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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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[Habitation] Where saints turn to eternity
Peter McKinnon
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[Habitation] Where saints turn to eternity
Peter McKinnon, le  Jeu 22 Mar - 8:34

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Voici l'habitation (Maison) d'Aya Lennox et Azphel.

Ils peuvent poster dès à présent.


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Devon Starck
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Jeu 22 Mar - 12:40

Where saints turn to eternity avait tout du lieu de vacances idéal. Située sur les rives du lac de Côme, accolée à la ville de Bellagio, la maison était enclavée dans ce que les italiens nommaient comme un des joyaux de la Lombardie. Du périmètre extérieur, elle offrait une vue imprenable sur le célèbre lac et la chaîne montagneuse environnante, qui l'auréolait d'un décor naturel resplendissant. Dans son dos, le mont Resegone veille comme un titan, découpé en dents de scie, offrant à la vue de millions de touristes ses sommets enneigés pour renforcer la vision paradisiaque de ce pan de l'Italie.

La demeure était suffisamment isolée pour ne pas être perturbée par la circulation des autochtones et en dehors des chemins de randonnées. Invisible à l'oeil des moldus, ce joyau de pierre avait été acheté par Aya et Azphel pour en faire leur nid d'amour secret, destiné à n'être connu que d'eux seuls. Véritable moyen d'évasion pour eux, loin de tumulte de la vie sorcière, du Londres bruyant, de la vie magique. À moins de cinquante minutes de route, Milan était accessible pour leur offrir des week-ends doucereux au coeur du patrimoine italien. Un accès à l'architecture et à l'art de la Renaissance, véritables richesses des moldus.

À leurs pieds, au bas de la maison, le lac de Côme s'étendait, proposant ses embarcations pour des virées nautiques sous le soleil, ses sentiers pédestres qui serpentaient tout autours de ses cent quarante cinq kilomètres carrés de superficie. Une proximité avec la nature, la détente et la douceur, une échappatoire disponible à longueur d'année, sertie dans un cadre pittoresque envoûtant.


* * * * *

&&&&&Après avoir passé une grille en fer forgé, l'on accède à la porte principale en traversant une cour jonchée de cailloux, perchée au sommet d'une volée de marche. Un lilas accoudé à la rambarde accueille les visiteurs, alors qu'un lierre gravit le mur de pierre de la demeure, voisin d'autres plantes et arbustes décoratifs. Dans le plus pur style lombard, la maison rappelle tout le charme de l'italie, taillée dans la pierre, fendue de balcons sculptés et de contours de fenêtres ouvragés.


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&&&&&La porte franchie donne sur un salon vertigineux, où le visiteur doit lever la tête pour apercevoir le plafond zébré d'épaisses poutres de bois. Ce qui attire en premier le regard, c'est l'impressionnant mur de vitres qui lui fait face, donnant sur l'extérieur et un couloir en terrasse, et surtout une vue panoramique sur le lac de Côme, qui étend ses eaux profondes devant les spectateurs. Malgré ses dimensions gigantesques, la pièce attire la lumière de par les multiples fenêtres qui s'ouvrent sur tous les côtés de la maison. Une cheminée richement sculptée diffuse lors des périodes froides un feu crépitant directement sur les invités du salon, qui prennent place sur des canapés d'un blanc immaculé, moelleux et confortables. Le sol est drapé d'un carrelage de pierre, qui rappelle l'extérieur de la bâtisse ; le reste de la décoration est sommaire mais bien accordée : des tables et supports de bois aux formes arrondies, un cadre et des chandeliers parés de dorures, qui ne dénaturent en rien l'intérieur, des rangements pour des livres, des lampes discrètes qui viennent propager une lumière tamisée dans le salon, le soir venu.


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&&&&&La salle de bain est à limage de la maison, à la fois sobre dans les tons et l'ameublement choisi, mais démesurée. Le sol est dallé d'un marbre venu des plus belles carrières italiennes ; la douche pourvue d'une baie vitrée, oeuvre dantesque, se démarque en revêtant un carrelage judicieusement accordé au reste, dans des teintes crèmes et brunes, homogènes. Un lavabo pourvu d'un miroir y fait face ; dans le fond de la pièce, une autre glace fait office de coiffeuse, surplombant un meuble en chêne qui soutien un second lavabo. Les lumières ici adoptent un côté nature et se découpent dans le même bois sombre que l'ameublement ; la lumière émise est jaunâtre et ne scintille pas, tout dans l'ambiance rappelle la retenue et la détente.  

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&&&&&La cuisine adjacente au salon donne sur la cour extérieure, véritable nid de verdure au centre de la maison, qui relie différentes parties entre elles. Ici, les petits cailloux choisis pour accueillir le visiteur se retrouvent et semblent s'harmoniser avec toute la bâtisse. La pierre sur les murs est brute et apparente et donne un côté naturel à cet endroit que l'ont prend plaisir à franchir pour rejoindre plus facilement les différentes pièces de la maison tout en s'aérant. Ici, le lierre s'est fait sa place en gravissant les parois, et les arbrisseaux et plantes se présentent par dizaines dans des pots, disposés et entretenus avec soin par Aya et Azphel.

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&&&&&Par un escalier de pierre en colimaçon, on accède à l'étage aux chambre et au coeur de la maison pour le couple, la chambre d'Aya et Azphel. Le marbre, présent un peu partout dans la maison mais jamais à outrance, se retrouve dans cette pièce sur le mur contre lequel s'adosse le lit, dans un éclat marron clair chaleureux. Le sol tranche avec le rez de chaussée et s'étale sur un parquet brun, une couleur que l'on retrouve sur le tapis, le support ou encore la tête de lit capitonnée. Les draperies se mélangent entre le brun et le marron et des coussins voluptueux accueillent les amoureux, et le matelas est à l'image du reste de la maison, de très haute qualité et met en avant le confort et la relaxation.

&&&&&Face au lit, une pièce ouverte offre aux amants une douche à proximité, moins spacieuse que celle de rez-de-chaussée, plus intimiste mais luxueuse elle aussi. Cette fois-ci, le bois prédomine et rappelle la nature dans ce qu'elle a de plus doux et noble à offrir, et la fenêtre qui s'ouvre sur l'extérieur, sur une splendide vue du lac de Côme, renforce cette sensation de communion et éveille les sens.

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Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Sariel Fawkes, le  Dim 6 Mai - 12:07

Dans le trac amoureux,
j'ai peur de ma propre destruction
*
avec Loup et son LA.


C'était un nouveau jeu qui n'avait de nom, ne portait de titre. C'était un nouveau jeu basé sur l'Amour et le Hasard des choses vraies. Tout ce qu'il fallait pour entamer la partie, c'était s'aimer. Le deuxième élément indispensable, c'était de tout foutre en l'air.

Les règles n'étaient pas très compliquées. Mais il s'agissait, pour réussir, de faire les choses bien. De toucher là où ça faisait particulièrement mal sans frôler le sabotage pur et presque mécanique.
Quoi qu'on ait pu en dire, Amour était bel et bien là. Chaque regard échangé demeurait pesant, appuyé. Chaque effleurement de peau restait marqué, comme au fer chaud dans les chairs, signe d'appartenance permanent. Chaque baiser prolongé perdurait sur les lèvres, miel sur la langue, sel de larmes trop amères évaporées sur la lippe.

Même s'il était marqué du sceau des Monstres, de l'hybride particulier qui lui avait transmis sa malédiction, Azphel restait Celui. Il n'était pas qu'un nom, pas qu'un visage au travers des pièces aux hauts plafonds. Azphel était spécial, et elle ne pouvait le résumer qu'au seul statut d'Être, à ses côtés. Azphel ne pouvait être caractérisé par de simples termes. Il s'agissait de bien plus que ça.

Il s'agissait d'un monde entier qu'il dessinait sur ses lignes, sur ses courbes, au passage de ses doigts. Il s'agissait d'un océan, au creux de son ombilic, de dunes de sables en rafales sur ses côtes. Là, plus haut, les phalanges disparaissaient au contact d'une caverne sinueuse, antre humide sous un nouveau baiser tiède. Elle s'amusait parfois à refermer les lèvres dessus, comme pour lui rappeler que malgré tout, il lui appartenait.
Malgré tout, il restait enraciné en elle.

- Les nuits sont différentes, ici, chuchota-t-elle en quittant le canapé pour rejoindre la silhouette du mage, gagnée par l'obscurité qui régnait au-dehors. Ses doigts s'infiltrèrent entre les siens, après avoir effleuré les rideaux blancs vaporeux qui encadraient les larges fenêtres du salon. Bien plus paisibles qu'à Londres, non ?

Azphel se retourna et ses émeraudes scrutèrent un instant le visage juvénile de sa blonde. Un sourire en coin étira ses lèvres, sourire bientôt mimé par celles d'Aya.
- Comme s'il y avait quelque chose dans l'air, ajouta-t-elle avant de fuir son regard et l'étreinte de ses phalanges qui se refermaient sur les siennes, bien plus ténues.
Puisqu'elle savait ce qui se cachait dans cette étreinte d'apparence pourtant bien innocente. Elle connaissait, et devinait si facilement le langage de son corps, de leurs corps en appartenance. C'était un parler du geste, aux syllabes en réponses kinésiques. C'était un soupir qui s'échappait sous une main qui défaisait patiemment un corset trop serré. Un encore murmuré juste avant que les bouches ne se rencontrent, pour ne plus se quitter.

- Tu prends un verre ?
Elle l'entendit proposer, derrière elle, et le frisson qui courait impatiemment le long de son échine s'échappa. Jusqu'à présent, elle aurait pu deviner un Azphel s'approchant d'elle, plein de sous-entendus. Tel le prédateur qu'il était parfois. Cette fois-ci, il n'y jouait pas. Cette fois-ci, la partie semblait débuter différemment.
- Oui, merci, répondit-elle en s'approchant de la table de salle à manger qui jouxtait l'espace du salon.

La première gorgée de vin ne calma pas ses ardeurs, n'épancha pas le moindre doute. Azphel, lui, s'éclipsa vers le canapé non sans jeter un regard à la silhouette élancée de la sorcière, perdue entre sa robe blanche immaculée et son verre de grand cru. Que se passait-il exactement ? Le désir n'était pourtant pas mort. Hier soir encore, ils faisaient l'amour passionnément dans la cuisine de la Colline étoilée.
Tout en cachant son trouble, Aya suivit le mouvement de son compagnon et s'installa sur le canapé face à lui. Leurs regards se croisèrent un instant, échange que la sorcière stoppa rapidement en posant les yeux sur ses doigts.
- A quoi tu penses ?
Les onyx de la sorcière rencontrèrent à nouveau les smaragdins de son amant.
- A rien.

* Barthes
Devon Starck
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Jeu 17 Mai - 14:47

Les yeux fermés tournés sur l'extérieur, tête levée vers un ciel d'encre, Azphel inspirait profondément. Coupé de la vue, il s'imprégnait de la force de la brise légère qu'il devinait au travers des vitres, du parfum des remous légers du lac de Côme et du chant des oiseaux dans le ciel qui les accompagnaient au quotidien, de l'air doux amer parvenu des montagnes, derrière lui, bien au dessus de sa tête.

- Les nuits sont différentes, ici, prononça la voix d'Aya depuis le salon. Le mage rouvrit les yeux, son regard d'émeraudes s'ancrant sur les eaux céruléennes du lac baigné d'ombres, magnifiées par une lune bien haut dans un ciel cobalt. Il sentit les longs doigts fins de sa partenaire venir chercher les siens et s'y entrelacer pour ne faire qu'un. Bien plus paisibles qu'à Londres, non ? Le regard du sorcier glissa sur elle et il sourit avant de déposer un baiser sur son front.
- Je me sens moi ici, dit-il avant de clore à nouveau le regard et toucher le bout du nez d'Aya avec le sien.

Leurs doigts se reliaient de nouveau volontairement, comme deux amoureux. Il restait l'animal, le loup sauvage qui l'avait mordue ; rien ne changerait ça. Mais les nuits d'ébats physiques violents qui avaient suivi la morsure d'Aya avaient retrouvé un semblant d'humanité. Ils restaient éperduement amoureux l'un de l'autre, et voués l'un à l'autre. Ils se retrouvaient maintenant un peu, et Côme était parfait pour oublier tout le reste, la vie sorcière, tout ce que Londres signifiait ; même si La Colline Étoilée, en dépit de la tragédie récente, demeurerait le berceau de leur couple, leur alpha et oméga. L'intensité de leur corps à corps de la veille suffisait à le leur faire ressentir, ils en étaient encore habités de tout le désir exprimé alors.

