exemple typique du brun ténébreux. Moi j’suis le blond qui a autant de mystère qu’une coquille St-Jacques. Mais une St-Jacques qui a du courage. C’est pourquoi je suis assez surpris quand, au milieu de la nuit je transplane près de la caverne, dans un CRAC sonore.

Enfin, je ne pense pas que quiconque ait entendu le crac. Des hurlements ont couvert le bruit… C’est sordide. Mon ventre s’est serré à l’atterrissage. Il se serre encore plus lorsque le bruit s’amenuise, jusqu’à s’éteindre. Ma gorge est nouée, je sais pas comment je dois agir. Je suis comme bloqué. Je ne réagit pas quand un peu plus loin, je vois une lampe torche naviguer dans la neige jusqu’à pénétrer la grotte. Je n’ai vu que la lumière. J’attendais que les sons résonnent à nouveau, sur une tonalité différente mais rien ne vint. Quelques minutes mais rien ne vint. Puis je me réveillais. Je n’allais pas attendre que quelqu’un hurle pour intervenir quand même ?!

Je prends mon courage à deux mains, et surtout ma baguette. Je ne veux pas que le visiteur meurt parce que j’aurais été désarmé trop vite. Sautant devant l’entrée, en plein milieux, baguette tendue je finis par la faire tomber, elle et mes bras en voyant la scène. Devant mes yeux, des corps sont éparpillés sur le sol. Les murs recouverts du sang de la veille, ont désormais une nouvelle couche du liquide carmin pour les décorer. Je fait rapidement un constat assez effroyable. Il n’y a que trois cadavres. Mais il y a plus d’une dizaine de morceaux. Et sur le côté de ces murs, je voyais la poète et son frère en train de me montrer qu’en plus d’être déboitable, le corps humain savait parfaitement s’emboiter. Même s’ils n’avaient pas enlevés leurs vêtements, jupe et pantalon, la scène restait horrible.

- Mais c’est dégueulasse..  

Je vais vomir. Vraiment. La scène est monstrueuse. En plus les deux visiblement lassés de s’être fait interrompre finissent quand même leur activité avant de daigner me répondre. En me regardant comme si c’était normal que j’assiste à ça. Impossible de soutenir ces regards. Non mais c’est bien, j’ai pu vider l’intégralité de mon repas du soir sur le sol avant de revenir et de les trouver séparés.

- Tu ne devrais pas être ici.

Oui. Je suis d’accord. Je lui fais un geste vers sa braguette, lui montrant que je n’ai pas nécessairement envie de voir ça. Il a l’air de comprendre vite quand il hausse les épaules et cache tout ce que mes yeux ne sauraient voir. Alors, heu. Par quoi commencer ?

- Mais c’est ta sœur !

Oui alors. Ok, ce n’est peut-être pas le principal reproche que j’aurais à lui faire, mais c’est le seul que j’arrive à formuler.

- Je n’ai pas de sœur.

Hein ? Pardon ? Comment te dire bonhomme, quand vous avez les mêmes parents, vous êtes frères et sœur. Ce n’est pas compliqué quand même.

- …

Ah bah oui évidemment. Si je n’arrive pas à faire sortir un seul son de ma gorge je risque pas d’aller bien loin.

- Bella est ma future femme.

Heu… Quoi ? Enfin, qu’est-ce qu’il dit là ? Il s’attend à ce que je dise quoi ? Félicitations ? Plein de bonheur ? Ce n’est pas possible là, il faut que je sorte une parade, une bonne parade.

- Mais vous êtes trop jeune !

Oui voilà il ne pourra pas contrer là.  

- J’ai plus de deux cents ans.

Ah bah si, il peut.

- Ah oui en fait vous êtes vieux, la vache !

Ce qui est drôle c’est qu’en le regardant droit dans les yeux, j’ai presque l’impression d’oublier tout le reste. Peut-être que son charme agit sur moi qui sait ?

- Juste moi. Elle, elle a bien seize ans

S’il existe un single de la pédophilie, je crois que c’est maintenant qu’il faut le sortir. N’empêche autant aimer le gens plus jeune c’est un truc de vampire vu qu’ils se reproduisent en… je sais pas comment. Je ne veux pas savoir. Mais s’ils font ça avec cent-cinquante ans d’écart avec leur victime, autant Miss De Lanxorre est elle aussi un vampire ! Ou clairement elle a des penchants.

- Fait pas gaffe au décor, c’est que quand je viens de manger au moins je la bouffe pas elle.

