Maintenant que les résultats du concours Serdys ont été communiquées je peux enfin faire ce qui me démangeait depuis que j'ai terminé ma composition. Du coup, si je prends la décision de créer ce topic (pour la première fois depuis mes 7 ans sur ce forum) c'est parce que ça m'a donné envie de viser plus grand. Je pense que je vais inventer plus souvent, composer plus souvent. Et c'est par ici que je vais vous partager ça. Pour le moment je n'ai qu'une oeuvre, mais je pense que pour mon plaisir personnel, d'autres risquent de suivre.
Voilà.
Je crois qu'avant Un Rêve Bleu, je n'ai jamais autant donné de ma personne dans une création graphique ou littéraire. C'est pour ça que j'ai eu la prétention de dire qu'il s'agit là de mon hymne à la créativité et l'honnêteté.
Ma participation au concours est une fusion de 3 domaines. C'est un secret pour personne je sais faire quelques trucs en graphisme, donc bien sûr j'ai sauté sur l'occasion pour faire quelque chose. Mais étrangement, après avoir terminé mon affiche, je n'ai pas trouvé ça suffisant. J'ai voulu m'impliquer parce que ce thème me plaisait, me parlait. J'voulais qu'on voit que je ne suis pas qu'un simple graphiste, que par dessus-tout, j’aime écrire aussi et qu'au fond c'est pour ça que je suis sur ce forum. Aussi même si je cale un peu au niveau du codage, j'voulais qu'on voit que malgré tout j'ai de nombreuses idées pour ce domaine.
Je parviens à trouver de la beauté dans cette composition parce que, même si j'ai écrit le texte après avoir fait l'affiche, les deux parties se complètent. L'affiche est une manifestation de mon inconscient, et le texte est une interprétation de celui-ci. Je n'aurais pas pu faire mon affiche sans une forme d'interprétation que je parvenais pas à comprendre, mais je n'aurais pas pu avoir d'interprétation sans une manifestation complète. C'était une très belle expérience que j'aimerais reproduire.
C'est une hymne à la créativité. La plus belle qualité de la maison Serdy selon moi. C'est aussi une hymne à l'honnêteté, saurez-vous me comprendre ?
« Absurdus. On fait venir habituellement absurdus de ab et surdus, sourd ; mais on ne voit pas comment cela pourrait signifier absurde. Dès lors on a cherché ailleurs : absurdus a le même sens que absonus, et signifie par conséquent qui sonne mal, d'où absurde. Le surdus de absurdus est rattaché au radical sanscrit sur, sonner, avec un suffixe, dus. »
- “Littré - Absurde - Définition, Citations, Étymologie.” Accessed February 16, 2018.
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- “Littré - Absurde - Définition, Citations, Étymologie.” Accessed February 16, 2018.
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Prends moi la main, donne moi le pied, bouche tes yeux et ouvre grand ton nez. Je veux que tu viennes avec moi. Que tu plonges sous l’eau et que tu laisses la conscience de ton cerveau oxygéné être submergé par la confusion du néant aquatique.
Nous sommes dans un lieu que tu connais bien, dans lequel tu t’aventures à chaque fois que tu te poses devant une page blanche sur ton ordinateur, à chaque fois que tu brandis vaillamment ton crayon comme une arme sainte. Je t’offre sur un plateau d’onyx, la vision que je me fais de mon royaume onirique.
Je veux que tu me suives dans l’histoire de Zyto. Zyto est le personnage que j’invente à l’instant même tandis que je t’écris, je n’y réfléchis pas, je n’y apporte aucune seconde pensée. Je t’offre la vérité d’une seconde, l’offrande spontanée de mon imagination. Dis-moi Zyto, toi qui est né de ma conscience, qu’as-tu à poser sur cette page fondée sur ton inexistence ?
L’homme erre, dans la vie de tous les jours. Il lui arrive de errer dans un supermarché pendant une heure alors qu’il ne cherchait qu’une malheureuse boîte de pile pour faire marcher les guirlandes lumineuses de primark. Il lui arrive de errer dans son frigo un soir entre l’hiver et le printemps, il reste là à regarder ses étagères comme si ce dont il a besoin viendrait par apparition du Saint-Esprit – comme me le dit toujours maman. Et toi, tu erres ici dans l’Espace, au beau milieu des étoiles, sous l’océan.
J’ai tant de questions mais rien ne me vient maintenant. Alors je ferme mes yeux lourds de fatigues et j’ose. Car dans la vie il faut oser n’est-ce pas ? Oser rêver. Oser demander, relever, sous-peser. Alors j’ose. Qui es-tu ? Dis-moi pourquoi est-ce qu’un poisson-chenille comme toi enfilerait une combinaison spatiale ? Tiens. Tu m’esquisses un sourire parce que la réponse est évidente.