- Tu prends un verre ?
Le sorcier s'était retourné, parti au salon, le corps chaud, le coeur battant, le sang giclant dans ses veines d'une envie d'elle qu'il ne ressentait que trop bien. La sorcière acquiesça et il servit deux verres d'un cru italien et s'assit sur un canapé, croisant les jambes, détaillant du regard la silhouette d'Aya, sublimée dans une robe blanche légère. Elle transpirait le désir, respirait l'envie, et la douceur et le charme de l'Italie avaient aussi été choisis par le couple pour tout le romantisme et la torpeur qu'il dégageait, la Dolce Vita, un lieu propice à leur inaliénable désir d'être ensemble, dans leurs retrouvailles charnelles sans préavis, sans limites, sans arrêt.

L'écossaise s'assit dans le canapé face à lui, nonchalante, goûta le vin de ses lèvres charnues, un spectacle qu'il admira avec délectation. Le silence pesait dans le vaste salon, mais il n'avait rien de délétère, il était au contraire chargé de tension sexuelle et d'un magnétisme palpable, quelque chose d'indicible pour beaucoup, de méconnu par trop. Ils étaient chanceux de s'être trouvés.
Le mage se lécha les lèvres, imbibées du nectar. Le vin était délicieux, Aya somptueuse. Il imaginait, attendait déjà la suite. L'envie de la prendre sur le canapé le démangeait, bien qu'il ne se priverait pas de la faire languir, voire de provoquer ses réactions plutôt que d'imposer les siennes. Ils avaient quelques jours pour goûter toute l'onctuosité de l'Italie, de toute façon... ils n'étaient pas venus pour visiter.

- Ça me plairait qu'on le fasse à Barjow, tu sais, dit-il, le regard pénétrant. Un jour où nous ne sommes que deux à la boutique, la fermer quelques minutes.... Tu y as pensé aussi ?

Il devinait que la réponse était oui, mais avait posé la question pour tuer tout suspens, s'il y en avait, sur l'issue de leur soirée. La maltraitance des chairs était si coutumière et naturelle entre eux.
- Demain, on se fait un petit dîner sur le balcon, quand le soleil commence à se coucher ? On allumera des bougies et on regardera le soleil s'éclipser sur les courbes du lac. Juste entre nous..

Azphel avait déjà une parfaite idée de ce qu'il souhaitait pour le lendemain, mais laisser présumer sa belle de la valeur de cette soirée en perspective était beaucoup plus intéressant... et augmenterait par la même occasion l'intensité de tous leurs échanges, de ce soir comme du lendemain...
Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Sariel Fawkes, le  Sam 11 Aoû - 19:41

Elle demeurait impérieuse. Elle connaissait ce truc, cette parade qui permettait de ne pas tomber trop vite dans le grand fracas du désordre amoureux. Là où ça tambourinait dans ses tempes, ça pompait finalement plus bas.
Et il en était responsable. Oui, responsable. Pas que par le velouté de sa voix qui lui suggérait à chaque fois plus que ce qu'elle ne semblait imaginer. Il s'agissait aussi de ses mains, ses émeraudes en quête de ses mirettes parfois plus timides sous son poids, parfois plus féroces lorsqu'il fallait l'affronter. Son visage tout entier qui apparaissait, disparaissait dans le dessin de ses cheveux blonds, la longueur de son coup vénusien.

Il était fautif. Fautif sur toute la ligne. Il l'avait emporté dans des choses qu'elle ne maîtrisait toujours pas. Les choses de l'amour, mais aussi de la guerre. Bataille personnelle qui faisait rage en elle, entre ses reins, la courbure de sa qualité de femme. Loin d'être mère, toujours l'enfant délaissée, puis finalement adorée. Sainte exquise et désirée dans ses bas de soie.

Et s'ils faisaient demi-tour ? Si toutes ces épreuves n'existaient pas ? Jamais il ne l'avait mordue. Jamais, plus jamais il n'y aurait cet éclat dans les yeux du mage qui lui rappellerait toujours la fougue nécessiteuse de sa morsure.
Pardonne-moi et arrêtons. S'il te plaît. Promets-moi que tout ça n'a jamais existé.
Mais non, c'était un mensonge et le fait était là. Ils se faisaient face, chacun sur son canapé, et si la fougue perdurait en son sein, c'était également le désir d'une chose qui lui avait fait du mal qui perdurait au bas de son ventre. Saint sacrum qui semblait rompre sous le poids de cette envie qui lui faisait serrer les jambes.

N'est-ce pas malsain, de désirer ce qui nous a détruit ? Elle s'en foutait. De toutes les choses du monde, son envie d'Azphel perdurait comme une vérité absolue. Il était, depuis toujours, ce double mille fois imaginé et espéré. Elle avait beau ne pas s'y connaître, beau être la plus grande novice en terme d'amour et de passion scabreuse, c'était toujours le même sentiment qui l'habitait et qu'elle savait reconnaître. Son désir fou de lui, tout simplement.

- Nous sommes seuls le jeudi. Personne ne pourrait nous en vouloir de prendre une petite pause, j'imagine, susurra-t-elle d'une voix qui ne lui semblait plus familière. Trop habitée pour elle, si distante.
Son ton rauque, chaud, chargé de vin et d'envie s'atténua alors qu'elle compensait ses rêveries d'une gorgée de grand cru.

Ses lèvres se malmenèrent un moment, alors que leur surface nue, déchargée de tout baiser s'était colorée d'une légère teinte de rouge. Elle s'extirpa du canapé qui lui semblait toujours de trop et tourna autour de la table, doigts liés en une bataille personnelle. Là, sa baguette entre ses doigts, elle s'activa à lancer un album de musique, resté ici avec la chaîne-hifi moldue qui avait fait son apparition lors de l'aménagement de la maison. Après beaucoup de patience, les sorciers avaient fini par comprendre comment cet engin fonctionnait, au plus grand plaisir de leurs oreilles.
Une mélodie d'ambiance, aux sonorités tranquilles enfla dans l'air et la sorcière se tourna vers son compagnon, le rejoignant sur le canapé, mais à distance.

Elle n'avait pas répondu à sa proposition mais y réfléchissait depuis lors. Une soirée en tête-à-tête. Cela ressemblait fortement à ce qu'ils s'apprêtaient à vivre ce soir-même. Avait-il quelque chose de spécial en tête, pour cette première nuit ?
- Avec plaisir, souffla-t-elle dans un sourire en coin. As-tu songé à un sujet de bataille pour ce soir en particulier ?
Un bruit continu, au loin, les arrêta dans leur conversation et les deux sorciers se regardèrent un moment, sans vraiment savoir de quoi il s'agissait. Ils n'avaient pas emmené leurs animaux. Dib était resté à la Colline. Et il n'y avait pas grand monde aux alentours, à part une autre villa à 200 ou 300 mètres. Quelqu'un semblait toquer à la porte d'entrée.
- Qui ça peut bien être ? interrogea Aya, les sourcils froncés.

Azphel ne parut pas réfléchir très longtemps. Il fallait bien se lever, pour le savoir.
- On arrive ! s'exclama-t-il, à court de patience et sûrement déçu que quelqu'un vienne s'interposer dans la promesse de leur douce soirée.
La blonde le suivit dans un bruit de petits talons, claquant en rythme sur la mosaïque de la pierre qui jonchait tout le sol du rez-de-chaussée. Elle resta un peu en retrait, dans l'entrée, à la jonction de la lumière tamisée qui émanait du salon, alors que son compagnon ouvrait la porte.
- Oui ? Je peux vous aider ? demanda-t-il tranquillement, même si une pointe de menace perçait la voix du mage, sûrement toujours aussi contrarié par cette intrusion.

Un homme, qui devait avoir une quarantaine d'années, au teint hâlé et au sourire éclatant se tenait derrière la porte, accompagné d'une femme toute aussi bronzée et aux dents toutes aussi blanches. Ils sourirent d'autant plus en découvrant Azphel.
- Christopher et Amanda Hamilton, entama l'homme sans attendre, en faisant un geste de la main vers celle qui semblait être sa femme. Nous sommes vos voisins. Nous habitons la maison 200 mètres plus haut, la villa avec la fontaine à l'entrée.

Azphel ne prit pas la peine de tenter de remettre la baraque. L'homme disait sans aucun doute vrai. Alors qu'il semblait se détendre, il ouvrit un peu plus la porte, suffisamment pour dévoiler Aya, en l'invitant à approcher.
- Azphel Lamar. Voici Aya, ma petite amie, déclara-t-il un peu plus chaleureusement, avant de poser une main sur la chute de reins de la concernée.
- Enchantée, Aya, s'extasia directement Amanda, en prenant les mains de la sorcière.

Son mari, resté un peu à distance, détailla longuement la blonde qui venait de faire son apparition aux côtés d'Azphel pour se focaliser à nouveau sur lui.
- Nous sommes passés pour vous souhaiter la bienvenue. Il n'y a pas beaucoup d'italiens, comme vous pouvez le voir. Les villas du lac sont souvent aux prises des hommes d'affaires de tous horizons. Nous sommes les seuls américains dans cette partie, cela dit !
- Vous avez de la chance d'être tombés sur nous, répondit Azphel dans un sourire en coin.
- Exactement.
Un sourire éclatant s'était à nouveau dessiné sur le visage de Christopher, qui se perdit cette fois-ci dans les mirettes sombres d'Aya, qui parut troublée un instant.
- Christopher travaille beaucoup trop, alors il a décidé de nous acheter une maison de vacances à Côme, histoire de nous reposer.
Sa femme semblait enthousiaste pour trois, et n'avait toujours pas lâché les mains d'Aya.
- Si vous avez le temps, nous pourrions aller faire les boutiques à Milan, un de ces jours. Ce n'est pas très loin. Mais où avez-vous trouvé cette robe, très chère ? Elle est délicieuse ! Enfin, je ne pourrais plus porter cela à mon âge.
Un instant, Aya regretta ne pas avoir emmené sa baguette avec elle. Au moins pour la faire taire. Mais l'essentiel, c'était que l'américaine avait lâché ses mains.

Le couple semblait très sympathique, au premier abord. Et bien que le regard de Christopher paraissait bien trop appuyé sur la compagne d'Azphel, Aya mit cela sur le compte de ses origines Vélanes. Les Moldus y étaient particulièrement sensibles. Le plus souvent, ils ne tentaient absolument rien à son égard.
- N'hésitez pas à passer nous voir, un de ces jours. Pour l'apéritif, demain midi par exemple ? Qu'en pensez-vous ?
- Oh oui, ce serait très sympathique. Christopher a investi dans une cave de vins italiens de grand choix !
- Chérie, enfin... Ce sont nos voisins. Ne leur en dis pas trop, plaisanta l'homme au costume au lin, qui se révélait avoir des yeux d'un bleu translucide, à la lumière de l'entrée.
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Sam 18 Aoû - 10:25

La splendeur de la villa italienne et le cadre dans lequel elle était enclavée correspondaient parfaitement aux attentes d'Aya et Azphel. Au-delà de son aspect esthétique, sa localisation ainsi que la topographie et le calme des alentours avaient tout pour plaire au couple, et ce n'était donc pas un hasard s'ils avaient cédé au chant des sirènes de Côme et de l'Italie. C'était peut-être pour les deux amants un moyen de s'éloigner de leurs origines britannique et écossaise, un moyen de s'éloigner de leur passé, pour s'isoler dans leur futur commun.

L'achat de cette maison n'avait pas été fait impulsivement et il correspondait aussi à leur volonté d'avoir un nid d'amour rien qu'à eux, un endroit dont n'aurait connaissance aucun autre sorcier. Dust & Spite et La Coline Étoilée avaient bien évidemment abrité toute leur histoire, mais les deux demeures étaient beaucoup trop connues du public, mais également de leurs familles, en particulier les membres avec lesquels ils étaient en conflit... Rester en permanence sur Londres était devenu dangereux pour le couple, et le resterait tant qu'Azphel n'aurait pas réussi à contrecarrer ses oncles, et Aya fait une mise au point avec sa famille... Deux relations d'une trop grande complexité et dangerosité pour anticiper toute issue.

Le tintement d'un ongle sur un verre ballon sortit Azphel de ses pensées. Aya, venue caresser de volupté le canapé à ses côtés, avalait une gorgée de vin langoureusement en le regardant. Ici, il n'y a que nous, pensa le mage en lui souriant.
Ces moments simples lui faisaient oublier le trac qui était sien : l'appréhension du lendemain, de leur soirée, de leur futur. Il n'avait aucun doute, mais franchir certains pas était plus compliqué que ce qu'il aurait cru, lui le mage noir si gorgé d'assurance d'ordinaire.
La voix d'Aya l'interrogeait suavement quand un bruit sonore résonna depuis l'entrée.
- Qui ça peut bien être ? questionna la sorcière qui rappela soudainement au mage que la maison était pourvue d'une sonnette, et qu'en dépit de leur amour de la tranquillité, ils n'étaient pas les seuls être humains au monde à vivre à Côme.