… Dire que j’avais réussis à oublier ça. Là je suis juste forcé de regarder à nouveau les macchabés qui jonchent le sol. La nausée me prend, y’a tellement de sang… ça pue tellement… Et la mécheuse, tu crois qu’elle va rester là tranquille après tout ça, mais non elle s’amuse à dessiner des fleurs sur les murs avec le sang des victimes. Tout. Va. Bien.

- Ah et je suis propre d’habitude mais je sais pas, le sang l’excite, un truc d’emo encore. Du coup elle en veut de partout.

Ah mais. C’est un vampire ?! Il les a tous mangé là vraiment ? Si au moins c’était un loup-garou qui ne se contrôle pas, j’aurais compris. Mais lui il a aucune excuse, à part satisfaire sa copine. Puis pourquoi il dit qu’elle est émo au juste ?

- Je suis le manche du poignard qui fera couler le sang autant qu’on a fait couler mes larmes.

Ok elle est émo. Plus aucun doute. Mais un détail me revient en tête. Si c’est un vampire, il connaît les sorciers. Pourquoi il a fait style que la magie n’existait pas au bar ? Il m’a fait stresser pour rien. De l’abus vraiment. Bon on va être prudent pour celle-là quand même. Après tout il peut littéralement me manger quand il veut.

- Eh mais quand je parlais d’un champion de Poudlard auquel tu ressemblais comme deux gouttes d’eau… C’est toi Cédric ? Mais pourquoi tu m’as dit Edward quand j’suis arrivé ?


C’est vrai ça ! C’est pas beau de mentir Mr Cullen ! Oui, j’essaye de me distraire comme je peux. Ne pas penser à l’odeur.

- Ma mère adorait les livres Twilight, pour lui faire plaisir j’ai pris le nom du personnage principal.

Oh c’est… tellement décevant. Genre aujourd’hui, ce film est quand même représenté comme l’un des pires films de vampire ancienne génération. Quelle idée de prendre ce nom. Non mais c’est parce qu’il ressemblait au personnage principal que sa mère aimait ça, ce n’est pas possible.

- Ah c’est pour ça que vous avez la même tête..

Et oui, c’est logique. Aucune autre raison possible.

- Non, ça c’est parce que c’était moi l’acteur.

D’accord. Là il a fini de m’achever, mon cerveau fait un “44 error not found”. Je prends une grande inspiration avant de réexpliquer d’une traite tout ce que j’ai compris.

- Donc… Tu es un Poufsouffle ancien champion du tournois des trois sorciers tué par Voldemort puis transformé en vampire qui prendra le nom d’un personnage de fiction pour passer incognito et le jouer au cinéma sur grand écran avant d’aller coucher avec Bella devant des cadavres.

Je déglutis bruyamment en ravalant ma salive pendant que lui fronce les sourcils faisant mine d’intégrer ce que je disais avant de faire un grand sourire.

- C’est ça.

Ok, c’est tout ce qu’il trouve à dire ? genre « Oui voilà, on est des psychopathes », c’est tout ? Vraiment il a pas d’explication ? Il veut pas dire quelque chose qui le défende au moins un peu ?

- …

- Tu as d’autres questions ?

Oui. J’en ai des tonnes. Mon cerveau fait une triple vrille avant, rondade, backflip, arbre-droit et saut en parachute. Tout en même temps évidemment. J’arrive plus à rien relier, mais une scène du fameux film me revient en tête et ce que j’imagine me fait rire sans que je sache pourquoi.

- Tu veux bien faire boule à facette pour mon anniversaire ?

Outch. Je l’avais pas vu venir celle-là. Bella, collée à mon corps, un sourire charmant sur le visage les yeux fous. Ah, et accessoirement sa main sur un couteau actuellement plongé dans mon ventre.

- Je. Ne. Couche. Pas. Avec. Une. Boule. A. Facette.  

Ca fait mal, très mal. Les lames du couteau entrant et sortant de mon corps, transperçant ma peau à chaque mot. Du sang sort de ma bouche, alors que je suis incapable de faire autre chose que de tourner la tête. Je la regarde s’éloigner de quelques pas et remettre sa mèche d’un mouvement de la tête. Sa main rejoint sa tête, cachant un œil d’un air mélodramatique.

- T’façon la lumière de son corps n'éclairera jamais la noirceur de nos esprit.

Je dois être la seule personne en train de mourir avec une tête disant clairement ‘’T’es sérieuse là ?!’’, malgré les perles rouges au bord de mes lèvres. Non mais vraiment ? Je sais qu’être émo c’est un état d’esprit mais faut pas abuser j’suis en train de crever là quand même. Je vous en prie, achevez-moi. Visiblement Edward Cullen semble avoir compris ma requête quand j’entends la dernière phrase de ma vie.

- A table !
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