« Voyons JX, on sait tous les deux que j’en ai besoin, pour respirer là-haut tout en dessous. Il est long notre chemin à parcourir. »
Apprends-moi mes secrets s’il te plaît. Révèle-moi ce que je sais déjà, murmure à mon oreille ce que j’ignore. Quel est cet endroit, pourquoi est-il ainsi ? Tu me fais marcher dans l’eau et pourtant je garde la tête dans les étoiles. Sais-tu quelle est cette force qui me permet un tel excès ?
« Tu es dans ton élément. Tu es un poisson qui pense. Un astronaute qui ressens. L’océan dans lequel nous baignons est l’infini de l’imagination. Là où les gens naissent dans des marées pour finir dans un bocal, tu nous as permis de sauter du verre d’eau. Un grand bon vers l’infini de ce qui demande à être produit. Pausons-nous là. Apprécie cette douce sensation, réapprends à pousser ton diaphragme.
Observe et goûte la douce chance de sentir les vagues parcourir tes membres.
Tu flottes mais tes pieds sont ancrés, tu nages uniquement si tu gardes tes yeux fermés.
Filtre l’air. Regarde l’effet qu’il a sur ton cœur. Rends témoignage des bulles qui s’en dégagent. Ses bulles sont polies comme des diamants d’espoir. Constate comme elles sont belles, tes bulles étoilées. Elles flottent sereinement là-haut tout en dessous. Elles sont là, gardant tes rêves et veillant sur toi comme Javert. »
Ça ne fait pas sens. Ça sonne mal.
« Pose tes inquiétudes et tes doutes. Elles n’appartiennent pas à la galaxie aquatique où je souhaite t’emmener. »
Je l’ai suivi. Je l’ai suivi aussi loin qu’il a souhaité m’emmener. Je prends un certains plaisir à voyager les yeux fermés, l’âme faisant des brasses dans un espace où la confusion est réelle mais où la réalité reste à douter. Mes doigts tapent sur un clavier, mes pieds battent l’air et je suis Zyto dans cette galaxie là-haut tout en dessous. Dans cette galaxie, les oiseaux ont des branchies, elles hibernent l’été et sifflent l’hiver. Le cactus hydrate, le corail chatouille. Dans cette galaxie règne un volcan. Celui-ci, je n’ai nul besoin de lui demander ce que ça représente. Je commence à saisir comment marche l’inconscient.
Voyez-vous, j’ai écrit une dissertation où je devais parler de moi. Ce que j’étais, d’où je venais et où est-ce que j’allais – ou du moins espérais aller. J’ai commencé ma dissertation par la métaphore suivante : je suis mon propre volcan. Je garde en moi un désir brûlant d’expérience et d’amour qui ne demande qu’à déborder et jaillir. Pardonnez-moi, je me dois de le réécrire, car Zyto l’a prononcé en même temps que moi. Et pour que cela fasse écho, vous devez voir qu’il l’a dit.
« Je suis mon propre volcan. Je garde en moi un désir brûlant d’expérience et d’amour qui ne demande qu’à déborder et jaillir. »
Nous longeons le volcan. Il y a un silence. Je n’entends rien. Je ne ressens rien. Car je pense et je comprends. Arrête toi s’il te plaît, concentre toi. Ou alors ne te concentre pas. Ferme les yeux, observe autour de toi. Ressens la chaleur des eaux.
Je vois au loin un plateau d’onyx. La vision que je me fais de mon royaume onirique. Je m’en approche et j’observe. C’est une réplique parfaite de cette galaxie aquatique, je me vois.
Je discerne.
Je porte la combinaison spatiale.
Je me vois en train de m’observer dans cette spirale d’introspection.
Je vois tout.
Je sais tout.
J’entends tout.
Je comprends tout.
Zyto n’est pas simplement une invention de mon inconscient. Il n’est pas simplement une œuvre artistique indépendante.
Je suis Zyto, le poisson-chenille omniscient.
Alors prends moi la main, donne moi le pied, bouche tes yeux et ouvre grand ton nez. Je veux que tu viennes avec moi. Que tu plonges sous l’eau et que tu laisses la conscience de ton cerveau oxygéné être submergé par la confusion du néant aquatique.
Nous sommes dans un lieu que tu connais bien, dans lequel tu t’aventures à chaque fois que tu te poses devant une page blanche sur ton ordinateur, à chaque fois que tu brandis vaillamment ton crayon comme une arme sainte. Je t’offre sur un plateau d’onyx, la vision que je me fais de mon royaume onirique.
Je veux que tu me suives dans l’histoire de Zyto. Zyto est le personnage que j’invente à l’instant même tandis que je t’écris, je n’y réfléchis pas, je n’y apporte aucune seconde pensée. Je t’offre la vérité d’une seconde, l’offrande spontanée de mon imagination. Dis-moi Zyto, toi qui est né de ma conscience, qu’as-tu à poser sur cette page fondée sur ton inexistence ?
L’homme erre, dans la vie de tous les jours. Il lui arrive de errer dans un supermarché pendant une heure alors qu’il ne cherchait qu’une malheureuse boîte de pile pour faire marcher les guirlandes lumineuses de primark. Il lui arrive de errer dans son frigo un soir entre l’hiver et le printemps, il reste là à regarder ses étagères comme si ce dont il a besoin viendrait par apparition du Saint-Esprit – comme me le dit toujours maman. Et toi, tu erres ici dans l’Espace, au beau milieu des étoiles, sous l’océan.