Les deux sorciers reposèrent leur verre de vin et allèrent ensemble ouvrir la porte. Là, sur le perron, un couple d'âge mûr se présenta. Entre quarante et cinquante ans tous les deux, ils avaient la peau brunie de ceux qui ont la chance de passer plus d'heures au soleil qu'au bureau et le sourire de personnes enchantées et heureuses. Ils avaient quelque chose de ch*ant, de trop stéréotypé pour Azphel, qui leur réserva un accueil très amical cependant.
- Christopher et Amanda Hamilton... Ben tient, pas du tout cliché ! pensa le sorcier. ...sommes vos voisins. Nous habitons la maison 200 mètres plus haut, la villa avec la fontaine à l'entrée.

Le mage noir cligna des yeux trois fois avant de se présenter, introduisant Aya. Aussitôt, la dénommée Amanda s'extasia de ravissement et prit les mains de la sorcière dans les siennes, comme si elle retrouvait là une vieille amie perdue de vue. Azphel était un peu surpris par tant d'engagement et d'enthousiasme et il tenta un regard en coin vers sa compagne What ?. même s'ils ne se connaissaient pas, il avait là l'impression que les Hamilton ne venaient pas frapper par hasard à leur porte, et que peut-être ils les avaient surpris sur une route ou en train de remonter vers la maison en revenant d'une promenade. Le regard que monsieur Hamilton posait par intermittence sur Aya avait d'ailleurs quelque chose d'admiratif... Ce n'était certes pas la première fois qu'un inconnu reluquait Aya, mais il y avait comme une lueur d'intérêt dans ses yeux, sans que Azphel n'y décerne un comportement de prédateur, c'était étrange.

Amanda déblatéra tout un tas de louanges sur la tenue d'Aya et l'invita presque aussitôt à une sortie shopping à Milan... Christopher alternait entre des regards pénétrants sur la sorcière et des sourires bienveillants vers Azphel. Ce dernier n'était d'ailleurs pas certain de comprendre tout ce qu'il se passait, et s'il n'avait rien contre le fait de discuter avec des voisins, il commençait à trouver que l'apparition soudaine des Hamilton et leur volonté expresse à leur proposer un moment ensemble avait quelque chose de malsain. En quelques instants, ils se retrouvèrent invités le lendemain midi à aller prendre l'apéritif chez eux. Sans se défaire de son sourire accueillant, Azphel échangea un regard avec Aya, et il crut comprendre dans ses yeux sombres que si c'était là le moyen de clore cette conversation impromptue, ils feraient bien d'accepter.

- Avec plaisir ! Demain midi sans faute !
- Parfait ! s'exclama Amanda qui s'approcha d'Azphel pour le serrer dans ses bras, dans une accolade des plus chaleureuse. Dans le même temps, Christopher s'était avancé vers la sorcière, avait posé fermement sa main sur sa hanche et avait déposé une bise sur une de ses joues.
Ravissement.... Vivement... Vous verrez... sera super !
Clac.
La porte se referma sèchement derrière les Hamilton, Azphel un peu confus. Les sourcils froncés, il se retourna vers Aya :
- C'est moi où c'était un peu... étrange ?
La sorcière acquiesça.
- Je lui aurais bien fait fermer un peu sa gu*ule à l'autre, elle parle beaucoup trop si tu veux mon avis.
- Et la façon dont ce Christopher t'a regardée ?
Aya haussa les épaules : Il était peut-être un peu trop enthousiaste. Pas plus qu'Amanda qui s'est empressée de te serrer contre elle dès qu'elle à pu !

Songeurs, les deux mages regagnèrent le canapé et récupérèrent leur verre de vin.
- J'espère que ce ne sera pas bizarre demain...
Les lèvres d'Azphel se comprimèrent pour former un bec.
- On verra...

Tard le soir, après un bon dîner, l'arrivée importune des Hamilton avait quitté leur esprit, et les deux mages avaient retrouvé le sourire. Pieds nus, main dans la main, il marchait sur la coursive extérieure de la villa, regardant en horizon les eaux sombres du lac de Côme, surplombé d'un panorama d'étoiles scintillantes. Aya s'accouda à la rambarde et le sorcier se plaça dans son dos, l'enlaçant.
- On est bien ici, tous les deux...
- Tellement..., souffla le mage avant de plonger les lèvres dans le cou de la sorcière.
Des baisers qui se transformèrent en une étreinte plus fougueuse, et les mains de loup, dans une descente en caresses sulfureuses, glissèrent sous la robe de la blonde avant de la remonter pour l'en débarrasser, la dévoilant dans des sous-vêtements légers. Ils restèrent là, contre la rambarde, collés l'un derrière l'autre, à laisser s'échapper leurs soupirs d'amants, à regarder les étoiles sous leur lente cadence érotique....


* * * * * * * * * * * *


Le reste de la nuit avait fui, ne leur laissant que peu de repos après avoir fait l'amour face au lac. Le chant de petits oiseaux accueillit leur réveil, tard le matin. Il était déjà onze heures quand les deux sorciers furent en état de sortir des draps, et il prirent un petit déjeuner copieux, qui sembla accélérer le temps. Après une bonne douche et une session de préparation nécessaire, ils arrivèrent chez les Hamilton avec un quart d'heure de retard.

Le couple d'américains les accueillit avec le même enthousiasme que la veille, à coup de grandes étreintes. Lui était habillé dans du sur-mesure en lin, avec une chemise ouverte, et elle dans une robe moulante très courte, qui aurait sans doute été provocante portée par une femme plus jeune, mais qui allait parfaitement à Amanda.
- Nous sommes ravis de vous avoir parmi nous ! déclara la maîtresse des lieux.
- Tout le plaisir est pour nous !
- Merci pour l'invitation, répondit poliment Aya.
- Merci à vous, Aya, s'enthousiasma Christopher.
Le couple les invita à pénétrer leur demeure, une villa qui n'avait rien à envier à celle d'Aya et Azphel par la taille, mais très différente niveau décoration. Comme beaucoup d'américains, les Hamiltons avaient le sens du patriotisme et la bannière étoilée qui flottaient sur la pelouse à côté de la fontaine trouvait dans la villa d'autres objets décoratifs venus de leur pays : des tableaux représentants la guerre de sécession, l'arrivée des colons, la maison blanche... ainsi qu'une représentation d'un château étrange, mais rien de sorcier, de prime abord.

Ils furent conviés dans un patio où deux canapés deux places se faisaient face, entourant une petite table encore vide. Christopher prit aussitôt place face à Aya, dans une chorégraphie qui paraissait déjà prévue par le couple... Amanda s'était assise en face d'Azphel sans le lâcher des yeux, et elle croisa les jambes d'une manière très sensuelle devant lui, après avoir attiré son attention :
- On est heureux d'avoir de nouveaux voisins, vous savez !
Le mage noir rendit un sourire poli.
Elle se pencha en avant, son escarpin frôlant la jambe d'Azphel, sa main se posant sur celle du sorcier :
Qu'est-ce que je peux vous servir, cher Azphel ?
Un peu déconcerté, le sorcier crut voir dans son champ de vision une posture identique de Christopher envers Aya... comme s'ils étaient entreprenants à leur égard.
Le mage noir se racla la gorge :
- Heu hmmm.. du vin, du vin rouge, ce sera parfait. Il tourna la tête vers Aya et posa sa main sur la cuisse de sa compagne, la caressant lentement.
- Toi aussi chérie ? Toi aussi, tu les trouves louches ? semblait crier son regard.
Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Sariel Fawkes, le  Dim 16 Sep - 18:24

Quelque chose de malsain se tramait dans cette baraque, mais Aya ne savait quoi exactement. La veille déjà, alors que les deux sorciers avaient rencontré leurs voisins de cent mètres plus haut, une étrange atmosphère s'était emparée de la scène, qui semblait se dérouler sous les yeux de la sorcière très lentement, lui laissant tout loisir de déchiffrer faits et gestes étranges, peut-être stupides qui émanaient de ces deux américains bien trop entreprenants. Ils avaient quelque chose derrière la tête, une chose qui ne leur était d'ailleurs pas tout à fait inconnue. Leur façon d'agir était bien trop naturelle pour être jouée pour la première fois.

Là, maintenant, bien installés dans leur canapé d'une qualité bien supérieure à ce que l'états-unien lambda s'était habitué, Aya et Azphel se sentaient mal à l'aise. Comme happés par une réalité qu'ils n'arrivaient pas à décrire par le verbe. Même leurs regards échangés avaient du mal à trouver une définition exacte à ce sentiment.
__Azphel fut pourtant le premier à déchirer leur incompréhension d'un regard vers sa compagne, une question qui n'avait pas d'autre réponse qu'une évidence. Oui, ils étaient pu*ain de louches.
- Un verre de vin rouge, oui, avec plaisir, lança la sorcière dans un sourire agréable, à leurs hôtes qui semblaient s'être rapprochés, prédateurs patientant certainement depuis la veille. Ils étaient presque plus flippants qu'eux-mêmes sous leur forme de loups. Dommage que la Pleine Lune ne fut passée de quelques jours.

La main d'Aya courut vers celle d'Azphel, chercha à s'en emparer mais son regard rencontra bientôt la patte maigre d'Amanda, agrippée à celle qu'elle ne méritait pas. Un instant, battements de cils confus, fulmina. Le mage ne semblait pas le moins du monde gêné. Maintenant, il discutait avec la Moldue de choses et d'autres, et certainement pas de petits fours qui patientaient.
__Le couple se sépara bientôt, aussi difficilement qu'une moule de son rocher, de leurs invités embarrassés au salon, pour chercher les apéritifs qui attendaient dans la cuisine. Leurs sourires, la sensualité comportementale qui se dégageait d'Amanda et la bienveillance presque paternelle qu'affichait Christopher à l'égard de la blonde avaient le don de la foutre en rogne. Surtout qu'Azphel semblait absorbé par la longueur des jambes de la quadra.
- Je suis contente que cet apéritif te gêne moins aujourd'hui, décréta-t-elle, froide, en ajustant le col lavallière de son chemisier noir légèrement transparent. J'avais peur que cela ne compromette nos plans et notre tranquillité, à laquelle tu semblais vraiment tenir.
- De quoi parles-tu ? répondit-il, comme interrompu dans ses pensées, en posant les yeux sur la blonde rigide postée à côté de lui.
Le regard d'Aya se tourna vers son compagnon, agacée, en réponse au regard interrogateur qui la transperçait.
- Je ne pensais pas que tu t'intéressais aussi aux vieilles peaux, c'est tout.
Ben oui, quoi. Amanda n'était vraiment pas mal conservée. Malgré son attirail de bonne femme tout à fait banale d'hier soir, celle-ci semblait capable de se dévoiler reine du Lupanar lorsqu'elle le souhaitait. On la faisait pas à Aya. Les portes-jarretelles, elle était capable de les repérer de loin. Et Azphel aussi, preuve en était qu'il adorait ça.
Celui-ci éclata d'ailleurs d'un rire franc, comme sincèrement amusé de la situation.
- Qu'est-ce que tu racontes ? On discutait, c'est tout, chérie.
Sa main vint se poser sur celle d'Aya, qui pour autant ne mordit pas à la supercherie. Quelque chose ne fleurait pas bon. Azphel était réellement absorbé par la femme qui lui avait fait face, ça n'en faisait aucun doute.
- Ne joue pas à ça avec moi. Je suis bien des choses, mais pas aveugle, rétorqua-t-elle, glaciale, en repoussant sa main.

Un moment, ses pensées fourmillèrent. Était-elle jalouse à ce point ? Certainement pas. La situation la gênait excessivement mais Aya avait toujours fait confiance à Azphel à ce sujet. Les événements dramatiques qui s'étaient produits, quelques temps auparavant, n'avaient pas changé cela.
Mais le comportement d'Amanda la dérangeait. Le fait qu'il trouve une autre femme désirable également. Comme si la sorcière pouvait laisser passer cela. Pourquoi pas les observer, tant qu'on y était ?
Leurs hôtes réapparurent après quelques instants, et immédiatement, la femme apporta son verre à Azphel, en bougeant légèrement les hanches en guise de plaisanterie, alors qu'elle s'empressait de raconter à quel point leurs vacances en Amérique du Sud, le mois dernier,  avaient été passionnantes. Là-bas, elle avait appris la salsa.
- J't'en foutrai, du cubain, marmonna Aya en portant son verre à ses lèvres.
- Vous dites, chère amie ? interrogea Christopher dans un sourire, alors qu'il s'installait face à elle.
Sa femme s'était interrompue dans son discours, et tous observaient la blonde, passablement gênée et serrée dans son chemisier à manches courtes.
- Rien, rien, je... Où sont vos toilettes ? s'empressa-t-elle d'ajouter, pour couper court à ce détournement vraiment pénible.

Immédiatement, Amanda avait dévié la conversation vers Azphel et Aya put s'extirper, quitter ce salon oppressant, ce regard roucoulant derrière des pattes d'oies marquées, ces longues jambes en constante exhibition et l'air béat de son compagnon qui lui allait fort mal.
__Ainsi seule, des questions se posèrent à elle. Des possibilités s'imposèrent également. D'un air suspicieux, elle posa son verre de vin rouge, pas encore touché, sur la commode de l'entrée et se dirigea vers un couloir qui semblait mener vers les profondeurs de la maison. Son instinct lui indiqua qu'elle devait se diriger vers la cuisine. En réalité, il lui importait peu de savoir où elle allait. Quelque chose n'allait pas dans cette baraque et elle voulait savoir ce dont il s'agissait.  
Alors qu'une porte fermée lui faisait face, la blonde sembla percevoir des bruits répétés ainsi que des chuchotements empressés. Mais plus que tout autre chose, un bruit de ventilation en fond sonore, qui l'empêchait de bien entendre.
__Ni une ni deux, et parce qu'Aya n'avait pas envie de s'embêter plus longtemps, celle-ci ouvrit la porte d'un coup sec. Peut-être un peu trop.
- Qu'est-ce queee.... Aaaah !
- Hein ?
Des bruits de casseroles dérangèrent le tout, ainsi que des petits cris paniqués qui disparurent, et réapparurent bientôt, de retour du cellier, avant d'y repartir encore, en disette de bon sens.
- Ma-ma... Madame ne devrait pas être là... Tobby va avoir des problèmes, de gros problèmes...
- Vous êtes... Vous vous...

Autour d'elle, des plats remplis de petits fours, ainsi qu'un autre garni d'un superbe rôti dans sa sauce brune, entouré de magnifiques pommes de terre duchesses, habillaient une cuisine de chef. Une pâte à gâteau était en préparation, une cuillère en bois mélangeant la pâte énergiquement, quoiqu'un peu plus excitée maintenant.
Au milieu de ce cauchemar culinaire, quoique délicieux à l’œil, un Elfe de maison s'agitait, paniquait, se tapait la tête contre le carreau.
- Vilain Tobby, vilain, vilain... Pas capable de garder le secret des Maîtres, vilain Tobby...
- Stop, stop, stop..., s'écria la sorcière en se détachant de la porte, contre laquelle elle s'était appuyée. Je... Moi-même je suis une sorcière... Arrêtez...
L'Elfe s'arrêta alors, ses grands yeux globuleux jaugeant la-dite sorcière avec espoir.
- Madame dit vrai ? Tobby n'a pas révélé par accident le secret de ses Maîtres ?
Lasse, mais comme soulagée de comprendre un peu mieux l'aspect malsain de cette comédie un peu trop bien ficelée finalement, Aya soupira.
- Non, Tobby n'a rien révélé de tout ça. Tobby a même été très utile, lança-t-elle en se tenant le front. Par contre, ajouta-t-elle en se mettant à genoux face au serviteur, Tobby peut-il me promettre de ne pas dire à ses maîtres que je connais leur secret, malgré tout ?
Celui-ci ne semblait pas saisir la nuance, observa la jolie blonde qui lui faisait face d'un air suspicieux, quoique naïf.
- Mais si madame l'est aussi...
- Ils n'ont pas besoin de le savoir, je vous assure. Veillez à...
C'était un peu trop, de demander ça à un Elfe. Et très vite, Tobby devint un peu plus nerveux, répétant qu'il ne pouvait pas faire cela à ses maîtres, qu'ils le puniraient s'ils apprenaient qu'il leur avait caché quelque chose de ce genre, qu'il serait puni parce qu'il aurait échoué, que...

Le lavabo était en or fin, ou ne serait-ce qu'en dorure, et le grand miroir face à elle reflétait un visage inquiet. Qui sait ce qu'Azphel faisait maintenant... Dans tous les cas, Aya espérait qu'ils discutaient joyeusement tous ensemble et que cela en resterait là. Elle n'avait eu d'autre choix que de lancer un Oubliettes sur l'Elfe. Elle ne savait pas vraiment si cela avait fonctionné, mais celui-ci avait eu l'air assez décontenancé et perdu, pendant au moins quelques secondes, le temps de la fuite de la sorcière.
__Maintenant, à l'étage, après avoir sérieusement suivi le chemin des toilettes, Aya se demandait ce qu'elle devait faire. Débarquer dans le salon et balancer la vérité à Azphel et mettre donc leurs hôtes face au fait ? Peu subtil et elle n'avait pas franchement envie que l'apéritif ne se termine en duel. D'un autre côté, elle ne souhaitait pas non plus que celui-ci se termine en orgie généralisée. Ou en excès de la part d'Amanda et d'Azphel. Ne savait-on jamais.
__Une colère invraisemblable s'empara d'elle. Comme si toute réflexion s'était échappée et l'empêchait de réfléchir rationnellement. Azphel ne ferait jamais ça, c'était invraisemblable. Mais derrière toute cette raison, qu'elle s'était empressée d'établir, derrière cette vérité qui lui paraissait bien trop bancale, un doute subsistait. Furieuse, Aya serra les dents et jeta la serviette qu'elle avait entre les mains au sol.
- Crevard..., siffla-t-elle entre ses canines.
- Aya ? Tout va bien ?
La voix de Christopher s'échappa derrière la porte, alors que l'homme toquait trois fois. Prise au dépourvu, Aya tenta de se reprendre, observant ses poings fermés, crispés, posés sur le rebord en marbre taillé du lavabo.

- Je suis là, souffla-t-elle en ouvrant la porte, aussi radieuse qu'elle pouvait l'être.
- Je m'ennuyais, sans vous, lui lança gentiment Christopher, les mains dans les poches de son pantalon en lin et cet air toujours aussi paternaliste planté sur ses lèvres. Et ils ont l'air de si bien s'entendre, tous les deux, en bas...
Une seconde, le temps d'un mouvement de recul. Mais Aya ne perdit pas son sourire, qui s'étira même toujours plus, face au faciès d'un Christopher toujours aussi amical et plein de sous-entendus. Ils devaient bien s'amuser, oui.
- Eh bien, rattrapons le temps perdu, chuchota la jeune femme, complice, en prenant l'homme par le bras qu'il lui tendait.
Elle ne connaissait pas les règles de ce jeu, que pourtant elle n'ignorait pas. Mais la sorcière n'arrivait juste pas y résister.
Devon Starck
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Sam 22 Sep - 11:25

Sous toutes les coutures, Amanda était charmante. Il se dégageait d'elle quelque chose qui hypnotisait Azphel, une beauté brute, un je-ne-sais-quoi qu'il ne s'expliquait pas, mais qu'il trouvait beau. Son accent américain en rajoutait peut-être, ses regards et la sensualité qui se dégageaient de ses gestes également. Christopher était charmant lui aussi, à plus d'un titre, mais les deux se différenciaient quelque peu. Il pouvait avoir un certain charisme, à n'en pas douter, mais sa femme se démarquait par un magnétisme surnaturel, quelque chose que le mage noir n'avait pas anticipé sans doute, en venant ici.

Amanda le frôlait, volontairement ou non, et cherchait à captiver son regard, ce qu'elle n'avait aucune difficulté à faire, et Azphel lui souriait volontiers, répondait le plus cordialement du monde, peut-être un peut trop niaisement, à chacune de ses répliques. Le couple d'américains fuya un instant, pour aller leur chercher l'apéritif. Le regard bête, Azphel les avait contemplés en train de s'échapper, et il tourna ce même regard un peu hagard vers sa compagne. Aya l'interpella aussitôt sur son bon plaisir visible d'être là aujourd'hui, un plaisir qu'elle associait à la charmante Amande. C'était vrai que leur hôte avait tout plaire, mais l'écossaise se trompait... Amanda était... intéressante, à plus d'un égard. Quand les yeux de sa blonde se détournèrent des siens, Azphel se mordit la lèvre. Comment pouvait-il penser que Amanda était intéressante ? Mais elle est magnifique, c'est vrai, si fascinante, charmante... (..) Étrange. Cela ne lui ressemblait pas au mage noir, d'être tant captivé par une personne, qu'importe son sexe ; mais pourtant Amanda avait sur lui un effet hypnotisant duquel il ne parvenait à se défaire.

Quand il revint, Christopher renouvela son enthousiasme bodybuildé et Azphel, souriant d'avoir retrouvé leurs hôtes, lui lança un regard mélangeant la stupidité à la menace, une sorte de " il fout quoi lui, c'est moi le plus beau ici ! "
Parce que de sa Belle, il avait toutes les faveurs, même si elle semblait s'être refroidie depuis quelques minutes.... au contraire des longs doigts de la main d'Amanda qui avaient pris pour habitude de frôler la cuisse du mage pour récupérer son attention dès qu'il se tournait trop vers sa compagne.
Azphel était tiraillé de sentiments étranges, d'une part son envie de ne pas quitter Christopher des yeux, qu'il jugeait trop entreprenant à l'intention d'Aya, et son irrépressible satisfaction à retrouver la grâce féline d'une Amanda charmeuse et/ou charmée.
Il ne trouvait maintenant plus rien d'étrange à cette rencontre, cet apéritif, il prenait beaucoup trop de plaisir en la compagnie d'Amanda pour ça. Quelques cent fois moins avec Christopher.

- J't'en foutrai, du cubain..... ;
- Vous dites, chère amie ?..... ;
- Rien, rien, je... Où sont vos toilettes ?

Absorbé dans une conversation avec Amanda qu'il jugeait captivante (alors qu'elle parlait en réalité de sa découverte d'une montre rouillée sur un marché Cubain), Azphel tourna le regard vers sa moitié qui se levait : Ché....
La main d'Amanda remonta la cuisse du mage noir : Aaaaazphel, vous ne m'écoutez pas ? dit-elle en clignant des yeux à la manière d'une midinette.
- Si, bien sûr que si ! affirma le mage, affichant aussitôt son plus beau sourire.
Amanda et Christopher échangèrent un regard durant lequel ce dernier adressa un clin d'oeil à sa femme avant de se lever et de quitter la pièce. Se dressant sur ses talons, Amanda lissa sa robe, laissant glisser ses mains le long de ses fines jambes sculptées, et vint s'asseoir juste à côté d'Azphel, collée à lui, posant des yeux intéressés sur le mage.
- Et vous, racontez-moi vos plus grands plaisirs... ce qui fait vibrer un homme comme vous, cher Azphel, suggéra-t-elle avec beaucoup d'intérêt, posant sa main sur le genou du mage, les yeux grands ouverts braqués sur lui.
Il lui offrit un sourire de con.

Elle avait cette facilité d'absorber le monde, de faire siennes toutes les attentions autour et le mage noir s'en accomodait très bien. Il passait là le plus agréable des moments en très charmante compagnie. L'accent d'Amanda avait quelque chose qu'il trouvait d'attractif, et si ses postures, sa gestuelle, étaient un peu trop entreprenantes pour une inconnue, elle avait toujours cette façon délicieuse de le regarder qui lui faisait oublier un peu tout ce qu'il y avait autour. Elle était ce qu'il y avait de plus fascinant ce midi là.
- Il y a des choses que l'on ne peut avouer à quiconque, répondit le mage, sans se défaire de son sourire. L'inconnu. L'imprévisible, les choses qui se produisent sans que l'on s'y attende... si possible à deux, en couple c'est mieux.
Amanda goûtait ses mots comme si elle dégustait un bon vin.
- Les plus belles aventures se déroulent à deux, c'est là que l'on vibre le plus...
- Cela doit être tellement palpitant que de vivre une aventure avec vous, j'en suis sûre Azphel, s'exclama-t-elle en exhibant ses dents parfaitement blanches derrière son rouge à lèvre lie de vin.
Elle avait par la même occasion remonté sa main bien haut sur la cuisse du mage, geste auquel Azphel se déroba en se redressant pour s'emparer de son verre. Une dérobade qui ne sembla pas déranger Amanda. À peine levé que déjà elle le tirait à lui pour qu'il se repose sur le canapé, agrippant son épaule. - Je suis certaine que toutes les choses du monde méritent d'être vécues avec un homme tel que vous, Azphel, chuchota-t-elle à son oreille.

Le sorcier avait envie de croire que c'était vrai, que cette femme hypnotisante le pensait vraiment, que ses jolis yeux, sa bouche à croquer, ses longues jambes, sa beauté, ne faisaient que dire la vérité. Celle d'un jeu de grandes personnes. Il se sentait intéressant. Il la sentait intéressante.
Sans savoir pourquoi.
Les voix de Christopher et d'Aya parvinrent des couloirs, et ils se retournèrent vers eux quand ils arrivèrent. Amanda s'était relevée si rapidement qu'Azphel ne l'avait pas vue et Aya n'eut pas le temps non plus de l'apercevoir recroquevillée sur lui.
Le sourire d'idiot sur le visage du mage ne disparut pas quand sa moitié entra dans la pièce, bien qu'il déglutit fortement en la voyant empoigner le bras de Christopher, comme devenue beaucoup plus proche de lui le temps d'aller aux toilettes... le mage noir cligna des yeux devant cette réflexion trop difficile à poursuivre.