J’ai tant de questions mais rien ne me vient maintenant. Alors je ferme mes yeux lourds de fatigues et j’ose. Car dans la vie il faut oser n’est-ce pas ? Oser rêver. Oser demander, relever, sous-peser. Alors j’ose. Qui es-tu ? Dis-moi pourquoi est-ce qu’un poisson-chenille comme toi enfilerait une combinaison spatiale ? Tiens. Tu m’esquisses un sourire parce que la réponse est évidente.
« Voyons JX, on sait tous les deux que j’en ai besoin, pour respirer là-haut tout en dessous. Il est long notre chemin à parcourir. »
Apprends-moi mes secrets s’il te plaît. Révèle-moi ce que je sais déjà, murmure à mon oreille ce que j’ignore. Quel est cet endroit, pourquoi est-il ainsi ? Tu me fais marcher dans l’eau et pourtant je garde la tête dans les étoiles. Sais-tu quelle est cette force qui me permet un tel excès ?
« Tu es dans ton élément. Tu es un poisson qui pense. Un astronaute qui ressens. L’océan dans lequel nous baignons est l’infini de l’imagination. Là où les gens naissent dans des marées pour finir dans un bocal, tu nous as permis de sauter du verre d’eau. Un grand bon vers l’infini de ce qui demande à être produit. Pausons-nous là. Apprécie cette douce sensation, réapprends à pousser ton diaphragme.
Observe et goûte la douce chance de sentir les vagues parcourir tes membres.
Tu flottes mais tes pieds sont ancrés, tu nages uniquement si tu gardes tes yeux fermés.
Filtre l’air. Regarde l’effet qu’il a sur ton cœur. Rends témoignage des bulles qui s’en dégagent. Ses bulles sont polies comme des diamants d’espoir. Constate comme elles sont belles, tes bulles étoilées. Elles flottent sereinement là-haut tout en dessous. Elles sont là, gardant tes rêves et veillant sur toi comme Javert. »
Ça ne fait pas sens. Ça sonne mal.
« Pose tes inquiétudes et tes doutes. Elles n’appartiennent pas à la galaxie aquatique où je souhaite t’emmener. »
Je l’ai suivi. Je l’ai suivi aussi loin qu’il a souhaité m’emmener. Je prends un certains plaisir à voyager les yeux fermés, l’âme faisant des brasses dans un espace où la confusion est réelle mais où la réalité reste à douter. Mes doigts tapent sur un clavier, mes pieds battent l’air et je suis Zyto dans cette galaxie là-haut tout en dessous. Dans cette galaxie, les oiseaux ont des branchies, elles hibernent l’été et sifflent l’hiver. Le cactus hydrate, le corail chatouille. Dans cette galaxie règne un volcan. Celui-ci, je n’ai nul besoin de lui demander ce que ça représente. Je commence à saisir comment marche l’inconscient.
Voyez-vous, j’ai écrit une dissertation où je devais parler de moi. Ce que j’étais, d’où je venais et où est-ce que j’allais – ou du moins espérais aller. J’ai commencé ma dissertation par la métaphore suivante : je suis mon propre volcan. Je garde en moi un désir brûlant d’expérience et d’amour qui ne demande qu’à déborder et jaillir. Pardonnez-moi, je me dois de le réécrire, car Zyto l’a prononcé en même temps que moi. Et pour que cela fasse écho, vous devez voir qu’il l’a dit.
« Je suis mon propre volcan. Je garde en moi un désir brûlant d’expérience et d’amour qui ne demande qu’à déborder et jaillir. »
Nous longeons le volcan. Il y a un silence. Je n’entends rien. Je ne ressens rien. Car je pense et je comprends. Arrête toi s’il te plaît, concentre toi. Ou alors ne te concentre pas. Ferme les yeux, observe autour de toi. Ressens la chaleur des eaux.
Je vois au loin un plateau d’onyx. La vision que je me fais de mon royaume onirique. Je m’en approche et j’observe. C’est une réplique parfaite de cette galaxie aquatique, je me vois.
Je discerne.
Je porte la combinaison spatiale.
Je me vois en train de m’observer dans cette spirale d’introspection.
Je vois tout.
Je sais tout.
J’entends tout.
Je comprends tout.
Zyto n’est pas simplement une invention de mon inconscient. Il n’est pas simplement une œuvre artistique indépendante.
Je suis Zyto, le poisson-chenille omniscient.
Alors prends moi la main, donne moi le pied, bouche tes yeux et ouvre grand ton nez. Je veux que tu viennes avec moi. Que tu plonges sous l’eau et que tu laisses la conscience de ton cerveau oxygéné être submergé par la confusion du néant aquatique.
- CODE REALISE PAR LYDIE NOUËL SUR UNE IDEE DE JAKE G. KENWAY -