Mais c'était Aya qui pénétrait la pièce, et la sulfureuse blonde lui faisait toujours le même effet. Chaque fois qu'elle arrivait quelque part, il avait l'impression de la voir défiler au ralenti, chaque fois que son regard d'obsidienne se posait sur lui, il se sentait un autre Homme, à chaque mots murmurés de sa bouche pulpeuse, il se trouvait pris de désir pour celle qui partageait sa vie depuis des années maintenant... Une attirance indéfinissable, et étrangement proche de l'effet que faisait Amanda...
Le sorcier ce questionna un instant, sur les similitudes entre l'attirance (tout sentiment mis de côté dans la réflexion) qu'il pouvait avoir pour Aya de par ce qu'elle dégageait, et l'attraction qu'exerçait Amanda sur lui, au delà de tous les efforts qu'elle déployait en plus pour le monopoliser. Il resta un instant interdit, cherchant une réponse, se demandant pourquoi Aya paraissait soudainement si à l'aise au bras d'un inconnu qu'elle aurait tout juste salué la veille, si prompt à rire avec lui, si... Quelque chose n'allait pas, mais Azphel ne comprenait pas quoi.

Les mages noir échangèrent un regard curieux, moitié froid, moitié amusé, totalement incompris par le sorcier. Ce qui était sûr, c'est que la moitié d'Azphel paraissait maintenant plus encline à profiter de cette apéritif.
Amanda lui avait sagement redonné sa place, mais continuait de diriger ses yeux de biche sur Azphel, de jouer de la sensualité de sa voix sur lui.
- Offrez-vous une aventure avec quelqu'un comme vous à d'autres ? questionna l'américaine dans une voix étouffée, comme si elle souhaitait là prolonger une discussion intime avec lui ou pour s'assurer que son Christopher et Aya ne les entendent pas, ce qui était ridicule puisque ils étaient juste à côté d'eux.
Azphel cligna des yeux et regarda Aya, qui avait le poignet caressé du bout des doigts par Christopher. Qu'est-ce que ...
- Heu... Je...
- Je vais nous chercher à manger, lança Amanda, voyant Azphel décrocher un peu de leur conversation privée.
Elle se tourna, se pencha exagérément en avant de manière à ce que Azphel n'ait d'autre choix que d'admirer sa croupe, et partit à la cuisine dans un déhanchement de déesse.
Quand elle eut disparu, l'intensité de ses charmes sembla s'évaporer, et le sourire figé sur le visage d'Azphel se rapetissa.

Les sourcils froncés, il chercha à comprendre ce qui pouvait bien se produire, pourquoi il avait été si captivé par leur hôte jusqu'ici, et pourquoi ce sentiment d'attraction venait de disparaître maintenant que la moldue avait...
- ... .... ...
Aya, je dois te parl....

Mais sa Belle, elle, n'avait pas perdu de son nouvel amusement quand Amanda avait quitté la pièce, et Azphel, s'attardant à observer Christopher, remarqua qu'il n'avait pas l'air moins con en présence d'Aya que lui-même ne l'était en présence d'Amanda.
La mâchoire du mage noir se crispa et il se retint pour ne pas se lever et briser celle de l'homme qui regardait Aya comme s'il souhaitait être son Papa, à lui apprendre toute sorte de jeu salace.
Quand Amanda reparut dans la pièce, les bras chargés de plats garnis de petits gâteaux, son regard délibérément fixé sur Azphel, lui retrouvant presque naturellement son sourire idiot, il finit par comprendre.
Azphel se décala sur le canapé, lâcha le regard de l'américaine, et vint passer un bras autour des épaules de sa moitié, s'appropriant la cuisse de son écossaise de son autre main, ce qui raidit aussitôt Christopher.
Le mage noir se pencha à l'oreille d'Aya et chuchota :
Je crois que se sont des s...
Aya releva sèchement le menton, se tourna et lui lança un regard condescendant, qui dit : "Vraiment, tu crois ?"
Azphel lui répondit avec ses yeux émeraude "Comment j'aurais pu deviner ?"
Elle cligna des yeux, poursuivit leur discussion silencieuse en levant ses obsidiennes au ciel, l'espace d'une seconde "Si tu avais été moins absorbé par les formes d'Amanda..." Mâchoires dehors, elle ajouta un sourire forcé.
" Arrête" dit-il en inclinant la tête.

Il serra fermement la cuisse d'Aya et ils s'aperçurent alors que Amanda, les bras encore chargés et debout à côté de son Christopher, les regardait avec un mélange de courtoisie forcée et d'impatience. Bien sur, son charme opérait aussitôt, et il y avait là quelque chose qui captivait l'intérêt d'Azphel, mais maintenant il savait.
La main du sorcier remonta en caresse très haut le long de la jambe de sa compagne, comme pour affirmer clairement qu'elle lui appartenait, que personne ne la toucherait, et qu'il ne souhaiterait personne d'autre.
- Comme je vous le disais, Amanda, les plus belles, les plus excitantes des aventures, doivent se vivre à deux. Et j'ai la chance d'avoir trouvé la personne avec qui je souhaite tout vivre ! Mais je suis sûr que bien accordés comme vous l'êtes, vous devez savoir de quoi je parle tous les deux ?! dit un Azphel un peu emprunté au couple américain.
Les sourires sur les visages du couple s'étaient amenuisés, mais il tentèrent de camoufler la déception qui était leur. Fermement enlacé à Aya - qui avait fait montre d'une certaine réticence au départ - Azphel tenta de détourner le jeu de conversations privées qu'avait voulu instauré Christopher et Amanda :
- Cette maison est ravissante, c'est un peu votre nid à tous les deux ?

Bizarrement, le couple retrouva son exubérance hospitalière et se rassit face aux mages noir, disposant les encas et les resservant en boisson. Azphel chuchota des mots éteints à l'oreille d'Aya :
- J'ai-envie-de-toi-ici.
Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Sariel Fawkes, le  Sam 29 Sep - 18:58

Elle les haïssait. N'avait d'autre mot, d'autre sentiment répugnant sur la langue pour décrire la gerbe que lui foutaient Christopher et son sourire trop parfait, Amanda et sa ligne de sourcils imperturbable, toujours charmante, parée à séduire.
Ils respiraient le mensonge, tous les deux. Et le mensonge et les non-dits, le mensonge et la perversion masquée en gentillesse. Ils étaient pire que des prédateurs, trop intelligents pour être qualifiés de simples frustrés, trop stupides pour frôler ne serait-ce qu'une once de génie dans leur plan. Christopher ne pouvait compter que sur l'affection que ses yeux pouvaient porter, Amanda sur les avantages de son physique. Et puis quoi d'autre ?

Rien. Ils étaient vides, creux. L'écho des suppliques d'Aya, juste pour arrêter cette mascarade, percutait leur carcasse épaisse pour ne pas s'y attarder. Ils la dégoûtaient. Et pire encore, Azphel lui faisait le même effet, excepté qu'il suintait d'elle cette jalousie confuse, colère masquée de le voir peut-être, potentiellement, éventuellement désirer une autre femme qu'elle.
Pour qui se prenait-il, lui aussi ? La mépriser ainsi, au profit d'une autre femme qui se satisfaisait bien de paraître plus qu'elle alors qu'elle n'était rien. Mais non, maintenant il réagissait. Mince alors, ce sont des sorciers.

Ça ne prenait pas, et elle ne décolérait pas. Pire encore, une tension s'installait en elle, qui semblait rejeter par tous ses pores la présence d'Azphel à ses côtés, soudainement calmé à l'idée d'être allé trop loin. De l'avoir peut-être vexée. Qu'avait-il compris, déjà ? Et à quoi jouait-il maintenant ? Faire semblant que tout roulait, que tout allait bien, était bien facile alors qu'il les avait mis dans cette impasse.

Le souffle d'Aya se raccourcit, en réalisant que son orgueil lui jouait des tours. Était-il démesuré au point de la tromper encore plus que lui ? Ne s'était-elle pas rendue compte toute seule que quelque chose clochait ? Maintenant, elle plongeait la tête la première dans ces artifices, se laissait prendre au jeu.
La haine, sur son visage fermé, malgré le geste d'Azphel à son égard, malgré ses chuchotements qui, plus tôt dans la journée, auraient éveillé tout son appétit, finit par triompher alors que Christopher se chargeait de décrire leur arrivée ici, des années plus tôt. Quelque chose empoisonnait l'air, une toxine plus perfide encore que la jalousie et les reproches tus. Le regard lourd d'Amanda, vissé sur la blonde, contribuait à renforcer le malaise. En percutant ses prunelles, Aya devina qu'elle n'était pas la seule contrariée.

Poussée par ses instincts, au moins avant que la tempête n'explose, la sorcière se releva brusquement. Ses sens ne la ménageaient pas.  Quelque chose grimpait, bandait ses muscles ainsi que ceux de l'autre sorcière dont la couverture était tombée.
- Merci pour l'invitation, expira-t-elle, sa nervosité se répercutant en des mots hachurés, sûrs d'eux mais balancés violemment. Mais Azphel et moi devons y aller.
Amanda imita Aya, aussitôt la nouvelle tombée. Son regard s'était assombri, son beau visage endurci. Elle ne semblait pas vouloir laisser les choses se terminer de cette façon. Son jeu ne devait pas s'achever ainsi. C'était devenu personnel, et Christopher semblait malaisé de voir sa compagne agir de la sorte, lui qui s'était efforcé de paraître compréhensif. Azphel, lui, agrippa le poignet d'Aya en scrutant son profil coléreux, figé sur l'autre femme.
- Amanda, chérie..., murmura le quarantenaire en attrapant délicatement son épaule.
- Vous n'irez nulle part, tempêta-t-elle en se dégageant de son emprise, son regard mauvais transperçant toujours Aya.
Christopher insista cependant, les chuchotis rassurants dont il assenait sa femme ne trouvant aucune réponse de sa part.
- Il est très malvenu de quitter une réception comme celle-ci sans excuse valable. Votre comportement était déjà déplorable, vous-
- Mon comportement était aussi déplorable que le vôtre. Je n'ai pas la prétention de jouer à la p*te mal-b*isée avec votre mari, ayez la décence de faire de même.
Le ton d'Aya était froid, aussi tranchant qu'un couperet à la chute parfaitement contrôlée. Amanda se figea, visiblement outrée, mais ne trouva réplique à cette vérité. Azphel se redressa à la suite, s'interposa en se mettant face à la blonde pour l'empêcher d'aller plus loin.
- Ne va pas trop loin Aya, bébé... J'ai tenté de sauver les choses... N'oublie pas que ce sont des sorciers..., gronda-t-il en semblant de silence, ses émeraudes vissées dans celles d'Aya en guise d'avertissement.
La mâchoire comprimée entre ses dents, son nez se retroussant en mine de dégoût, celle-ci se contenta de le repousser.
- Ne joue pas à ça. T'y as contribué. J'savais pas que tu réfléchissais qu'avec ta queue, toi aussi.
Elle déclarait, sans vergogne, sans se priver, ses sens balançant les mots au gré de sa fureur en croissance. Lasse d'avoir à supporter la supplique des smaragdins, Aya se détacha, mit un terme à la distance qui la séparait de sa rivale illégitime.

- Alors, tu dis quoi ? Tu crois que ton petit jeu était très discret ? susurra-t-elle, son visage faisant face à celui d'Amanda. Dommage pour toi, nous sommes aussi des sorciers, Azphel et moi. Et pas les plus idiots.
Amanda se cacha derrière un sourire mauvais et fit signe à Christopher, qui s'était retranché dans le silence. Une à une, les serrures du salon se verrouillèrent, au rythme que la baguette du mage dictait.

Instinctivement, flairant le piège, Azphel pointa sa baguette, qu'il avait rangé dans la poche intérieure de sa veste, sur Christopher qui avait fait de même. Eux-mêmes n'étaient pas certains de vouloir se faire du mal l'un et l'autre, mais il s'agissait plus de protéger leurs bien-aimées respectives qui se jaugeaient toujours.
- Chérie, grinça Amanda dans un rire cynique. Tu sais vraiment pas à qui t'as affaire.
Sa main fendit l'air, et elle récupéra la baguette que son époux lui envoya. Sa robe était sans doute trop étroite pour lui permettre de la garder sur elle. Azphel ne démordit pas, sa baguette toujours savamment dressée contre l'homme, prête à répliquer s'il recommençait.

Le comportement d'Amanda avait changé. Son visage aussi, qui était devenu plus dur, comme déformé par une colère sourde qui lui étirait la peau, les zygomatiques en une grimace. Elle devenait presque moche, plus proche de la harpie qu'autre chose, au fur et à mesure de leur conversation.
- C'est une Vélane, Aya. Voilà pourquoi je n'ai pas pu...
Aya claqua la langue sur son palais, n'ajoutant rien et ne tenant pas à ce qu'Azphel ajoute quoi que ce soit. Elle semblait comprendre mais ne tenait pas à l'admettre. L'admettre, c'était devoir se calmer et partir simplement. Et cette colère était salvatrice. Elles étaient indissociables, à cet instant. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était en foutre plein la gueule à Amanda. La voir cracher sa bile d'être allée trop loin.

Tout ce qu'elle voulait, c'était les voir souffrir, tous, autant qu'elle, à cet instant. D'être celle qu'elle était, aussi peu favorable aux changements dans son, ses mondes en couleur, négatif, noir et blanc, logique anti-chromatique.
- Je, ne sais pas à qui j'ai affaire ?


Les sons étaient insaisissables, comme parvenus d'un ailleurs qu'elle n'arrivait à saisir proprement. La maison était-elle au moins en train de brûler sous ses yeux ou le fait n'était qu'illusion ?
Azphel, à ses côtés, ne l'était pas. Les yeux révulsés d'horreur, il contemplait la bâtisse s'écrouler au rythme des flammes en danse funeste. Ses mains se placèrent contre son crâne, comme pour repousser ses cheveux parfaitement coiffés en arrière, ou pour se chasser cette éventualité, qui n'en était plus une, de la tête.
- Tu...
Il ne termina pas sa phrase, se tourna vers Aya qui observait le spectacle les bras ballants, sa baguette toujours glissée entre ses doigts.
- Tu te rends compte de ce que tu as fait ?
Elle ne répondit rien, se contenta d'observer un Azphel qui semblait abandonner. Tout simplement. L'effarement qui s'était installé sur ses traits ne dépérissait pas. Au contraire, il s'imprégnait en lui comme un dégoût. En était-ce, ou pas ?
- C'est pas moi, répliqua-t-elle, gamine. C'est Amanda, qui a commencé à jouer avec le feu. J'ai simplement voulu la blesser...
Elle tourna le dos à l'incendie qui s'étendait déjà au jardin, passait par les fenêtres comme un titan acharné, détruisant tout sur son passage.
- mortellement..., ajouta-t-elle simplement, à mi-voix.
- Partons, gronda simplement Azphel en prenant par le bras la jeune femme, qui portait des traces de lutte sur ses vêtements tiraillés. Le CRAC fulgurant d'un transplanage hâtif accompagna les derniers craquements du bois qui s'écroulait, quelque part, dans la demeure.

A leur arrivée, le silence n'était plus vraiment un détail. Aucun des deux lycans ne prit le temps de parler, pas même pour expliquer l'inexplicable. Comment tout avait dégénéré aussi vite.
Les mains tremblantes, sous la douche qu'elle se voyait prendre seule, Aya scruta ses doigts. Le souvenir des globes oculaires d'Amanda roulant sous ses phalanges lui retourna le ventre. Un haut-le-cœur furieux la secoua et elle s'écroula, haletante, contre le marbre glacial de la salle de bain embuée.
Lui avait-elle vraiment crevé les yeux ?

Le reflet que lui offrit le miroir n'était pas plus glorieux. A sa tempe, une cicatrice semblait déjà s'affirmer et, armée d'un gant de toilette, elle gomma le passage d'ongles trop longs. Il ne s'agissait que d'un détail, sur un corps décharné comme le sien. Mais en se jetant un oeil, elle ne put que voir le regard ensanglanté d'une femme qui était peut-être morte à cette heure-ci.

Frêle, insécure dans son peignoir un peu trop grand, la sorcière traversa les pièces froides de la maison avant d'arriver au salon. Là, il attendait, un verre plein entre ses doigts, verre dont il avait sûrement oublié l'existence, trop plongé dans ses réflexions. Dans ses "Et maintenant ?" qui ne trouvaient de réponse.
- Est-ce que...
Il ne tourna pas la tête vers elle, mais l'angle moins prononcé de son visage vers le lac lui indiqua qu'il était disposé à l'écouter.
- Je crois que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi vivante, avoua-t-elle sans murmure, sans ton velouté. J'avais besoin de te savoir apte à en désirer une autre, pour me rappeler à quel point tu m'es précieux.

Elle ne savait pas s'il était en colère, ne savait pas s'il lui en voulait. Mais le regard que lui offrit Azphel, pour seule réponse, la transperça par son animalité. Il ne mit pas longtemps à rompre la distance qu'ils s'étaient infligés. Encore moins à la défaire du peignoir qui enserrait ses membres frêles, noyés dans l'amas de tissu.
Le baiser n'était pas le même. L'organe était indomptable, autant que l'autre qui ne s'attendrissait pas, semblait s'affirmer entre eux en réponse à l'étreinte rendue que forçait Aya.

Pourquoi ce mal-être, de vivre, ce mal qui emplissait le monde, faisait-il autant de bien ?
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Jeu 4 Oct - 18:58

Trigger warning, si vous avez le tiers de mon âge, passez votre chemin.

Pouvait-on expliquer, après coup, l'enchaînement des choses qui avait conduit à un désastre ? Comment deux personnes qui étaient encore inconnues la veille pour Aya et Azphel avait-elles pu se retrouver assassinées impunément par le couple de mages noirs ? Est-ce que tout avait dérapé à cause d'Azphel, du fait qu'il avait accepté de venir prendre un apéritif chez leurs voisins qui s'étaient présentés la veille au soir chez eux ? Ou était-ce Amanda qui avait mis le feu aux poudres, avec son rentre-dedans sur le mage, à peine voilé, gentiment forcé.

-----Dans la demeure des Hamilton, l'apéritif avait pris une tournure plus menaçante et Azphel avait dû armer sa baguette en direction de la poitrine de Christopher, attendant que Aya daigne se calmer ou qu'elle n'expie la colère qui était en elle à sa manière... Clairement, le sorcier n'avait pas envie de faire de mal à son homologue, mais il ne se mettrait en travers d'Aya, ni devant sa sentence.
Sa Belle avait perdu son calme, ses traits étaient d'une fermeté imparable, d'une beauté hivernale. De ces moments où il savait qu'il n'était pas bon de la toucher, ni de s'opposer à elle. La tension dans la villa grandissait de manière exponentielle à mesure qu'Aya énonçait ses quatre vérités à Amanda et le fait que leur hôte ait verrouillé les portes de la bâtisse augmentait l'électricité dans l'air.

Azphel n'avait rien pu faire. C'était évidemment Aya qui avait projeté de sa haine Amanda d'un coup de baguette rageur, avant de se ruer sur elle. Évènement déclencheur de tout, du chaos et du désordre des choses. Si le mage noir arrivait à faire abstraction du comportement de l'écossaise, il ne put que répliquer à l'assaut que tenta Christopher pour venir en aide à sa pu****
S'il avait gardé sa baguette fermement en main, Azphel asséna un violent coup de poing dans le bas ventre de l'américain pour l'empêcher d'avancer. L'homme se recroquevilla, les mains sur l'estomac, cracha un peu de salive avant de dégluttir faiblement. Le temps pour Azphel de jeter un oeil à sa moitié qui enfonçait ses mains sur le visage d'une Amanda qui hurlait atrocement...

Voyant sa belle de dos, il ne savait exactement ce qu'elle lui faisait, mais les yeux révulsés d'horreur qui apparurent sur le visage à bout de souffle de Christopher lui firent comprendre qu'il n'y aurait pas de retour en arrière. Sans le regarder, le mari avait pointé rapidement sa baguette sur Azphel - sans doute l'avait-il eue sur lui jusqu'ici, cachée dans son dos - et lança un sortilège muet. Azphel para le jais de lumière ondulant qui arrivait sur lui et le sort ébranla l'autre bout de la pièce en transperçant une fenêtre.

- Shaïishna !

Christopher, qui était tout proche de refermer ses mains sur le cou d'Aya, s'arrêta net après l'incantation lancée par Azphel. Sur son flanc gauche, sa chemise s'empourpra d'un rouge profond qui s'étendait rapidement. Toujours vivant, il restait immobile, sans bruit, contemplant sa femme qui n'émettait plus aucun son sur le sol, sous une Aya félinement meurtrière. Les yeux de leur hôte s'embuèrent. Azphel abaissa sa baguette, il savait la fin imminente pour l'homme qui tomba rapidement sur ses genoux, quelques instants après. Son corps de poupée chiffon s'étala silencieusement dans le salon.
Aya se redressa. Elle avait du sang sur elle, un peu partout. Elle était belle. Attirante, d'une manière violente. Il y avait dans ses yeux d'obsidienne un vide immense et à la fois quelque chose de saisissant. Le regard d'Azphel s'y déroba, pour contempler la scène autour d'eux. Les deux américains étaient morts, Amanda d'une manière plus atroce encore que son maladroit de mari....

Les flammes confirmèrent à Azphel que tout avait une fin. La colère de sa belle s'achevait ainsi, dans la disparition des preuves, dans la transformation en cendres de ceux qui avait osé toucher à elle, à lui, à leur existence, qui avaient défié sa raison.


*****


Azphel avait réussi à les faire transplaner jusqu'à leur manoir, sans penser à rien.
Il était posé sur le canapé du salon, couvert de traces noires, d'un peu de sang et de beaucoup de fatigue. Il s'était servi un verre de vin rouge, bien plein. Il regardait dans le vide. Revoyait sa moitié meurtrière, revoyait ce porc de Christopher, et cette prostituée d'Amanda.
Il ferma les yeux, chercha le schéma, tente de résoudre cet enchainement d'évènements improbable. Ce jour devait être tout autre à la base.... nettement plus romantique et sensuel. L'image idyllique qu'il s'en était faite avait volé en éclats.

Il entendit la douche s'actionner et se leva machinalement du canapé. Un peu amorphe, il n'arrivait à penser clairement. En voulait-il à Aya ? Lui en voulait-elle ? Ce qui venait de se produire changeait-il quelque chose ? Ou confirmait-il tout ?
Sur le pas de la porte de la salle de bain, il la regarda à travers le miroir, sur le sol, sans doute un peu chamboulée elle aussi. Il hésita à la rejoindre, commença à déboutonner son pantalon avant de se raviser.
Il tira doucement la porte et s'éclipsa, alla dans leur chambre. De sous le lit, il sortit une jolie petite boîte bleue, qu'il tourna entre ses doigts un moment.

Il l'amena avec lui, au salon, l'ouvrit un instant pour laisser l'éclat des pierres qui ornaient la bague se réfléchir dans ses iris. Il enfouit la boîte sous un coussin du canapé. La douche s'était arrêtée.
Dans la tête d'Azphel, des milliers d'images d'Aya défilaient, depuis leur rencontre jusqu'à ce jour, toutes les épreuves traversées, leurs accidents, leurs escapades, leurs animaux de compagnie, leurs moments intimes.

Il sentit la présence d'Aya dans la pièce, sur sa gauche, pu deviner sa silhouette nue sous une serviette. Il ne bougea pas, en proie à trop d'images, les yeux rivés sur l'extérieur, sur un lac de Côme tempéré.
- Est-ce que...
Il cligna des yeux, en entendant le son de sa voix, pivota légèrement vers elle.
- Je crois que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi vivante... J'avais besoin de te savoir apte à en désirer une autre, pour me rappeler à quel point tu m'es précieux.
Les sourcils du mage se froncèrent : en désirer une autre ? Si Amanda n'avait été Vélane, il n'aurait jamais été prisonnier de ses charmes. Comment aurait-il pu en préférer une autre, en comparer une autre à elle, Celle ? Ça aurait été comme s'il avait attendu d'avoir tout ce qu'il avait un jour désiré pour chercher à le perdre bêtement. Il n'en désirait pas une autre, comment pouvait-elle croire cela ? Qu'une autre l'ait désiré, cela était peut-être vrai, ça n'en faisait pas un homme heureux pour autant...

Le mage se leva d'un bond, planta un regard avide dans sa moitié et fondit sur elle. D'un mouvement de doigts, il la dévêtit de sa serviette, passa ses bras autour de ses épaules, plaqua son corps contre le sien. Yeux dans les yeux, étreinte par ses pattes de loup.
- Crois-tu ? Que j'en désire une autre ?
Sa bouche se referma sans attendre, fauve, sur celle de sa bien-aimée, l'invita à une danse folle, sans sensualité, sans doute sur ce qui était et serait.

Les lippes s'entrechoquèrent, se mordillèrent, se cherchèrent impatiemment, avant de laisser place aux langues fougueuses et indomptables pour prendre le relai. Les doigts du mage s'enfoncèrent dans le dos de sa moitié, se plantèrent dans sa chair pour la faire crier. Elle le mordit ; il répliqua. La bataille dura un long moment, jusqu'à ce qu'elle n'entreprenne de le dévêtir, et il l'attrapa une fois cela fait, par les deux bras pour la jeter violemment sur le canapé. Les griffes de sa Belle se refermèrent sur son dos, elle tenta alors de prendre le jeu à son compte, de le retourner, mais le loup était trop massif pour elle. Ses cuisses faisaient barrage aux siennes et son corps musculeux la surplombait, s'affairait sur elle inexorablement...
Il subissait volontier la meurtrissure de ses chairs par les pattes d'Aya, à mesure que son corps fauve s'abattait, descendait en elle. Un mouvement de reins profond la transperça, qui fit se relâcher les griffes et détendre les doigts de la belle qui se muèrent en baguette de caresses.
Les à-coups, lents mais pénétrants, changèrent rapidement eux aussi, laissant la danse des bêtes et leurs cris s'éteindre dans la villa au détriment de la douceur. Le loup décida, manoeuvra sa partenaire, basculée sur le côté, tête appuyée sur le canapé, soumise à son Amour, à leur passion de l'Un. Juste derrière ses cheveux et ses soupirs de jeune louve effarouchée, la bague patientait sous l'oreiller, alors que les deux amants se perdait dans leur amour passionnel.
Sariel Fawkes
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Sariel Fawkes, le  Dim 14 Oct - 12:09

Trigger warning : acte hétérosexuel.

Dur d'y résister. Pas par la force, par l'acharnement qu'il y mettait, mais parce que c'était lui, lui tout entier. Un assaut fébrile en elle, et il s'évertuait à prendre, pour mieux garder le dessus. Elle ne pouvait rien faire. C'était ainsi, pas depuis toujours mais depuis quelques temps. L'un et l'autre en venaient à perdre bien des batailles. Se soumettre n'était pas franchement un choix. Eux-mêmes savaient qu'à trop se perdre de vue, se retrouver impliquait autant de mal que de bien. C'était simplement le plus violent dans son manque qui gagnait.

Elle n'avait pas voulu. Il ne méritait pas de tenir les rênes. Elle s'était donnée, battue pour ce qu'elle estimait être à elle. Elle seule devait prendre et garder ce pu*ain de contrôle qui faiblissait en soupirs désormais. Mais cette fois-ci, la lutte était différente. Quelque chose d'autre accompagnait la rixe. Le cœur en corps ardent, au bord des lèvres, moment prolixe.

Elle gardait les mains en pressions tendres, maintenant poupée de chiffon sans autre choix. Lui avait choisi, choisi la réponse à ses conneries, ses erreurs, pas de côté en plus dans ses palais d'inconscience. Mais était-ce pour la punir ou parce qu'au travers des flammes, des braises fulminantes dans ses onyx, il avait vu ce qu'elle avait vu ?

Pourtant, la seule chose qu'elle connaissait toujours par cœur, souhaitait toujours retrouver, du bout des doigts, de la langue, en rappel sans symbolisme sur le plat de la langue, c'était lui. Un goût de sel et de cèdre, de forêts épaisses et impénétrables en feux ardents exalté en plein désert. Cette saveur familière d'ailleurs et d'ici, qu'elle tâtait des canines à la gorge finalement, en baisers perdus jusqu'à son épaule, biceps parfaitement dessinés.

Pourquoi diable fallait-il qu'elle y goûte, à chaque fois ? Un allèchement presque automatiquement, à la vue du seul Lui qui méritait de briller, astre diurne, nocturne mais pourtant comme elle soumis aux aléas de celle qui les gouvernait tous. Pause fébrile, en elle, sur elle, haleter en lamie éprise parce qu'il patientait bien trop l'instant. Et puis tout reprenait déjà.
D'un entrechoc de bassins, une rouée des corps en soupirs échangés. D'abord il, en répudiant tous les gestes possibles de sa belle. Puis elle, en réponse à son obligeance. Il choisissait tout ; de sa façon de se tenir au rythme emprunté, et pas aux plus sages.

Se contenter d'être, et de subir. C'était ça, l'Amour ? Non, c'était le désir d'être toute à lui, et d'accepter, en réponse à leur colère partagée, même le plus dur des traitements. Elle savait qu'il ne tiendrait pas. Que bientôt viendrait son tour. Ce soir-là était autant à elle qu'à eux.
Du souvenir de la mégère d'où était parti ce feu, en orbites vides et baraque en flammes. Aya répliqua à l'Idée avec toujours plus d'insistance auprès de lui. Mais sa patte puissante s'était avancée jusqu'à son gosier étroit d'une respiration trop courte. Pas encore, lui soufflaient les émeraudes.

Il tenait, pour jouet et pour otage, sa croupe étroitement dans sa main, peau malmenée, déchirée entre ses doigts mais la grimace ne répondait pas à la douleur. En couinements lascifs, buste essoufflé et gorge chaude de subir, toujours plus, c'était un écho figuré de plus à ses mouvements de bassin amples et parfois plus profonds.
Là, pour preuve, avaler en représailles le pouce de la patte qui la tenait fermement par l'encolure, mordre violemment la pulpe des doigts. Coléreux dans ses râles lubriques, il la força à le regarder. Répéta :
- Crois-tu que j'en désire une autre ?
Ivre de lui, les mirettes fiévreuses s'ouvrirent un peu plus, et Aya secoua la tête, dérangeant ses cheveux déjà ébouriffés. Elle n'eut presque pas à répondre, finalement, il devina que désormais, plus que jamais auparavant, c'était un non tacite entre eux. Rien, jamais, ne les libérerait de cette promesse. C'était une question d'être et de destruction.

Les gestes suivants étaient bien trop rapides pour être structurés. Bien qu'il souhaitait garder le monopole de l'acte, elle força à se dégager en roulade pour mieux se laisser reprendre, empruntant l'assise du canapé. C'était à elle de jouer, assise sur lui, ses bras en étreinte autour de sa nuque.
Là, encore, sans vraiment l'inviter, l'accueillir, dans un baiser tourmenté par leurs souffles trop courts, yeux entrouverts de vouloir se reconnaître. Les pattes du Loup traînèrent en longitude, le long de sa colonne étirée dans leurs mouvements et en descente constante jusqu'au sacrum, siège de leur union, empire de leurs sens.  Leurs souffles mélangés tenaient toujours bon, la main droite d'Azphel approchant toujours plus la nuque de la jeune femme prise, proie des assauts de son amant qui contrôlait toujours la manœuvre, malgré tout.
Elle, s'impliquait au mieux. Maintenue, lèvres entrouvertes de plaintes limpides, ses mouvements demeuraient voluptueux, décidant au mieux des angles et de la profondeur de leurs accords lorsqu'il ne prenait pas un relais plus rude. Il restait décideur allié, et plus que toute autre chose, depuis toujours, cet obscur objet de désir.
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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Lun 15 Oct - 21:33

PL'unité. Dans la douceur et la douleur, dans la violence et les caresses, dans le calme et le brutal, dans le coeur et l'âme. Bien au delà de la forme et de l'endroit, dans l'osmose travaillée par Azphel et Aya, le flamenco de leurs corps, il y avait leur pourquoi. Cette façon d'être, ce besoin de s'exprimer comme ils étaient, de s'éprouver, par la fulgurance physique, de laisser extérioriser leur désir de l'autre, dans l'effusion, pour leur propre plénitude, l'accomplissement de leur vie, leur ensemble, ce qu'ils étaient à deux. Jamais ils n'étaient seuls, comme deux âmes trouvées, deux promesses échangées, deux prunelles dirigées vers un même horizon, deux pensées similaires mariées dans l'appropriation de l'autre par l'unique.

Ainsi étaient donnés les coups, les à-coups, le combat des chairs à la fois fraternel et conjugal, indifférent et extra-conjugal. Le Monsieur et la Maîtresse, l'enfant et le loup grand méchant. Leur brutalité de l'acte était l'expiation de leurs désirs autant que l'émanation de leurs envies intérieures de douceur.
La demi-mesure n'existait pas, ne faisait partie de leur monde, là haut sur leur Olympe. Ils n'avaient jamais été rien de moins que deux moitiés d'un tout qui explosait, s'exprimait réellement dès lors qu'ils étaient ensemble. De Poudlard à un café de bar, sous les étoiles ou dans la neige, dans le plus profond des déserts comme sous la poussière. Rien n'était inscrit, mais tout s'écrivait depuis qu'ils se connaissaient, Quattrocento depuis la rencontre sur l'Allée.

Sur le canapé, après cette journée particulière, il n'y avait que leur envie de faire l'amour, une fois encore, comme deux amants, deux aimants, pour exprimer tout ce qu'ils étaient. D'une banalité coutumière, fardeau de leur existence à avoir en pêché mignon la chair et le corps, jusqu'à l'esprit du partenaire. La possession, comme la passion, avaient pris un tournant, frappaient plus nettement leur vie d'inséparables vivants.
L'andromaque enfonçait les corps l'un dans l'autre, laissait les griffes des Dieux de la Lune s'imprégner des nuques et dos de l'être aimé.e. Loup et louve baisés d'un accord mutuel, d'une commune pensée, acte de folie imprégnée, pour des seigneurs lupins destinés à mordre les derniers.

Séparément, il ne pouvait y avoir de vainqueur, c'est uniformément qu'Aya et Azphel formaient leur âme, leur destin onirique, sertis dans un linceul pervers d'ambition et de malsain.

Sans être autre chose, malgré leur statut supérieur de bêtes de la nuit, que deux humains soumis aux lois de l'amour et fluctuations du coeur, ils dominaient instinctivement aux confins de la pensée ce que le commun avait octroyé aux hommes. La normalité ne faisait partie de leur quotidien, volontairement laissée aux mourants sur les champs des différences et aux incompris.es.
Ils étaient Tout, ensemble. Ce que les autres désiraient, ce qu'ils voulaient, ce qu'ils pointaient du doigt, ce qu'ils haïssaient, ce qu'ils aimaient, convoitaient ou rejetaient. Et ils le savaient, trop fiers, heureux, de s'être parfaitement trouvés.

Et ils l'exprimaient. Dans leur être et leur paraître, leur communion sexuelle, le caractère revêche de leurs corps et leurs sexes qui se cherchaient sans cesse, par manque d'être un et unique, une personne et une pensée, une vision et une envie complètes.




--------Aya et Azphel étaient blottis l'un contre l'autre, nus, sur le canapé du salon, partiellement recouverts d'une couverture beige crémeux.
Les flammes de l'incendie de la maison des Hamilton s'étaient dissipées sous le chant de lointaines sirènes. Sur le lac de Côme se pavanaient d'autres braseros orangés, déclamés par un soleil disparaissant derrière les montagnes. Si l'on prêtait l'oreille, on pouvait entendre au loin le bruit des moteurs de bateaux qui rentraient pour s'amarrer aux pontons des villages à gué de lac. La journée s'achevait comme bien d'autres auparavant : les locaux regagnaient leur maison alors que les touristes buvaient un verre en terrasse ou mangeaient sur le lac en profitant des déclinaisons du soleil et des couleurs qu'il abandonnait sur les paysages.
Azphel embrassa sa compagne sur le front, quittant des yeux les murs escarpés des montagnes lointaines qui paraissaient plonger dans le lac depuis la vue du salon.

- Je t'aime Aya. De tout ce que tu es.
La belle leva le menton et redressa vers lui ses yeux d'obsidienne, encore éprouvés. Un joli sourire déforma ses joues.
- Moi aussi bébé, dit-elle avant de venir réclamer un baiser du bout des lèvres.
- C'est vrai ? demanda le mage avec un air faussement inquiet.
Aya se tourna, lui faisant face avec le plus grand sérieux du monde : Bien sûr, j'irai au bout du monde pour toi.
Contenant une réaction nerveuse, la main du loup glissa sous les oreillers, à la recherche de la boîte qu'il avait caché là plus tôt. Quand il la toucha du bout des doigts, il se détendit un peu. Il la sortit de sous l'oreiller, pour la tenir entre Aya et lui.
- Ca tombien bien que tu veuilles aller au bout du monde avec moi chérie... parce que...
Il ouvrit la petite boîte qu'il tenait entre les mains, révélant dans son écrin, sur un coussinet de velours obscur, une bague de fiançailles en argent sertie d'émeraudes.
... je voulais savoir si tu veux bien devenir ma femme.


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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Sariel Fawkes, le  Jeu 18 Oct - 12:10

Le monde entier tournait autour d'Azphel. Non pas satellite, mais force attractive qui régulait, achevait la transformation sans cycle des astres, galaxie entière en expansion. Il était le point d'ancrage de tout, l'absence de limites dans le désir.
Dire qu'Aya aimait Azphel avait des allures d'euphémisme. Également, cela équivalait presque à dire que la Terre était dépendante de l'astre de feu. Plus que tout, plus que n'importe quoi, plus que n'importe qui, Aya avait besoin de lui. Bien que corps déjumelés par la loi de la nature, ils restaient parties manquantes d'un puzzle bien plus complexe que simplement régulé par les lois de l'Amour, des retrouvailles célestes de deux êtres qui s'étaient toujours cherchés. Aya le ressentait ainsi.

Il transformait quelque chose, par sa réalité. Son allure double, dans le cœur de la jeune femme, gardait ses proportions terrifiantes. Il était le monstre qui l'avait mordue, maudite, mais également l'homme qu'elle avait aimé, et qu'elle continuait d'aimer passionnément. En cela, elle apprenait à lui pardonner, même si tout son orgueil, toute sa détresse dans sa perte lui rappelaient sans cesse ce fait, indéniable : il était responsable de tout cela.
Elle avait toujours été femme de tête, plutôt que femme de cœur. Elle n'avait, auparavant, jamais aimé jusqu'au bout des ongles. Jusque dans ses pensées les plus personnelles, les plus secrètes, elle savait que la perte d'Azphel lui serait bien plus douloureuse que celle de Mysie, depuis maintenant plus d'une dizaine d'années, et qui continuait à la suivre. Une forme de culpabilité la rongeait depuis qu'elle s'était rendue compte que les plaies étaient tout simplement cicatrisées. La peine demeurait, mais les écorchures s'étaient refermées. Loin de vouloir pardonner à la responsable de ces blessures, qui marquaient irrémédiablement son existence toute entière, Aya savait qu'une page était tournée. Aujourd'hui, si elle voulait se venger, c'était pour punir Moira. Et non plus vraiment pour se venger elle-même.

A plusieurs reprises, elle avait eu peur de perdre Azphel. Que ce soit lors de ces longues nuits où elle peinait à trouver le sommeil, trop rongée par ces idées qui lui envahissaient l'esprit lorsque le voile nocturne tombait, ou encore, tout simplement, lorsque la Créature qu'il était, qu'il abritait, lui avait rappelé que l'homme était une facette d'une entité double. Non seulement elle avait pris peur de ce que la morsure lui infligerait à elle, mais sa terreur s'était répandue comme un venin dans ses veines, lui rappelant que la réalité d'un couple était plus que faillible. Que tous les deux vivaient avec quelque chose à combattre, mais qu'ils étaient également régis par les lois de la nature, du temps qui passait, de la maladie, de la violence, de la mort.
Pourtant, il était expérimenté. Azphel, d'après ce qu'il lui avait raconté, s'était fait mordre il y avait de cela quelques années. Il n'était pas crédible que le loup, entraîné par un sorcier qui savait se contrôler, eut mordu la compagne de celui-ci. Dans toute sa dimension métaphysique, l'homme n'était pas souverain de l'ensemble de ses émotions, de ses perceptions, et son seul jugement inconscient pouvait parfois lui jouer des tours dans ses apprentissages les plus profonds. L'action dominait parfois la réflexion. Mais pourquoi l'avait-il mordu ? Un qui, ou un quoi, avait forcément sa part de responsabilité dans cette histoire.

Ils n'en avaient pas parlé et aujourd'hui, elle tentait le plus possible d'éviter ce pénible interrogatoire, pour elle, comme pour lui. Mais que lui avait donc raconté Moira ? Elle savait sa grand-mère prête à tout, dès lors qu'il s'agissait de la détruire, alors jusqu'où avait-elle été capable d'aller ?
Cette inconnue à l'équation n'apaisait guère ses angoisses. Plus qu'hier, en croisant les émeraudes de son compagnon, Aya se sentait faible, alors qu'en elle bouillonnait un feu sacré, bien plus puissant que ce qu'elle pouvait imaginer. Il était, dans l'ensemble de ses couches d'âme et dans sa texture de peau, une partie fascinante d'elle-même, qu'elle se devait de protéger. Elle n'imaginait pas le contraire, ou ne serait-ce qu'abandonner cette idée qu'il était entièrement, irrémédiablement, partie d'elle-même.

Aller jusqu'au bout du monde avec lui, pour lui, rechercher, jusqu'aux confins de l'espace existant, la réponse à leur "Nous". Il y avait forcément une pu*ain de raison, en dehors de l'attirance qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, l'attachement évident qui émanait de leur relation, lorsqu'ils n'étaient pas encore ensemble déjà, mais surtout aujourd'hui. Plus que jamais, elle avait besoin de comprendre, pourquoi corps et âme elle dépendait de lui. Pourquoi ils étaient aussi liés. Pourquoi c'était Eux avant tout.
Bien sûr qu'elle l'aimait, c'était évident. Dans toutes ses failles, dans l'intégralité de sa force tranquille qui la captivait dès lors qu'il posait son regard d'émeraude sur elle, sûr et affirmé. Il était, et cela suffisait à lui rappeler qu'elle était elle aussi, tout simplement. Tout était embrouillé, mais si naturel à la fois.

La jeune femme se redressa, alors que les mots qui traversaient la barrière des lèvres d'Azphel introduisaient un fait qu'elle n'avait pas vu venir. Qu'elle n'avait même pas imaginé.
Simplement, elle ne savait que dire. Ses lèvres entrouvertes, sous l'étonnement, semblaient scellées, sa langue telle du papier mâché.
Bien sûr, qu'elle voulait être sa femme. Porter son nom. Être entièrement liée à lui. Même si elle ne savait pas vraiment ce que cela voulait dire, en substance, ce qu'elle devrait faire alors, ce qui changerait à leur histoire. Rien, certainement, mais et si tout changeait quand même ? Devenir femme, ça pouvait détruire, non ? Foutre en l'air ce qu'ils avaient déjà construit à deux ? Elle ne se savait pas totalement capable de le rendre heureux. Elle avait même franchement peur qu'une fois liée à elle, il ne devienne malheureux, face à la destruction du paraître. Il devrait dès lors l'accepter, avec toutes ses failles et ses enchevêtrements complexes. C'était malheureusement comme ça qu'elle voyait le mariage.
Mais ne changeraient-ils pas cette vision, tous les deux ? Ils étaient, et elle en était certaine, capables de fendre ces stéréotypes absurdes. Parce qu'ils ne demandaient que ça. Concrétiser leur relation, aller toujours plus loin, se protéger l'un et l'autre. C'était le but de tout cela, non ? Bien qu'ils en fut déjà capables bien avant, concrétiser la chose n'était qu'un pas en avant, pour regarder, au moins, pour une fois, vers l'avenir.

C'était pour cette raison, et parce que l'idée d'être toute entière sienne la séduisait plus que de raison, qu'elle répondit simplement :
- Oui...
Elle avait retrouvé les beaux yeux verts d'Azphel, embuant presque ses obsidiennes alors qu'un sourire ravi étirait ses lèvres pleines. Elle ne put s'empêcher de répéter :
- Oui, bien sûr, mon amour...
Peu importe la bague, et même si son éclat brillait toujours dans les mirettes d'Aya, ce n'était qu'un détail dans la déclaration. En guise de retrouvailles, ils s'interceptèrent dans un baiser éperdu, leurs lèvres se redécouvrant dans un plaisir univoque. Ce n'était que le début.

Ils se séparèrent dans un sourire partagé, et le sorcier profita du moment pour sortir la bague de l'écrin. Le rictus de joie d'Aya parut se contenir quelque peu, dans un moment de félicité dont elle ne se savait pas propriétaire tant la sensation lui était inconnue. La preuve, elle ne sut même pas quel doigt tendre, se contentant alors de tendre la main vers son compagnon. Tout cela était-il au moins réel ?
Devon Starck
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Poufsouffle
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: [Habitation] Where saints turn to eternity
Devon Starck, le  Dim 28 Oct - 17:37

Les rayons de soleil d'un matin resplendissant filtraient à travers les rideaux de la double porte fenêtre de la chambre. Leur lumière aveuglante se reflétait par éclats sur la bague de fiançailles qui ornait le doigt d'Aya, main levée vers le plafond, le poignet dans la paume de son compagnon.
Elle est magnifique...
Tu ne mérites pas moins.

Plus que les péripéties qui avaient jalonné la journée, la soirée de la veille n'avait pas été pleinement écrite par Azphel. Bien sûr, il avait prévu de longue date sa demande, mais plusieurs fois il avait hésité, ou l'évènement avait été décalé, par manque d'accord, par quelques petits contre-temps en définitive pas si fâcheux que ça. Au final, le plus important était le résultat ce matin là, du couple de mages noir enlacé sur le lit à contempler la promesse de leur avenir ensemble, se dévisageants l'un l'autre dans des sourires amoureux. Côme avait apporté une touche de romantisme supplémentaire, même si pour l'escapade en amoureux main dans la main, il faudrait repasser compte tenu de ce qui s'était produit la veille. Mais quoi qu'il advienne les jours suivants, entre Londres et Shafaq, Côme et le reste du monde où le tranplanage pouvait les conduire, ils auraient tout le loisir de célébrer leur union.

Le temps était à profiter, sans réfléchir, sans penser à autre chose qu'à eux. Parce qu'il y avait bien James ou Moira qui planaient au-dessus de leur tête, il y avait bien Richard et d'autres ombres innommables autour de leur couple de noirceur, il y avait bien les griffes acérées qu'ils sortaient la nuit, mais rien de tout ça n'avait réellement d'importance.

Azphel ne se rappelait que Poudlard. Quand il enseignait, et la tête blonde d'Aya, parfois attentive, parfois éparpillée. Il revoyait la boutique de Barkow & Beurk, comme un Temple de leur couple, plus nettement que les autres souvenirs. Elle symbolisait leur rencontre par l'intermédiaire d'un livre de Potions étalé sur le sol, comme d'un couple s'embrassant derrière le comptoir comme deux adolescents fougueux. Il entrevoyait mille boules de neige, qui au milieu d'une bataille formaient une avalanche moelleuse qui l'avait absorbé depuis dans une déferlante sentimentale. Et l'affection qui se détériorait, giclait en lettres de sang, lui rappelait dans la tristesse d'avoir vu étendue cette âme soeur sur le sol, touchée par un sortilège noir, la grande douleur que serait sa perte, l'insurmontable. Que dans tout, elle était depuis des jours lointains un élément essentiel à sa vie, à sa survie. La mort, était la seule chose qui pourrait les séparer.

Là bas étaient les secrets, sous la Colline Étoilé, bien entassés. D'aucun ne saurait jamais tout ce qu'elle avait vu cette demeure. La naissance de l'Amour entre les deux sorciers, l'explosion de sentiments exacerbés, qu'ils soient Manque, Peur, Abandon, Détresse ou Panique, ils se trouvaient supplantés par la Félicité, l'Accomplissement ou l'Entièreté.
Les étoiles du désert étincelaient sur un sable tiède la nuit tombée, sur les dunes aux alentours de Shafaq, et englobaient les souvenirs les plus doucereux et brulant, les étreintes au bord de la piscine, les escapades dans les Souks, les chevauchées arabes.

Et la poussière était balayée. Les armoires reliaient tout, les miroirs affichaient tout. Ils sentaient les odeurs, voyaient maintenant clairement ce qui était annoncé, pressenti, inévitable depuis longtemps. Le dépit d'avoir pu résister restait affiché au fond de leurs pensées lointaines.
Des pensées ourdies par toutes les vérités accumulées. Des souvenirs pour Toujours, qui frappaient à l'évidence, contribuaient à la logique de l'instant, dans leur futur et ce paisible présent. Des bruits de griffes sur un comptoir, d'un Berlioz parti à son tour dans le ciel de Shafaq, rajouter une étoile qui brillera éternellement au dessus d'eux. La gueule rugissante de douceur de Duchesse qui hurle, toutes dents dehors, que Aya et Azphel sont ses maîtres, ceux qu'elle protège et ceux qui lui donneront tout, amour et bons soins. Eris la petite féline, boule de poils de couleur crème, maline et mutine, qui leur avait déjà procuré autant de sourires qu'elle avait griffé de meubles dans leurs maisons ! Et Nour, le dernier arrivé, le jeune loup, le symbole de leur union, leur réunion, un membre à part entière de la famille. Probablement la bête devinait avoir plus en commun avec ses mages noir de Maîtres qu'avec les autres mortels.

Tu rêves ? demanda Aya, ramenant le regard d'Azphel sur sa main levée et la bague qu'il lui avait passé au doigt, la veille.
Je crois, dit-il en croisant son regard aux obsidiennes de la belle.
Et de quoi ?
Le mage noir sourit :
De rien de plus que toi.



FIN DU RP
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